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La Belle et le Bête -1- 2 3 4 5  
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Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 28/05/2007 à 23:38:18 

Un départ précipité La jeune femme était anéantie. Quitter son pays tant aimé qu'elle connaissait si bien lui déchirait le coeur. Elle n'avait pas de regrets à quitter les habitants, car aucun n'avait su l'aimer. Elle avait toujours été seule et son seul amour sur ce continent demeurait son frère. Celui-ci la regardait tristement. Le jeune femme savait qu'il se faisait du souci, elle avait toujours su comprendre ce que son frère ressentait sans qu'il n'ait besoin de parler, mais elle fut incapable de dire quoi que ce soit pour le rassurer. A la vérité, la jeune femme était terrorisée. Ils restèrent sur le dock face à face, leurs regards plongés l'un dans l'autre, pendant plusieurs minutes. Chacun cherchant en vain une parole réconfortante pour l'autre. La jeune femme avait du mal à respirer: elle avait l'impression d'être enfermée dans un sac qui se resserrait encore plus sur elle à chaque respiration, alors que pour la première fois depuis des mois, elle se retrouvait enfin à l'air libre. De sa main froide et frêle, elle attrapa la main réconfortante de son frère. A cette sensation familière, la jeune femme trouva la force de retenir ses larmes. Non, elle ne pleurerait pas. Son frère ne méritait pas cela. « Ik hou van jou.. » Sa voix n'était qu'un miaulement rauque, la jeune femme ne la reconnut même pas. Elle s'arrêta, surprise, ne trouvant pas les mots, elle qui d'habitude avait la répartie facile. Son frère l'attira dans ses bras et la serra très fort et ce fût pour elle une bénédiction. Elle ressentit toute la force et l'amour de ce dernier. A cet instant précis, elle sût qu'elle ne serait jamais seule. Il serait toujours avec elle, dans son coeur. « Prends soin de toi... on se retrouvera, je t'en fais la promesse. Tu es forte, ne l'oublie jamais, et quoi qu’il arrive ne laisse pas ton coeur se fermer. » La jeune femme, au bord de l'étouffement, embrassa son frère et monta sur le bateau, sans se retourner. Des larmes chaudes coulaient le long de ses joues, mais elle était fière et ne voulait pas que son frère la voie ainsi: faible. Non, elle ne se retournerait pas. Jamais. Elle avancerait toujours, sans se morfondre sur son passé. Le coeur brisé, la jeune femme regardait le continent s'éloigner doucement. Enveloppée dans une couverture miteuse, elle fixait de ses yeux perçants cette patrie qui était la sienne. La Hollande ne l'avait pas épargnée, mais elle gardait un attachement profond pour son pays. Elle garderait sa Hollande dans son coeur à jamais, et, enfoui au plus profond d'elle-même, un désir de la rendre meilleure. Oui, sa Hollande serait juste et accueillante. Un jour, elle savait que son pays se hisserait au-dessus de la pourriture dont elle était victime. Un jour, son pays serait paix, respect et amour.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 29/05/2007 à 22:31:11 

L'interminable voyage Quelques jours à peine après son arrivée sur le bateau, la jeune femme avait décidé de sacrifier sa chevelure. Ses longues boucles attiraient bien trop le regard des hommes et elle avait dû à deux ou trois reprises se sortir de situations délicates. Elle ne savait que trop que les hommes pouvaient devenir cruels et violents à la vue d'une femme, et souhaitait donc rester très discrète. Un soir, elle avait donc emprunté un couteau de cuisine émoussé et saccagé sa belle crinière. Elle coupa tout à quelques centimètres du crâne et balança les longues mèches à la mer. Elle eût alors l'impression de changer de peau, ce fût comme une renaissance. Elle n'était plus la jeune femme du continent, elle allait pouvoir écrire une nouvelle page de sa vie, recommencer à vivre. Elle constata le lendemain que le résultat était catastrophique en croisant son reflet, mais la jeune femme ne se souciait guère de son apparence à présent. Au moins, elle avait moins chaud avec les cheveux courts, et les longueurs inégales de mèches qui lui encadraient le visage lui donnaient l'air d'un jeune mousse. Le voyage était long, très long et la jeune femme n'en voyait pas le bout. Elle avait entrepris de compter les semaines, mais quand le nombre fut trop impressionnant, elle arrêta, ce compte la déprimant plus qu'autre chose. La vie sur le bateau était dure, il y avait très peu à manger et elle avait dépensé une bonne partie de l'argent que son frère lui avait donné pour acheter ce qu'ils appelaient de la « nourriture », mais qui se révélait avoir un goût immonde, un genre de mélange entre la soupe que l'on donne aux cochons et l'eau souillée des villes Hollandaises. La mixture servant de nourriture n'ayant alors qu'un seul but: remplir le ventre afin d'oublier la faim quelques heures et dormir, ce qui suffisait largement à la jeune femme. Le soleil brûlait la peau, et elle se protégeait comme elle pouvait avec sa vieille couverture qui ne la quittait plus. L'odeur salée de la mer l'écoeurait à longueur de journée, et elle ne comptait plus le nombre de fois ou elle vomissait son « repas ». Affaiblie, amaigrie, elle était poisseuse de ce sel marin, et elle avait parfois le sentiment de se transformer en statue desséchée. Après ce qui lui sembla comme une éternité, un soir où la chaleur était devenue intenable sur le bateau, elle entendit un homme hurler « Terre! Terre en vue! » Le coeur de la jeune femme ne fit qu'un bond. Elle n'en croyait pas ses oreilles: la Terre de la liberté, enfin! Elle se leva péniblement et scruta l'horizon. Elle vit un minuscule point vert. C'était donc cela la Terre promise... c'est ici qu'elle pourrait commencer une nouvelle vie. Elle ne détacha plus son regard du point vert et sentit son coeur revivre au fur et à mesure qu'il s'élargissait. Bientôt elle put voir la forêt, grande, imposante, majestueuse, d'un vert vibrant comme elle n'en avait jamais vu. Une telle forêt semblait sortir tout droit d'une histoire qu'on lui avait contée dans son enfance, et cela lui faisait peur. Elle aperçut des oiseaux voler autour du bateau. Ils étaient magnifiques, et leurs couleurs chatoyantes émerveillaient les yeux de la jeune femme. Ils brillaient de mille reflets sous les rayons du soleil comme des feu follets qui dansaient dans le ciel. Bientôt elle pu voir la plage, et avec l'eau bleu turquoise intense de cet océan, le paysage était vraiment très beau. Alors elle se souvint des plages de sa contrée de naissance. Sur son île, elles étaient si différentes de celles qu'elle avait sous les yeux. D'une couleur gris bleuté, froides, le sable blanc et fin qui formait des dunes, couvertes d'herbes fines qui sifflaient doucement dans le vent. Elle eut un pincement au coeur puis ferma les yeux. Elle se souvenait de son île, Ameland, ou elle avait été heureuse. Des souvenirs lui revenaient à l'esprit, elle se voyait dévalant les dunes à la poursuite de son grand frère, le vent frais soufflant dans ses longs cheveux, observant les oiseaux qui venaient le long de la côte... cette époque était révolue. Elle se sentait étrangère à ses propres souvenirs. Elle soupira puis rouvrit les yeux. Arrête des rêver, ne remue pas le passé. Pense à ton avenir. Toujours.
Tipiak de zeeman
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04/11/2005
Posté le 30/05/2007 à 08:09:10 

Salut c’est moi Tipiak Arrivé en bateau Pas ç’ui d’Ulysse Mais sur un sans hélice O toi noble pirate, toi qui meurs d’impatience, toi qui chaque jour te demande : Mais d’où qu’il peut bien venir cet énergumène de Tipiak ? Et bien aujourd’hui la vérité va t’être enfin révélée sur ce flibustier. Hollandais de naissance, Tipiak quitte très jeune sa famille pour parcourir l’Europe. Fils d’un voleur et d’une cuisinière, son premier larcin fut de dérober les recettes ancestrales de nos mamies bretonnes. Et c’est de la que naquît la légende de Tipiak d’ou est tirée la célèbre citation : « Tipiaaak, piiiraaate !!! » utilisée de nos jours à des fins honteusement commerciales. Après avoir exploré l’Europe, notre intrépide voleur embarqua à bord d’un fameux un mat pirate, pourchassé par les irréductibles gaulois gavés de potion magique, ce qui valu à notre froussard de première, de devoir continuer à voguer à bord d’un magnifique une planche. Emmené par les courants, Tipiak dériva, dériva, dériva, et dériva encore. Il faut dire que ses talents de navigateur ont laissé plus d’un capitaine mort de rire ! Mais un beau jour, il arriva enfin la ou il le désirait : c'est-à-dire sur une terre, car l’eau de mer, il en à raz le bol (de lait).
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 30/05/2007 à 23:16:53 

Une île particulière Elle s'empressa de débarquer, ses sens en éveil, elle ne rêvait que de fouler cette terre aux mille promesses. Arrivée au sol, un jeune homme s'approcha d'elle, « Bonjour et bienvenue sur l'île de Liberty, je suis Van Pauletanaldo, Ministre du Commerce, et chargé de l'accueil des nouveaux ressortissants Hollandais. Quel est votre nom jeune homme? » Elle se rappela qu'elle ne ressemblait plus à grande chose ainsi habillée en guenilles, avec ses cheveux coupés, sales et ébouriffés dans tous les sens. Elle choisit de ne rien dire: être prise pour un homme sur ces terres inconnues lui semblait une bonne façon d'être tranquille quelque temps. Elle dévisagea l'homme. Il avait l'air fort sympathique et enjoué. Cette bonne humeur tranchait avec les derniers mois qu'elle avait vécu. Surprise par ce ton si pacifiste, elle qui n'était habituée qu'à du mépris et de la haine, elle le regardait bouche bée. L'homme l'étudia. Elle avait le visage sale, ses cheveux étaient patinés de crasse, seuls ses yeux brillaient au milieu de son visage aux traits si fins. « Excusez-moi, peut-être ne parlez-vous pas notre langue? Vous ne venez pas du port s'Gravenhage? » dit-il en prenant soin de bien articuler chaque mot. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Van Pauletanaldo la dévisagea, puis se mit à rire devant son air incrédule « Ha ha ha! Vous avez l'air aussi apeuré qu'un chat sauvage! Parlez-vous notre langue? Peut-être êtes-vous ressortissant d'un autre pays que la Hollande? Dans ce cas, je peux vous accompagner au... » « Wilde kat » Les mots étaient sortis de la bouche de la jeune femme comme un miaulement. Elle n'avait pas réfléchi, mais elle savait qu'elle ne devait jamais donner son véritable nom, sous peine de se faire traquer, voire tuer. L'homme la regarda bizarrement, puis esquissa un sourire « Très bien Monsieur.... Wildekat c'est bien cela? Je vous note dans le registre des ressortissants hollandais. » Puis il ajouta avec un clin d'oeil « Vous savez, nous avons tous des noms particuliers ici, vous vous en rendrez vite compte... tout le monde a ses petits secrets, mais je vous assure que sur cette île, ils sont bien gardés. » Wildekat voulut lui rendre son sourire, mais elle en avait perdu l'habitude. Elle ne se rappelait plus à quand remontait son dernier... son essai manqua et se transforma en une grimace qui dévoila ses petites dents blanches et lui donna l'air d'un vampire prêt à mordre, ce qui fit rire l'homme de plus belle. « Jeune homme, je vous invite à visiter notre belle ville d'Ulüngen et à vous refaire une santé » dit-il en la regardant de plus près « vous aurez besoin de toutes vos forces sur cette île, le climat est plutôt rude! Ah! J'oubliais... », il fouilla dans sa poche et en sortit un bandeau aux couleurs de la Hollande. « Tenez, c'est pour vous! Bienvenue parmi nous! ». Puis il s'éloigna en lui criant: « Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à m'envoyer un perroquet! » Un perroquet? Mais que voulait-il dire? Wildekat ne comprenait pas. Décidément, elle s'attendait à tout sauf à cela, les habitants de cette île avaient l'air plutôt étranges.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 04/06/2007 à 20:59:49 

La taverne d'Ulüngen Wildekat regardait l'homme s'éloigner. Elle resta figée sur place jusqu'à ce qu'un marin la bouscule: « Otes-toi du passage gamin, on a des marchandises à décharger! » Elle se mit en route pour aller découvrir sa nouvelle terre d'accueil. Elle vit une taverne en ville et y rentra. Wildekat avait très soif, mais n'avait pas d'argent. Elle s'assit discrètement à une table et entreprit d'étudier le comportement des gens. Elle regardait attentivement les jeunes moussaillons qui mangeaient à côté d'elle. Ils riaient fort et avaient l'air heureux d'être enfin sur terre. Plus loin vers le fond de l'auberge, elle remarqua quatre personnes qui buvaient un verre ensemble. Elles parlaient entre elles, et leur conversation avait l'air sérieuse. Trop loin pour entendre ce qu'elles se disaient, Wildekat avait néanmoins compris que ces personnes étaient respectées à Ulüngen. Le groupe était constitué de deux jolies jeunes femmes brunes, qui devaient être sensiblement plus âgées que Wildekat et de deux hommes, plutôt jeunes et hardis. Wildekat sursauta quand elle entendit la porte de l'auberge s'ouvrir derrière elle. Un homme plutôt âgé entra à l'intérieur. Wildekat le fixa, très impressionnée par son allure. Il avait une barbe courte et grisonnante, le visage marqué par le temps et par les cicatrices. Il avait l'air d'un baroudeur qui connaissait l'île sur le bout des doigts, et paraissait en pleine forme. Il portait une sombre cape, une épée, qui avait l'air de peser plus que Wildekat elle-même, et des bottes en cuir qui lui remontaient jusqu'aux cuisses. Quand il entra dans l'auberge, tous les regards se tournèrent vers lui et il fut accueilli bruyamment. « Petyr ! Te voilà de retour vieux commerçant! » s'exclama un des jeunes hommes qui était à la table au fond de l'auberge. Ils avaient tous l'air heureux de voir l'homme. Celui-ci souriait comme s’il venait de rentrer chez lui après un long voyage. « J'ai soif! » hurla-t-il, ce qui eut pour effet de provoquer des rires et des exclamations dans toute l'auberge. Wildekat ne bougeait pas d'un poil. Elle ne perdait pas une miette du spectacle. Elle avait l'impression d'assister à une scène dans un cirque. Elle n'avait pas vu des gens rire autant depuis des mois, des années même. Elle avait oublié le doux bruit d'un éclat de rire, le sourire des hommes, l'allégresse, le bonheur de rentrer chez soi. « Bonjour Mesdames les Gouverneurs! » s'exclama-t-il en faisant un clin d'oeil aux deux jeunes femmes brunes de la tablée du fond. L'homme s'assit avec ses amis et trinqua avec eux. Il but son verre d'une gorgée, et cela rappela à Wildekat qu'elle aussi avait soif, très soif. Sa gorge la brûlait. Elle se leva discrètement, et se déplaça à pas de velours jusqu'au comptoir. « Hé bien que veux-tu le p'tit mousse? Un verre de rhum? » Wildekat regardait le tavernier avec de grands yeux ébahis. « Monsieur, je voudrais s'il vous plait un verre d'eau » dit-elle poliment et très doucement pour ne pas être entendue. « Un verre d'eau?! » S'exclama le tavernier de sa grosse voix tonitruante, « ...de l'eau! Vous entendez ça vous autres!! Le gamin veut de l'eau! Ha ha ha! Mon p'tit gars, c'est pas avec de l'eau que ta moustache va pousser! » Wildekat état très gênée car il avait attiré l'attention sur elle, et c'était la dernière chose qu'elle voulait. « Je n'ai pas d'argent pour payer, Monsieur, je voudrais juste un verre d'eau... » débita-elle sur un ton monocorde, puis dans un souffle ajouta « s'il vous plait... » Les yeux fixés sur ses pieds, Wildekat n'osait plus bouger. « Donnes-lui un verre de rhum, c'est moi qui régale! » entendit-elle à côté. Elle leva les yeux et vit le voyageur à la barbe grisonnante la regardant d'un air amusé. Il étudiait la jeune femme qui ne payait pas de mine, avec son petit couteau de cuisine qui sortait de sa poche, et ses vêtements crasseux et trop grands pour elle. En effet, elle portait une chemise dont elle avait retroussé les manches, et un pantalon que son frère lui avait donné avant d'embarquer. Etant beaucoup plus petite et menue que son frère, Wildekat nageait véritablement dans ses vêtements. Le tavernier lui donna son verre et en donna un à l'homme. « Aller, bois, tu verras ça va te donner une voix d'homme mon gaillard! » déclara-t-il fièrement en avalant son verre d'une traite. Wildekat avait trop soif pour faire des politesses, elle but une grande gorgée du liquide qui lui brûla la gorge et se mit aussitôt à tousser. « Ha ha ha ha ha! » l'homme riait à gorge déployée à côté d'elle, alors que Wildekat essayait désespérément de reprendre son souffle. « Tu es nouveau ici mon gamin? » Wildekat, les lèvres serrées, le visage empourpré, fit « oui » des yeux. « Ne rougis pas comme ça, on dirait un puceau! Aller, vas, tu sais quoi, tu m'as l'air sympathique. Je vais te donner quelque chose. » Il sortit sur ces mots un sabre, des gants et des bracelets en métal gris. Wildekat était surprise de le voir les poser devant elle. « Comment t'appelles-tu? » « Wildekat Monsieur » « Pas de « Monsieur » qui tient ici! Moi c'est Petyr! Petyr Van Zeve, le Commerçant! Tiens, je te les donne, ça te servira plus qu'à moi, vu ton état, si on ne te donne pas de quoi te défendre tu finiras à l'hôpital, et les infirmières ont déjà assez de travail comme cela! Avec ça tu pourras aller travailler pour le Gouverneur. Il cherche des jeunes pour éliminer les bêtes sauvages autour de notre ville. Si tu veux te faire une place ici mon garçon, il faut que tu travailles, que tu sois honnête et dévoué pour ta nation. Tu comprends? » Wildekat hocha de la tête. « C'est bien mon p'tit gars, n'oublie pas, il faut travailler et surtout éviter les pirates! » Il regarda une nouvelle fois le visage de Wildekat, qui était complètement figé, puis il s'éloigna rejoindre ses amis en rigolant. Wildekat grava le visage de l'homme dans sa mémoire. Sans s'en rendre compte, il venait de l'aider plus qu'il ne le pensait. Ces quelques armes étaient pour Wildekat une véritable bouée de secours, une aide tant espérée, une main tendue vers elle. Elle se promit de lui rendre son inestimable aide un jour futur. Wildekat n'oublierait pas. Wildekat n'oubliait jamais, ni ses ennemis, ni ses amis.
Tipiak de zeeman
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04/11/2005
Posté le 07/06/2007 à 21:24:01 

Sur cette terre, il espionna des portugais qui faisait un carnage sur leur passage, il faut dire qu’ils sont très réputés pour faire du ménage ! Les portugais avaient un chargement d’armes et autres équipements de tout dernier cri, qui devrait surement intéresser ses compatriotes. Tipiak décida de les suivre car il avait entendu que ces portugais devaient passer devant une ville hollandaise dont le nom lui était jusqu'alors inconnu. Arrivé sur la grand place de cette ville, il se renseigna dans ce que l’on peut considérer comme l’office du tourisme hollandais, on l’appelle ici : le coffee-shop. C’est dans cette taverne « très bien » fréquentée que Tipiak rencontra ceux qui allaient devenir sa seconde famille : Ked (fervent défenseur des substances vendues dans cet endroit) ainsi que Vince Barbe Rousse qu’il avait connu dans une autre vie, « la vie la vraie ». Cette famille avait comme but et comme honneur : défendre les fleurons de la hollande : Drugs, Sex, and Mimolette (que l’on doit à cet inventeur notoire, le « Géo-touvetout » de la hollande, que tout le monde surnommait l’ami Molette, rappelons au passage que c’est lui qui avait créé la célèbre clé, un matin qu’il déjeunait avec son ami Rico Ré. Trêve de bavardages, et revenons à l’histoire qui passionne les foules : les aventures de Tipiak le marin. Mais qu’implique cette devise, que veut elle dire ? Tipiak se dévoue corps et ame à la hollande et a ce qui fit sa grandeur. Lors des guerres il était sur le front (certains diront qu’il n’y était que très peu de temps, cela est surtout du à son amour pour les infirmières et leurs jupettes). Lorsqu’il faut courir au bout de l’île pour que certaines rumeurs de fausses factures soient étouffées, il n’écoute que son courage et va braver les nombreuses marches d’un phare, Lorsqu’il croise des anglais qui croulent sous le poids de l’or, il n’écoute que la voix des sages et les aident en leur ôtant un poids certains. Cette époque peu glorieuse de sa vie est maintenant révolue, car désormais il s’adonne à sa vraie vocation qui n’est autre que l’aide de son prochain par le soin et autres médications. Fort de ses expériences, Tipiak, devenu un des hollandais les plus anciens sur l’île, transmet désormais ses connaissances. Une nouvelle vie commence.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 14/06/2007 à 20:17:41 

La rencontre Le Gouverneur lui avait donné une mission, et Wildekat voulait absolument l'honorer. Elle avait passé des jours et des nuits à traquer les bêtes sauvages, à se battre contre un dénommé Draculus. Mais encore trop affaiblie par son long voyage, elle avait du mal à récupérer. Les bêtes sauvages l'attaquaient sans arrêt et Wildekat avait du mal à se défendre malgré le matériel que lui avait si gentiment donné le commerçant Petyr. Elle était loin de maîtriser les techniques de combat, même si elle essayait en vain de se rappeler des combats de son frère avec ses amis. La moiteur de l'île l'empêchait de respirer normalement. A chaque inspiration, Wildekat avait l'impression qu'elle devait soulever un poids invisible sur sa poitrine. Ce soir-là, Wildekat était épuisée Je n'aurais jamais dû aller en foret, c'était une erreur, cette île est une erreur, tout ceci. J'aurais dû rester là-bas, au moins je serais morte parmi les miens. Elle restait sur ses gardes, et d'autant plus la nuit car elle savait que la forêt regorgeait de bêtes toutes plus étranges les unes que les autres. Allongée sous un couvert de végétaux, Wildekat guettait.... les bêtes sauvages... les cris des hommes... la mort. Elle savait que si elle ne faisait rien, elle mourrait de faim ou à cause de ses blessures. Depuis quelques jours, une blessure à son bras commençait à s'infecter et elle était fiévreuse. Elle entendit un bruit de pas. Elle se mit sur ses gardes, comme une chasseuse à l'affût. Wildekat avait développé des réflexes félins pendant ses sombres années sur le continent. Elle savait guetter d'une oreille, reconnaître les bruits des hommes et leurs odeurs. Cette fois-ci elle savait que ce n'était pas une bête sauvage qui s'approchait. Cette fois-ci elle sentait un Homme. Wildekat ne réfléchit pas, sa fièvre lui enlevant tout jugement, elle bondit sur l'homme qui passait en poussant un hurlement de rage. Ce hurlement qui déchira la nuit était à peine humain. Wildekat exprimait toute sa haine des mois passés, son dégoût des hommes, sa longue agonie en prison, sa déchirante séparation du seul être aimé, son agonie physique... ce soir-là Wildekat laissa toutes ses souffrances remonter en elle. C'est animée de rage qu'elle se jeta sur cet homme qui osait la déranger dans son attente à la mort. L'homme ne mit même pas une minute à maîtriser Wildekat qui se retrouva désarmée sur le dos, complètement vulnérable. Il était en colère et la regardait avec beaucoup de haine. «Comment oses-tu t'attaquer à un médecin?» lui hurla-t-il dessus «pauvre fou, vous êtes donc tous les mêmes, cette fois-ci s'en est trop, je vais te faire manger ton ... » mais il s'arrêta net en découvrant le visage de Wildekat. « Mais... » Il eut un mouvement de recul. Et tout en libérant un peu de son emprise, il la fixait étrangement. Wildekat était désemparée, mais de son instinct, elle appelait toutes les forces qui lui restaient en elle pour se libérer. Elle se débâtait comme une lionne mais l'homme avait beaucoup de force et était très agile, il ne lâcha pas prise. Il continuait de la fixer, étonné, comme si elle n'était pas humaine. Wildekat croisa son regard. Elle vit que ses yeux n'étaient pas aussi coléreux que sa voix, et qu'il semblait réfléchir. Il avait les yeux noirs comme la nuit, très durs, mais quelque chose dans son regard apaisa Wildekat. Cet homme est bon. Dit une petite voix à l'intérieur de Wildekat. Elle se surprit à penser une chose pareille, alors qu'elle savait, elle avait vu que tous les hommes étaient pitoyablement mauvais. Mais celui-ci était différent, elle le sentait. « ...toi, tu n'es pas anglaise » dit-il. Puis il vit son bandeau hollandais qui lui servait de bandage sur le bras. L'homme parut très en colère « A qui as-tu volé ce bandeau? Réponds? Qui as-tu tué? » Il criait, mais Wildekat était paralysée de terreur. « non ... non » souffla Wildekat dans un spasme de terreur. « Ne me mens pas! » l'homme était terrifiant de colère. Wildekat crut que son coeur allait s'arrêter. La fièvre lui engourdissait l'esprit et elle sentait ses forces la quitter. Elle sentit ses muscles se tétaniser et ses yeux se remplir de larmes. L'homme changea de regard, il se mit à examiner dans quelle condition physique Wildekat se trouvait, en médecin. Il vit dans quel état de délabrement elle était et comprit qu'elle n'irait pas loin. Il la lâcha et la regarda. Wildekat le fixait également, un mélange de terreur, de haine, mais aussi d'incompréhension se reflétait dans ses yeux. Comment cet homme pouvait croire qu'elle avait volé ce bandeau? Elle qui haissait le vol, la perfidie, le mensonge. « Qui est tu? Je ne t'ai jamais vu sur cette île » Wildekat ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit « Tu es Hollandais? » Wildekat fit oui de la tête. L'homme se rapprocha à nouveau pour l'examiner. Mais Wildekat ne se laissa pas faire. « Tu vas te tenir tranquille oui? Je suis médecin et tu es brûlant de fièvre. Si tu veux passer la nuit, il faut que je te soigne. Maintenant ne bouge plus. » C'était un ordre. Wildekat obtempéra, elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Et cet homme, s’il lui faisait très peur, l'apaisait quelque peu. Elle n'avait pas vraiment le choix et se laissa soigner. Wildekat eut l'impression qu'il se passait des heures pendant que l'homme préparait son matériel, lui faisait avaler des tisanes de plantes, lui nettoyait ses plaies, la bandait... mais elle ne put s'endormir. Son instinct la gardait éveillée. Ses yeux étaient grands ouverts et ne perdaient pas une miette de ce que faisait le médecin. Wildekat n'avait jamais vu autant de matériel et de pommades pour soigner. Elle regardait ses mains, si agiles et sûres d'elles avec tous ses instruments et ses pommades. Le visage de l'homme était fatigué, certainement par une longue route, mais il était concentré sur ce qu'il faisait. Ses yeux noirs et vifs étaient attentifs à toutes les blessures de Wildekat. Parfois elle l'entendait marmonner dans sa barbe quand il découvrait une nouvelle blessure juste après avoir fini d'en panser une. Elle ne comprenait rien à ce qu'il faisait, mais la douleur était tellement forte qu'elle n'avait qu'une envie c'était qu'elle cesse. Elle s'en remettait donc à cet homme mystérieux. Quand il s'attaqua enfin à son épaule infectée, Wildekat, à bout de forces, sentit une douleur aiguë envahir tous ses membres. Cette sensation fut tellement intense qu'elle sentit ses muscles se relâcher et son esprit défaillir. Elle sombra alors dans un profond sommeil.
Tipiak de zeeman
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Posté le 06/07/2007 à 00:11:10 

"Et merde!" et oui, je jure encore! faut dire que cette fois ci, la femme que j'ai réussit à approcher ne s'est pas enfuie comme une furie, mais ce n'était guerre mieux car elle a perdu connaissance ! Les femmes, je pourrais vous raconter plein d'histoire sur les femmes, sauf que ce ne sont jamais les miennes et c'est bien la un de mes nombreux problèmes. Bref, revenons à l'histoire qui vous passionne. C'est une si belle femme, enfin, "belle" c'est vite dit mais il faut dire que son pantalon troué laisse apparaitre de jolies formes. Comme on dit, ni une ni deux, je ne me fais pas prier (de toute façon elle parle plus), je continue les soins, je nettoie les plaies, et j'utilise les bandages que j'ai réussi à racheter à un commerçant que j'avais croisé Van Pauletanaldo (un commercant Hollandais mais qui, avec un nom pareil, doit faire des grosses boules de ses bandages et jouer avec, c'est certain). Hop, j'utilise une peau de bête pour la tenir au chaud, cela risque de la parfumer d'une odeur pestilentielle, mais je pense qu'elle ne verra même pas la différence par rapport à l'état dans lequel elle est arrivée sur l'ile. Je m'éloigne juste de quelques mètres et récupère des bouts de bois pour préparer un feu. Tout s'annonce plutôt bien pour cette nuit que je ne passerais pas "seul". Le lendemain matin, je me réveille le premier (avec l'âge, le sommeil est très léger), j'en profite pour aller chercher de quoi manger, ce qui est facile car nous sommes près de l'endroit où j'avais dû abattre une horde de cochons sauvages. Pendant le repas, je parle à cette jeune femme toujours apeurée qui m'indique alors : "il faut justement que j'aille abattre un certain Draculus de ce coté" et la, mon sang ne fait qu'un tour en me disant : mais est il immortel ? Car malgré les attaques de milliers de soldats tous plus braves les uns que les autres, j'entends toujours parler de ce Draculus que j'avais moi même rayé de la surface de la terre (enfin, je le pensais) Nous nous mettons en route, nous marchons sans rencontrer une âme qui vive, et nous rentrons dans l'antre de ce goret qui doit être de la famille des Macleod ! Ce fut un combat assez bref, à la fin duquel j'ai bien vérifié que ce brigand ne respirait plus. Nous partîmes 500, et par un prompt renfort nous nous vîmes 3000 en arrivant en ville. Ah non, je m'emporte, nous n'étions toujours que 2 . Je profitais de l'occasion pour aller me faire tailler la barbe, revêtir des habits un peu plus propres et refaire le plein de bandages et autres affaires utiles pour ma nouvelle profession. Pendant ce temps, cette jeune femme, qui est devenue ma "protégée", est allée faire son rapport et a récupéré une nouvelle mission impossible. Je décide alors d'envoyer un message à un certain Monsieur Hunt, mais je n'ai toujours pas de nouvelles de sa part.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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Posté le 08/07/2007 à 01:14:54 

Un goret à exterminer: Quand Wildekat se réveilla, elle eut l'impression que son corps était mort. Après autant de souffrance endurée, ne plus sentir la douleur lui donnait l'impression de ne plus vivre. Elle était allongée et une peau de bête était étendue sur elle. L'odeur âcre du cuir de la bête lui infectait les narines, mais Wildekat n'osait pas bouger, de peur de perdre cette sensation de tranquillité physique. Elle entendit un sifflement non loin d'elle et tourna la tête dans la direction du son pour voir d'où il provenait. C'était l'homme qui l'avait soignée la nuit précédente – étais-ce la nuit précédente? Wildekat ne savait pas combien de temps elle avait dormi. Elle l'observa en silence. Il était en train de préparer à manger et éteignait un feu. Des cochons sauvages gisaient non loin, dépecés pour certains de leurs peaux. A la lumière, Wildekat vit que le visage de l'homme était usé par le temps, mais ce n'était pas celui d'un vieillard. Ce visage avait une force de caractère. On voyait que l'homme avait vu et fait beaucoup de choses dans sa vie. Il n'avait pas remarqué que Wildekat scrutait le moindre des ses gestes et entrepris de nettoyer son épée qui possédait des traces de sang. A la vue de cette épée Wildekat sentit des frissons parcourir son dos et remonter le long de sa nuque. Elle se rappelait des mauvais souvenirs sur le continent. Tout à coup, sentant certainement son regard insistant, il tourna sa tête vers elle. Dans ses yeux passèrent un sourire la fraction d'une seconde, puis il se referma. « Tu es réveillée, c'est bien. » Il s'approcha d'elle et s'accroupit pour la regarder. « Comment vas-tu? » Wildekat fit un mouvement brusque pour se relever et elle sentit alors une douleur foudroyante au niveau de son épaule qui lui arracha un gémissement. « Doucement, doucement » lui dit l'homme en la forçant à se recoucher, « tu n'es pas encore tout à fait rétablie. Il te faut un peu de repos et ne pas faire de gestes brusques. Tu l’as échappé belle, avec cette fièvre et ces blessures, les animaux sauvages ou un anglais auraient-eu raison de toi d'ici quelques jours. Je ne sais pas d'où tu débarques, mais sur cette île la vie est rude, il va falloir t'en accommoder. » Il lui apporta ensuite à manger et l'aida à se relever pour manger. Wildekat se sentait faible, elle avait à peine la force de porter la nourriture à sa bouche. Mais les remèdes que l'homme lui faisaient avaler lui faisaient du bien, et elle se sentait rassurée de ne plus être seule dans cette jungle. Ils discutèrent peu pendant le repas, mais au final Wildekat lui expliqua qu'elle avait reçu pour mission du gouverneur de tuer un certain Draculus. A son nom, la réaction de l'homme fût vive: « Comment?!? Il est toujours vivant celui-là? Mais ce n'est pas possible, il est coriace! Ah mais cette fois-ci, je vais m'assurer qu'il est bien mort, foi de marin! Je vais t'accompagner gamine! » A ces mots, il se leva et fit son sac. Wildekat n'avait rien dit, surprise de la réaction de l'homme, mais au fond, elle était heureuse qu'il l'accompagne. Ils se mirent en route et Wildekat suivait l'homme comme son ombre. Elle se faufilait partout où il passait, et marchait quasiment dans ses traces au détail près qu'elle ne faisait pas d'aussi grandes enjambées que lui. Elle n'eut pas de mal à tuer le fameux Draculus, sous les yeux de l'homme qui sembla approuver sa technique de combat plutôt maladroite mais vaillante. En bon médecin, il vérifia que Draculus était bel et bien mort. « C'est bon, on ne nous en reparlera plus de ce maudit Draculus! Il est mort et bien mort je te l'assure! Allons, gamine, viens, on rentre à Ulüngen, tu dois aller informer le gouverneur de ta réussite! »
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 12/07/2007 à 23:42:52 

Un parrain: Une fois en ville, l'homme vaqua à ses occupations et Wildekat aux siennes. Après avoir fait son compte rendu au gouverneur, ce dernier décida de lui confier une autre mission: celle de retrouver son ami, René. Wildekat accepta d'aider ce pauvre gouverneur qui semblait desespéré. Quand elle retrouva le médecin, il était en train de manger à l'auberge, et il avait l'air différent. Il avait fait entretenir sa barbe, s'était changé et parraissait reposé et de bonne humeur. Wildekat, elle, avait aussi pu se laver ainsi que ses habits, mais quant à entrenir ses cheveux c'était mission impossible puisqu'elle leur avait fait un sort avant d'arriver sur l'île. Qu'importe, elle se sentait en forme physiquement grâce aux soins du médecin et était heureuse de le retrouver. Un accord tactite les liait tous les deux. L'homme semblait décidé à aider Wildekat sur cette île et Wildekat appréciait la compagnie de l'homme, chose rare depuis plusieurs mois. En effet, à part son frère sur le continent, ils l'avaient tous trahie et elle n'avait encore jamais ressenti le besoin d'avoir de la compagnie, en dehors de celle de son frère. L'homme sortit de sa poche un collier et le donna à Wildekat. « Tiens gamine, j'ai trouvé ça pour toi, j'ai pensé que'il te plairait » Le collier était blanc avec des reflets bleus, et il brillait comme la lune. Wildekat se mordit la lèvre inférieure, et fit une moue gênée. Elle regadait le médecin avec ses yeux grand ouverts et ne savait que dire. Il explosa de rire en voyant sa tête « Ha ha ha!!hé bien gamine, j'en conclus qu'il te plait! Je ne me suis pas trompé! » lui dit-il en ajoutant un clin d'oeil. « Oui, merci beaucoup » articula Wildekat, surprise et heureuse. On ne lui avait pas fait de cadeaux depuis.... depuis... elle et ne voulait pas y penser. Décidément, les Hollandais, étaient très gentils sur cette île. Et son instinct ne s'était pas trompé sur cet homme. Il était bon. Wildekat lui souria, et ses yeux brillaient de bonheur. Il passèrent le reste de la soirée à rire et à manger. Après avoir mangé plus que de raison les bons plats Hollandais, ils repartirent tous les deux en direction de la caverne du dragon, afin de rechercher l'ami du gouverneur. Ils y passèrent plusieurs jours, et malgré l'odeur d'humidité qui y régnait et le manque de soleil, Wildekat appréciait ces moments passés avec le médecin. Ils s'accoutumaient l'un à l'autre. L'homme avait l'air de rajeunir et ne manquait pas d'humour pour faire rire sa protégée. Wildekat, elle, se sociabilisait et avait retrouvé le goût de jouer. Ses derniers mois sur le continent, sa longue agonie, son coeur brisé, tout cela lui semblait loin maintenant. Elle avait enfin retrouvé le goût de vivre: non pas pour survivre, mais pour apprécier ces moments passés avec l'homme, qu'elle s'amusait à appeler « mon parrain ». Elle recollait les morceaux de son coeur, petit à petit. Elle apprenait à refaire confiance. Le médecin lui avait donné une belle épée qui était un peu lourde pour Wildekat, mais qui tranchait mieux que le sabre que Petyr lui avait offerte à son arrivée. Il lui expliquait les techniques de combat spécifiques à l'utilisation de cette épée, et Wildekat s'entrainait le soir, pendant que son parrain corrigeait ses défauts. C'était une apprentie acharnée et intelligente, parfois coléreuse et impulsive, mais toujours appliquée. Elle mettait tout son coeur dans ce qu'elle entreprenait et était tenace. Aussi avait-elle décidé de faire honneur à son parrain et d'apprendre à se battre comme une vraie guerrière afin de protéger son pays. La grotte était assez fréquentée, mais son parrain lui avait expliqué qu'elle n'avait rien à craindre des Français, car ils étaient amis avec les Hollandais. De sa vie sur le continent, elle ne connaissait pas beaucoup les français, mais si son parrain lui disait qu'elle n'avait rien à craindre, alors elle lui faisait confiance. Un soir comme les autres, Wildekat s'entrainait avec son épée, qu'elle maniait de mieux en mieux quand un Français s'approcha d'eux. Il avait une barbe et le visage plutôt rond. Son parrain lui dit qu'il s'appellait Hellas, et qu'il était français, qu'il n'y avait donc pas de soucis à se faire. Wildekat pensait qu'il venait parler avec eux, et ne se méfia pas une seconde. Lorsqu'elle vit que l'homme tirait son épée, il était trop tard: il était déjà en train de frapper son parrain, qui se défendait tant bien que mal, sa blouse de médecin se tâchant de rouge à vue d'oeil... Wildekat tenta de s'interposer, mais le Français lui donna un coup sur la tête et elle s'évanouit. A son réveil, Wildekat était seule. Elle avait mal au crâne et mis quelques secondes avant de se rappeller de la scène. En un éclair, tout lui revint: leur journée, leur bonne humeur, le Français, le sang. Elle bondit et se mit à courir dans tous les sens mais ne trouva ni Hellas, ni son parrain. Elle chercha partout, mais un homme lui expliqua qu'il avait vu son parrain se faire amener dans une zone de repos afin d'y recevoir des soins, et que Hellas était reparti de la caverne. Il conseilla à Wildekat d'attendre son parrain sur place, car il n'était pas à l'hôpital d'Ulüngen, et elle ne pourrait donc pas lui rendre visite. Cette journée seule dans la cave fût triste pour Wildekat. C'était la première fois depuis qu'elle était sur cette île qu'elle voyait un homme brutaliser un autre homme sans raison. Elle était écoeurée, d'autant plus que d'après ce que lui avait dit son parrain, cet Hellas était français, donc il n'avait pas le droit d'attaquer des Hollandais. Une fois de plus, elle réalisait que certains hommes n'étaient pas dignes de confiance, et étaient cruels et fourbes. Son coeur criait vengeance, mais elle esperait que la Justice française ferait payer ce fou. La justice sur le continent était corrompue jusqu'à l'os, en serait-il de même ici? Wildekat allait vite en avoir le coeur net. On lui avait expliqué que son parrain ressortirait de la zone de repos le lendemain matin, car il était médecin et il aurait surement un laisser-passer pour quitter le lit plus tôt. Le soir, seule, Wildekat partit en chasse. Elle découvrit la beauté du clair de lune sur cette île: la luminosité était vraiment nette, une lumière bleue carressait le relief des rochers et des arbres. La plaine était calme, on entendait le vent chaud souffler dans les hautes herbes, et Wildekat décida d'en profiter pour égorger quelques bêtes sauvages afin de calmer sa rage. Une fois son pantalon imprégné de sang, elle décida d'aller se reposer en attendant que l'homme qui l'appellait « gamine » et la faisait rire tout en prenant soin d'elle sur cette île sauvage la rejoigne. Elle s'endormit, le coeur abîmé par le geste de ce Français: son coeur venait de reçevoir pour la première fois un coup de griffe depuis son arrivée sur Liberty. Le premier coup de griffe est toujours surprenant car il entame l'insouciance... et ne s'oublie jamais
Tipiak de zeeman
Tipiak de zeeman
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04/11/2005
Posté le 29/07/2007 à 21:54:06 

Cette mission, que nous avons acceptée, est d'aller prendre des nouvelles d'un ami du Gouverneur. Il me semble avoir déjà fait un tel périple, mais comme je ne mange que peu de poisson, je n'ai pas assez de mémoire pour m'en rappeler. Direction : la caverne au sud d'Ulüngen ! Cette caverne me rappelle des souvenirs un peu vague, je pense y avoir croisé des corsaires hollandais très courageux tel Ammokk mais aussi …. Bah, je m’en rappelle plus non plus, alors continuons à avancer dans cette caverne. Lors de notre arrivée dans un lieu un peu sordide, avec cette jeune femme qui me suit toujours et qui n’a pas l’air de craindre mon humour, je me remémorais une ancienne vie. J’étais déjà venu ici, j’avais déjà dit au gouverneur que son ami était mort, j’avais déjà annoncé à Céline que son René ne reviendrait pas, donc fini la musique pour elle. Maintenant que je m’en souvenais, je me disais qu’il faudrait que j’utilise un petit calepin pour y noter mes vieux souvenirs, ca pourrait m’éviter bien des déplacements inutiles. Hélas! Hellas est là, mais surtout Hellas est las. Il n’hésite d’ailleurs pas à s’en prendre à moi et me foutre une grosse torgnole surement pour passer le temps. Les secours auraient pu m’emmener dans l’hôpital d’Ulüngen ou se trouvent mes assistantes et pas dans ce trou sordide qui sert de zone de repos dans cette caverne, mais bon ma carte de médecin me permettra probablement de sortir rapidement. Mais au fait, maintenant que je me retrouve seul dans ce lit et que je me repose, je me rends compte que ça fait près d’une semaine que je me balade avec quelqu’un dont je ne connais même pas le nom. Il faut absolument que je lui demande dès que je sors de là.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 05/08/2007 à 16:16:33 

Un nom « Quel est ton nom la gamine? » Wildekat le regarda, surprise. Oui, c'était vrai, elle ne lui avait pas dit son nom... lui non plus d'ailleurs. Elle réflechissait très vite... qu'est-ce qu'elle allait lui dire? Elle ne savait pas mentir, et surtout l'homme avait été si bon avec elle qu'elle ne pourrait jamais lui mentir en le regardant dans les yeux. Je me suis jurée de ne jamais mentir, le mensonge est l'arme des faibles et des serpents... mais si je lui dis mon nom je me mets en danger, et je le mets en danger par la même occasion... non je n'ai pas le droit, je ne peux pas.... Elle se rappela les paroles de son frère.. toujours avancer, sans se retourner. Elle baissa les yeux et semblait s'être mise à étudier une fougère intensément, tout en se mordillant les lèvres. « Wildekat » miaula-t-elle finalement, avant de relever les yeux sur l'homme, le regard en coin. « Wildekat ? » répeta-t-il. Elle rebaissa les yeux, gênée de lui avoir menti, et sentit son visage s'empourprer. Elle se tordait les mains et gesticulait du pied comme une enfant qui aurait volé une pomme. L'homme l'observa quelques secondes, le visage fermé, puis lui sourit gentiment. « Enchanté Wildekat, moi c'est Tipiak, le marin », lui déclara-t-il d'une voix douce. Wildekat était toujours gênée, et n’osait pas le regarder, faisant une moue d'enfant que l'on vient de gronder. Alors l'homme ajouta « Wildekat... oui, tu portes bien ton nom gamine, tu es aussi insaisissable qu'un chat sauvage: tu passes d'une humeur à l'autre et je crois bien que l’homme qui te domptera n’est pas né ! ». Sur ce, il se mit à rire franchement. Wildekat fut soulagée d’entendre ce rire qui lui était devenu familier, et sourit à l'homme. Il avait tout compris, mais n'avait rien dit. Ne cherche pas à deviner mes secrets, car j'ai en moi le goût du mystère.... « Hé bien, tu as perdu ta langue??? » lui lanca-t-il, ce qui eut pour effet de faire sourire Wildekat, qui répliqua aussitôt en lui tirant la langue. Ils se firent alors tous deux des moues toutes plus ridicules les unes que les autres et se mirent à rire de bon coeur comme des enfants.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 10/08/2007 à 01:27:34 

Le souvenir amer de la colère Dans les jours qui suivirent, ils finirent par retrouver René, l’ami du Gouverneur, la quête qui avait été confiée à Wildekat, et quittèrent les sombres caves humides qu’elle n’appréciait guerre. L'odeur et l'atmsophère lui rappellaient de mauvais souvernirs et faisaient ressurgir des cauchemards et des craintes que Wildekat tentait d'enfouir au plus profond de son coeur. A Ulüngen, elle fût chargée d’une nouvelle mission, qui les conduisit au phare. Wildekat avait déjà entendu parler de ce vieux phare qui n’était plus en état de fonctionner. On lui avait raconté que les pirates aimaient s’y promener et qu’elle devait rester sur ses gardes : l’endroit n’était pas sûr. C’est avec beaucoup d’appréhension qu’elle y pénétra, suivant Tipiak comme son ombre. A peine arrivée, elle se fit attaquer par un monstre qui avait une force comme Wildekat n'en avait jamais encore vue. Elle se défendait tant bien que mal avec les techniques de combat que son parrain lui avait apprises. Elle en vint à bout, mais avait besoin de soins, que Tipiak lui prodigua généreusement. « Il tapait fort celui-là, et était vraiment laid avec tous ses muscles, tu as vu sa tête ? » lui demanda Wildekat, toute agitée alors que Tipiak tentait de la soigner. « Oui, en effet, ils ne sont pas très beau… » « Ils sont moches tu veux dire oui ! Il était encore plus moche que ceux que l’on a croisés dans la grotte du dragon ! C’est cela, ce sont des moches !! » Ce fût à partir de cet instant que « les moches » furent intégrés au dictionnaire personnel de Wildekat afin de parler des monstres et autres êtres maléfiques qu’elle croiserait sur Liberty dans le futur. Tipiak ajouta pensif « …certainement le fait de vivre enfermés comme des rats. Tu sais, l’air marin, y’a que ca d’vrai gamine ! Regarde moi, je suis vieux mais j’ai un teint de jeune homme, pas vrai !! Ah la la, la mer.. elle me manque... » Wildekat perçut une pointe de tristesse dans la voix de Tipiak et lui fit un bisou sur la barbe, puis ajouta, les yeux pleins de malice « mais oui, tu as le teint frais d’une jouvencelle c’est sûr ! » Tipiak se mit à rire avec Wildekat et ils se lancèrent dans une bataille de bandages. Wildekat avait attrapé lestement une dizaine de bandages qui dépassaient du sac de Tipiak et les lancait comme des rubans en l’air. Le vieux baroudeur les attrapait avant qu’ils ne touchent le sol et tournait autour de Wildekat pour l’enrubanner. Une fois le sol jonché de bandelettes en tous genres, ils se mirent à rire en découvrant la scène de leur méfait. « C’est pas tout ça gamine, mais les bandages on va en avoir besoin si tu continues à attirer les rats de ce phare, et ils ne poussent pas encore sur les mâts de bateaux, alors au travail ! » Wildekat ramassait les bandages et les enroulait autour de ses mains quand elle en remarqua un plus sale que les autres. Il était un peu déchiqueté et sentait la pourriture. « Beuh, celui-là tu as dû l’acheter à ton arrivée sur l’île il y a 100 ans!! » s’exclama-t-elle alors qu’elle commençait à l’enrouler autour de son bras. « Comment cela ? » lui rétorqua Tipiak « Ben celui-là, regarde, franchement Tipiak, tu dev…» mais elle se prit un coup de plein fouet, au visage et n’eut pas le temps de finir sa phrase. Du sang gicla de sa bouche. Quand elle releva la tête elle constata que la bandelette sale était enroulée de sorte de définir une forme plus ou moins humaine, qui lui donnait maintenant des coups de ce que l’on aurait pu prendre pour un pied. « Mais qu’est-ce que…. Aïe !! Arrête Tipiak ! » La chose la frappa encore, et Wildekat vit du coin de l’œil que Tipiak était à l’autre bout du couloir. Mais alors qu’était cette chose qui puait la mort ? Pas le temps de réfléchir, la chose frappait une nouvelle fois Wildekat aux côtes. Soudain, son sang ne fit qu’un tour, Wildekat se releva comme un éclair et attrapa son épée qui était au sol non loin d’elle puis se mit à se battre comme une furie avec la bandelette géante. La chose était rapide et toucha Wildekat plusieurs fois. Les blessures et l’odeur puribonde qui se dégageait de la chose ennervaient Wildekat plus que tout, le goût du sang dans la bouche, les souvenirs refaisaient surface, vifs et piquants…. Elle se concentra et finit par lui trancher les bras et la tête. Elle continuait de s’acharner sur le tas de bandelettes malodorantes quand Tipiak vint vers elle et lui prit le bras. « C’est bon, tu l’as tué gamine, ne te fatigue pas pour rien, tu auras besoin de toutes tes forces pour la suite » Wildekat s’arrêta, haletante, la sueur coulait sur son front et sur son bras, mais elle réalisa que pour la première fois depuis qu’elle avait commencé à se battre, elle n’avait pas senti le poids de son épée qu’elle trouvait d’ordinaire si difficile à soulever. Cette fois-ci elle avait soulevé et frappé sans calculer. La colère avait porté son bras. Elle rangea l’épée dans son fourreau mécaniquement, ne quittant pas du regard le tas de bandelettes crasseuses. Ce n’était pas la première fois que la colère décuplait ses forces, elle se rappela alors d’un épisode sur le continent. Un épisode qui l’avait conduite là ou elle ne voulait pas aller... « Joli combat » les mots de Tipiak la sortirent de ses pensées « Hein, quoi ? » « Je dis que c’était un joli combat. Je t’ai observée, et tu as fais de gros progrès tu sais. Cette momie était douée en technique mais tu en es venue à bout. Tu ne m’en veux pas de ne pas être venu à ta rescousse j’éspère ? Je connais tes capacités et je préfère te laisser te débrouiller seule quitte à te soigner après, mais au moins tu t’entraines à l’escrime de cette façon. » Puis comme Wildekat ne répondait pas il répéta, hésitant « tu ne m’en veux pas, hein Wildekat? » Wildekat était toujours perdue dans ses souvenirs, et mit un peu de temps à répondre d'une voix blanche: « Hein ? heu non, bien sûr Tipiak » « Je suis fier de toi, tu as été très forte pour ton niveau d’entrainement. Tu étais une furie…. Presque cruelle » ajouta-t-il pour lui-même. Wildekat lui lança un regard plein de tristesse, et l’homme vit qu’elle était blessée. « Mais ce n’était pas un reproche, il le méritait ce saloupiot des ténebres ! Tu sais, être cruel parfois c’est nécessaire sur cette île. Tu apprendras à tes dépends que certains sont prêts aux pires atrocités et ceux-là, il ne faut pas les épargner. » puis il ajouta, pour rassurer Wildekat « mais tant que tu es avec moi tu ne crains rien, je te défendrais gamine ! Aller viens, on va monter le camp, assez de route pour aujourd’hui ». Tipiak leur installa un campement fort douillet et cuisina même du poisson qu’il avait attrapé au bord du phare juste avant qu’ils n’y entrent. Une fois le ventre plein et ses blessures pansées, Wildekat se sentait mieux et remercia Tipiak. Elle ajouta après un long silence, d’un air grave « Tu sais, moi aussi je te défendrais, mon parrain, si on t’attaquais. » Il la regarda droit dans les yeux, laissant deviner un sourire en coin dans sa barbe noire « Je n’en doute pas Wildekat ». Sache m'aimer et je saurai t'aimer, car j'ai en moi le goût de l'amitié.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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Posté le 22/08/2007 à 22:19:13 

Rattrappée par les cauchemars Wildekat était heureuse depuis qu'elle avait rencontré Tipiak et s’était accoutumée à la compagnie du vieux marin. Elle aimait tous ces moments passés à ses côtés à découvrir l'île, et apprenait à revivre malgré les blessures du passé. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas eu l'impression de vivre sa vie aussi librement, et aussi pleinement. Elle faisait son possible pour chasser les ombres du passé, mais elle ressentait un vide immense dans son coeur, là où son frère avait eu sa place et où son absence se faisait cruellement ressentir. Il avait été son phare dans la nuit, son guide, son confident, sa moitié. Lui seul lisait dans le cœur de Wildekat comme dans un livre. Aujourd’hui elle n‘avait plus ce roc à qui se raccrocher lorsqu’elle tombait. Son seul roc était Tipiak, et Wildekat lui en serait éternellement reconaissante. Il lui avait sauvé la vie la nuit de leur rencontre. Mais malgré la gentillesse du vieux marin, et le fait qu’ils s’entendent comme larrons en foire, il ne pourrait pas prendre la place de son frère. Il s’était fait sa propre place dans le cœur de Wildekat, juste à coté du vide laissé par son frère. Le soir lorsque Tipiak était endormi, elle remuait de sombres pensées et se demandait si son frère allait bien. Elle espérait de toute son âme qu'il n'ait pas été ennuyé pour l'avoir aidée à s'échapper. Si il avait pris sa place Wildekat s'en voudrait à jamais.... Elle savait qu'il n'y avait aucun moyen pour qu'il la joigne, et qu'une lettre n'arriverait jamais même sur Liberty puisqu'elle avait dû changer de nom. Elle était donc obligée de s'en remettre à la fine lueur d'espoir à laquelle elle s'accrochait: son frère était débrouillard et s'en sortait toujours. Elle le voyait souvent en rêve, et à chaque fois cela se terminait en cauchemar où elle revivait la scène de séparation sur le dock, quelques semaines auparavant. Wildekat ne pouvait s'empêcher de se sentir responsable de ce qui s'était passé, et ses cauchemars en étaient la preuve. Ils étaient d’autant plus intenses et effrayants quand elle était dans le phare ou dans la caverne du dragon, là où ils avaient commencé. L'odeur moisie et humide lui rappelait les cachots dans lesquels elle avait été enfermée, cette odeur qui s'accrochait à elle, et qui semblait ressortir par chaque pore de la peau. Ses cauchemars étaient si réalistes que Wildekat ressentait la souffrance physique jusque dans son sommeil, et parfois elle avait l'impression de pouvoir toucher son frère. A chaque fois qu'elle se réveillait au beau milieu de la nuit, en sueur, haletante, le souffle coupé par un poids invisible qui lui écrasait la poitrine, elle ne savait plus où elle était. Elle levait les yeux vers le ciel, implorant les étoiles et la lune des yeux, mais la noirceur lourde et épaisse du phare l'enveloppait, la laissant totallement déboussolée. Etait-elle sur le dock en Hollande? Sur ses dunes qui lui étaient si chères ? Dans un cachot sombre et humide? Elle n'entendait que les battements de son cœur taper dans son corps, résonnant dans sa tête comme une cloche grave qui sonne le glas... Il lui fallait quelques secondes pour se resituer et remettre ses idées en place. Elle entendait alors la respiration rassurante de Tipiak qui dormait à côté d'elle, lente et profonde. Elle savait qu'elle n'était pas seule, que Tipiak veillait sur elle. Doucement la cage qui lui serrait les poumons et qui l'avait empêchée de respirer dans son sommeil relâchait son étreinte, et son souffle se calmait. Elle se tournait vers Tipiak et l'observait dormir. Son sommeil était calme comme l'eau d'un lac. Wildekat se mettait alors à imaginer à quels rêves le vieux marin s'abandonnait et elle était persuadée qu'il s'agissait de grands et beaux bâteaux.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 24/08/2007 à 00:27:53 

Un avenir en tant que médecin : Un matin Wildekat regardait Tipiak la soigner, comme très souvent depuis qu’ils faisaient route ensemble. Cette nuit là, elle avait encore eu des cauchemars, et même si son parrain suspectait quelque chose, il ne disait mot. « Dis Tipiak, tu m'apprendras aussi à soigner? J'aimerais pouvoir panser les blessures des valeureux combattants sur cette île. C'est une science aussi utile que le combat, même plus à mes yeux. Tu m'apprendras dis? » « Bien sûr, on peut commencer maintenant si tu veux » répondit-il, les mains prises dans les bandages et lui souriant. « maintenant? » Wildekat était surprise de cette réponse, mais ses yeux s'illuminèrent. Cela faisait plusieurs jours maintenant qu’elle y pensait, et elle avait pris sa décision : elle apprendrait la médecine. Son parrain lui en avait donné le goût et elle voulait à tout prix aider les corsaires sur cette île. C’est alors que Tipiak commença à lui apprendre les bases de la médecine, tout en continuant son apprentissage de l’art de l’épée. Wildekat était tout aussi attentive que pour le combat, voire plus, quand Tipiak lui enseignanait l'art des plantes et des préparations. Elle était très adroite de ses mains et parvenait à refaire les bandages, préparer les pommades, désinfecter les plaies... le sang ne lui faisait pas peur et elle ne rechignait pas à mettre la main à la pâte quand il fallait aider Tipiak à soigner d'autres combattants. Elle s'appliquait à recoudre les plaies ouvertes afin de faire le moins mal possible aux victimes, et le faisait le plus minutieusement possible avec ses petites mains agiles. Tipiak la corrigeait et la guidait dans ses gestes. Wildekat était heureuse d'apprendre ce talent. Chaque patient qu'elle soignait, elle avait l'impression de soigner son frère, et s'appliquait d'autant plus. Un soir alors qu’ils mangeaient, Tipiak et elle discutaient de la médecine. « Tipiak, tu m'apprendras tout ce que tu sais pas vrai? Je veux pouvoir sauver des vies quand elle ne tiennent plus qu'à un fil... » « Oui Wildekat, mais il faut être patiente, la médecine est un art, et ne s'acquiert pas comme cela. C'est à force de pratiquer, d’expérimenter et de rencontrer des cas particuliers que tu deviendras un bon médecin. » « oui, mais tu sais que j’ai hâte.... » Tipiak la regarda, l'oeil malin « oui je sais, mais comme cela tu vas apprendre la patience. Tu es une très bonne élève, tes mains ne tremblent jamais et tu es sûre de toi, ce qui fait les bons médecins, mais tu as encore beaucoup de choses à apprendre. Les plantes, les animaux, certaines eaux, il y a beaucoup de formules à exploiter, et moi-même je ne les connais pas toutes! » Wildekat eut l'air déçue, et Tipiak rajouta avec un clin d’œil « mais ne t'inquête pas gamine, je te ferais partager mes petits secrets! » Elle lui sourit franchement, puis vit un éclair coloré foncer sur eux. C'était un perroquet rouge et jaune. Il se posa à coté de Tipiak et déposa un parchemin roulé et scellé. Wildekat s’amusait avec le beau volatile alors que Tipiak lisait sa lettre. Les animaux de la forêt lui manquaient dans ce phare, et l’oiseau multicolore au plumage brillant lui rappelait la forêt verdoyante qu’elle avait appris à aimer. Elle caressait l’oiseau lorsque Tipiak se leva et commença à ranger ses affaires. « Wildekat, je dois te quitter pour une affaire importante. Tu peux m’attendre ici si tu veux, ou retourner en ville. Je n’en ai pas pour plus d’une semaine je pense. Tu devrais continuer ta quête. » Elle le regardait d'un air étrange, car c'était la première fois depuis leur rencontre qu'il allait la laisser seule si longtemps, et Wildekat eut un bref instant l'impression d'être abandonnée. Tipiak s'approcha d'elle et lui sourit « Ne t'inquêtes pas gamine, on se retrouvera, tu ne crois pas que tu vas te débarrasser de moi aussi facilement? » Elle lui sourit timidement, et il sortit quelques feuilles de parchemin de son sac qu'il lui tendit. « Tiens prends-les, si jamais tu trouves de bonnes blagues, tu les notes! » dit-il fièrement, puis ajouta avec un clin d’œil « comme ça, on pourra faire un concours quand on se retrouvera ». Elle lui sourit et ses yeux pétillaient à nouveau. Son parrain était vraiment gentil, un peu fou, mais gentil. Elle savait qu'il disait vrai, et qu'ils se reverraient. ...ne m'abandonne pas, car j'ai en moi le goût de la fidélité Wildekat le regarda partir et se rendit compte qu’elle s’était plus attachée à l’homme qu’elle ne l’aurait jamais avoué. Elle savait qu’il irait bien, c’était un vieux baroudeur, il savait ce qu’il faisait. Elle en profiterait pour finir sa quête et faire le tour de tous les recoins du phare. Wildekat s'enroula dans sa peau de bête et se prépara à passer une longue nuit emplie de cauchemars.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 27/08/2007 à 00:33:36 

En route vers le Nord Le lendemain matin, Wildekat ouvrit les parchemins que des perroquets avaient empilés à côté d'elle lors de son sommeil. Depuis peu, Wildekat avait été nommée Procureur par le nouveau Gouvernement en place, élections pour lesquelles on lui avait demandé de voter quelques jours après son arrivée. Frans Von Bronkhorst, le Gouverneur avait alors lancé un appel aux volontaires pour aider à la cour de justice, et Wildekat y avait répondu. En effet, à cette époque, elle s’était battue avec la cour de justice Française pour que l’assassin de son parrain, Hellas, soit puni, mais le jugement n’avait que trop tardé aux yeux de Wildekat. La justice Française avait attendu que de nombreux Hollandais se révoltent face à leur inertie, et Wildekat avait alors décidé d’aider la cour de justice Hollandaise pour que les plaignants ne se retrouvent pas dans la malheureuse situation dans laquelle elle s'était elle-même trouvée. La Justice avait toujours eu une importance capitale à ses yeux, et celle du continent n'en portait plus que le nom. C'était en réalité une mascarade orchestrée par des marionnettes dont les nobles tiraient les ficelles. Une farce de mauvais goût dont Wildekat avait fait les frais pour son plus grand malheur et celui de son frère. Elle espérait aider à ce que celle de Liberty reste intègre et juste. Elle avait proposé de l’aide mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque Frans Von Bronkhorst lui déclara qu’il l’avait nommée Procureur aux cotés du Juge Géraldine d’Arcy. Cette preuve de confiance avait touché Wildekat droit au cœur et elle avait décidé de faire de son mieux, de rester impartiale et objective et de servir la Justice Hollandaise. Quand elle avait rencontré Géraldine d'Arcy, Wildekat s’était tout de suite rappelé que c’était une des deux jeunes femmes qu’elle avait vu lors de son premier jour à Ulüngen, lorsqu’elle était entrée dans la Taverne et que Petyr lui avait donné son premier matériel. Les souvenirs de Wildekat n’avaient pas menti, elle était encore plus belle de près. Elle demandait souvent conseil à Géraldine d’Arcy, avec qui elle avait noué des liens d’amitié. Wildekat appréciait avant tout son sens de la justice et sa sagesse. La jeune femme avait vécu de nombreuses épreuves sur Liberty et cette expérience de l’île se reflétait dans ses propos. Wildekat trouvait en elle un modèle, elle si impatiente et impulsive. Wildekat renvoya des perroquets aux accusés et aux plaignants, avança ses comptes-rendus d’enquêtes, puis son travail terminé, elle rangea ses dossiers et entreprit de continuer d’explorer le phare. En fin de journée elle établit un campement sommaire dans un recoin poussiéreux du phare. La nuit fut très agitée... emplie de cauchemars: des visions de son frère dans des circonstances attroces. Comme à son habitude elle se réveilla au beau milieu de la nuit, perdue et en sueur, mais n’entendit pas la calme respiration de Tipiak. Elle se sentit désespérement seule dans ce phare et eut l’impression d’étouffer de peur. Poussée par son instinct, elle se leva, fébrile, empoigna son sac et chercha alors la direction de la sortie afin d'en finir au plus vite. Elle tatonna le long des murs, la respiration lourde et saccadée et sortit à pas de velours, le cœur encore serré, perdue. La porte de sortie fut un délivrement et Wildekat s’affala sur les rochers en voulant sortir trop rapidement. Face contre terre, elle sentit l'odeur agréable de la terre gonflée de rosée, puis huma l'air frais marin qui l'enveloppait et roula doucement sur le dos... elle fut rassurée de voir enfin les étoiles. La lune était là, elle veillait sur elle, brillante et ronde comme une orange. Elle resta allongée à observer le ciel plusieurs heures jusqu'à ce que toutes les étoiles aient disparues et que la lumière orangée du petit matin lui permette d'écrire à son parrain. Elle voulait le rejoindre, où qu’il aille, mais ne pouvait rester seule dans ce phare, c’était encore au-dessus de ses moyens. La réponse de Tipiak ne se fit pas attendre et Wildekat fut fixée sur ses plans. Chère Wildekat, Nous allons nous faire de l’argent chez les Espagnols, car les jeunes et la ville ont besoin d’or. Si tu veux venir je ne peux pas t’en empêcher, mais ton statut de Procureur pourrait poser un problème… Je te conseille de voir directement avec notre Général Ric Dangerous, tiens moi au courant, je serais ravi de te retrouver dans les cavernes Espagnoles, A bientôt! Tipiak Elle n’hésita pas une seconde. Elle ne connaissait pas les Espagnols, mais elle avait une confiance aveugle en son parrain. Elle irait ou il irait. Elle prit un bout de parchemin que Tipiak lui avait laissé, et écrivit au Général Ric Dangerous . Elle était plutôt intimidée d’écrire à une telle personne, mais les conseils de Tipiak étaient clairs, c'était avec lui qu'il fallait voir. En attendant la réponse de son Général, Wildekat se promena autour du phare. En pleine journée, le soleil tapait sur la plaine à coté du phare et il faisait une chaleur lourde et écrasante. Il n'y avait pas âme qui vive, ce qui permit à Widekat d’aller se baigner dans l’océan. Les dauphins venaient non loin de la pointe du phare plonger dans les vagues se brisant sur le gros roc. Wildekat s’amusa un bon bout de temps avec eux, profitant pou la première fois depuis son arrivée de ce temps de jeu, du soleil, de l'océan chaud et salé. Elle devina au loin son oiseau arriver et virevolter autour de sa tête dans le ciel, et se dêpecha de regagner la plage à la nage. A peine sortie de l'océan, encore nue et les cheveux dégoulinants d’eau salée, elle attrappa d'un geste vif et précis le parchemin que portait son perroquet en vol. La réponse du Général était plus que sympathique, et il permettait à Wildekat de rejoindre l’équipe: il lui donnerait une position qui ne nécessitait pas trop de force physique, et elle pourrait toujours soigner les combattants si besoin. Elle enfila ses vêtements sans se sécher et se mit immédiatement en route. Elle ne connaissait pas bien l’île et elle savait qu’il lui faudrait un peu de temps, car elle risquait certainement de se perdre en route. Heureuse de retrouver son parrain ainsi que ses frères et soeurs Hollandais d’ici une semaine, elle se hâta vers sa destination, insouciante, sans savoir ce que l’avenir lui réservait.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 28/08/2007 à 00:33:37 

La première guerre Les anglais avaient déclaré la guerre à la Hollande, c’était maintenant officiel. Wildekat servirait sous les ordre du Général Ric Dangerous, un homme plutôt jeune et mystérieux qu'elle avait déjà rencontré et servi lors sa première mission militaire sur l'île à Esperanza.... Wildekat s'en souviendrait toute sa vie... Pour cette guerre, Wildekat n'avait pas hésité à proposer son aide, son épée était au service de sa nation. Néanmoins, ses connaissances en médecine la rendaient plus utile au service d'aide des blessés. Tipiak avait appris beaucoup d'astuces en médecine à Wildekat, et elle maîtrisait les gestes de bases sans difficulté. Elle arrivait même à effectuer certaines opérations délicates qui demandaient de l'expérience. Le Général Ric l’avait affectée à la défense du drapeau, et elle devrait soigner les guerriers afin de protéger le drapeau. Tipiak était là aussi, et Wildekat était rassurée de l’apercevoir non loin de la tour au drapeau, racontant des blagues à ses patients tout en les soignant . Elle était prête à donner sa vie pour la Hollande, et n'avait pas peur des anglais. C’est pendant cette guerre qu’elle revit Moussaillon, un Hollandais qu’elle avait croisé lors d’une affaire de Justice. Il avait payé l’amende à la place d’un Hollandais condamné, et Wildekat avait apprécié son geste. Moussaillon était là aussi en renfort médical, lui aussi apprenant la médecine, mais plus aguerri que Wildekat à la vie sur Liberty. Il faisait partie de ces hommes qui servent leur pays coûte que coûte et Wildekat l’estimait beaucoup pour cela. Il était grand et dépassait Wildekat de plus d’une tête, sa musculature laissait deviner qu’il n’avait pas toujours été médecin. Il lui confia que sur le continent il avait été un guerrier mais que sur Liberty il aspirait a plus de paix. Moussaillon était jeune et fougueux comme un lion, mais semblait se calmer dès que Wildekat l’approchait. Il lui parlait souvent à Wildekat de son rôle de Procureur, lui posant des questions et s’intéressant à ce qu'elle lui apprenait. Elle le trouvait gentil, il lui rappelait son frère par certains aspects : tendre et prévenant, admirant Wildekat et la protégeant en même temps. A la défense du drapeau, elle se retrouva aux cotés d’Illimp et de Van Ray Vaughan, deux jeunes Goudas désinvoltes qu’elle appréciait beaucoup. Van Ray Vaughan était très doué à la belotte et Wildekat s’amusait à le taquiner. Ils se lançaient dans des joutes verbales sans fin et il lui racontait des histoires abracadabrantes : « Tu sais qu’un jour j’ai perdu mes tongues Wildekat ? » « Tes quoi, Ray ? » « Mes tongues.. enfin je t’expliquerais plus tard, ce sont des sortes de bottes qui laissent le pied respirer… avec ces chaleurs je n’aime pas avoir le pied moite.. et en plus elles étaient assorties à mon manteau en Saint-Ethique rose » « Ray… tu abuses trop de nos bonnes herbes Hollandaises mon frère !! » Sur ce ils se relançaient alors dans une partie de cartes. Illimp était un petit être maléfique qui usait de son pouvoir pour faire rire Wildekat. Il la taquinait plus qu’elle ne le taquinait, mais il était le seul dont elle accepte ces taquineries parfois poussées. Ils passèrent de nombreuses heures à discuter, comme à leur habitude. Toujours en train de débattre de la politique de l’île… ils furent surpris lorsque les anglais surgirent de nulle part et les attaquèrent en première ligne. Wildekat n’eut pas le temps de soigner Illimp qu’il tombait déjà sous les coups de l’ennemi. Choquée de voir un homme avec qui elle avait partagé tant d’heures tomber à coté d’elle, sans qu’elle ne puisse rien faire, elle tourna les yeux et vit que Kameel Van Vierenzestig se faisait attaquer à son tour. Wildekat dégaina son matériel de chirurgien et commença à le soigner avec acharnement. Elle ne laisserait pas son compatriote mourir, elle donnerait sa vie si il le fallait, mais elle soignerait jusqu’à la mort. L’assaillante de Kameel se rendit vite compte que Wildekat le soignait, et commença alors à s’en prendre à elle. C’était une anglaise du nom de Mona la Rouge, elle avait une frappe terrifiante. Wildekat résista tant bien que mal, soignant et priant pour que son compatriote soit épargné. Alors Yonkon s’approcha d’elle et lui donna le coup de grâce. Quand elle le vit lever son épée, elle savait que son heure était venue, mais elle fit face à l’anglais comme elle le pouvait, avec sa blouse de médecin tâchée de sang et ses bandelettes. Il la frappa tout juste une fois de son épée ensanglantée et Wildekat sentit son corps défaillir. Son esprit la quittait, ses jambes plièrent et son souffle se coupa. L’espace d’une seconde, elle regarda l’anglais de ses yeux étonnés, comme si elle ne savait pas bien ce qui venait de se passer, puis se sentit sombrer dans le néant….
Moussaillon
Moussaillon
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18/11/2006
Posté le 28/08/2007 à 18:10:31 

Elle était là, dans ce lit d'hôpital militaire... Cette jeune femme, à la fois terrifiante, belle et douce. enfin, douce, ça dépendait avec qui. Plutôt frêle, vive et avec visage un qui aurait pu être plus que mignon si ce n'était l'ombre d'un passé douloureux qui planait sur celui-ci. Il se releva, ou du moins il essaya. Il sentit tout son corps grincer sous l'effort. Il se souvint... Les anglais, les balles, le coup de grâce. Si la grâce existait vraiment dans de tels actes... Elle dormait. Elle le méritait bien sûr, sa bravoure n'était plus à prouver. Ils avaient conversé avant l'attaque, il l'a trouvé intéressantes, passionnée et son sourire était un vrai rayon de soleil au petit matin. Il fit un effort, il se redressa doucement et se leva pour s'approcher d'elle. Il vit que son drap n'avait pas été changé, il était maculé de sang. Il porta sa main vers son front, "C'est purement professionnel!" se dit-il. Sa main ne toucha jamais son beau front plissé sous la souffrance? La fièvre? Les cauchemars? ... Toujours est-il qu'une main (si l'on pouvait appeler une telle chose "main"), lui saisit le poignet et, sans la moindre délicatesse le renvoya dans son lit. -Qu'est-ce que tu fous pervers? Je connais les p'tits gars en ton genre! - Mais... Mais je voulais voir si elle était fiévreuse! Je suis médecin et c'est un acte professionnel! Elle le menaça du poing: - Je les connais les docteurs en ton genre, quand j'étais jeune, un docteur m'a servit les même bobards! J'étais alors la plus mignonne des infirmière de cet hôpital. Moussaillon la détailla: Grosse (voire énorme), laide comme un pou, ses "formes" saillaient d'une manière vulgaire dans cet uniforme d'infirmière. Après la déclaration de cette ourse, Mouss éclata de rire sans pouvoir s'en empêcher; elle, elle l'éclata tout court. Alors il entendit un autre rire, celui de cette jeune femme. Il emplit et submergea les autres bruits, couvrit les pleurs et les plaintes. Ce rire clair et joyeux fut un apaisement pour tout ceux qui l'entendirent. Mouss, le sourire aux lèvres éclatées ( par cette grosse vache), pensa alors: *J'ai trouvé là, la femme de ma vie! Et je remercierais presque les anglais de nous avoir envoyé simultanément ici. Presque se souvint-il, en pensant a leurs blessures.* elle lui sourit. Son coeur battait la chamade: *Il est incroyable qu'il faille courir jusqu'à l'épuisement pour que mon coeur batte si fort, alors que là, un simple sourire* ... La femme de ma vie...
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 29/08/2007 à 01:25:42 

Un rire clair et joyeux résonnant dans les murs de Van Good Les dunes de sable clair…. la mer grise qui s’agite doucement en contre-bas….le vent marin frais sur son visage, Wildekat scrutait l’horizon. Au loin était la liberté… l’inconnu… mais ici était son pays… sa terre natale…. son frère…. un oiseau coloré venait virevolter autour d’elle, elle se levait et le suivait… elle était dans une forêt tropicale… un vieux marin aux yeux aussi noirs que sa barbe… soigner… soigner….. soigner…. le visage d’un anglais plein de haine… une épée.. du sang… « Nooooon !!! » Wildekat se réveilla à l’hôpital Van Good, le cœur battant à tout rompre, le visage en sueur et avec une douleur aigue dans le ventre. Elle venait de tout revivre: son pays était en guerre, il fallait qu’elle retourne sur le front ! Elle vit que son drap était rouge de sang, mais fut vite attirée par quelque chose d'autre: la voix d'une grosse infirmière et celle d'un homme, qui se tenaient à côté d'elle. Elle leva les yeux et reconnut immédiatement Moussaillon . Elle le vit éclater de rire, tout en évitant la gifle que la grosse main de l'infirmière non moins grosse tentait de lui donner. Cette scène qui tranchait complètement avec les dernières images que Wildekat venait de revivre était complètement cocasse et elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. Son rire franc des jours heureux. Elle ne pouvait plus s'arrêter, surtout en voyant le regard bovin de l'infirmière qui ne comprenait pas ce qui se passait. Wildekat riat tellement qu'elle avait mal aux côtes, mais c'était tellement bon. Moussaillon se tourna vers elle et lui sourit. Ses yeux bruns étaient doux comme du velours. Wildekat n'avait pas vu autant de douceur dans les yeux d'un homme depuis... son frère. Elle le fixa de ses yeux émeraudes malicieux et gais. Elle se sentait bien... une minute de bonheur dans cette guerre... une minute qui vaut la peine d'être vécue... se battre pour son pays... et pour ces moments de joie qu'elle avait sur Liberty. L'infirmière brisa ce moment en poussant Moussaillon hors de la pièce. Wildekat s'habilla le plus rapidement possible étant donné ses blessures, et quitta la pièce des blessés. Au passage elle vit ses frères et soeurs, certains proches de la mort, d'autres dormant paisiblement. Elle demanda l'autorisation de sortir au premier médecin qu’elle croisait pour aller venir en aide à ses frères et soeurs sur le front. Celui-ci ne voulait rien entendre : « Mais Juffrouw, vous êtes dans un état critique, vous ne pouvez sortir ! » « Et mes frères et sœurs dehors, vous ne croyez pas qu’ils sont dans un état critique ? Je servirais plus là-bas qu’ici. Je veux sortir. On n’est pas en prison ici !» « Mais ce n’est pas raisonnable, une jeune femme comme vous.. » « Laissez-moi sortir » lui dit-elle froidement, avec une pointe de colère dans la voix. Ses yeux étaient sombres et menaçants. Le vieux Docteur sembla effrayé et peu habitué à ce qu'une jeune femme se conduise de la sorte. Il la laissa sortir sans plus discuter. Wildekat quitta les lieux comme une furie, agaçée par l'inertie du vieux Docteur, mais le sourire en coin en repensant à la scène qu'elle avait vu, et le coeur attendri en revoyant le regard velouté de Moussaillon.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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Posté le 30/08/2007 à 00:59:33 

Des drapeaux Anglais et des pilleurs Français Wildekat soignait Illimp, son ami, qui sortait de l’hôpital lui aussi, s’étant discrètement frayé un chemin entre les infirmières. Il lui apprit qu’il voulait regagner le continent. Elle fut choquée par cette nouvelle, car Illimp était un Hollandais qu’elle appréciait, et elle avait essayé de le résonner: il ne fallait pas qu'il les abandonne en pleine guerre: la Hollande avait besoin de lui. Il lui avait expliqué qu’il ne pouvait plus tarder, ayant déjà remis plusieurs fois son départ vers le vieux continent. Il lui glissa dans la poche une lettre d’explications qu’il avait écrite à l’hôpital, avant de la quitter rapidement sans se retourner. Wildekat fut bléssée de ce départ, mais n’eut pas le temps de s’attrister: elle avait une guerre à gagner. Le départ d’Illimp était une nouvelle motivation : il fallait au moins gagner la guerre pour lui. Elle ne manquait pas de travail et passait ses journées à soigner ses compatriotes. Toutes ses heures étaient dévouées aux soins, et nombreux furent les braves soldats que Wildekat croisa en ces temps de guerre: Nicolas Gogol, Dc Kameel, Lockstrike, Mimolette, Heinrich, Edwin, Frans, Gaart, Phidias, Gorehort, Yop, Uribellu... tous ces valeureux Hollandais dont elle avait entendu parler dans les tavernes ou à travers les histoires que lui racontait son parrain Tipiak. Ils avaient tous été adorables avec elle, et avaient gentiment servis de cobayes pour certaines techniques que Wildekat ne maîtrisait pas complètement mais qu'elle s'était vue obligée de tenter en ces temps de guerre où la vie d'un homme tient parfois à peu. Aphraël l’envoya en mission récupérer le drapeau anglais qu’un jeune Hollandais avait apporté dans le jardin du Gouverneur en plein après-midi. « Wildekat, tu dois voler le drapeau Anglais » lui avait-elle dit. « Hein?! Voler? Mais je ne sais pas voler... je ne veux pas d'abord! » « Mais il le faut, si ce jeune Hollandais se fait tuer, on perdra le drapeau et la guerre certainement! » « Mais Aphraël, je ne vais pas frapper un frère.. on ne peut pas lui demander de.... » « Ah mais ne sois pas si têtue Wildekat, c'est un ordre!! » Après avoir tourné le problème dans tous les sens, elle se décida. Puisqu’elle ne volait que le drapeau, qui n’était pas le bien du jeune Hollandais au final, et puisque c’était pour la Hollande…. Wildekat frappa doucement le jeune homme afin qu’il lâche le drapeau et ressortit de la ville avec. Son premier et unique vol…. un drapeau. Cela faisait rire Wildekat intérieurement. Voler un drapeau anglais, on n’a pas idée!!! Sa position était définie clairement: Wildekat soignait les guerriers à la sortie d'Ulüngen et les aidait à protéger le drapeau. Elle était sur ses gardes en permanence, mais après une dure journée où elle avait usé de tout son temps libre à soigner, elle commençait à piquer du nez le soir, lorsqu'elle entendit des bruissements de feuilles... des pas de loups. Elle leva les yeux et vit un groupe de Français s'approcher des portes de la ville. Son coeur ne fit qu'un bond: ...des renforts! Enfin! Mais elle sentait que quelque chose n'était pas normal... elle ne comprit pas tout de suite. Elle se leva pour les saluer et leur adresser la parole, mais ils étaient encapuchonnés de bleu et elle ne vit pas leur visage. Ils se faufilèrent par la porte de la ville, laissée ouverte pour les guerriers Hollandais. Wildekat ne savait pas quoi faire... attaquer des Français était interdit car ils étaient Alliés... mais leur comportement était très étrange. On aurait dit des loups entrant dans une bergerie..... Au passage un Français tourna la tête vers elle, il planta ses yeux dans les siens. Son regard était mauvais et coléreux. Il s'approcha de Wildekat et sans détourner ses yeux de l'homme, la main de Wildekat chercha son épée... mais ne trouva qu'un bandage. Mon épée! Je l'ai laissée avec mon sac de soins à côté du drapeau! Idiote! Il s'approchait toujours plus près mais Wildekat ne bougea pas. Elle était paralysée par le regard de cet homme, qui décidément n'avait pas l'air de vouloir lui faire la conversation, et bien décidée à lui tenir tête si il cherchait des embrouilles. Tout à coup, elle sursauta: l'homme était en train de lui pincer les fesses! « Zol! Grouille!! Qu'est ce que tu fous bon sang!» Le Français détourna les yeux et repartit aussi vite qu'il était venu. Les voix des hommes étaient tendues et feutrées. Wildekat sentait qu'ils étaient nerveux. Quelque chose n'était pas normal. Il fallait avertir le Général Ric Dangerous. Elle fut malheureusement impuissante. Tout se passa en quelques secondes... les Hollandais étaient tous exténués par leur guerre, et la journée avait été rude... le temps que le mot se propage il était trop tard. Elle entendit avec effroi des cris d'hommes et de femmes, des bruits d'épées, des coups de feu... puis des explosions. Les flammes montaient dans le ciel noir, rougeoyantes et cruelles, certaines allant jusqu'à lêcher la lune Les pilleurs Français étaient repartis avec tout l'or de la Hollande, brûlant les maisons et tuant les femmes au passage.
Zol Tipiak
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Posté le 30/08/2007 à 19:10:43 

Zol, était très tendu ce soir là, il savait que la décision qu'il avait prise les jours passés avec ses frères des quatre lunes changerait définitivement sa vie. De plus son visage pouvait avoir l'air agressif car il portait encore les stigmates d'une cuite monumentale en compagnie de Nick Le Brun, Ar Sparfell , Rack'Al et Dudu prise la veille dans la cave du monastère. Il avait des tambours dans la tête depuis son réveil. Le français pouvait avoir l'air tendu mais il en était rien, comme à son habitude Zol restait de sang froid. Une seule chose pouvait le distraire et c'est peut être ce qui le perdra, lorsqu'il passa devant l'entrée de la Cité Hollandaise, son oeil de lynx aux aguets, il ne put s'empêcher de remarquer les rondeurs de cette mignonne petite Hollandaise qui se nommait Wildecat. Les consignes était claires on fonce tout droit dans la ville. Mais Zol ne put s'empêcher d'aller tâter le postérieur de la demoiselle...
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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Posté le 01/09/2007 à 13:10:24 

Une amère victoire Deux jours après le pillage d’Ulüngen, les Hollandais devaient rapatrier les drapeaux dans le jardin du Gouverneur. Le Général Ric avait placé ses troupes stratégiquement et Wildekat était prête à soigner. L’opération se passa sans encombre, contrairement au soir précédent ou ils avaient joué à chat avec un ennemi espagnol dans le jardin La Hollande avait gagné la guerre, c’était officiel. Des cris de joies envahirent la ville d’Ulüngen « Hourrah !! Vive la Hollande !!! Victoire mes frères!!! » L’allégresse gagnait les cœurs : les hommes se félicitaient, se donnaient des accolades et des cadeaux. Wildekat était heureuse : non seulement ils avaient gagné la guerre, sa première guerre, ce qui n’était que justice à ses yeux car tous les Hollandais avaient mis tous leurs cœurs dans celle-ci, mais cela voulait surtout dire que la paix allait revenir. L’île allait redevenir accueillante et ses habitants pourraient vaquer à leurs occupations. Pendant cette guerre, Wildekat avait vu l’unité qui régnait au sein des Hollandais : ils formaient tous un clan et défendaient leur nation avec leur vie si besoin. Wildekat ne se perdit pas longtemps dans ses pensées et alla fêter la victoire comme il se devait avec ses compatriotes. La soirée fut gaie et festive... mais la première victoire de guerre de Wildekat avait un goût amer... le second coup de griffe que son coeur recevait sur cette île... donné par des Français, tout comme le premier. Le second coup de griffe entame la confiance...
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 02/09/2007 à 01:21:35 

La rage au ventre A peine la guerre fut finie que les anglais en déclaraient une autre. Wildekat appris la nouvelle et était folle de rage. Elle écrivit au Général anglais, Dudu, avec qui elle avait déjà échangé du courrier depuis son arrivée sur l’île. Dudu était une femme que Wildekat respectait, et admirait pour sa générosité et son pacifisme. Elle ne comprenait pas la nouvelle attitude que cette femme adoptait. Elle avait tenté de lui expliquer qu’un pillage ne pouvait se punir avec une double guerre, que ce n’était pas raisonnable. D’autant plus que Dudu avait tenté d’assassiner Tipiak sur les terres Françaises alors que Wildekat et lui étaient en quête et en paix. Tipiak avait même soigné des jeunes de toutes nationalités le jour même et quand Wildekat l’entendit crier à l’agonie l’épée de la Générale était déjà pleine de sang. Tipiak devait être rapatrié d’urgence à Van Good et il s’en était fallu de peu. Dudu laissa la vie sauve à Wildekat mais cela lui importait peu : tuer un médecin aussi généreux et pacifiste que son parrain, qui n’avait jamais tué de jeunes pour le plaisir était un acte de pure ignominie à ses yeux. Les échanges de courriers devinrent longs et houleux, et Wildekat ne réussit pas à faire entendre raison à Dudu : les anglais voulaient la Hollande vaincue, et la tête du Gouverneur Terra sur un plateau d’argent. Trop de rancœurs personnelles entraient en jeu… et c’est toute la Hollande qui allait payer. Depuis que Dudu avait tenté de tuer Tipiak, Wildekat la haïssait au plus profond de son cœur. Avant cet épisode, elle avait tenté de comprendre le raisonnement de la femme, mais après, elle avait la rage au ventre de venger son parrain. De venger son pays. Les anglais avaient eu peur de perdre la guerre une seconde fois de suite et avaient passé des accords on ne peut plus louches avec des guildes comme la Garde Noire ou les Quatre Lunes. Le jour précédent la guerre, la générale Dudu était venue en personne piller Ulüngen, à l’aide de ces deux guildes. Ce fut un carnage, les guildes passèrent les unes après les autres, massacrant tous les Hollandais qui se trouvaient sur leur passage. Wildekat était là en renfort, pour une action de dernier moment, un dernier soubresaut : sauver Ulüngen coûte que coûte. Elle s’attendait à combattre des anglais, ou des Espagnols, ainsi que des pirates…. Mais ce soir là, elle vit du bleu. Des Français. Son cœur fut comme transpercé d’un coup de poignard : leurs amis de toujours se rangaient eux-aussi du coté des vils agresseurs ? La rage de tous les tuer l’envahit alors. Elle se sentait trompée, meurtrie. Ses frères et sœurs tenaient leur position sur le seul point de pillage qu’ils pouvaient encore défendre. Les balles sifflaient, les coups d’épées tombaient, Wildekat était là encore et toujours pour les soigner. Elle tremblait non de peur mais de rage. Elle n’en voulait pas aux Anglais, ni aux Espagnols. Un seul nom résonnait dans sa tête : Dudu. Elle avait payé des mercenaires pour s’assurer que la Hollande tomberait. Avait-elle si peu confiance en ses propres armées ? Avait-elle si peur de perdre ? Quelle haine pouvait bien l'animer? Et ces Français, certains parias mais pas tous… pourquoi s’en prenaient-ils à la Hollande? L’esprit de Wildekat était embrouillé, mais une chose était sure : tout ce qui n’était pas orange était son ennemi. Elle entendit sa Générale, Aphraël hurler pour remotiver les troupes: « Pour la Hollande ! » Et tous les combattants reprirent le credo en chœur. Wildekat entendit la voix de Tipiak dans les rangs et fut rassurée de le savoir là. Ils étaient prêts à mourir pour protéger leur ville, leur mère à tous contre ces vils pilleurs sans foi ni loi. L’improbable se produit alors : l’armée Hollandaise eut raison des Espagnols, des Anglais et des Français. Les pertes étaient nombreuses, et peu survécurent, mais la ville était sauve. La Hollande était sauve. Un bref instant de joie avant les jours à venir…. Car le lendemain la guerre éclatait officiellement. De nombreux guerriers qui avaient défendu la ville la veille au soir manquaient à l’appel. Les Hollandais savaient d’autre part que les pirates allaient prendre part à la guerre, contre la Hollande. Toute l’île était contre eux. Les pirates voulaient discréditer la Gouverneur Terra. Elle savait trop de choses sur eux, et ils ne rêvaient que d’une chose : voir la Hollande unie enfin éclatée. C’était le rêve de tous sur l’île d'ailleurs. Mais ce ne fut pas le cas. Les Hollandais soutenaient Terra plus que jamais, et les pirates vinrent alors s’attaquer aux troupes Hollandaises. Ils mâchaient le travail aux troupes anglaises. Les Hollandais savaient qu’ils allaient perdre cette guerre, mais ils choisirent de se battre jusqu’au bout, dussent-ils affronter tous les peuples de Liberty, ils ne baisseraient pas les bras. La Hollande avant tout.
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 04/09/2007 à 18:53:39 

La défense aux cotés d’un pirate : La Générale Aphraël avait placé Wildekat au Roc du Gouda, et elle s’y rendit le plus rapidement possible, évitant les balles et les ennemis, se cachant dans les fourrés, et passant par la forêt. Quand elle rentra enfin dans le Roc et qu’elle vit un homme en noir, elle ne pût s’empêcher de sortir son empaleuse. Le pirate la regarda alors d’un air amusé : « Qu’est ce que tu crois que tu vas faire avec ça ? » « Je… vous êtes Nightbringer ? » Elle venait de se rappeler des informations que lui avait donné sa Générale : un pirate du nom de Nightbringer viendrait les aider et Wildekat devait le soigner. « Ca dépend, je peux savoir qui tu es? » lui demanda-t-il d’un air féroce. Wildekat fut surprise de cette réponse et aucun son ne sortit de sa bouche. Le jeune pirate plissa les yeux d’un air sérieux puis se mit à rire. « Tu es marrante toi ! Si je n’avais pas été Nightbringer, tu crois que je te l’aurais dit ? Tu devrais te méfier, les pirates sont plus malins que ça…. Et sans scrupules » Elle le regardait, toujours sans bouger. Les pirates lui avaient toujours fait peur, et elle les respectait, tout en se méfiant. Celui-ci était étrange, il venait aider la Hollande… alors que des histoires qu’on lui avait racontées, cet homme était l’un des meilleurs tueurs de Hollandais sur Liberty. « Justement, qu’est ce qui me dit que vous êtes bien Nightbringer ? » lui lança-elle, sans broncher, l’empaleuse toujours prête à frapper. « 108 » « Quoi ? » Elle fronça les sourcils, il était fou certainement « C’est le nombre de Hollandais que j’ai tué depuis que je suis sur Liberty » lui répondit-il, l’œil brillant. « Alors tu vois, je ne suis plus à un près… » continua-t-il, le sourire mauvais. « Essayez pour voir, et je vous étripe ici-même. » « Ha ha ha ! Tu as du cran et c'est une bonne chose mais garde tes forces au lieu de les gaspiller vainement sur moi, tu en auras besoin ! » Elle lui jeta un regard noir puis avança pour prendre sa place, à ses cotés, gardant son empaleuse fermement empoignée et prête à frapper. Elle veilla à ne pas être trop proche de lui tout de même… gardant une distance de sécurité. Plusieurs heures passèrent, et l’ambiance au roc du gouda devenait pesante. Les Hollandais étaient sur le qui-vive : ils attendaient une attaque des ennemis à tout instant. L’homme en noir regarda Wildekat et l’interpella comme on interpelle une fille de taverne : « hé, toi la Hollandaise, tu es bien médecin non ? » Wildekat posa ses bandages et commença à compter ses seringues, sans lui prêter attention. Ses yeux émeraudes étaient agacés, mais le pirate n’en vit rien. « t’es pas censée me soigner ? On m’avait dit qu’une jolie Hollandaise viendrait s’occuper de moi… » Elle ne répondit toujours pas et ne leva pas les yeux, toujours occupée à ranger et préparer ses affaires de médecine. Il soupira. « Non mais je suis sérieux, j’ai besoin de soins, regarde, en portant ce fichu drapeau, je me suis fait tirer dessus » Elle leva les yeux par acquis de conscience et était prête à lui assener une phrase d’insulte lorsqu’elle vit du sang le long de son flanc. Elle n’avait pas remarqué car comme il était habillé tout en noir, le sang n’avait pas fait de tache à proprement parler, mais maintenant qu’il relevait sa chemise elle voyait bien du sang couler le long de sa peau blanche, au niveau des cotes. Sans hésiter elle attrapa son matériel et vint se poster près de lui. Elle examina sa blessure. Une balle avait en effet atteint l’homme, et elle réalisa maintenant que même si il faisait le malin, il était plutôt pâle et avait dû perdre beaucoup de sang. Elle se mit au travail aussitôt, sans dire un mot et le pirate se laissa faire. Il fallu un bon moment à Wildekat pour retirer la balle, arrêter les saignements et recoudre. Il ne disait rien, alors qu’elle se doutait qu’il devait souffrir car elle le sentait tressaillir à chaque point de suture qu’elle faisait. Elle remarqua d’autres blessures qu’elle lui soigna une fois la balle extraite, et fut surprise du nombre de cicatrices que l’homme en noir possédait. Il n’avait peut-être pas menti quand il lui avait dit qu’il avait déjà tué 108 Hollandais. Ses ennemis ne s’étaient pas tous laissés abattre docilement. Une fois terminé elle replia ses affaires, toujours sans le regarder et entrepris de s’éloigner lorsqu’il brisa le silence. « Merci ». Elle le regarda, et vit qu’il était sincère et ne se moquait pas pour une fois. Elle lui répondit d’une voix blanche : « de rien, je n’ai fait que mon devoir. » Ses mots avaient sonné plus durement que Wildekat ne le voulait et il parut blessé : « oui… je resterai un pirate aux yeux de tous ici… si tu avais eu le choix tu aurais préféré m’achever j’en suis sûr. » Elle était surprise d’une telle affirmation. Elle n’avait encore jamais tué d’homme sur Liberty, et elle ne voyait pas pourquoi elle tuerait un pirate plus qu’un anglais en ces temps de guerre. « Non. » lui répondit-elle simplement. Elle le dévisagea, puis ajouta « mais ce n’est pas un secret pour vous que vous n’êtes pas un de mes frères. Je vous soigne donc parce que ce sont mes ordres : je dois vous garder en vie. Quant à tuer un homme, je ne le ferai jamais gratuitement. » « Tu as raison, je ne suis pas ton frère…. » ajouta-t-il pensif. « En effet, vous ne l’êtes pas. » « J’ai dû quitter les miens…je n’ai plus de frères aujourd’hui. » « C’est votre choix ». Elle était surprise de s’entendre réagir si durement envers un homme qu’elle ne connaissait pas. Sans doute était-ce lié au fait qu’il était vêtu de noir et que depuis quelques semaines la rage habitait Wildekat. Il la regarda sombrement, puis murmura « j’ai tenu parole à Terra… c’est ma seule erreur ». A ces mots, Wildekat s’adoucit. Elle aimait beaucoup Terra, et avait appris à la connaître depuis son arrivée sur Liberty. Ces dernières semaines, nombreux étaient les ennemis de Terra qui avaient déclarés vouloir sa tête, et elle était d’autant plus surprise d’entendre un pirate parler d’elle de cette façon. Elle le fixa un long moment puis lui dit simplement « Si vous respectez Terra alors nous nous battons du même coté. » Il eut l’air surpris et lui désigna un rocher près de lui pour s’asseoir. Wildekat hésita et s’installa. « Je vais te raconter une histoire si tu veux… mon histoire. Après tu pourra me juger comme il te plaira, mais tu connaîtras la vérité sur moi. » Elle ne dit mot et acquiesça. Il lui raconta de nombreux passages de sa vie, et cela dura plusieurs heures. Elle écoutait attentivement, et ne le coupa pas une seule fois. A la fin de son récit, il s’arrêta et conclut : « Voilà. Tu sais presque tout. Je ne te demande pas de me pardonner quoi que ce soit, j’assume tout ce que j’ai fait sur cette île. Mon amie Terra m'a montré une porte de sortie et je l'ai prise. Sache qu’aujourd’hui je donnerais ma vie pour ce drapeau, ou pour que la Hollande gagne cette guerre. » Elle réfléchit, puis lui déclara « Vous avez fait votre choix. Vous avez préféré quitter la confrérie plutôt que de trahir votre promesse. Maintenant, libre à vous de nous montrer pour qui vous vous battez aujourd’hui. N’ayez crainte, je n’ai qu’une parole, je remplirais ma mission. Je serais là pour vous soigner, au même titre que mes frères. » Elle lui sourit gentiment puis alla soigner Hooligan qui arrivait près d’elle, blessé. Aies la force d’ouvrir ton cœur à tes ennemis quand ils veulent se racheter, et tu gagneras peut-être un frère
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 06/09/2007 à 00:22:44 

Affrontements au Roc du Gouda Les jours s’enchaînèrent au Roc du Gouda, et Wildekat s’était habituée à la présence de Nightbringer. Elle se laissait même taquiner par le jeune homme qui avait cessé de l’interpeller comme une vulgaire femme de taverne. Comme ils s’ennuyaient il lui proposa de lui apprendre à voler. « Ah mais non, je hais le vol Monsieur le pirate ! » « Mais arrête je ne suis plus un pirate ! » « Vous êtes toujours en noir… » lui fit elle remarquer d’un air coquin. « Et que dirais-tu si j’étais en orange ? » Wildekat ne répondit rien, trop surprise par cette question saugrenue, et il enchaîna « ha ha ! ce serait drôle, moi qui vous ai tous pourchassés depuis des années ! Cela dit, je dois avouer que ces quelques jours passés avec vous m’ont montré que vous étiez chaleureux et sympathiques les petits goudas… » il s’arrêta et sembla perdu dans ses pensées, puis reprit « bon, pour le vol jolie demoiselle, il faut que je t’apprenne les bases ! Tout le monde doit savoir voler au moins une rose, regarde je te montre… » C’est ainsi qu’il lui montra des tours de passe-passe qui faisaient rire Wildekat. Il lui apprit à voler une rose sans se piquer sur les épines, et lui fit croire qu’elle réussissait ses vols en mettant lui-même des pièces d’or dans la poche de Wildekat sans qu’elle ne s’en rende compte. Il s’amusait à la chatouiller dès qu’elle avait le dos tourné et qu’elle tentait de ranger ses bandages ou de mettre de l’ordre dans ses affaires. Finalement, l’ambiance au Roc était devenue presque festive. Les hommes jouaient aux cartes, faisaient des châteaux de sable sur la plage, Tipiak avait retrouvé ses vieux amis et leur faisait lui aussi des tours de passe-passe. Wildekat commençait à apprécier le pirate et se rendit compte que derrière la façade de la brute sanguinaire se cachait un homme sympathique. Elle restait méfiante tout de même, mais sentait qu’il était honnête envers la Hollande. Wildekat n’en oubliait pas la guerre pour autant et tentait toujours désespérément de comprendre pourquoi les anglais dégageaient tant de haine envers eux. Ce fut un soir alors qu’ils entendaient des bruits d'affrontements au dehors qu’elle vit une énorme masse noire arriver. Les pirates. Nombreux et armés. Ils s’attaquèrent méthodiquement et sans scrupules à ses frères et sœurs postés pour protéger le drapeau et Wildekat assista impuissante à ce massacre. Elle hurlait aux pirates de s’en aller, que cette guerre n’était pas la leur mais ils avaient une telle soif de sang qu’ils ne firent même pas attention aux paroles de Wildekat. Elle devait rester en place et respecter les ordres de sa Générale, mais ceci fut difficile. Entendre ses compatriotes se battre et hurler de douleur sans rien pouvoir faire fut une terrible épreuve pour elle. Elle sentait plus que jamais au creux de son ventre cette rage qui l'animait depuis des jours. Finalement les Hollandais vinrent à bout des pirates et certains hommes en noirs quittèrent le roc du gouda. Wildekat fut soulagée et commençait à attraper ses affaires pour soigner les blessés lorsqu’elle entendit des bruits de sauvages résonner à nouveau dans la cave. Elle vit un drapeau rouge s’abattre sur eux, et elle comprit : les pirates avaient ouvert une autoroute pour les anglais. Ceux-ci fonçaient droit vers elle et vers le drapeau que ses frères gardaient. Elle n’eut pas le temps de soigner Hooligan qu’il était déjà dans le coma et Wildekat décida alors de soigner ceux qui se faisaient attaquer par l'anglais qui avait pénétré leur défense pour récupérer le drapeau Hollandais. Elle soigna Bléssé et Blême, puis l’anglais s’attaqua à sa Générale, Aphraël. Wildekat prit place a côté d'elle et la soigna, lorsqu’elle entendit l’anglais hurler « Bloody doctor, I’m gonna make yee eat my sword if that’s the last thing I do! » Une course poursuite s’ensuivit. Wildekat avait l’entraînement pour jouer à chat, mais l’homme était fort et ses coups quasi-mortels. La peur, la haine, les pirates, tout avait déstabilisé Wildekat qui avait peine à courir et à changer de direction. Les derniers mots qu’elle entendit avant de tomber sous ses coups furent « Take this yer bloody whore ». Donne ta vie pour ton pays... même quand tout semble perdu d'avance... défends-le jusqu'à la dernière goutte de sang
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