Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

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Une chute annoncée 1 2 3 4 -5- 6 7  
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Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 18/01/2009 à 16:34:01 

Port-Louis, la grotte du dragon, Ulungen, que de viande fraîche sur pattes. Pourtant je les laisse tous tranquilles.

Mon autorisation pour Esperanza est assez contraignante dans le forme, s'ils croient que je vais me plier à leur caprice c'est mal me connaitre, comme Branouz me le dit tout est négociable, soit amusons nous encore un peu.

Un mot au mioche gouverneur pour le remercier.

Claude,

Etre sur liste rose m'aurait sans doute amusé mais c'est à double tranchant.

Shadow m'a humilié la nuit dernière quand je rentrais dans Port-Louis et je n'ai pas pu me venger comme il l'aurait mérité à cause de cette foutue invitation.

Faire cela me mettrait à la merci du plus miteux des corsaires et bon nombre sont ceux qui abuseraient de la situation.

Ceci dit je n'ai massacré personne depuis de nombreux jour, je ressors même d'Ulungen ou une légère goutte de sang à perlé au cou d'un homme que je devrai tuer. Malheureusement celui-ci est tout comme moi munit d'une autorisation Espagnole il m'était impossible de porter la main sur lui, qui plus est il est Français,  comme j'ai laissé en vie Virgile Kommenos à qui je trouerais bien la peau. Mais à moins de 24 h du moment où je vous ai signalé mon départ cela aurait manqué d'élégance et de panache.

Et puis on ne lime pas ainsi les griffes de la tigresse surtout qu'elle se parfume à la dynamite.

Grace à ta permission j'ai pu passer une nuit des plus agréable à Port Louis. Que cela serve de leçons aux Français, je tiens toujours parole quand j'annonce venir sans intentions hostile. Cependant craignez les eux calmes et prennez aussi mes menaces au séreux quand il y en a.

Ceci dit si tu pouvais envoyer un sac de bonbon à la peluche qui délivre les autorisation en Espagne il y a moyen de rigoler :

Monsieur met de la mauvaise volonté à me laisser venir en ville.


L'homme en question n'était autre que Montalvès, je m'étais fait un plaisir de lui rappeler qu'il n'était qu'un mort en surst et que j'aurais pus falicement lui faire la peau ce matin même en plein Ulungen.

Montalvès
Pea
Sing
Gaston,
les espagnols


Ils ne perdaient rien pour attendre.
Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 19/01/2009 à 22:03:00 

--Nous n’agissons pas comme il faudrait. Et ce qu’il ne faudrait pas, nous le faisons. Et puis nous nous rassurons avec l’idée que la chance sera notre alliée. Matthew Arnold.--

Ching ouvrit difficilement ses fines paupières laissant entrevoir la lumière blafarde des chandelles de cire ébène à ses pupilles sombres, attentives au ballet incessant des nurses de l’hôpital du bandeau noir, virevoltant majestueusement d’un lit à l’autre auprès de chacun de ses frères.

Ses traits étaient tirés et son visage trahissait la nuit douloureuse qu’elle venait de passer à lutter contre les miasmes qui avait tenté de cheminer dans son corps. Elle savait que son activité onirique avait été particulièrement intense cette nuit là, mais impossible d’accéder au moindre détail se cachant derrière l’écran opaque de sa conscience…Seule une image rescapée des entrailles sinueuses de son inconscient revenait inlassablement dès que ses paupières se refermaient.




La matrone en chef vint se poster au pied de la paillasse sur laquelle elle était étendue. Ching la regardait avec un amusement teinté d’une pointe de nostalgie, repensant à cette occasion à Azalée… Elle se tenait raide devant elle, ses lèvres pincées accentuaient la sévérité de son visage creusé par le poids des années et son allure grave et sérieuse contrastait avec la frivolité des jeunes nurses qui s’occupaient avec application des corps meurtris de ses frères.

Elle remit d’un geste sec la pince qui relevait son épaisse chevelure argentée en un chignon austère et plongea rituellement ses mains râpeuses et rougies par le labeur dans deux coupelles fumantes contenant un mélange d’herbes médicinales…

Sans prévenir Ching, elle arrachât d’un coup sec le pansement rougeâtre et purulent qui recouvrait la plaie encore suintante le long de sa cuisse élancée. Cette minable larve rampante de Lunn ne l’avait pas raté…Ching enfonça de douleur et de rage ses ongles aiguisés dans les paumes de ses mains, repensant à l’attaque matinale du français…

Une fois débarrassée de l’épreuve douloureuse de la réfection des bandages, Ching alla se dégourdir les jambes dans les jardins de l’hôpital. Dirigeant ses yeux vers le battement d’aile qui brassait hâtivement l’air sa direction, elle reconnue Cacahouette, l’alouette de compet’ de Sing, avec à sa patte un message…

Au fur et à mesure que ses yeux bridés parcouraient les lignes, le visage de Ching se décomposait, prenant une couleur pâle et blafarde, si bien qu’elle dû s’assoir pour ne pas laisser son corps se dérober….
Son regard se brouillait, et c’est sur la lecture des dernières lignes que quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux….Une pointe de culpabilité venait renforcer l’ouverture de la plaie béante laissé par l’inquiétude grandissante que nourrissait la lecture de cette lettre. Bien trop absorbée et occupée par panser les plaies du jeune Ulysse, puis à tenter de trouver une solution pour chasser les français de la prison, elle n’avait rien vu venir…

Cela ne finira donc jamais…

Reprenant le dessus sur le débordement indécent de ses émotions, elle sécha ses larmes et relit la lettre plusieurs fois, essayant de faire abstraction de toute sensation, afin de mobiliser l’ensemble de sa raison…

Les dernières lignes ne lui ressemblait pas, le graphisme était sensiblement identique sur la plupart des lettres, le trait légèrement plus appuyé, mais il semblait que le poison que Montalves lui avait fait ingurgiter avait fait émerger une partie enfouie de sa personnalité….

La libération de Sing avait été presque trop facile… Nul doute que l’esprit pervers et malade du bourgeois condescendant avait prévu un plan de rechange…

Et s’il nous avait laissé repartir avec une bombe à retardement…

Ching avait fatalement fait le lien avec le mal qui était entrain de ronger l’esprit de Sing. Dès son arrivée sur l’île, elle avait consacré son temps à la médecine, et avait goulument absorbé de nombreux ouvrages, dont celui du très controversé Dr Maboulus Foldingus qu’elle avait dû aller rencontrer en personne lorsque son parrain Vengeance avait basculé dans la folie.

Elle sortie de sa besace le vieux tome poussiéreux et censuré du médecin britannique. D’une main tremblante, elle ouvrit le livre à la première page, où l’on trouvait l’esquisse d’un portrait de l’étrange et inquiétant auteur.



Les fines particules de poussière dansaient dans l’atmosphère boisé du jardin, venant chatouiller les narines délicates de l’asiatique. Doucement, elle tournait les vieilles pages jaunies par le temps, et laissait son esprit vagabonder sur les études de cas consciencieusement répertoriés.

Elle sorti ensuite plusieurs feuilles blanches et fit parcourir sa plume sur trois messages qu’elle scella en faisant couler une fine couche de cire sur le papier rugueux, apposant la marque de la confrérie. Les deux premiers repartirent avec Cacahouette, le dernier avec sa colombe aux plumes ébènes en direction du nord ouest.

Sans attendre, elle se leva et s’en alla d’un pas ferme retrouver le Capitaine afin de le mettre au parfum.
 
Liberty Sing
Liberty  Sing
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27/03/2006
Posté le 19/01/2009 à 23:36:58 

Ce soir, Mister I avait enfin pris le dessus en présence de Lady Ching.
Les promesses qui avaient pointées dans sa dernière lettre avaient affuté l'envie et la démence de Mister I.

Ching ne comprit pas de quoi il retournait lorsqu'elle crut reconnaitre Sing, le regard terrifiant, s'attaquer à elle.

La suite ne fût que tristesse et desespoir, enfin, c'est ainsi que l'histoire se souviendra peut-être de ce qui marqua la disparition de Maître Sing, le docteur fou qui avait donné naissance à Mister I.

Sing n'oubliait pas, et n'oublierais pas ce qu'il devait à sa famille, les frères et soeurs de la côte.
Avant de s'endormir et de laisser place à l'esprit de Mister I, Sing se demanda si la tigresse allait trouver ses réponses.
Ses dernières pensées furent pour Ching, qu'il esperait ne pas avoir blessée.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 21/01/2009 à 13:22:34 

Alors qu’il se trouvait dans son bureau, tard dans la soirée, penché sur quelques affaires en cours, Sir Holmes vit une une colombe aux plumes ébènes entrer dans la pièce, et voler au dessus de sa tête, avant de se poser sur son épaule en lui tendant une petite lettre parfumée munie d'une rose. En déroulant le parchemin, le détective reconnut aussitôt l’écriture gracieuse de l’expéditrice de cette lettre…


Cher Sir Holmes,

J'espère que vous vous portez bien. Je viens à vous à titre personnel, requérir vos talents habiles et efficaces de détective. La demande que je vous fais, je la place sous le sceau du secret professionnel et je vous demande en aucun cas d'en parler à quiconque.
Lorsque Sing s'est fait enlever par Montalves, celui ci lui a fait ingurgiter un poison. Ce poison est entrain de progressivement envahir l'esprit de Sing et il faut à tout prix que je l'aide à trouver une solution pour mettre la main sur cet antidote.
Je vous supplie de faire de cette affaire une de vos priorités. Sachez que si vous avez des sentiments pour Alanis, les miens sont aussi fort pour Sing, et je ne peux me résoudre à le perdre. Votre prix sera le mien. Contactez moi au plus vite.

Lady Ching.
 


Le détective relut une seconde fois la lettre de celle qui fut son ancienne Générale, puis la reposa sur son bureau, et s’appuya contre le dossier du fauteuil sur lequel il était assis en soupirant.Une nouvelle fois, l’on faisait appel à lui pour sauver un pirate. Après la Dame Providence, il s’agissait maintenant de Lady Ching, cette Lady qu’il avait tant respectée lorsqu’elle était anglaise.

Cela lui rappela ces nombreuses fois où, après l’avoir vu rejoindre les frères de la côte, il avait souhaité lui écrire, afin de lui faire part de l’incompréhension quant à cette décision. Il n’avait pour finir jamais osé envoyer de lettre, ne trouvant point les mots pour expliquer l’incompréhension qui l’avait alors saisi.


Aujourd’hui, en lisant cette lettre dont l’inquiétude pointait, il se posa quelques questions… Fut-il possible qu’elle rejoignit ses nouveaux frères par amour pour l’un d’eux ? La référence de son ancienne Générale à Lady Alanis lui fit l’effet d’un nouveau poignard, ignorait-elle la décision même de celle qu’il aimait de ne plus le voir ?

Le détective s’aperçut soudain qu’il s’était assoupi sur ces pensées, et essuya ses yeux fatigués et, même s’il ne voulait point l’admettre, humides de la tristesse qui l’avait envahi. Par respect pour Lady Ching, il ne pouvait la laisser dans cet état d’inquiétude, dans cette souffrance qu’il ne connaissait que trop bien, et qu’il ne souhaitait à personne.

Il attrapa sa plume, et se mit à rédiger une réponse à Lady Ching, qu’il ne tarda point à confier à la colombe afin qu’elle fasse le retour à l’envoyeur…
Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 22/01/2009 à 11:38:36 

Le Capitaine Vaughan l’avait écouté, mesurant progressivement le problème qui allait se poser si Sing commençait fatalement à perdre l’esprit. Il tenta de la rassurer en lui disant que Tyler pourrait sans doute faire quelque chose, puis retourna s’occuper du nouvel avant poste du Jolly Rogers.Un parchemin soigné et délicatement plié de Sir Holmes ne tarda pas à revenir avec la colombe épuisée de Ching. 

Lady,

Vous me voyez ravi d'avoir de vos nouvelles, j'avoue avoir été surpris d'apprendre que vous quittiez notre nation pour porter le Jolly Roger, après tout ce que vous avez fait pour l'Angleterre. J'avoue également n'avoir jamais trouvé le courage de vous écrire à ce propos.

Mais là n'est pas la question, aujourd'hui, vous faites appel à mes services. Vous devez le savoir, je ne porte pas spécialement les pirates dans mon coeur. Non pour les reproches qu'on leur fait actuellement, ni même pour ce qu'ils m'ont fait subir, mais davantage pour le mépris qu'ils portent aux sentiments de leur propre soeur.

Vous connaissez mon amour pour elle, et m'en faites d'ailleurs part pour me faire comprendre les raisons qui vous poussent à faire appel à mes services.

Ce soir, si je décide de répondre favorablement à votre lettre, ce n'est cependant point pour aider cet homme que vous aimez, mais bel et bien vous, Lady.
Je n'ai point oublié qui vous étiez, et ce, même si vous avez rejoint les frères de la côte, et par là-même, les frères de celle que j'aime par dessus tout, qui semblent me reprocher mes sentiments pour elle.

Vous êtes une Lady pour qui j'ai énormément de respect, et en raison de votre amour, de la peine que vous ressentiriez à le perdre, un sentiment que je ne puis que trop comprendre et connaître, je ne puis vous laisser risquer de souffrir ainsi, par respect pour vous.


J'ai besoin dès à présent de savoir tout ce que vous pourrez m'apprendre, jusqu'au détail le plus infime, de cette potion. Vous a t-il confié le nombre de gorgées, et de quantités, qu'il ait dû en avaler? Des effets qu'il a pu ressentir après chacune de ces ingurgitations?
Comment se comporte t-il actuellement, sous les effets permanents de ce poison?

J'ai besoin de toutes ces informations, afin de tenter de trouver l'origine de tout cela.

N'ayez crainte sur la confidentialité de notre accord, je m'engage à travailler, comme à chacun de mes contrats, dans la plus grande discrétion.

Sir Holmes.
 

La nuit suivante, elle décida d’aller en personne parler à son ancien compatriote. Enfilant une longue cape sombre elle se glissa furtivement à travers la jungle épaisse et vint discrètement frapper à la porte du bureau de Holmes.

Le détective se retourna doucement en entendant le bruit de tissus brassant l’air et se releva pour faire face à Ching lorsqu’il reconnu son visage…
D’un geste attentionné, il lui désigna la banquette de velours rouge au coin de la pièce : 

-Je vous en prie, mettez vous donc à l’aise
 

Parcourant du regard son ancienne compatriote qui finissait d’enlever la capuche qui lui recourait le visage il ajouta dans un murmure :
 

-Vous semblez éreintée, vous asseoir vous fera le plus grand bien…
 

Ching s’écroula sur la banquette, plongeant son regard sombre et inquiet dans la profondeur des yeux prévenant du détective, puis sorti de sa besace un parchemin en répondant d’une voix tremblante :
 

-En effet, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit… J’ai bien reçu votre perroquet et vous en remercie. Je voulais venir en personne afin que l’on puisse s’entretenir ensemble de cette affaire.
 

Elle déplia délicatement la lettre et la tendis à Holmes…
 

Très chère et tendre,
Je sais que je ne donnes plus trop de nouvelles depuis quelques temps. Les raisons sont complexes, mais disons qu'en plus de tenter de vider les poches des grenouilles stupidement occupées à reprendre l'avant poste jolly Roger, je me dois de discuter avec Ralex, dans sa distillerie, des effets du poison que Montalvès m'a fait boire. J'ai beau l'avoir moi-même concocté dans mon laboratoire, je ne trouve pas le remède, et sans labo, je ai des doutes d'y arriver.
I"

La suit semblait écrite par une autre personne

Torride! Ah oui, ce fut torride et on va r'mettre ça ma puce, pour sûr que j't'ai dans ma peau.

Mister I
 

Le détective retourna sur son imposant bureau, sorti un carnet et une plume d’un tiroir et griffonna quelques notes, en écoutant attentivement Ching…
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 22/01/2009 à 12:36:24 

Sir Holmes écoutait attentivement la Lady devenue pirate, tout en prenant quelques notes. Puis, il se pencha sur la lettre qu’elle venait de lui lire, y jeta un œil et remarqua la différence de calligraphie entre le début et la fin de celle-ci.

Reconnaissez vous là son écriture?
 

C'est sans aucun doute la sienne, le trait est beaucoup plus appuyé, la sémantique ne lui ressemble pas.


Le détective réfléchissait à ce qui avait pu provoquer cela, et exposa à voix haute ses déductions et réflexions.

C'est un changement de ton des plus radical, en effet...  Souffrirait-il d'un symptôme de dédoublement de personnalité, ou s'agirait-il là d'une exaspération de ses pensées, sans plus aucune inhibition... 

La belle pirate leva son regard vers le plafond, furtivement, repensant à un souvenir particulier, avant de continuer.

Et puis surtout... vous savez lors de mon arrivée sur Liberty, j'ai beaucoup étudié la médecine. Il m'est arrivé de voir ce cas de changement de personnalité avec mon parrain de l'époque, Lord de la vengeance… 


Sir Holmes tentait de faire appel à ses quelques souvenirs de médecine de l'esprit qu'il avait acquise à Londres, en écoutant de nombreux spécialistes lors d'enquêtes… Il s'arrêta sur la Lady, lui demandant alors.

Qu'en pensez-vous vous même, Lady? 


J'ai bien peur que ce ne soit cela. Les symptômes sont là. 

Elle avait enchéri sans aucune hésitation, malgré la douleur qu’elle semblait éprouver à le reconnaître. Le détective nota quelques informations dans son carnet, avant de continuer, passant à un interrogatoire plus poussé, en recherche de détails.

Quand l'avez-vous vu la dernière fois, Lady? 


Il y a quelques jours, nous étions depuis plus d'une semaine dans la prison de PL, je soignais le jeune Ulysse qui devait s'entraîner, mais l'arrivée des français a dû nous faire changer nos plans  

Comment le trouviez vous alors, Lady?


Et bien à la fois tendre et délicat comme à son habitude,  mais à la fois distant, le regard vide, avec parfois d'étranges paroles
 

Exprimait-il quelques symptômes nerveux, tremblements, battements de paupières, ou d'autres encore?


Non juste ce regard... vide... j'avoue être très inquiète…


Sir Holmes notait chacune des réponses à ses questions à mesure qu’il questionnait la jeune femme, l’on pouvait à peine entendre le grattement de sa plume sur son carnet tant il enchaînait les questions.

Vous a t-il raconté les effets qu'il a pu ressentir, lorsqu'il était sous effet immédiat de la drogue, Lady? 


Non, lorsque je l'ai retrouvé au repaire après notre intervention à Esperenza, il a dormi pendant plusieurs jours. Il était sans force, et arrivait à peine à parler.  

Dans un état léthargique, puis un changement de comportement progressif, commençant par un renfermement sur soi-même, et un dédoublement progressif de la personnalité... 


Le détective prenait frénétiquement note de chaque information, son cerveau tentait en même temps d’assembler tout cela tandis que l’ancienne anglaise continua.

A la prison, il était assez renfermé, et...


La Lady ravala doucement sa salive, et murmura d'une voix tremblante.

J'étais tellement occupée par Ulysse, puis par les français que je n'ai pas mesuré l'importance de ce qu'il se passait.

Sir Holmes releva les yeux en entendant la voix modifiée de celle qui fut son ancienne Générale. Il ne pouvait que ressentir son inquiétude à travers la voix cassée qui venait d’exprimer ses regrets, et cessa soudain d’écrire, pour plonger ses yeux dans ceux embués de la Lady.

Lady... Lady, regardez moi, vous ne pouviez prévoir ce qu'il se passe. 


Lady Ching pinça ses lèvres vermeilles, tentant de retenir les larmes qui commençaient à perler dans ses yeux sombres, et envers lesquelles le jeune homme tenta de se montrer rassurant.

Vous l'avez sauvé, n'est-il pas? Vous l'avez sauvé du terrible sort qui l'attendait, il ne peut lui arriver pire que la mort qui lui était promise.


J'aurais dû… c'était devant mes yeux...
 

Vous n'auriez dû rien du tout, vous étiez attaqués, vous le saviez sous effet du poison. Rien ne nous prouve que ces effets ne soient irréversibles, laissez moi donc vous trouver ces informations. 


La jeune femme passa fermement le dos de sa main sur ses yeux, comme pour balayer ce moment de faiblesse, puis se leva soudainement, réagissant aux propos de l’homme qui lui faisait face.

Oui, il doit y avoir un remède ! Qui dit poison dit contre poison.
Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 25/01/2009 à 21:34:37 

Hôpital du Bandeau noir
Lady Ching, ma filleule, repose auprès de moi. Sur ses traits, je ne lis pas seulement de la douleur, mais un profond désespoir que je ne comprends pas. Pourtant Sing était à nos côtés hier au soir, dans Louis le Grand.
Qu'a-t-il pu se passer?
Fébrilement, je me renseigne auprès des infirmières.

Je ne peux m'empêcher de pousser un cri: Sing? C'est Sing qui l'a attaquée, et pas un des ces maudits colons de Port-Louis.
Qu'est-il arrivé à mon ami?
Vite, je lui écris, mais mon perroquet revient bientôt, le message toujours attaché à sa patte. Il n'a pas dû trouver son destinataire.
Je fouille dans mes manuels de médecine, mais rien ne correspond à ses symptômes.
Ne sachant plus que faire, je décidai de demander l'avis de Tequila.
Ching
Ching
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Posté le 26/01/2009 à 10:41:54 

Sir Holmes observa Ching sans dire mot un instant, puis repris la parole en tentant d'émettre un sourire réconfortant : 

Toute substance sur terre connaît un antidote à ses effets. Et quand bien même nous ne connaîtrions point cet antidote, nous le trouverons, Lady…
 

Ching avait commencé à réfléchir sur les éventuelles pistes à suivre avant de venir voir Holmes, elle hésita un instant, puis dans un souffle décida de lui faire part de l’une d’entre elles:


Montalves doit savoir quelque chose. En lui faisant ingurgiter ce poison pendant sa détention, il savait ce qui allait se produire… Hélas, il semble avoir disparu de la surface de Liberty depuis son échec cuisant au palais d’Esperanza…Il doit forcément se terrer quelque part..
 

Ching dévisageait son ancien compatriote qui jetait à présent un œil dans l’un des placards en chêne massif qui s’imposait majestueusement dans un coin de la vaste pièce. Avec des gestes délicats, il retira quelques fioles et substances diverses qu’il avait fait importer de Londres et les posa sur son bureau en ajoutant :
 

Retrouver les personnes, c'est mon travail. Je vous tiendrai informée de ce que je trouverai. Dès à présent, il me faut me mettre au travail.
  

Je
vous remercie Sir... une dernière chose... Une phrase étrange que Sing m'a dite une nuit, cela n'a peut-être aucun rapport, mais sait-on jamais... 

Dites moi toujours, tout détail peut avoir son importance. S'il y a bien une chose que j'ai apprise de mon métier, Lady, c'est que chaque détail compte.
 

Sing
m’a parlé du saphir de Mihiragula, une pierre bleutée qu'il m'a offert dans un rêve étrange, il m’a précisé d’être attentive en ajoutant que le porteur de ce saphir risque d’attiser certaines convoitises… 

Sir Holmes nota avec précision cette information dans son carnet

Un saphir... 

Lady Ching pris délicatement sa cape sombre, la fit valser au dessus de son corps élancé en effleurant une dernière fois le regard de Holmes :
 

J’attends de vos nouvelles… en attendant, je vais tenter d’en savoir plus auprès de Mister I… Si Sing n’a plus les capacités de retrouver la formule et les éléments composant le poison… peut-être que Mister I le saura…
 

Elle s’enfonça furtivement à travers l’épaisse jungle bordant les quatres tours, tandis que Holmes s’installait à son bureau pour commencer à rédiger quelques lettres…
Ching
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Posté le 26/01/2009 à 11:05:17 

Encore une soirée teintée d’une pointe d’impatience… Nous attendons l’attaque des français depuis plusieurs jours…

 Les nuits s’enchaînent, calmes et sereines, pas un crapaud assez majestueux pour nous détrôner de notre avant post de  Louis Le grand… Cette fois l’attaque est imminente, quelques français ont été repérés non loin de la tour… Aux cotés de mes frères, j’aiguise consciencieusement ma destinée. Après cette ultime bataille, je pourrais enfin prendre le temps pour m’occuper de l’affaire qui hante mes nuits depuis trop de jours…

Je m’avance à l’entrée de Louis Le grand, Madre est à mes cotés, l’organisation défensive est bien rodée depuis le temps que nous les attendons, et le glas sonnant l’heure fatidique ne va pas tarder à transpercer l’atmosphère…

Une ombre se glisse furtivement derrière moi… en une fraction de seconde, je pare le coup qui arrivait droit sur mon flanc et dévisage le regard terrifiant de l’homme qui se dresse devant moi…
 

Sing…
Ching
Ching
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Posté le 28/01/2009 à 15:16:30 

Un brouillard épais et glacé baignait progressivement les corps transis des deux amants qui se tenaient face à face. Seul un fluet rayon de lune réussissait à se frayer un chemin, illuminant le regard médusé de Ching, qui offrait à présent à Mister I le reflet de sa conscience.

Il esquissa un sourire perfide, creusant les traits de son visage en un flamboiement maléfique et transperça l’atmosphère d’un sinistre éclat de rire. S’appuyant d’un geste nonchalant et décontracté sur sa destinée qu’il pointait avec provocation aux pieds de Ching, il plongea un regard vicieux et hypnotique dans sa direction, commençant à siffloter la mélodie d’une valse sortie d’outre tombe.

Son regard malsain s’abattu impétueusement sur Ching en même temps qu’il fit voler son épée en sa direction.
Lady Ching mis quelques instant à réaliser ce qui lui arrivait… En attente de l’ultime bataille avec les français, c’était Mister I qui, sous les traits de Sing, fouettait l’air avec sa destinée, l’emportant dans un tourbillon funeste en chantant.  

You should see me dance the Polka,
You should see me cover the ground,
You should see my coat-tails flying,
As I jump my partner round;
When the band commences playing,
My feet begin to go,
For a rollicking romping Polka
Is the jolliest fun I know.
 

A la fois pétrifiée et captivée par l’homme qui se tenait devant elle, l’asiatique tentait de parer les coups sans blesser Sing. La valse endiablée suspendait le temps en un moment angoissant, effrayant et pourtant terriblement séduisant. Le pirate alternait entre la perversité et l’élégance, le sadisme et la douceur, tandis que Ching, déstabilisée par ce curieux personnage charismatique retenait le bouleversement des émotions qui se mélangeait en elle.

Mister I transperçait sans relâche, mais néanmoins maladroitement l’atmosphère sans pouvoir atteindre Ching, à cause d’un état d’ébriété avancée … Le coup fatidique finit par arriver, et le flanc gauche de Sing vint à la rencontre de la destinée de Ching. Le pirate finit par s’écrouler doucement en murmurant quelques mots à l’encontre de Ching…
 

 

Ainsi, Mister I avait fini par prendre le dessus sur l’esprit de Sing, et Ching resta impuissante devant les infirmières qui s’affairaient autour de lui avant d’emmener son corps léthargique à l’hôpital du bandeau noir.

Ainsi, Sing, à vouloir jouer l’apprenti sorcier, s’était brûlé lui-même une partie de sa conscience et avait fait ressurgir une partie de lui qui tissait à présent sa toile dans les moindres recoins de son esprit et grignotait chaque jour un peu plus de territoire dans le but de s’imposer en maître unique.

Il avait pourtant voulu séparer la frontière qui se situe entre le bien et le mal, trouver comment libérer nos esprits meurtris et annihilés par la pensée moralisatrice et faussement vertueuse de la société puritaine et conformiste de Liberty. C’est dans son laboratoire qu’il mit au point la formule et qu’il décida d’être son propre cobaye. Mais le processus s’était accéléré et à présent Sing n’était plus maître, ni de ses actes, ni de ses pensées…
 

Ching regarda s’éloigner le brancard noir et le corps blême de son aimé, serrant les poings et laissant exploser sa haine et sa douleur :
 

 

Rassasiée un instant par le sang éructant des entrailles des français, c’est seule qu’elle passa la nuit, se noyant dans l’alcool et les larmes.
Ching
Ching
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Posté le 28/01/2009 à 15:19:05 

Répond moi !
Sing est venu te voir ! Il a dû te demander de l’aider ! Que lui as-tu dis ?
 

Ralex restait inflexiblement muet, sirotant verre ébréché de rhum et balayant son regard vitreux au travers de sa cave sans réussir à le fixer sur Ching.
Elle avait voulu ne négliger aucune piste, Sing avait passé du temps chez Ralex…Elle regarda Madre qui commençait à sombrer. Elle l’avait suivit depuis l’hôpital, s’inquiétant pour sa filleule depuis que Sing l’avait attaquée. Epuisée, Ching tapissa le sol avec quelques étoffes en guise de couche, alluma une chandelle et coucha quelques mots sur une lettre :  

Cher Sir Holmes,

Je me permets de venir à vous pour savoir si vous avez des nouvelles fraîches à m'apprendre concernant mon affaire. Avez-vous pu en apprendre plus sur ce poison? Montalves a t il refait surface quelque part sur Liberty?
Pour ma part, j'ai eu la confirmation avant hier que nous avions vu juste. Sing n'est à présent plus seul, et une autre personnalité est aux commandes de son esprit.
Je continue à explorer certaines pistes, mais j'avoue que le doute commence à m'envahir...
Je suis actuellement chez Ralex, Sing y a passé beaucoup de temps. Je vous tiens au courant si je trouve quoi que ce soit.
 

Elle déposa quelques gouttes de parfum sur le coin du message comme à son habitude, accrocha délicatement le parchemin sur la patte de Marnie, sa colombe aux plumes ébènes, qui s’enfonça immédiatement dans la nuit sombre.
Sir Holmes
Sir Holmes
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Posté le 30/01/2009 à 14:35:56 

J'arriiiiiiiiiiiiiiiive!! J'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive!!! J'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive!!


Otto avait fini par revenir. Cela faisait maintenant trois jours qu'il était parti, Sir Holmes craignait qu'il ne se soit perdu à nouveau. Mais c'est en affichant un air fier qu'il lui tendit un parchemin, sur lequel était apposé un double sceau. Celui de la Casa de la Moneda, à côté de lequel reposait celui-là même du Senor de Montalvès.

Bravo Otto, je savais que tu le retrouverais! Je ne cesse de me demander comment j'ai pu faire sans toi, mon fidèle compagnon.

Le détective regarda un instant son perroquet siffler et roucouler de fierté, puis s'occupa de décacheter la lettre qu'il venait de recevoir.

Cher mister Holmes,

J'ai su que vous cherchiez à me joindre, malheureusement votre émissaire a mis du temps à me retrouver dans ma petite retraite. Voilà plusieurs jours que je me repose dans une station balnéaire caraïbéenne non loin de Liberty.

Concernant votre affaire de poison, j'avoue que je comptais garder l'information secrète mais puisque vous avez percé à jour cette histoire, je veux bien vous en faire partager la primeure. Mais pour un marchand comme moi, tout a un prix : j'ai appris que vous aviez découvert quelques coffres au bar de la plage. J'ai un ami qui serait fort intéressé par l'endroit exact où creuser pour les trouver...L'échange me paraît équitable, vous ne trouvez pas ?

J'attends de vos nouvelles,

don Juan de Montalvès



Le détective émit un sourire. Il commençait à connaître ce grand commerçant, et lui avait ainsi proposé de lui racheter un échantillon de la substance qu'il avait faite avaler au pirate Sing. Il espérait que son attrait pour l'or ou tout autre richesse lui ferait proposer un prix pour cela.
Mais il en était tout autre, et le détective s'en réjouissait... il ne lui serait point difficile de fournir ces renseignements, il avait lui même découvert ces coffres quelques jours auparavant.

Aussi, se hâta t-il de répondre au Senor Montalvès et de charger Otto de la lui transmettre.
En voyant son perroquet disparaître, il songea à cette mystérieuse Dame Hajmal qui avait fait appel à ses services. Saurait-elle réellement récupérer cette fiole que, par une énorme coïncidence, elle semblait connaître?
Il se demandait maintenant s'il aurait seulement besoin de l'intervention de cette mystérieuse femme pour obtenir ce qu'il cherchait...

Il n'ometta point de transmettre une réponse à Lady Ching. Celle-ci s'inquiétait, et il lui fit part qu'il était sur une piste pour retrouver un échantillon du poison, mais également de l'accord et de la volonté de Lady Tequila de participer à l'élaboration d'un antidote. De quoi, il l'espérait, rassurer sa cliente, même s'il ne fallait point traîner afin que le temps ne puisse jouer contre eux.
Sir Holmes
Sir Holmes
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Posté le 30/01/2009 à 15:48:15 

Cela faisait maintenant quelques jours que le détective avait pu récupérer cette fiole. Le Senor de Montalvès la lui avait, comme convenu, faite parvenir, par le biais de son fidèle et précautionneux compagnon, Otto.

Sir Holmes avait aussitôt sorti de son bureau une seconde fiole, d'un verre plus résistant encore, dans laquelle il avait versé la moitié de la substance. Il avait ensuite précautionneusement réutilisé le petit sac de toile blanche, qu'il avait rembourré de plumes et de paille afin d'entourer la fiole, à laquelle il joignit une lettre.

Ce paquet est destiné à Lady Tequila, Otto. Vole, et veille à ne point faire trop de bruit en arrivant, sinon quoi tu vas réveiller ses enfants!

Il se doutait que son perroquet n'en ferait qu'à sa tête, et risquait de crier à son arrivée... mais il ne pouvait se résoudre à confier à un tout autre volatile un colis de cette importance.

Cela faisait maintenant plusieurs jours que le détective avait ainsi préparé un coin entier de son bureau, sortant de ses armoires le matériel qu'il avait fait importer de Londres, et qui lui servait à mener quelques analyses.
Il avait lui-même tenté d'analyser quelques gouttes du poison, mais ses connaissances dans ce domaine restaient trop superficielles pour qu'il ne réussisse à en obtenir un antidote. Il avait donc mis à disposition son matériel, afin que Lady Tequila puisse s'installer à sa guise dès qu'elle arriverait en ville.

Et voici qu'elle venait d'arriver, accompagnée du Sir Sealover qui veillait de manière bienveillante sur elle, et leurs trois enfants qui avaient déjà fort grandi depuis qu'il les avait vus naître.
Après avoir salué et accueilli Lady Tequila, Sir Holmes l'avait conviée à investir son bureau. Elle disposerait de toute une pièce pour effectuer les manipulations nécessaires, et d'une chambre afin que ses enfants ne soient point séparés de leur mère.

Pour sa part, il resterait en ville afin de tenter de l'aider au mieux s'il pouvait lui être utile.
Le détective décida d'écrire à Lady Ching. Celle-ci lui avait parlé d'un échantillon de sang de son compagnon, dont il lui avait fait part lors d'un moment de lucidité. Il lui fallait s'enquérir de ses recherches, qui pourraient être grandement utiles à Lady Tequila.
Ching
Ching
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Posté le 02/02/2009 à 01:29:34 

Lady Ching venait d’arriver au repaire, comme à son habitude depuis qu’elle avait revêtu le bandeau noir, en passant par la case de l’hôpital. Après avoir fait quelques emplettes auprès de Mae To Lourd, elle aiguisa soigneusement la lame de sa destinée, remplie sa vieille besace d’un cul de bouteille, et de quelques objets qui pourraient faire office d’armes quelconque en vue de l’affrontement de la soirée.

Le rendez-vous avait été pris depuis quelques jours, tout le monde avait répondu à l’appel, il était temps de régler les comptes avec la flibuste une bonne fois pour toute.

Bien que les effusions de sang et de testostérone n’émoustillaient guère l’asiatique, elle attendait ce moment depuis longtemps. Il avait fallu mettre de coté la vengeance, et définir les priorités… la confrérie passait avant tout sentiment personnel. C’est ensemble que les confrères s’étaient serrés les coudes pour finir l’entrainement de l’un des leur, ensemble qu’ils avaient tenu l’avant post de Louis le Grand, et ce sera ensemble ce soir qu’ils donneront une bonne raclée aux flibustiers.

Alors que la nuit commençait à tomber, l’alouette de compet de Sing transperça l’air et se posa visiblement très agitée à ses pieds. Délicatement, elle prit l’alouette, l’entourant tendrement dans ses bras, et détacha doucement la lettre accrochée à l’une de ses pattes.

Ching ouvrit le parchemin et parcouru du regard les quelques lignes visiblement écrites avec du sang.

Ma douce Lady Ching,
J'ai encore quelques heures par jour dans cette geôle où mes pensées sont libres. C'est en écrivant cette missive qui se veut rassurante que j'ai deviné le mal qui me rongeait.
Quelle foutaise ce fut que de vouloir découvrir la frontière qui nous sépare du côté sombre de nos personnalités.
Le sang, mon sang est la clé de mon mal. Je dois retrouver le sang qui fut le mien avant mes expériences.
Les risques que j'ai pris, en utilisant la cupidité et les rêves de gloire du marquis, je les ai pris seul et je ne veux pas que cela entraîne la confrérie vers les tréfonds d'une rivalité avec les flibustiers.
Je vais lutter contre Mister I, ce côté sombre de ma personnalité, et, dès que j'aurais trouvé la force, je me mettrais en quête de trouver le sorcier du peuple Quiché, dont les connaissances anciennes devraient m'aider dans mes recherches.

Il sera alors temps de trouver un moyen d'accéder à mon laboratoire dans l'ancien repaire, y retrouver une fiole de sang non contaminé que j'y ai entreposé, et reprendre mes recherches.
Sans mon laboratoire, je ne pourrais aucunement revenir en arrière, mais tout espoir n'est pas perdu.
Je vous souhaite de vivre en oubliant mon mal et en vous tournant vers l'avenir, car, si je ne parvenais pas à dominer mon mal, il ne me resterait qu'une issue.

Maître Sing, votre aimé.

Lady Ching était tiraillée entre le soulagement d’avoir des nouvelles de Sing, et l’inévitable douleur qui ne cessait de croitre au fil des journées qui l’éloignait inéluctablement de lui.
Elle prit immédiatement un parchemin et envoya sa colombe enquérir Sir Holmes de la nouvelle direction à donner à ses recherches.
Elle souleva avec précaution la tête de Cacahouète, et approcha quelques graines de son bec que l’alouette s’empressa d’avaler. Avec attention, elle accrocha un petit parchemin parfumé à sa patte, et la laissa s’envoler la nuit sombre.



Ching relut plusieurs fois la lettre de Sing, hormis qu’elle n’avait pas la moindre idée sur la manière dont elle allait pouvoir se glisser dans l’ancien laboratoire de Sing, ou trouver le sorcier du peuple Quiché, un détail la taraudait. Que signifiait le passage sur la flibuste…

Sans perdre un instant, elle se dirigea vers le capitaine Vaughan, elle était certaine qu’il pourrait éclaircir ces quelques lignes…
Vaughan était déjà au rendez vous dans l’antre du sournois, entrain de philosopher entre une flute et un sucre d’orge géant.
Elle hésita un instant se demandant si elle allait le laisser se perdre dans les méandres de l’indécision, mais ne pu résister…

Je te conseille le sucre d’orge Capitaine.

Elle profita de la seconde de déconcentration du capitaine pour lui mettre la lettre de Sing sous le nez.

Comme je suis sûr que tu va pouvoir m’expliquer, je t’écoute…

Vaughan parcouru la lettre des yeux, puis leva un sourcil sur l’asiatique… Lentement il lui expliqua comment Sing et Krill avaient prévu de mettre en scène la propre capture de Sing afin de retrouver un prisonnier, détenteur d’informations capitales pour lui, qui était incarcéré à bord du Santa Augustina de la Luz, navire carcéral de la couronne d'Espagne, comment le secret sur ce plan avait été finalement son propre échec.

L’asiatique plongea son regard sombre dans les yeux du capitaine :

L’effusion de sang de ce soir est elle nécessaire ?

Le Capitaine n’eut pas à répondre. Pour reconstruire ensemble la piraterie, il fallait faire du passé table rase…

Ching s’assit sur le pont du sournois, attendant le début des hostilités…Mettre des baffes à quelques uns lui ferait le plus grand bien…

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=17&sujet=18291&u_i_page_theme=1

     
Liberty Sing
Liberty  Sing
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Posté le 04/02/2009 à 22:12:30 

Sing n'est plus qu'un lointain souvenir.

http://img518.imageshack.us/my.php?image=180px10mt3.jpg

Je me suis accordé le temps nécessaire pour prendre le contrôle, sans plus avoir besoin d'ingurgiter cette immonde mixture qu'il avait préparée.
De Sing, il me reste quelques contacts, forts utiles, et surtout, une idée, une idée fixe.
La carte de Lord Ferrington doit à nouveau se retrouver entre ses mes mains.
Si le Santa Augustina de la Luz est innaccessible, il me faudra l'attirer là ou j'aurais l'avantage sur son Capitaine.
Une carte, un trésor, et une légende sous les verrous à bord d'un navire carcéral, il va falloir trouver le moyen d'assembler tous les puzzles et trouver la bonne monnaie d'échange pour arriver à mes fins.

Quand Cacahouète revint à la nuit tombée, elle semble apaisée par son voyage, et me tend une petite lettre parfumée munie d'une rose*

"Mon cher Sing,

Avoir de tes nouvelles me donne plus que jamais la force de continuer à croire que rien n'est immuable, et que nous allons finir par trouver une solution pour recouvrir Mister I d'un rideau suffisamment épais pour qu'il ne deviennent plus qu'un mauvais souvenir...

Ne t'inquiète pas pour la confrérie, je pense que dès ce soir, les choses vont évoluer sur des bases beaucoup plus sereines avec la flibuste.
Quand à l'avenir, je ne peux me résoudre à le voir sans toi, et tant qu'il me restera cette pointe d'entêtement, tu peux être sûr que même si je dois retourner les moindres recoins de cette île, je continuerai à chercher un remède au mal qui ronge ton esprit.

J'ai engagé le meilleur détective de l'île. Nul doute que son intelligence et son perspicace esprit de déduction saura m'être d'une aide précieuse. Il m'a envoyé aujourd'hui même une missive me disant qu'il a trouvé une possibilité de se procurer la substance que Montalves t'as fait ingurgiter. Je me méfie un peu de cette piste, mais il serait dommage de la négliger.
En attendant que tu soit de nouveau sur pied, je vais de ce pas me renseigner sur ce sorcier du peuple de Quiché.

Je t'envoie toute ma tendresse et mon amour,

Lady Ching."

La première des occasions que j'esperais se présente. Toutes ces ressources mises en oeuvre contre l'inneluctable devraient pouvoir être mieux utilisées, notemment pour récuperer LA carte.



Ching
Ching
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Posté le 04/02/2009 à 22:43:54 

Ching avait fait une halte au repaire des flibustiers avant de rejoindre le temple. Une nuit de plus à la belle étoile, à contempler la voute céleste en compagnie de vapeurs éthyliques. Cette nuit là, elle reçu de nouveau une lettre de Sing. Elle était sur les traces du peuple Quiché, et comptait sur le flair du détective anglais pour suivre les autres pistes.
Soulevant avec peine son corps las et maladroit, elle rassembla ses esprits pour envoyer à Holmes les nouvelles pistes à explorer.


Cher Sir Holmes,

Je n'ai toujours pas trouvé le moyen d'accéder à l'ancien laboratoire de Sing et suis actuellement sur la piste du peuple Quiche afin de rencontrer leur sorcier qui pourra peut-être nous aider.
Sing m'a de nouveau envoyé une lettre lors d'un de ses moments de lucidité. Il me parle de nombreuses indications qu'il aurait inscrit au dos de la carte de Lord Ferrington. Malheureusement, il a égaré cette dernière... peut-être dans son laboratoire, ou autre part.
Sachant que son laboratoire est sous les éboulis de l'ancien repaire, je ne sais comment nous allons pouvoir récupérer cette carte, et l'échantillon de son sang...
Je vous tiens au courant si je parviens à rencontrer le sorcier du peuple Quiché.
Passez mes amitiés à Tequila.

Lady Ching.

Une ombre se glissa derrière elle, elle senti l'habile doigté qu'elle connaissait bien se frayer un chemin jusqu'à l'intérieur de sa besace. Se retournant, elle vit sans surprise Wiggins le sourire en coin, sa bouteille de rhum du fendart dans les mains. Elle voulu protester, mais elle n'en avait plus la force. Elle se laissa tomber sur le vieux hamac poussiéreux, s'abandonnant dans l'ennivrement de quelques gorgées de rhum...
 
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 05/02/2009 à 00:27:04 

La grand baston de l'antre du sournois.

Il faudrait un jour que j’oublie certain préjugés sur les Espagnols, ils ne son tps tous tireurs. Quand le Panda m’infligea une séreuse correction, je me rappelais qu’il ne faisait pas partie de la junte des tapettes hidalgo. Fort heureusement pour moi, voici qu’Emeraude arrivait. Avec un sourire je l’attendais comme on attend une bouteille de rhum attablé dans une auberge.

Son chien lécha mes plaies et elle ne fit que s’amuser avec un bout de chiffon.

Tata Chine elle a dit que je devais faire semblant de guérir les bobos !
- Semblant seulement ?

Emeraude réfléchit :

Ben c est ce qu elle a dit...

La colère m’envahi, c’est bien une mesquinerie toute féminine ça ! Ching, quelle garce. Si c’est comme ça qu’elle aide VrV à reformer l’unité de la Confrérie c’est gagné. Je n’ai pas demandé à réintégrer cette Confrérie, pas plus qu’on ne me l’a proposé. Ainsi donc c’en est fait…

Cessant les autres combats et laissant mes ex (faux) frères corriger la flibuste je prend la « Seconde » à partie !

Je lance un feulement :

Ching !!!!!!!!!!! Pourquoi Emeraude doit-elle faire semblent de me soigner ? Les soins sont réservés aux Confrères ? Aux vrais selon toi ? Selon tes critères ?


Je crache dans sa direction.

Ching reste interdite un moment.

Anne, je te conseille de te calmer je ne comprends rien à ce que tu me dis et arrête de crier.
- Ce dont je parle ? Pourquoi tu as dis à Emeraude de faire "semblant " de me soigner ?
- Je lui ai dit qu on allait jouer avec tonton JUAN. Pas de ma faute si elle est bouchée la gamine.


Titus qui trouva qu’on ne s’occupait pas de lui arriva :

Vous battez pas les filles, faites l’amour pas la guerre.


Titus au tapis la discussion reprend.

Donc maintenant que tout est expliqué, prend donc une fiole de laxatif et cesse de jouer ta paranoïa.
- Ca n explique rien du tout ! On règlera ça plus tard ou pas....
- Par contre je suis curieuse que tu m’expliques ta vision de la fidélité....
J’ai entendu que tu avais traîné avec les crapauds qui nous attaquaient sans relâche à Louis le Grand.
- Et qui est allée venger Sing ? La Confrérie à la mémoire courte ; A se demander si tu aimes Sing ! Personnellement je ne connais rien à l’amour, mais je voyais ça autrement ;
- Anne je te conseille encore de te calmer: vengeance il y a ce soir, il y a un temps pour tout, la confrérie passe avant les intérêts personnels ! Et je t’interdis de juger ce que je peux ressentir!
- Je t’interdis tout autant de juger mes actes !


Lady Ching me regarde avec une pointe d’ironie :

Je pose des interrogations et des constatations..... C’est toi qui es dans le jugement et les interprétations de comptoir.
- A propos d’histoire de comptoir, c est quoi cette histoire avec Sing et les lettres ?
- Sing est très mal en point Anne, c est un peu long... mais sache qu il regrette..... de nous avoir tous mis dans ce pétrin....
- Dans le pétrin ? Son enlèvement ? C’est pas la flibuste et Montalvès ? lui aussi il faut que je le trouve.


Je m’assois et je cherche à comprendre.

Non, ce n’est pas la flibuste... Sing a monté ça de toute pièces pour sauver sa peau en se faisant enlever afin de pouvoir trouver un remède au mal qui le ronge.
- La flibuste n y est pour rien ? Mais .....
- Non Anne, c était en accord avec Krill, on était pas au courant voilà tout....
- Où est Sing et comment va t il ?
- MAL ! il va MAL!

Les larmes montent dans ses yeux. Ma sœur souffre devant moi. Je la prends dans mes bras. Assez maladroitement puis avec plus de douceur.
Ching craque et se laisse débordée par la douleur.

Si tu avais été à nos cotés, tu aurais pu voir comme il va MAL!! Je suis plusieurs pistes...
- Je t’écoute Ching
- Je t en ferais part plus tard....


Je hoche la tête, il faudra que je prenne mon mal en patience.

Pleure si tu veux ma sœur

Lady Ching s’éloigne pour se calmer, ne voulant sans doute pas exposer sa douleur devant tous....
 
Moi-même je suis désemparée. Sing va mal, à mes yeux il reste le meilleur de tous nos capitaines. Et puis, ma chasse à l’homme, ma vendetta n’avait pas lieu d’être en fait. Je me suis mise hors de la Confrérie pour rien et Ching ne m’ayant donné aucun élément concret je ne peux pas avancer. Entre Ching et VrV ils font la paire ces 2 là. Tout en paroles et rien en acte.

Sing que peut-on faire ?

Je regarde l’antre du sournois et la lame de ma destinée. Dessus le sang des flibustiers. Toute cette baston ne tient que par un malentendu… Sing qu’as-tu fais ?

Je suis perdue, je ne resterais pas plus longtemps ici. Un « ami » doit m’attendre non loin du monastère, il doit s’inquiéter. Je pars le rejoindre.
Ching
Ching
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Posté le 11/02/2009 à 16:22:30 

Suivre les traces du peuple Quiché s’avérait être une épreuve bien plus longue et ardue que prévue.

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=17&sujet=18413&u_i_page_theme=1

Ching était tiraillée entre poursuivre dans cette direction, ou rejoindre Holmes à New Kingston pour l’aider à mettre la main sur cette maudite carte de Ferrigton. Elle avait reçu un perroquet de la part du détective qui lui annonçait la progression des recherches de Tequila.

Bonsoir, Lady,


Veuillez m'excuser d'avoir mis tant de temps à vous répondre, mais j'étais ces derniers jours relativement préoccupé par les travaux menés par Lady Tequila au sein du laboratoire de mon bureau de New Kingston.

Pour l'instant, l'état d'avancement de ses expériences donne quelques résultats, bien que peu probants dans leur efficacité à guérir complètement votre compagnon. En effet, l'on dispose de quelques échantillons d'une substance que nous supposons d'antidote temporaire, quelques minutes à quelques heures, nous en ignorons encore les effets exacts.

Nous attendons avec impatience des nouvelles de l'échantillon que vous projetez de récupérer, qui devrait nous permettre de tester avec certitude nos essais, afin de trouver l'antidote définitif et d'une totale innocuité pour la santé de votre ami.

Avez-vous pour cela quelques pistes, qui auraient pu vous mener à retrouver cet échantillon? Puis-je vous aider d'une quelconque manière que ce soit?

Cordialement,
Sir Holmes.

Ching était soulagée de voir que les recherches progressaient, mais savait pertinemment que si elle ne trouvait pas un moyen de mettre la main sur cet échantillon, essayer le contre poison directement sur Sing pourrait s’avérer dangereux.

Par où commencer ?

Elle décida de continuer sur la piste du sorcier, et puis elle se devait de rester aux cotés de ses frères lors de cette quête. Elle renvoya un parchemin à Sir Holmes avant de s’enfoncer dans l’antre du temple maya.

Cher Sir,

Je vous remercie pour votre réponse. Pour l'échantillon du sang non contaminé de Sing, je n'ai toujours pas trouvé de solution pour le retrouver.
Je suis toujours sur la piste du sorcier du peuple Quiché, mais la route est longue et semée d'embuche.
Il faudrait se tourner vers la recherche de la carte de Lord Ferrington, peut-être pourrions nous avoir une piste.
Si vous apprenez quelque chose à propos de cette carte, ou l'endroit où elle pourrait être, cela nous aiderai surement.

Lady Ching.
 
Liberty Sing
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Posté le 11/02/2009 à 17:35:48 

Je n'ai plus de morale, je n'ai plus d'idéaux, il ne me reste que cette irrésistible nécessité de m'emparer de la carte de Lord Ferrington. Enfin, de la carte de Van Buick devrais-je dire.
Pour sauver Sing, la confrérie met tout en oeuvre, et il m'est facile de les orienter sur cette piste, surtout Ching qui semble aveuglée par l'amour qu'elle a put lui porter.

Je n'ai plus qu'à être aux aguets, sur leurs traces, prêt à récupérer ce bien qui me mennera au trésor du roi pirate.

Le rêve de Sing deviendra la réalité de Mister I.
Sir Holmes
Sir Holmes
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Posté le 13/02/2009 à 09:48:09 

La carte de Lord Ferrington...
Le détective ignorait tout d'une telle carte, mais il savait, et pour cause, où résidait Lord Ferrington. Aussi décida t-il, afin de tenter d'en savoir davantage au sujet de cette carte, de lui rendre visite.

Cela faisait maintenant une semaine que Lady Tequila travaillait dans son bureau, dans le laboratoire improvisé. Elle avait réussi, grâce au matériel du détective, à créer du poison ce que nous pensions pouvoir être un antidote.
Le souci se posant était que les tests étaient effectués sur des rats de la crypte de l'église de New Kingston, que le détective était allé capturer à l'aide de certains de ses compatriotes. Ces rats, s'ils possédaient en réalité un changement de comportement à l'administration du poison, ne reflétaient pas moins les symptômes décris par Lady Ching. En effet, des animaux ne semblaient point réagir exactement de la même manière que les hommes, la schizophrénie étant davantage une affection de l'esprit qu'entièrement physiologique.

Cependant, l'extraordinaire docteresse était confiante, ayant obtenu des résultats probants, bien qu'encore temporaires, sur ces rongeurs. L'antidote avançait. Mais il ne pourrait point être testé directement sur la victime de ce poison, sans l'avoir essayé avant cela autrement... nous craignions les conséquences, et il n'était point envisageable de mettre la vie du compagnon de Lady Ching en danger, sans avoir vérifier l'entière inocuité du produit.
L'échantillon de sang sain pourrait alors permettre à Lady Tequila d'effectuer les derniers tests, et d'aboutir à ce résultat.



La laissant à son bureau, Sir Holmes s'étais ainsi rendu à l'étage du Black Beer Pub. Il savait la suite du Lord Ferrington se trouver tout au fond du couloir, aussi y frappa t-il énergiquement, avant que l'on ne vienne lui ouvrir.
Face à lui, un domestique du Lord lui demanda cordialement ce qu'il voulait à son maître.

Pourriez vous lui indiquer que le détective de New Kingston souhaite s'entretenir avec lui, je vous prie?

Le domestique hésita quelques instants, mais se retourna, et disparut quelques instants.

Faites le entrer!

Malgré qu'ayant entendu les paroles du Lord, le détective attendit qu'on l'invite à entrer, avant de s'avancer dans la suite. Celle-ci était immense, et grandement meublée, d'un luxe presque étouffant pour le détective. Mais il fit fît de cela, et s'avança d'un pas certain vers le Lord.

Bonjour, Lord Ferrington. J'espère ne point vous importuner là. Veuillez m'excuser ma visite impromptue, j'aurais aimé prendre rendez-vous avec votre présence, mais il m'était urgent de vous poser quelques questions.


Le Lord sembla dédaigner le détective, et s'enquit de ce qu'il souhaitait savoir. L'entretien ne dura en tout et pour tout que quelques minutes.
Lorsque Sir Holmes lui eût fait part de sa carte, celui-ci s'était empourpré à son souvenir, et avait indiqué qu'elle lui avait été subtilisée, bien qu'elle eût été enfermée dans le coffre de la ville. Il accusa les anglais de n'être que des incapables, s'en prenant malencontreusement au détective qui lui faisait face, et ajouta qu'il s'était fait entuber par le Senor Montalvès, qui s'était bien moqué de lui lorsqu'il lui avait récupéré cette carte.


Sir Holmes préféra mettre fin à cette discussion, prenant conscience de son impossibilité à poser des questions sans se faire fustiger d'être l'un de ces côlons à n'avoir point su défendre sa carte.
Toutefois, il avait obtenu là un nom...
De retour à son bureau, sans oser déranger Lady Tequila qui avait rejoint ses triplés et son époux, il s'attela alors à écrire au Senor Montalvès, confiant à Otto le soin de le trouver à nouveau.

Il resterait alors à attendre une réponse de sa part, dans l'espoir de trouver une piste pour retrouver cette carte...



(HRP : merci à ceux qui ont su répondre à mes questions concernant Lord Ferrington, afin que je puisse avoir une idée de ce qu'il a été.)
Liberty Sing
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Posté le 17/02/2009 à 09:38:55 

Pendant plusieurs jours, j'avais cru pouvoir bluffer Lady Ching en feignant laisser un peu de place à l'esprit de Sing lorsque je lui écrivait.
Mais cette nuit, elle m'attaqua sournoisement. Pouvais-je lui en vouloir, moi qui faisait tout pour manipuler l'amour qu'elle avait eu pour Sing!
Sir Holmes se situait non loin. Je le savais detective et partie prenante avec Ching pour faire "revenir" Sing. Il avait probablement quelque chose à voire avec cette prise de conscience de Ching.
J'aurais sa peau le moment venu, et pas seulemet la sienne, dès que la carte sera entre mes mains.
Sir Holmes
Sir Holmes
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Posté le 17/02/2009 à 10:11:06 

Le détective avait mis quelques temps à réagir aux intentions de la jeune femme... mais elle avait fait volte-face, et s'était approchée d'un pas déterminé, son coutelas à la main, vers son compagnon.

Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'ils discutaient. Après avoir rencontré la Dame Providence ce soir là, qui avait fini par repartir vers le temple, c'était Lady Ching qui l'avait surpris dans son triste état. Assis, le regard vitreux et gorgé de regrets, le détective faisait alors peine à voir. Mais en croisant le regard tout aussi désemparé de la Lady, qui observait son compagnon non loin, il avait tenté de reprendre ses esprits. D'autant qu'elle avait fait preuve à son égard d'autant de compassion, en apprenant ce qu'il s'était produit quelques heures auparavant.

Après qu'elle lui ait demandé si un échantillon de sang, malgré qu'il soit contaminé, pourrait servir à Lady Tequila, et qu'elle eût obtenu un Probablement, Lady Tequila pourrait alors travailler sur ce sang..., Lady Ching s'était alors avancé vers le pirate Sing.
Celui-ci, au même titre que le détective dont l'esprit était encore perturbé par les évènements, ne la vit point arriver. Elle entailla son bras, en profitant pour récolter un peu de son sang, avant de bander sa blessure et de lui murmurer quelques mots. Après quoi, elle revint vers Sir Holmes, les mains tâchées du sang de son compagnon, tenant une fiole.

Faites y très attention Sir....

Le détective avait alors délicatement rangé la petite fiole entourée d'un linge que la Lady lui tendait, d'un air sombre, probablement perturbée d'avoir dû en arriver là.

Il avait tenté de reprendre ses esprits, le temps pour lui de discuter avec la Lady, et de se coucher ensuite, une bouteille près de lui. Une bouteille que, a contrario des précédentes, il n'ouvrirait point, et qui lui offrait un peu de réconfort.



Il n'avait alors que très peu dormi, cette nuit là. Même s'il savait pertinemment qu'il ne s'agissait point des cris des créatures effarouchées qui hantaient ces lieux qui l'avaient empêché de dormir...
C'est alors qu'il l'avait aperçu. Le compagnon de Lady Ching descendait les marches, et détourna le regard lorsque le détective posa les yeux sur lui.
Intrigué, Sir Holmes se leva prestement, et rangea ses affaires avant de suivre le pirate jusqu'à la sortie du temple.
Il l'approcha, l'examina et aperçut dans son regard des sentiments peu amicaux, malsains... ressentant dès lors le malaise de Lady Ching. Il le salua comme s'il n'en était rien, avant de le regarder s'éloigner, pensif...
Il devait apporter cet échantillon au plus vite à Lady Tequila. Sinon quoi, il le savait, le temps risquait de jouer contre eux.
Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 17/02/2009 à 22:53:15 

Cette nuit là, Ching sorti une fois de plus en poussant l’imposante porte du havre du temple Maya. Elle avait beau eu surveiller Patanock du coin de l’œil, vautré comme un malfrat à quelques lits du sien, il avait réussi à tromper sa vigilance, et c’est en regardant la missive comptabilisant les blessés de la soirée qu’elle constata qu’il s’était de nouveau acharné sur l’une de ses sœurs.
Elle se hissa avec rage en dehors de l’hospice, serrant fermement sa destiné et commença à gravir les quelques marches de Calkamul à la recherche de Patanock.





Ching
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20/08/2007
Posté le 17/02/2009 à 23:07:38 

Levant la tête, elle failli trébucher sur le corps léthargique et endormi de Mister I. Ching ne l’avait pas recroisé depuis son attaque à Louis Le Grand, mais elle avait pris  soin de demander à Vaughan de garder un œil sur lui.
Malgré les liens la liant irrémédiablement à Sing, elle n’en restait pas moins méfiante à l’égard de l’émergence de Mister I. D’autant que sa dernière lettre, était bien suspecte de par les mots choisis et le ton employé…


Posant avec tristesse les yeux sur son visage, elle ne pu que constater avec impuissance les ravages que ce monstre avait fait sur lui. Le regard embué par quelques larmes, elle se pencha doucement sur lui, prenant soin de ne pas réveiller le monstre ensommeillé, effleurant son visage du dos de sa main, murmurant quelques mots en espérant qu’ils cheminent jusqu’à la geôle de la conscience de Sing.


Ce moment de solitude fut stoppé par une voix à la prosodie trahissant l’ivresse, venant flotter par-dessus son épaule…


Bonsoir Lady…


Ching découvrit en se retournant le visage de son ancien compatriote, assit maladroitement au pied d’un imposant hêtre. Son regard vitreux tentait en vain de la fixer, et les bouteilles vides qui jonchaient le tapis de fougères dénotaient son état d’alcoolisme avancé….
Elle s’avança vers lui, prenant soin de ne pas affoler les pucelles farouches qui tournoyaient autour de lui.

Bonsoir Sir…Décidemment cette soirée a un goût bien amère…


Vous m’en direz tant…


Je suis navrée pour vous…Je surveillais pourtant sa sortie, je savais qu’il ne pourrait pas résister à l’appel du tromblon sur les numéros de sa liste…


Le détective tenta de se relever afin de reprendre prestance, posa  sa main à terre et se hissa avec difficultés pour faire face aux yeux tristes de Ching :


Que puis-je faire Sir ?...


Se retournant de nouveau vers Sing, elle souffla à Holmes :

Dites moi… il serait dommage de ne pas profiter de l’occasion de voir nos chemins se croiser…

Elle ajouta en chuchotant :


Croyez vous qu’un échantillon de son sang serait être utile à Tequila ?


Holmes plissa les sourcils  pour se concentrer :


Il lui servirait…cet échantillon lui servirait à s’assurer de l’innocuité du contre poison…


Ching fit volte face et remonta d’un pas décidé les marches qui la séparaient de Mister I.
Sans perdre un instant elle fouilla dans sa besace et sorti une petite fiole et une étoffe de velours rouge. Elle disposa délicatement le flacon sur le tissu, puis sorti sa dague en tremblant.

Elle caressa doucement son visage puis glissa sa main jusqu’à son avant bras et vint appliquer la lame sur sa peau tendue. D’un geste instinctif et précis, elle appuya la dague sur la peau en glissant jusqu’à faire jaillir le sang hors des tissus, récupérant ainsi méticuleusement le précieux liquide dans la fiole qu’elle reboucha avec précaution une fois remplie.


17/02 00:44:10 : Combat contre Mister I, tu lui mets 28 pts de dég.


Glissant son affligement à l’oreille, Ching sorti un bandage et entoura délicatement la plaie béante de Sing.


17/02 00:48:04 : Tu soignes 14 PV à Mister I


Elle prit soin de recouvrir la fiole de l’étoffe et descendit les marches jusqu’à Holmes, lui tendant d’une main ensanglantée l’échantillon.


17/02 00:49:22 : Lady Ching te donne la petite fiole de sang entourée d une étoffe de velours rouge"


17/02 00:49:47 : Lady Ching
te regarde sombrement: "Faites y très attention Sir...."

17/02 00:51:53 : Sir Holmes récupère la fiole, délicatement, et tente de reprendre ses esprits pour l’envelopper avant de la ranger dans ses affaires…





Le regard de Holmes s’arrêta un instant sur les mains de l’asiatique. Il lui tendit une gourde remplie du matin même dans le lac, puis une bouteille de rhum entamée de son sac :

Nettoyez-vous avec cette eau Lady, puis désinfectez-vous avec l’alcool, il n’y a rien de tel…

Ching esquissa un sourire mélancolique devant tant d’attention. Une fois ses mains lavées, elle sorti discrètement une petite bouteille de sa besace qu’elle glissa dans la poche du détective…


17/02 01:00:01 : Tu donnes 1 Alcool Alanis - A emporter à Sir Holmes

Balbutiant des remerciements, le détective ajouta :

Le doute n'est point permis, Lady. L'espoir est tout. Et vous devez le garder. Lady Tequila est une grande chercheuse... elle saura trouver une solution, je mettrai tous les moyens en œuvre pour cela.Je reprendrai la route pour New Kingston au plus vite, dès demain... et vous tiendrai informée des recherches de Lady Tequila.

Très bien Sir, faites attention à vous… A bientôt…


Ching revint aux cotés de Mister I, ferma les yeux en envoyant une pensée à Sing avant de déposer un baiser sur ses lèvres, puis s’enfonça dans l’antre du temple sa destiné en main…
 
Ching
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20/08/2007
Posté le 23/02/2009 à 13:07:17 

Holmes était à présent en possession d’un échantillon de sang, mais contaminé.
Les recherches ne pourraient avancer que si Ching mettait la main sur cet échantillon non contaminé enfermé dans l’ancien laboratoire de Sing sous plusieurs tonnes de gravas et d’éboulis. 
 

Elle avait croisé Emeraude à la planque flibuste. L’innocence et la fougue de son jeune âge lui donna l’impulsion pour continuer à avancer. Ching avait la veille récupéré la carte auprès de
Chiama Holom qui la mènerait sur les traces du peuple Quiché.

Mais auparavant, elle voulait en avoir le cœur net, il fallait qu’elle se rende du coté de l’ancien repaire.
Emeraude avait insisté pour l’accompagner et Ching s’était dit que le sac à puce servirait peut-être à quelque chose.

Elle envoya une lettre à Tyler pour lui expliquer qu’elle ne serait en retard de quelques jours pour le rendez-vous, puis prépara sa besace. Elle partirait à la nuit tombée....
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