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Ambitions et états d'âmes... 1 2 3 4 5 -6- 7  
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Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 29/07/2009 à 22:49:18 

La Dame Providence m’a surpris, ce matin, lorsqu’elle est passée me voir afin de me confier qu’elle souhaitait me voir en privé. La fiesta a déjà commencé, à dire vrai, cela fait maintenant quelques jours que les espagnols semblent fêter leur victoire, mais la Lady pirate n’a point souhaité rester dans la taverne.

Disons que je ne suis pas très à l'aise dans le foule, j'ai tendance à éclaircir autour de moi, si vous voyez ce que je veux dire… Je vous attendrai au dispensaire du Padre
. m’a-t-elle glissé, avant de se glisser hors de la foule, hors de l’auberge espagnole.

Je m'éclipse donc, quelques instants plus tard, de l'ambiance quelque peu bruyante, mais chaleureuse de la taverne, afin de me rendre vers l’église. Lorsque j’entre dans les lieux, je remarque aussitôt la messe en cours du prêtre espagnol, qui tente d’officier auprès d’un fort petit nombre de fidèles. Je constate par là-même son courage de mener une messe, lorsque ses ouailles préfèrent en ce dimanche matin se débaucher à une fiesta en taverne.

En m’avançant, j’aperçois la Dame Providence, assise sur un banc de l’église. Je cache un sourire de la voir ainsi présente pour une messe, et la rejoins en silence, m’asseyant auprès d’elle, non sans suivre l’office du prêtre, et en lui chuchotant simplement.


Je ne vous cache point ma surprise de vous trouver en ces lieux, Lady. La Dame Providence dans une église, qui l’eût cru ?


Mes lèvres se retroussent toutefois doucement, tandis que je ne lâche point du regard le prêtre, évitant ainsi de montrer mes yeux amusés à la Dame qui se trouve assise à quelques centimètres de moi-même.
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 29/07/2009 à 23:03:24 

Holmes était arrivé. Il semblait suivre l'office.

Ne croyez pas que je sois une croyante ou quoi que se soit Il fait bon et calme dans cette église.

- Je ne crois rien, Lady. Je vous faisais simplement part de ma surprise. Ce Père a bien du mérite d'officier ainsi devant une si maigre assemblée, pendant qu'une majorité de ses ouailles festoient.

- Oui, les Espagnols auraient pu passer pour plus pratiquants que cela. Et vous voulez quelque chose de plus surprenant encore ?
- Je vous écoute.
- Je suis passée à l'auberge Espagnole hier, je ne sais si vous étiez assez réveillé pour vous en apercevoir, mais figurez vous que j'ai soigné ce foutu gouverneur Espagnol.


La fin de ma phrase se ponctue d'un rire un peu trop sonore pour le lieu, le prêtre fronce les sourcils. Sir Holmes tourne la tête vers moi.

En effet, vous me surprenez grandement.

Il me sonde du regard Seriez vous souffrante?Le détective émet un sourire entendu et je soutiens son regard. 

Je ne pense pas, j'avoue avoir dans mes relations... très prochain un excellent médecin qui a pris la peine de m'inculquer quelques notions de base. Il apprécie quand je les utilises à son profit

Je laisse planer un silence lourd se sous-entendus. Sir Holmes continue de sourire sans émettre un regard amusé.

Je faisais surtout allusion à votre soudaine envie de soigner un corsaire, Lady.
- Mais, c'est d'un corsaire dont je vous parle ancien gouverneur de Hollande et là qui plus est Liberator n'est pas non plus le corsaire que je soignerais spontanément en règle général. Ceci dit, je suis venue ici pour la FIESTA sans faire couler le sang, alors je m'amuse. Ce n'est pas comme à Ulungen l'autre jour.

- C'est pour cela que je réagissais ainsi. Mais je crois comprendre que vous continuez de fréquenter le Sieur Kurota. Comment se porte t-il?

- Pas la moindre idée, je ne l'ai pas vu depuis des semaines et aucune réaction à mon massacre de l'autre jour
- Ne vous écrit-il point? J'en suis étonné... Quoiqu'il est parfois difficile d'écrire à celle que l'on aime lorsque celle-ci prétend ne point vouloir vous revoir...Pas depuis un moment

Sir Holmes perd son sourire et regarde à nouveau le Père Pedro.

Non je ne lui ai rien dit de tel.


Prise d'un doute, je scrute mon interlocuteur.
 J'en suis heureux pour lui en ce cas. Supposant qu'il parle d'Alanis je prends sa main en silence.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 29/07/2009 à 23:16:07 

Je suis surpris de ce geste. Sa main recouvre la mienne, je ne pouvais m’attendre à une telle réaction de la part d’une « tigresse ». Je ne bouge pas ma main, n’osant l’outrager, mais elle y effectue une légère pression.

Je crois savoir ce qui vous chagrine Holmes. En revanche que vous est il arrivé ? Que sont tous ces bandages ?


Sa main quitte la mienne pour venir sur mon visage. Je la regarde, surpris à nouveau de sentir sa chaleur sur ma joue. Je soupire avant de lui répondre.

Un malencontreux accident. Des roches que je n'ai point vu venir, perdu dans mes sombres pensées, et qui m'ont broyé de part et d'autre. Lady Tequila fait des miracles pour maintenir un homme en vie, n'est-il pas?

Elle fait des miracles oui. Elle m'a sauvé la vie au moins 2 fois déjà. Cela vous est arrivé quand ? Il y a un moment déjà que je suis passée à New Kingston, et vous étiez dans votre bureau le visage déjà bandé. Cela fait bien longtemps.


Je ne compte plus les jours, ni les semaines, désormais.

Et que vous a dit Tequilla ?


Elle se trouve confiante dans mon rétablissement, et souhaite réintervenir chirurgicalement sur certaines parties de mon corps, notamment mon visage... afin de leur redonner une apparence plus "esthétique", disait-elle. Elle semble convaincue de pouvoir faire disparaître ces cicatrices qui m'ont dévisagé. Je devrais la retrouver sous peu à New Kingston pour cela.

Elle semble songeuse, un voile pensif dans son regard.. Je suis à des lieux de m’imaginer qu’elle compare, en cet instant, les similitudes de mon cas à ce qui arrivât au Sieur Kurota Ryoga.    Je reste songeur à mon tour, le silence percé uniquement par un chant de l'enfant de choeur. Jusqu’à ce que mon interlocutrice ne décide de reprendre la parole.


Cela n'altère ni vos capacité d'enquêteur, de réflexion et de déduction, ni même votre "charme".

La main caresse mon front, par-dessus les bandages qui me recouvrent le visage. Je me trouve gêné de voir une main féminine se balader sans aucune raison médicale (je laissais Lady Tequila opérer de la sorte pour de toutes autres raisons),  et m'écarte doucement de la main. Une mélancolie m’envahit soudain.


Ces blessures physiques ont si peu d'importance, à dire vrai.
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 29/07/2009 à 23:23:01 

Il écarte ma main de son visage, je n'insiste pas mais la repose donc sur sa main.

Si peu d'importance ?
Qu'est-ce donc qu'une apparence, lorsque celle-ci vous importe peu? Tout du moins, qu'elle vous importe bien moins que d'autres sujets bien plus importants.
- C'est Alanis qui vous cause tant de chagrin ?


Comme à mon habitude et il doit bien le savoir désormais : je n'utilise pas de gants, allant droit au but. Sir Holmes se force à sourire


Cela devrait vous réjouir, Lady. Vous qui sembliez si peu disposée à la voir s'atticher d'un homme.

- Je ne nie pas un certain soulagement

- Ceci dit j'avais des craintes plus compliquées que cela et qui demeurent, concernant sa mère et Ammokk aussi. Vous étiez un obstacle pour la Confrérie : ce carnet à retrouver, les secrets révélés qu'Alanis sache la vérité et quitte la Confrérie et qu'Ammokk recouvre la mémoire. Mais rien ne s'est réalisé.


L'Anglais retire sa main de la mienne en soufflant d'un ton blasé :

Si vous saviez comme je me fiche de tout ceci. De ce passé qui la poursuit, alors que je ne souhaite que vivre le présent à ses côtés. C'est un passé qui ne me concerne en rien, et auquel je me suis retrouvé mêlé malgré moi. Et qui, probablement, aura eu raison de l'amour qu'elle me porte, tant elle se persuade que je souhaite la "changer". .Je l'ai connue "pirate", je l'ai connue combattante, jamais fillette, et c'est en tant que femme que je l'ai aimée. Point en tant que fille Le Brun, ou je ne sais quelle autre histoire qui ne concerne en rien la nôtre.
- Alanis est trop liée à la Confrérie pour la quitter


Je n'aurais pas du dire ceci, j'avais promis à Alanis de me taire, j'espère cependant qu'elle a bien parlé à Tyler de sa main desséchée.
  Sir Holmes hausse les épaules

Est-ce ce que vous songez? Que j'ai pu souhaiter la voir quitter la Confrérie?
- Non je n'ai pas dit cela Holmes, mais Alanis dans un corps de femme est assez jeune, elle reste un mystère pour moi.


Sir Holmes manque de s'étouffer


En fait, je ne cesse de m'interroger sur la nature même de sa personnalité
- Une fillette dans un corps de femme...
- Mais qui ne s'en donne pas moins aux hommes qu'elle rencontre.


 Je le regarde éberluée. De quoi parle t'il ?
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 30/07/2009 à 12:47:53 

J’en ai trop dit, je le crains. Mais au fond de moi, je ne cesse de songer aux paroles du Sieur Martensson. Celles-ci me torturent, depuis quelques jours déjà, et je me force à ne point éclater au grand jour la colère qui m’envahit. Mais en fermant les yeux, d’autres paroles, d’autres interlocuteurs me reviennent. Le Commodore Salas, me menaçant de ne plus approcher Lady Alanis. Sa propre marraine, me conseillant de la laisser, m’informant à son tour que Lady Alanis n’a point l’âge d’avoir des amants… mais qui ignore même jusqu’à sa relation avec cet étrange hollandais. En ouvrant les yeux à nouveau, je réalise que certains mots s’énoncent malgré moi, que je ne puis contrôler ces pensées, transformées en paroles désormais, qui me hantent depuis quelques temps.

L'on ne cesse de me répéter qu'elle se trouve trop jeune "pour cela", trop jeune pour un Amour que je lui offrais, lorsqu'elle-même commence à prendre goût au sexe avant d'y mettre tout sentiment. Ce n'est plus une fillette, c'est une femme. Une femme qui a besoin de stabilité, sans quoi elle risque de se perdre. Malgré une éducation que je songeais chrétienne, entourée de parents chrétiens, puis d'une marraine et d'un grand-père qui l'étaient tout autant voire plus engagés, je n'aurais pu imaginer qu'une femme se donne à un homme sans une once d'amour, d'autant plus lorsqu'il s'agissait là de sa première relation... 

Je sens mon souffle s'accélérer, et fais silence quelques instants afin de le ralentir, et de ne point me remettre à "siffler", mes poumons réagissant encore mal à certaines situations. Malgré moi, je réalise ce que je viens de dire, tandis que la pirate qui me fait face me répond.

C'est là où le bas blesse.... Songeriez vous a faire l'éducation sexuelle d'une nourrisson de 8 mois ? Quelle éducation "chrétienne" voulez-vous qu'on lui ai donné en si peu de temps, il n'y a pas 2 ans qu'elle est née, elle fut enlevé à sa mère quelques mois plus tard. Je ne crois pas que se soit le Padre qui s'en soit préoccupé, Madre sans doute l'aurait fait, mais elle a du être dépassée par les évènements.


Tant de pensées m’assaillent. Sans que je ne sache réellement pourquoi, les mots quittent mes pensées pour s’exprimer. Une attitude qui me désole malgré que je continue à la tenir.


Vous savez, Lady, je vous mentirai si je vous disais n'avoir jamais eu de rapport avant Lady Alanis. La vie à Londres, surtout lorsque le métier vous amène à côtoyer des bas-fonds que l'on ne soupçonne point, n'est point des plus irréprochables. J'y ai eu l'occasion de faire la connaissance de certaines femmes, "dans le métier" disaient-elles, et celles-ci m'ont confié bien des choses. L'amour alors ne m'était point accessible, j'étais jeune et désireux d'en apprendre davantage sur la gente féminine, sans songer une fois aux réels sentiments qui peuvent naître. J'ai rapidement appris à respecter les Ladies, à rester en retrait par rapport à celles d'entre elles qui disaient aimer, mais qui n'en pensaient pas un mot. J'ai appris à reconnaître les mensonges, à sonder les gens... et pourtant, tout cet apprentissage s'est écroulé en quelques jours, avant mon accident, puis il y a deux semaines de cela. L'on doit apprendre à remettre en cause ses acquis parfois... surtout lorsque ceux-ci se voient troublés par des sentiments.


Elle semble songeuse. Pourtant, c’est tout naturellement que la pirate me répond.


Moi au moins je suis "honnête" je ne dis pas aimer. Certains y croient malgré tout, tant pis pour eux.


Elle détourne le regard pourtant. J’analyse malgré moi la situation, n’arrivant point à comparer ces deux femmes, semblant si proches mais pourtant si différentes à mon sens.


Votre expérience se trouve bien différence de celle de Lady Alanis. Vous avez un passé qui peut avoir troublé vos relations avec les hommes. Ce n'est point son cas.


J'ai pris lucidement le parti de me servir d'eux,  et cela fonctionne.


Ses paroles me renforcent dans mon sentiment. Si différentes… Malgré moi, les mots dépassent mes simples pensées.


J'ai toujours veillé, la sachant si jeune, si inexpérimentée, à ne point trop la brusquer, à l'accabler de douceur et de tendresse, je découvrais tout autant qu'elle ce qu'était une vraie relation, à dire vrai. Je ne m'étais jamais senti si inexpérimenté dans un domaine, je n'ai pas pour habitude de m'aventurer dans des chemins sans savoir où je vais. Mais peu m'importait où menait ce chemin, il était bordé de couleurs, de joie, de senteurs qui m'aidaient à ne point craindre ce que nous y trouverions. Lady Alanis m'a répété maintes et maintes fois qu'elle m'aimait... comment ne pas y croire? Je ne peux me résoudre que tout ceci ait été faux. Je ne vis plus que pour comprendre ce qu'il s'est produit, pour l'aider à se sortir de cette coquille dans laquelle elle s'est enfermée. Je crains de n'avoir été trop rapide, et responsable de cette situation en l'ayant brusquée malgré moi. 

Je me tais brusquement, j’en ai trop dit. Pourquoi donc lui avoue-je tout cela ? Est-ce parce que j’espère, au fond de moi, qu’elle puisse m’apporter des réponses ? Est-ce parce que, bien que les sachant différentes, je les considère malgré tout bien plus proches que je ne souhaite me l’avouer ? Je continue dans un souffle.

Pardonnez moi, j'ignore pourquoi je vous raconte tout cela.
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 30/07/2009 à 13:09:03 

En fait je ne savais pas que vous aviez "croqué la pomme" avec Alanis   Mon interlocuteur émet un sourire tandis que je me remémore des discussions avec Alanis. Je tente d'imaginer Madre l'apprenant.   Je crains que ce ne soit elle qui ait souhaité la croquer, à ma grande surprise. 

- Quelque soit le sens dans lequel cela s'est produit je l'ignorais. 
- C'est une femme peu ordinaire, qui a bouleversé tous mes acquis sur les femmes que je songeais connaître. 
- Et moi je ne les bouleverse pas aussi ?

 Je lance un sourire mi amusé, mi sérieux. Il m'en rend un sérieux, bien qu'accompagné d'une once de tristesse.

 - Malgré ce que vous pourriez songer, non, Lady. Vous n'avez en rien bouleversé mes acquis. Vous m'avez confié malgré vous votre passé, et ceci a expliqué tout ce que vous étiez. J'ai tenté de connaître le passé de Lady Alanis afin de la comprendre, mais cela n'a fait que m'embrouiller davantage. 
- Elle n'a pas de passé, elle ne l'a pas oublié elle est passé de l'état de bébé à celui d'une adulte en quelques mois. La seule chose qu'on a du lui apprendre c'est l'art du combat et la haine des corsaires et aussi que le Padre était son grand père.

 Malgré mon assurance, je songe avec inquiétude à tous ce que les 4 lunes lui ont raconté à la grotte aux esprits l'été dernier et dont Alanis n'a jamais parlé. Holmes hausse les épaules à nouveau.    Peu m'importe son "passé", lorsque c'est au présent et à l'avenir qu'il faut songer. Les pirates n'ont point d'avenir, c'est cela?    Le renard devance ma réponse. Je garde pour moi le fait qu'Alanis dépérit quand elle s'éloigne de la Confrérie tout en espérant qu'elle en a bien parlé à Tyler. J'ai donné ma parole, je n'en parlerais pas. Je revois encore sa main desséchée et ridée.  

Aussi court soit-il, ils en ont un.
- Non les pirates n'ont point d'avenir. Vous savez qu'elle est ma "devise" ? Du moins la pensé que j'ai toujours en tête et qui fait frémir Kurota ?
- Je le sais bien, demain, vous serez morte.
- Tout à fait
- Mais qu'allez vous faire aujourd'hui?Si vous deviez mourir demain, qu'est-ce que vous feriez de plus... ou de moins?

 Je souris à sa question car j'ai bien une idée, mais je doute qu'il l'approuve. Allons y cash !

L'amour avec vous, mais peut être pas dans cette église.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 31/07/2009 à 07:55:54 

Je laisse échapper un rire malgré moi face à sa réponse.

Vous me surprendrez toujours, Lady.


Je suis sérieuse. Tant qu'il y avait Alanis, je n'aurais rien dit de tel pour ne pas "blesser" ma petite sœur. Mais les choses ont changé, je vous apprécie depuis longtemps, malgré le danger que vous représentiez pour nous.


Je la fixe, plus que surpris. Son visage exprime un sérieux extrême, bien que son regard pétille d’une certaine allégresse, mais elle reste calme, le dos calé contre le banc, à m’observer. Je l’écoute sans mot dire, puis me lève soudainement. Ses sourcils bougent légèrement, comme si elle n’était point si étonnée que cela de ma réaction.


Je suis navré, Lady, si je suis flatté de ces révélations, je n'en suis pas moins grandement gêné, d'autant que je ne pourrai pour la première fois vous rendre ce "service".


Vous savez bien que je ne prends jamais de gant, cela m'amuse un peu de vous bousculer, de vous choquer. Cependant je suis sincère. Mais je ne m'étonne nullement de votre réaction.


La tigresse me regarde droit dans les yeux, sans bouger, sans même sourciller. Pour la première fois, je n’ose soutenir ce regard, et baisse les yeux en veillant à garder un espace entre nous.

Veuillez m'excuser, ce n'est point une situation à laquelle je m'attendais.

Je vous l'accorde.


J’esquisse un sourire soudain, songeant ironiquement à la situation, et à cette gêne qui m’envahit face à cette femme. Jamais, pour l’instant, je n’avais eu à faiblir devant elle malgré toute la terreur qu’elle savait évoquer, et voici que de simples révélations de ce genre me déboussolent.


J'espère que vous ne m'en voudrez point si je refuse vos avances.
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 31/07/2009 à 13:35:07 

Je feints une petit moue à son refus.

Je n'y vois pas un affront personnel. Pouvez vous cependant m'en motiver les raisons ?


 L'idée de jouer au chat et à la souris avec Holmes m'amuse. Son flegme britannique va t'il laisser place à une rougeur quasi féminine ?  

Ai-je vraiment besoin de vous les énoncer, Lady, ou ne pouvez-vous les deviner vous-même?
- Faites donc mon éducations en les énonçant.
- Lady, vous connaissez mon attachement pour Lady Alanis. Si vous songez celle-ci "hors de course", je ne l'entends moi-même point de la même manière.
- Ne vous faites pas de faux espoirs et ne croyez pas que je vous dise cela pour espérer vous avoir plus facilement.
- Il suffit d'un très petit degré d'espérance pour causer la naissance de l'amour...

Je médite en silence cette phrase persuadée que Kurota en fait son acte de foi quotidien.
 L'espoir fait vivre, dit-on également.Est ce que je vis ? Sir Holmes replonge son regard bleu gris dans le mien, osant soutenir à nouveau mon regard. Je ferme les yeux sous le coup d'une pensée funeste.

- Soyons sérieux, Lady. Vous ne cherchez point l'amour, qu'espéreriez vous de moi? Songez vous que je puisse vivre d'une relation instable, dès lors que je n'arrive à me décrocher d'une unique femme qui a fait chavirer mon cœur?
- Je ne mets pas forcement de nom, de mot sur mes "relations" qu'elles soient passades d'une nuit ou liaison ayant un intérêt pour la Confrérie.
- Sans vouloir vous offusquer en aucune manière, et malgré que vous soyez particulièrement attirante, je n'ai aucune envie de partager un moment de cette intimité avec une autre Lady que Lady Alanis. Et j'ai fait une promesse, et un gentleman se doit de toujours la respecter.
- Je crois que c'est pour cela que je vous apprécie, qui sait j'aurais peu être été déçue que vous succombiez

J'éclate de rire et le prêtre fronce à nouveau les sourcils dans ma direction.


Eh bien, Lady, je suis ravi de ne point décevoir vos attentes... même si tout ceci me parait quelque peu contradictoire.
-
Certains disent que je suis folle, d'autres bien pire encore, je vous laisse à vos conclusions.

Je me lève pour partir.

 Je ne crois point que cela soit le cas, Lady.

Sir Holmes se lève à son tour.

J'effleure ses lèvres des miennes et s'en vais souplement vers l'auberge Espagnole sans rien ajouter.

Sir Holmes ne réagit pas à cela, et me regarde disparaître, pensif. Il quitte l'église à son tour, à grande distance tout de même.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 25/08/2009 à 18:45:50 

Etrange rendez-vous que celui-ci.
J'en suis encore surpris, et en viens à me poser certaines questions sur le chemin menant à la taverne, une fois la silhouette de la pirate disparue.

Mais je n'ai point tant le temps de m'y pencher davantage, que les bruits de fiesta au sein de l'auberge envahissent les alentours. Je découvre fort rapidement une ambiance chaleureuse, festive et fort arrosée.
Précautionneusement, j'avance, ma canne m'aidant à reposer ma jambe encore fragile. L'une après l'autre, je salue les personnes présentes, de charmantes ladies et des hommes exprimant sans peine leur joie.

Ici et là, certains couples se forment, ici et là, des personnes chahutent, d'autres encore se provoquent en duel.
Je fais pour ma part plus ample connaissance avec le Governor espagnol, le Senor Libérator. Celui-ci semble passablement éméché, à l'instar de ses concitoyens, et je me contente donc de plaisanter avec lui, afin de ne point l'ennuyer de conversations longues qui n'ont point leur place ici.

Soudainement, je perçois une douleur au niveau du flanc. En me retournant, je distingue le coude d'une Senorita qui se retire brusquement, et son visage totalement possédé par l'alcool me sourire. Non loin d'elle, une Lady, que j'apprendrai peu de temps ensuite être sa fille, vient s'enquérir de ma santé, et m'offre quelques soins après cette bousculade, s'excusant pour sa mère.

La Senorita Valabas, apparemment fortement éméchée, devient brute par ses gestes. Craignant de n'avoir point les ressources physiques pour résister à ses bousculades, je recule, tentant d'échapper, après l'avoir saluée, à sa présence.

Mais sans que je sache pourquoi, le ton change, au sein de l'auberge. Tout autour de moi, les armes sortent de leur fourreau. Des cris de joie accompagnent des gestes totalement déplacés, des balles et des lames choquant plusieurs participants à cette grande fête.
La Senorita Valabas revient vers moi, et manque de tomber. Je lui tend une chaise, mais celle-ci m'envoie son poing en pleine poitrine.

Le souffle court, je recule. Elle sourit étrangement, le regard rougi par l'alcool, je comprends que cette Senorita n'est point dans un état prompt à la discussion, et effectue quelques pas en arrière. Mais la foule se masse, derrière moi, et j'éprouve quelques difficultés à quitter les lieux.
Une douleur, soudain, celle d'une balle traversant superficiellement ma chaire au niveau de mon épaule. L'arme fumante provient d'un espagnol au regard rougi également, qui crie alerte "au zombie" en me visant.

Au loin, j'aperçois plusieurs corps, inconscients, qui gisent à terre.
Une autre frappe, au niveau de l'épaule, m'atteint. En me retournant, j'aperçois à nouveau la Senorita Valabas, qui me poursuit. Sans que je sache pourquoi, elle multiplie les gestes brusques à mon égard, et bien que je tente de lui échapper, je sens soudain, après un coup au niveau de mon genou, une douleur intense me parcourir.

Tandis que je m'écroule au sol, me sentant mal de par ma jambe fracturée, je songe à Lady Tequila. Elle a tant fait pour moi, pour réduire cette fracture, pour me permettre de marcher à nouveau... et voici qu'en une soirée, je mets à mal tous ses efforts.

Mais la pire des pensées est celle qui m'envahit quelques secondes avant que je ne sombre dans l'inconscience... je suis venu ici dans l'espoir de revoir Lady Alanis, et cet espoir n'aura point été comblé. J'entends le rire d'inconscience de la situation de la Senorita Valabas qui résonne, en dernier son, tandis que la douleur m'emporte, maîtresse de mon âme.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 21/09/2009 à 14:33:38 

Les journées passent, mais ne se ressemblent point.
Ainsi dit un vieil adage, qui résume grandement les semaines écoulées.

Lady Tequila a fait des merveilles. Apprenant l'incident d'Esperanza, elle a accouru à New Kingston afin d'assurer personnellement mes soins, mais aussi de mettre en place... la chirurgie plastique du visage dont elle m'avait fait part.
Deux semaines plus tard, je retirais mes bandages, et découvrais avec surprise le résultat des doigts de fée de cette extraordinaire Lady, constatant non sans surprise que sa réputation n'était point surfaite, et que je lui devrais à tout jamais ma vie...

Fort de retrouver une apparence des plus présentables, j'ai tenté, une nouvelle fois, de retrouver Lady Alanis, de profiter de son attrait pour les fêtes locales, en me rendant à la journée de la femme organisée à Port Louis par une charmante Lady se prénommant Tahiya.

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=9&sujet=19469&u_i_page_theme=2&u_i_page_sujet=1

Là-bas, j'y ai vu grand nombre de charmantes ladies, mais point celle que j'aurais souhaité croisé plus que tout au monde. L'on m'a nommé juge d'un concours de charme, et si je dois avouer que chacune des participantes n'en manquait point, et sans manquer de reconnaître que leur corps sublime pourrait faire pâlir d'envie et de désir tout homme censé de ce monde, il n'en reste point moins qu'aucune n'a réussi, ne serait-ce qu'une seconde durant, à me faire oublier Lady Alanis.

Celle-ci semblait d'ailleurs avoir disparu, ainsi que l'ensemble de la confrérie. L'inquiétude commençait à m'envahir, lorsque j'appris la présence d'un étrange équipage, des pirates sans foi, ni loi, kidnappant les dames de notre île..

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=17&sujet=19157&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1

Je me suis affairé à aider à la libération de celles-ci. Mettant jusqu'à ma vie en danger, songeant que Lady Alanis aurait pu se trouver parmi ces femmes, certaines d'entre elles fort aguerries, et pourtant victimes de ces pirates.
J'ai arboré pour cela un costume des plus originaux qu'il m'est été donné de porter... celui d'une Lady. Lady Valentine, qui aura trompé la surveillance de la Senorita dirigeant ces malotrus.


Force est de constater qu'une alliance internationale, mise en place pour l'occasion, aura prouvé l'attachement des corsaires de Liberty aux femmes peuplant l'île. Une alliance éphémère, mais fort appréciable à partager, il faut le reconnaître.


Liberty avait retrouvé ses ladies, et me voici à nouveau seul, dans mon bureau.
Si ces quelques moments d'action m'auront fait oublier à quel point Lady Alanis me manque, et ô combien ma vie me paraît dénuée de sens sans elle, mon retour en ville, malgré les quelques projets pour aider mes compatriotes à lutter contre le vol, se voient révélateur d'une tristesse impalpable...
Distraitement, je caresse le trophée de couple du bal que nous avons tous deux reçu...
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 05/10/2009 à 18:00:10 

Le mois de juillet touche à sa fin. Sur mon front, j’éponge les gouttes de sueur qui perlent naturellement, évacuant ce trop-plein de chaleur suite à mon exposition, pourtant brève, au soleil de Liberty.
Les rues sont fort calmes, nombreux sont les combattants à avoir quitté la ville, avides d’entraînement et de repos. Pour ma part, je ne la quitte plus. Outre mon sac extrêmement alourdi par les affaires de la British Youth of Liberty que je garde et distribue au gré des arrivées, je n’ai plus grande motivation à parcourir l’île. Pourtant, il est vrai que celle-ci regorge encore de nombreux lieux que je n’ai encore jamais visités, et dont on m’a vanté l’existence, mais mon âme d’explorateur est quelque peu ternie, dernièrement.

J’entre dans mon bureau, Otto sur mon épaule, lorsque soudain je me fige… une odeur familière, envoûtante, hante les lieux, et j’avance tout doucement, le cœur battant. En passant le coin du mur qui m’amène à mon coin de travail, je l’aperçois, assise dans un fauteuil, majestueuse… malgré moi, je ferme les yeux un instant, n’osant y croire.

Lorsque je les rouvre, Lady Alanis me regarde attentivement.
Vous avez changé, Holmes, mais je dois avouer que cela vous va bien..  

L’allusion à mon état d’homme momie me fait remonter quelques douloureux souvenirs en tête, mais je les balaye bien vite et tente de reprendre consistance, le son de sa voix m’ayant bouleversé.


Le compliment ne peut que vous être retourné, Milady...

Elle se lève et tourne sur elle-même, faisant virevolter une cape qui reposait sur ses épaules, les découvrant et laissant là apercevoir un corset des plus osés, qui met en valeur une poitrine généreuse dont le goût me revient brusquement en mémoire, m’affligeant un désir des plus profond.

Comment trouvez-vous ma nouvelle tenue, cher ami ?


Je déglutis doucement avant de répondre.

Elle vous va à ravir, Milady...

Elle s’avance vers moi, pose sa main sur ma joue, et dépose un baiser sur mes lèvres, furtif, mais suffisant pour que son odeur et son souffle m’enivrent à jamais.


Toujours aussi charmeur, mon bel ami !


Ne point perdre mes moyens, je ne dois point perdre mes moyens… J’ouvre rapidement mon sac, et en sors une rose que je dépose sur le bureau, la laissant l’admirer.

24/07 13:23:19 : Tu donnes 1 Rose Noire mystérieuse... à Alanis FLB 

Elle irait fort bien avec votre tenue, belle, sombre, mystérieuse, captivante dirai-je même.

Je ne respire plus quelques instants durant, et ferme les yeux, tentant de lutter contre ce désir qui tout entier m’intime de l’embrasser, un baiser bien plus passionnel… Je pose délicatement ma main sur la sienne, émettant un sourire que je n’ai plus exprimé depuis tant de temps, mais elle me devance, reculant.  

Doucement Holmes, j'ai mis du temps à vous pardonner et à comprendre ce qu'il s'était passé... Je suis content de revoir mon ancien amant, mais je dois avouer que c'est de vos services, plus ... professionnel dont j'ai besoin…


Ma réaction est double. Légère déception, mais l’ivresse de sa présence prend le dessus, et avant toute chose, je ne souhaite la brusquer…

Excusez moi, Alanis... je suis si heureux de vous revoir.

Mon sourire et ma voix sont sincères, et le sien en retour le semble aussi. Cependant, je vois à son regard que quelque chose la gène, et son aveu de venir me demander un service prend alors toute son importance… que peut-il lui être arrivé qui la perturbe autant ? Je m’apprête à lui en demander davantage, lorsque je m’aperçois qu’elle a probablement fait un grand chemin pour venir ici…


Avez-vous mangé, Milady? Souhaitez vous que je vous prépare quelque chose?


Je la fais s’installer, lui portant la chaise sur laquelle elle se pose non sans porter sa main à son ventre. Je capte aussitôt son regard désireux.

Je ne peux refuser de goûter une nouvelle fois à vos talents culinaires, mon ami…


Il ne m’en faut point davantage pour m’activer. Je sors aussitôt un bol en argile contenant quelques légumes à croquer de mon armoire personnelle, et le dépose devant elle.

24/07 13:33:48 : Tu donnes 1 Légume Mimett à Alanis FLB
 

Grignotez toujours ceci, en attendant que je puisse vous réchauffer quelque chose de plus consistant.


Elle me remercie et sort une bouteille de Rhum pour accompagner tout ça.

24/07 13:33:54 : Alanis FLB te donne 1 Rhum de la confrérie - A emporter 

Je sors deux verres étrangement façonnés, une sorte d’art moderne en argile verni, afin d’y verser le rhum. Je m’arrête quelques instants, tandis qu’elle croque dans l’un d’entre eux, et la fixe, attentif, afin de la laisser me parler de ce qui l’amène à moi.  

Je vous écoute, Milady.


Voila, ma demande est quelque peu... originale. Enfin, pas très conventionnelle. Il s'agit de retrouver ...


Elle se pince les lèvres dans une moue fort attirante. Toutefois, sa gêne me ramène à la réalité. Elle semble hésiter et plonge ses yeux dans les miens. Je me contente de lui rendre un regard rassurant, l’incitant à me confier la suite. Elle reprend.


Je voudrais retrouver ... mon père !.
Sir Holmes
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Posté le 26/10/2009 à 18:34:16 

Je manque de cracher la goulée de rhum que je viens d’apporter à ma bouche, et tente tant bien que mal de l’avaler, ignorant les brûlures causées par son passage au sein de ma gorge. Quelques secondes me sont nécessaires pour reprendre mes esprits et tout mon sérieux, et lui répondre en tentant de cacher difficilement ma surprise.

Votre père? Milady, je ne l'ai point connu, mais n'est-il point...


J’hésite quelques instants, ne souhaitant prononcer le mot « décédé »… Elle baisse la tête, comme plongée dans des souvenirs qui lui sont propres, ou qu’elle souhaiterait retrouver.

En effet il est mort et enterré. Mais je sens son esprit encore présent et fort. J'ai rencontré quelques personnes sur Liberty.... des personnes qui sont revenues du royaume des morts, ou qui se jouent d'elle. J'aimerais que vous enquêtiez pour moi auprès de ces personnes. Je veux trouver le moyen d'aller le chercher.

Je la surprends à se mordre les lèvres, m’observant avec anxiété. Je perçois à son attitude qu’elle ne craigne que je la prenne pour folle. A dire vrai, ce n’est point là ce que je ressens, bien que j’éprouve quelques difficultés à envisager cette mission qu’elle souhaite me confier… J’ai pour habitude de réussir, ou de tout faire pour cela, chacune des missions que j’accepte, mais faire revenir d’entre les morts son père, est-ce simplement de mon ressort ? Cela me laisse perplexe… mais je ne puis ignorer la manière dont elle me dévisage, presque suppliant, attendant une réponse de ma part.

Mais ma crainte se trouve ailleurs… nombreuses sont les questions qui me submergent, à cet instant.


Mais... Milady, ne craignez vous point de le retrouver? Ne craignez vous point que cela se passe comme avec votre mère? Si cela était possible, et je tâcherai de me renseigner à ce sujet, ne songez vous point qu'il soit préférable de le laisser... aux cieux? Il doit veiller sur vous, je songe. Bien que ce ne soit point ce qui me regarde. Mais je ne voudrais point que vous en souffriez...

Au fond de moi, je ne puis ignorer cette peur profonde de la perdre à nouveau. Elle se trouve là, devant moi, et je ne songe qu’à la prendre dans mes bras… faire revenir son père lui permettrait-il de comprendre à quel point je l’aime, et ce que je serai prêt à faire pour elle ?
Mais la dernière fois que j’ai souhaité l’aider à retrouver sa famille, ses oncles, sa mère, et toutes les personnes qui touchaient à son passé, j’ai souvenir de ces désastres qui m’ont mené presque à la mort tant sa fuite m’a meurtri. Dois-je réitérer la même erreur ?

Elle m’interrompt dans mes pensées.


Mon père avait du sang pirate dans les veines, ne l'oubliez pas. Et peu m'importe ce qu'il se passera, je veux juste le retrouver. Je le sens qui m'appelle...


Votre mère vous appelait aussi, me semblait-il... Son sang coule dans vos veines, mais peu importe. Si c'est ce que vous souhaitez...


Je ... je ne sais pas. Mais s'il vous plaît, renseignez-vous. Et gardez la plus grande discrétion à ce sujet. Je ne voudrais pas que la confrérie l'apprenne…


Ma crainte que la situation ne se reproduise à nouveau, telle une infernale spirale, s’envole face à son visage suppliant. Je m’abreuve de son regard, ressentant à cet instant tant de choses que les larmes pourraient me monter aux yeux, tant je ressens de bonheur à sa présence. Je pose une main sur la sienne, désireux de la rassurer.


Vous savez que je ferai tout pour vous, Milady. Jusqu'à défier la mort de vous rendre votre père, si cela pouvait vous rendre heureuse. Vous connaissez ma discrétion et confidentialité, Alanis... je me renseignerai du mieux qu'il me sera donné de le faire, sans que personne n'en sache rien.


J’aimerais tant poser sa main sur sa joue pour rassurer ce visage triste au souvenir de son père, mais je n’ose prendre les devants pour ne point la brusquer. Elle esquisse un sourire. Un sourire qui m’emplit de joie, et d’une ivresse que je me force à contrôler.

Merci Holmes, j'avais besoin d'en parler. Avec vous je peux montrer mes faiblesses....
 

Je lui chuchote, en osant un léger clin d’oeil.


Vos faiblesses, puisque vous les voyez comme telles, ne quitteront jamais cet homme qui vous fait face.


Alors qu’un silence s’installe, une seconde durant, dans la pièce, je décide de profiter de cet instant unique que je songeais ne plus jamais pouvoir se reproduire. Je lui montre soudainement le bol vide, ainsi que les verres à demi remplis, en ajustant mon regard sur eux.

Savez-vous que c'est moi-même qui les ai faits? Qu'elles me paraissaient longues, les journées sans vous... Et je devais rester ici, incapable de bouger. J'ai appris quelque chose.

Elle prend le bol dans ses mains pour les examiner. Je distingue dans son regard une lueur de curiosité, et ses lèvres s’agrandissent d’un sourire avant qu’elle ne me réponde.

Encore un talent de plus dans votre sac! Ils sont magnifiques…

Je lui montre à présent un appareil en bois, surmonté d’un cercle en bois verni, et garni de deux pédales. L’appareil, qu’elle n’avait point réellement remarqué jusqu’à présent, occupe pourtant la moitié de la place du bureau, et je la vois y prêter attention.

Souhaitez-vous que je vous montre comment faire? Cela demande un peu de dextérité...

Elle pose ses armes sur la chaise, et me répond intriguée.

Et bien ma foi, je ne suis pas pressée aujourd'hui…


24/07 13:51:40 : Tu donnes 1 Pain de glaise à Alanis FLB 


Je lui tends un pain de glaise, en prenant un moi-même avant de m’assoir quelques instants devant la machine. J’actionne alors une pédale après l’autre, en rythme, ce qui fait tourner le cercle en bois dans un petit grincement, puis y dépose le pain de glaise.

Il faut le mettre ici même, puis faire comme ceci…

Délicatement, alors que l’argile tourne, je façonne d’une manière habile la matière, habitué par de longues heures d’entraînement acquises ces dernières semaines. Son regard conquis me rempli de bonheur, lorsque j’achève un petit bol. Je décide de lui laisser la place, afin qu’elle puisse essayer.
Elle s’installe sur la chaise, et tente maladroitement de reproduire un objet de son imagination. Mais, tel à mes propres débuts, l’argile s’effondre. Je décide alors de la guide de mes mains, me positionnant juste derrière elle…


http://www.youtube.com/watch?v=Ri0N3UtIj78


Le temps s’écoule, durant lequel je m’enivre de son odeur, de sa chaleur, caressant doucement ses bras et ses mains tandis qu’elle façonne l’argile. J’ignore si elle est davantage concentrée à son objet, ou si, à l’instar de moi-même, elle ferme les yeux, oubliant cette machine dont les grincements s’affaiblissent…
Le temps s’écoule, mais il est bien trop court. Elle se retourne, et m’embrasse. Je laisse mes lèvres goûter aux siennes, puis elle se recule, doucement. Attrapant ses armes, elle les repose sur son épaule, et me remercie pour ce doux moment.
Le cœur battant, l’esprit rempli de sa pensée, je la vois quitter la pièce…
Sir Holmes
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Posté le 23/12/2009 à 18:52:38 

Combien de temps sommes-nous restés, Miss Tess et moi-même, sur cet archipel, à la recherche du trésor des damnés?

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=19684&u_i_page_theme=5

Je suis allongé, allité dans cet hôpital, tentant tant bien que mal de me remettre des coups du Sieur Chriko, mais au fond de moi, règne la satisfaction d'être celui qui trouvât ce coffre. La satisfaction que mon instinct ne m'aura, une fois encore, point trompé, et mené au trésor que les quatre colonies de l'île cherchaient pourtant.

Et pourtant...
Après plusieurs heures passées, à observer les infirmières s'activer, d'autres pensées me traversent.
Je songe à nouveau au Sir de Cantal, qui m'agressât la veille du départ sur l'archipel, sans que je n'en ai véritablement d'explication, et d'une manière si traître que j'avoue en être resté totalement attristé.
Je songe à ces contrats de recherche sur ma personne, affichés suite à mes décisions au tribunal, lors de mon mandat de Juge, qui semblaient ne point convenir à tous. Des contrats fort élevés, il faut en convenir, et mettant à présent ma vie en danger.

Je pense enfin à Lady Alanis...
Sa mission, son souhait de retrouver son père. Peut-on seulement envisager de braver la Mort, afin d'en faire revenir un homme?
Les heures passent, sur ce lit d'hôpital. Je finis par sortir, non sans quelques recommandations des infirmières, et retrouve mon bureau. J'y fouille un tiroir, d'où je sors un carnet dont les pages sont jaunies par le temps. J'y retrouve quelques notes, des notes prises lors d'un entretien avec une personne des plus étranges, lorsque j'étais encore à Londres.

Serait-il seulement possible que ... ?

Il faut que j'en aie le coeur net, j'attrape quelques parchemins, que je confie à Otto une fois rédigés, afin qu'il les transmette aux destinataires. Après quoi, je me rends au port de New Kingston. L'on m'y informe que le prochain navire en partance pour le continent prendra les eaux dans deux jours. Cela me laisse le temps de préparer mes affaires, et à Otto, de venir me retrouver.


Deux jours plus tard, je quitte New Kingston, observant le port, puis la ville, et enfin la côte de l'île de Liberty, disparaître à l'horizon, ne laissant plus apparaître que la mer tout autour de nous. Le voyage s'annonce long, et je ne reviendrai point sans avoir obtenu de réponses à mes questions...
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 27/01/2010 à 09:11:42 

Il est étrange de constater que la ville de New Kingston semble n'avoir point changé, lorsque j'en foule le pied à nouveau. 
Est-ce de la joie, ou bien encore de l'appréhension, qui m'a envahi, lorsque les matelos criaient "Terre en vue" ce matin? Quel sentiment étrange m'a donc poussé à revenir sur cette île, qui m'en aura pourtant tant fait voir?

Mon carnet en poche, j'avance doucement, humant l'air libertyen. Rien ne semble avoir changé, et pourtant, j'ai quitté l'île depuis plusieurs semaines, tant que je ne saurai les compter.

Je croise peu de personnes, mais le bon vieux Groonie, lui me reconnaît à coup sûr.

Hé, v'nez voir les gars, l'détective est d'retour!

Je lui adresse un sourire et un signe de la main, mais n'entre pas davantage dans le Black Beer Pub, reprenant mes pas qui me dirigeront vers mon bureau. 
Petit à petit, je le sais, la rumeur de mon retour se fera entendre. Peut-être même, aurais-je quelque visite dans mon bureau. Mais une affiche collée sur un mur non loin me fait reprendre quelques esprits... ma tête mise à prix.
Je me souviens de cela, la veille de mon départ. Des différents avec quelques uns de mes compatriotes, des différents que je ne saurais expliquer, que j'ai subi suite à un simple mandat de Juge, et qui m'ont alors fortement accablé. Se pourrait-il que la seule chose qu'il reste de moi, dans notre ville, soit cet avis de recherche qui n'en a point été supprimé?


J'avance vers mon bureau, ayant perdu quelque peu de mon enthousiasme à revenir sur cette île, et découvre en ouvrant la porte que les lieux n'ont nullement changé... mis à part une poussière envahissante, l'on n'aura au moins conservé mon lieu de travail, et je ne puis que m'en réjouir.

Je pars m'installer, et me laisse avachir sur l'un des sofas du bureau. Des milliers de particules de poussière s'envolent autour de moi, m'arrachant un éternuement, avant que je ne sorte de ma poche le carnet que j'ai ramené d'Europe.



Instantanément, me revient en mémoire le souvenir du visage de Lady Alanis. Toutes ces semaines, je n'ai eu qu'à fermer les yeux pour le revoir, mais j'ai constaté, avec effroi, que celui-ci s'effaçait doucement au fil du temps qui passait, signe qu'il me fallait revenir si je ne souhaitais point perdre la seule chose qu'il me reste d'elle... l'image de son visage.

Je feuillette le carnet, satisfait de ce que j'ai découvert lors de mon voyage. Il me faudra l'en avertir, je ne puis imaginer sa réaction... comprendra t-elle enfin ce que je suis prêt à faire pour elle? Pourra t-elle imaginer seulement ce que j'ai enduré pour elle?

Mes pensées sont interrompues par la porte d'entrée qui s'ouvre. En l'entendant, je ferme et range aussi sec mon carnet dans ma poche, personne ne doit connaître son existence.
Dans le couloir, des pas, jusqu'à ce que j'aperçoive une tête dépasser, et exprimer un sourire sincère à ma vue.


Ainsi, la rumeur dit vrai, vous êtes revenu... Je suis ravie de vous revoir, Sir.


Aurais-je pu m'attendre à un meilleur accueil que celui-ci, en voyant Miss Tess apparaître?
Le parchemin destiné à Lady Alanis attendra quelques heures, nous avons tant à nous raconter...
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 09/03/2010 à 18:52:20 

Tant de semaines se sont écoulées à présent. Il m'aura fallu renouer avec ma ville, ma nation, et tant bien que mal, j'ai organisé mes journées pour celle-ci.
A défaut de mener des affaires, faute de client, et surtout... de retrouver Lady Alanis, qui semble totalement étrangère à mon retour, à en croire son manque de réponse.

A dire vrai, j'ai perdu cette motivation qui faisait de moi l'enquêteur le plus renommé de l'île. Et cette perte se ressent, tant mes contacts se réduisent, tant mes déplacements se limitent aux rues de New Kingston, tant mes journées me paraissent longues.


Un jour, je reçois la visite au sein de mon bureau du Senor de Camello. Il m'offre un travail, une enquête que je ne puis que me réjouir de mener.

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=18925&u_i_page_theme=4

Quelques jours me suffiront à la résoudre, mais aussi, et surtout, à faire renaître mes intérêts qui se trouvaient les plus profondément enfouis sous ma nostalgie...

Le détective en moi renaît, et peu à peu, j'ai décidé d'avancer. Il me faut oublier ce vide que Lady Alanis laisse en moi, et le combler par le travail, sinon quoi, mon retour sera vain.

En quelques semaines, je me créé un réseau d'informateurs, qui me sont fidèles et m'indiquent, de part et d'autres de l'île, la localisation des personnes que je cherche.
Lady Alanis n'y coupe pas, chaque journée qui passe, je suis chacun de ses déplacements. Mais je n'ose la rejoindre, jamais, peut-être m'a t-elle oubliée?


Petit à petit, je comble mes rapports quotidiens sur elle par les localisations d'ennemis de ma nation, afin d'être utile au maximum. Parallèlement, est créée une école d'entraînement pour mes compatriotes, et je participe à soigner pour les aider.


Tout ceci remplit mes journées, et comble les heures. Il ne me reste que la nuit pour songer à elle...
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 20/03/2010 à 15:34:12 

Peu avant Noël...

Elle est dans votre bureau, Sir Holmes.

Lady Alanis, dans mon bureau?
Depuis le temps que je patiente dans cette crypte, soignant mes compatriotes en entraînement, essuyant aussi parfois les agressions d'étrangers qui voient d'un mauvais oeil le rassemblement d'anglais dans leur propre église, je ne mets pas cinq minutes à rassembler mes affaires, saluer et m'excuser auprès de mes concitoyens, et à quitter les lieux en direction de mon bureau.

En entrant, je retrouve les effluves d'une odeur que je songeais ne plus jamais sentir... J'arrange mes vêtements, réajuste mon chapeau, puis sors de ma poche une rose avant de m'approcher d'elle.

21/12 12:19:02 : Tu donnes 1 Rose Rouge de l'Amour à Capitaine Le Brun

Un sourire emplit son visage, et le mien également, réflexe béat que je ne puis contrôler, le regard tendre et le coeur battant, jusqu'à apercevoir une blessure qui, comme un réflexe, me fait sortir mes affaires de médecine et déposer, par des gestes de gentleman, des bandages de mes mains devenues expertes.
Je n'ai qu'une envie, embrasser ce bras que je tiens dans mes mains, et je la vois sourire aux soins que je lui préconise avec douceur.

Bonjour, Milady... je suis honoré de voir une si belle guerrière me rendre visite.

C'est toujours un plaisir de vous revoir mon cher Holmes. j'avais presque oublié les manières de gentleman. .

Une fois encore, j'en viens à songer qu'il n'est pas sans arrière pensée qu'elle puisse se trouver ainsi légèrement blessée, me permettant là de l'approcher de la sorte, et de m'ennivrer de sa présence... Elle qui semblait pourtant agitée, s'apaise peu à peu à mesure de mon contact.
J'ai tant envie de l'embrasser, de la serrer dans mes bras, de jouir de sa présence... mais je ne fais que retirer mes affaires médicales, non sans lui avoir doucement caressé la main.
M'inclinant doucement, mon couvre-chef toujours ôté de ma tête, je lui adresse mes politesses.

Toutes mes félicitations pour diriger votre Confrérie, Milady.

Elle dépose son tricorne sur la table, souriant fièrement.

Merci, Holmes. je ne suis pas peu fière de manoeuvrer le Sournois...

Elle rit presque en ajoutant.

...et cette équipe de bras cassés de vermine de pirates !

Elle pose sa main sur sa blessure soignée, un sourire nostalgique aux lèvres, et son regard se perd un instant dans les méandres de souvenirs qui nous concernent... mais cela ne dure qu'une seconde, avant qu'elle ne sorte une bouteille de son sac.

21/12 13:59:24 : Capitaine Le Brun te donne 1 Bouteille de rhum des réserves de Van Buick - A emporter

Allez, nous allons boire a nos retrouvailles. On se sent vraiment bien et en sécurité ici, mon ami. .

Je sors deux coupelles en argile, et les remplit de moitié du breuvage.

Je n'ai pas oublié le goût de ce rhum, que je vous attribue... Et j'ose escompter que vous vous sentiez en sécurité dans mon propre bureau, Milady. Je m'emporterai du contraire.

Elle tourne soudainement la tête vers Otto, fièrement posé sur un meuble un peu plus loin, qui ne la lâche pas du regard. A nouveau, la belle esquisse un sourire.

Vous m'avez fait une sacrée surprise l'autre jour, Basile. j'ai été soufflée, merci pour ce cadeau..

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=8&sujet=17852&u_i_page_theme=3

La référence à son anniversaire me fait réaliser qu'Otto, bien que n'ayant point transmis mon parchemin, avait tout de même rempli sa mission! Je m'en veux instantanément de n'avoir point fait confiance à mon plus fidèle messager...
Elle commence à me parler de choses et d'autres, emplissant mon bureau de son rire si particulier, partageant là un moment tendre et solennel... mais qui, hélas, ne dure que trop peu à mon goût.

Après avoir laissé passer un blanc, durant lequel nous ne nous lâchions pas du regard, elle boit une nouvelle gorgée de rhum et prend un air plus sérieux.

Ce n'est pas seulement pour le plaisir de vous revoir que je suis la, mon ami.... Vous souvenez vous de la requête que je vous avais demandée ?
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 20/03/2010 à 16:06:04 

Je redoutais ce moment... il y a quelques secondes encore, pourtant, j'avais oublié que sa venue puisse ne point être uniquement liée au souhait de le revoir. Pour ne rien montrer de ce que je ressens, je baisse le regard, le tournant vers Otto, avant de lui répondre en sortant de ma poche un petit calepin.

Comment aurais-je pu l'oublier, Milady?

Elle pose sa main sur la mienne, furtivement, avant de la retirer.

J'étais sûre que je pouvais avoir confiance en vous pour cette affaire. Alors où en êtes vous ?.

Je consulte rapidement mon calepin, bien que connaissant parfaitement son contenu, avant de le refermer et de la regarder fixement, non sans poser une main sur la sienne. J'observe sa réaction, ma main chaude caressant doucement la sienne qui semble si froide, mais elle ne la retire plus.

Où en suis-je? Eh bien, disons que j'ai découvert certaines choses et d'autres, et que toutes ne font que confirmer une seule certitude...

Je baisse le ton, comme s'il était dangereux de prononcer les mots que je m'apprête à dire...

Il est toujours dangereux de se jouer de la mort, Milady.

Ca je le sais déjà mon ami. J'ai même rencontré quelqu'un qui peut témoigner du danger de provoquer la mort....

Elle pose un ouvrage imposant, entouré d'une ceinture, sur la table.

21/12 15:04:47 : Capitaine Le Brun te donne 1 Le Necronomicon "unique"

Savez ce qu'est cela Basile ? 
Je tiens cette ouvrage du Sir Erick Van Haecken. Fils de Couscous Van haecken et capitaine du hollandais volant. Ce livre cache les plus grands secrets sur l'outre monde.... 

Observant le livre avec intérêt, je repense instantanément au Libris Mortis que le Sir Valakas m'a montré il y a quelques semaines de cela...

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=18315&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1&rech=ok

En constatant les similitudes, je la regarde, inquiet en songeant aux propriétés du Libris Mortis.

L'avez vous déjà ouvert, Milady?

Elle semble comprendre mon inquiétude, et me rassure aussitôt.

Cela me démange au point de pas fermer l'oeil de la nuit. Pourtant je sais le pouvoir qu'il a sur son lecteur.

Je me risque à toucher, avec prudence, la couverture de cet ouvrage. Mes doigts ne se transforment, à mon grand soulagement, point en assemblage d'os décharnés, mais je ressens toutefois un froid non naturel m'envahir. Je m'écarte du livre, et repose ma main sur celle d'Alanis, tentant de la réchauffer.

Milady, n'ouvrez pas ce livre. Je vous en implore, il ne faut point. J'ai vu tant de choses en menant ces recherches pour vous, que je ne puis accepter que vous risquiez votre vie à découvrir ce secret qui vous hante...

Je laisse transparaître mon inquiétude, mais je ne puis la cacher. Elle ne semble point surprise, songeuse elle-même, et laisse échapper quelques mots, comme pour m'expliquer qu'elle l'ait en sa possession...

Il m'a été confié pour que je le protège et que personne ne l'ouvre jusqu'au jour ou l'expédition...

Elle se tait subitement, et se mord la lèvre. Je devine qu'elle ne souhaite en dire davantage, mais ne puis m'empêcher de l'y inviter...

L'expédition? Quelle expédition, Milady?

Elle regarde à nouveau le livre, ignorant ma question, et me confie du bout des lèvres... comme s'il était difficile de se l'avouer.

Cela fait une semaine que je le porte et j'ai plusieurs fois failli craquer ... vous sentez vous la force de ...

Elle s'arrête encore une fois, et détourne son regard, n'osant affronter le mien. Je regarde d'un oeil plus inquiet encore l'ouvrage près de nous, et serre sa main dans la mienne, attendant de la voir finir sa phrase. Ses yeux reviennent à moi, gênés, lorsqu'elle me demande.

Penseriez vous qu'il serait en sécurité ici ? Avez vous un coffre ?.
Nulle hésitation de ma part de la séparer de ce livre dangereux! Je saisis cette occasion qui me rassure et lui réponds.

Milady, je sais mieux que quiconque dissimuler tout objet important aux vues des plus avides... La Mort elle-même ne saurait me séparer d'un objet que vous m'avez confié de protéger, m'en est témoin ce carnet que vous affectionnez tant...

Elle pose son autre main sur la mienne, elle est si froide que cela m'inquiète à nouveau, mais point tant que son ton presque suppliant.

Vous me promettez Holmes ?!! Promettez moi de ne jamais l'ouvrir !

Milady, pouvez vous simplement douter que je ne puisse respecter votre demande?

Je décide d'éloigner l'ouvrage d'elle, et l'emballe dans un tissu que je glisse furtivement dans un sac de toile sorti de sous mon bureau. Elle me regarde faire, surprise de le voir si rapidement disparaître de sa vue, et je m'empresse de cacher ce sac de mon pardessus. Après quoi, je sors de mon sac une petite boîte, que je l'invite à ouvrir. Je rêve de voir cette inquiétude s'effacer de son visage, de le voir retrouver son sourire si plaisant...

21/12 15:43:43 : Tu donnes 1 Boîte à musique à offrir à Capitaine Le Brun

Elle ouvre la boîte, et une douce mélodie s'en échappe soudain. Je vois son regard se changer, et d'intenses pensées semblent parcourir son regard, qui se perd, fixé sur la boîte. Elle reste là, interdite, et j'ai le sentiment qu'elle pleure. Pourtant, aucune larme ne perle sur son visage.
De longues secondes passent, durant lesquelles elle ne bouge plus, emprise de pensées qui lui sont personnelles. Je déplace ma main sur sa joue, et la caresse doucement.

Cette boite vous rappellera, à jamais, que je serai là pour vous, Milady.

Elle attend la fin de la musique, puis lâche du regard la boîte avant de me répondre, ses yeux bleus émouvants dans les miens.

Je n'ai pas besoin de cette boite pour me rappeler cela Holmes. Vous ne m'avez jamais déçue. J'ai toute confiance en vous..

A cet instant, d'intenses sentiments m'envahissent. Comme si, je l'avais toujours ressenti, nos coeurs ne faisaient qu'un. Comme si, l'espace d'un instant, elle avait ouvert ces portes qu'elle se forçait à fermer, pour que personne n'entre dans son coeur, pour qu'à jamais, elle puisse ne ressentir l'amour qui la ronge, qu'elle ne peut exprimer.
Malgré moi, les mots sortent de ma bouche, exprimant ce que j'ai tant besoin de lui dire. C'était si simple de m'entraîner, ces derniers mois, mais c'est si difficile, aujourd'hui, de lui confier, d'un regard empli d'une certaine tristesse...

Je ne serai jamais homme à pouvoir vous défendre par les armes. Je ne pourrai jamais vous suivre à ces combats que vous. affectionnez tant. Je ne saurai jamais vous forcer à m'aimer, Milady... Je ne suis qu'un gentleman aux bonnes manières, je sais ne point vous mériter. Mais je ne saurai me résoudre à tout cela, malgré moi. Et je vous prie de m'en pardonner... Je vous aime.

Ma voix suave, teintée de mélancolie, me surprend presque. Elle me regarde, encore une fois interdite. Dans son regard, je vois comme des regrets.

C'est moi qui ne vous mérite pas Holmes. Je suis sur que vous ne manquez pas de femme. Et pourtant ...

Elle pose sa main sur la mienne encore sur sa joue, et approche son visage du mien. Ses lèvres se posent sur les miennes, et soudain, expriment un baiser fougueux, que je suis sans rechigner, y prenant même un plaisir si intense qu'une larme menace de traverser la joue du gentleman que je suis... larme que je retiens, en tentant de m'exprimer entre deux baisers, le souffle court...

Je... ne ... manque... que... de vous... Milady...

Nos lèvres se mêlent, s'entremêlent, s'entrechoquent, se goûtent l'une et l'autre, dans une passion tendre... qui me fait perdre toute raison.


Sir Holmes
Sir Holmes
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Posté le 23/03/2010 à 10:47:21 

Bien malgré moi, et plus que soudainement, mes mains cessent de caresser sa nuque, ses cheveux. Gêné, je la regarde, ne pouvant garder pour moi ce que j'ai sur le coeur, à cet instant. Mes yeux profondément ancré dans les siens, l'espoir s'y reflétant, je lui demande.

J'ai cette crainte constante de vous perdre, de ne plus jamais revivre ces instants d'insouciance que nous avions connus, il y a un an encore... Songez vous qu'il nous soit possible de revivre tout cela?

Elle recule et se réinstalle sur sa chaise. Les mots qu'elle me rend en réponse alors sont chacun poignards qui m'atteignent droit au coeur.

Vous savez ce que je pense de l'amour Basile ... Je n'aime que le bandeau noir. Vous savez que cela est impossible...

Son visage change aussitôt, il prend un air coquin auquel je ne m'attendais point.

Mais j'aime aussi ces moment de tendresse que nous partageons. Encore plus quand ceux la sont accompagnés d'insouciance et non de questions d'avenir... Me comprenez vous, mon cher Basile ?.
Elle accompagne ses derniers mots en se levant, et en posant ses mains sur mon torse, me faisant là ressentir une terrible envie d'elle. Mais je ne puis laisser cette discussion en suspens. Trop de semaines, de mois même, se sont écoulés, pour que ces interrogations restent à nouveau sans réponse, lorsque, dans quelques heures, elle franchira la porte de mon bureau pour me quitter à nouveau...

L'avenir... c'est une notion tellement floue, à dire vrai. N'est-il point ce que nous souhaitons en faire? Je vous mentirai si je vous disais ne point espérer que le mien soit aux côtés de vous, Milady. Mais est-ce là ce que vous souhaitez entendre?

Probablement atteint d'un grain de folie, je me lève à mon tour, et pose mes mains sur ses hanches, luttant avec une difficulté croissante à l'envie d'elle. J'approche mes lèvres de son oreille, et lui souffle.

Votre amour pour la Confrérie peut-il être comparé au plaisir de vous trouver avec moi?

Mes lèvres parcourent tendrement son cou, avant de continuer à s'exprimer.

Sont-ce des choses si opposées, que l'on ne puisse envisager de les faire cohabiter? Vous ai-je jamais demandé d'abandonner votre bandeau?

Je dépose un nouveau baiser, effleurant sa nuque, et la sent réagir à chaque instant où mes lèvres l'effleurent. Relevant la tête doucement, je continue, malgré moi.

Voudriez vous encore de moi si je n'étais plus britannique, à oeuvrer pacifiquement pour ma nation?

Mes mains remontent dans son dos, mes doigts s'agitent pour lui chatouiller doucement la ligne du dos, dans l'unique but de lui procurer du plaisir. Mes lèvres chuchotent encore...

Toutes ces questions ont-elles simplement une importance, Milady? Qui, sur cette île, ne sait que je suis entièrement vôtre? Qui s'en soucie?

J'attrape ses mains, et commence à embrasser le bout de ses doigts, puis le dos de ses mains... Aucun geste indécent de ma part, je me contente de la faire sursauter à chaque caresses, sous lesquelles elle se laisse totalement aller, cambrant sa nuque sous le plaisir procuré. Elle finit par me répondre.

Taisez vous Holmes ... venez .

Elle se dirige vers la chambre, laissant tomber sur son passage ses armes et sa cuirasse. Je dépose mon pardessus sur mon bureau, la suivant religieusement et constatant qu'elle semble perdre un de ses vêtements à chaque pas. Elle disparaît soudain derrière un rideau, pour n'en réapparaître qu'en dessous sombres, incroyablement sexys...

Alors Holmes, vous avez perdu votre langue ? 

Je n'ose poser les yeux sur ses courbes parfaites, et ne puis qu'observer le sourire coquin qu'elle me lance. J'émet malgré moi ce même regard ébloui et ébahi que lors du premier jour où elle se dévêtît devant moi, sur cette plage non loin du bar de chez Jacquot...

Je perds l'ensemble de mes moyens face à vous...

Je m'approche, venant serrer contre elle mes bras, plus puissants, eux, qu'à notre toute première rencontre.

Sauf, je l'espère, les moyens de vous rendre heureuse, belle dame.

Subitement, elle me saute dessus, si l'on me permet l'expression, et me déshabille avec une rapidité et hardiesse qui me destabilise. Ses caresses se font insistantes, presque brutales. Je ressens là un profond malaise en la trouvant plus engaillardie que la toute dernière fois où nous avions partagé un tel instant, et m'en attriste aussitôt, craignant de comprendre qu'elle n'ait eu d'autres expériences... 
Bien que m'ennivrant de ses caresses, luttant contre un désir plus que croissant et envahissant, de l'aimer plus fort encore, je ne puis m'empêcher de songer aux paroles du Sieur Martensson, ou bien encore à d'autres allusions à des corsaires cherchant à lui tourner autour... et que ma jalousie me force à surveiller. Les plus sombres pensées m'envahissent, même si je tente de les évacuer.

Elle ne semble pourtant songer qu'au plaisir des caresses que je lui procure, et se délecte de mes attentions de gentleman. Je finis par évacuer de ma tête ces pensées qui obscurcissent l'instant présent, et ne me dévoue qu'à sa présence, souhaitant ne point gâcher ce moment que j'espérais depuis si longtemps.

Je veille, à son plus grand plaisir, au moindre petit détail, versant le contenu d'une fiole qui se trouvait sur la table de chevet sur les contours du coussin tenant sa tête.

21/12 16:57:53 : Tu donnes 1 Fiole d'essence de fleur - A emporter à Capitaine Le Brun
Elle s'ennivre du parfum en souriant, et je continue mes caresses, non sans étaler délicatement un grand nombre de pétales de roses autour d'elle, que je gardais aussi sur ma table de chevet.

21/12 17:02:41 : Tu donnes 7 Rose Rouge de l'Amour à Capitaine Le Brun
Elle semble profiter de chaque chose, et nous nous donnons l'un à l'autre, des heures durant...


Sir Holmes
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Posté le 23/03/2010 à 11:03:17 

Comme à chaque instant de bonheur partagé avec elle, guette désormais le moment où je crains de la voir partir. La nuit tombe, sur New Kingston, et je n'ose fermer les yeux, de peur de la voir disparaître dans l'ombre. Comme si elle lisait mes pensées (et Dieu sait que j'aurais aimé qu'elle puisse le faire, et savoir ainsi ô combien je l'Aime), elle m'offre un sourire des plus radieux en me demandant.

Offririez vous l'hospitalité pour une pauvre capitaine pirate perdue, beau saxon ?

Je lui rends son sourire en lui caressant les cheveux.

J'en serai non seulement honoré, mais diablement enjoué, gente guerrière... Si j'étais aspirant, l'on m'accuserait de vous soudoyer... et pour les plus septiques de mes compatriotes, l'on me croira aspirant. Et je leur répondrai que je le suis... je suis aspirant de votre amour, Milady.

Je ris de bon coeur avec elle. Notre bonheur dure encore, elle m'embrasse à nouveau, et reprend un jeu sensuel qui semble annoncer, au sein du bureau du détective, une nuit des plus torides...




Quelques heures ont passé, et j'entends la porte de mon bureau s'ouvrir. Soucieux que l'on ne réveille point ma Douce qui dort d'un sommeil paisible dans ses draps de soie, je me lève, et trouve là unn compatriote et ami, le Sir Asuka'.
Lorsqu'il constate les effets personnels de Lady Alanis, il semble quelque peu inquiet, mais je le rassure aussitôt en chuchotant. 
Après m'avoir transmis nombre d'équipements pour nos compatriotes, il s'éclipse, nous laissant à nouveau seuls à seuls. Mais, en tout gentleman que je suis, je ne puis rester hôte sans proposer un repas à mon invitée. Quelques minutes au dehors, à rejoindre l'épicier du coin, puis je reviens, et lui prépare un plateau repas.

La nuit passe, pendant laquelle je ne dors point. Je la regarde dormir, jouissant de ce rare instant de bonheur silencieusement, jusqu'au petit matin où, après un tendre réveil, elle se lève pour remettre ses affaires.

Il y a des corsaires sur ma trace, Holmes. Je ne peux rester plus longtemps. .

Elle jette un regard vers le sac qui contient le nécromicon, et me parle, sans me regarder.

N'oubliez de le mettre à l'abri Holmes, et ne l'ouvrez jamais, vous me l'avez promis. Un jour je reviendrai le rechercher. Il faudra me le rendre sur le champs.

Elle s'approche de moi et se penche pour m'embrasser. Un collier glisse de sa poche sur mon ventre.

22/12 11:50:41 : Capitaine Le Brun te donne 1 Médaillon du coeur fidèle 

J'ouvre des yeux ronds, surpris, et le coeur battant, et elle s'aperçoit alors qu'elle a laissé tomber cela. Elle en rit...

Ahaha ceci ne m'appartiens pas, d'ailleurs si vous pouviez le rendre a votre général. 

Ma déception est lisible, elle ajoute aussitôt.

Allons Holmes vous savez bien que je suis incapable d'aimer. Vous le connaissez maintenant... Dite a Sealover que sa quête est finis et que plus rien n'est possible entre nous..

Avant même que je ne comprenne le sens de ces mots, elle pose un bouquet sur le lit, et s'approche de la sortie de mon bureau.

Cette fois, c'est moi qui vous offre les fleurs ... Une fois n'est pas coutume. Au revoir mon ami et merci pour cette nuit inoubliable...

Une fois n'est pas coutume, elle disparaît, aussi furtivement qu'elle est apparue... ma plus grande tristesse étant de ne savoir quand je la reverrai, désormais...
Sir Holmes
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Posté le 23/03/2010 à 11:17:05 

Plus tard, dans la soirée...

Alors, où est-elle?

J'ai demandé cela dans un soupir, sachant pertinemment que je ne pourrai la rejoindre.

Dans le repaire des contrebandiers, Sir. Mais je...

Il semble gêné, mais je ne m'en aperçois guère. Continuant habituellement pour savoir son rapport et m'assurer que ma Douce ne craint rien, je demande.

Et le Sieur Istvan?

Il hésite un instant. Son silence me surprend, et je lève les yeux vers lui. Mon informateur détourne aussitôt le regard, fuyant le mien, et cela m'inquiète.

Que se passe t-il, Sir? Pourquoi ce silence?

J'en viens à craindre pour sa santé. Des rumeurs circulent, il semblerait que ce hongrois pourchasse mon aimée depuis quelques semaines, et si je ne puis que le faire surveiller à distance, afin d'éventuellement en avertir celle que j'aime, cela me permet tout au moins de m'assurer qu'elle va bien.

Eh bien, dites moi, où se trouve t-il?

Dans... Au repaire des contrebandiers, Sir Holmes.

Comment?

Je manque d'en tomber de ma chaise. Aussitôt, je siffle Otto, et attrape ma plume et un parchemin, afin de rédiger une lettre à l'intention de Lady Alanis. Puisse Otto voler asser vite pour l'avertir du danger qu'elle court, chuchote-je tout bas.

Mais mon informateur m'entend, et m'interrompt.

Si je puis me permettre, Sir Holmes, il est inutile de lui envoyer cette lettre... je crois que votre Milady ne craint rien.

Je relève les yeux. Qu'entend-il par là? Je le vois se mordre les lèvres, comme s'il en avait trop dit. Lorsqu'il finit, sur ma demande, par m'informer du fait qu'il les a vus corps contre corps, je le stoppe aussitôt, ne supportant d'entendre les détails.
Mon poing se serre, et malgré moi, je congédie mon informateur.

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=17&sujet=20505&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1

Seul, je suis en proie à des sentiments d'une intensité folle. Une rage, une colère, une tristesse, lequel s'exprime le plus en moi, je ne saurai le dire. J'avance, dans mon bureau, et malgré moi, je crie des mots que je ne saurai retenir davantage...

http://www.dailymotion.com/video/x5kgt0_le-tango-de-roxane0001_shortfilms
(de 03:06 à 04:00)

His eyes upon your face
His hand upon your hand
His lips caress your skin
It's more than I can stand!

Why does my heart cry?
Feelings I can't fight!
You're free to leave me but
Just don't deceive me!
...And please believe me when I say
I love you! (*)



( * 
Ses yeux sur ton visage
Sa mains sur la tienne
Ses lèvres qui caressent ta peau
C'est plus que je ne puis supporter!

Pourquoi mon coeur pleure t-il?
Des sentiments que je ne peux combattre
Tu es libre de me quitter, mais
Surtout ne me trompe pas,
S'il te plaît, crois moi quand je te dis...
I Love You.)
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 18/09/2010 à 09:55:00 

Tant de semaines écoulées. Tant d'émotions ressenties, partagées.

Ma réputation n'est plus à refaire. Sur cette île, le nom de détective s'associe désormais au mien. Je me retrouve quelque peu comme je l'étais à Londres, élucidant des affaires moins sordides, différentes, mais tout aussi passionnantes.

Depuis quelques temps, la majorité des personnes faisant appel à mes services nécessitent de localiser des ennemis, divers et variés. J'y passe une grande partie de mon temps, l'autre partie se résumant à m'occuper des jeunes compatriotes. Et de nombreux moments consacrés, lorsqu'ils sont vides de toute occupation, à songer à Lady Alanis.

Une relation si difficile à décrire... je me sens lié à elle, je ne puis vivre sans elle. Chaque jour, chaque instant vécu loin d'elle me coûte en peine ressentie. Et pourtant, je n'éprouve d'autre désir que de la revoir, la ressentir blottie contre moi. En partant, l'autre jour, je l'ai entendue murmurer. J'ai fait ce choix de rester immobile, comme profondément endormi, afin de ne point rendre plus difficile son départ de mon bureau. Ses mots m'ont rempli d'une chaleur inexplicable, qui me maintient depuis dans un état de stase particulière.


Le détective a, depuis Londres, tout de même bien changé. Je mène mes enquêtes avec toujours autant de sérieux, et en général, de succès, ou tout du moins fais-je tout pour. Mais contrairement à Londres où jamais, jamais le roseau que j'étais ne rompait sous les menaces... ne faisant au mieux que plier, aujourd'hui, je crains une seule chose. Que mes potentiels ennemis, agacés par mon travail, ne s'en prennent à la seule chose qui puisse me faire céder...
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 18/11/2010 à 09:21:16 

Vous êtes l'homme de ma vie, Basile, et pourtant vous méritez tellement mieux...

Ces mots résonnent en moi, encore, comme si elle se trouvait près de moi. Durant mon sommeil prolongé, que Lady Es a su m'aider à combattre avec l'aide de quelques compatriotes que je ne remercierai jamais assez, je n'ai cessé de rêver d'elle.
Tantôt belle, fragile, attirante... vêtue dans son plus simple appareil, se donnant à nouveau à moi comme elle le faisait auparavant, se laissant guider par mes manières.
Tantôt forte, puissante, crainte... guerrière qu'elle est, combat qu'elle mène sur une île qui vit loin de tout, où les lois semblent avoir régressé vers les instincts les plus primitifs que l'humanité ait connu.


Toby se rappelle à moi, sautant sur mes genoux et venant frotter sa petite frimousse sur mes mains presque gelées. Je lui accorde ces caresses, avant de me lever et me rapprocher de la cheminée, et laisser mes mains se réchauffer près du feu qui crépite.

Chaque jour, j'aime faire le bilan des choses qu'il me reste à effectuer. Ce matin, sur mon petit carnet, je barre les lignes suivantes.
Aider le Sir Sylar dans les comptes de la British Youth of Liberty.
Se rendre au port afin d'enregistrer les nouvelles arrivées et contacter les personnes en question.
Vérifier le bureau des plaintes liées aux vols.
Localiser les personnes se trouvant sur blacklist.
Soigner mes compatriotes nécessiteux sur ma route.


Certaines lignes restent, de petites affaires qui me seront vite réglées. Le travail se fait calme, ces temps derniers, à croire qu'il n'existe point de grosse affaire à résoudre.

Mais une ligne n'est pas écrite, qui s'est pourtant inscrite en rouge dans mon esprit... et je décide de m'y atteler.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 20/10/2011 à 09:32:04 

Une nuit d'automne.
La fraîcheur envahit progressivement les Caraïbes, bien qu'en comparaison des températures du vieux continent, les nuits d'ici restent globalement douces.

Allongé sur un lit d'hôpital, que je visite de manière trop fréquente pour que les infirmières, pourtant débordées, ne restent point sans s'étonner de m'y retrouver chaque jour, les réflexions des derniers jours se rappellent à moi.

De remises en question en débats philosophiques, il faut dire que ces journées à l'hôpital, où je ne puis rien faire d'autre que songer ou écrire, me laissent tout le loisir d'étudier les questions que je me pose.
Je n'ai plus guère d'affaire en cours, dernièrement. Est-ce la concurrence? Sont-ce les derniers évènements? Peu importe la cause, les faits sont là. Mes services se résument actuellement aux soins et localisations que je puis fournir. 


Le détective n'a plus guère que son grade qui l'identifie, dernièrement. Fort heureusement qu'une réputation ne se perd point, cela laisse envisager que les affaires puissent reprendre. 


Mais en attendant, me voici voué à apparaître comme un dangereux ennemi à abattre par toute nation. Dès lors que j'arpente ma ville, ou que je m'en éloigne de quelques pas, je deviens une cible. Les enjeux sont trop gros, New Kingston est en jeu, alors l'on ne souhaite aucun anglais en vie dans sa propre ville, semble t-il.

Je songe aux protestations que j'ai ressenties lorsque ma nation envisageait d'agir contre les ordres de la Reine... Tiraillé entre mon dévouement à notre couronne, et mon souhait de soutenir mes nouveaux compatriotes, ceux avec qui je vis depuis déjà trois années.
Et que j'ai choisi, non sans regret, de suivre en trahissant The Queen.


J'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée depuis ce choix. Une éternité passée sur un lit d'hôpital. Peuplée d'échanges de lettres qui continuent à me remettre en question.
Lorsque je ferme les yeux, je n'ai de répit en voyant se séparer en deux mon avenir. 
Au plus profond de mon être, j'ai perdu le chemin que je m'étais tracé. Perdu, dans un désert sentimental, j'oscille entre journées et nuits.
Le jour, le soleil est là, chaud, aveuglant. D'aucun diraient étouffant, mais j'y trouve une chaleur que je n'avais guère ressentie depuis longtemps.
La nuit, la lune prend le relai. D'une beauté merveilleuse, envoûtante. Mais froide. Glaçant jusqu'au moindre de mes vaisseaux sanguin.


Une nuit d'automne. Sanglant. Dans tous les sens du terme...
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 08/11/2011 à 11:30:13 

Peut-on décrire les affres de l'âme?
N'y a t-il pire crainte pour un homme que celle de se voir passer à côté de la vie qu'il aurait souhaité connaître?

Tant de semaines écoulées, durant lesquelles je me suis torturé l'esprit.
Que puis-je donc espérer de la vie? Quel avenir puis-je envisager?

Le choix s'est posé à moi. Il a fallu le prendre, bien que je le repoussais, depuis bien des mois.
Faire un choix entre une vie qui n'était pas la mienne, aux côtés de la femme que j'aime. Une vie qui aurait pu me combler un temps, probablement... car je n'aurais pu éprouver de plus grand bonheur que de vivre à ses côtés.

Mais au fond de moi, sommeillent des besoins, un désir tout autre.

Une vie qui corresponde à mes attentes, à mes principes. Dussai-je briser un amour pour y parvenir.


Devant moi, se profile cette Lady.
Elle se songe ordinaire, peu intéressante. Mais je vois en elle comme ce qu'il manquait à ma vie.

Depuis le premier jour où mes yeux ont croisé les siens, une flamme a pris naissance en moi.
Cette femme, fragile, solitaire, torturée par ses pensées, je ne pouvais la laisser seule. Je me suis senti attiré, subjugué. Par ce besoin de l'aider, par cette nécessité d'être à ses côtés. 

Bien entendu, j'ai refusé de me l'avouer. Mais force est de constater qu'elle m'est devenue indispensable. Comment ignorer ce besoin que je ressens de protéger une Lady, de l'apaiser, d'être le remède à ses souffrances?

Jamais, encore, je n'ai ressenti cela auprès de Lady Alanis. Une femme forte, que j'ai aimée, que j'aimerais probablement toujours, mais que je ne pouvais contenter.


Le choix s'est posé à moi. Pour la première fois.
Celui de me perdre, par amour, ou celui de me retrouver, dans l'amour...
Dans ce désert qui se profilait, je viens de choisir de vivre le jour.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 12/11/2011 à 08:50:22 

S'il est une chose dont je souffrais auprès de Lady Alanis, c'est en partie cette impossibilité de la protéger.
Femme forte, habile au combat, je ne pouvais rien lui apporter, si ce n'est un amour qui ne la satisfaisait point autant que je l'aurais souhaité.

La chasse à l'héritage organisée il y a quelques mois, durant laquelle je fus confronté à une scène des plus terribles, fut pour moi l'unique moment où je pus prendre la défense de la femme que j'aimais. En vain, puisque si mes mots atteignirent l'ensemble des participants à cette chasse à l'héritage, qui n'osaient frapper une lady à terre... son organisateur n'en eut cure, et veilla à me maîtriser afin d'accomplir sa sombre vengeance.

Depuis ce jour, je fus fragilisé. Mes sentiments pour Lady Alanis n'avaient point changé, mais je sentais en celle-ci un éloignement.
Plusieurs mois s'écoulèrent, sans la voir, ou la croisant furtivement, le temps d'un baiser, et peut-être, d'une nuit partagée.
Nul dialogue, point de réponse à mes courriers, Otto me revenant systématiquement bredouille... je dois avouer ne point avoir insisté, et mes parchemins se faisaient rares à son intention, mais l'absence de retour me dissuadait d'écrire à nouveau.


Puis, il y eut ces évènements qui touchèrent un couple que je suivais de près. Lady Dulcina, et le Sir Alejo, qui se cachait sous un masque.
Je m'étais retrouvé par le plus grand des hasards, de par ma profession, lié à ce couple. Aussi ai-je été touché par les malheurs qui l'ont accablé, bien plus que de raison.


Ce qui m'a amené à me remettre en cause.
Non point que mes sentiments aient évolué... mais la perception de ceux-ci, leur place dans ma vie.

J'ai fait la connaissance de Lady Caitlin.
Solitaire, fragile, elle semblait apprécier ma présence.
Hésitante, timide, elle n'osait s'imposer, et j'appréciais de pouvoir lui offrir quelque réconfort qu'elle ne semblait point trouver ailleurs.

J'étais intrigué par cette Lady. Elle me suivait, où que j'allais dans notre ville, et le temps passant, je m'apercevais que je prenais un plaisir croissant à la côtoyer.
D'aucun diraient que je profitais d'une telle situation, m'accordant la confiance d'une femme qui ne semblait savoir où aller.
Probablement auraient-ils raison, en partie tout du moins.

Mais pour la première fois depuis longtemps, j'avais ce sentiment de parvenir à apporter protection et aura rassurante sur une Lady.
Discrète, je n'en percevais point moins son souhait de rester dans mon sillage. Et j'en éprouvais une sorte de bien-être.


Le conflit nous opposant aux trois nations de l'île, suite à une décision quelque peu hâtive de notre Reine de vendre notre ville de New Kingston aux espagnols, fut un élément déclencheur : pour la première fois depuis quelques semaines, Lady Caitlin me quitta.
Elle partit au front, et je perçus en moi une crainte, un manque.

Bien entendu, j'en fus en premier lieu horrifié. Comment pouvais-je ressentir tel sentiment, alors même que mon coeur appartenait à Lady Alanis?
Puis, petit à petit, la réalité me faisait face, et le visage de Lady Caitlin, que je parvenais à croiser lors de ses sorties d'hôpital, me réconforta à tel point que je compris qu'elle m'apportait davantage que ce que j'aurais pu songer.


C'est ainsi qu'un après-midi, alors qu'elle était venue me retrouver en profitant du calme de la journée, sachant que la soirée risquait d'être animée par un assaut d'étrangers... je décidai de lui parler.
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