Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

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Une chute annoncée 1 -2- 3 4 5 6 7  
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La Verve
La Verve
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10/07/2006
Posté le 14/12/2008 à 13:34:57 

Fatigue et colère.

Vaughan était parti seul, réfléchi, inquiet.
Il savait que ses soeurs le rejoindrait, il ne se faisait pas de soucis pour elles.

Face au temps peu clément, il remontait les marais, écrasant à coup de pieds les bêtes sauvages affamées, qui se dressaient sur son passage.

Dans la lueur de ses yeux : du sang.
Dans son coeur : une voix qui crit vengeance.
En son âme : la mort.

Vendeur de mort.
La passion avait pris le dessus sur la raison : tout ceux qui se retrouveraient sur son passage allaient en connaître le coût.
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 14/12/2008 à 13:56:07 

Et il pleuvait, il pleuvait. des fois il pleuvait même par dessous, et puis un jour la pluie s'est arrétée.

madre et mois étions dans les marais du nord,  sortir de la crique pirate pour rejoindre la planque. c'est là-bas que Sing avait été vu pour la dernière fois et c'est là-bas aussi que Ching avait du retourner.

Enfin nous avons aperçu VrV. Il faumait sa pipe sous un calme apparetn; mais on sentait bien qu'il voulait faire la peau de Krill. On ferait aussi avaler son Bob à Titus et les autres pareils, ils allaient bouffer leur bouteille dans les gencives.

Ce marais était un leiu de passage, mais nous n'avions pas trop le choix :

intuile d'arriver épuisés à la planque en nous faisant cueillir les un après les autres. Reposons nous esperons que d'autres frères et soeurs nous rejoignent, prenons de forces et demain nous les libèrerons.

Madre pleine de sollicitudes arrive vers moi pour me proposer quelques soins. 

Je ne vais pas refuser :



A ma réponse elle me tend alors une médaille !



Je détache une chaine que je porte autour du cou et la médaille va rejoindre un autre objet déjà accroché suspendu dessus mais qui est resté dans l'échancrure de ma chemise et que Madre n'a pu voir.

Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 14/12/2008 à 13:59:10 

Je suivais péniblement Anne depuis ma sortie de l'hôpital. Je n'étais pas encore très en forme, et un jour de repos aurait été appréciable. Mais la vie de ceux que j'avais choisis comme famille n'avait pas de prix.
Je serrai les dents face à la douleur et continuai.
Malheureusement, les lieux ne m'étaient pas encore familiers, et je devais souvent appeler Anne à l'aide, ravalant mon orgueil.
Celle-là, je ne l'appréciais pas, mais il faut avouer que j'admirais sa force et sa volonté. La Confrérie avait besoin d'elle. Comme de nous tous.
La pluie, la nuit. Les dieux même de l'île semblaient contre nous, mais nous ne pouvions nous attarder, il nous fallait rejoindre VRV avant l'assaut.
Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 14/12/2008 à 14:38:34 

Krill se pavanait devant moi, je sentais son haleine putride du fond de la vieille cahute.
Pendant deux jours, il avait ordonné à ses deux pisseuses de nous tenir au calme avec Sing. Pendant la nuit, une des deux armoires l'avait nonchalement fait glissé par un large trou béan à travers le plancher.

Ligotée et impuissante, j'avais regardé Sing se faire trainer à nouveau... loin de moi... Il n'avait eu le temps que de me glisser quelques mots au creux de l'oreille avant de disparaitre.

Le Capitaine flibustier éclatait sa piètre satisfaction d'un rire gras...

Tu voulais qu'on le libère.. On l'a fait, mais pour aller se faire juger!

Krill ouvre la porte de la vieille cahute et me tends un sourire narquois en me laissant avec les deux molosses..
La Verve
La Verve
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10/07/2006
Posté le 14/12/2008 à 20:42:11 

"Je passe devant", annonça Madre.

Je ne sais pourquoi elle y tenait temps, mais elle est passée la première.
Je suis de prêt, observant les alentours, la peur, l'angoisse : arriver trop tard.

La crique est milieu naturel magnifique, mais très dangereux, les marais étaient la première épreuve.
Je songeais, je suivais Madre d'un air niet, sans me poser de question. Un peu comme les apôtres suivaient Jésus.
Convaincu par un seul être.

"C'est étrangement calme par ici".
Je reconnaissais cet endroit, l'entrée de la crique, la cabane, et surtout, notre ancienne planque, devenue repaire puis prison Flibuste.


Trop calme...
Un tireur ambusqué : liberator.
Fier de sa premire victime du premier coup, je m'affole.
Que faire, monter au front et risquer le même sort que Madre ?
Non, il y avait plus important, mort je ne servirais à rien.

Un impact.
Deux impacts.
Trois impacts.
Quatre impacts.
Cinq impacts.
Six impacts.

Me voilà hisser en haut du repaire, saignant comme jamais.
Anne est à côté de moi, il n'y a personne.
C'est calme...
Trop calme...
Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 14/12/2008 à 21:04:19 

Un échec.
Je n'avais rien pu faire pour aider mon vieil ami et ma filleule. Rien.

Pourtant la nuit avait été calme. Trop peut-être. Nous sortîmes des marais prudemment, mais il fallait ensuite faire vite. Je me lançai la première hors de la crique, l'épée au côté, pour rapidement traverser la clairière que je connaissais si bien.

Une erreur pourtant: j'aperçus Catalina, la vieille cousine de Maman. Impossible de passer sans lui dire bonjour.
Ma politesse me tuera. Il eut tout le temps d'ajuster sa cible et visa la tête. Je n'avais vu qu'un bandeau jaune, au loin, et j'avais décidé de ne pas m'en occuper, question de priorité.

Mes priorités avaient changé. Demain, je m'épargnerai plus les Espagnols que j'apercevrais au loin.
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 14/12/2008 à 21:15:07 

Madre !!!!!!!!!!!!!

El Liberator rit de son forfait, il rappelle Vrv qu'il n'a pas pu finir. Madre est gisante à mes pieds. Je ne peux rien faire.

L'envie d'aller le chercher au corps à corps immédiatement, non une autre fois. L'urgence c'est de délivrer Sing et Ching. Nous verrons pour la vengance ensuite.

Dans les yeux de Madre je vois sa colère et son désarrois. Pardon ma soeur je ne peux rien pour toi....

El Liberator ne m'a pas vu, ou il n'a plus de balles.

Je rejoins VrV à la planque et c'est calme, bien trop calme. Personne sur la plateforme. VrV prend quelques minutes pour se soigner puis nous avançons dans l'une des cabanes.

Ching est là au sol derrière un être assez repoussant.

VrV remarque immédiatement l'absence de Sing

 

don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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05/01/2007
Posté le 15/12/2008 à 05:49:26 

(hrp: spéciale dédi pour Sing et les pirates

Voici le lien d'une très belle interprétation de l'air utilisé dans cet rp:
http://www.youtube.com/watch?v=4DZOlFMmsDQ

et ici pour la traduction :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nessun_Dorma )


"Base Fortune, now I see, that in thy wheele,
There is a point, to which when men aspire,
They tumble hedlong down. That point I touchte,
And seeing there was no place to mount up higher,
Why should I greeve at my declining fall ?"

Christopher Marlowe, Edward II, Acte 5, scène 6


Les pavés détrempés de Port-Louis scintillaient dans la nuit froide de Liberty et formaient un chemin de lumière malgré les sombres nuages qui glissaient comme des épaves imposantes à la dérive, hauts dans le ciel. Et de ces pierres lisses et humides s'élevait l'odeur de la pluie, un parfum chargé de la menace de l'orage et de sérénité pure et légère.

Tandis que les dernières gouttes de l'orage parcourraient les eaux noirâtres et suspendues des marais, la tempête s'éloignant de Madre Anna et d'Anne Providence, les premières étoiles percèrent l'épais ténèbre pour éclairer la capitale française. La mer, elle-même, parut calmer sa furie et des vagues vinrent s'échouer, sans efforts, sur la plage: le temps semblait reprendre son souffle après une course folle.
Tout comme la chute de l'arbre centenaire au milieu de la forêt impose le silence à la nature, les éléments appréhendaient la chute du capitaine des Frères de la Côte.

Mais malgré le tumulte des vents et la rage de l'océan, les hommes, par cupidité, folie ou malice, continuent leurs affaires. Ce fut ainsi que la veille, un groupe de mercenaires français quitta Port-Louis pour le territoire hollandais. La pluie ruisselant sur le rebord de leur coiffe enfoncée jusqu'aux yeux, la plume humide du panache collée au cuir et les habits sombres chargés d'eau, les cavaliers piquèrent jusqu'à la lisière de la jungle. Arrivés, le lendemain, aux contreforts gris de la chaîne de montagnes qui séparaient la France de la Hollande, ils continuèrent à pied, leur lourde arquebuse posée sur l'épaule, les pistolets à leur ceinture et une large rapière soulevant leur cape obscure et frappant la mesure de l'escalade sur leur cuisse; le petit groupe d'une demi-douzaine d'hommes prit la direction de la Grotte du Dragon.
Ils virent bientôt la béante cicatrice dans la roche, une gueule de pierres, noire et obscure, marquant l'entrée de la grotte. Leur capitaine tira un cigare de sa besace, l'alluma en tirant des bouffées - une étincelle parmi les ombres - un sourire sinistre sur son visage. Un nuage gris et épais s'échappa des commissures de ses lèvres et s'éleva lentement dans l'air.


- Mais quelle affreuse infection que cette odeur de cigare, marquis ! *s'exclama la comtesse*
- Tous les plaisirs ne sentent pas forcément la rose, ma très chère amie !

Montalvès sourit à l'aristocrate française et écrasa son cigare dans un cendrier de cristal clair disposé sur un guéridon de son salon d'apparat. Les lustres scintillaient de leurs feux jetant des éclats sur les invités qui peuplaient les divans, les canapés et les buffets disposés dans l'hôtel particulier du marquis espagnol. Une myriade de couleurs explosait sur les gilets et les vestons des nobles convives, les rivières de diamants brillaient au cou des marquises et des duchesses, les fils d'or courraient sur les manchettes des gentilshommes. Les hommes jouaient et prenaient des poses avec leurs cannes tandis que les dames, dans leurs extravagantes robes de couleurs pastelles rivalisaient de coquetterie, exhibant leurs perruques montantes, leurs joues poudrées et la petite mouche heureusement placée. Des centaines de chandeliers illuminaient la pièce dans laquelle fut installée une petite scène et un large rideau rouge de théâtre. Les canapés, fauteuils et confortables chaises étaient disposés de façon à fair face à la scène.

Alors que la noblesse de Port-Louis envahissait le salon de don Juan de Montalvès, des musiciens en livrée et perruques blanches prirent place aux côtés de la scène, les violons et les cuivres furent accordés dans le brouhaha des conversations et des éclats de rire.

L'ancien ministre espagnol baisa la main de la comtesse et s'excusa auprès d'elle, prétextant la surveillance des derniers détails du spectacle de la soirée pour lui fausser compagnie. Le marquis se fit servir une flûte de champagne et jeta un coup d'oeil à son secrétaire particulier, un homme austère mais élégant qui n'avait pas quitté la porte d'entrée du salon de toute la soirée. Ce dernier hocha la tête vers son maître et détourna son regard vers l'horloge du salon, imité par le marquis. Minuit allait sonner sur Port-Louis.


A cet instant l'aiguille marqua l'heure fatidique à la montre à gousset du capitaine français. Il jeta son cigare au sol, remit la montre dans la poche de son gros gilet de laine et fit signe à ses camarades de le suivre. Ils entrèrent dans la caverne, allumant des torches devant eux. Selon les indications qu'ils avaient reçu, ils devaient rencontrer un contrebandier pirate qui devait leur remettre un prisonnier. Les mercenaires avançaient l'épée au poing, rasant les murs de la paume de l'autre main quand soudain ils se retournèrent tous comme un seul homme, attirés par un rire dans l'obscurité des tunnels.

La grosse marquise de B*** éclata d'un fou rire mêlé de surprise et de joie en apercevant le célèbre ténor sicilien, Luciano Pipilotti, entrer dans le salon du marquis espagnol. Les nobles applaudirent l'artiste grimé pour l'occasion. Les musiciens frappèrent leurs partitions de leurs archets et le marquis de Montalvès se précipita, les bras ouverts vers l'Italien, lui serrant les mains vigoureusement.
Le ténor était vêtu en prince asiatique, de grands dragons dorés et argentés dessinés sur sa tunique de soie azure.

Le marquis espagnol se retourna vers ses invités qu'il invita à prendre place.


- Mes chers amis, très estimées dames de Port-Louis, je vous remercie d'avoir répondus présents à mon invitation. Il n'est pas aisé d'arriver dans une nouvelle ville, dirais-je, dans une nouvelle vie sans avoir les attaches et les soutiens dont vous me gratifiez aujourd'hui. En retour, j'aimerais vous offrir ce cadeau de la voix prestigieuse de Luciano Pipilotti, qui me fait l'amitié de chanter pour nous, ce soir, l'un des airs les plus beaux de l'opéra italien, l'air du Nessun Dorma tiré du chef d'oeuvre de Giacomo Puccini, "Turandot".

J'ai une profonde affection pour cet opéra, car, par bien des aspects, il reflète mon parcours et ma vie d'aujourd'hui. Turandot est une princesse chinoise dont la cruauté et la beauté épouvante et fascine Pékin. De nombreux prétendants viennent rechercher sa main mais celle-ci refuse obstinément, mettant chaque prince au défi de réussir une terrible épreuve : s'ils échouent, les aspirants seront mis à mort. Alors que le prince de Perse va être décapité pour avoir faillit à l'épreuve, un Prince Inconnu, dont personne ne connaît le nom et ses véritables projets, arrive à Pékin et condamne les actes barbares de Turandot, mais aussitôt celle-ci apparaissant à son balcon, froide, implacable et sublime, le Prince Inconnu tombe amoureux, attiré par cette femme terrible, mystérieuse et secrète. Il se précipitera alors pour se déclarer candidat à l'épreuve pour être accepté dans le coeur de cette noire princesse.

*Se retournant vers l'Italien* Maestro...

Le marquis regagna sa place, au milieu de ses convives, jetant un oeil à la dérobée sur l'horloge du salon, tandis que les lumières baissent d'intensité, laissant apparaître le ténor dans un halo du lumière et qu'une musique lente s'élève dans le salon.
Luciano Pipilotti inspira et se mit à chanter l'air.


Nessun dorma! Nessun dorma!
Tu pure, o Principessa,
nella tua fredda stanza
guardi le stelle
che tremano d'amore e di speranza...

Les mercenaires français tombèrent nez à nez avec un pirate qui avança, clopinant sur sa jambe de bois et faisant grincer son crochet sur les murs de la caverne. Il était de petite taille mais son air sinistre ne laissait pas planer le doute sur sa férocité. Il leva son regard froid sur eux et recommença à rire. Krill le Moussu semblait dégouliner en permanence et ses gestes accompagnés d'un écho comme une éclaboussure et des clapotis d'eau. Il tira sur une lourde chaîne et une silhouette apparut à la lueur des torches. Un Sing en sang, fourbu mais au regard flamboyant fit quelques pas tractés par sa chaîne.

Ma il mio mistero è chiuso in me,
il nome mio nessun saprà!
No, no, sulla tua bocca lo dirò,
quando la luce splenderà!

Les mercenaires firent un pas en arrière de surprise, pensant à un guet-apens mais le Capitaine français s'avança pour saisir le prisonnier, mais Krill tira Sing vers lui et fit signe de la tête au capitaine, désignant un coffre que portaient les autres Français. Le capitaine fit demi-tour, ouvrit le coffre et laissa apparaître la lueur faible mais visible de pièces d'or amassées. Krill lança la chaîne au capitaine et en un éclair était sur le coffre qu'il arrachait des mains des Français. Et tandis que les mercenaires emmenaient leur prisionnier, le Capitaine s'approcha de Krill avec un certain dégoût, fouilla son veston et lui tendit une lettre cachetée avec le sceau de Montalvès. Ce dernier la prit avec un air de suspicion et l'engloutit dans sa chemise translucide en ne le quittant pas du regard. 

Ed il mio bacio scioglierà il silenzio
che ti fa mia.

Les mercenaires sortirent de la caverne, poussant Sing devant eux. Haut dans le ciel, les nuages noirs commencèrent à se dissiper et la lune jeta ses éclats sur les chemins escarpés qui mènent à la Grotte du Dragon. Les rayons argentés se reflétèrent dans les cheveux blancs de Sing, lui faisant une couronne scintillante autour de son visage maigre et pâle. Le roi tombé de la piraterie fut mis aux fers et rapidement monté sur un des chevaux des Français. Le Capitaine rejoint ses troupes et rédigea une note brève qui fut accrochée à la patte d'un messager qui s'envola rapidement et disparut dans la nuit étoilée.

Il nome suo nessun saprà...
E noi dovrem, ahimè, morir, morir!

Le marquis espagnol jouait avec sa canne au milieu de ses convives plongés dans l'obscurité, le diamant de sa canne jetant une lueur spectrale aux alentours. Son serviteur se faufila parmi les nobles assis et écoutant le ténor italien et vint murmurer la nouvelle à l'oreille de son maître, lui glissant un petit mot rédigé en français. Aussitôt, la chaleur monta dans la poitrine du marquis et une légère rougeur apparut sur ses joues, il respirait fort et une sourire incontrôlé se dessina sur son visage. Ses yeux étincelèrent d'une lueur de puissance et d'une arrogante fierté.

Dilegua, o notte! Tramontate, stelle!
Tramontate, stelle! All'alba vincerò!
Vincerò! Vincerò!

Montalvès accompagna, muet, les paroles du bout des lèvres et glissa sa main dans sa poche où ses doigts se crispèrent autour d'un petit livre noir comme l'Enfer.

Ses invités se levèrent pour ovationner Luciano Pipilotti et le marquis se joint aux félicitations tandis que des "Bravo" et des fleurs étaient lancés sur la scène.

Tard cette nuit-là, sur les chemins détrempés de France, un fiacre se mit en route, emportant le marquis espagnol, emmitouflé dans un large manteau de fourrure sur la route de la jungle hollandaise, à la rencontre d'un petite groupe de voyageurs entourant un personnage plus sombre mais vêtu comme les autres cavaliers.
Commodore Salas
Commodore Salas
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Posté le 15/12/2008 à 10:46:59 

Rentré de sa promenade dans le sud, le Commodore arriva au repaire.
Pensant retrouver ses frères à table, ou en dessous de celle-ci, il se pressa de les rejoindre omettant de se rafraîchir quelque peu.

Mais l'antre confrère était vide.
Pas une âme à l'horizon.

- Pepito, où sont donc tous les autres ?
- No se, Senor... Ils ont laissé ceci pour vous..


Il prit la note : "Regoin-nou à la plankk. Sing a été anlevée."

Ce qui l'avait inquiété au premier abord le rassura ensuite.
- Ils sont tous réunis à la planque... Certainement une surprise !! Ils n'ont pas oublié mon anniversaire !!!

Heureux, le Commodore se prépara alors : il fit un brin de toilette, se changea et se remit en route.
Le jour se levait. Le ciel était dégagé. Cela promettait d'être une belle journée.

C'est tout sourire qu'il arriva à la planque.

- Quelle bonne idée de se rassembler ici : nous y avons tant de souvenir, pensa-t-il.

Il entra : - Hé bien mes frères !! Me voilà !! Ha ha ! Désolé du retard...

Mais les visages alentours ne souriaient pas.
La joie et la bonne humeur auquelles le Commodore s'attendait devaient être bien cachées.
Plusieurs inconnus faisaient le piquet devant la porte de la cahute..

-Que... Que se passe-t-il ?    Répondez !!

La réponse vint de VRV :
-Commodore, Sing n'est plus là. Il a été emmené. Nous ne savons pas où. Mais il va se faire juger, et surement être pendu au bout d'une corde si nous n'agissons pas de façon efficace.


Bon anniversaire....
Madre Anna
Madre Anna
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Posté le 15/12/2008 à 11:04:30 

Le jour se levait. Madre ouvrit les yeux, reconnaissant rapidement ce lieu trop familier: l'hôpital du Bandeau noir.
Vite, elle se leva sans prendre le temps de se changer ni de se restaurer. Le corps pouvait attendre quand des amis souffraient.
Le chemin était désormais connu: le Sournois la déposa dans la crique, et elle se précipita vers la Planque.
Tout d'abord elle fut heureuse de les voir tous réunis. Tous?
Non. Sing. Il n'était pas là.

Il n'était pas temps de céder à la panique. Elle soigna Ching tout en demandant aux autres ce qu'ils savaient.
Ching
Ching
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Posté le 15/12/2008 à 13:00:41 

Krill était parti et m’avait laissé en compagnie de ses deux charmantes gueunons. L’un d’en eux ne pu s’empêcher de venir poser ses sales paluches sur moi, éructant d’immondes flots de bave au coin des lèvres. Approchant d’un regard pervers son visage  dégoulinant et crasseux, il tenta de coller sa langue sur mes lèvres pincées par la rage.

Un éclair plus tard, mes dents arrachaient fermement un bout de sa gencive, et mes bottes se retrouvèrent en un claquement sourd à frapper d’un coup sec son entrejambe. C’est sur ces entrefaites que la porte de la vieille cahute s’entrouvrit violemment laissant apparaître les silhouettes de Providence et Vaughan. Ils envoyèrent tous deux valser Mr T à l’autre bout de la pièce et détachèrent mes liens.

Le molosse à terre, Vaughan et Anne me harcelaient de question. 
 

Tu es sauvée ma sœur. Dis moi sais-tu où ils ont emmené Sing ?.
 

Ces chiens galeux l’ont emmené se faire juger... mais j abandonnerai pas, je le retrouverai et les tuerai tous!
 

Tandis que nous pansions nos plaies, des bruits de pas vers l’extérieur attiraient mon attention. J’approchais mes yeux d’une fente laissant une visibilité sur l’extérieur et aperçu plusieurs pillards pirates, armés jusqu’aux dents, avec le vieux Sam complètement ivre au milieu entrain de se curer les dents avec un clou rouillé…
Joe Krill
Joe Krill
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Posté le 15/12/2008 à 13:56:59 

"Gast ! L'a failli me trancher l'bras ! "

Je rampais péniblement jusque dans le dortoit. La vision de la confrérie prise au piège dans mon repaire m'avait réjoui. La vision du coffre de Salas m'avait fait perdre tout contrôlle. La vision de mon bras cassé, de mon oeil poché, de mes soudards massacrés commençait à m'inquiéter.

Le dortoir, enfin. Je me glisse presque au fond de la pièce. Deux dés trainent, oubliés sur la table. Je m'arrête dans ma fuite pour les faire rouler un instant...

Double zéro ? C'est possible ça ?

Bigre, la chance tourne plus vite que le vent par ici.

Je me met en quête d'une bonne cache.
Joe Krill
Joe Krill
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Posté le 15/12/2008 à 14:50:25 

Un rai de lumière innonde la pièce. Madre entre. Son visage est marqué, fatigué, mais elle ne semble pas abattue.

Me repérant tout à coup, elle me somme de me rendre. Je lui répond d'un geste obscène. Elle jette sur moi une peau de bête. Je la tranche en deux d'un coup de Pourfendeuse, qui manque Anna d'un cheveux, lui arrachant tout juste un mince filet carmin de l'avant bras.

Sa Destinée, elle, m'atteint brutalement l'occiput. Le plat, tout de même, mais ça reste une expérience douloureuse que je déconseille.

Sur cette pensée absurde, un voile noir recouvre ma conscience.
 
Madre Anna
Madre Anna
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Posté le 15/12/2008 à 16:19:20 

Nous étions de plus en plus autour de Ching, mais la pauvre ne semblait pas en état de tenir des propos cohérents. Je lui faisais confiance pour se remettre d'une telle épreuve, mais il lui fallait un peu de temps. Or, chaque minute risquait d'éloigner Sing un peu plus.

Il fallait interroger les Flibustiers. Je fis un rapide tour d'horizon. Le vieux Sam sautait sur un lit, un filet de bave sur le menton, un rire enfantin aux lèvres. Inutile de perdre mon temps à le faire parler.

Emeraude... Je n'avais nulle envie de torturer une enfant, et puis elle venait de m'aider à soigner Ching.

Silencieusement, je méloignais de la jeune asiatique, et me dirigeais vers les dortoirs. Il était encore forcément là.

Lorsque j'ouvris la porte, j'entrevis une silhouette se faufiler dans la pénombre. Krill tentait de me menacer, mais je lui saisis le pied et tentai de l'enrouler dans une peau de bête.
Malheureusement pour lui, il tenta de se défendre. La colère m'aveugla alors, et ce furent Sing et Ching qui le frappèrent par ma main du plat de l'épée.
Il sombra inconscient à mes pieds.

Dans quelques heures, nous pourrions le faire parler.
Tyler
Tyler
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Posté le 15/12/2008 à 18:13:20 

http://www.deezer.com/track/1681963

Pourvu qu'il ne soit pas trop tard...
Je me hâte de rejoindre le repaire de la flibuste, un mauvais pressentiment m'agresse le foie.

Les marais sont redoutables. Plus on se débat pour avancer, plus on recule. La vase vampirise mes bottes pour me clouer sur place. Les ajoncs se disputent mes hardes, chaque épine gardant jalousement un souvenir de mes guenilles.

Oh... Kawiil je t'en supplie, le temps n'est pas à la mise à l'épreuve.
Chaque pas me coûte, m'appauvrit un peu plus de l'énergie vitale dont j'aurai grandement besoin devant les soudards de la flibuste.

Je me débats contre les éléments qui ne veulent pas que j'arrive à temps pour sauver le maître d'équipage, maître Sing et Ching, prisonniers du Moussu.
Le pressentiment se fait plus vif et m'écrase le coeur.
Je sors enfin de la crique.

J'assomme le garde de faction à l'entrée et je me glisse dans l'antre du repaire.
Ils ont bloqué la porte d'une cahute. Elle vibre régulièrement sous ce que je devine être les coups d'épaules de mes frères et soeurs, enfermés à l'intérieur. Une demi-douzaine de gaillards, montagnes de barbaque barricadent la baraque.

Je me jette à corps perdu dans le tas. Ces mercenaires ne sont pas du coin c'est certain, ils savent se battre et je prends une leçon...

Après un moment d'inconscience, mes yeux s'ouvrent sur Emeraude qui montre une mine pleine de dégoût à la vue de mes plaies. Ce regard innocent de toute la perversité du monde me gonfle le coeur. Mais j’apprends de la bouche de Ching les nouvelles qui ne sont pas bonnes.

http://www.deezer.com/track/1681967

Sing mon frère, où es-tu ?

Le Moussu a des choses à nous dire. Sans le nom de son commanditaire nous aurons peu de chance de revoir le maître d’équipage autrement que bercé au bout d’une corde.
Gaston
Gaston
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Posté le 15/12/2008 à 18:52:39 

"OU EST SING ?!"

~Et un tympan de grillé
, un ! Ching ... Elle était libre et le faisait entendre. Mister T, l'Capitaine et les pillards n'ont pas assurés. Me v'la seul, ou presque, devant ces foutus Confrères. Un seul mot à la bouche, Sing Sing Sing ....

En infériorité numérique, j'tâchais d'garder mon sang froid en attendant les renforts.~

"D'calme gamine, d'calme ... Tu vas l'revoir ton vieux ch'nok."

~un sacré bout d'fumelle la gamine. Sur que Chloé pourrait lui envier bien des choses. Pervers que je suis, j'essayais de négocier, à ma façon ..~

*gaston tente de soulever, à l aide de son tromblon, le tissus qui couvre ta poitrine*
à Lady Ching

"T'irais jusqu'ou, pour revoir ton vieux ? Hahaha"
Gaston
Gaston
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Posté le 15/12/2008 à 19:06:42 

~quelque chose de froid et de pointu me frôle les cotes.~

"Salas ! Vieille charogne ! J'sentirai l'odeur de ton plastron d'commerçant entre mille !

Allez, lache donc ton épée ... Ou prépare toi à danser ! hahahaha"


*En effet, Salas s'était joint à Ching et Anna afin de soutirer des informations à gaston*

http://upload.mezimages.net/1229364382.ching01.png
Commodore Salas
Commodore Salas
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11/04/2006
Posté le 15/12/2008 à 19:14:59 

Rapidement, Gaston s'éloigna et sauta sur la table, brandissant furieusement son tromblon...

- Wow wow.. Du calme, champion... Allons : bois un coup.. Reste calme : on peut s'arranger


Tu donnes 1 Rhum de la confrérie - A emporter à gaston

- Regarde : je baisse mon arme... Lentement..
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 15/12/2008 à 19:21:12 

Attention de ne pas trop le saouler, il sera incapable de nous dire la moindre chose constructive.

Gason, à qui Krill a parlé ou écris récemment ?

Il y a certaineent des corsaires avec qui il est en contact non ?

Ne me dis pas que ton Capitaine fait tous ses coups en en référer à la Flibuste. ou alors il foule au pieds tous les principes de la piraterie.

Parle et tout se passera bien....
Gaston
Gaston
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Posté le 15/12/2008 à 19:23:46 

"Plusieurs solutions, m payer à boire, m payer ta croupe, m payer ta lame ! Hahahaha"

~Si tôt j'avais dit ça, que Lady Ching me donna des bouteilles à boire. La bonne aubaine, d'la boissson facile ! A l'oeil ! Hahaha~

Lady Ching te donne 1 Rhum du Fendart - À emporter
Lady Ching te donne 1 Rhum du père ralex - A emporter
Commodore Salas te donne 1 Rhum de la confrérie - A emporter
Commodore Salas te donne 1 Rhum de la confrérie - A emporter
Lady Ching te donne 1 Rhum du père ralex - A emporter


*Gaston se mit à boire .... à boire ... à boire ... ce que les Confrères lui donnaient.*

http://upload.mezimages.net/1229365344.ching02.png
Commodore Salas
Commodore Salas
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Posté le 15/12/2008 à 19:24:52 

http://img142.imageshack.us/img142/8893/gastxk9.jpg

Son visage se mit à rosir, ses yeux à se calmer et il baissa lentement son tromblon...

Suuur, qu'fous sèèètes des bon l'gars ! Hahahahaha, dit-il...
Gaston
Gaston
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Posté le 15/12/2008 à 19:37:52 

~Sing ... Ils veulent retrouver le vieux Ch'nok de la Confrérie. L'cul de jatte ! Haha~

*Tandis qu'il engloutissait les bouteilles une à une, gaston se retrouva vite bourré, au milieu des Confrères. Il attrapa alors une bouteille et la cassa, pointant les pirates*

http://upload.mezimages.net/1229366092.ching03.png

*Il fendait le vent avec son cul de bouteille en balbutiant quelques mots plus ou moins clairs*

"Siiiing ? L'cul d'jatte ? L'autre bourse enflée ? Hahahaha

Pour sur ! L'est les gars ! j'le sais t'y ! Hahaha"
Gaston
Gaston
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Posté le 15/12/2008 à 19:52:31 

Fous Foulez Fous la fffffffeu-ffffoutre l'gars ? Ch'fuis l'champion d'pilier d'comptoir ! J'ffffffous préfieens !


*Entouré, les Confrères formèrent un cercle autour de l'ivrogne qui était déja bien amoché alcooliquement.*

http://upload.mezimages.net/1229366957.ching05.png

*gaston fendait l'air avec sa bouteille cassée, touchant parfois ses opposants*

"gaston casse une bouteille, te menaçant avec : "A BOIIIIIIIIRE"" à Anne Providence
Combat contre Anne Providence, tu lui mets 9 pts de dég.

"gaston te frole le visage avec son cul de bouteille" à Ammokk
Combat contre Ammokk, tu lui mets 13 pts de dég.

*Se prenant des ripostes de temps en temps*

"gaston te dit :"Faaallez ! A boire ! Sinonn j dis rrrrrrien ! M blige pas à m servir ! " à Ammokk
Combat contre Ammokk, il te met 22 pts de dég.


"Qui z'y viennent ! Qui z'y viennent !"
Emeraude
Emeraude
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Posté le 15/12/2008 à 19:54:23 

Han mais pourquoi ils sont méchants avec tonton Gaston ?


Avec mon chien, on essaie de s'avancer parce que je veux pas qu'un tonton ou une tata soit blessée, je sais même pas pourquoi ils sont aussi pas content ! Mais j'sais pas où il est tonton cheveux blanc moi, ni tonton crabe, comment j'peux l'savoir ?

Le pire, c'est qu'ils donnent du raume à tonton Gaston, et pas à moi...
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 15/12/2008 à 19:55:30 

La situation dvenait anarchique.

Je n'avais pas caché à Ammokk les gestes déplacés dont Gaston m'avait gratifié ....

Il devaneait soult et incohérent, nous menaçant.

Je dis à Ammokk :

Ecoute si tu veux lui briser les doigts un par un je n'y vois aucun inconvégient, en revanche, il faut qu'il parle !

Là-dessus comme il recommençait à me palper, je sorti mon tromblon pour lui faire comprendre que non c'est non !
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