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Les chemins de la Divine Providence. 1 2 3 4 -5-  
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Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 12/04/2009 à 23:00:05 

Une spirale de serpents infiniment longs s'avance vers moi. Ils tournent devant mes yeux, je reconnais quelques crocodiles parmi eux.



J’ai encore le temps de penser à Luun. J’inspire et expire lentement. L’horreur monte lentement tandis que Tyler s’est tu ! Sa voix n’est plus là pour me guider.

La panique s’intensifie !
Je veux m’enfuir, mais je n’ai nulle part où aller. Aucune direction, aucun point de repère ! Traduisant cette peur qui monte, je m’agite et mon corps se couvre de sueur.
 Tyler a enfin repris sa mélopée, ma vision s’apaise. Mes épaules se détendent aussi et les images changent.

Le voyage commence vraiment et je suis seule. Un navire dont je tiens la barre et un équipage des plus étranges. Je suis au port, sur la passerelle qui relie le navire au quai est empruntée par un grand nombre de personnes. Il semble que je le connais toutes. Du moins je les ai déjà rencontré. S’il s’agit de mon équipage quoi de plus naturel ? Je l’ai toujours recruté moi-même, je rencontre chaque matelot avant de l’inscrire sur le rôle d’équipage en indiquant le montant de sa part sur le butin.

Mais en fait cet équipage semble m’avoir été imposé. Certains que j’aime et d’autre que je ne supporte pas.
 Certains visages flous au loin me deviennent plus familier au fur et à mesure qu’ils s’approchent. C’est toute la confrérie qui monte à bord, puis les flibustiers et même certains qui nous ont quitté.

La passerelle ploie sous la corpulence d’Azalée, et Sanca arrive non loin.
 
« Soyez prudente masseur »
 
Elle lui jette un regard furieux.

Don Armando me dépose une rose avant de s’éloigner. Serrant sa rose dans ma main, je me blesse avec l’une de ses épines.

Alfred arrive un gros livre de compte sous le bras, Marcel sur ses talons, ils sont entourés de Mouches. Voici que les mouche viennent me tourner autour, je tente de les chasser sans succès.


La foule des « inconnus » se pousse pour laisser place à une meute de loups qui montent en montrant les dents. L’un deux, tout blanc, vient poser son museau sur mes genoux et je le gratte familièrement entre les oreilles sur le haut de son crâne. Il grogne et ses yeux d’or me fixent. Puis sans crier gare le loup me mord et disparaît. Un autre dépose à mes pieds une balle signée : Le Vioter.


Puis un couple de poulet avec la tête de Kassandra et Djezoux arrive cahin-cahan, j’ai envie de les chasser du pont sans y parvenir. Un mousse leur met du sel sur la queue et les voici immobilisés. On s’en empare pour les faire disparaître dans les cales du navire. Il est l’heure du repas.


Le maître coq arrive justement et il m’apporte une assiette de sushis. Je relève la tête voyant le visage de Kurota.


Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 13/04/2009 à 23:03:00 

Mais des coups de feu viennent couvrir la mélopée de Tyler et Dudu, cette garce arrive. Son corps peu à peu de transforme en serpent et la voici qui avale…. Non ! Pas lui !



Mais la voici qui tente de redevenir une belle femme quand le pas puissant d’Ammokk se fait sentir sur la passerelle. Elle vient vers lui en courant et il ne la voit pas. Elle est morte de toute façon.

Du sac d’Ammokk sort VrV en passager clandestin et le voici qui court vers la barre du sournois.
 

Sournois ou Sheba Queen ?

La vision est curieuse, je ne reconnais pas le bateau bien qu’il me soit familier. Il tangue et déjà des hommes grimpent aux cordages pour déplier les voiles.
  La passerelle est retirée, les amarres sont larguées et le vent gonfle les voiles. La marée n’attend pas.

Le bateau quitte doucement le port, je suis à la barre heureuse de sentir les embruns.
  

Je n’ai nul regard pour ceux qui sont sur le quai secouant leur mouchoir pour nous saluer.
 

Voici que j’ordonne d’affaler les voiles je constate qu’il n’y a plus personnes sur le pont.

Laissant la barre je visite le navire jusqu’à fond de cale. Personne nulle part, à peine les plume des 2 volailles Espagnoles témoignent de leur passage sur le navire. Au carré des officiers ou dans la pièce où dorment les matelots dans leur hamac personne.
 Même aux fers, personnes. Ils sont tous restaient à quai. A moins que ce ne soit moi qui les y ait laissé. A tout bien y réfléchir… Je n’ai jamais laissé personne m’aider.

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Même la voix de Tyler s’est tue.

Je crie appelant aux alentour sans même entendre ma propre voix. Une angoisse monte lentement dans ma poitrine et me tord le ventre.

Voici aussi que le vent se lève. Je ne peux laisser la barre sans personne. Je vais dériver, perdre le cap !
 

Mais je réalise aussi que j’ignore quelle destination je devais prendre.

L’avais-je choisi ? A moins que je n’ai juste décidé d’embarquer. Comme chaque fois. Mais là sans but, sans cible, et sans objectif voici que personne ne m’a suivi.


Seule, je suis seule.  

Même Tyler n’est plus là !


Je crie, je hurle.

Trop tard, il est tout simplement trop tard.
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 18/04/2009 à 00:00:59 

Je reste seule.

 Sans personne a qui parler, personne à insulter attaquer ou séduire.
 

Seule


Rien à quoi me raccrocher, la seule chose qui demeurent sont mes actions passées.
Je me revois petite avec Barbe noire.

La première fois que je suis montée sur son navire. Du moins le premier souvenir que j’en ai. J’étais dans mon lit, j’aurais du dormir mais des bruits m’ont réveiller. Des coups de canons, des cris, des bruts métalliques, c’est un abordage en règle. Je suis terrorisée au fond de mon lit. Personne pour venir me combattre, ils sont tous en train de se battre.


 Je reste seule. Seule !



Tout ces abordages qui viendront plus tard, dans lequel je prendrais plaisir à faire couler le sang et à vaincre.

Tout cela n’a jamais fait oublier à la petite fille cette terreur. Ils ont juste enfouis le tout dans sa mémoire.

Et voici que ce soir je retrouve cette peur originelle. Peur que j’ai toujours voulu inspirer à mes ennemis, par vengeance peut-être….
 A croire que je n’ai jamais eu aussi peur :

« Tu vas être confrontée à ta plus grande peur... »

J’en ai affronté des situations, des combats désespérés, des trahisons ou des peurs de trahisons. Mais si je m’attendais à cela.
 Il y a peu je me faisais appeler la tigresse solitaire. Si j’avais su ce que cela veut vraiment dire.
Anne Providence
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Posté le 18/04/2009 à 21:59:26 

http://fr.truveo.com/Chant-chamanique-de-kestenbetsa/id/4026001545

La voix de Tyler a repris mais je n'y prends pas garde, sombrant dans un abîme de réflexions...


Ainsi depuis mon enfance à mon retour à la Confrérie, je relu toute ma vie, à une vitesse incroyable et en toute lucidité. Avec une acuité nouvelle je revoyais ces scènes sous un autre jour. Entre ce que je pensais vraiment et ce que je voulais faire croire, et aussi toutes mes erreurs étaient revues sans fard.
 
 Il ne s’agissait pas dans de les regretter que d’en comprendre les raisons et d’avoir la volonté de ne pas refaire les mêmes.

Une chose étonnante se produisit. De la vigie, un panda descendit, une bouteille de rhum dans une main et une petite dague espagnole dans l’autre, la boussole d’Alanis autour du cou. Il sauta avec une agilité surprenant d’un mat à l’autre pour remonter les voiles. Depuis trop longtemps déjà le bateau n’était plus que je jouet du vent qui soufflait. Une fois toutes les voiles remontées, tout s’apaisa.
 

http://fr.truveo.com/Chant-chamanique-de-kestenbetsa/id/4026001545

 Les chants de Tyler s'interrompent. Tyler a les yeux bien ouverts quand j’ouvre difficilement les miens. Je reste silencieuse. Je sens mon visage crispé. J’ai du faire un nombreux de grimaces et autre contractures du visage durant ce « voyage ».Tyler lui-même semble avoir du mal à me reconnaître.

Je suis perplexe avec encore beaucoup de chose à l'esprit.
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 19/04/2009 à 10:58:15 

Tyler lâche mes mains pour préparer une infusion à l’odeur, il s’agit de menthe. Il me tends la coupelle avec le breuvage frais. Je la prends. L'odeur me rappelle la Méditerranée et le thé à la menthe Le visage de Tyler reste impassible, pourtant il me sourit, non avec ses lèvres, mais avec son âme. Je réponds à son sourire de la même façon. Étonnée moi-même de rester si calme et silencieuse. Je bois lentement son infusion.

Tu as fais bon voyage Anne... ?
- Q
uelques grains, mais je suis de retour au port et la mer est d'huile....
- Bien... Sache que ce que tu as vu est ce que tu es ! Que ce qui as été dit l'a été pour toi ! Ce n'est pas une vision que tu as eu ! Mais bien ta vie à travers l'oeil de cette plante... mère de toutes les autres
- S
ans fard et sans détour....


Je suis songeuse, la vérité fait mal… Mais j’ai acquis quelques certitudes.

- La cérémonie a duré 5 tour de sablier (environ 8h)... tu vas devoir me laisser me reposer...

Il vide d'un trait la fin de l'infusion à la menthe.
De mon côté, je m’étire façon félin et baille grand. Je me sens à la fois fatiguée et détendue.

Merci Tyler

- Tu feras gaffe, tu as un morceau de feuille de menthe de coincé entre les dents ! Tu es toujours la bienvenue ma sœur !


Je m
e frotte les dents pour le retirer.

Que Kawiil t'accompagne sur ton chemin et que les vents t'épargnent les écueils.

Je suis
songeuse face à ce qui vient de se passer et aux changements que je perçois sans les sentir concrètement. Je lui réponds :

Et qu'il veille sur ton repos, ainsi que sur les décisions que tu prends vis à vis de la confrérie et de chacun de nous.

Je n’ajoute rien, je sais déjà qu’il a compris que je faisais allusions aux fameuses élections.
Tandis que Tyler hoche la tête, je me lève et je prends congés.
Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 02/08/2009 à 10:22:49 

La Vengeance est un plat qui se mange froid....

Décombre de l'ancien repaire de la Confrérie dimanche 2 août


Voici quelques jours que j'arpente notre ancine repaire avec nostalgie. J'ai du mal à accepter que des corsaires souillent par leur présence ce sanctuaire.

C'est peut-être l'occasion de retrouver celui que je cherche depuis presque un an ! Je ressors mon carnet sur lequel figurent les noms de ceux qui ne sont pas ma proie.

beau nain
"El Ezech" Miltiades
Capitaine Barbossa
Charlie
Flo van deer Beerg
Joaquín Serra
Duque Pedro De Camello
John W. Creasy *2
sabordeuse
Fallen
Apu
gabian
Grégorio el seductor
El comandante enano
"La Pieuvre"
Von Feujasse‏
Vicious
FuGoR
Maître Shu
Calica
El senor Jes Tippoune del Esperanza
Cid Ezio "Ceguera" Serra
Julia de los lolos‏

Kazey Loire‏
don Juan de Montalvès‏
Sir Convard Enoal‏
Vala Bas‏
Vats
Carlo "Espíritu Joven" Machete‏
Don Valakas Zombinador‏
Nico Robin‏
El Drogba‏
El Señor Drabin‏
Bugs Bonnie‏
Carmen de Santa Anna‏


Près de la porte de l'auberge se trouve Corto, j'ai déjà examiné une de ses balles je le laisse donc tranquil.  Je rentre dans notre antre. L'envie me prend de monter retrouver ce qui fut mon carré ici même. Dans quel état est il ?

Un petit sourire en repensant à la fois ou Louis Philipppe bravant les dangers avait voulu rejoindre mon lit lorsque nos "cerbères" s'étaient mis en grève. Nous courrions de nuit pour ne pas nous faire voir de mes frères, mais Sanca et le Cubain l'avait coincé et il n'avait rien pu faire, moi-même je n'avais rien pu dire...

Les corsaires n'avaient rien à faire chez nous....

Je monte l'escalier, ma porte est là la troisième. Je coutourne un Espagnol endormi. Inigo Montoya.

Mais... ai-je déjà une de ces balles ?

Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 02/08/2009 à 10:35:15 

"Anne Providence La tigresse passe souplement à côté de toi. Puis après un instant d'hésitation, se ravise et profite de ton sommeil pour fouiller sans scrupule ta cartouchière. Elle en extrait une balle." à Don Inigo Montoya

"Anne Providence La tigresse observe très longuement et très attentivement la balle en question, et un sourire mauvaise se dessine sur ses lèvres quand elle arrive à la conclusion que tu es celui qu'elle cherche" à Don Inigo Montoya

"Anne Providence sans ménagement la tigresse te donne un coup de pied dans le ventre suivit d'un autre dans l'entre jambe. "Debout si tu es un homme"" à Don Inigo Montoya

Je lui inflige un coup assez violent qu'il ne peut esquiver. La colère monte en moi et se repait du petit gémissement qu'il ne peut retenir. Allons Anne ne soit pas trop rapide, il doit souffrir !

"Anne Providence chien, lâche, impuissant, aucun honneur où étais tu depuis un an que je te cherche ? bâtard ! *la tigresse poursuit ses coups de pieds sur le visage" à Don Inigo Montoya

Ma colère décuple mes forces et je frappe sans relâche. Tireur expérimenté son seul réflexe est de m'infliger la piqure de petites balles d'un mini pistolet tiré de sa manche.

"Anne Providence *passe sa main sur la blessure que tu viens de lui infliger avec ton mini pistolet. Bien sur toujours des balles, jamais le courage d'affronter au corps à corps" à Don Inigo Montoya

"Anne Providence à la seconde balle la tigresse devient furie et toutes griffes dehors te lacère longuement le visage. Bravo ça c'est un homme qui sait se battre, quelle pitié, tu es bien Espagnol ! " à Don Inigo Montoya


"Anne Providence la tigresse te crache au visage "Inigo, je te conseille vivement de quitter ces lieux, je te jure que contrairement aux autres, tu n'y seras pas en paix"" à Don Inigo Montoya


"Anne Providence tout se paie ! J'ai attendu un an avant de te retrouver, mais maintenant que je sais qui est mon lâche agresseur, je vais devenir son pire cauchemard" à Don Inigo Montoya


"Anne Providence marque donc ce jour d'une pierre noire ! *un nouveau coup de pied dans les parties vient appuyer la déclaration de la tigresse*" à Don Inigo Montoya

"Anne Providence je devrais te faire souffir encore plus longuement. Le châtiment est bien trop doux à mes yeux. La tigresse sort sa Destinée et la pose sur ton entre jambe" à Don Inigo Montoya

"Anne Providence Il y a une chose dont un impuissant comme toi ne dois pas se servir... On ferait mieux de tout couper, tu voyagerais plus léger non ?" à Don Inigo Montoya

"Anne Providence mais je crois que je préfère laisser la menace en suspend jusqu' a la prochaine fois.... "Vous ne saurez ni l'heure, ni le jour...."" à Don Inigo Montoya


Cette fois-ci il réagit enfin, Troun a du me faire plus mal que ça une fis où il jouait mais au moins Inigo aura tenté de se défendre comme un homme. Quand je vois l'état dans lequel il se trouve, il ne eut plus grand chose. Il ne doit même pas voir ce sourire carnassier qui demeure sur mon visage.

Ce n'est qu'un début Inigo, n'oublie pas ! L'Espagne n'oublie pas, mais la Tigresse non plus !


 "Anne Providence *recule sous le choc. Tiens la peur te donne des ailes ? Ma foi c'est bien, c'est un début. Mais cela ne te sauvera pas ! *Nouveau coup de genou là où ça fait mal" à Don Inigo Montoya

Un dernier coup et j'ai déjà cassé mon jouet.... Ce fut trop court, mais c'est déjà cela, qu'il prenne mes menaces aux sérieux, la Tigresse n'a qu'une seule parole. Un an je l'ai cherché, il n'a pas fini d'expier !

Anne Providence
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Posté le 09/10/2009 à 00:32:01 

Crique pirate le 8 octobre 1709

Drake le "malin" avait gagné le duel contre le commodore Salas.

 la Tigresse n'allait pas se plier aux caprices du nouveau "capitaine". Depuis des semaine elle réclamait l'exclusion du voleur de la Confrérie, sans y parvenir.
Egale à elle-m$eme et dans un calme des plus étonnant pour ses frères qui la cotoyaient depuis plus de 2 ans ; elle finit de lui dire ce qu'elle avait sur le coeur.

Tient ? Elle avait donc un coeur ?

Nul ne le saurait jamais.

Ainsi va la vie,  ainsi donc va la force.... Ou pas.

*Elle retira de sa tête le bandeau noir finement strié d'orange qu'elle plia soigneusement et sorti de sa poche un bandeau noir usé et chiffoné.

Dans quelque seconde Drake va le lacérer de la croix infamante des parias. Le monde à l'envers.

Soit, la Tigresse se retirait. Une fois déjà elle avait mené la vendetta contre certains des pirates qui avaient rejoints la flibuste et qui s'était rendu coupable de la trahison envers Sing. Mais elle ne ferait plus couler le sang du bandeau noir ici. cela avait été une fois de trop.

Elle ne ferait plus non plus couler le sang des corsaires. Les dissensions internes du bandeau noir, elle en était fatiguée, certains lui reprochaient même de les avoir causé. Elle se retirait.

Pour une fois dans sa vie, elle refusait ce combat, stérile à ces yeux.

Plus de célèbres colères, ces frères n'avaient même pas remarqué qu'elle se contrôlait mieux "du moins à ces yeux". La potion de Tyler n'y était pas étrangère.

Maurice, Drake, Zapata, Gaston Cara et qui d'autre encore ? Ils célèbreraient la disparition de la Tigresse.

Que coule le rhum, il était temps de reprendre la route.

La mer, voici ce qu'il fallait à la Tigresse, et surtout oublier Liberty !
Anne Providence
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Posté le 25/11/2009 à 00:03:15 

Quelque part sur les 7 mers un soir de novembre 1709


Un perroquet se pose sur le bastingage. Une main se tend pour lui retirer le message accroché à la patte.

La lettre est lue puis chiffonnée, mais avant de partir à la baille, la main se ravise.

Dans les lueurs du soleil couchant, je relis encore ces quelques lignes qui me portent des nouvelle de Liberty.

(...)

en plus y a ta copine Kristal qui se presente chez les François .... y'a matiere à ressortir tes griffes et ton sourire carnassier

(...)

Hésitation, que faire ?

Je peux difficilement quitter le pont sans que cela se voit. Pour le moment la lettre est rangée sous ma chemise, contre mon sein. Une romantique aurait dit contre son coeur, mais je ne suis pas romantique et je n'ai pas de coeur.

Quand la nuit vient et que le sommeil se fait le maître, je rentre et au milieu de mes affaires j'éxhume un coffret, quelques lettres dedans certaines écrites de la même main.

Fouillant je trouve celle que je recherche :

Dis donc la tigresse sanguinaire !

Ca fait un bout de temps qu'on t'entend plus la ramener par ci par là ...
Alors il parait que tu as eu des soucis avec les dégénérés de ta soi disant "Famille"
Du coup tu te retrouves au ban de votre petit clan...

Toi?!

La Grande Tigresse?
Celle qui etait encore la derniere a avoir un tant soi peu d'Honneur parmis les votres?
Oublie la missive precedente tu m'avais ennervé ...

Bon mais encore plus etonnant
Toi si prompte a venir en aide a Kurota

Tu le laisse au moment ou il est au plus mal ?

Il s'est fait torturé par ce Fils de chienne de Baern ...
Ce porc infame que vous abritez dans vos rangs,
Lui et sa pu.. de Ching ont eu le malin plaisir de le detruire physiquement
Et on voulu s'en prendre a la vertue de Géraldine
Oui .. Un viol... ou du moins une tentative... Sans le sacrifice de ton homme ... Le pire aurait été commis

Un viol... Cela te laisse sans réaction?

Tu m'avais habitué a Mieux ma Poulette ...

Réveilles toi !
Reprends tes armes et reprends ta place au sein de ces nullards...
Tu es peut etre ce qu'il peut leur arriver de mieux

Mais surtout viens avec moi ... Ensemble nous iront faire payer son dû a cette immonde Raclure de Baern !
Il ne merite pas la Mort
Il merite que je le reduise en charpie !

*La colere sourde monte encore et transpire entre les lignes suivantes*

Je suis prêt à retourner en enfer pour l'y tuer encore s'il le faut
Je lui arracherais le foie et la rate, je lui ouvrirai la gorge pour en faire sortir sa langue, je l'étranglerais avec, je lui briserais les genoux et les poignets et une fois a terre je lui déchiquèterais la Jugulaire avec les dents pour qu'il se vide de son sang ce gros pourceau ...
Je veux le regarder dans les yeux pendant que sa vie de cancrelat répugnant le quitte une bonne fois pour toutes ...

Je ne peux rester sans réaction lorsqu'on s'en prends a mes soeurs
Et toi? Lorsqu'on s'en prends a ton homme ?

Que feras tu?

Reponds moi Annette...

S'il te plait (...)

 
La lettre était restée sans réponse, en méritait-elle une ? "Annette", pour qui me prennait-il ? Espérait-il le faire revenir d'un coup de colère ?

Dans le coffret la lettre cotoyait mon bandeau noir et sa croix noire honnie, et aussi un autre bandeau noir finement strié d'orange. Je laissais le tout dans le coffret, refermant le couvercle d'un coup sec.
Vala Bas
Vala Bas
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Posté le 27/11/2009 à 20:27:56 

Après maintes hésitations, Vala prit sa plume et écrivit à "La Tigresse"

La Tigresse,

je m'étonnes moi-même de la lettre que je m'apprête à rédiger.

Mais voilà, les faits sont là.

Les rumeurs disent que tu as quitté l'île après un différent avec la confrérie. Au début, cela me faisait bien rire.

La Tigresse qui abandonne l'île!!!
N'importe quoi!!!

Et puis j'ai consulté jours après jours, les registres des hôpitaux. Rien, ton nom n'apparait plus, pas plus du côté des expéditeurs que des expédiés !
Ne m'oblige pas à aller consulter la rubrique nécrologique.

Toi, qui allies meurtres et amours, guerre et passion, tu aurais tout abandonné?

Non, trop facile.

Même si je t'aime pas, même si tu es la cause de  pauvres épisodes de ma vie, sur Liberty, je ne peux croire que tu me laisserais la place libre pour séduire ton dernier amant connu, Kurota.
Parce que sache, que si tu me laisses la place libre, je me ferais une joie de le séduire, pour le plaisir de te faire ravaler ton bandeau noir, tu sais celui qui porte une croix dessus...

Cet homme, est tout simplement un délice, et franchement en ce moment c'est de toi, qu'il aurait besoin (si cela peut au moins atteindre ton coeur de pierre).

Oui de toi.

Mais bon à toi de voir.

Si jamais tu venais à revenir nous voir, fais le savoir, que j'ailles fêter ce moment en aiguisant mon sabre pour nos futures rencontres.

Voilà, je t'aimes pas, mais j'avoue que la vie sur l'île sans toi, c'est comme une fête sans rhum ou le désert dans un paradis.

Vala
Anne Providence
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Posté le 30/11/2009 à 01:46:17 

Revenir, fallait-il vraiment que je le fasse ?

admettre mon nouveau coup de tête ? Croiser la tête hilarde d'un Drake triomphant ? D'une Ching méprisante ? Un Titus ricannant ? D'un Juan cuvant....

Et Cara ? je n'avais pas répondu à sa lettre.

Revenir sur Liberty et chasser en solitaire ? Faire joujou avec Kristal et savoir ce qui était arrivé à Kurota.

La nuit portait conseil non ? Alors je me couchais. Le lendemain matin j'allais voir le capitaine. Si nous cinglions vers Liberty alors je me ferais débarquer sinon je continuerai ma route avec l'équipage.

Pourtant, interrieurement je "priais" pour que la Providence me ramène vers cette île maudite. Pas un mot, pas une lettre, ils verraient bien d'une façon ou d'une autre que la tigresse était de retour. Peu importe cette croix sur mon bandeau, je savais ce qu'elle signifiait.
Anne Providence
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Posté le 06/12/2009 à 13:13:41 

Liberty - Le camp paria
Le 26 novembre 1709


Me voici de retour sur Liberty, presque aussi misérablement que la première fois, seule en terrain inconnu. Cette fois-ci Edward ne viendra pas me conduire à ses frères. Edward est mort... La Nonne a disparu, Armando Alfred et qui sais-je encore ?

Le campa paria est désert, je n'ai nul raison de m'y attarder. Le temps d'écrire une missive à Kristal et de me rendre à Port-Louis.

Qui d'autrelà prévenir ? Kurota ? Luun ? Munchausen ? de la Gilardaie ? Et d'autres encore dont le nom n'a jamais été associé à mes conquêtes. Personne, ne le saura, que par l'admission à l'hopital des Français et des Hollandais peut-être aussi.

La Confrérie et Alanis non plus, pas plus que Branlouz ou Ammokk. Personne.

Ma Destinée, ma seule compagne, je suis une tigresse solaitaire en quête de proies.
Anne Providence
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Posté le 06/12/2009 à 13:27:29 

Anne Providence ?

Une voix féminine et famillière m'appelait, je pris 2 secondes avant de me retourner.

 oui ?

Alanis se tenait devant moi, arborant fièrement les attributs de capitaine avec un expression décidée comme on aurait vu chez son père ou sa mère. Il était toujours curieux de penser qu'elle allait bientôt souffler 2 bougies et non pas 18 ou 22 comme son physique pouvait le faire croire. Je ne cessais de trouver curieux que l'intelligence et la raison aient suivit au même rythme que le physique ; il y avait pourtant de l'innocence dans son attitude quand je repensais à mes conversations avec Basile. Ne pouvant suivre le fil de mes pensées Alanis alla droit au but :

J'apprends que tu est de retour sur Liberty ?

Devant l'évidence de la réalité, sachant que je me trouvais en chair et en os devant elle, je ne fis qu'une petit moue :

Faiblesse de ma part, Kristal gouveneur ça ne se rate pas, j'ai quelques idées tordues la concernant ;  et puis certains corsaires ont des perroquets qui doivent avoir appris le ravitaillement en vol, il est étonnant de voir à quel point ces volatiles ont pu me suivre au large.

Je me forçais à conserver un ton détaché.

Je voie ... ce n'est donc pas pour la confrérie que tu est revenue ... 

Une petite moue similaire à la mienne conclut sa phrase.

Effectivement,  non...
- Dommage, cette croix sur ton bandeau ne me plait guère ...  Et ... 


Elle sourit en coin.

Je n'ai justement plus de second ! 

Je plisse les yeux, semblant la sonder et cherchant qui avait pu être son second. Caratawc ? 
Mais je m'étonnais réellement de cette annonce.

Tu n'as plus de second ? 
- Valiente à quitter l'île
- Tiens donc,  que c'est-il passé ? 
- Des problêmes psycho..truc,  je crois qu'on a toujours su qu'il avait une case en moins
.

Mon cerveau fonctionne à toute vitesse, voyant passer devant mes yeux tant de frères et soeur du bandeau noir, mort ou disparus...

Je n'ai jamais aimé les départs de la Confrérie,  enfin Drake n'y avait pas sa place ; chacun ses choix. Lui c'est l'exception qui confirme la règle. J'espère que vous amusez bien avec lui
- Avec Drake ?
- Je ne lui inspire que pitié. Je me demande bien à quoi il joue... en tout cas, la confrérie ne se porte pas plus mal sans lui
- il vous en aura fallut du temps,  il a fait quoi de trop ? Mit la main aux fesses de Ching ? Non, ça ça devait lui plaire à la bridée.


Mes propos sont sourds, traduisant mon amertume d'un fait si tardif

- C'est plutôt ne pas la lui mettre qui aurait été une erreur ! Ahah
- Non content de ne pas remplir le coffre il l'a vidé ? il a bu je rhum de Juan ?
-  Non bien plus simple,  il a tué un payeur potentiel de l'ancien repaire. Un petit espagnols que j'avais à la bonne, j'ai sauté sur l'occasion, il n'en fallait pas plus.
- Mouais......
- Je pensais que ça t'aurais enchanté plus que ça,  j'ai beaucoup pensé a toi.
- J'ai préféré ne pas penser à vous,  d'ailleurs pas grand chose ne m'a inciter à penser à vous.
- Enfin je ne l'ai pas vraiment viré. Juste expliqué que la croix lui correspondait d'avantage.
- Sans blague, et tu lui a offert des fleurs et un paquet de bonbons pour t'excuser en prime ? Chapeau je me débrouille super mal. Moi je suis même partie en laissant les dernières sommes reçues du droit de visite au repaire.

Je ferme les yeux un instant, pour retrouver plus de calme.

 Pardon Alanis, ce n'est peut être pas sur toi que je dois m'énerver,  mais.....

Je hausse les épaules.

Laissons Drake de coté, ce n'est plus qu'un insecte, on ne t'as donc pas rapporter les derniers exploits de la Confrérie ?
- Non, on m'a écrit que Kurota avait eu maille à partir avec Baern et que Kristal était gouverneur, que vous avez une nouvelle aspirante peut-être, que Kristal a nommé au tribunal et a révoqué en un temps record.

Je ris.

Mais la Confrérie, non je ne crois pas et je ne suis pas certaine d'en avoir voulu. Quand un membre se gangrène on coupe et on cautérise, ça évite que le mal se propage. 


Plus sérieuse, je fronce les sourcils demandant au capitaine :
 
M'en as-tu donné ? Qui est ce "on" ?
- Je ne sais pas, les rumeurs ...
-  je n'étais plus sur l'île.


Alanis tente de me faire partager son enthousiasme

 Je crois qu'on même la vie dur aux Corsaire et que le confrérie se ressoude.
- Vrai ?
- Même si il y a encore beaucoup a faire, j'ai beaucoup travaillé.
- Bravo alors,  c'est une bonne nouvelle pour la Confrérie alors, si ce n'est pas un feu de paille.
- Et peut être qu'en virant la branche pourrie que je suis vous avez eu une base plus solide. 

Mon ton est sentencieux, presque funèbre, même si je me réjouis de ces nouvelles pour la Confrérie, j'en suis coupé et cela ne me concerne plus directement. je reste autant que je peux distante de l'enthousiasme de mon interlocutrice.

C'est trop tôt pour me congratuler. Une simple étincelle peut faire sauter la sainte barbe.
- Suis-je une tigresse sanguinaire ou une pomme de discorde ?
- Ni l'un ni l'autre. Les pirates ont tous leurs caractères et leurs travers. Ils suffit de les occuper pour ne pas qu'il pensent à autres choses ! Ahaha

Je ne partage pas son rire.

 Alanis, je n'ai nul envie de me faire prier pour revenir à la Confrérie. Mais je ne suis pas certaine que tu saches à quel point je me suis sentie *cherche le mot le plus juste* trahie !
 je ne veux pas me jeter des fleurs, mais moi paria qui peut rester à la Confrérie ? Les moutons qui ferment leur gueule et qui suivent sans rien dire ? 


Je crache par terre. 

Je n'ai certainement pas trouvé la meilleure façon de servir la Confrérie, mais mon tempérament de feu à l'air de me desservir. Ce que j'ai tiré comme leçon de tout ça :
 c'est qu'il valait mieux que je ne revienne pas.
- Tu as sûrement raison,  beaucoup on réagit mais on s'est sentis impuissant. Tu te souviens du bordel qu'il y avait lorsque tu es partie.
- Oui,  4 capitaines...
- Et tu as beau avoir ton tempérament, passe moi l'expression, mais nous avions d'autres chats à fouetter.


Elle prend un air sévère.

Moi aussi je me suis sentis trahis, Anne. J'ai toujours compté sur toi.
- Alanis, je sais. 
- Et te voir partir au moment ou j'en avais besoin...

Elle ne finit pas sa phrase.

Et je t'avais moi-même demandé de pendre un autre second que moi. Pour avoir plus de chance de ton côté à la Confrérie. Sans Drake je serais restée à la Confrérie sans animosité particulière pour Valiente ou Cara quel qu'aurait été ton second. Mais la chose est assez ironique, me retirer de toute candidature au pose de capitaine, puis au poste de second et loin de la Confrérie au final.... Pourtant ma seule famille.

Je sens des larmes monter,  mais je me retourne pour donner quelques coups de pieds dans des pierres.
 
L'amputation.....
- Ecoute bien Anne, je ne vais pas te prier, mais il faut que tu saches que peu de pirate porte le bandeau noir aussi bien que toi. Tu as ta place dans mon équipage, aujourd'hui. C'est tout ce que tu as savoir.  La confrérie t'accueillera, tu es de la famille.
- Parole d'un capitaine despote ou d'un équipage ? On marche pieds nus sur les bateau ça fait d'autant plus mal quand on se fait marcher dessus.

Je me retourne vers elle, car je sens que mes larmes difficilement retenues restaient sagement sous mes paupières.

Parole de Capitaine, et d'une amie.

Je hoche la tête.

Merci Alanis.
- A bientôt, j'espère que nous nous croiseront... j'en suis sur.
- Si tu passes entre le campa paria et Port Louis, peut être.


Je n'ajoutais rien avant de disparaître. 
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 16/12/2009 à 21:33:16 

Le jardin des amoureux.
Décembre 1709


Il fait nuit et l'ombre de la lune noir les flots de la mer. Des oiseaux de nuit chantent au loin, les vagues ondulent venant lécher nos pieds, le sable est encore tiède de la journée ensoleillée dont nous avons bénéficié. Tout est calme reposé entendez vous les clochette tintinabuler ?

Nous sommes allongés seuls sur le sable, les yeux dans l'eau mon rêve était trop beau.


*********************************


Je me réveille en sursaut, et couverte de sueur. Quel horrible cauchemar. Un instant je tente de deviner les traits de celui qui était "mon compagnon", impossible, trop fugace. En même temps quel intérêt ? Je hausse les épaules et me lève, il est temps de partir à la recherche de ce fameux jardin des amoureux !
 
La rumeur allait bon train sur cet endroit idyllique de l'île, peuplé de farfadets, de papillons où tout le monde pouvait courir nu dans l'herbe sous une pluie de pétales de rose. Je ne sais pas trop ce qu'il en est. J'ai cru comprendre que Ching y a donné rendez-vous à Kurota pour un duel ? Je fronce les sourcils tâchant de retrouver les bribes de souvenirs à ce sujet. Je sais que c'est elle qui possède désormais le précieux dentier de Kurota. Je ne lui en ai jamais parlé quand je l'ai croisé la "citron-bridée" je ne lui demanderais pas ce dentier. Je ne le peux pas.

Quittant mon lit je me prépare pour une nouvelle journée avec pour seul compagnon Horus, mon faucon.

Je n'ai pas d'amis ou si peux, de toute façon je n'en veux pas. Pas la peine de chercher à me faire consoler ; il faut que j'assume mes choix.

Ai-je même encore des frères ? Il me semble ne pas leur avoir parlé depuis mon retour. Où sont-ils ? A l'ancien repaire ? Peu importe, ils sauront bien me dire s'ils ont besoin de moi. Je repars, Tigresse solitaire arborant pourtant ce bandeau noir qi m'avait quitté  durant de nombreuses semaines.

Ai-je bien fais de revenir ? Pour Kurota que je n'ai pas revu depuis ? Pour cette chère Kristal ? Chassant mes pensés je me lève et d'un pas rapide et déterminé je pars dans la grande salle où je retrouve nos cartes. Zapata se débrouille quand il veut, je trouve le morceau nord est de l'île qui m'intéresse, il semblerait que ce fabuleux jardin se trouve sur cette côte là de l'ile, à mi-chemin entre l'ancien camp paria et Espéranza.

Pauvres petits corsaires, qui vais-je trouver là-bas ?

Kristal et Rohel, main dans la main ?  Oliver tenant Rose par la main et glissant l'autre dans la poche d'un corsaire ? Tequila et Sealover avec leur porté ? Alex et Will et une bande de loupiots ? Géraldine la hache dans une main  et Tuxedo dans l'autre ? Baern et Clémente ? Alanis et Holmes ? Trounuzoide et Emeraude ? Kurota et Vala Bas ? Ching, Sing et De Lapanda ? Namatsea et Shadow ? Les couples possibles ou absurdes défilent devant mes yeux. Certains que je me ferait un plaisirs de croiser quand aux autres, tanpis pour eux, mauvaise heure, mauvais lieu, bon choix pour moi peut-être....

Je lance comme un léger avertissement, à peine audible, concernant ma venue. Un corsaire averti en vaut deux. Double plaisir pour moi.

Allons transformer ce jardin des félicités en chemin de l'horreur. Qu'au lieu des pétales de rose les gouttes de sang viennent fleurir sur le sol, qu'au lieu des arbustes poussent des tombes, que les gémissements de plaisir que l'ont pourraient entendre tournent aux râles de douleur, que les mots doux que j'imagine prononcés entre deux être qui s'aiment deviennent au cri d'alerte, bien plus agréable à mon oreille ! Je ne veux plus voir que les papillons noirs du désespoir ! Que le sang chasse l'eau des fontaines et que les corps vient fertiliser le sols pour que des plantes vénéneuses et autres orties y poussent à profusion. Les prendre aux grandes branches de ces arbres serait encore trop doux. Une lente agonie, je pourrais dévider leurs tripes sur des kilomètres.

Si certains sont en chaleur, qu'il sachent que la tigresse est en chasse et qu'elle tuera toutes ses proies. Maurice peut passer derrière bouloter les restes s'il le veut.

Je croise un Corbeau, funeste augure, il me convient.
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 04/01/2010 à 21:12:45 

Un soir je croisais Rider par hasard, cette île est décidément trop petite, on se marche sans cesse sur les pieds.

Tu vois, j'avais raison de ne pas m'en mêler
- De quoi? Du dentier?
- Oui, Kurota a récupéré son dentier.
- Bah oui, tu laisses faire aux autres le sale boulot.
- Et je n'ai pas eu à me salir les mains.


Je ris de notre remarque simultané, mais Rider ne partage pas mon sens de l'humour.

Je le savais

-Exact
- Facile, comme si je l'avais pas vu venir celle là
- Il n'y avait pas assez de sang, trop propre en fait.

Mais en plus tu t'en tape qu'il l'ai récupéré, pas vrai?
- Tu me sens venir ?
- Oui j'ai un odorat très développé il se trouve ...
- Je me lave pourtant. Le seul que je sens venir c'est Gaston, crasse plus alcool, pas beau à voir ni à sentir
- Je peux suivre quelqu'un à la trace. Et je sais pour Gaston je le gardais lui et Titus lors de leurs captures à Ulu.
- Arf, mon pauvre, je te plaindrai presque.

A ma grande surprise, c'est à son tour d'éclater de rire.

Même pas vrai !
- Pourquoi pas ? Certes je ne sais pas faire œuvre de compassion, mais je fréquente bien assez Gaston pour savoir de quoi il retourne
- Parce que tu t'en tape .. Comme une sale blasée de la vie que tu es
- C'est même pas humain un truc pareils
- Ca je suis assez d'accord, mais bon.
- Ca doit être pour ça qu'il n'y a que cette truie de Vala Bas pour l'aimer.
- Hé hé ! Quelle femme cette Vala
- Femme ? Truie, guenon, poule, mais femme.....

Rider ne tient pas à voir dériver la conversation sur le sujet navrant de Vala Bas.

Bon alors?
vous venez quand a Ulungen ?

Je m'étire paresseusement, comme si la question ne m'intéressait que fort peu, et d'une voix flegmatique je sollicite un complément d'information.

Franchement ? Aucune idée!
- Vous comptez encore vous rater sur Esperanza ?
- En fait, ce que tu ignores c'est que nous avons enfin trouver ce puissant secret d'alchimie qui consiste à transformer l'or en plomb
donc chaque fois qu'on va à Espe c'est tout bénef. Tu ne crois pas ?

Il daigne rire de ma pauvre plaisanterie.
- Ah ah ! C'est sûr !! Vous devez êtres bien riches, rien que toi avec les deux balles dans ton front ! Félicitations ! Ah ah !! Elle est bonne !
- Mais elle ne fait pas le ménage, donc....

Je lui lance un balais :

Aller au boulot

Sans la moindre hésitation, il me renvoie mon balais dans la gueule.
- J'en ai déjà trois sur moi merci, par contre je cherche un ravageur pour remplacer celui qu'un putain de pingouin m'a tapé.

N'ayant pu parer le coup, je crache une dent.

Et combien dans le c** ?
- Ben ? ou tu crois que je les range? Ma foi? Ca prends trop de place dans un sac. Pfff...
- Apprend à bretter et ne lâche jamais ton arme, le tir est l'arme des lâches et je ne me suis pas privée de le dire à Kurota.
- Bof, je suis un piètre combattant a l'épée. Je préfère le corps a corps, à mains nues de préférence, je n'en ai plus rien a foutre de ces guerres.
- C'est une invitation ?
- Nope, va te faire voir toi, tu me parles trop mal.

Son franc parler me faire rire, il est le seul dont je tolère la familiarité. Je m'esclafe de sa rebuffade et son rire fait écho au mien.

J'ai toujours parlé comme ça.

- Oh je sais, et je plaisante, je m'en tape.
Je me demande même comment je ne t'ai pas émasculé de la façon dont tu oses me parler.
- Comment dire ... C'est juste une manière polie de te dire que non tu ne m'intéresse pas, tu te la joues trop et je ne suis pas sur que tu aies vraiment besoin de mes services. Je ne pense pas avoir ce que tu cherches depuis si longtemps.
- Et je cherches quoi ?
- Tu plaisantes ? Tu crois que je vais t'aider à trouver ? Ah et pourquoi tu ne m'émascules pas?
- Bah déjà faudrait qu'on se croise de prêt. Et sans ce cher Inigo !

Je crache par terre en pensant aux dernières balles reçues de ce chien galeux d'espagnol. Imperturbable le gouda poursuit :

Mais surtout parce que je suis peut-être le seul à te parler droit dans les yeux sans me la jouer et que justement j'ose te parler d'égal à égale.
- Exact et c'est divertissant.
- Et même si tu me sors qu'on est pas égaux et que tu me vaux dix fois, ce qui est surement vrai je m'en fous. Ben c'est comme ça, je suis là en face de toi
parce que je te respecte telle que tu es même si je n'aime pas tout.

Je rigole doucement et pour le féliciter de m'avoir tant diverti, je fouille dans son sac et te lance une bouteille de rhum de la Confrérie. Il l'attrape sans meme regarder.

Je bois pas d'alcool Annette, j'aime pas les effets.
- Oh ?
- Hè !
- Si tu pouvais inculquer cette sage décision à ton pote Kurota
- Ah ah

Rider à l'air de se rememorer un évènement inconnu de ma part.
Rider
Rider
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Posté le 04/01/2010 à 21:31:05 

*se rappelle la murge Homérique prise avec Kurota la veille du pillage des 4 lunes*
Putain..

la veille du pillage ... Le dernier jour de mon mandat de Général ...
Juste apres avoir rendu mon uniforme a Noudwi ...

On fetait tout a la fois ...
Les pirates pas venus trop nous ennuyer malgré la sale rumeur et leurs tentatives de pillages des 4 villes...
J'avais fait rappliquer tout le monde en defense... Pour rien mais c'etait tant mieux ...

Et puis la quille ...
Et le retour de Géraldine !
Et puis merde on etait partis pour faire la fete et on avait pas besoin d'excuses !

Et on s'etait mis MI-NABLES avec Kurota ... Et puis y 'avait Hogansson aussi un moment .. Et puis j'attendais Bibi qui m'avait donné rendez vous a la taverne ...
Et puis Héléna qui me faisait la tete ...
Et je ne me rappelle plus que de m'etre effondré a ses pieds ... juste devant Ulungen .. je venais la retrouver et je suis tombé raide ...

Empalé par Bloody Harry Kid qui venait piller Ulungen ce soir là

C'etait ma premiere cuite sur cette ile ... Et la derniere
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 04/01/2010 à 21:37:51 

Mon visage est sérieux, je crois que je n'oublierai jamais la fois ou j'ai servi à Kurota une bouteille de rhum de la Confrérie.

Rider ne rit plus.

Quoi? C'est quoi ton souci ? Parce que là si je rêve pas tu viens de me demander un service en fait !
- Qui a dit que j'avais un soucis
- Et tu te rappelle combien tu m'a envoyé boulé lorsque je l'avais fait moi meme ?
- Et ? Tu me parles comme tu le fais et je le tolère
Et je peux t'envoyer bouler si je le veux. Et je t'ai peut être donné un conseil sans pour autant te demander un service
- Ok, si tu le dis... Je te crois, c'est un frère, je ferai attention.
- C'est toi qui vois


Rider semble dubitatif.
*se demande a quoi elle joue?*
Bon tu vas où là ?

Pas loin, je m'amuse je viens de faire les poches de Sing pour rigoler. Il est pauvre comme Job et encore ce n'est pas gentil pour Job.
- Pas autant que moi j'espère, sinon il est TRES TRES pauvre, limite sdf
- Quand tu lui voles 3 PO, c'est qu'il n'est pas riche
- Mais je m'en fait pas pour vous ... Niveau Or ca va rentrer. Moi j'ai zéro, je donne tout aux jeunes ... Voilà...
- Ben oui, c'est obligatoire pour les vieux, moi je suis jeune.
- Ben viens avec moi, tu auras ce que j'ai gagné entre temps, même une bise si t'es sage
- C'est gentil, mais en fait je dois me rendre à New Kingston
- Ah ..
- Déçu?
- Moi j'attends ton troupeau à Ulu.
- Meute

Il rigole, mais je la joue sérieuse :

Troupeau ça fait domestique et bestiaux, meute c'est plus noble

Ecoute, si tu veux qu'on se croise ma chérie je suis sur Ulu, j'attends une amie qui me fait languir
- Je ne suis pas ta chérie, je ne suis la chérie de personne
- Menteuse !
- Et si je croise ton amie, je lui porterais tes amitiés.

Ma phrase est ponctuée d'un sourire carnassier.

Tu fais bien, je préférerais que tu étripe .. Non je ne devrais pas dire cela, mais bon, toi et moi on sait qu'on s'en fout ce soir.
- Ben, ta copine se fout du monde !

Expression de pleine incompréhension face à moi.

Elle aguiche les mecs bien plus que moi
- C'est pas totalement vrai
- Donc arrêtez de me jeter la pierre. Flanquez lui des rochers direct.
- Ah mais te goures pas ! Moi je t'ai jamais rien reproché ma chérie. Peut-être un truc en fait. Allez Annette ... Viens me voir quand tu auras le temps
Tu sais que je sortirais pas ma lame.
- Bien sur trésor......
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 20/05/2010 à 23:50:19 

La mer, le vent, les abordages, tout cela me manquait.

Le pillage d'Esperanza avait bien rempli nos poches et les plans de l'année d'avant n'était pas si loin.

Je m'endormais en rêvant à ce que serait mon nouveau bateau :

Le Sheba Queen II

http://www.casimages.com/img.php?i=100515103952848531.jpg
Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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Posté le 27/02/2011 à 23:41:38 

L'argent sale !

Encore une fois je croisais Inigo, du moins ses balles sifflaient à mes oreilles, il avait la gâchette toujours aussi chatouilleuse.

Qu'importe le risque quand je croisais le plus lâche des espagnols je ne me controlais plus ou presque plus.

Qu'mporte les balles qui sifflent à mes oreilles, il faut que j'y aille ! Une fois à sa hauteur, comme je constate avec soulagement que ses balles n'ont pas été suffisantes c'est à moi de faire ma petite démonstration!

"Mauvaise nouvelles..... tes balles n'ont pas été convainquantes et je suis d'excellente humeur ! On en est resté où la dernière fois ?

La question n'est que par jeu, car je le sais très bien... Mon fameux coup de genou dans les couil***

Un premier, suivit d'un second qui le plie en deux. Cela m'amuse toujours autant et mon sourire est plus furieux ou rageux que carnassier.

Mais c'est surtout son visage de jeune premier qu'il faut viser, les couilles, pour ce qu'il s'en sert.... Je ne fais rien de bien utile.

Lentement je sors ma Destinée pour la passer le long de son visage et sur la jue finalement je laisse une longue et profonde entaille.

Dernière petite attention délicate. Je lui crache au visage.

Ces formalités étant finies, passons aux choses sérieuses.

Il ne me faut que quelques coups pour le mettre au tapis.

Avant qu'il ne s'effondre je lui crie encore :

"Ne t'inquiète pas, je pisserai aussi sur ta dépouille avant de partir".

Je l'achève, j'essuie posément ma lame, car son sang souille ma Destinée, puis tenant la promesse que j'ai faite, je me soulage avant de reprendre mon chemin.

Un perroquet me rejoint rapidement déposant une bourse de 150 Po à mes pieds. Montoya avait un contrat... fort bien, mais je refuse de garde cet argent.

Un instant j'envisage de faire demi tour pour le jeter à ses pieds. Mais non, il m'a assez retardé? J'avaise plus loin un jeune anglais.

Je lui glisse la bourse :

"C'est de l'argent sale, je n'en veux pas ! Si tu veux me remercier va là-bas"

Je lui montre la direction où j'ai laissé Inigo.
 "Il y a un corps dans l'herbe, un espagnol, tu lui pisses dessus de ma part et nous serons quittes"
Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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Posté le 11/03/2011 à 02:04:40 

10 mars 1711 Villa Tappuco

Annette, Tigrou, Chaton.... j'en passe des quolibets pour rabaisser la Tigresse sanguinaire des 7 mers.

Il y a eu les époques où j'ai gravé mon nom en lettre de sang dans l'histoire de Liberty. C'est amusant quand j'enttends dire que mes actes démentent le fait que je suis une femme. Peu m'importe.

Certes, il y a eu des hauts et des bas, des absences de Liberty, mais ce soir, un vrai festin de Tigresse, quoi qui m'a manqué un peu de dessert, l'anglais laisse un petit arrière goût de menthe et des fiel pas toujours agréable.

Un peu de rhum pour faire passer le tout.

Je n'avais pas fait dans la dentelle, mais c'est ainsi.

Nous étions en train de surveiller Bloody en cherchant ce que l'on ferait de lui une fois que les anglais auraient été découpés en tranche.

Le Masque en bon bizu faisait le guet à l'entrée, quelques coups de feu nous prévinrent de l'arrivée imminente de nos invités.

Que le festin commence, les balles fusent en premier et je trépigniais prête à participer à la bataille. Pas de chance entre Emeraude, Trounu et Gaston j'étais bloquée, ils dormaient à poing fermé.... Une tigresse en cage ça peut déjà faire peur, mais si la cage s'ouvre alors là pas de pitié, ni pour le dompteur, ni pour le public et surtout pas pour ceux qui aurait tenté d'énerver le fauve en s'approchant des barreaux sachant qu'ils ne cragnaient pas grand chose....

Je restais impuissante même si je coupais la barbe de Gaston, je ne pourrais pas encore le glisser entre eux pour passer. Hubert ou Ez fini par me montrer un passage sur la gauche, il ne restait plus qu'à les prendre à revers.

Comme dans un rêve je tranchais dans le vif et pas moins sept corps gisaient là, tombés sous les coups de ma lame. Sans compter ceux de mes frères et soeurs, plus leur propre victimes, une boucherie avec de très jolies tranches de rosbeef soigneusement découpées et saigantes à souhaits...

Il ne restait que Bloody, petite pensée amusée pour Kristal....

"Vient ici mon mignon...."
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