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Ambitions et états d'âmes... 1 -2- 3 4 5 6 7  
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Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 30/09/2008 à 13:02:28 

Je vois que vous avez terminé votre entrée, souhaitez vous que nous passions au plat principal? Volontiers ! Je vous avoue que ces combats m’ont donné très faim ! Elle semble tenaillée par la faim, mais je vois à ses gestes qu’elle se retient de manger trop rapidement, essayant de rester distinguée. Cet effort me touche énormément, et je me retire avec nos assiettes vides pour aller à la recherche du plat principal que je lui ai concocté, toujours sur le feu… Je ne puis que vous comprendre, Milady, même si je n'ai pas véritablement idée de la faim que peuvent provoquer des combats... ce n'est pas mon quotidien, loin de là. Cela vous donnera des forces, après tout! Avant de me rasseoir, je dépose une assiette devant la jeune femme. J’espère que vous appréciez le sucré/salé, Milady ! 08/09 14:50:27 : Tu donnes Pain d épice de Noël à Alanis 08/09 14:49:24 : Tu donnes Orange à Alanis 08/09 14:49:09 : Tu donnes Salmigondis - A emporter à Alanis Je vous propose un gratin de viandes à la sauce orange, et au pain d’épice! Ce dernier a tendance à faire ressortir le goût des viandes, vous verrez, c'est une recette que m'a appris ma tante ! Elle ouvre davantage ses yeux, me comblant de leur couleur azur. Et bien, que de mets merveilleux. Je suis comblée ! Mais que me vaut ce merveilleux repas ? Elle me fixe intensément. Je me sens d’un coup moins bien, comme si mes sentiments étaient dévoilés, mis à vif par cette simple et unique question…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 01/10/2008 à 00:35:52 

Je vois que vous n'avez pas peur d'aller droit au but, Milady ! A cet instant, étrangement, j’ai l’impression que mon assurance naturelle a mis les voiles vers une contrée lointaine… J’ai ce que l’on appelle communément une bouffée de chaleur, que je tente de cacher au mieux. Excusez mon manque de tact, mais j'avoue que cette question me hante depuis que j'ai reçu votre magnifique lettre… s’empresse t-elle d’ajouter. J’essaie de reprendre mon sérieux… même si un gentleman n’est pas accoutumé à ce genre de question, si directe et mettant mal à l’aise, je me dois de rester honnête envers mon invitée. J'avoue que même si j'ai pu envisager des tonnes de réponses possibles à ce genre de question, il ne m'est pas forcément facile d'y répondre. Disons que je ne sais peut-être moi-même y répondre… Elle me fixe toujours autant, à cet instant je ressens toute son attention qui plonge dans mon regard… Je ne pensais pas le moins du monde pouvoir un jour être autant troublé… Mais que dis-je donc ? Quel manque de courtoisie, comment ose-je même lui dire de telles choses ? Mais pourquoi donc ne sais-je m’arrêter face à cet océan de bleu qui me regarde ? Depuis ce jour où je vous ai croisée, quelque chose en vous m'a intrigué. J'ai eu cette sensation, cette envie d'en savoir plus sur vous, je ne saurai vous expliquer pourquoi… Peut-être était-ce au départ cette ressemblance avec celle que je ne savais pas, à l'époque, être votre mère, qui m'a troublé. Mais... je me suis rendu compte bien après qu'il n'y avait pas que ça. Elle me sourit, et je bénis à cet instant le Seigneur d’être assis pour ne pas m’écrouler sous mon poids que mes jambes ne sauraient davantage supporter. Et bien, sachez que vous me plaisez bien également. Les hommes de votre rang sont bien rares sur cette île ! Elle hésite un instant, puis me pose une question qui semble la perturber. Vous avez connue ma mère ? Presque soulagé de détourner la conversation vers un autre sujet, j’enchaîne aussitôt, prenant l’air aussi grave que le souhaite la situation. Très peu, bien malheureusement. Je ne l'ai vue qu'une fois… Ah... elle semble un peu déçue. C'était à New Kingston, lors de mon arrivée... quelques jours à peine avant sa mort. Son regard se voile, et je me tais aussi sec. S'il vous plait ... je préfère que nous ne parlions pas de ma mère. J'ai appris il y a peu que j'étais orpheline, et c'est encore douloureux… Je comprends parfaitement, Milady. Je ne voulais point vous embarrasser... je suis vraiment navré. Je la vois écraser un morceau de pain d’épice dans sa main en marmonnant qu’elle n’a pas encore fini de faire payer à certains la mort de ses parents, et j’intercepte le regard mélangé de tristesse et de colère de la jeune femme, non sans repenser à la première fois que je l’ai vue… Mais je décide de détourner la conversation vers un sujet plus agréable. Elle se reprends et me réponds. Ne gâchons pas ce si bon moment !
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 01/10/2008 à 10:52:50 

Vous me voyez ravi de constater que ce plat vous a apparemment plu, Milady ! Son assiette est totalement vide, les conversations suivent leur cours, cette Lady est formidable, du moins le pense-je à cet instant, en la regardant encore. J'ai très bien mangé ! Il est rare que je mange autant lorsque je bivouaque ! J'espère que vous aurez encore une petite place dans votre estomac ! Permettez, je vais débarrasser... dis-je en me penchant doucement pour attraper son assiette. Mais je suis sûre que vous me réservez encore une surprise ! Elle affiche à nouveau un sourire, qui me fait le lui rendre instantanément, et tandis que je m’occupe de changer les couverts, nous continuons à parler. Je réfléchirai à vous préparer, un de ces jours, des petits plats à emporter pour vos Bivouacs, Milady ! Vous êtes un ange ! me répond-elle sans me laisser, encore une fois, indifférent.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 02/10/2008 à 09:10:36 

Je reviens avec un gâteau aux formes étranges, mais à l’odeur marquée, que je lui dépose sous son nez. 08/09 15:03:16 : Tu donnes Gâteau de l âme à Alanis Une pâtisserie aux raisins, qui se marie très bien avec le champagne! 08/09 15:03:26 : Tu donnes Champagne français - À emporter à Alanis Et bien ! Ca a l'air fameux ! Sur ces mots, elle attrape sa cuillère et se met à en goûter un morceau. J'ai dû batailler pour trouver des raisins secs sur cette île, croyez moi! Elle me toise, l’air soucieux. Je vous crois, tous ces précieux plats ont du vous coûter très cher ! Ne vous souciez donc pas de ceci, et mangez ! lui réponds-je en arborant un sourire des plus radieux. C'est mmm exemmlent ! me dit-elle la bouche pleine. Elle se tait soudain, mâche méthodiquement, puis avale le contenu de sa bouche avant de rajouter, gênée. Pardon, c'est excellent ! Je reprendrais bien une coupe avec ceci ! Mais bien sûr, Milady! Je souris en voyant la jeune femme se "gaver" presque du gâteau, et lui remplis à nouveau son verre de champagne. Il est sûr que ce gâteau est un peu sec, mais avec une coupe de champagne, tout se marie très bien! Nous mangeons, ce tête à tête se trouve être des plus plaisants, jamais je n’ai été en plus charmante compagnie, et je m’en sens encore tout troublé. Mais seul l’instant présent compte, et l’enchantement qui plane dans son regard face à toutes ces petites attentions me comble. Rien ne pourrait troubler ce merveilleux moment…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 03/10/2008 à 19:53:33 

Attention nous avons de la visite… me chuchote t-elle soudainement en se raidissant, aux aguets… Je me retourne et aperçoit une Dame qui s’approche de nous. Mes yeux captent alors le furtif mouvement de la main d’Alanis qui attrape son sabre laissé non loin de là… Elle s'approche… me dit-elle. Je m'en vais lui demander si elle cherche quelque chose, peut-être s'est-elle égarée? dis-je en me levant. Mais Alanis se lève soudainement et sort sa lame envers notre visiteuse. Seriez vous ici pour combattre jeune Hollandaise ? Tout se passe alors très vite… Alors que je tente de parler avec cette Dame qui se nomme Artémis, je les vois toutes deux s’affronter du regard, la lame à la main pour continuer ce duel dans le sang. J’essaie de calmer le jeu, mais les paroles échauffent l’atmosphère. Votre invitée n’est pas des plus respectables, et votre nationalité fait de vous un ennemi potentiel ! Peut-être est-ce à moi d’en juger, Lady ! Et ne me dites pas que ma loupe vous effraie? Ecartez vous, Sir Holmes, je vais devoir combattre ! J’ai appris à ne pas me fier aux apparences inoffensives.... Quant à elle, jamais je ne m’entendrai avec cette engeance maudite... Fille de Dudu, fille de Nick ! Ces mots sont de trop, Alanis charge soudain Artémis. A cet instant, ces deux femmes n’en sont plus, ce sont des guerrières, luttant chacune pour la survie l’une de l’autre. Mais les paroles de la Dame hollandaise semblent avoir blessé celle pour qui je craignais… elle est à terre en peu de temps, terrassée par ma Lady enragée. Voila qui est réglé ! déclare t-elle dans un souffle, en nettoyant sa lame. Devant mon air abasourdi, elle se sent comme obligée de se justifier. Mes parents n'avaient pas que des amis… ce sont les hollandais qui ont tué mon père, peuple de rats ! Je vengerai mon père quand il auront tous ... Elle s'arrête soudain. Je décèle sur ses joues un rouge, probablement dû à la colère qui l’a temporairement envahie, mais ces couleurs disparaissent progressivement, à mesure que son souffle ralentit. Etes-vous blessée, Milady? Non elle ne m'a même pas touché. Quelle fougue! Où avez-vous donc appris à combattre, Milady? C'est grâce à votre repas ! me répond-elle en souriant, avant de continuer plus sérieuse. Dans le repaire pirate, j'ai suivi un entraînement intensif. Je regarde ses armes, puis jette un coup d’œil vers les miennes, que j’ai pour habitude de ne transporter qu’au cas où… Je suis quelque peu... surpris par autant de forces, j'avoue. Je n'arrive même pas à tenir une épée, je suis confus. J'espère que vous n'aurez jamais a le faire. Je la vois m’observer attentivement. Je la dévore du regard… à cet instant, le gentleman en moi se sent totalement perdu, elle, la femme combattante, moi, l’homme aux mots doux… Le monde à l’envers ! Mais peut-être est-ce cette différence, ce nouveau, qui me trouble tant.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 05/10/2008 à 12:17:21 

Souhaitez vous vous rasseoir, Milady? Je vous aurai bien servi encore un petit quelque chose ! Volontiers ! Je songeai qu'avec tout ce repas, il nous faudrait digérer, et pour ceci... Je me retire quelques instants, le temps pour moi de ramener deux bols. Je vous ai ramené un peu de graines de café, afin de vous préparer un café digne de ce nom 08/09 15:21:55 : Tu donnes Macaron Cacao Café à Alanis Du café ? me demande t-elle, intriguée. Ne connaissez vous pas ceci, Milady? A cet instant, je savoure mes connaissances qui me viennent du continent… je repense à cet arôme pourtant importé du Nouveau Continent, qui vaut une fortune à Londres, et que l’on trouve ici naturellement dans la Nature… Je crois que je n'en ai jamais goûté. m’avoue t-elle en examinant l’une des graines. Ces graines valent une fortune, sur le continent! Mais, ici... elles se cultivent apparemment ! Mes pérégrinations dans certains villages indigènes, il y a quelques jours, m'ont fait découvrir ce liquide, qui se boit chaud. Laissez moi vous montrer comment cela se prépare... Je la vois alors me regarder avec intérêt. Je sens ses yeux se poser sur moi, sur mes mains, sur la manipulation que je fais des instruments que j’ai déposés devant elle, et malgré toute la concentration que j’essaie de garder sur ce que je fais, je ne puis m’empêcher de détourner mon regard de temps à autre pour observer le sien…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 06/10/2008 à 19:46:09 

J’écrase méthodiquement les graines à l'aide d'un mortier, dans un bol en bois. Je sors alors un mouchoir en soie propre de ma poche, et le pose au dessus d'un autre bol. Je dépose les graines moulues de café sur le mouchoir en soie, respectant méthodiquement ce que l’on m’a montré, et pars quelques secondes vers le feu. Je vois Alanis me suivre du regard, et reviens avec une marmite pleine d'eau chaude, depuis laquelle je verse de l'eau bouillante sur le mouchoir.
 
Regardez, l'eau s'imprègne de la graine, puis filtre, et va dans le bol en dessous. C'est ce liquide que nous boirons !
 
Elle, comme moi, peut alors sentir l'odeur qui s'en dégage.
 
Ca a l'air fameux, j'ai hâte d'y goûter !
 
Je laisse décanter encore quelques instants, puis verse une quantité du café dans un récipient que je lui tends. Je lui tends un morceau de chocolat en même temps.
 
08/09 15:22:18 : Tu donnes Oeuf en chocolat à Alanis
 
Vous verrez, l'arôme du chocolat fait ressortir le goût du café.
 
Mmm du chocolat, j'adore !
fit-elle avant de tremper ses lèvres dans le café.
 
C'est fort !! Mais c'est très bon ! Merci, je suis ravie de découvrir cette boisson !
 
Je ne puis me permettre d’ajouter, par partage de mon expérience.
Vous verrez... ça a aussi beaucoup d'effets sur notre corps, le café donne une certaine force.
 
Je la regarde vider son bol, s’imprégnant de l’arôme qu’elle ne connaissait pas encore avec délicatesse, puis sort de ma poche une petite bouteille.
 
Vous avez presque fini votre récipient, permettez moi de vous en resservir un, il en reste... mais avec une petite touche supplémentaire !
 
Volontiers ! me dit-elle en me tendant son récipient.
 
08/09 15:29:28 : Tu donnes Schrub à Alanis
 
Avec un peu d'alcool, cela aide à digérer... vous allez voir, l'arôme est différent, mais non moins appréciable! dis-je après avoir versé un peu de cet alcool très peu connu dans son bol à nouveau rempli de café.
C'est un alcool un peu spécial, que j'ai trouvé par hasard, à dire vrai, mais qu'est-ce qu'il est goûtu! rajoute-je
 
C'est très bon !
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 07/10/2008 à 12:02:26 

Elle se met alors à rire. Un rire merveilleux, probablement dû à l'effet euphorisant de l'alcool, mais tellement agréable à entendre… qu’il me transporte l’espace d’un instant dans un monde à part… jusqu’à ce que sa voix ne résonne à mes oreilles.

Vous êtes formidable Mr Holmes ! J’ai rarement mangé aussi bien, et en si bonne compagnie !


Je sens alors mon cœur léger, s’envoler, me laissant là, devant elle, arborant un sourire que je me doute paraître niais, mais contre lequel je ne puis lutter.

Vous m'en voyez ravi, Milady!


Elle me regarde intensément, à tel point qu’un petit silence s’instaure doucement entre nous… Mais ce moment, aussi appréciable soit-il, où nous plongeons l’un et l’autre dans le regard de l’autre, est interrompu encore une fois par sa douce voix…

A mon tour de vous faire un cadeau !
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 08/10/2008 à 13:10:32 

Je la vois sortir une pièce de sa poche.

Un... cadeau, Milady?

Elle hoche la tête, tandis que je reste sans voix. Diantre, une Lady qui offre un cadeau à un homme lors d’un premier rendez-vous ? Je savais que cette île était étrange et que les mœurs y étaient différentes, mais cette Lady n’en avait pas fini de m’étonner, apparemment…

Ceci est une pièce très rare, elle vous protègera des pirates. Il vous suffit de l'épingler à votre chemise, et mes frères sauront vous reconnaître et ne vous attaqueront pas.


08/09 15:32:37 : Alanis te donne Pièce de huit  

Vraiment?
lui réponds-je, encore sous le coup de l’étonnement, en examinant cette pièce qu’elle vient de mettre dans mes mains, effleurant du bout de ses doigts les miens…

J'espère qu'en retour vous ne les attaquerez pas non plus.
ajoute t-elle en me sondant du regard.

Je n'attaque personne, Milady ! Je n'ai pas pour habitude d'être agressif, envers qui que ce soit !
confie-je à la jeune femme en retournant à son regard.

Je l'avais deviné, Sir Holmes.
me répond-elle,  Vous êtes un gentleman. rajoute t-elle avec un regard attendri.

Cela me touche, Milady.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 10/10/2008 à 10:44:06 

Alors que ce moment est des plus agréables, j’entends mon perroquet hurler  « J'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiive!! » à tout bout de champ.
 
Que me veut encore Otto... soupirai-je en souriant.

Elle se met à rire.

Il est vraiment étrange cet oiseau !


Etrange, mais très attachant, regardez !

Je regarde mon perroquet et lui dis :

Otto, give me money!


Mon perroquet vole alors vers ma propre bourse, et en tire quelques piécettes qu’il m’apporte. Alanis assiste a la scène avec une joie manifeste.

Bon, bien sûr, il ne fait ceci qu'avec ma bourse, je ne tenais pas à ce qu'il prenne la mauvaise habitude de tenter ce numéro sur d'autres !

Elle rit à nouveau, sans retenue aucune, et ce rire me transporte dans un rayon de bonheur. Jusqu’à ce que je ne lise mon courrier. Une lettre provenant du Général espagnol.

Mmm !! Les corsaires n'aiment guère voir d'autres corsaires si proches des pirates
me confie Alanis après que je lui ai expliqué qu’il me soupçonne d’avoir participé à l’assaut sur sa personne avant que la jeune femme ne me rejoigne.

C'est tout de même étrange, n'apprennent-ils jamais à vous connaître?


La plupart connaissent ma lame avant de voir mon visage.


C'est quelque part regrettable, j'aurais pour ma part regretté de ne pouvoir connaître votre visage, Milady.

Vous avez eu de la chance, notre rencontre aurait pu très bien mal se passer. J'ai été formée pour me débarrasser des corsaires et protéger les intérêts de la piraterie.


Vous débarrasser des corsaires?
répétai-je, non sans surprise. Mais pourquoi donc?

J'ai plusieurs raisons. La mort de mes parents en est une.


Nous sommes alors partis dans une discussion des plus étranges. Ses propos me paraissaient tellement loin de la personne que j’avais l’honneur et la chance d’apprendre à connaître, et qui me faisait face ! Je la vois serrer les poings lorsqu’elle parle des corsaires, éviter soigneusement de parler de sa mère, parler de destin…
Je repense alors soudain à une chose…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 11/10/2008 à 17:37:44 

Puis-je vous avouer quelque chose, Milady?

A cet instant, je sais que je suis sur le point de lui confier quelque chose qui pourrait la faire s’enfuir. Mais je ne puis lui cacher ceci, j’ai décidé d’être honnête avec elle, et elle doit savoir… 
 

Allez y, Sir.
me dit-elle d’une voix chaleureuse.
 

Je ne sais si vous avez entendu certaines rumeurs, ou traîné en ville, dernièrement. Moi-même, je vous avais écrit parfois pour vous en avertir. Des hommes vous cherchent, Milady !
 

Je marque un temps de pause, je sais que la suite risque de changer certaines choses, je la vois déjà se demander où je veux en venir…
 

Alors... parce que c'est mon métier, mais avant tout pour m'assurer qu'ils ne vous veuillent pas de mal, j'ai contacté ces personnes. je les surveille, en quelques sortes, mais je tenais à vous le dire... je travaille pour eux.
 

La réponse ne se fait pas attendre.

Vous travaillez pour des hommes qui me recherchent ?
 

Je tente de l’interrompre, elle ajoute en même temps que moi

Vous m'avez tendu un piège ?
Avant que vous n'ajoutiez quoi que ce soit, je préfère préciser que ceci n'a rien à voir avec cette invitation à dîner aujourd'hui. 

Elle pose la main sur sa garde, et je rebondis sur ses mots, presque outré.
 
Un piège? Milady non!
Ils sont ici ? 

Le ton est monté, elle se lève de sa chaise, et je me lève à mon tour pour continuer.
 

Non, ils ne le sont pas. Et quand bien même ils auraient été présents, je ne les laisserai jamais vous approcher sans votre accord !
 

Elle me regarde droit dans les yeux, l’espace d’un instant qui s’éternise… j’ai peur à cet instant qu’elle ne prenne la fuite, qu’elle ne comprenne pas pourquoi je fais cela… Mon cœur s’arrête.
 

Je vous crois. J'ai envie de vous faire confiance.
 

Elle se détends, et relâche son arme. Parallèlement, mon cœur se remet à battre. Je me sens obligé d’ajouter.
 

Vous pouvez me faire confiance, Milady... si j'ai accepté de travailler pour eux, c'est parce que j'ai préféré connaître vos "ennemis" pour mieux vous protéger... à ma manière… même s'ils ne m'ont pas l'air ennemis à proprement parler.
 

Vous ont t'il dit ce qu'ils me voulaient ?
me demande t-elle intriguée.
 

Vous parler. Je pense qu'ils ont connu votre mère, et votre père, et auraient voulu vous parler d'eux.
lui dis-je avec sincérité.
 

Ils auront sûrement l'occasion de le faire, nous verrons alors ce qu'ils me veulent.
ajoute t-elle.
 

Si un jour il vous sied de les rencontrer, je pourrai vous mettre en contact avec eux. Et surtout, surtout... veiller qu'il ne vous arrive rien.
ajoute-je comme une confession.
 

Ne vous inquiétez pas, je sais me défendre, vous avez pu le voir
. me répond-elle en me souriant, un rapide regard vers son arme.
 

La défense physique est une chose, la défense morale en est une autre... et si vous veniez à parler de vos défunts parents, sachez que si vous souhaitez vous confier, ou quelqu'un pour vous épauler, je saurai répondre à votre appel.
 

Vous êtes gentil, Sir Holmes. Sachez que j'ai un grand-père et une marraine qui me soutienne et savent très bien s'occuper de moi !
 

Peut-être n'ont -ils pas la même approche et les mêmes sentiments à votre égard...
 

J’en ai trop dit… je rougis instantanément, et pour la première fois depuis que je suis avec elle, détourne le regard…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 12/10/2008 à 10:43:18 

Elle s'approche alors de mon visage, pose sa main sur ma joue. Je me sens figé, comme paralysé, incapable de faire le moindre geste, et je sens ses lèvres se poser sur mon front, délicatement. Un baiser affectueux, qu’elle cesse pour me regarder dans les yeux. Je sens encore un instant mon coeur s'arrêter, et tente de reprendre mes esprits, plongeant dans les yeux de la jeune femme. 

Vous m'avez conquise Sir Holmes, mais je n'ai malheureusement pas de place pour un homme dans ma vie. Ne soyez pas triste, un jour peut-être je changerais d'avis, mais nous sommes beaucoup trop différent. Je ne voudrais pas vous faire souffrir.
 

Je ne puis souffrir, Milady, lorsque je vous vois. Lorsque je pense à vous, tout ceci ne me procure que bonheur, l'inverse sera peut-être vrai, je ne sais... c'est la première fois que je ressens une telle chose.
lui confis-je. 

Sachez qu'aucun homme n'a encore posé les mains sur moi. Ca vous consolera peut-être.
me glisse t-elle chaleureusement. 

Sachez Milady qu'en aucun cas, mes intentions étaient de "poser les mains sur vous", ou toute autre chose inconvenante...
lui réponds-je, gêné. 

Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire !
me répond-elle avec un clin d’œil, tandis que je tente de ne pas tomber raide dingue de ses yeux. 
Vous devriez partir maintenant, deux corsaires vous ont su avec moi, et vous serez bientôt accusé de trahison. 

J’hoche la tête, même s’il me paraît difficile de quitter ces lieux après un tel moment passé à ses côtés. Mais, malgré moi, je m’incline.
 

Ce fut un plaisir de vous revoir, Milady.
 

J’attrape délicatement la main de la jeune femme et y dépose un baiser.
 

Ce moment était un des plus formidable que j'ai connu depuis longtemps, merci pour ce repas et votre compagnie !
me glisse t-elle tendrement. 

Si vous avez besoin de quoi que ce soit... une oreille pour vous écouter, une épaule pour vous reposer, un service que je puis vous rendre, n'hésitez point à me le signaler.
lui promets-je alors. 

Je n'hésiterais pas, Sir. J'espère vous revoir bientôt, soyez prudent, cette île est plus dangereuse qu'il n'y parait !


Vous n'aurez qu'à me le demander, Milady...
lui réponds-je avec un clin d’œil, avant d’ajouter : Soyez prudente vous aussi... il me déplairait de vous savoir en danger. 

Sur ces mots, je me recouvre de mon haut de forme, et m’éloigne de la Lady.
 

Bonne fin de journée à vous, Milady !
 

Je pars alors non sans un petit poids de devoir la quitter…
Sir Holmes
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Posté le 14/10/2008 à 19:52:41 

Il s’est passé tant de choses…
D’affaire en affaire, je comble le vide dû à l’absence de la Lady.

J’ai retrouvé son carnet. Cela m’a valu de sacrées poursuites par certains pirates, qui non contents d’avoir mis ma tête à prix, me pourchassent et ont tenté par trois fois déjà de me tabasser… si ce n’est pire, allez savoir ce qui aurait pu m’arriver si l’on ne m’avait pas délivré de leurs griffes.

Lady Alanis connaît maintenant l’existence de ce carnet. Sans trop lui en dire, je l’ai avertie de sa simple existence… une lecture bouleversante, pour ma part.

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=16783&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=2

Mais sa réaction quelques jours plus tard me laisse pantois… elle me traite de menteur, et m’accuse de vouloir la manipuler. Je lui ai répondu, mais a lettre restera sans réponse… deux semaines pendant lesquelles j’aurais tenté de noyer mon chagrin dans l’aménagement de mon nouveau bureau.

Car j’ai fait l’acquisition de nouveaux locaux ! La course aux billets pour mon client Ricolo n’a pas abouti, de si peu… son concurrent direct nous a devancés, à quelques heures près. Mon client, devenu ami, m’a offert d’utiliser ces billets pour mettre hors de chantage mon ancien Gouverneur, le Sir Daemon. Une solution qui m’enchante, je m’étais promis de l’aider…


http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=17085&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1


En récompense, le Sir Daemon m’a généreusement offert des locaux dans la ville pour y installer un bureau digne de ce nom.  Je choisis, et tombe après quelques investigations sur un lieu où mon client a quelques souvenirs… quoi de mieux que de conserver une partie de cette pièce à l’image qu’il en a gardée, ainsi il pourra me rendre visite comme bon lui sied tout en se remémorant un passé des plus agréables !


Me voici maintenant installé… le temps que mes affaires ne reprennent, le silence de la pièce et le calme de la journée me pèse… Que devient donc Lady Alanis ? Pourrais-je jamais la revoir ?...
Sir Holmes
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Posté le 16/10/2008 à 09:49:22 

A peine quelques jours plus tard, nous sommes en pleine guerre contre la Hollande qui a fait l’affront de venir piller notre ville…
Une lettre me parvient…


« Très cher ami.

Je tenais d’abord à m’excuser pour ma dernière lettre, il m’arrive parfois de m’irriter pour des choses futiles. Votre silence depuis est si troublant que je pense à vous régulièrement. Hélas le temps me manque pour vous écrire. La confrérie est en alerte et nous n’avons plus un jour de répit pour lutter contre les tyrans qui dirige les colonies de Liberty. Vous avez sûrement du apprendre la destruction de notre repaire par ces vils corsaires, dernièrement.

Bref, je ne vous écris pas pour cela, mais parce que j’aimerais beaucoup vous revoir et à mon tour et vous offrir un repas. Je vous dois bien ça. Votre compagnie est si charmante qu’elle commence à me manquer.

Je vous avoue tout de même qu’une chose m’intrigue beaucoup en ce moment. J’ai rencontré un homme au nom de « Kassad ». J’ai reconnue chez lui un médaillon qu’il me semble avoir déjà aperçu dans une autre vie.

Ce parias Français m’a dit qu’il avait connue mon père qu’il était pour moi comme un oncle. Il m’a parlé de vous et m’a demandé de vous contacter à ce sujet. Je suppose que cela à un rapport avec ce carnet dont vous m’avez parlé. Si il existe vraiment permettez moi de m’excuser pour avoir douté de vous.

Vous me trouverez prêt du village Chiika, prévenez moi lorsque vous arriverez. Mes frères sont présents dans les environs et j’ai cru comprendre qu’ils avaient une dent contre vous. Il faudra être discret.

Amicalement.

Alanis. »


J’ai senti mon cœur vibrer à la lecture de cette lettre. Ai-je déjà ressenti pareils tremblements de la main en tenant ce bout de parchemin sur lequel son écriture m’envoûtait ?

Le village Chiika… j’ignore bien où se trouve celui-ci. Mais je ne manque pas de ressources, et je suis entouré de compatriotes, autour de ce drapeau que tous protègent... L’on ne fut pas long à me répondre…


Je m’excuse auprès de notre Générale, il va me falloir m’absenter… et cours dans mon bureau, je prépare mes affaires, et prends le temps de répondre à la Lady après avoir rapidement calculé le temps que je pourrais mettre à rejoindre ce village…


Une heure ne s’est même pas écoulée depuis la réception de cette lettre que je suis déjà en route vers le Nord Est de l’île ! L’esprit plein de Lady Alanis, de la douceur sévère de son visage, et surtout de l’étrange lumière de ses yeux bleus…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 21/10/2008 à 10:42:23 

J’ai revu la Lady…
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Depuis que je suis revenu à New Kingston, je n’ai pas eu l’occasion de m’ennuyer. Les propositions de travail pleuvent, un traître à démasquer dans ma Nation, des contrats d’embauche pour des missions diverses et variées… une garantie pour mon créancier, le Senor Montalvès, qui accepte de me prêter l’argent nécessaire à rembourser ma guilde.


Mais, au-delà de toutes ces occupations, j’ai l’esprit troublé. Il faut que la guerre se termine, enfin. Alors, je pourrai revoir la Lady.


Chose faite, quelques jours plus tard, l’Angleterre sort non pas victorieuse, mais à égalité dans sa guerre contre la Hollande. Peu importe, mes compatriotes sont à la fête, c’est comme une victoire pour eux.

Quant à moi, je m’empresse de retrouver certains de mes compatriotes et clients… les 4 Lunes.


Après discussions, nous décidons de voir Lady Alanis au plus vite, dans quelques jours.J’envoie donc une lettre à la Lady, l’invitant par là même à me retrouver à l’endroit exact où nous nous sommes rencontrés…
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Il me tarde tant de la revoir.
Sir Holmes
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Posté le 22/10/2008 à 11:24:42 

Merci pour ce moment, Sir. C’est si soudain, je me sens désorientée…

Elle me tient la main, tandis que je l’ai raccompagnée vers la sortie de cette caverne où nous nous sommes rencontrés. Elle vient de voir grand nombre de ceux qu’elle appelait ses « Tontons » lorsqu’elle était enfant, et si ses souvenirs ne lui reviennent pas encore tous, une chose est sûre… elle ressent qu’ils ne lui mentent pas.


[Récit des 4 Lunes ici]
http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=16783&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=3


Je lui caresse la main en hochant la tête.


Je comprends, Milady…

Elle sort de sa poche son carnet, qu’elle avait récupéré pour l’occasion, et me le tends.

Acceptez vous de garder encore ce carnet ?


Je ne saurai rien vous refuser, Milady...
lui réponds-je en lui souriant.

13/10 23:10:54 : Alanis F. Le Brun te donne 1 Carnet rose d Alanis "unique"

Je range le carnet dans mon sac, puis relève les yeux pour la regarder intensément. Tout ceci sent le départ, et s'il y a bien une seule chose que je n’aime pas avec elle… ce sont les départs.

Elle s’approche de moi, et vient m’embrasser au coin des lèvres. Je me mets à penser que ce côté des départs a au moins cela d’agréable, en fermant les yeux tant que ses lèvres caressent les miennes.
Elle s’écarte ensuite doucement en reculant…

Merci encore mon protégé. A très bientôt…


Je redoute cet instant où elle va me tourner le dos. Je la vois qui n’arrive pas à détacher son regard du mien, et je fais un dernier pas vers elle.


Vous me manquerez, Milady...


J’en profite pour glisser furtivement un souvenir dans son sac.


13/10 23:16:38 : Tu donnes 1 Rose Rouge de l Amour à Alanis F. Le Brun

Elle baisse les yeux, et me réponds.


Je dois partir Sir, là où je vais, vous n’avez pas votre place. Vous le savez...


Je le sais, mais je ne lui réponds pas, et me retiens de la rattraper tandis qu’elle commence à s’éloigner, bien que j’en meurs d’envie.

Au revoir Sir... Je promets de passer vous voir dans votre bureau à New Kingston !


Elle accélère le pas, je me plais à penser qu’elle le fait avant de changer d’avis et de revenir… mais cela ne m’enlève pas ce vide que me laisse son absence soudaine, lorsqu’elle disparaît de ma vue.
Je décide de m’installer pour la nuit, sans savoir ô combien mon réveil sera brutal…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 23/10/2008 à 10:43:21 

Sois prudent, j’ai cru apercevoir cet ivrogne de Sam, des pirates rôdent....

L’on ne peut pourtant pas dire que l’on ne m’avait pas prévenu… Tout d’abord le Sir Dangerous, la veille au soir, et cette nuit, le Sir Chocoborgne qui m’avait doucement réveillé pour me prévenir. Pourquoi n’écoute-je pas plus les conseils parfois ?

Toujours est-il que lorsque je me suis senti attrapé par le col, et plaqué contre le mur, ce sont les paroles du Sir Chocoborgne qui me sont revenues à l’esprit.


Toi, je sais pas ce que tu fouine avec Alanis... Je te conseille de ne plus jamais t’approcher d’elle, capito?.  

Je me retrouve bloqué, et malgré mes gestes pour tenter de me défaire de son étreinte, je ne puis lutter contre la force de ce vieillard.


Je ne veux aucun mal à Alanis... bien au contraire! Je la verrai tant qu’elle souhaitera me voir... 

J’y suis allé au culot. A trop en dire, je me mets en danger ! Il me glisse sa lame sous la gorge…


Où est le carnet, foutre dieu !. Et que lui veux-tu?.


Je déglutis doucement, sentant alors la pression du tranchant de sa lame contre ma carotide et ma trachée. Je cesse de bouger, et lui réponds en tentant de cacher ma nervosité.


Pourquoi donc lui cachez vous des choses? Elle a besoin de vous! Pas d’apprendre que sa famille la trompe!...

Encore une erreur… il me presse un peu plus contre le mur. A ce train là, j’en ai pour quelques minutes encore à vivre ! Il m’approche une vieille chaussette pourrie, je voudrais détourner la tête mais la lame sur ma gorge m’en empêche fortement, je me contente donc de grimacer en tentant de retenir ma respiration, malgré que celle-ci se soit considérablement accélérée…
Il insiste fortement…


LE CARNET, où est ce foutre carnet?.

Je repense alors au Carnet qui se trouve dans l’une de mes poches, et les paroles de la Lady hier soir me reviennent à l’esprit… Elle me fait confiance, je ne dois pas le perdre ! Inconsciemment, je lui réponds.


Elle vous fait confiance...croyez vous qu il en sera encore de même si son carnet disparaissait?...


Le regard mauvais, il approche sa bouche de mon oreille, je suis cloîtré contre le mur, et l’entends me chuchoter.


Pour apprendre quelque chose à Alanis... il faudrait que tu ais une langue, tu veux garder ta langue?

Je déglutis une nouvelle fois, difficilement, et tente de ne pas me démonter.


Me couperez vous aussi la main pour que je ne puisse plus lui écrire?

Gagner du temps… c’est ce que j’espère, mais le provoquer ainsi n’est pas le meilleur des moyens.


La main? Ah ! Effectivement, bonne idée. Je n’y avais pas pensé…

Bravo, Basile, tu as tout bon. Donne le bâton pour te faire battre… Mais je pense à elle… je pense à elle et à ma promesse.

Ce Carnet lui appartient! Vous ne pourrez le lui arracher…

Mon agresseur a soudain les yeux injectés de sang. 


C'est elle qui l’a?

Ne la mets pas en danger, mon vieux... pas elle! Je tente de garder mon sang froid, et plonge mes yeux dans les siens, malgré sa colère, bien décidé à tenter le tout pour le tout…


L’honnêteté paiera toujours plus que la traîtrise... tâchez de vous en souvenir, si vous tenez à elle !

Si je ne meurs pas après ça… vite, ajoute autre chose, Basile, ou je ne donne pas cher de ta peau.


Faites de moi ce que vous voulez...mais Alanis saura que vous en êtes responsable, tôt ou tard… Je tiendrai ma promesse d’être là pour elle...à vous de voir si vous souhaitez en faire de même...


Je le vois bouillir, il tente probablement de réfléchir à ce que je viens de lui dire… mais le carnet l’obsède.

Ce carnet appartient à la fille de Dudu et de Nick, pas à ma soeur ! Où est-il?.
 

La situation est tout sauf amusante. Je suis là, plaqué contre un mur, une lame prête à me trancher la gorge… et pourtant, je ne puis m’empêcher de lâcher un petit rire d’étonnement, probablement dû à la peur qui me tiraille aussi… Je lui réponds avec ironie.


C est vrai, il appartient à leur fille...Pourquoi donc vous y intéresser, alors? Je ne vois vraiment pas pourquoi vous souhaitez le récupérer...


Là, je crois que j’y suis allé un peu trop fort dans la provocation. Il perd patience… Je le vois lever le plat de son épée pour me faire taire, libérant ainsi ma gorge, ce qui me laisse une marge de mouvements… suffisante pour tenter de me protéger du coup à venir…

14/10 10:12:30 : Combat contre Sam Old, tu lui mets 2 pts de dég.
 

En voulant me protéger, je mets un coup de coude à mon agresseur.  


Mais c’est qu’il me cherche le nabot !

Sa voix est déformée par la colère, et j’accuse avec violence le coup qu’il m’assène…


14/10 10:13:14 : Combat contre Sam Old, il te met 27 pts de dég.
 

Sonné, je me retrouve à la merci du pirate… Un vieillard dont la force n’a rien à envier à un homme en pleine santé…
Sir Holmes
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Posté le 27/10/2008 à 23:41:48 

Vous êtes mainténant libre du youg dé cé satané pirate.

Je reprends doucement mes esprits. J’ai vaguement entendu des bruits de lames qui s’entrechoquaient, et maintenant, cette voix et cette main sur mon épaule, mais ma tête me tourne… Un goût de sang dans la bouche, je passe ma main sur mon visage… celle-ci rougit, je me rends compte que ce sang provient de mon front et de ma lèvre supérieure.
Je regarde autour de moi, ma vision me revient progressivement… le pirate n’est plus là ! Un espagnol souriant et aimable le remplace, il me dit se nommer Manitas de la bitas. Avec soulagement, je me passe le bras sur le visage pour m’essuyer grossièrement, puis me relève doucement, encore sous le choc.

Merci, Senor, je… je ne sais comment vous remercier.

Je remarque qu’il est blessé, tandis qu’il me réponds que c’est tout naturel. Avec des gestes qui se précisent à mesure que ma conscience me revient, je soigne rapidement ses blessures pour le remercier.


Le temps me presse… Lorsque j’étais dans les vappes, il me semble que le vieillard s’est mis à écrire et envoyer des lettres. Je ne puis prendre le risque de rester ici et de me faire prendre à nouveau.

Je remercie une nouvelle fois le Senor qui m’a sauvé la vie, puis m’enfuis de cette caverne avant que d’autres pirates n’arrivent.


La route est longue, jusque New Kingston. J’essaie de marcher vite, ne m’attardant pas pour discuter, je ne souhaite pas que l’on me voie dans cet état. J’arrive dans l’après-midi en ville, et me dirige vers la fontaine sur la grand place pour m’asperger le visage d’eau.

Je suis épuisé, et après cette rapide toilette, qui ne fera pas disparaître les petites ecchymoses des violences du matin, mais les camouflera, je me rends dans mon bureau.
Epuisé, je m’endors, des heures durant…



Ce n’est que tard dans la soirée que je serai réveillé… par des bruits étranges. En ouvrant les yeux, je vois un cochon sauvage cul-de-jatte, qui arrive péniblement vers moi en rampant. Il ouvre le museau et dépose un papier ensanglanté à mes pieds. Je m'aperçois qu'il n'a plus de langue… Horrifié, je recule naturellement devant la pauvre bête mutilée, puis, je décide d’attraper le parchemin tâché de sang…
 

« Je n'ai pas eu ce que je voulais. Où est ce carnet?
Manitas de la Bitas ne sera pas toujours là pour te sauver.
Ainsi commence ta plus difficile mission, celle de ne jamais plus croiser mon chemin. Alanis a changé depuis que tu fourres ton vilain museau dans son histoire. Je me refuse à revoir Alanis comme la fille de la si mièvre Dudu et de la si longue sucette poilue de Nick Le Brun. Elle est et restera un frère de la côte, que tu le veuille ou non !

Prends garde à toi ou rebrousse chemin !

Sam'Old »


Je lâche le parchemin à terre en soupirant et ferme les yeux à nouveau en m’allongeant sur un fauteuil… je n’ai plus de forces et m'endors profondément, à bout de nerfs…
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 28/10/2008 à 21:33:39 

La nuit fut agitée.
Je me suis réveillé, habité d’idées et de frayeurs que je n’avais encore jamais eues.
En ouvrant les yeux, je me rends compte que le parchemin ensanglanté est toujours là. Le cochon a disparu, il est probablement allé mourir ailleurs, il y a du sang partout dans mon bureau.

Je me lève et, méthodologiquement, commence à nettoyer toutes ces traces.
Dans ma tête, les pensées se bousculent. Les mots du vieillard pirate se repassent en boucle…
« Je me refuse à revoir Alanis comme la fille de la si mièvre Dudu et de la si longue sucette poilue de Nick Le Brun. Elle est et restera un frère de la côte, que tu le veuille ou non ! »

Comment réagirait-elle si elle connaissait la vérité ? Si elle apprenait qu’ils étaient responsables, ceux-là même qu’elle appelait ses frères et sœurs, de la mort de sa mère, que ses parents et sa famille n’avaient jamais été la piraterie…
Mais ce qui m’inquiétait le plus était de toutes autres pensées…
Que lui feraient-ils ? S’ils avaient été capable de tuer sa mère, que lui feraient-ils subir si elle savait ? Quel mal pourrait-ils lui faire si elle venait à savoir qui elle était vraiment ? Si elle n’était plus ce qu’ils voulaient la faire devenir ?...

Il m’a fallu sortir un peu de mon bureau pour m’aérer l’esprit. J’en viens à craindre d’être un danger pour la Lady. Si, par ma faute, il lui arrivait malheur, je ne me le pardonnerai jamais.

Alors que je fais le tour de la ville, saluant mes compatriotes, exécutant mon travail, j’aperçois une affiche sur la porte du Black Beer Pub.
http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=8&sujet=17296&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1

Un Bal ?
Evidemment, ma première pensée est pour Lady Alanis… combien j’aimerais l’inviter à ce bal !
Je retourne dans mon bureau, mes pensées se bousculent. Dois-je la revoir ? Suis-je un danger pour elle ?
Mais bientôt, les questions changent totalement de sens…Ai-je envie de la revoir ? Evidemment…
Puis-je vivre sans la revoir ? En serai-je capable ? Ne serait-ce pas nuire à cette promesse que je lui ai faite ?...

Mais bientôt, le désir de la revoir est plus grand.J’attrape un parchemin, et de ma plume, commence à écrire à la Lady… une invitation.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 29/10/2008 à 22:57:36 

Elle a accepté ! Lady Alanis sera ma cavalière, ce vendredi !
Cette nouvelle me transporte de joie. Je me plais à l’imaginer vêtue différemment de ces habits de combat qu’elle porte à l’accoutumée. Même si j’ai encore bien du mal à l’imaginer, à dire vrai.

J’en suis si joyeux que je travaille bien mieux.
Mes affaires, qu’elles soient secrètes ou pas, avancent d’un grand pas, je trouve de nombreuses informations, et mes clients en sont soudainement ravis.Tant d’affaires dont je ne peux pas parler, soumis au secret professionnel. Même à mon ami Ricolo, avec qui je correspond énormément, et dont les échanges sont tous plus sympathiques les uns que les autres.
Pour les autres, il ne manque jamais de me fournir un coup de main, une opinion…  

Je fais des tours de la ville, je soigne mes compatriotes, j’enquête sur ceux qui sont soupçonnés de détrousser mes compatriotes, je m’organise pour mes affaires…
Et j’ai déjà réservé pour ce vendredi mon costume en queue de pie !  

Ce soir, je m’endors en pensant à elle…
Dans mon bureau, tout est calme, et j’observe le plafond, allongé sur mon divan. Vais-je trouver le sommeil ? Lorsque je sais que dans moins de 48 heures, elle sera en train de danser dans mes bras…
Je souris en fermant les yeux.
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 30/10/2008 à 20:28:46 

Je sens une lame froide sur mon cou, qui pointe doucement sur ma peau. La pointe d’une dague effilée glisse de mon cou vers mon torse, en égratignant un peu la peau. Je grimace en me réveillant, la sensation est trop réelle pour que cela soit un rêve… J’ouvre les yeux, et je vois une femme penchée sur moi, tenant dans une de ses mains une dague. Elle a un visage féroce…

Il va falloir que l’on discute mon bonhomme. Qu’avez vous dit à Alanis. Qu’y a t’il dans ce carnet ?

Je sursaute, et sors brusquement de mon sommeil, me retrouvant en pleine réalité… une pirate, une dague sur ma poitrine quelque peu découverte et dont léger filet de sang s’écoule, témoin du passage du bout de la lame sur ma peau…
Mon cerveau tourne à vitesse grand V, et me voici à réfléchir à la situation… J’observe la Lady qui me fait face tout en restant le plus calme possible… tout du moins, d’apparence.

Vous avez d’étranges manières de discuter, Lady...

Je réfléchis à toute allure. Elle est ici, dans mon bureau. J’ai vu son nom sur la liste des invités au Bal, je doute que mes compatriotes la laissent y assister si elle me fait le moindre mal.
Il me faut gagner du temps…

Rangez donc votre lame, Lady... Que penseraient mes compatriotes en vous voyant ainsi me menacer? Je préfère discuter sans menace aucune... c’est plus sain, ne trouvez vous pas?

Anne Providence, puisqu’il s’agit de cette Dame, joue encore un peu avec sa lame avant de la ranger. Je respire un bon coup et me redresse, quelque peu plus détendu.

C’est alors que je le remarque.
Un mouvement plusieurs mètres plus loin, une silhouette que je ne mets pas longtemps à reconnaître… il semble jouer avec les braises de ma cheminée. Sam’Old jette parfois quelques regards dans notre direction, un regard froid et qui ne cache pas qu’il ne tient plus en place…
Je me surprends à prier pour qu’un compatriote entre dans mon bureau…  

Je dois reposer ma question ou vous l’avez bien comprise ? me demande Anne Providence.

A ce moment, je vois un autre pirate entrer dans la pièce. J’apprendrai plus tard qu’il s’appelle Ethelbert Pea.

Anne n’est pas seule à se poser des questions.

Son apparition est aussi brève que ce qu’il avait à dire. Pour ma part, je me sens assiégé… combien sont-ils, ces pirates, à me tenir enfermé dans mon propre bureau ? Mon ange gardien m’aurait-il laissé tomber ? Je risque de ne pas passer la journée, si tant est que l’heure qui s’écoule ne soit pas témoin de ma propre mort…

Sir Holmes, mort dans son bureau, dans l’exercice de ses fonctions.
C’est ce que l’on pourrait rajouter sur la plaque à l’entrée. Je déglutis.
Face à moi, je vois la Lady s’impatienter. Son visage est toujours aussi féroce, mais j’y décèle les traits de sa féminité… elle reste une Lady, et dans mon bureau, je dois la traiter comme telle.

Ne me prenez pas pour quelqu’un de stupide, Lady... Que voulez-vous savoir?"

Je me lève du divan, et me dirige vers un buffet. Je distingue du coin de l’œil que la Dame Providence est prête à bondir, et que le vieillard qui joue avec le feu n’attend qu’un signal pour fondre sur moi. Mais je ne me laisse pas démonter, et je sors du buffet deux verres, et une bouteille d’alcool de mirabelles.

Prendrez vous un verre de mirabelles, Lady?

Tandis que je lui dis cela, je pose un verre au bord du bureau dans sa direction, et en pose un second pour moi-même. Elle se lève et quitte le divan à son tour, pour s’approcher de mon bureau.

Merci Sir Holmes. Pour vous dire la vérité, je vous crois très intelligent.

Je note le changement de comportement, et esquisse un sourire, non sans rester sur mes gardes.
C’est alors que nous entendons du vacarme… des voix d’hommes qui se battent, et de lames qui s’entrechoquent…
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 30/10/2008 à 22:07:47 

Je déteste cette Anglais qui malgré un flegme apparant fait peser une si lourde menace sur la confrérie. J’aurais volontiers voulu le tuer. Mais en faisant cela c’est la réaction d’Alanis qui posera problème. Il veut discuter discutons. J’ai beau être un prédateur, j’ai un peu de jugeotte. Il serait temps de voir quels dégâts il a causé et ce que l’on peut encore sauver.  Je n’en reviens pas que les écris d’une gamine puissent peser aussi lourd dans la balance. Elle est belle la confrérie. Mine de rien il semble confiant.

Il était sacrément calme malgré les allées et venues du Doc et de Sam.
 Je n’avais pu retenir un sourire devant les mimiques de Sam qui était disposé à me prêter mais fort si le rosbeef n’était pas assez tendre à mon goût.

Nous en étions à partager un premier verre quand un bruit survint dans l’entrée. Sam n’avait pas eu le temps de se défendre suffisamment dans le réduit où il était caché. Le fauteur de trouble et agresseur de l’un de mes frères traversa le bureau en hurlant :

Chienne tu m’a ridiculisé avec ta lettre pour le concours de bachelorette  tu vas payer.


Oui mais voilà, quand on attaque, quand on tire, on ne raconte pas sa vie. 

Quand Moussaillon arriva sur moi j’étais prête. Je parais le premier coup. Entre mon air féroce et le plaidoyer de Sir Holmes Holmes implorant le gouda de me laisser en état pour le bal histoire de ne pas décevoir mon cavalier, Märs Von Dredi se calma et cessa le combat. Il s’allongea sur le canapé du salon exsangue.

Une folle envie de châtier comme il se doit l’insolent de submergeait. Il avait le sang de Sam sur les mains et la lame.
 Si je faisais cela je compromettait gravement mes chances de participer  au bal du lendemain.

Durant ma délibération silencieuse, Sir Holmes prodigua quelque soins curatifs sur le Hollandais et préventifs sur les coussins de son canapés.


Je notais mentalement d’aller flanquer une raclée la prochaine fois que je  croisais Märs Von Dredi. Ce dernier s’était endormi comme une masse.

Sir Holmes et moi allions rependre notre passionnante conversation.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 31/10/2008 à 12:33:12 

Le hollandais s’est endormi sur mon divan. Il m’a fallu disposer un linge sous sa tête, de manière à ce qu’il ne bave pas sur mes coussins, cela serait ennuyeux pour l’entretien de ceux-ci.

La Dame
Providence me regarde à présent d’un autre œil. Je pense qu’elle a été étonnée que je prenne sa défense, sachant parfaitement que ses intentions envers moi ne sont pas des plus attentionnées…
Si j’ai, par respect pour son cavalier le lendemain, le Sir Branlouz, évité de justesse que le hollandais ne tente de faire du mal à la Dame, bien que celle-ci avait le dessus sur son adversaire, il n’en reste pas moins que je l’ai, discrètement et hors de portée des oreilles de la Lady, remercié pour m’avoir débarrassé du vieillard…

Nous nous retrouvons donc tous les deux, et je l’invite à s’asseoir sur le fauteuil qui fait face à mon bureau.


Où en étions nous ? Oui, je vous offrais un verre de mirabelle


Je serais heureuse d'y goûter.


Je suis impressionné par son regard, qui me jauge tout autant qu’il analyse la situation. Sans paraître pour autant ennuyé, je lui offre un verre, tandis que je porte le mien à mes lèvres, en buvant une gorgée pour lui prouver qu’elle ne craint rien à en boire. Je la vois humer doucement le parfum de la mirabelle, et soupire en regardant le hollandais.

Je lui ai fait comprendre que je n'accepterais pas que l'on maltraite une Lady dans mon bureau... il vous laissera tranquille.


Si ce matin encore on m'avait dit que je devrais vous remercier ce soir.....

Elle a dit cela sur un ton parfaitement ironique, j’en suis conscient, mais l’ignore en ajoutant.

Vous n'avez pas à me remercier, pour quoi que ce soit.
Vous êtes dans mon bureau, et il en est ainsi. Sans compter que... j'ai appris que vous étiez la cavalière du Sir Branlouz.

Une flamme semble traverser son regard à l’évocation du nom de son cavalier. 


Sir Branlouz.... j'espère qu'il arrivera à temps, il devait se rendre à Port-Louis.

Je ne m'en fais pas, le Sir Branlouz est plein de ressources... et pour retrouver une Lady, il saura être à l'heure, je gage.


Elle hoche la tête, l’air pensive, avant d’ajouter.


Dommage que vous n'ayez pu intervenir pour Sam… mais il se cachait.


Je me garde bien de lui répondre que je ne suis pas dérangé par l'absence du vieillard en qui je n'ai aucune confiance, et dont la dernière rencontre m’a laissé un fâcheux souvenir...

Votre demeure et votre bureau ont été honorés du passage de pas moins de 3 pirates depuis ce matin. Pensez à faire réparer votre serrure !


Cette petite phrase me rappelle bien le but premier de sa visite, et les intentions de ses frères et elle à mon égard. Je ne me laisse pas démonter pour autant, et accompagnant mes paroles d’un petit geste de la main, je lui réponds.


Mon bureau est constamment ouvert, de manière à ce que n'importe quel futur client puisse entrer…


Sur un ton de confidence, et afin d’en savoir davantage, je me penche en avant sur mon bureau afin de lui demander doucement.


Mais je doute que vous soyez une future cliente, n'est-il pas?

Je suis plutôt mécontente de votre activité !
me rétorque t-elle. Pour une affaire en particulier. ajoute t-elle.

On y vient… je me redresse sur ma chaise, croisant les mains, et continue d’écouter la Dame qui prend un ton mondain et poli pour me lancer la fatidique question…


De quel droit intervenez vous dans la vie de ma jeune soeur ?

Je souris doucement à l’évocation du sujet qui nous intéresse tout deux… sa « sœur ». La discussion ne fait que commencer, et promet d’être intéressante…
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 31/10/2008 à 22:11:24 

Quand on vit à Rome, on vit comme les Romains. Quand on est à New Kingston on agit comme les Rosbeefs. Des dehors polis emprunts de bonnes manières et tout en perfidie. Dieu soit loué, au moins tout British qu’il était il m’avait épargné la sempiternelle tasse de thé et la mirabelle me convenait bien mieux.  

Cependant je n’étais pas venue en visite mondaine. Certes j’avais déjà des frissons en pensant à mes retrouvailles avec Don Branlouz et ce qui en suivrait mais pour le moment les affaires de la confrérie me préoccupaient bien plus.
 La diplomatie comme mon cœur était une chose qui ne faisait pas parti de ma personne ainsi j’ouvrais les hostilités sans ménagement.

De quel droit intervenez vous dans la vie de ma jeune soeur ?


Il sourit doucement je poursuis :

Et est-ce bien vous qui l'avez invité au bal ?  
- C'est un droit qu'elle seule décide d'avoir,Lady
.
- Vous m'excuserez je n'a qu'un vernis de politesse et je prends rarement de gants. 
- J'ai invité Lady Alanis au bal de demain soir, est-ce interdit? Je pense qu'il lui fera grand plaisir de participer à cette soirée... tout comme vous semblez ravie d'avoir un cavalier qui vous y accompagne
.

A son image je souris. Nous sommes tout deux comme le chat et la sourie. Reste à savoir qui est qui.

Je connais bien mieux les hommes qu'Alanis et je me joue d'eux plus facilement. Elle est jeune, innocente si j'ose dire et influençable je ne veux pas la voir malheureuse au sein de la confrérie à cause de prétendues révélations sur son passé
.

Il prends un ton plus sérieux :

Peut-être vous jouez vous des hommes, Lady, mais je ne me joue pas des femmes.


Il m’écoute attentivement on devinerait presque un sourire narquois sur son visage, il reste impassible. Il m’énerve…… Je poursuis :

La vérité est qu'Alanis est orpheline que sa seule famille reste son grand père.

Je bois une gorgée de mirabelle.

La vérité pourrait aussi être que vous soyez responsable de cet orphelinat, en ce cas, me trompe-je ?

Il boit également une gorgée de mirabelle, doucement.

Je n'ai jamais poussé Dudu du haut de la falaise j'étais moi-même dans un lieu assez reculé à ce moment là ce n'est que bien plus tard que j'ai su ce qui était arrivé quand à son père il est mort de la main d'autres corsaires
- Il est vrai, Lady. Elle se sera jetée seule. Mais je doute qu'elle l'eût fait si elle eût su que sa fille était en vie... Lorsque je dis vous, je n'ose vous accuser en tant que personne. Je mentionne simplement la "famille" que vous êtes et qui l'avez "recueillie"

Il insiste bien sur ces deux mots


Doutez-vous que Melinigos soit son grand père ? La vision d'une certaine tache de naissance pourrait vous ôter tout doute à ce sujet, mais vous n'avez pas du connaître Nick Lebrun
.
-
Je n'en ai jamais eu preuve, Lady. Mais là n'est pas la question. Lady Alanis aime son grand-père, qu'il le soit véritablement ou non. La vérité est-elle réciproque? Ce sont les seules questions que je me pose parfois... Pourquoi la Lady a t-elle tout oublié de ses parents? Jusqu'à l'amour qu'ils lui portaient?
-
L'amour encombre il vous prive de certaines libertés.
- Encombre? Pas tant que la colère, Lady

- Pour votre première question l'amour du Padre pour Alanis ne fait aucun doute. Il a consacré beaucoup de temps à l'éducation de sa petite fille. même si elle est passée assez rapidement au stade adulte.

- Je n'ai pas connu Nick le Brun, et n'ai pour ainsi dire pas plus connu Lady Dudu, que je n'ai croisée qu'une fois à mon arrivée mais leur amour pour leur fille transpire dans tout ce que j'ai pu entendre, ou lire...
 Donc vous avez lu ce carnet !
- Si vous parlez de lire où est il ?
 Peu importe où il se trouve, qu'en feriez-vous donc? Alanis l'a lu déjà ?


Il se penche sur le bureau en me regardant dans les yeux. Je soutiens le regard de l'Anglais. Que s’amuse t’il à faire ? Il est intelligent je le sis aussi j’avance avec prudence. S’il tente d’avoir le regarde perçant pour le faire vaciller ou avouer je ne sais quoi, il va avoir du travail. Je me cale confortablement dans le fauteuil et j’attends la suite en restant sur mes gardes.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 01/11/2008 à 23:57:32 

Votre acharnement à essayer de le récupérer m'a passablement troublé, voyez vous... pourquoi donc vouloir récupérer un carnet qui ne vous appartenait pas? Qui ne faisait que relater sur le passé d'une petite fille heureuse avec ses parents?...

Pour ne pas torturer Alanis.


Je recule à nouveau sur ma chaise, m’appuyant sur mon dossier, et reprends un ton des plus sérieux.


La torturer? En lui prouvant simplement qu'elle a eu des parents qui l'aimaient?
 

Alanis l'ignore.


Ils sont morts, et ce carnet ne les fera pas revenir, c'est une certitude. De quoi aviez vous donc peur, en ce cas?


Une certaine ignorance nous rend plus libre. L'univers d'Alanis c'est la confrérie, son grand père et ses oncles et tantes, frères, soeurs cousins… une belle et grande famille !


Pourquoi donc semble t-elle vouloir en savoir davantage sur son passé? Pourquoi vouloir la priver de tous ces gens qui l'aiment?  

Déjà son père et sa mère sont morts, quel amour peuvent ils encore lui donner ? Son grand père est vivant !


J’enchaîne sans lui laisser beaucoup de temps de réponse. Je vois bien qu’elle réfléchit, son regard ne fait aucun doute concernant l’énervement que je puis lui procurer à lui poser tant de questions, et pourtant… pourtant elle prends la peine d’y répondre, et je sais qu’en enchaînant ainsi mes questions, elle n’a pas le temps de réfléchir à ses réponses. Mais il ne me faut pas la sous-estimer, elle s’est visiblement préparée à ce genre de questions.
Je décide de tourner les choses d’une autre manière.

L'homme qui vous servira de cavalier demain soir... celui-là même aime Lady Alanis, au moins autant que vous prétendez l'aimer. Pourquoi donc retirer à Lady Alanis l'amour d'un homme prêt à donner sa vie pour elle?


J’ai touché un point sensible…
 

Concernant Branlouz puisque c'est lui dont vous parlez, il est corsaire comme les autres 4 lunes, et la confrérie et eux se sont déjà opposés dans des luttes assez sanglantes. Je voudrais éviter à Alanis de se trouver prise entre deux feux !


Je prends presque un certain plaisir de la situation. La voir ainsi tenter de justifier la situation… je ne puis m’empêcher d’ajouter, tout en tapotant mes doigts sur mes lèvres et en levant les yeux vers le plafond.


Ah oui... laissez moi me rappeler de ce qu'on m'a raconté lors de mes investigations... Lorsque vous avez failli tout faire pour empêcher la naissance de Lady Alanis, n'est-ce pas?


Je souris malgré moi, et je la vois sourire à son tour en coin, sans nulle honte, avant de m’ajouter.


Et vous pouvez constater que j'ai échoué.

Pourquoi donc ce changement si radical envers elle... étrange n'est-ce pas?
Combien de fois avez-vous tenté de tuer sa mère, ou même votre "soeur" -j’insiste bien sur ce mot- avant d'apprendre qu'elle était la petite fille du Senor Melinigos, Lady?

Mais justement, j'ignorais qu'il s'agissait de la petite fille du Padre ! Et sa mère n'a pas hésité non plus à porter la main sur moi !


Je viens de perdre le dessus. Il me faut me rattraper, jouer sur les mots n’apportera pas les réponses que je recherche… Il me faut la forcer à parler davantage. Si au jeu du chat et de la souris, j’ai mené jusque maintenant, il me faut ne pas devenir maintenant la proie de la tigresse.

Mais cela ne vous a pas empêchés, vous tous, de tuer sa mère?

Elle boit un peu de mirabelle, et je la vois reprendre de la constance.

Dudu s'est suicidée.


Eternel argument. On pousse une personne au suicide, et on remet la faute à personne. Je prends mon plus grand sérieux en étalant ma logique.


On ne se suicide pas sans raison... vous l'y avez poussée. Quel drôle d'attachement à une petite fille que de la priver de sa mère... pardonnez moi de ne pas tout comprendre. Avouez que cela vous arrangeait, sinon pourquoi lui faire croire que sa fille était morte?


Sir Holmes dites moi, vous poussez bien loin la conscience professionnelle. A quel moment votre intérêt personnel est passé au dessus de celui de vos clients ?


Elle marque un point. Je souris à nouveau, cette Lady sait y faire pour détourner la réponse que l’on attends à une question. Je prends une gorgée de mirabelle, puis repose mon verre, en la voyant attendre ma réponse.
Elle a pris l’avantage, d’une certaine manière… c’est à mon tour de m’expliquer.
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