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Ambitions et états d'âmes... 1 2 -3- 4 5 6 7  
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Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 02/11/2008 à 21:35:09 

Je n’aime pas toutes ses questions d’autant qu’il est inimaginable que je lui dise à vérité. Il ne s’agit pas d’une discussion mais d’un duel, Duel non sanglant, mais qui comprend tout aussi bien ses coups en douce et bottes secrètes, Les assauts se succèdent. Ma position est pourtant instable. Je ne mens pas, sauf sans doute par omission ce qui limite ma marge de manœuvre. Pourtant touche après touche même si j’avais eu l’avantage du premier assaut, il avait mené la danse et j’avais enfin réussi à prendre un léger avantage.

Ma dernière botte l’oblige à se désengager. J’attends un léger sourire aux lèvres. La meilleur défense c’est l’attaque, à moi l’initiative !

Il sourit à son tour, prends une gorgée de mirabelle, puis repose son verre. Prend-il me même plaisir que moi à jouter ? 

Vous ne portez pas de gants, en effet Alanis n'est pas une cliente, Lady. Sachez que j'ai fait sa connaissance avant même d'en apprendre autant sur sa personne... sur son passé

Je souris encore.

Non, certes  mais Don Branlouz et les 4 lunes le sont eux.

- Certes, je ne cache pas qu'une déportation professionnelle m'aura poussé à en savoir davantage... pour la protéger lorsque j'ai vu ces hommes qui la recherchaient partout... allant même jusqu'à afficher des portraits d'elle dans les tavernes de chaque ville j'ai souhaité m'assurer qu'ils ne lui voulaient aucun mal. C'est alors que j'ai découvert bien des choses... et, à dire vrai, je n'aurai pu croire tout ceci si je n'avais été acculé et pourchassé de cette manière par vos frères et soeurs, alors que je ne savais rien de son histoire...

- Vous auriez été plus sage de ne pas trouver ce carnet avant moi j'ai compris immédiatement où il pouvait être. Mais je n'ai pu me rendre immédiatement à la maison de France,  vous n'auriez alors trouvé qu'un tas de cendre. Certes j'ai appris par un heureux concours de circonstances l'existence de ce carnet vous étiez déjà à sa recherche vous-même.


Heureux hasard de circonstance… Qui de Branlouz ou de moi à draguer l’autre ? Cette lettre que je lui ai subtiliser au lendemain de notre nuit ensemble…. 

J'ai retrouvé ce carnet pour tenter de comprendre pourquoi, d'un cas comme dans l'autre, des gens s'intéressaient autant à elle. Que craignez-vous donc qu'elle ne découvre? Pensez-vous vraiment que je lui veuille le moindre mal, que je ne veuille pas l'écarter de la moindre souffrance que ce soit?

Je savais qu’il n’était pas à bout de ressource. Il a bien compris que je ne disais pas toute la vérité. J’imagine Alanis découvrant toute la vérité et Ammokk recouvrant le mémoire dans la foulée.


Mes "intérêts personnels", puisque vous les nommez ainsi, ne sont rien d'autre qu'un attachement à cette Lady qui m'empêche de penser à autre chose qu'à son bonheur.Ce carnet, j'ai longuement songé à ne pas le lui donner...
- Le bonheur n'est que foutaise !

- Le bonheur existe, si l'on prend la peine de le donner aux autres.
- Mieux vaut vivre l'instant présent car demain nous serons tous mort.

Je prends à témoin Moussaillon :

Regardez comment ce fou furieux espérait m'ôter la vie dans votre bureau il y a quelques minutes

- Tout dépend de la vie que nous menons. L'instant présent peut être vécu sans que cela n'empêche d'avoir des proches qui nous y aident. Regardez donc comment vous y échappez.

- J'échappe à quoi ?


Il sourit à nouveau, et attrape la bouteille sur son bureau en remarquant que les verres sont vides

Je vous ressers, Lady?
- Oui, j'accepte volontiers un verre de votre excellente mirabelle.
- A la mort, Lady! Tout homme ou toute femme a son destin. Et même lorsque l'on croit maîtriser le destin d'un autre... celui-ci revient toujours en force lorsque le moment est venu. 

Il sourit en pensant à son allusion.


La mort doit m'en vouloir depuis quelques jours je ne la fournie plus en matière première.

- La mort... vaste sujet que celui-ci. Très triste, alors que nous pourrions parler de la vie Parler de l'instant présent, des choses qui égaient notre quotidien!


Il hausse le ton en douceur à mesure qu'il s'exprime et reprends soudain un air plus sérieux.

Comment réagiriez vous si je vous disais que Lady Alanis fait partie de ce qui égaie mon quotidien?

J’ai à ce moment là  une pensée fugitive pour.... Mais je chasse son visage de mes pensées. Ne sachant que répondre, je bois une gorgée pour grappiller quelques secondes. Il faut lui répondre sans trop tarder.


Moi c'est entendre le râle des corsaires à l'agonie qui égaie mes journées et justement depuis 10 jours le tout est morose.

Je retente le corrosif mais j’ai perdu mon avantage, il va rependre la main…
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 03/11/2008 à 21:21:30 

Je fixe attentivement le regard de la Lady qui me fait face, et sourit en y décelant le doute. Détectant une faille, je décide pourtant de ne pas faire de réflexion à ce sujet, et lâche sur un ton sympathique, en réponse à sa dernière phrase.

Que voulez-vous, à chacun ses loisirs.


Doucement, je descends la main vers ma poche. Je suis surpris de constater que cela ne semble pas inquiéter Dame Providence, mais elle doit comprendre que je ne suis pas homme à m’en prendre à une femme… je sors alors de ma poche ma loupe, ma précieuse loupe, et la pose sur la table, juste devant elle.

Voilà ce qui égaie mes journées... professionnellement parlant. Mais ce n'est pas la même chose, loin de là, de ce que Lady Alanis m'apporte. Ne me dites pas que vous compareriez Lady Alanis à des corps en agonie? Je les verrai davantage ressembler à ma loupe...


Je détecte à ce moment là un regard rêveur qui la traverse, un court instant, que je décide de ne pas faire durer en ajoutant sur un ton des plus sérieux.


Lady, une femme telle que vous, ne me dites pas qu'aucun homme ne puisse vous apporter de bonheur?

Du plaisir ... serait plus juste.


Elle me répond du tac au tac, tout en me fixant droit dans les yeux. Cela me fait repenser à une discussion que j’ai eue il y a quelques jours avec un ami à ce sujet, et je soutiens son regard pour l’inciter à m’en dire davantage.


Vous savez… enfin non…

Elle semble hésiter. Je garde un sourire chaleureux, et me contente de me taire, buvant encore une gorgée de mirabelle en en savourant le goût sucré. Elle reprend. Je l’écoute attentivement.


Un homme a osé prétendre me faire la cour. Je devais être plus jeune, peut être l'âge d'Alanis… Tout ce manège n'avait qu'un but : me trahir pour me livrer aux Anglais. Il était Français, belle alliance ! Alors ce genre de discours ne me laisse pas muette mais renforce ma colère.


Je fronce les sourcils. Dans sa voix, je distingue une colère qui pointe à l’évocation de ce douloureux souvenir… liée à une probable déception. Je me contente d’exprimer mon incompréhension en soupirant.


Comment un homme peut-il oser trahir une femme en la courtisant...
 

Sans doute parce qu'il a été déstabilisé en découvrant que le Capitaine Providence était une femme… Cela dit, j'ignore quelle était sa stratégie initiale.


Je tape du poing sur la table en la fixant, peut-être pour appuyer mes dires.

Si vous comptez m'accuser de vouloir trahir Lady Alanis, je préfère vous prévenir que je ne vous laisserai pas dire de telles choses!


Le problème sir Holmes, c'est que même involontairement, vous avez perturbé Alanis. Elle a agressé Charlotte au village Chiika, pour vous protéger sans doute…


Je repense avec une certaine nostalgie à cet instant où Lady Alanis avait tenté de m’aider à m’échapper de sa sœur qui m’empêchait de partir…


J'en ai été moi-même surpris...

Vous porteriez la main sur votre frère ou votre soeur ?


Je pèse la question, mais la réponse me vient naturellement, en la regardant fixement.


Si l'on s'en prenait à elle... je ne pourrais que vous répondre oui...
 

Je m’empresse d’ajouter, afin de mieux me faire comprendre.

Alors qu'en d'autres circonstances, jamais.


Je la vois réfléchir. Elle doit se poser des questions, j’attrape mon verre et boit une nouvelle gorgée de mirabelle, terminant ainsi mon verre, tandis que celui de Dame Providence est encore à moitié plein. Un silence s’installe entre nous. Je mène la danse, l’amenant à réfléchir bien plus sur la situation, mais pour autant, je sens qu’il est temps de lui parler sincèrement. J’ose lui poser une question qui me taraude depuis bien longtemps…


Lady, pensez-vous seulement qu'il me soit facile de comprendre comment je dois réagir face à la situation?

Elle garde le silence, ses yeux m’interrogeant quant à ce que je sous-entends par là. Drôle d’entretien que celui-ci, après l’avoir mené encore une fois, me voici au besoin de lui tendre les rênes…
Sans savoir pourquoi, après l’avoir vue se confier à moi… je sais que je vais maintenant lui dévoiler des pensées bien plus personnelles…
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 04/11/2008 à 20:47:02 

La fatigue, la route, les combats de l’avant-veille, la tensions et la fatigue dues à ma grande attention sur ce que je dois répondre à Sir Holmes. J’ai du mal à tenir, il le faut, ne pas perdre pied, ne surtout pas lui dire…. Ne pas même le penser, il a l’œil si perçant qu’il serait capable de lire mes pensées. Il a bu plus de mirabelle que moi, ma planche de salut est là. Il n’a pas fini de parler. La mirabelle délie sa langue. Et la mienne ? 

 
Il m'aura suffi de poser le regard une fois sur votre soeur... une seule et unique fois, pour en être troublé pour le restant de mes jours Mais j'apprends plus tard que celle-ci a un passé des plus douloureux, que des hommes sont à sa recherche, qu'elle-même ne sait rien mais cherche à savoir Qu'aurais-je pu faire? Laisser les 4Lunes l'approcher d'eux-mêmes et lui dire que vos frères étiez responsables de la mort de sa mère? Que vous lui aviez permis d'oublier un passé qu'elle a partagé avec ses parents? Je tente de l'en protéger... mais c'est difficile, si difficile

Il ajoute sur un ton de confidence 

Elle tient à vous. Elle tient à ses frères et soeurs, cela lui ferait trop de mal de se mettre contre vous. Et je ne tiens pas à ce qu'elle soit malheureuse.

Je ferme les yeux à la dernière phrase de Holmes  je le réouvre vite. Rester sur mes gardes toujours ! revenons à nos moutons et à notre brebis égarée : Alanis

Elle a reconnue le carnet comme étant le sien ?  A-t’elle compris qui était ses parents ? 
-
Cela lui éveille quelques vagues souvenirs, mais c'est flou. Elle n'est sûre de rien. 
- En parle t'elle beaucoup ou bien elle va continuer d'avancer ? 

- Elle sait qui sont ses parents, et combien ils l'ont aimée. Mais elle ne sait rien de plus sur leur mort. Je ne sais ce qu'elle envisage de faire Je ne lui propose que de la soutenir, quelques soient ses choix;  

Je n'aime pas trop la nouvelle, la menace demeure. Je ne peux retenir une grimace.

Holmes est étangement silencieux. Quelle conclusion tire-il de mes dires et de mes réactions ?


Au bout de quelques secondes j’estime que la conversation ne pourra pas avancer plus. Je me demande si je dois mettre l'Anglais en garde pour le lendemain. En même temps j’ai déjà bien chapitré Alanis avant de partir.

Il tripote son verre. Va-t-il s’en servir un nouveau ? S’il fait ça je le confesse intégralement… Mais non il semble vouloir en rester là. Il n’est pas bête je le sais… 

Pardonnez-moi de ne pas faire honneur à votre second verre mais j'ai fais deux jours de marche forcée pour arriver à temps et je sortais à peine de l'hôpital.
 
- Vous êtes toute excusée, Lady. Il est de certaines choses dont il ne vaut mieux pas abuser

- Je préfère me restreindre votre mirabelle reste cependant au dessus de tout éloge.
- Je n'ai fait que me fournir chez le même producteur qui fournit le tribunal.

Il se lève, et me regarde. La conversation semble finie. La tension  nerveuse redescend, mais en même temps je regrette d’en finir ainsi.


Souhaitez-vous passer la nuit dans mon bureau, je dispose d'une chambre très confortable ou préférez vous regagner les chambres d'hôte?

Quel hôte délicat…Je suis tentée mais…. 

J'avais donné un rendez-vous à Sir Branlouz, mais....

- S'il vous attends, ne le faites donc point attendre, Lady!

Je suis d’accord avec lui pourtant je ne peux réprimer un air chagrin : 

Il n'a pas donné signe de vie il ne sera sans doute là que demain et par prudence j'évite les lieux trop évidents.

- Songez-vous? Cela m'étonne, s'il vous avait donné rendez-vous! Je ne l'ai encore jamais vu en retard pour un rendez-vous, alors imaginez, pour un rendez-vous galant, je doute qu'il le soit 

Là-dessus, il ajoute un clin d'œil pour appuyer ses dires et me rassurer.


En fait, je lui avais juste signalé le lieu où je pensais me cacher.
-Etait-ce ici? 
- Non

- Souhaitez-vous que j'aille jeter un coup d'oeil à cet endroit?
- Je conserve mes planques secrètes. Que voulez vous on appelle cela l'instinct de survie n'en soyez pas offensé.
- Je ne voulais pas vous offenser
- Cependant un perroquet arrivera sans doute à le joindre, il sera déjà soulagée de savoir que je suis restée presque sans encombre en ville depuis ce matin. Merci pour cette discussion ; je suis la Seconde de la Confrérie j'ignore si cette information est parvenue à vos oreilles je résumerais le tout à Tyler notre Capitaine avec qui je partage mes inquiétudes. 
- Je l'ignorais. Dois-je vous féliciter pour ce poste, est-ce de rigueur?
 
- Je ne sais pas
 
- Puis-je vous faire une remarque qui vous fera peut-être sourire, si vous avez compris le sens de mes propos et mon attachement à votre soeur depuis notre discussion?
 
- Je vous écoute.

- Je me demandais il y a encore quelque jour à peine à quelle famille je devais demander la permission de fréquenter Alanis

Un éclat de rire fuse. Je n’ai pu le retenir. 

Je vous prie de m'excuser.
 

Je reprends aussitôt une attitude plus froide en apparence.


 
Ne vous excusez pas, le rire vous va à merveille. Il donne un teint très agréable à vos joues, si je puis me permettre.

Mais je tolère peu la flatterie. Mon ton devient même cassant. Je ne supporte déjà pas qu’il fréquente Alanis, inutile qu’il épuise son charme sui moi, même pour m’amadouer vis-à-vis d’Alanis.

C'est dommage, vous pourriez en obtenir beaucoup. Mais qu'il en soit ainsi.
- Donc revenons à nos moutons et venez en au fait !

Sir Holmes vous ou tout autre, je ne supporte pas ces mièvreries pitoyables que déversent tous les hommes. Mes sourcils se froncent. Il a intérêt à filer droit je peux devenir mauvaise quand les hommes passent dans ce registre.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 05/11/2008 à 12:16:49 

Petit test réussi. Enfin, façon de parler.
Elle prend la mouche, je ne m’attendais pas à une réaction aussi agressive de sa part à la suite d’un simple compliment, mais quelque part, cela m’oriente : je commence à fixer son caractère.

Déformation professionnelle diront certains…
 Pour autant, sa dernière requête me perturbe.

Au fait? Quel fait, Lady?

Vous vous demandiez quelle était la famille d'Alanis, une question que vous vous posiez à tire personnel. Donc ?


Ah oui, nous en revenons au sujet. J’ai laissé échapper ce souvenir, probablement un effet de la mirabelle. Je me souviens parfaitement des circonstances dans lesquelles je me suis posé cette question. Je l’ai même posée à Lady Alanis elle-même, devant toutes ces personnes qui étaient venues la voir, dans la Caverne du Lac, les 4 Lunes…
Je la revois encore me répondre, de ses grands yeux bleus et persuasifs…


Elle m'a répondu en riant que c'était à elle de choisir qui elle fréquentait. J'ai donc cessé de chercher. Ce n'est pas à moi de décider de sa famille.


L’œil amusé de Dame Providence change soudain d’aspect. Elle semble déçue, et c’est maintenant moi qui m’en amuse.


Je pousse loin mes investigations, Lady, mais sur des choses aussi personnelles, je sais également m'arrêter lorsqu'il le faut.


Elle ne dit plus rien. Enfin, un instant seulement. Tandis que j’étais encore plongé dans le souvenir du regard de Lady Alanis, elle enchaîne sans sommations.


Alanis sera là demain, je ne serais pas étonnée qu'elle arrive à New Kingston dans la nuit. Cela vous amusera peut être que c'est sa marraine qui s'est occupée de sa robe.


Tandis qu’elle me dit tout ceci, j’essaie d’imaginer Lady Alanis en robe… arborant un sourire niais, dont je me rends compte à peine quelques secondes après, tentant de le cacher. Dame Providence laisse échapper un sourire carnassier, avant d’ajouter.


J'ai pris le rôle du chaperon. Votre éducation et vos bonnes manières ne pourront s'en offusquer, un gentleman tel que vous devait trouver cela tout à fait correcte d'ailleurs.

Comme un réflexe, je réponds, étonné, perçant sous cette initiative le manque de confiance qu’elle a en sa « sœur ».


Lady Alanis a t-elle besoin d'un chaperon, Lady? Mais si elle l'accepte, je ne saurai le remettre en doute. Je n'ai pour ma part rien à me, ou nous reprocher.

Son sourire s’accentue, je comprends alors aux paroles qui suivent qu’elle prend plaisir à tenter de me piéger.


Sir Holmes votre question me sidère, vous ne respectez pas les convenances du vieux monde ? Liberty déteint sur votre attitude ?


Je la vois venir. Je prends un air offusqué, décidant de jouer son jeu, et lui répond sur le même ton.

Vous moqueriez vous de moi, Lady? Si je vous ai posé cette question, c'est simplement que je ne comprenais pas l'utilité d'un chaperon pour la Lady envers un homme comme moi. Mais je comprends votre réticence, vous ne me connaissez pas, et je m'en accoutumerai.


Sir Holmes, un chaperon n'a jamais été en fonction de la respectabilité de l'homme ou de la femme, de l'homme d'ailleurs surtout. Il est obligatoire en toute circonstances. C'est l'absence de chaperon qui serait choquant, n'auriez vous qu'un vernis d'éducation vous aussi ?


Je me retiens franchement de rire, tentant de garder au possible mon sérieux. Cette Dame, aux nombreux exploits qui me sont parvenus à l’oreille, tentant de me donner des leçons de bonne séance, c’est Tequila qui se moque de la GRML !
Toutefois, je continue de lui répondre en montrant mon sérieux au possible.


Je suis étonné de voir des chaperons sur cette île pour une femme comme Lady Alanis, après tout ce que j'y ai vu depuis que j'ai débarqué. J'ai vraiment cru qu'il n'existait aucune règle respectée sur cette île!

Et c’est une femme pirate qui tente de m’en parler,
m’amuse-je à penser sans le dire. Je la vois s’amuser également de la situation, son regard la trahit. Tout comme le mien, probablement. Je suis étonné de voir une telle ambiance entre nous, au vu de la manière dont la rencontre avait commencé…
Elle tente de reprendre un peu de sérieux toutefois, et ajoute.


En fait, comprenez que pour Alanis se sera son premier bal.


Elle m'en a fait part. Je sais qu'il s'agira de son premier bal. Et je ferai en sorte qu'elle ne se sente pas mal à l'aise pour cela.

Et si vous la connaissez bien aussi, songez qu'elle a grandi très vite. Elle a l'apparence d'une jeune fille de 18 ou 20 ans, alors qu'elle est née il y a un an. Certes sa maturité a suivi l'évolution de ses formes, mais elle peut encore avoir des réactions de gamine.

Je revois instantanément Lady Alanis, me répondant la bouche pleine lors de notre premier repas. Son rire envahit mes souvenirs, et me fait sourire une nouvelle fois béatement.

Il est vrai qu'elle a parfois des réactions étonnantes. Cela fait son charme, d'ailleurs.

Ses tentatives de me déstabiliser ne font pas mouche, mais si cela l’énerve, elle ne le montre toutefois aucunement. Pour ma part, je lui souris presque affectueusement, tant notre entretien m’amuse.


Je me suis amusée à lui donner quelques exemples des coutumes désuettes du continent, que je n'ai jamais vu appliquer ici même. Et à mon avis son chaperon aura vite fait de s'éclipser de son coté en galante compagnie…

Son regard semble flamber à l’idée de son cavalier et de la nuit qui s’ensuivrait. J’enchaîne sur un ton pour le coup vraiment sérieux, afin de la rassurer quant à mes intentions, que je souhaite tout de même mettre au clair…


Vous pouvez en tous cas avoir ma promesse du respect entier que je voue à votre soeur, et des règles que je respecterai entièrement.

Elle hoche la tête, reprenant son sérieux également. Je la sens fatiguer, son regard la trahit. Elle me confirme mes pensées après un instant de silence, en regardant vers la sortie de la pièce.


Sir Holmes, si vous le permettez toujours je vais accepter votre hospitalité pour ce soir. Ma robe ne s'en portera que mieux pour demain. En plus je dois écrire à Don Branlouz pour le rassurer sur mon sort.

Vous disposez si vous le souhaitez d'une armoire où vous pourrez la pendre. L'espace de gauche est inoccupé. Tout ceci se trouve dans la chambre tout au bout, allez donc vous y installer, je vous prie, je dormirai pour ma part sur ma banquette, et surveillerai que cet hollandais ne vous empêche pas d'assister au bal.

Je souris à l’idée que je l’invite à dormir dans la chambre du Senor Ricolo. Lui qui m’en parlait encore quelques jours auparavant, il faudra que je lui mentionne ceci, cela lui fera plaisir…
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 07/11/2008 à 21:05:01 

Je vais prendre congé de vous.
Je jette un oeil sur le Hollandais qui ronfle sur la banquette.
 Je le comprends vous savez.
- Je vous en prie, il nous faut nous reposer pour disposer de nos formes demain.
- Il y a peu je lui ai tendu un beau piège,  dans lequel  il a foncé tête baissée, passant aux yeux de ses compatriotes pour un traître et un aspirant et il s'est ridiculisé.
-Eh bien, vous êtes douée pour les stratèges, apparaît-il.

- Certaines blessures font bien plus mal qu'une blessure physique…Dans le cas de Moussaillon le piège n'avait rien de militaire, mais la tactique cela me connaît aussi.


Holmes aussi est songeur… A quoi ou à qui pense t’il ?

Je comprends bien.

- J'ai mené en grande partie les opérations de la confrérie durant la dernière guerre Angleterre Hollande. Après je n'ai aucun scrupule à user de tous moyens qui visent à défendre les intérêts de la confrérie. Il y a 15 jours à peine je vous aurais tué de mes propres mains. Vous devez la vie à un Français du nom de Charles de Craon.
 

Je lui annonce cela le plus tranquillement du monde comme quelque chose allant de soit. Il ne semble pas plus ému que cela, je suis déçue. Rien de cette peur palpable quand il s’est réveillé la pointe de ma dague griffant sa peau.

La stratégie est un maître mot pour diriger des gens... il est vrai.
 Il me regarde. Il y a 15 jours, on me disait de vous que vous ne saviez faire parler que votre lame
- On vous a mal renseigné.

- Comme quoi... les opinions peuvent changer lorsque l'on prends la peine de comprendre soi même

- Demandez à  mes amants ma lange est très agile aussi.


Il balance sa main

Je ne préfère pas le savoir, si cela ne vous dérange point.
- Je me doute. Vous savez, mes ennemis ont tors de ne penser qu'à ma lame. Il ne faut jamais sous estimé ses ennemis et suis toujours partie du principe que vous étiez très intelligent. Pour ce qui est de votre vie, j'estime qu'il n'est plus aussi judicieux de vous tuer. Ce serait néfaste pour Alanis au sein de la confrérie.
- Elle ne comprendrait assurément pas...
- Mais vous me comprenez. Je me lève.   Je ne mets vraiment pas de gants, je vais jusqu'à menacer mon hôte
- Peut-être est-ce votre nature. A dire vrai, je ne m'en offusque pas. Cela m'amuse. Vous êtes une femme qui sort de l'ordinaire. Cette île réserve vraiment énormément de surprises, c'est comme un monde à part, si différent du continent.
- Gahériet me disait la même chose.
- Gahériet, j'ai déjà entendu ce nom.
- Un Français, le Capitaine de la Confrérie du Lys
- Je n'ai pas encore l'honneur de le connaître.
- Je le connaissais de nom, nous nos sommes déjà croisé en combat. Mais il y a peu nous avons ...fêter, célébrer, commémorer .... Je ne sais comment dire, le départ d'un… ami commun...- Oh... des hommes quittent donc cette île.
- Oui...
- De qui s'agissait-il donc, si je ne suis pas trop indiscret?

- Le Vicomte Louis-Philippe Armand de Maupertuis, il est parti avec son fils âgé de quelques mois à peine.

-
Monsieur de Maupertuis? Vraiment? Il a quitté l'île?
- Cela ne fait malheureusement aucun doute. Il rentre en France pour lui assurer sécurité et éducation- J'ai eu quelques échanges de lettres avec ce monsieur... échanges écourtés, voilà probablement la raison de ma dernière lettre sans réponse.
- L'Amaryllis est déjà à un grand nombre de milles d'ici
- I
l est vrai qu'il est difficile d'élever un enfant dans les conditions de l'île... tant de violence, si peu de respect pour le genre humain
-Sa femme est morte en couche aidée par l'un de mes frères.
- Quelle tragédie...

Il cherche à sonder mon regard. Il aura sans doute vu cette tristesse que je voudrais bien cacher.


Je n'aurais jamais cru passer une soirée en compagnie de Gahériet. Tout nous oppose. Sauf ce lien avec Louis Philippe, son frères,  son ami et le mien.
- Il suffit parfois d'une personne pour vous faire oublier vos différents...

Il m’observe un instant de silence. Je déteste cela aura t’il fini un jour cette détestable manie ? Mieux vaut couper court avant que je ne m’épanche.

Je vais rédiger mes lettres, suspendre ma robe et dormir. Je sens une blessure qui se réveille et qui me gâchera la journée de demain si je ne me repose pas

- Permettez moi de changer de sujet, Lady, mais puis-je vous confier une anecdote sur mes locaux? Quitte à dormir dans cette chambre, peut-être aimeriez vous en savoir davantage sur son histoire?
- Vous ne dites jamais rien au hasard, faites donc !

On entendit la porte s’ouvrir et des pas dans le couloir.
Sir Holmes
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Posté le 13/11/2008 à 12:35:20 

Elle est intelligente. Je l’ai compris depuis le moment où elle a rangé sa lame, ce matin…
J’en ai la certitude, elle ne me tuera pas. Du moins, pas aujourd’hui. La discussion continue donc, sur un ton beaucoup plus cordial, nous parlons de choses et d’autres, même si je sais qu’il va être temps de mettre fin à notre conversation.
Il se fait tard, elle est fatiguée, et je dois avouer que moi aussi… toutes ces émotions épuisent.

Soudain, des bruits se font entendre au dehors. Des gens crient, quelques personnes entrent en trombe dans mon bureau.


AU FEU !! De l eau vite !

Je reconnais le Senor Valiente, qui court, le pantalon en feu. Derrière lui, mon compatriote Prodigy vient taquiner la Lady.


Tiens donc, ne serait-ce pas cette grossière Anne Providence ?. J espère que tu ne viens pas pour danser ? C est un bal pas le marché aux bestiaux !. Mouahahahah !.

Je vois le regard noir de Dame Providence, qui, je m’en doute, doit énormément se contenir pour ne pas attraper sa lame qu’elle a laissée pourtant non loin… Il sort fort heureusement aussi vite qu’il n’est entré.

Je ne sais ce qu'il se passe en ville, mais il y a l'air d'avoir de l'animation !
lance-je pour tenter de détendre l’atmosphère.

Malgré son énervement manifeste, elle se contente d’attraper son sac, apparemment décidée à aller se coucher. Mais, soudain, je vois dans son regard des interrogations. Elle commence à fouiller ses effets personnels, et s’exclame aussitôt.

On m’a volée !


Je regarde partout autour de moi… des vols, dans mon propre bureau ? Sans que je n’en ai rien vu ? Je me dis qu’il est probable que la Dame ait été fouillée en venant ici…

Eh bien, il me semble que je pourrai aller faire un tour en ville, les affaires vont marcher pour moi ! Je pense que vous souhaitez vous reposer, je vais donc faire une ronde en ville avant de me coucher à mon tour.


Je dois finir quelques affaires en cours aussi.


Je vous laisse vous installer, vous serez à l'aise. Bonne nuit, Lady. 


Bonne nuit sir. Trouvez donc mon voleur !

Soudain, alors qu’elle se dirigeait vers la chambre, nous entendons d’autres bruits dans le couloir.

Quelqu'un arrive encore…
dit-elle, sur ses gardes apparemment.

Qui est-ce donc? lui demande-je. Elle se trouve plus près du couloir que moi.

Je l'ignore.
me répond-elle. Mais il ne lui faut pas quelques secondes à se concentrer sur la personne qui s’aventure dans mon bureau à cette heure aussi tardive, pour changer d’opinion.
Dommage de ne pas avoir eu l'oreille plus fine plus tôt…
ajoute t-elle.

Je la vois se perdre dans le couloir, et l’entends chuchoter à quelqu’un. Intrigué, je m’avance vers le couloir pour voir qui est ce mystérieux visiteur nocturne. A peine arrivé dans le couloir, je l’aperçois soudain…


Milady ?


Mon cœur s’emballe…
Sir Holmes
Sir Holmes
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Posté le 19/11/2008 à 09:50:37 

Déjà là ? Elle est déjà là ? Mais je ne l’attendais pas avant demain ! Je suis habillé négligemment, je n’ai rien préparé pour la recevoir, my God c’est…
En même temps, elle est là, devant moi. En m’apercevant, elle a eu un sourire, sincère. Je le lui ai rendu, comment pourrais-je même résister à ce sourire ?


Je l’accueille, aussi dignement que je puis, dans mon bureau qui est quelque peu mal rangé à cause de l’exposition que j’ai préparée pour demain à la demande de notre Générale, Lady Ching.
My God, j’ai laissé traîné des papiers, là bas, sur mon bureau. Et les verres de mirabelle, vide et à moitié plein, que nous venons de partager sa « sœur » et moi. Que de négligences…

Mais elle ne semble pas y prêter attention. Elle me suit, découvrant mon bureau, me complimentant sur la manière dont il est agencé, et tout ce qu’on y trouve. Elle a ce regard qui me fait tant fondre, attentif et souriant. Mais je remarque bien sa fatigue.


Elle m’explique qu’elle vient de faire la route, et qu’elle aimerait se reposer pour être en pleine forme demain. Je fais le tour du bureau pour lui trouver un endroit tranquille où s’installer. Je viens d’offrir la seule chambre digne de ce nom à Dame Providence, si j’avais su…
Je lui aménage à l’aide de peaux de bêtes qui traînent par là une couche pour qu’elle puisse être à l’aise, et la laisse s’installer.
Je m’installe pour ma part non loin d’elle, afin de surveiller que personne ne lui fasse de mal cette nuit… que sa nuit soit paisible, peu m’importe si je dois veiller pour cela.


Bonne nuit, Milady.


Bonne nuit, Holmes. me répond-elle d’une petite voix qui témoigne de sa fatigue.


Le Bal… je ferme les yeux sans réellement réussir à m’endormir.  

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Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 20/11/2008 à 21:48:21 

La Corniche
Ainsi était-ce le nom donné à ces lieux. Monsieur Kassad m’a aidé à en trouver l’entrée, la taille de cet énorme navire échoué n’a pu que m’impressionner.
Cela fait plusieurs jours que je n’ai plus eu de nouvelles de Lady Alanis. Ma lettre lui proposant de nous revoir étant restée sans réponse, j’ai décidé, après avoir appris de Monsieur Kassad qu’il se rendait à la Corniche, de l’y rejoindre pour visiter à mon tour ces lieux que je ne connais pas.  

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés, tous deux, puis trois, lorsque j’ai fait la connaissance de Monsieur Harper qui nous a rejoints, dans cette épave.

Ces deux messieurs m’aident énormément en ces lieux. Non seulement en m’accompagnant dans la petite chasse aux voleurs que j’y mène, enquêtant lorsque l’on me signale des vols. Mais aussi, et surtout, ils m’apprennent de nombreuses passes d’armes, et astuces, pour savoir me défendre un peu sur cette île. Enfin, surtout défendre Lady Alanis, bien plus important à mes yeux.


J’apprends énormément à leurs côtés. Tant au niveau physique, qu’au niveau de l’île. Leur aide m’est précieuse, et j’essaie de la leur rendre tout autant que je le peux.

En parallèle, je travaille. De nombreuses affaires me sont proposées, ponctuelles ou à moyen terme, et j’essaie au maximum de satisfaire les clients qui m’embauchent.


Le navire échoué est immense… et les visiteurs y sont nombreux. Je croise beaucoup de monde, tissant quelques connaissances. Même des enfants se trouvent ici, accompagnés, ou parfois, à mon grand étonnement, seuls! Comme c’est le cas de la jeune Octarine, que je vois depuis plusieurs jours, et qu’il est agréable de côtoyer.


Mais malgré toutes ces occupations, ces compagnies… une autre me manque. Me plonger dans mon travail, c’est le meilleur moyen d'y pallier.
Sir Holmes
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Posté le 21/11/2008 à 19:43:00 

Je quitte cette Corniche, riche de l’expérience que j’y ai acquise, et de mes talents que j’ai pu y exercer quelque peu pour aider certaines personnes à retrouver leurs biens volés.
Mais mon esprit est ailleurs. Depuis que j’ai appris que Lady Alanis est passée me voir à mon bureau, alors que je n’y étais pas, je ne pense qu’à sortir de cet endroit.


Je sors donc des lieux, et retrouve l’air frais et pur de la mer. A ce moment précis, je ne sais quelle direction prendre. Le soleil s’est levé depuis peu, il fait encore frais, et j’avoue hésiter.
D’une part, j’ai bien envie de retourner à New Kingston, en espérant toujours y voir Lady Alanis… mais je sais pertinemment qu’elle n’y sera plus, l’information de sa venue date d’il y a plusieurs jours déjà…



D’autre part, ces échanges avec mon ami, le Senor Ricolo. Cette information d’une rencontre philosophique organisée dans un bar, « Chez Jacquot », son intérêt à ce que je m’y rende, et ma propre curiosité qui m’y pousse aussi… J’ai déjà tracé l’itinéraire pour m’y rendre, Monsieur Kassad m’y a aidé, connaissant les lieux.


Dos à la corniche, je regarde face à moi, ce chemin qui mène vers le lac, et qui me ramènerait dans ma ville… A quoi bon ? Si elle n’y est pas…

Je décide finalement de me rendre vers l’Ouest. Longeant les bords de mer, je suis les chemins indiqués par Monsieur Kassad.  Je commence à apercevoir l’entrée de la crique dont il me parlait. Mais, soudainement, je m’arrête. Pour une raison que j’ignore, mes sens sont en éveil. Une odeur, un mouvement, je ne saurai dire ce qui a attiré mon attention, mon regard, au Nord…


Je la vois, elle est là, avançant prudemment entre les arbres de la forêt. Je ne puis rester où je suis, et je marche dans sa direction. Je m’approche en lui souriant, elle ne semble pas m’avoir encore vu.


Bonjour, Milady !  

Je suis si heureux de la revoir, mais un peu gêné, comment va-t-elle réagir ? Je ne l’ai pas revue depuis le Bal, ma lettre est restée sans réponse… bien qu’on m’ait informé qu’elle soit passée à New Kingston, en mon absence…
Elle m’aperçoit, et s’écrie soudainement.

Holmes !!! Quelle joie de vous revoir ! .

Sa joie est manifeste, je sens mon corps entier s’emballer face à son sourire. Je cherche dans mon sac, je dois bien avoir quelques fleurs, je sais que j’en ai toujours sur moi… Ah, elles sont là ! Je lui tends un maigre bouquet.


Il me semblait bien en avoir toujours sur moi...

Tu donnes 5 Rose Rouge de l Amour à Alanis F. Le Brun


J espérais tellement vous revoir,Milady...


Elle me sourit, et  prends les fleurs que je lui tends, mais semble un peu gênée.


Vous me comblez encore une fois, Sir Holmes…

Elle détourne le regard, et semble chercher l’inspiration dans le paysage qui nous entoure.


Je vous aime beaucoup ... mais ... vous savez ...


Elle a replongé ses yeux dans les miens, mais n’arrive pas à terminer sa phrase. J’ai cette envie folle de l’embrasser, pourquoi de telles pensées me traversent-elles l’esprit ? Je me rends compte à quel point sa présence m’avait manqué… Elle regarde le soleil haut dans le ciel, et toujours gênée, me dit.

Je dois me sauver Sir. Port Louis m attends..


Pas déjà… je viens à peine de la retrouver, et je sais que je n’aurais pas la force, après la marche que je viens de faire depuis tôt ce matin, de la suivre jusque Port Louis… Je la supplie du regard.


Milady... Port Louis ne pourrait-elle pas attendre quelques heures?... Même si je ne songeais pas vous trouver sur mon chemin en me levant ce matin... je réalise que vous revoir est la plus belle chose qui pouvait m arriver...

J’ai envie de prendre ses mains, mais je me retiens, attendant sa réponse. Elle jette un coup d’œil derrière moi, en direction de l’entrée de la crique pirate, puis me répond avec un sourire.


Nous sommes a découvert et sous le feu des parias... Venez, suivez moi, nous serons plus a l abri !

Elle me tourne le dos et se dirige un peu plus au Nord. Je découvre les lieux, n’étant jamais venu ici. Elle m’indique que nous nous rendons à la crique des Landes, et je me rappelle instantanément que c’est l’endroit exact dont me parlait Monsieur Kassad…


Tu entres dans CG - Crique des landes.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 24/11/2008 à 11:39:14 

Je suis ébahi par la beauté du paysage en entrant ici…  

Je...on m a parlé de cet endroit il n y a pas longtemps… Je cherchais à connaître des endroits à beau coucher de soleil...
 

Je continue de la suivre jusqu’au bord de l’eau, et elle s’arrête, nous plongeons notre regard l’un dans l’autre.
 

Un endroit approprié pour les couchés de soleil. Plein ouest !
 

C'est exactement ce que l'on m'en disait...
 

Elle me sourit.
 

Je suis heureuse de vous revoir, Sir Holmes. Je suis partie si vite du Bal la dernière fois. Savez vous que je suis passé vous voir à New Kingston il y a quelques jours ? Hélas vous n'étiez pas présent.
 

Encore une fois, je regrette d’avoir quitté mon bureau. Je lui souris à mon tour.
 

Je l'ai appris oui, un peu tard... C'est bien la première fois que j'ai tant regretté m'être éloigné de mon bureau ! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis revenu aussitôt vers New Kingston...
 

Il ne faut pas, cette île est incroyable, vous auriez tord de ne pas l'explorer de bout en bout !
 

Je repense à la manière dont j’avais réagi lorsque l’on m’avait informé que Lady Alanis était passée me voir et que je n'étais pas là... les pauvres Messieurs Harper et Kassad m'avaient vu repartir bien vite.
 

Ce matin, j'hésitais encore entre repartir vers ma ville... tout en sachant que vous n'y étiez plus, ou me diriger ici même, afin de peut-être aller visiter ce fameux bar chez Jacquot dont certains parlent beaucoup. L'on m'a dit qu'il y aurait du monde là bas ce mercredi... cela m'a intrigué, et s'il y a bien une chose que j'ai appris de mon métier, c'est ce que peuvent apporter les discussions dans un bar !
 

Elle prend un visage un peu plus grave pour appuyer ses mots.
 

Prenez soin de vous Sir Holmes. L'endroit est remplit de parias Français un peu agitée, c'est assez dangereux.
 

J'ai cru comprendre cela oui...
 

Je repense aux rumeurs qui courent, les derniers évènements, les combats qu’il va y avoir à Port Louis… et elle qui compte s’y rendre. C’est plutôt moi qui devrais m’inquiéter pour elle. Je la vois qui m’observe et sourit à nouveau.
 

Vous semblez avoir acquit de l'expérience, Sir. Je vous félicite !
 

Elle regarde mes bras, qui, aidé des Messieurs Kassad et Harper, ont pris quelque peu de volume lors du petit entraînement qu’ils m’ont fait faire… Je me sens rougir.
 

Je... je n'ai peut-être pas écouté votre parrain. J'ai plaisanté en lui disant que j'aimerais qu'il m'apprenne à combattre comme il le fait, il est réellement impressionnant ! Je l'ai en effet vu remporter ses deux derniers combats de Taverne. Je lui ai expliqué que j'aurais aimé savoir vous protéger... on ne sait jamais… Il m'a répondu que je n'en avais pas besoin. Mais je ne l'ai pour finir pas écouté, et j'ai trouvé de très aimables et généreux "mentors" pour m'apprendre quelques notions de combat.
 

Elle me pose quelques questions, et je lui parle sommairement de mon excursion à la Corniche.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 26/11/2008 à 13:06:03 

Nous passons plusieurs heures, ensemble. Assis au bord de l’eau, nos pieds trempant dans la mer fraîche.  

A un moment, elle se lève pour faire des ricochets sur l’eau. Je la regarde faire, elle s’énerve lorsque le caillou s’enfonce dans l’eau au bout de 3 rebonds, et s’exclaffe de joie lorsqu’il dépasse les 5 rebonds. Je me joins à elle, faisant appel à mes souvenirs d’enfant, je n’ai pas fait cela depuis des années maintenant…


Souhaitez-vous que je vous montre comment faire beaucoup de ricochets?


Je cherche un caillou aux formes plates, qui me convient parfaitement. Je me mets dans une étrange position, mes jambes vers la mer, mais repliées. Mon bras en arrière, je regarde la surface de l’eau, puis lance soudainement le caillou en m’abaissant encore un peu, et me mets à compter.


12...13... ah, seulement 13, je crois que je faisais mieux dans ma jeunesse!


Allons Sir, vous n êtes pas si âgé que ça ...

Elle me sourit, amusée.


J entendais par là que je n ai pas fait ça depuis des années.. On oublie parfois combien certaines choses sont amusantes, ou tout simplement reposantes...
lui réponds-je en montrant le caillou dans sa main des yeux, avant de la regarder tendrement. Merci,Milady.

Le soleil commence à se faire bas, changeant tout doucement de couleur à l’approche de l’horizon, et de la mer avec laquelle il commence à ne faire qu’un. La vue est magnifique, à tel point que nous n’en trouvons pas nos mots. J’ai tellement envie de lui exprimer ce que j’ai sur le cœur à ce moment là… Je lui prends la main, nous sommes côte à côte. Ma main caresse la sienne, doucement et tendrement, je cherche mes mots mais n’arrive à rien dire.
Nous profitons simplement de cet instant, sans aucune parole.  

Malgré les quelques petits succès de coquelet à Londres que j’avais lors de mes enquêtes, je découvre que ce que je ressens s’affirme d’une nouveauté me transportant au dessus de moi-même. Sous l’effet de cette passion, je suis plus sensible, et parmi les femmes que je rencontre ou croise, aussi belles soient-elles, je constate avec un certain ravissement qu’aucune n’arrive à la cheville de ma bien-aimée, et cela, en parfaite impartialité.

Tout cela, je le pense, je le ressens… mais je suis incapable de le lui dire. Je n’arrive pas à trouver les mots pour le lui exprimer.
En même temps, en avons-nous réellement besoin ? J’ai cette impression qu’il ne nous suffit que de savourer chacun ces quelques instants passés ensemble…

Elle se lève soudain.


Je vous remercie pour cette agréable après midi. Le devoir m appelle Holmes. A très bientôt....


Je la regarde, le soleil a disparu de moitié, offrant un ciel d’or rouille au dessus de la mer. Port Louis… Je me lève à mon tour, ne sachant quoi lui répondre.

Le plaisir fut pour moi, Milady…


Elle attrape son sac, et en sort une rose. Elle me la tend, avant de s’en aller, en me souriant, mais le pas pressé vers son « devoir »… Une fois qu’elle a disparu de mon champ de vision, je regarde la fleur…


Alanis F. Le Brun
 te donne 1 Rose Bleue de l Amitié

Je me rassied sur le sable, et soupire en regardant l’horizon, mes pensées se bousculant dans mon esprit…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 27/11/2008 à 22:53:23 

Il m’a fallu deux journées pour rejoindre le Bar que l’on appelle « Chez Jacquot ».
Quelle n’a pas été ma surprise, en y arrivant le matin même de la réunion, d’y trouver une jeune fille ! La petite Emeraude est là, courant à droite, courant à gauche, s’intéressant à tout le décor qui l’entoure, mais aussi aux quelques personnes qui sont venues ici écouter le pirate.


Le pirate… Il s’appelle Van Ray Vaughan. Il n’est pas comme les autres, je le décèle assez rapidement. Posé, il observe les personnes qui sont venues l’écouter, et semble préparer ce qu’il compte nous dire.

La journée semble longue pour la jeune fille. Lady Emeraude cherche à s’occuper, et devant son obstination à s’acharner sur le pauvre Senor Caratawc qui essaie tant bien que mal de dormir, je décide de faire plus ample connaissance avec la jeune fille, et de l’occuper par la même occasion.

C’est ainsi que je me retrouve à lui montrer le lancer de bouchon. Des gestes méthodiques, des explications détaillées, et je la guide avec la bouteille de champagne que je viens de lui remettre. La petite semble s’amuser, et est très attentive à tout ce que je lui dis. Du moins, sauf lorsqu’il s’agit de viser les tonneaux, et qu’elle déroute le trajet du bouchon qu’elle lance droit sur le Senor Caratawc…


Dans l’après-midi, arrive enfin le moment où Monsieur Vaughan prend la parole.
Tant de réflexions philosophiques semblent le préoccuper, je vois rapidement les têtes tomber, sur les mains ou bras qui tentent pourtant de les retenir. Un mal de crâne envahit les spectateurs, le discours fait son effet. Soporifique, pas tant que cela, je trouve toutes ces réflexions au demeurant intéressantes.


A la pause, alors que tout le monde semble profiter que cette vague de parole se soit enfin épuisée, l’on me reproche de relancer le Monsieur Vaughan en répondant à ses interrogations.

Senor Caratawc boit à grandes pompes pour faire passer le mal de crâne, Dame Cardhu plaisante avec le barman et les quelques personnes qui passent par là, tandis que Lady Emeraude s’amuse avec des chaises, piégeant le Senor Caratawc.


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Lorsque vient le moment où se termine la journée, chacun reprends sa route.
La jeune Emeraude est seule. Je ne puis laisser une enfant seule. D’autant que je lui ai promis de lui montrer la citrouille au drôle de regard illuminé, dont j’ai entendu parler il y a quelques jours à peine.

Je me mets donc en route avec ma jeune compagne de route.
Emeraude
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Posté le 29/11/2008 à 12:27:41 

Sir Holomes, ben il est super gentil. Sisi ! J'suis sure que lui aussi c'est un Prince Charmant, comme m'sieur God froid !
On s'était super bien amusé avec m'sieur Caratatac, même si lui il rigolait moins, bien fait ! ihih.
Quand le soir il est arrivé, m'sieur Holmomes m'a dit qu'il allait me protéger des grands méchants. À mon avis, il est beaucoup moins fort que mon toutou, mais j'allais pas lui dire non hein ! Pis j'l'aime bien. Ch'uis sortie, pis j'ai fait un tour dehors, j'suis allée voir m'sieur Vé-air-vé et tout, mais l'autre monsieur ben il sortait pas ! Pfiouuuu qu'il est long ! Moi j'voulais partir.
Au bout d'un moment, m'sieur Homolomes il est quand même sorti, pis on est parti. J'avais hate de voir la grosse citrouille ! Passke moi j'ai peur de rien t'façon, et puis si ça s'trouve j'pourrais la lancer sur des méchants monsieurs ! On m'a dit que des citrouilles, ça faisait "SHPLOF" quand ça éclatait ihih.

Quand on est sorti, ben on était pas loin de la grosse citrouille. En fait, la grosse citrouille ben elle était juste devant le grand batiment sur l'eau, où pleins de monsieurs sortent avec de gros bobos. Une fois j'y suis allée aussi, eh ben y'a des folles qu'on attaqué Cerban ! Même lui il était d'accord pour fuir, en plus elles était mal habillées et très moches ! Berk.

Au bout d'un moment ben j'ai pris m'sieur Mhomoles par la main pis j'me suis mis à courir vers la citrouille. Elle était super trop grooooosse ! Moi qui voulais la piquer, ben elle était trop lourde en fait. Le monsieur à coté, il avait sorti deux sachets puis il a pris du truc qu'il y avait dans la citrouille. C'était orange et ça sentait bizarre. Il m'a donné ensuite un sachet pis il a dis que c'était de la soupe au potiron, et que c'était très bon. Berk, de la soupe...

Après ben on est resté à coté, passke mon chien et m'sieur Molmes ils étaient fatigués. Et dans la nuit, ben y'a un gros méchant pas beau qu'est venu nous voir. Il a agressé m'sieur Homoles et il l'a même blessé ! Mais après mon chien il lui a sauté dessus, puis le méchant il est aussi parti avec des infirmières. Du coup, ben j'étais toute seule...

Aur'voir m'sieur Homololes, mais on s'reverra bientôt !
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 30/11/2008 à 21:01:03 

Je me réveille en sursaut.
Peste soit ce français qui m'est tombé dessus ce matin! Quoique, français... son bandeau semblait plutôt fort déchiré, ce dénommé Ashram semblait être un paria.

J'interpèle une infirmière. Après quelques questions, j'apprends avec soulagement que la jeune Emeraude n'a pas été reçue en ces lieux, et que l'on a retrouvé mon agresseur bien mal en point lorsque les infirmiers sont venus me chercher.

Cette petite a un chien drôlement hargneux, je n'aimerais pas m'attaquer à elle! disaient-ils.

Rassuré, mais néanmoins inquiet, je l'ai laissée seule au beau milieu de l'île...
Blessé, la fatigue et la sueur m'emportent vers un sommeil agité, mais nécessaire. Dans mes rêves, je revois Lady Alanis, me souriant. Mais ces rêves se transforment bien vite en cauchemars, lorsque je la vois tomber face aux lames de nombreux combattants qui l'assaillent...

Mes réveils en sursaut n'y feront rien. Les infirmières refusent de me laisser sortir, et me font avaler un liquide chaud, pour me faire dormir.
Il fait nuit, je ferme les yeux... mes paupières tombent, ce sommeil ci risque d'être bien plus réparateur...
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 01/12/2008 à 10:26:26 

Port Louis.
C’est le centre de toutes les rumeurs les plus folles, en ce moment. Cette ville est victime d’une véritable révolution, l’on raconte toutes sortes de choses. Lorsque j’entends dire que Lady Alanis s’y amuse à distribuer des autorisations, mettant encore davantage sa vie en danger, c’est plus que je ne puis supporter…


Je prends mes affaires, un barda simple et léger pour marcher le plus vite possible, et me mets dès l’aube en route pour Port Louis. Je ne cesse de penser à elle tout du long… et à quoi va ressembler cette ville. Vais-je arriver en pleine guerre civile ?
Le soleil se dresse haut dans le ciel lorsque j’arrive à l’entrée de la ville. C’est étrangement calme, les dernières fois que j’étais venu, on entendait les bruits des gens qui discutaient dans les rues, des enfants qui se chamaillent, la vie de la ville…
Mais aujourd’hui, plus rien de tout cela, uniquement d
e nombreux gardes, tout n'est que militaire, les habitants sont tous cloîtrés dans les maisons dont les volets sont fermés.

Prenant mon courage à deux mains, et cachant dans mon dos le bouquet de roses rouges que j’ai apporté avec moi, je m'écrie dans la rue.

Je sollicite une autorisation! Celle de pouvoir rendre visite à Lady Alanis!
Je ne suis ici pour aucune raison en rapport avec la Révolution qui enflamme ces lieux et ses habitants! Je tomberai s'il le faut de la lame de ceux qui protègent cette ville, quelque soit leur camp, mais je ferai tout pour voir la Lady avant cela!


J’attends patiemment, non sans lâcher des yeux les gardes qui patrouillent partout autour... Une silhouette arrive, et je reconnais sans problème la marraine de Lady Alanis, Madre Anna. Elle me regarde, et ne tarde pas à sortir quelques bandes pour changer le pansement quelque peu rougi depuis ma sortie de l’hôpital. Je la remercie, et lui signale avec politesse que je suis venu voir sa filleule. Elle s’éclipse sans traîner.


J’attends encore, adossé à un mur à l’entrée, gardant un œil sur tous ces gardes qui n’attendent qu’un ordre pour me sauter au cou… jusqu’à ce que résonne cette voix que je chéris.


Holmes ? Mon ami, je ne suis pas contente, que faites vous ici !

Je souris de la voir, malgré sa remarque et son pas rapide envers moi, ses regards inquiets tout autour d’elle. Elle me prends par le bras, et m’entraîne avec elle dans les ruelles de la ville.


Vous voyez la brèche derrière le mur de la prison ? Passez derrière moi !


Je la suis bien docilement, prenant garde à ne point accrocher mon bouquet de fleurs fraîches du matin.


Voila, vous serez à l'abri. me dit-elle une fois que nous sommes entrés dans ce coin sombre.
Elle m’entraîne d’ailleurs un peu plus loin, j’aperçois à quelques mètres deux de ses « frères » qui nous regardent passer, en chuchotant.

Je lui tends pour ma part le bouquet que j’ai caché jusque là. J’aperçois un sourire apparaître sur ses lèvres, un sourire qui me réchauffe le cœur, et me soulage… jusqu’à ce qu’elle ne prenne un visage plus fermé, et fronce les sourcils, sans tendre les bras pour prendre le bouquet.


Non Holmes, ça suffit ! Je ne peux accepter ce bouquet !

Je suis surpris, et l’interroge à ce sujet.

Pourquoi, Milady? Vous ne savez plus quoi en faire?  

Son sourire a soudain disparu.


Vous prenez des risques inconsidérés, savez vous que c'est la guerre ici ? Les troupes françaises se préparent à faire un assaut sur la ville, nous allons la défendre tant que nous pourrons. Vous risquez d'y laisser votre peau,  comme nous tous !


Elle a haussé le ton à mesure qu’elle parlait, et je détecte dans son regard l’inquiétude qui caractérise ce comportement. Je reprends un ton des plus sérieux, et fixe son regard, en lui répondant d’une voix suave, mais sûr de moi.

Pensez-vous que j'ignore tout ceci Milady?
 

Son visage change un peu, les traits quelque peu colériques se déforment pour laisser place à de l’incompréhension.


Je ne sais pas ... 

Pensez-vous que je puisse rester à attendre sagement dans ma ville, d'apprendre par le premier registre de morgue venu que vous auriez pu y rester? Sans même que je n'aie rien fait pour que cela n’arrive pas?

Je repense à mon impuissance de la savoir ici même, en danger. A cette rage qui m’envahit lorsque je pensais à cette impuissance, et ce besoin de la voir, d’être à ses côtés pour la défendre, qui m’a amené jusqu’ici… Je sais que je ne supporterai pas de la perdre, pas sans avoir combattu pour elle.
Alanis
Alanis
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Posté le 01/12/2008 à 11:17:57 

Je repense à notre première rencontre, à ce baiser... au village Chiika… c’est impossible, je ne peux pas m’engager dans cette voie.
Je suis dans une impasse ... Holmes d'un coté, ma famille de l'autre. Ca serait le mettre en danger d'aller plus loin.

Je soupire en essayant de me calmer.

 -"Sir,… j’ai eu tord de vous laissez croire que nous pourrions … "

Je ne trouve pas mes mots. Son regard est insoutenable, un mélange de tristesse et de curiosité. Il essaye de deviner mes pensées.  Il ne me laisse pas le choix, je dois me montrer ferme. 


- "Regardez moi et dites moi que je ne suis qu'un ami pour vous. Dites moi que vous n'éprouvez rien d'autre. Alors, je partirai."

Comment le pourrais-je ? Mentir à la personne en qui je tiens énormément. Peut-être le seul qui est prêt à découvrir la vérité sur mon compte. Le seul en qui peut-être je peux avoir confiance.
Puisque c’est le prix à payer pour le sauver, je n’ai pas le choix. Je prends ma respiration en répétant la phrase dans ma tête pour ne pas avoir à hésiter.

 
-"Je ne vous aime pas Holmes ! Pas comme vous l'entendez."
Sir Holmes
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Posté le 02/12/2008 à 10:37:06 

J’essaie de distinguer dans son regard la part de vérité… mais je me sens bien incapable d’analyser quoi que ce soit, soudainement… Mes bras se baissent, le bouquet se frottant sur mes jambes, et je lui réponds d’une voix cassée.

Si vous en êtes persuadée, Milady...
 

J’
aimerais trouver la force de soutenir son regard pour y déceler quelque chose, mais je me sens vidé… Peut-on imaginer se sentir aussi mal face à quelque parole ? Devant mon désarroi, sa voix continue.

Vous m'êtes précieux, votre rencontre a été pour moi un bouleversement dans ma vie. J'aimerais vous consoler mais ...  

Elle stoppe un instant, semblant chercher ses mots. Autour de moi, c’est comme si tout s’écroulait. Un bouleversement, c’est bien cela que j’ai moi-même ressenti, depuis ce jour où ses yeux se sont posés sur moi, dans la caverne du lac.


Il serait peut-être préférable que l'on ne se voie plus.

Mes mains lâchent le bouquet qu’elles tenaient, les fleurs s’éparpillent à terre. J’ose relever la tête, son visage semble figé, elle ne laisse rien transparaître… Je perds mon assurance naturelle, et ferme les yeux pour tenter de me reprendre. J’inspire un grand coup, ouvre mes yeux à nouveau, et fixe encore une fois Lady Alanis droit dans les yeux.


Si c'est ce que vous voulez réellement, je suis désolé de vous avoir fait perdre votre temps, Milady.

Je n'ose y croire, je n’y arrive pas, mais j’ai perdu tous mes moyens d'analyser froidement une situation et de découvrir ce qui se cache là dessous... Je n'arrive plus à soutenir ce regard que j’aime tant. Mes yeux baissés ne me permettent pas de voir le visage triste que la Lady affiche pendant quelques secondes, avant de se reprendre.

Si mes frères vous trouvent ici, ils pourraient m'en vouloir, et vous chasser a coup de pied au fesses
.  

Ses paroles ne m’atteignent plus. Tout du moins, dans leur sens. A quoi bon m’inquiéter de ma vie, lorsque celle-ci s’écroule de cette manière après quelques mots…


Vous avez l'air exténué, reposez vous ici, je veillerai sur votre sécurité. Demain vous partirez.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 03/12/2008 à 12:54:11 

Je ne sais plus quoi dire, tant je ne m'attendais pas à cette situation, que je pensais pourtant avoir préparée. Loin de le vouloir, mes lèvres laissent échapper des paroles que je ne pense pas, sans jamais croiser son regard.

Ne vous en faites pas pour moi, Milady, je saurai repartir. Allez donc rejoindre vos frères,  je m'en voudrais qu'ils ne vous en veuillent à cause de moi, encore une fois... Ne perdez plus votre temps...
 
Je dis ces derniers mots avec une voix cassée, en tentant de me reprendre. Elle me regarde intensément, mais je ne le vois pas. Je n’ai pas la force d’affronter ce regard, j’ai peur de ma propre réaction si je plonge à nouveau dans ses yeux, j’ai peur de moi…

Holmes ...
 

Elle
détourne le visage, puis se reprend en modifiant ce qu'elle s’apprêtait à me dire, chose que j’ignore.  

Vous voulez peut-être que je reprenne ce carnet ?
 

J’ose relever les yeux. Je
ne pensais même plus à ce carnet... qui m’aura pourtant valu de belles ecchymoses.

Votre carnet? Il vous appartient, Milady, vous en ferez comme bon vous semble... je ne le gardai et ne le protégeai qu'à votre souhait.


Donnez le moi.


Je lui
tend le carnet, et la vois s'en saisir puis le glisser dans sa cuirasse.

Merci mon ami,  je n'oublierai jamais tout ce que vous avez fait pour moi.

C’est à cet instant précis que j’ai dû perdre la raison. A cet instant précis, où le carnet a disparu de ma vision, cet objet qui nous a rapprochés, qu’elle m’avait confié depuis qu’elle l’avait lu, après ce baiser au village Chiika... mes paroles se débitent comme une fatalité.


Vous m'oublierez pourtant aussi vite que vous avez oublié vos parents, Milady.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 04/12/2008 à 12:34:29 

A ce moment, son "frère", Gaart, entre dans la pièce. Elle le regarde rejoindre les autres pirates, avant de se retourner vers moi en fronçant les sourcils.

Arrêtez Holmes
, ne dites pas cela !

Inconsciemment, je
lève un regard triste vers elle. J’inspire doucement, en repensant à ce que je viens de dire, qui n’est autre que la crainte qui s’exprime en moi, celle-là même de la perdre.

Pardonnez moi, je ne suis plus maître de ce que je dis. J'espère me tromper.  

Je n’en puis plus. Je m’appuie
le long du tronc d’arbre à côté de nous, et m’y laisse glisser pour m’asseoir. Lady Alanis se retourne vers ses frères en gardant un oeil sur moi, et semble avoir du mal à prononcer les derniers mots

Adieu Holmes…


Je me demande bien ce que je dois répondre à cela. Tout se bouscule dans mon esprit, les souvenirs, les moments passés ensemble, ma promesse… ma promesse… Je lève un regard vers elle.

Milady... sachez que je ne manquerai jamais à ma promesse. Peu importe que cela ne vous soit pas réciproque, je veux que vous sachiez...  

Elle m’interrompt soudainement.


Arrêtez Holmes, je le sais déjà !

Je me relève. Mon sang bout, je sens soudainement mes poings se crisper, il me faut me retenir pour ne pas attraper son poignet, et ma voix se fait plus dure, les hésitations faisant place à des certitudes… je dois lui dire !


Non, je ne vous dirai pas un adieu pour dernier mot ! Si je saurai respecter votre décision de ne plus vouloir me voir, pour autant je ne saurai ignorer ce qui m'a amené ici ce matin, et cela restera pour toujours en moi. Vous parliez de bouleversement en m'ayant rencontré, c'est l'effet identique que j'ai connu !  

Son visage est figé, et j’ai volontairement plongé mes yeux dans les siens, qu’elle baisse maintenant.


Je le sais Holmes… Taisez vous...  

Cette voix qui me supplie presque… je n’analyse plus la situation, débordé par mes sentiments. Je ne puis la perdre sans me battre, c’est impossible ! 


Me taire lorsque je sais que ce sont les dernières choses que vous entendrez de moi? Et passer une malheureuse vie à regretter de ne vous l'avoir dit? 

Lady Alanis est de plus en plus gênée de la situation, mais je vois brusquement son visage se durcir, tandis qu’elle me répond d’une voix dure.

Très bien, dites ce que vous avez à dire, qu'on en finisse !
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 05/12/2008 à 11:58:03 

Je suis abasourdi par sa réponse. Par ces mots, par le ton utilisé, par cette dureté, ce changement si radical de comportement envers moi. Tout, tout me déroute, et les mots que j’ai tant envie de lui dire se perdent.

Milady...
 

Je
ne me reconnais plus moi-même, perdant pour la première fois tous mes moyens. J’ignore même ce qu’elle pense de la situation. Je me rend compte que je suis ridicule, et ne sais prononcer ces mots que je me suis pourtant tant entraîné à dire…

Allez y Holmes, je vous écoute.

Je pense soudain que quitte à être malheureux le restant de mes jours, je devrais... je devrais peut-être…
Je m'approche d’elle doucement, sachant que je vais faire une énorme bêtise… Je regarde son visage et me sens lutter contre l'envie de l'embrasser une première et dernière fois… Une lutte interne intense, éprouvante, mes sentiments contre la Raison… Je me recule brusquement.

Non, je ne peux pas, excusez moi.

Je me rassied, dépité, et laisse échapper avec un soupir.


Rejoignez vos frères, Milady. Rejoignez les, je vous en prie, laissez moi, je ne saurai me comporter en digne gentleman si je vous vois davantage, mes sentiments me font perdre la Raison. 

Elle me répond doucement, prête je le vois à s’approcher de moi.

Reprenez vous Sir. Je sais que vous pouvez encaisser...

Elle s'arrête,  peut-être se rend-elle compte que ses paroles sont déplacées…
 

Partez Milady. Partez avant que je ne vous embrasse et ne le regrette toute ma vie. Ne craignez pas pour moi, je ne crains pas la mort. Pas après vous avoir connue.


Elle me tourne le dos, avant de me répondre d’une voix déformée, non habituelle.

Adieu Sir…


Je ne saurai lui dire ce mot. Je ne saurai cesser d’espérer, dusse-je y passer ma vie.


Je ne vous dirai pas adieu, Milady. Mais partez vite.  

Elle avance sans un mot, d’un pas qui se veut hésitant mais rapide, vers ses frères. Je la regarde les rejoindre, et partir, avant de fermer les yeux… des yeux qui ne verront pas de larme naître, un gentleman ne pleure pas…


This is the way you left me.
I'm not pretending.
No hope, no love, no glory,
No happy ending.
This is the way that we love,
Like it's forever.
Then live the rest of our life,
But not together.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 12/12/2008 à 00:21:32 

New Kingston.
Une ville que je pensais connaître. Que je trouvais chaleureuse, dans laquelle j'aimais traverser les rues, saluer les passants.

Depuis quelques jours, ma ville me paraît bien terne. Ma ville? Non, pas seulement.
J'ai été rappatrié de Port Louis par la force. A dire vrai, les forces, c'est exactement ce qu'il me manquait après cette terrible discussion, ces terribles adieux auxquels j'ai fait face bien malgré moi.

Les jours passent, mes dossiers s'accumulent. Paradoxalement, le travail reprend des forces, tandis que les miennes s'amenuisent. Mais quelque part, cela m'aide à tenir. Je me noie dans le travail, dans les enquêtes que l'on me confie.

Comble de malchance, mon perroquet disparait. Otto, mon fidèle Otto, n'est plus là, et n'est pas revenu depuis plusieurs jours. Il était ma seule compagnie fixe, et me voici à mettre des affiches et à travailler pour retrouver mon fidèle perroquet. Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé, cela m'inquiète, c'est la première fois qu'il disparaît aussi longtemps, et sans même que je ne l'ai envoyé...

La jeune Emeraude vient me voir, un soir, dans mon bureau. Je cache instantanément ma tristesse, je souhaite que personne ne me voit ainsi. Je me contente de faire comme s'il ne s'était rien passé... comme si la vie continuait.
Quelque part, la vie continue. Mais sans elle... la volonté de la poursuivre n'est plus la même.

Je finis par remettre le collier de coquillages à Lady Emeraude. Elle se pose des questions, d'autant qu'elle m'a vu ramasser ces coquillages, les assembler pour confectionner un collier de souvenirs, des souvenirs qu'elle cherchait à connaître, et que je lui ai présentés comme secrets.
Ces coquillages me ramènent à des souvenirs heureux. Mais paradoxalement, ce bonheur me fend le coeur. Aussi lui remets-je le collier, en lui faisant promettre de le garder précieusement.


Parallèlement, les Olympiades battent leur plein. Je me suis énormément engagé avec ma guilde, oubliant dans ces moments passés avec mes camarades ce chagrin qui me tenaille la poitrine. Des camarades au demeurant motivés, et soudés.
La fin des jeux est proche, et j'ai appris à connaître bien mieux certains d'entre eux. Parmi lesquels Miss Tess Meagan, une jeune femme pleine de vie. Elle m'avoue n'avoir jamais visité Esperanza. C'est une chose à laquelle je me dois de remédier, et je lui propose donc de l'accompagner, non sans avoir au préalable sollicité une autorisation de circuler en terres espagnoles.

Autorisation accordée... Ce soir, Miss Tess dort paisiblement en attendant de commencer la longue route qui nous attend demain. Pour ma part, je ne dors pas. Je ne dors presque plus. J'ai transféré quelques dossiers de mon bureau au calme, dans la maison de guilde, cela m'occupe. M'occupe l'esprit, pour oublier la souffrance du coeur.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 13/12/2008 à 11:42:14 

Quelques jours ont passé.
Je tiens compagnie à Miss Tess, qui découvre pour la première fois la ville espagnole d'Esperanza. Une ville que je trouve chaleureuse, et que ma compagne de route se plaît à visiter.

Nous avons croisé la jeune Emeraude quelques jours après notre départ de New Kingston. Ayant souhaité présenter l'enfant à Miss Tess qui ne la connaissait point encore, nous avons passé la soirée avec la jeune fille.

C'est ton amoureuse??

Les enfants posent parfois des questions gênantes... Bien que Miss Tess ait ri de cette remarque, et que j'ait tenté d'expliquer à la jeune fille qu'il ne s'agissait que d'une amie, celle-ci a pris un malin plaisir à me taquiner de la sorte en insistant.

Menteur hihi! C'est ton amoureuse euh! Et vous vous faites des bisous sur la bouche?

En temps normal, j'aurais pu prendre ces rires d'enfant à la légère. Ce soir là, il m'était difficile de songer à rire à ce sujet lorsque je pensais que ma véritable "amoureuse" ne voulait pas d'un détective pour compagnon...

Fort heureusement, Miss Tess a réussi à divertir la jeune fille, et la soirée s'est passée ensuite de bien meilleure manière. La jeune fille et la jeune femme m'ayant fait oublier mes soucis le temps d'une soirée.

Les jours suivants ont été destinés à une visite du Manoir en compagnie de Miss Tess. Un Manoir que je connaissais déjà, mais dans lequel j'ai eu plaisir à retrouver certains de mes compatriotes.
Si une vieille dame à l'allure un peu folle m'a étrangement agressée en passant près de nous, une certaine Catalina Ibarruri, il n'en est pas moins que le reste de notre séjour au Manoir a été des plus plaisants.
Soignant tous les compatriotes que nous avons croisés avec le plaisir de les retrouver là et de leur être utile, je découvre que la médecine, sans être ma profession première, est une passion qu'il me plaît d'exercer.

Ce soir, nous sommes nombreux au rez de chaussée du Manoir. Les Sirs Edgar Poe, Hadod, Dbsman, Fegz Magnusson, la jeune Lady Leila, et Miss Tess. Ensemble, nous échangeons des souvenirs du continent qui nous est tous bien proche. Des rires, de simples instants de partage.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 16/12/2008 à 18:46:07 

Il me faut quitter le Manoir.
Tristes nouvelles, qui s’ajoutent à la période, deux camarades de la guilde souhaitent prendre le premier bateau pour le continent. Je décide à regrets de laisser Miss Tess continuer seule vers la ville espagnole, et de redescendre vers New Kingston.

Quelque part, le Senor Ricolo comptait s’y rendre, et m’y retrouver. Je lui donne rendez-vous dans mon bureau, où je le retrouverai ce soir.


Sur la route, je me retrouve seul. Cela faisait quelques jours que j’avais oublié la solitude. Une solitude qui ne me dérange pas le moins du monde d’ordinaire, mais qui me pèse depuis que… que je ressasse des pensées. Lady Alanis est le centre de mes préoccupations. Je puis tout faire pour l’oublier, je n’y arrive point.  

Quant à Otto… cela fait maintenant presque dix jours que mon perroquet a disparu. Quelques témoignages me parviennent, parfois, mais à plusieurs endroits de l’île, des espagnols principalement, qui paraissent avoir aperçu un perroquet ressemblant au croquis que j’ai fait.
Mais j’en viens à me demander si mes affiches sont assez compréhensibles pour les espagnols, car jamais mon perroquet n’est retrouvé.
Je commence à craindre qu’il n’ait été la cible d’un malintentionné, ou d’un mangeur de perroquet, qui sait.


Sur la route de New Kingston, je croise de nombreux compatriotes blessés. Je ne puis les laisser ainsi, et passe quelques heures à les soigner. Et me voici en retard au rendez-vous que j’ai fixé au Senor Ricolo. Je lui écris, et le retrouverai demain dans mon bureau.

Ce soir, je passerai la nuit « à la belle étoile », face à la mer sur laquelle se reflètent les lueurs de la nuit. A travers le reflet de la lune, j’aperçois un visage. Peut-être rêve-je déjà ?
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 22/12/2008 à 13:53:08 

Hola Senor!

Bonjour, Senor.

Quelles manières! Je croyais que cela était impossible, et pourtant je suis encore surpris.

Je dois vous avouer que je suis le premier surpris de tant de folie. Je ne comprends même pas son acte.

Tom Awake sera jugé?

Tout se jugera en interne, je pense.

Comme je m'en veux... A cause de moi un de vos compatriotes vous a agressé!

Je viens de retrouver le Senor Ricolo dans le tunnel qui mène à la prison de ma ville.
Drôles de circonstances. La veille, alors que nous devions nous retrouver dans mon bureau, et que j'attendais que mon ami se réveille, l’un de mes compatriotes, le Sir Awake, est arrivé telle une furie. Sans me laisser le moindre temps de réponse ou bien encore de dialogue, je me suis retrouvé inconscient, puis à l'hôpital, pour avoir invité un ami dans mon propre bureau.

Mais, même si cela me sidère, ce n'est point ce qui me préoccupe. Nous nous saluons comme il se doit, avant que je ne lui avoue.

Savez vous que je sais où est mon perroquet, Senor?

Tiens donc?

L'on m'avait confié, principalement quelques compatriotes à vous, l'avoir aperçu, mais jamais aux mêmes endroits de l'île. Et... j'ai reçu cet après-midi une lettre qui m'indique clairement où il se trouve...

Et c'est?

Otto se trouve actuellement avec Lady Alanis, et ce depuis sa disparition ou presque...

Lady Alanis!


Je baisse les yeux. Je perçois chez mon ami l'excitation de cette nouvelle. Il est le seul à savoir ce qu'il s'est passé à Port Louis. Le seul à connaître ce qui me préoccupe, et j'avoue que cette lettre que j'ai reçue il y a quelques heures à peine me perturbe au plus haut point.

Elle me propose de fixer un rendez-vous pour me le ramener en mains propres, car lorsqu'elle essaie de l'envoyer à moi, il lui revient toujours avec la lettre qu'elle lui confie. Je ne sais quoi faire... je ne saurai quoi lui dire, je ne comprends pas pourquoi Otto est ainsi parti. Depuis tout à l'heure, je ne cesse d'y songer. Aurait-il senti ma tristesse? Pourquoi fait-il cela?

Donc vous avez un rendez vous?

Je ne lui ai point encore répondu. J'y réfléchissais, mais j'avoue être perdu... En d'autres circonstances, j'aurais aimé la revoir. A dire vrai, je rêve même de la revoir...

En d'autres circonstances?

Ses dernières paroles envers moi ont été un "Adieu" des plus déchirants, du moins pour ma part, Senor…

Je marque une pause, un instant nostalgique pendant lequel le Senor Ricolo me regarde avec compassion, avant de continuer.
Il me faut réfléchir... je ne sais comment je réagirai de la revoir. Réussirai-je même à la laisser repartir?

Vous n'allez pas la forcer a rester je vous connais!

C'est déjà tellement difficile de l'avoir perdue...


Le Senor Ricolo continue soudain d’une voix calme et rassurante, mais ferme, tout en soutenant mon regard.

Senor, vous voulez la revoir je le sais ! Et elle? Ne me dites pas qu'elle ne veut que vous rendre le perroquet…


C'est tout du moins la raison qui l'a poussée à me contacter. Je connais Otto, aussi attachant soit-il, il est bruyant. Et je ne doute pas qu'il puisse être un frein à ses activités.


Je sors alors la lettre de ma poche, une lettre délicatement conservée, et la lui tend en guise de preuve.

Regardez, Senor...

Je l’observe parcourir le parchemin. Il est des plus sérieux, et prend son temps pour analyser chacun des mots qu’il lit. Pour soudain relever les yeux et me dire en me tendant la lettre.

Je sens les larmes au coin de ses yeux en écrivant cette lettre. C'est évident, c'est vous qu'elle veut ! Je penche même pour l'hypothèse que le perroquet vous représenterait !


Je reprends délicatement la lettre de ses mains, tout en l’écoutant, et hausse les sourcils, étonné.

Me représenterait? Qu’entendez-vous par là, Senor ?


Sur un ton des plus sérieux, le Senor Ricolo me livre ses propres réflexions.

Elle voudrait vous garder, mais ne peut pas car vous appartenez a la nation anglaise. C'est très imagé. Peut être n'en a t'elle même pas conscience…


Je me prends à sourire.

Vous avez une belle imagination, Senor !

Mais la réalité me refait soudain face.
Si tout était aussi simple… mais rien n'est simple, alors que cela aurait pu l'être.


Il me convainc toutefois de lui répondre. A dire vrai, je ne souhaite que cela, mais je ne sais quoi lui dire… pour la première fois de ma vie, je ne sais trouver les mots pour m’exprimer.
Je décide d’écrire ceci au calme, dans mon bureau, ce soir. Pour le moment, il convient de profiter quelque peu de la présence de mon ami, avant qu’il ne quitte les lieux. Et nous trouvons moultes choses à nous dire.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 05/01/2009 à 09:57:27 

Les jours passent, à New Kingston.
En cette veille d’hiver qui approche, malgré la douceur des jours comparée au froid humide que j’ai toujours connu à Londres, l’on sent les journées perdre de leur éclat, et les nuits gagner en intensité, jusqu’à vous glacer le sang.

Il y a quelques jours à peine, était-ce tout du moins ce que j’ai ressenti. Seul, ce soir là, assis au bord du port, la lune à demi-voilée qui éclairait la mer au loin et les bateaux. Je venais alors de passer une étrange journée, dans une chambre de New Kingston, à revivre des instants que je n’avais vécus, mais qui avaient, en conséquence de l’évènement qui s’y était produit, fait mon bonheur…

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=8&sujet=17852&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1


C’était il y a quelques jours déjà… et j’ai appris par la jeune Lady Emeraude que le collier que je lui avais remis a finalement été transmis. Sans aucune nouvelle par la suite de Lady Alanis. Aucune, depuis cette lettre qu’elle m’avait envoyée, à propos d’Otto, et à laquelle j’ai pourtant passé une nuit à lui répondre…


Les jours passent, à New Kingston.
La veille du congrès, lors d’une ronde nocturne, l’une de celle me permettant de m’assurer de la sécurité des poches de mes concitoyens, mais aussi des nombreux médecins qui sont venus pour l’occasion, voici que je croise mon compatriote, le Sir Stanley Laurel.


Nos échanges sont des plus agréables, j’ai face à moi un véritable gentleman, et me réjouis de constater que malgré ce que l’on tente de me faire croire de cette île, l’on y trouve encore bien des personnes respectueuses. C’est en tous cas un véritable plaisir que d’échanger avec lui. Tout du moins, jusqu’à ce qu’il me parle de Lady Alanis…
Comment en sommes venus à aborder ce sujet qui me tient tant à cœur ? Peut-être est-ce dû à cette récompense de couple d’un bal qu’il arbore avec fierté, et qui m’a tant fait penser au mien que je n’ose regarder depuis quelques temps sans éprouver de tristesse intense… 


Le Sir Laurel a capté ma peine. Malgré tous mes efforts pour la dissimuler, pour n’en rien laisser paraître, il sait maintenant, au terme d’un échange douloureux, mais quelque part salvateur, ce que je ressens. A l’écouter, et c’en est étrange, Lady Alanis fait cela pour me protéger. J’en rirais presque, si je n’en étais pas si affecté.
Me protéger ? Mais dans mon monde, ce sont les hommes qui protègent leur femme, et non l’inverse. Tout du moins est-ce ce que je réponds au Sir Stanley, qui me confirme que s’il vit dans le même monde que le mien, ici, c’est un monde tout autre, où nos règles les plus basiques semblent ne plus pouvoir s’appliquer…


Foutaises, tente-je de me convaincre. Quoique la thèse du Sir Stanley, au plus profond de moi-même, n'est autre que ma conviction que tout ce que Lady Alanis m'a dit ne peut être vrai, bien que ma raison m’empêche de croire à cette idée. C’est mon cœur qui, lorsque je salue mon compatriote en lui souhaitant une bonne nuit, s’évertue à tenter de me prouver qu’il a raison, depuis le début…  

Je rentre dans ma maison de guilde, ce soir. Miss Tess est là. Sans lui dire mot de ce qui me perturbe, je lui souhaite une bonne nuit. Dès demain, aura lieu le grand congrès médical organisé par de très nombreux médecins de la Guilde de Recherche Médicale de Liberty, des médecins pour majorité déjà présents en ville.
Leurs exposés et avis m’intéressent au plus haut point, pour apprendre davantage sur cette deuxième profession que j’exerce depuis quelques temps… même si je sais d’ores et déjà qu’il existe certaines blessures qui sont inguérissables, même par les meilleurs médecins qui soient…
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