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[event speed-run] Les Loups de Versailles -1- 2  
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D'olivet
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01/03/2023
Posté le 18/03/2025 à 15:39:21. Dernière édition le 18/03/2025 à 15:50:35 

Dans une vaste salle tendue de riches tentures, huit hautes silhouettes devisent avec véhémence.

-" Il sied d’en instruire Sa Majesté ! "
s’écrie l’un des gentilshommes.
"Quoique récemment indisposé notre auguste souverain, même en sa jeune sagesse, saura trancher ce différend !
La cour bruisse encore du trouble causé par l’abandon de l’Infante d’Espagne, et voici qu’on voudrait taire une affaire d’égale conséquence ? Monsieur le Régent, votre conduite ne cesse de semer désordre et scandale. L’Europe entière s’interroge, et nous devrions encore feindre l’ignorance ?
Je ne puis souffrir que l’on sacrifie à la légèreté du moment le destin du Royaume !"

Un homme au visage sévère, borgne et à la mine ombrageuse, abat ses poings sur la table.

-"J’ai résolu d’abolir ces conseils de la polysynodie, Le Roi n’a d’autre voix à ouïr que la mienne, Monsieur de Fréjus. La France n’a que faire d’une querelle aux Amériques, alors que nos coffres saignent encore du naufrage de ce système maudit de Monsieur Law."
 
Le vieux prélat relève doucement la tête et d’un ton mesuré, réplique :
-"C’est pourtant l’heure de s’en saisir. Un succès en ces terres lointaines pourrait rouvrir les vannes de notre prospérité. Les rapports me sont parvenus d’une île singulière en ces mers des Caraïbes. Une expédition s’impose, composée d’hommes d’envergure, afin d’examiner ce lieu et ce qu’il recèle. Sa Majesté se réjouirait d’une manne providentielle, d’un comptoir florissant et d’une base stratégique. Que nous vaut tant d’indifférence à une colonie jadis nôtre, un fort que vous fîtes délaisser et sombrer dans l’oubli ? Le Roi doit être instruit !"
 
Un silence s’installe, car tous savent qu’en ce débat se joue davantage qu’une querelle sur une lointaine possession : c’est la faveur royale qui est en jeu.
 
-" Assez !" tonne soudain le duc de Bourbon, en fichant une dague dans le bois de la table. Mais avant qu’un mot de plus ne soit dit, une voix douce et juvénile s’élève, faisant taire l’assemblée.
 
Tous s’inclinent : le Roi est entré.
 
-" À quel sujet éclate ainsi mon Premier Ministre contre mon cher Fleury ? Parlez, Monsieur de Fréjus, que je sache la cause de ce tumulte.
 
Suit une discussion plus posée, où chacun expose ses arguments. 
A la fin de la mise au points le silence s’attarde alors que le Roi scrute Fleury d’un regard dur. Un pli d’agacement barre son jeune front tandis qu’il repense à cette île. Ce chaos brûlant sous un soleil implacable, ces hommes livrés à la démesure et à la folie… Il ne veut plus entendre parler de cette terre maudite.
-" Il n’en sera rien" tranche-t-il d’un ton sec.
"Liberty n’est que tumulte et illusions. Je n’ai que faire de ces songes de fortune. Mon royaume s’étend sur des terres de gloire, non dans ces jungles de fous. Que l’on n’évoque plus ce sujet devant moi."

Un sourire naît sur les lèvres du duc de Bourbon. Il s’incline profondément.

-"Votre sagesse éclaire notre route, Sire."

D’un geste, le Roi met fin à l’audience et quitte la salle, son manteau brodé glissant derrière lui comme une sentence irrévocable. Monsieur de Bourbon se redresse, radieux. Fleury, lui, demeure impassible, mais dans son regard brûle une lueur que nul ne songe à sonder.
 
Car si le Roi a parlé, son vieux précepteur sait ce qui est bon pour lui.
 
Dans les jours qui suivent, sous le couvert de la nuit et des missives discrètes, une flotte se prépare en secret. Pas de grand pavillon royal ni de fanfares éclatantes, mais des navires chargés d’âmes en quête d’avenir. Nobles désargentés flairant un ultime espoir, vétérans sans solde rêvant de batailles nouvelles, mercenaires de tous horizons avides d’or et de sang. Tous recrutés dans l’ombre, tous liés par le même mot d’ordre : silence et loyauté.
 
Liberty sera reconquise.
 
Pas par décret royal, mais par la main invisible de Fleury. Car si le souverain refuse de voir, un véritable serviteur du trône sait qu’il faut parfois agir dans l’ombre pour le bien du Royaume et de Dieu.

D'olivet
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01/03/2023
Posté le 21/03/2025 à 16:30:57 

Chapelle Saint-Louis, Versailles , La veille du départ
 
Sous les voûtes silencieuses de la petite chapelle, à l’abri des rumeurs et des oreilles indiscrètes, deux silhouettes s’observent à la lueur vacillante des cierges. D’un côté, l'abbé Fleury, austère et impassible, l’ombre des années creusant son visage sévère. De l’autre, un homme droit, au port militaire, vêtu de sombre, son tricorne serré sous le bras.

-"Tout est prêt, Monseigneur" murmure le capitaine en s’inclinant légèrement. "Les hommes sont embarqués, les cales pourvues, et nul à la cour ne soupçonne notre départ. Nous partirons à l’aube, à la première brise."
 
Fleury hoche lentement la tête, scrutant son interlocuteur.

-"Parlez-moi de vos hommes, capitaine d’Olivet. Saurez-vous tenir la bride à cette meute ?"
 
Un mince sourire éclaire le visage du capitaine.

-'Tenez-moi pour mort si j’échoue. Ils sont affûtés comme une lame, dangereux comme une meute de loups en chasse.
Nobles ruinés, vétérans sans solde, espions aux mille visages, sabreurs et artilleurs de tous horizons… Un ramassis, diront certains.
Mais sous ma main, ils sont une armée de l’ombre. Nous nous glisserons dans Liberty sans bruit, et nous en reviendrons avec des indices, des preuves, des certitudes. Si l’or y coule, nous en trouverons la source. Si un ennemi s’y cache, nous en débusquerons le repaire."
 
Fleury joint ses mains parcheminées, son regard perçant scute le visage de cet homme qu’il a choisi.
 
-"Parfait. Alors partez, et que votre piété guide votre lame. Que les loups de Versailles tombent sur Liberty comme des ombres."

Le capitaine s’incline profondément.
Sans un mot de plus, il tourne les talons et s’efface dans la nuit.
Fleury, seul sous la lueur pâle des cierges, ferme un instant les yeux. Il a servi plusieurs rois, mais jamais encore n’avait-il dû agir dans un secret si absolu. Pourtant, il sait. Il sait ce qui est bon pour le royaume, bien mieux que ceux qui se croient maîtres de leur destin.
 
Demain, l’expédition partira. Et bientôt, Liberty livrera ses secrets.
D'olivet
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Posté le 26/03/2025 à 20:37:04 

Au large de Liberty, après des mois de traversée
 
Les mâts gémissent sous le vent, les voiles fatiguées claquent comme des étendards déchirés par le temps. Sur le bois usé des ponts, les traces du voyage sont visibles : cordages élimés, planches disjointes par le sel et l’humidité, canons ébréchés d’avoir trop tonné. L’eau croupie dans les barriques a empoisonné plus d’un homme, les vivres se sont faits rares, et les derniers jours furent rudes, marqués par la faim et la colère.
 
Le capitaine d’Olivet s’extirpe enfin de sa cabine, le visage tiré par la fatigue mais l’œil encore vif. Le roulis lui est devenu familier, mais ce matin, il sent que la mer s’apprête à les recracher vers leur destin. À peine a-t-il mis pied sur le pont qu’un cri retentit depuis la vigie :
 
-"Terre en vue !"
 
Un frémissement parcourt l’équipage. Les silhouettes hâves et burinées des hommes se tournent d’un même mouvement vers l’horizon. Là-bas, au loin, sous le voile gris de l’aube, se dessine la ligne tremblante d’une côte.

Liberty.

Certains poussent un râle d’impatience, d’autres serrent les poings, excités par l’idée de poser pied sur une terre qu’ils n’imaginent que comme une promesse de fortune et de conquête.
D’Olivet les observe un instant : des visages marqués, tannés par le soleil et le sel, des corps tendus par des mois de privation. Mais dans leurs regards brûle une lueur indomptable. Celle des loups, affamés, prêts à fondre sur leur proie.
 
Il avance jusqu’à la poupe, grimpe sur le gaillard arrière et, d’une voix forte malgré sa fatigue, s’adresse à eux.
 
-"Messieurs…et dames !"
 
Le silence se fait, lourd d’attente.
 
-"Nous voici enfin au seuil de Liberty, après une traversée que l’enfer lui-même n’aurait su rendre plus éprouvante. Nous avons souffert la mer, le vent, la faim, les pirates... et pourtant, nous sommes là. Et nous savons pourquoi."
 
Il balaie l’assemblée du regard, jaugeant ces hommes venus de tous les horizons, mercenaires, soldats sans solde, nobles ruinés, voleurs repêchés aux abîmes de la société.
 
-"ce que nous allons accomplir ici, nul autre ne le sait, sinon l’abbé Fleury lui-même. Nous ne portons ni bannières, ni cris de guerre. Mais nous portons avec nous l’ombre de Versailles et la volonté de la France oubliée. Cette île fut sienne, on l’en chassa. Nous allons y fouler le sol, en extirper les secrets, l’or et les preuves de sa valeur. Pour qui ? Pour le roi ? Peut-être. Pour Fleury ? Assurément. Mais surtout pour nous, messieurs ! Car il n’est d’hommes plus redoutables que ceux qui savent que leur destin est à prendre et non à recevoir."
 
Un grondement d’approbation monte du pont. Les loups ont faim.
 
D’Olivet tire son épée, la lame à demi rongée par l’air marin brille encore sous la lumière montante.
 
-"À vos postes ! Que les loups de Versailles touchent terre, et que Liberty se souvienne de nous !"
 
Un cri sauvage s’élève, porté par la mer et le vent. Les hommes s’agitent, courent, préparent les chaloupes. L’heure est venue.
 
Liberty les attend.
D'olivet
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Posté le 02/04/2025 à 22:45:07. Dernière édition le 02/04/2025 à 22:47:07 

D’Olivet se tenait à la proue du navire tous juste amarré au camp désolé, scrutant la côte à travers la brume du matin. L’odeur du sel et du bois mouillé emplissait l’air.  Ce matin, les Loups de Versailles touchaient terre.
 
Sous ses yeux, ils se préparaient, lames affûtées, visages tendus d’une impatience féroce.
Brutal Novos, silhouette massive drapée de cuir et d’acier, roulait des épaules en ricanant, ses muscles noueux saillants sous la lumière matinale. Il n’avait pas besoin de parler pour imposer le respect, il était une force brute, un fléau à lui seul.
 
À quelques pas, la silhouette plus fine mais tout aussi redoutable d’Eudora de Saint-Ange tranchait avec la rudesse ambiante. Drapée dans une cape sombre, les cheveux relevés, elle donnait des ordres avec une précision qui ne souffrait aucune contestation. Elle n’avait pas traversé l’Atlantique pour jouer les figurantes. Si elle était ici, c’était pour une raison que d’Olivet seul connaissait. Une femme d’expérience, une femme de volonté, et surtout une femme capable. L’intendance était son domaine, mais personne ne s’y trompait : elle pouvait être une alliée précieuse ou un danger redoutable pour quiconque sous-estimerait son rôle.
 
Plus loin, Michel Chevalier ajustait ses bottes usées par des semaines de roulis. Son cheval n’avait pas survécu au débarquement , où il c'était perdue, mais sa détermination, elle, était intacte. Agile comme un lièvre, rapide comme une rafale, il serait le premier à courir la ville pour en lire les secrets, flairer les opportunités et rapporter à d’Olivet ce que Liberty cachait sous ses dehors chaotiques.
 
Et tant d’autres encore. Mercenaires aux passés brumeux, vétérans cabossés par mille guerres, nobles ruinés prêts à tout pour une nouvelle fortune. Ils avaient survécu aux tempêtes, aux rats dans les cales, aux pirates qui les avaient harcelés comme des chiens errants. Mais aujourd’hui, enfin, ils débarquaient.
 
D’Olivet croisa les bras et expira lentement. Ils avaient un but. Récupérer des preuves, cartographier l’influence des factions en place, sonder la richesse que Liberty pouvait offrir. Il voulait des comptes rendus. Des rapports sur tout : l’or, les armes, les alliances possibles, les failles exploitables.
 
D’un pas mesuré, il s’avança jusqu’au grand pont. Les regards se tournèrent vers lui. Il leva la main et, d’une voix ferme, lança :
 
-"L’heure est venue, Loups de Versailles ! Discrétion, ruse et morsure. Nous sommes l’ombre qui observe et la main qui frappera si nécessaire. Trouvez-moi ce que Liberty cache, infiltrez-vous, rapportez-moi tout. Ce jour, nous ne sommes point Français, nous ne sommes qu’un souffle dans le vent. Mais souvenez-vous : c’est le roi et l'abbé que nous servons.
 
Un murmure s’éleva parmi l’équipage, grondant, vibrant, avant d’éclater en un hurlement, un cri guerrier qui fit trembler le navire sous leurs pieds.
 
Les Loups étaient lâchés.
 
( RP ouvert ! Faites nous decouvrir vos aventures ! Vos faits de gloire , vos bavures, vos déboires ... Amenez a olivet vos renseignements)

Michel Chevalier
Michel Chevalier
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27/03/2025
Posté le 03/04/2025 à 10:21:36. Dernière édition le 03/04/2025 à 10:54:30 

Michel Chevalier, loup parmi les loups à la prestance ténébreuse et au regard plus déterminé que jamais. Egalement champion du Castellet, cet homme au charisme déroutant est doté d'une agilité doublée d'une rapidité hors du commun et il suffit de poser son regard sur lui pour être immédiatement saisi d'une étrange sensation qu'on ne saurait décrire par des mots.

L'homme ténébreux à l'aura et à la chevelure remarquables posa afin un pied à terre après la violente tempête qui éclata en mer. Ce ne fut pas sans conséquence pour lui car il perdit son atout majeur lors du débarquement. Kitt. Son étalon noir aux gencives sanglantes.

Sans baisser les bras pour autant Michel Chevalier qui reste à lui seul une arme affutée et un expert de l'infiltration et des renseignements, se mit en chemin avec quelques objectifs des plus importants.

Retrouver son fidèle pur sang fougueux que voici si vous voulez bien dérouler cet 
avis de recherche
Les perroquets sont gentils mais ils lui laissent des miettes dans les cheveux et ça l'agace quelques peu même s'il ne veut pas les vexer en leurs faisant remarquer.

En découdre ensuite avec le vil moule à gaufres qui l'a tabassé sur le bord du lac, et tiré ses bottes en plus.
Pour cela le loup ténébreux du Castellet se fait un allié de taille, Serge.

Et pour conclure, malgré ses mésaventures des le début du débarquement Michel Chevalier garde une chose primordiale en tête, la plus importante surement, la raison même de sa venue sur cette île. Devenir Michel Chevalier, le champion de Liberté.

A ses derniers mots un vent frais et saisissant s'empare de l'échine des bons gens qui l'écoutent la bouche entrouverte, avec une expression figée et lourdement écrasés par son imposante aura chaleureuse. Michel Knight est là.
Kaliska
Kaliska
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26/03/2025
Posté le 03/04/2025 à 11:06:34. Dernière édition le 03/04/2025 à 11:22:31 

Kaliska avait débarqué au crépuscule, seule, sur sa petite pirogue qui la conduirait toujours à bon port comme elle s’était amusée à le dire à ses parents inquiets qui la voyaient quitter leur île, comme le voulait la tradition.

Elle n’avait pas encore foulé la terre visée, qu’elle apercevait au loin, dans la brume naissante, les lanternes de navires gigantesques, qu’elle avait déjà pu voir au large de son île, accoster non loin d’elle.

Kaliska glissa sans un bruit son embarcation dans la végétation, assurée qu’elle la retrouverait à son retour et s’avança dans une jungle éparse si familière et si étrangère à la fois, où, sans trop de surprise, elle eu la confirmation qu’elle n’était pas la seule à débarquer à Liberty.

Quelle étrange coïncidence, si ça en était une, que de devoir accomplir son rite initiatique sur l’île prédestinée ce même jour.

Perchée dans son arbre, elle prit le temps d’observer les lieux et les individus avant d’aller à la rencontre de certains d’entre eux. Elle fit d’abord la connaissance d’un homme Bec d’Oiseau, d’une femme à la peau pâle, d’une jeune française intrépide malgré ses craintes ou encore d'un homme à la recherche de son cheval manifestement noyé lors du débarquement, ce qui l'attrista profondément.  

Kaliska n’était pas farouche, ça ne faisait pas parti de ses différents apprentissages et encore moins de son caractère, même si elle savait qu’elle devrait se montrer plus méfiante qu’à son habitude.
Ses parents l’avaient prévenu, de beaucoup de choses, notamment des corsaires qu’elle allait croiser, assoiffés d’or et de gloire. Elle ne pu que constater que c’était le cas pour bon nombre d’entre eux, et, qu’une fois de plus, ses parents avaient raison.

Cette pensée l’amusa non sans la faire râler intérieurement, elle entendait encore les énièmes recommandations de sa mère et de son père, teintées d’inquiétudes, d’interdictions et de conseils avisés en tout genre.
Si cela l’ennuyait, elle savait qu’elle devrait les suivre tout au long de son expédition.

Elle se décida à se mettre enfin en route lorsque la plupart des débarqués s’enfoncèrent dans la jungle dense. Si beaucoup d’entre eux avaient détallé tels des lapins en folie, un plus petit nombre, comme elle, avait préféré attendre leur moment pour s’aventurer à leur tour.
Rien ne pressait pour elle, sa quête ne consistait pas à amasser de l’or ou encore à glorifier ses exploits, du moins, ils étaient d'une tout autre nature la concernant.
Serge Iota-chiniiii
Serge Iota-chiniiii
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25/03/2025
Posté le 03/04/2025 à 11:17:44 

Franchement, Serge ne voyait pas vraiment ce que ses confrères indigènes trouvaient comme beauté à ce colifichet. Grossier, lourd, scintillant au soleil, avec une couleur morve singulière, non, vraiment, ce collier dit "luxueux" était un peu surcoté.

"Pourtant, c'est un succès parmi les sauvages... Franchement, jamais ne comprendrai-je l'attrait de ces créatures pour la clinquante verroterie. Enfin, il faut bien que cette parure autochtone paraisse crédible..."

Rajustant sa coiffe Chiiika, alors qu'il repoussait le corps inanimé de Scott Malsen sous le lit, il aurait préféré récupérer pour lui les autres butins bien mal acquis qu'il venait de mettre à jour. Mais l'Abbé aurait été furieux de l'apprendre, ça c'est sûr. Par acquis de conscience pour sa couverture, il laissa trainer quelques plumes de sa lance Taopucco sur la scène du crime, donnant la maigre illusion qu'il s'en était servi le plus naturellement du monde, et se dessina une marque de victoire Sysaïde avec la suie de la bougie sur le front.

Franchement, a part le plus pointu des ethnologues de 1725, personne n'aurait pu deviner la supercherie.

L'agent terrible de l'Abbé descendit les marches dans sa démarche la plus primitive. Il questionna un instant la nécessité d'une danse de la victoire pour parfaire son déguisement, mais se rassura en estimant que de toutes façons, la majorité des colons était bien trop condescendante avec les indigènes pour soupçonner quoi que ce soit le concernant.

Bien loin était-il de se douter que lui même était alors encore plus raciste que ceux qu'il entendait berner, mais bon. Si chaque erreur est une leçon, pour l'instant, Serge n'avait pas appris grand chose.
Enora Le Prigent
Enora Le Prigent
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24/03/2025
Posté le 03/04/2025 à 16:52:27 

Un rayon de soleil fit froncer le bout du nez qu'Enora pointait à travers un des sabord du navire.
 
Voilà plusieurs semaines qu'elle s'était discrètement glissée à bord, en partance, pour elle ne savait quelle destination, mais le plus loin possible de sa vie miséreuse.
 
Enora était une jeune femme plutôt frêle mais au regard déterminé qu'ont toutes les filles sorties de la rue. Adoptée par une marâtre qui très vite l'avait vendue à un bordel de la rive gauche de Brest, elle avait apprit à se débrouiller seule et ne comptait sur personne pour avancer.
 
D'une nature extrêmement optimiste, elle voyait tout le temps le verre à moitié plein et était dotée d'une curiosité parfois excessive. Sa naïveté apparente lui permettait cependant de se faire accepter très vite des étrangers qui ne soupçonnaient jamais la finesse de son esprit sans cesse en ébullition. Enora pouvait paraitre un peu simple d'esprit au premier abord, et elle jouait parfaitement de cette illusion.
Son intelligence était à son service et au service de ses amis ; exclusivement !
 
"Il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions" : voilà la devise qui pourrait être sienne.
 
Sortant au grand air elle passa à côté de bon nombre de marins qui ne faisaient pas attention à elle tant son aisance était naturelle. Tous pensaient l'avoir déjà croisé sur le navire alors qu'elle n'avait jamais quitté la cale où elle profitait des vivres à volonté.
Savoir se faire oublier était une de ses spécialités qui lui avait souvent sauvé la vie.
 
Dès son arrivée au campement français elle avait prit la température, en posant des questions à l'apparence anodines auprès des personnes présentes. Elle en avait très vite tiré ses conclusions sur chacun.
 
L'un d'entre eux attira un peu plus son attention. Un jeune homme prénommé Jack qui lui offrit naturellement son aide. Quelques réponses à des questions, quelques gestes interprétés et elle su qu'elle avait affaire à une personne à la nature bienveillante bien que complexe. 
 
Seul on va plus vite, à deux on va plus loin !
Et c'est comme cela que les deux jeunes adultes se retrouvèrent à arpenter Liberty, en se jouant plutôt facilement des pièges que recelaient l'île mystérieuse.
 
 
Brutal Novos
Brutal Novos
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21/03/2025
Posté le 03/04/2025 à 22:41:38 

Brutal est perdu, il ne cesse de se tromper de direction, il a faim, il a chaud, il est de mauvais poil. 

Il sait pourquoi il est venu sur ce caillou de pouilleux, il ne va pas baisser les bras, ça ne lui effleure même pas l'esprit. Mais quand même, être en si mauvaise compagnie dans une telle chaleur humide, ça lui contracte le pectoral en un tic nerveux spasmodique.
Eudora de Saint-Ange
Eudora de Saint-Ange
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24/03/2025
Posté le 03/04/2025 à 22:55:50 

"Liberty ?"
Ce nom avait claqué comme un coup de feu dans sa mémoire, laissant Eudora sans voix sous la surprise. Pendant quelques secondes, elle resta interdite, son fin cigare se consumant dans le vide.
Lorsqu'elle en prend conscience, elle en fait tomber la cendre hors du lit et remonte les draps sur son corps nu.

"Je ne vous laisserai pas y aller sans moi, mon cher. Votre Fleury ne vous a pas fait un cadeau avec cette mission.
Non, je n'accepterai aucun refus. Vous oubliez que je suis Caribéenne : même si j'ai quitté les îles depuis longtemps, mon premier mari est encore enterré en Martinique.
Je ne connais pas Liberty, menti-t-elle, mais ces îles sont toutes semblables. Votre équipage aura bien besoin de quelqu'un pour les ravitailler convenablement. Vous ne voudriez pas tous les perdre de la fièvre, n'est-ce pas ?"

Elle se lova contre lui, caressant son torse d'une main légère.

"Allons, capitaine d'Olivet, vous n'allez pas vous éloigner de moi pendant des semaines ? Que deviendrai-je sans vous ?"

Elle savait qu'il cèderait. Il cédait toujours...
Charles de Montrevel
Charles de Montrevel
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Posté le 04/04/2025 à 00:42:51 

L’esquif glissait silencieusement sur les eaux noires, effleurant la surface d’une mer alanguie sous la moiteur nocturne. Le chevalier Charles de Montrevel, droit malgré la fatigue, maniait la rame d’un geste mesuré, le regard fixé sur la ligne sombre du rivage qui se dessinait peu à peu. Sa chemise ouverte collait à sa peau sous l’humidité pesante, et sa pipe, éteinte depuis longtemps, pendait mollement à ses lèvres.
 
Enfin, la barque toucha le sable. D’un bond souple, il sauta à terre, tirant l’embarcation à l’abri des vagues avant de se redresser, scrutant l’horizon. Devant lui, la crique s’enfonçait dans les ténèbres, bordée d’une épaisse muraille de palmiers et de feuillages tropicaux. Un vent tiède portait les parfums du sel et de la terre humide, mais aussi une odeur plus âpre : celle du feu de bois et du maigre repas d’un campement précaire.
 
Plus loin, dissimulées entre les ombres mouvantes des frondaisons, des lueurs vacillantes perçaient la nuit. Là-bas, blotties contre les reliefs, quelques huttes misérables s’accrochaient à la terre, frêles vestiges d’une colonie jadis florissante. Des silhouettes allaient et venaient autour des flammes, leurs gestes lourds de fatigue et de résignation. Des hommes, des femmes, peut-être des enfants, réfugiés d’une ville qui n’était plus sienne.
Il rejoint d'un pas l'est le groupe disparaître , la meute en devenir sans oublié, geste salvateur pour lui, d'allumer sa pipe de tabac en la bourrant d'une main distraite.

" Allons y, si la fortune et la gloire ce refuse aussi a moi dans ses terres, ma foi il faudra que j'entre dans les ordres"

C'est sur ses mots et un nuage de fumée qu'il va sans plus tarder commencer a inspecter ce camp de fortune, son gouverneur au torse saillant lui confiant bien vite des missions après quelques étalages de ses capacités. Il faut dire que dans leur état peut importe les bras...
"L'aventure d'une vie.... tâchons de la conserver voulez vous." 
Enora Le Prigent
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Posté le 06/04/2025 à 11:14:23. Dernière édition le 06/04/2025 à 11:15:11 

Magnifique ! Voici le mot qui revenait en boucle dans la tête d'Enora. Cette île était magnifique !

Tout se passait à merveille depuis qu'elle avait mis pied à terre et rien ne semblait troubler sa joie et son optimisme, rien, jusqu'à ce qu'elle entre dans une taverne d'une ville située au Sud.

Elle entra en sautillant et en chantant et salua les personnes présentes, son visage orné d'un large sourire.

L'accueil ne fût pas à la hauteur de ses espérances et un frisson lui glaça le dos lorsque son regard se posa sur une femme habillée de noir et entourée d'une étrange brume glaciale.

- Heu... salut ! Moi c'est Enora !
Fini t'elle par lâcher après quelques secondes d'hésitations mais sans perdre pour autant son éternel sourire.
Brutal Novos
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Posté le 08/04/2025 à 15:24:02. Dernière édition le 08/04/2025 à 15:54:56 

Brutal n'avançait pas si lentement finalement, malgré ses erreurs répétées de direction. Sa volonté et sa colère étaient de puissants moteurs, il se sentait prendre confiance et faire de gros progrès dans le maniement du sabre à force de tailler son chemin dans la jungle et la faune locale. A vrai dire, il se servait de sa forte musculature quotidiennement et cela lui donnait un aplomb qui le mettrait presque de bonne humeur. Enfin il ne faut rien exagérer.

Ses pérégrinations lui faisait régulièrement croiser le chemin d'autres aventuriers fraîchement débarqués, il ne les trouvaient pas sympathiques et se retenait avec peine de ne pas leur clouer le bec à coups de poings pédagogues.
Il ne se retenait d'ailleurs pas toujours.
Il s'était déjà battu avec quelques uns, et fait insulter par quelques autres, souvent des femmes. Elles n'avaient rien à faire ici et il ne se privait pas de leur faire comprendre. Des femmes, en quête d'aventure et de fortune ! Alors qu'il leur suffirait de faire un bon mariage, n'importe quoi !
Il se retenait pour le moment de leur inculquer la bienséance à coups de gifles sèches mais la colère était toujours sous-jacente, prête à le faire exploser.

Il avait également trouvé le moyen de s'attirer les foudres de colons plus anciens, et même de pirates ! Pourquoi n'avait-il pas décoller les oreilles de ce sale môme ni poussé sa grand-mère dans les orties ? Sa tolérance vis-à-vis des autochtones l'étonnait, à croire qu'il avait fait un pacte tacite avec eux...

Il haïssait cette île et tous ses habitants.
Une exception toutefois, il a réellement sympathisé avec un vieux chafouin dont le franc parler et la ruse pugiliste avait gagné son admiration, et même pour finir, un semblant d'amitié.
Cet Eric Lecornouiller pouvait se targuer d'avoir su amadouer la bête. Ils se séparèrent tout de même, après avoir remis un artiste au masque ridicule dans le droit chemin, mais se promettent de venir en aide à l'autre s'il en est besoin.

Pour l'heure, il se dit qu'il est peut-être temps de mettre sa rage et son talent à profit, il placarde donc cette annonce un peu partout sur son passage :
 
Mercenaire sans scrupule, à louer contre pièces d'or

Un rival à ralentir ?
Une femme infidèle à punir ?
Un passage à dégager en terre hostile ?
Un trésor dont il faut préserver l'accès ?

Demander ne vous coutera rien,
en revanche tout pacte non honoré sera puni d'une traque sans relâche.

Brutal NOVOS, homme de paille de fer
Charles de Montrevel
Charles de Montrevel
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26/03/2025
Posté le 08/04/2025 à 16:27:34 

Peu de temps après avoir quitté le camps de fortune francais.

Le cri de guerre déchira le silence de la nuit, un hurlement guttural qui fit vibrer les feuilles mortes sous les pieds de Montrevel. Un guerrier surgit des ombres, sa silhouette massive se détachant sur la lueur tremblante des torches. La peau tannée, les muscles saillants, il portait des peintures de guerre et une arme grossière, une hache maculée de tâche immonde mais dont la lame brillait sous la lune d'un éclat sinistre. Ses yeux, noirs et sauvages, fixaient Montrevel avec une haine toute animal.

Sans un mot, le guerrier se jeta sur le chevalier, la hache décrivant un arc mortel. Montrevel, malgré la surprise, réagit avec la rapidité d'un félin. Son épée sortit de son fourreau dans un éclair d'acier, et il para l'attaque, le choc résonnant dans la nuit. La force brute du guerrier était redoutable, mais fort de ses années d'expérience l'aventurier savait que l'agilité et la précision étaient ses meilleures armes.
Il esquiva une nouvelle attaque, la hache frôlant son visage, et riposta d'un coup rapide, visant le bras du guerrier. Une entaille légère, mais suffisante pour faire jaillir le sang. Le sauvage rugit de douleur et de rage tous en l'invectivant dans une langue guttural, redoublant de fureur. Il attaqua à nouveau, une série de coups sauvages qu'il para avec difficulté.
Le chevalier recula, cherchant une ouverture. Il savait qu'il ne pourrait pas tenir longtemps face à la force brute de son adversaire. Il devait utiliser son intelligence, sa ruse. Il feignit une attaque, puis esquiva sur le côté, laissant le guerrier se déséquilibrer. Profitant de cette ouverture, Montrevel planta son épée dans la cuisse du sauvage, qui s'effondra en poussant un cri de douleur.
Montrevel, le souffle court, pointa son épée vers la gorge du guerrier. Ses yeux clairs, perçants, fixaient le sauvage avec une froide détermination. « Qui t'envoie ? » demanda-t-il d'une voix rauque. Le guerrier, le regard plein de haine, cracha à ses pieds. Montrevel soupira, un mélange de lassitude et de dégoût. Il savait que ce n'était que le début.
Il ramassa ses affaires, tous en finissant celle qui gémissait a ses pieds d'un coups bien placé dans sa carotide. L'éclat vermeille jaillissant dans un arc fut presque beau , illuminé comme ils étaient sous cette lune froide et feconde.
Il repartie donc guettant l'obscurité, qui sais quel rencontre il ferait encore , la nuit n'était que jeune, le danger partout.
Il rengaina enfin, bourra sa pipe et d'un geste expert l'alluma avec sa pierre à feu puis, soupira de contentement.
" De l'aventure et de l'or...cella reste à voir "

Michel Chevalier
Michel Chevalier
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27/03/2025
Posté le 08/04/2025 à 16:36:03. Dernière édition le 08/04/2025 à 19:27:42 

Cette île change un homme même si on ne change pas et qu'on met juste les habits d'autres sur soi.

Après seulement quelques jours passés au Sud Ouest de celle-ci le loup du Castellet doit bien se rendre à l'évidence que le saucisson n'y pousse pas sur les arbres comme chez lui, juste à coté des arbres à olives apéritives. Point d'anisette non plus ici, tant pis.

Sur ces terres les nuits sont chaudes, elles sont sauvages.
Cette île est belle pour ses otages, Michel s'en rend compte maintenant. Quelque chose en lui ne tourne peut être pas rond, mais il vient de comprendre qu'une fois débarqué sur l'île elle viendrait chercher notre coeur même si on l'emportait ailleurs. 

C'est ce qui est surement arrivé à son fidèle destrier englouti dans les méandres de ses jungles denses à la végétation luxuriante.
L
ibre continent sans grillage, ici la nature reprend ses droits alors nul besoin de lutter, autant s'adapter.

Michel Chevalier pris donc deux résolutions ! Non, trois si on prend en compte sa nouvelle moustache qui lui donne une notable touche de mauvais garçon utile à effrayer l'ennemi.

La première, avec un peu de soutien certes, c'est d'arrêter de se faire chier sur la tête par son couple batifoleur de perruches. Il était temps. Sur l'épaule oui, mais pas plus haut que sa nuque longue !

Et la dernière, à ce jour du moins et avec un peu de soutien aussi, c'est de rendre sa liberté à Kitt, et oui. Si son fidèle destrier était si bien que ça loin de son cavalier car il aurait éventuellement enfin réussi à s'enfuir, et bien c'est qu'il était peut être temps de l'accepter. Souhaitant cependant juste une dernière danse avant l'ombre et l'indifférence, cela va de soi. Ensuite c'est marche à pied même si les kilomètres usent les souliers !

Petite musique épique qui débute et jouée par un charmant groupe de trompettistes amateurs.

Plus que jamais dans la course, le regard ténébreux et les cheveux volumineux à souhait, Michel Chevalier le cavalier du Castellet sans cheval scrute l'horizon en quête d'une montagne avec un pied sur un rocher pour se donner belle allure. 
D'olivet
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Posté le 08/04/2025 à 16:41:57. Dernière édition le 08/04/2025 à 16:42:58 

Camp de fortune, en lisière de Liberty . Quelques semaines après le débarquement
 
La nuit tombait lentement sur les rivages de Liberty, teignant la jungle d’encre et de feu. Dans l’abri de toile renforcée dressé sur une hauteur, le capitaine d’Olivet faisait les cent pas, les bras croisés dans le dos, les mâchoires crispées. La brise du soir portait les relents du camp : sueur, acier, feu de bois et rhum mal distillé. Il y avait de la vie, oui, mais aussi trop de tumulte. Trop de bruit, trop d’impatience.
 
Les rapports arrivaient, mais au compte-gouttes, brouillons, parfois inutiles. Des attaques isolés, des coups de sang, des démonstrations de force qui remuaient les bouges et les entrepôts de Liberty, certes… Mais où étaient les cartes, les descriptions précises, les listes de noms, les alliances secrètes, les signes d’un ordre caché ou d’un complot plus vaste ? Où était la finesse promise par les plus discrets de ses agents ? Il avait besoin d’ombres intelligentes, pas seulement de crocs affamés.
 
Il s’arrêta, jeta un œil aux missives empilées sur la table de campagne. Une note griffonnée d’Eudora, brève, sèche, signalait des tensions entre groupes rivaux dans le quartier des docks. Michel Chevalier, quant à lui, avait transmis un message codé : "Le vent tourne, mais souffle encore." Brutal bobos lui avait commencé a offrir ses services, une belle brute, mais maligne.Rien de plus.
 
D’Olivet inspira profondément, puis saisit une plume. L’encre dansa sous sa main, tranchante, précise.
 
< Aux Loups de Versailles,
 
L’ardeur sans discipline est feu qui consume l’ouvrage au lieu de le forger. Je vois la morsure, mais point la trace du regard.
 
Laissez aux brutes leurs éclats, mais je vous ai confié une œuvre d’intelligence. Que sont les cris sans les noms ? Les bottes sans les plans ?
 
Je veux des signes, des cartes, des réseaux. Je veux comprendre la respiration de cette île, ses points faibles, ses ambitions, ses maîtres cachés.
 
À ceux qui pensent que le sang suffit, je rappelle : nous ne sommes pas ici pour régner, mais pour voir, comprendre, choisir quand frapper.
 
Serrez les rangs. Tendez l’oreille. Que les Loups soient des ombres, non des fauves enchaînés à leur rage.
 
Capitaine d’Olivet >
 
 
 
Il scella la missive et la confia à un coureur. Puis, dans le silence revenu, il regarda longuement vers les lueurs de Liberty en contrebas.
 
Le Roi ne savait rien. Fleury attendait tout.
 
Et lui… il ne tolérait pas l’échec.

( Au joueur du speed run, n'hésitez pas si vous le souhaitez a interagir avec d'olivet je tâcherais de vous inclure dans ses messages si vous le souhaitez.)

Brutal Novos
Brutal Novos
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21/03/2025
Posté le 13/04/2025 à 21:22:38. Dernière édition le 14/04/2025 à 17:33:45 

*Les affaires commençaient à affluer. La jalousie des retardataires cumulée à l'ambition de s'attirer les faveurs du capitaine D'olivet prenaient le pas sur les scrupules et poussaient certains à réclamer les services de Brutal, celui-ci faisant démonstration de sa force sur la faune locale.
Combat contre Crocodile, tu l'attaques et lui mets 58 points de dégâts. C'est un coup critique !

Un peu timides au début, les demandes se font de plus en plus claires et franches au fil des jours. Évidemment, ce sont les plus habiles missionnés qui sont le plus visés. Le petit Giorgio n'avait pas seulement le défaut d'être italien, il était aussi rapide et débrouillard, ça commence à faire beaucoup de tares.
Ce qui l'a sauvé de la lame de Brutal c'est le timing. Quand Brutal l'a croisé, l'ordre de le "ralentir" n'était pas encore clair, aussi il ne lui avait fait qu'une légère blessure au prétexte qu'il vendait son alcool trop cher. Un prétexte, toujours, pour ne pas trahir ses commanditaires.

Ceux-ci avaient été bien plus explicites concernant Paulin Tremolu :

"Défoule-toi donc sur cette tronche de donax... Si jamais il te réclame la pax, quelque soit sa syntaxe, tu t'en fous, il mérite de payer ta taxe"

"Je n'aime pas son air méprisant, une bonne tartignole dans la ganache devrait corriger son strabisme. Ou pas, mais ça vaut le coup d'essayer."

Deux commanditaires, rien que ça ! C'est donc au prétexte d'un affront, le naïf avait accusé publiquement Brutal de vol, que le franco-espagnol avait retardé l'avancée de Paulin dans sa mission par quelques coups d'épée savamment dispensés. L'échange fut long, il ne fallait pas que la préméditation soit trop flagrante, Brutal lui laissa donc plusieurs chances de s'excuser, sachant l'individu bien trop fier pour s'en acquitter. Jusqu'à ce qu'il réalise sa fin proche et tente de se sauver en se dissimulant vainement derrière une plante verte :

13/04 16:09:02 Tu as assommé Paulin tremolu.
13/04 16:09:02 Combat contre Paulin tremolu, tu l'attaques et lui mets 23 points de dégâts. C'est un coup critique !
13/04 16:08:53 "Sache que je te les réclamerai encore à notre prochaine rencontre, fais de beaux rêves guhuhuhurk !" aux personnes présentes.
13/04 16:08:50 "Paulin tremolu *imite le bruit de la fougère *", à tout le monde
13/04 16:07:57 "Et bien, tu es tout vert ! Abrégeons donc les souffrances de cet homme, même s'il ne mérite pas ma clémence. Toujours pas d'excuses ?" aux personnes présentes.
13/04 16:06:01 "tutututut, on n'a pas fini notre discussion, où es-tu passé !?" à Paulin tremolu.
13/04 16:05:11 "Ha ! Faire le mort, c'est une stratégie risquée ! Laisse-moi perfectionner ton style guhuhuhur"

Brutal achève sa proie comme il avait commencé : d'un coup lourd et précis. Il essuie sa lame sur le sous-vêtement déjà souillé de la victime, il n'en est plus à une tache près.



C'est avec la satisfaction du devoir accompli que Brutal s'endormait ce soir, rêvant de ses prochains contrats à n'en point douter de plus en plus nombreux.*
Nerea Etxebarria
Nerea Etxebarria
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19/03/2025
Posté le 14/04/2025 à 11:21:26 

Nerea n'était pas une adepte de la solidarité mais le déchaînement de violence qui se déroulait depuis leur arrivée laissait à penser au sujet de la condition humaine.
"Quelle indignité"
"Nous sommes au service de sa majesté"
"Ce n'est pas l'idée que je me fais du service de sa majesté"
Comment la compétition pouvait aider les agents du roi à trouver des informations afin de renforcer la présence de la France sur Liberty. "Diviser pour mieux régner c'est bien, rassembler pour mieux gouverner c'est mieux". Enfin, malgré son retard, la basque n'oubliait pas leur mission principale. Vive le roi !
D'olivet
D
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Posté le 14/04/2025 à 23:00:35. Dernière édition le 14/04/2025 à 23:05:57 

Le vent tiède des tropiques fait frémir la toile de la grande tente plantée à l’écart des feux du bivouac. Ce soir, les chants graveleux et les rires épars témoignent d’une accalmie passagère, d’un moment volé à la tension permanente de la mission.

Mais à l’intérieur, l’atmosphère est toute autre. Le capitaine d’Olivet est penché sur sa table, torse en partie ouvert, le pourpoint déboutonné pour laisser respirer une peau marquée par le sel et le feu du soleil.
À la lumière dansante d’une lanterne suspendue, ses yeux clairs parcourent les lettres reçues. Les parchemins sont froissés par le transport, mais les mots sont nets, incisifs. La plume de Nerea, précise comme une dague ; le ton inquiet mais loyal de "M.", probablement un ou une agent(e) au passé trouble. Deux voix différentes, mais qui portent le même écho : quelque chose s’échappe, s’effiloche, glisse hors de contrôle. Un froissement annonce l’arrivée de son ordonnance.

Le jeune Launay, mince et timide, entre sans bruit avec un plateau d'étain : un bouillon maigre, un quignon de pain dur, quelques fruits locals . Il pose le tout d’un geste discret.

-"Votre souper, mon capitaine."

D’Olivet ne lève même pas les yeux.

-"Merci, Launay. Reste."

Le jeune homme se fige, un peu surpris.
Le capitaine prend une gorgée du breuvage tiède, puis, d’un geste précis, trempe sa plume et entame une réponse.

"À Nerea Etxebarria,
Votre rapport me conforte dans le choix que j’ai fait en vous envoyant là-bas. Continuez de sonder la Guilde du Lys Noir. S’ils tiennent encore ne serait-ce qu’à l’idée de la France, alors nous avons un levier. Ne vous faites pas voir. Vous êtes l’ombre dans l’ombre. Que Dieu vous garde.
D’Olivet."

Il scelle d’un cachet de cire son billet, puis prend le second.

"À M.,
Vos doutes sont justifiés, mais la patience l’est plus encore. Que ceux qui se croient en villégiature soient surveillés. Dame Eudora a mon entière confiance ; le jeune italien, aussi. Quant à Brutal, qu’il se tienne à carreau. Je préfère le chaos sur l’ennemi que dans nos rangs. Scott sera surveillé. Un avertissement, pas un exemple – pas encore. Pesez les cœurs autant que les actes. Et tenez-moi informé.
D’Olivet."

Il referme sa missive avec soin, puis soupire, frottant ses tempes entre deux doigts calleux.

-"Launay."
-"Mon capitaine ?"
-"Un jour, quand j’en aurai fini ici, je t’apprendrai à lire les hommes aussi bien que les cartes. Et tu comprendras pourquoi je ne dors que d’un œil."

Launay, humble, incline la tête.
D’Olivet regarde dehors, vers les feux du camp, là où les Loups rient et boivent, inconscients ; ou peut-être trop conscients ; de ce qui les attend. Dans ses entrailles, il sent l’orage qui monte. Et si la meute commence à s’égarer, il saura rappeler les crocs.
Michel Chevalier
Michel Chevalier
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27/03/2025
Posté le 17/04/2025 à 09:55:05 

" Laissez moi passer je suis docteur. "

Voila une phrase prononcée par le loup du Castellet qui revient régulièrement à nos oreilles.

Traumatisé par la perte de son fidèle cheval Kitt aux gencives sanglantes, c'est un Michel en larmes et endeuillé tentant de remonter le pente comme un animal blessé au fond d'un trou boueux qu'on retrouvait là.
Mais depuis quelques jours et accompagné par sa partenaire de course il se trouve que de grottes en cavernes et d'allergies en coups de soleil, le ténébreux jeune homme de la côte d'azur commence à développer une certaine vocation. La médecine.

Un chapelet cake à l'ail et un beau chapeau de gagné il ne lui en fallait pas plus pour se rendre compte que la vie valait finalement le coup d'être vécue, même sans son cheval. Il se mis alors à exercer sur son amie à la moindre occasion, merci à elle d'avoir été si courageuse d'ailleurs et de lui avoir étrangement fait confiance, puis jour après jour Michel apprit. L'alcool était plus efficace que la sueur de torse velu. Un bandage était amplement suffisant alors nul besoin d'imiter les momies croisée tantôt. Plus vite pour bander, plus vite, toujours plus vite ! Et après un entrainement intensif et des kilos de Navy rum ingurgités pour parvenir à tenir la cadence, il se trouve que Michel est maintenant capable de voir un môme saigner du nez à des dizaines de mètres et lui diagnostiquer une insolation. 

Devenu médecin de confiance au savoir faire hors pair, venez voir le docteur Michel Chevalier, non n'ayez pas peur...
Elze
Elze
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06/11/2021
Posté le 17/04/2025 à 20:47:13. Dernière édition le 17/04/2025 à 21:05:55 

Elze, qui sortait fraichement de l’hôpital où elle avait été expédiée sans ménagement par deux pirates  la veille , arriva à l'auberge et s'installa comme à son habitude en face d'Ed pour déguster un de ses bons petits plats préparés par ses soins.

Si elle avait entendu parler de cet étrange débarquement de Français sur les côtes de Liberty, elle ne s'y était pas vraiment intéressée, jusqu'à ce qu'une de ces débarquées l'invite à sa table.

Sans savoir pourquoi, Elze était méfiante, elle n'appréciait pas trop les manières de son hôtesse, mais elle accepta l'invitation.

Les échanges restaient superficiels jusqu’à ce que la Française se présente.
Dans un premier temps la jeune Hollandaise n'y prêta pas attention, inconsciemment ou pas.
Elle se dit que ce ne devait être qu'un hasard si cette personne avait un patronyme aussi ressemblant que le sien.
Du moins, de celui qu'elle portait en arrivant sur l'île et que son père lui avait donné avant que celui qui l'avait recueillie ne la rebaptise "Elze".


Mais quand la Française lui demanda de voir son pendentif et lui expliqua d'où il venait et où elle l'avait vu la dernière fois, elle n’eut plus aucun doute : cette femme était belle et bien sa mère!
Celle-là même qui l'avait abandonnée, nourrisson, dans les bras de son pirate de père, qui avait alors renoncé par amour à la piraterie, tout en faisant la promesse à la mère indigne de ne rien révéler sur leurs identités respectives et encore moins sur les raisons de cet abandon.

Elze, était plus que troublée, ses émotions se chamboulaient et vacillaient entre la colère et la méfiance en passant par sa curiosité non ébranlée.
Elle écouta alors les explications de la femme.


Une histoire de malédiction, transmise de mère en fille, à laquelle Elze ne croyait guère sur le moment et s'en moqua pour ne pas trahir certaines émotions et craintes.

La Française poursuivit en lui parlant de son grand-père et d'une tablette. Elle l'avait déjà vue dans un de ses rêves, alors qu'elle explorait Atlantis.
Elle l'avait vue cachée dans un coffre de la cabine de son père. Coffre qui avait suscité tant de fois sa curiosité tout au long de son enfance et qui s'ouvrit dans ce rêve, grâce à son maitre des songes, pour y révéler ce trésor
qui souleva une nouvelle fois tant de mystères sur ses origines.
Tablette, à en croire la Française, qui était la source de la rencontre de ses géniteurs, et donc de sa naissance, puisque le père d'Elze la cherchait quand il rencontra sa mère.

Elze ne savait plus quoi penser ni ressentir.
Elle regarda Renat avec un air d’effroi : Si cette malédiction était vraie?!!
Elle se confia alors à son amie Omanne qui avait suivi les échanges des deux femmes depuis le début et qui tenta de la rassurer quant au fait qu'elle pouvait être elle aussi maudite, mais le doute persistait chez la jeune Hollandaise.

Elze ne s'attarda pas sur l'exploitation de canne à sucre que cherchait la Française sur l'île, mais son départ de l'auberge la laissa emprunte à des questions qu'elle ne se posait plus depuis longtemps et dont les réponses ne l'avaient pas vraiment satisfaite. Le doute s'était installé en elle.
Elles avaient juste fait naitre une rage et une peur qu'elle ne soupçonnait pas.
Sur l'instant, elle ne savait même pas si elle avait envie de revoir sa génitrice, mais cette histoire de tablette la laissait en suspend et il y avait fort à parier, que rien que pour ça, elle chercherait à en savoir plus.

C'est alors qu'une autre question surgit en elle : que venait faire cette femme, sa mère, à Liberty? Que cherchait-elle?!
Elze se dit alors, tout en faisant tourner son pendentif entre ses doigts et comme pour se le confirmer à elle-même, que ce n'était sûrement pas pour retrouver l'enfant qu'elle avait abandonné à peine née...





Éric Lecornouiller
Éric Lecornouiller
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31/03/2025
Posté le 17/04/2025 à 23:21:34 

J'aime pas la mer. Cette foutue tambouille infâme, salée à t'en faire crier les plaies, qui t'asperge au moindre clapotis un peu trop prononcé ; cette étendue bleue infinie qui fait virer au vert l'estomac le plus accroché dès lors qu'elle se met à remuer comme une armée de Sipahi lancée au galop ; cette traitresse versatile qui peut passer de douce comme la plus timide des rosières à excitée comme une vieille catin acariâtre. Je suis pas un rodomont, même si j'admets qu'on peut parfois me qualifier de fier-à-bras, surtout quand l'ami éthylique pointe le bout de son tarin en rougissant l'extrémité du mien, mais jamais, ô grand Jamais, je fanfaronnerai en bavant que je suis parvenu à la dompter comme une rosse rencontrant l'autorité.
Non, vous avez beau être d'un stoïcisme voisin de la décomposition, du genre à ignorer volontairement l'appel à l'aide de la grand-mère qu'a perdu son chat et vous rire en silence de l'infortune du cul-de-jatte qui doit gravir une pente, l'eau, elle, a de quoi vous faire dégobiller l’hostie de votre communion pour peu qu'elle le décide ; lâcher un lest que vous pensiez pas pouvoir contenir. Pour peu que vous restiez à bord dès lors qu'elle se met à tanguer, car vous auriez beau être collé au pont comme une bernicle à son rocher, si elle le décide, vous auriez tôt fait d'avoir les jambes mal assurées et de partir visiter le cimetière des sirènes ; une épave de plus parmi les abandonnés de la surface.
Et malgré tout cela, si la fraicheur du départ n'est pas pour vous déplaire, apportant son lot de confort après avoir trop longtemps sué sur terre, quand on est humide à s'en mouiller les os, plus qu'une fille du port un jour de grand retour, on se rappelle que trop pourquoi l'homme est pas un animal marin. Si Dieu avait voulu que je prenne la mer, il m'aurait collé des nageoires.

Qu'on se le dise, c'est pas la première fois que je prends la mer, et qu'elle-même me prend en retour le contenu de mes boyaux. J'y avais jusque là toujours survécu, les intestins en débandade et l'estomac qui venait saluer mes molaires. C'est justement ça qui me gêne : les craquements sinistres de la coque qui s'abat contre l'eau après un remous un peu trop prononcé, le rythme saccadé des rames frappant l'onde qui révolutionne mon anatomie de l'intérieur, et la trajectoire générale qui suit des vents plus tortueux qu'un compromis de vente entre deux usuriers ; bref, tout ce qui me sort d'un ordinaire dans lequel je sais que je n'aurais pas gâché mes deniers à me payer un repas qui restera en place. Sur l'eau, je me sens un demi-homme.

Si l'on oublie un instant mes déboires d'ordre digestifs, la faim qui les rend plus cruels encore en invitant la bile dans la fête comme dans ma gorge, et les quelques embûches qu'on a souffert, entre les pirates moricauds aux griefs éloquents ; les commerçants bataves, blancs comme des culs qu'ont jamais vu le soleil, aux prix exorbitants ; la chiourme récalcitrante aux plaintes incessantes envers les argousins ; la populace générale qui m'accompagne, partagée entre la noblesse opulente à la faconde généreuse portée par un jeune gandin de bonne famille, les croquants aux rêves naïfs saupoudrés de l'inexpérience de la jeunesse, et le vaste vide entre exorde et péroraison des jactances d'un chef de galère qui nous mène tous à l'autre bout du monde dans un voyage peut-être sans retour ; si l'on oublie tout cela, j'en arrive à une conclusion aussi triste qu'elle est réelle qui me ranime l'esprit et me revigore le corps, alors que j'aperçois au bout de ce bleu trop longtemps contemplé cette pointe de terre impie qu'est Liberty : ça me fout en rogne de l'admettre, mais le manque de sol stable sous mes pieds pendant si longtemps a sapé toutes mes résistances, et la vue de l'île a ressuscité en moi un sentimentalisme de demi-solde, des conneries comme le sens du devoir, l'amour de la patrie et l'esprit de corps. J'ai une fichue envie de débarquer et mener à bien ce pour quoi on est là.

Et déjà, mes semelles raclent le sable de la plage.
D'olivet
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Posté le 18/04/2025 à 01:56:06 

Dans le silence de la nuit, un étrange message est apparu aux quatre coins de l’île, suspendu comme un secret mal dissimulé.
On dit que si l’on détache le feuillet et qu’on l’expose à la lumière du soleil, un loup ,silhouette d’ombre ou de feu, se dévoile dans un de ses coins.
 
Lettre de saint Paul, Apôtre aux Éphésiens
 
Sachez-le bien : ni les débauchés, ni les dépravés, ni les profiteurs – qui sont de vrais idolâtres – ne reçoivent d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu .
 
 
Et tout en bas du parchemin, à peine lisible, une étrange ligne semble défier le lecteur :
 
Xtzajsje-atzx, Qtzux ! Atzx rj ijaje : hqfwyj, xjsx, wjytzw jy kfny.
 
Un charabia, diront certains. Un code, peut-être.
Mais sous la lumière, parfois, les mots reprennent vie. Rien n’est moins sûr…
Michel Chevalier
Michel Chevalier
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Posté le 18/04/2025 à 06:53:14. Dernière édition le 18/04/2025 à 07:25:01  [ Message Modéré ]

Le Docteur Michel Chevalier se réveilla en sursaut cette nuit là. Un drôle de rêve prémonitoire, ou de cauchemar peut être. Des chiffres et des lettres plein la tête il murmure tout naturellement.

Spoiler
Souvenez-vous, Loups ! Vous me devez : clarté, sens, retour et fait.


Mais c'est quoi ça..? L'eau est bien trop chaude je crois, la vapeur me ramollit le cervelas, je répète, la vapeur me ramollit le cervelas.

Puis déjà qu'il n'était pas bien réveillé il se rendort la tête posée sur les margelles des bains.

Le loup du Castellet ne s'en rend peut être pas encore compte mais il se pourrait bien qu'il ne soit pas fait pour être docteur comme il semble le penser, ni champion de course d'ailleurs...
Mais n'aurait il pas un sens inné pour certaines opérations secrètes plutôt..?
Brutal Novos
Brutal Novos
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21/03/2025
Posté le 18/04/2025 à 16:47:06. Dernière édition le 18/04/2025 à 16:47:17 

*Tout à sa rage intérieure et sa colère à peine contenue, Brutal avançait d'une énergie survoltée, pour ainsi dire à son insu. Il ne se rendait même pas compte que, indirectement certes, ses investigations recoupaient la recherche d'informations du capitaine D'olivet et le mettait sur des pistes moins marginales qu'il ne l'aurait cru.

Quelque chose lui titille tout de même le neurone, et il sent que ses commanditaires se refroidissent quant à ses talents d'homme de paille de fer. Aussi, il lève le pied, et se concentre sur l'essentiel : sa force brute.*

18/04 11:03:49 Combat contre Aventurier torse nu, tu contres et lui mets 62 points de dégâts. C'est un coup critique !
18/04 11:08:56 Combat contre Petit sanglier, tu contres et lui mets 64 points de dégâts. C'est un coup critique !
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