Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

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Noire Comptine 1 -2- 3  
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Kristal
Kristal
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15/04/2007
Posté le 24/02/2018 à 14:30:41 

Toujours aussi prévenant, Nico couvre mes épaules d'une couverture et s'installe derrière moi. Une nuit étoilée face à nous, à refaire le monde comme on aimait le faire par le passé. Puis des questions plus intimes, sur sa vie amoureuse, sur la mienne. Le moment de faire le point. Il a jeuné, je souris, pas moi. Mais tout en assouvissant sa soif de liberté, son coeur était encore prisonnier.

Je lui fais face, m'excuse pour le mal que je lui ai fait. Il me rassure, me dit que les vents nous poussent parfois dans des directions contraires, mais les étoiles nous guident, et la sienne la pousser à revenir et était là face à lui.

On se tait un court instant et l'inévitable arrive, timide puis passionné, le baiser est suivi d'une étreinte qui l'était encore plus. Loin d'être rassasiés l'un et l'autre, nous laissions court à notre désir de nous retrouver. On se connaissait par coeur mais cette fois ci nous savions l'un et l'autre, que cette union avait une saveur particulière. Le début d'une nouvelle vie, ensemble, sur le même chemin.

Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 05/06/2018 à 17:53:18. Dernière édition le 05/06/2018 à 17:58:43 

Il était une fois une pirate qui cherchait un trésor fabuleux, un immense coffre rempli de perles noires. Elle avait eu ce coffre et l'avait perdu.

Partie faire le tour du monde et avait trouvé d'autres trésors qu'elle avait cachés, mais le coffre de perles noires était précieux à ses yeux et elle devait le retrouver.Elle retourna donc sur l'île où elle l'avait laissé.  

Des années s'étaient écoulées depuis son départ et le coffre était bien caché sur l'île. Le peuple qui le gardait avait changé aussi et ne reconnaissait pas la pirate.  

La pirate était résolue à le trouver. Elle apprit que le coffre était désormais protégé par 4 gardiens et il fallait qu'elle affronte les 4 gardiens pour en trouver les clef et le récupérer.  

Il n'était pas facile de trouver les 4 gardiens. En se renseignant, elle appris que l'un des gardiens était au fond d'une très profonde grotte qu'il serait difficile d'aller le chercher. Elle décida de l'affronter en dernier. Peut-être qu'il sortirait de sa grotte.  

Un corbeau passa dans le ciel et indiqua le chemin d'une ville à la pirate, dans l'église de la ville se trouvait le premier gardien.  

Quand elle arriva dans la ville, la pirate reconnu le premier gardien, c'était en fait son frère qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps. Presque aussi longtemps que le coffre et la pirate ne voulait pas se battre avec son frère pourtant elle voulait retrouver son coffre.  

On dit que la nuit porte conseil et après avoir salué son frère la pirate parti se coucher.   Mais elle avait entendu parler un panda et elle appris que le second gardien devait venir dans la même ville. Comme il n'y avait pas un ordre précis pour attaquer les gardiens, elle se leva et fit le tour de la ville pour trouver où se cachait le second gardien. Pourquoi dormait-il dans un poulailler la pirate ne le saurait jamais et elle s'en fichait, elle eu une pensée de gratitude pour la Providence qui mettait ainsi sur son chemin le gardien sans avoir à fouiller toute l'île qui était grande.  

La pirate attaqua le gardien tandis qu'il dormait et ramassa la première clef et retourna se coucher.  

Le lendemain, elle retrouva son frère et lui expliqua pourquoi elle était venue le retrouver.  

Le gardien n'était pas prêt à lui laisser la clef pour rien il lui proposa un duel. Le gardien était un bon combattant, et le combat fut loyal. La pirate et le gentil gardien se sont battus longuement, il était difficile de savoir qui allait gagner. Des gens s'étaient approchés pour observer le duel et ils ne savaient pas vraiment pourquoi elle se battait.  

A la dernière passe d'arme le gentil gardien gagna le duel. La pirate tomba dans une mare de sang elle avait perdu. Mais le gentil gardien lui laissa quand même sa clef, par ce qu'elle s' était bien battue avec courage et honneur et qu'elle était sa sœur.    

Le gardien dans la grotte ne sortait pas et il restait un gardien à affronter avant d'aller dans la grotte.  

La pirate était inquiète car elle savait que le 3em gardien était en fait un dragon qui crachait des pierres de feu et qu'il était très dangereux, il fallait trouver la façon de l'approcher.  

La pirate réfléchissait quand un voyageur lui expliqua qu'il voulait l'aider, qu'il ne demanderait rien pour cela ; mais peut-être qu'un jour elle aussi pourrait l'aider à son tour.  

Le voyageur dit qu'il fallait tendre un piège au dragon, qu'il lui donnerait rendez-vous et qu'elle n'aura qu'à venir quand il l’appellerait pour lui demander la 3em clef. Il fallait de la patience et de la prudence pour combattre le dragon. La pirate attendit 3 jours le signal du voyageur pour aller à la rencontre du dragon.  

Malgré l'aide du voyageur et la prudence la pirate, le dragon cracha ses pierre de feu et la pirate ne pouvait pas de battre, il faudrait revenir quand le dragon dormirait. Difficulté supplémentaire, une sorcière veille sur le dragon. Il fallait trouver où se cachait de dragon, attendre qu'il dorme et espérer que la vieille sorcière aux cheveux gris avec un verrue sur le nez serait occupée ailleurs.  

Un loup guettait et pu indiquer à la pirate où était le dragon, le gentil gardien prévint aussi la pirate, et elle était décidée à ne laisser aucune chance au dragon. Elle avait encore deux sœurs sur l'île et l'un des deux connaissait les plantes qui soigne, elle accepta d'aider la pirate à combattre le dragon.  

Comme le dragon dormait, les choses furent plus simples cette fois et la pirate pu prendre la 3em clef sur le dragon.  

Le quatrième gardien avait appris que la pirate chassait les autres, il n'était pas bête et donna rendez-vous à la pirate au milieu de la grotte où il était toujours.  

La pirate fit aussi vite que possible pour se rendre au lieu du rendez-vous, la sorcière l'attaqua quand elle dormait et le roi de la pomme de terre aussi quand elle se trouva enfin des les grottes.  

Mais la pirate était décidée à combattre le dernier gardien pour trouver la 4em clef et obtenir enfin le coffre de perles noires.  

Dans la grotte elle fut très étonnée quand elle rencontra le gardien au lieu de rendez-vous. Le gardien n'était pas un homme, peut-être un espèce de loup, mais très gros. Il renifla son sac, elle lui donna de la viande qu'il mangea de bonne appétit. Elle lui en donna encore et se dit que peut-être en échange de la viande, il lui laissera la dernière clef.  

Mais non, le loup voulait se battre aussi et il était très dangereux, il attaqua à coups de crocs et de griffes en particulier au ventre. La pirate savait se battre, mais elle n'avais jamais combattu ça ! Elle avait peur et si elle échouait, elle pouvait peut-être mourir et pire ne jamais retrouver son coffre de perles noires.  

Le voyageur qui l'avait aidé à tendre un piège pour le dragon veillait de loin et il aida comme il pouvait la pirate dans son combat, un perroquet lui apporte de la nourriture pour rependre des forces.  

Comme avec le gentil gardien, le combat est long, plus long encore et les blessures sont plus sérieuses des deux côtés. A certain moment la pirate a peur que ses boyaux tombent de son ventre et qu'elle se prenne les pieds dedans tandis qu'elle se bat.  

Le loup garou, car elle croit que c'est ce qu'il est et elle sont fatigués du combat, il savent qu'au prochain coup l'un ou l'autre va tomber. C'est comme avec le gentil gardien, mais si jamais elle tombe, il n'y a aucune chance qu'il lui laissa la clef, il faudra qu'elle le retrouve et qu'elle le combatte à nouveau et qu'elle gagne !  

Mais pour le moment, le combat n'est pas fini, il reste une passe et il est temps d'espérer que la chance tourne, un petit peu de chance...  

Le loup garou a perdu et malgré sa fatigue, la pirate cherche la clef qu'elle trouve autour du coup du loup. Enfin elle va pouvoir retrouver le coffre de perle noir.  

Elle donne les 4 clefs toutes tâchées de sang au corbeau qui a suivi de loin son parcours. La pirate est fatiguée elle s'assoit contre la paroi humide de la grotte, il faut qu'elle dorme, mais il faudrait qu'elle se soigne.  

C'est alors qu'elle entend des pas dans la grotte, mais elle n'aura plus la force de se battre. Elle pose la main sur la poignée de son arme tout en sachant qu'elle ne pourra plus se battre.  

C'est un autre loup qui ne lui veut aucun mal. Celui-là lèche ses doigt et ses plaies.  

« Fin le l'histoire.
- Et tu l'as trouvé le coffre de perles noires ?
- Oui, mais il faut dormir... »
Felicia Dolorès
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Posté le 09/07/2018 à 00:02:06. Dernière édition le 09/07/2018 à 09:19:49 

La première fois que j’ai entendu parler du Voyageur, j’ai réellement cru à un charlatan. Comme tu le sais, Pijn, il n’y avait nulle magie d’où je viens. Seulement des prestidigitateurs truquant honteusement leurs tours de passe-passe pour duper leur public. Les freaks, voilà la réelle magie ! Monstruosités sans pareilles et reniées par leur propre espèce. La beauté dans toute sa laideur.
 
Mes premières rencontres furent standard avec celui qu’on appelait le Voyageur. Salutations. Au-revoir. Sa dulcinée de l’époque se targuait d’un fiancé modèle et la populace approuvait. Un homme courtois, élégant, terriblement ennuyeux à mes yeux.
Aussi, lorsqu’en suivant la trace de l’un des monstres de l’île je tombais au plein cœur d’un de ses sombres rituels, mon intérêt fut piqué au vif. Un peu de dédain, de l’amusement je le confesse. Allait-il vraiment brûler des bougies ? Allait-il incanter dans une langue perdue ? Inventée de toute part par son imagination de magicien pour faire peur à ses spectateurs ? J’avais perdu mon temps mais je pouvais me targuer d’assister à un divertissement alors soit.
 
Mais toi, Pijn, tu savais. Tu m’as dit d’être prudente et de préserver mon âme. Cet homme n’était en rien un charlatan. Ou bien j’étais la pire des idiotes pour ne pas démasquer son trucage. Aucune carte cachée dans sa manche, aucun piège préalablement préparé. Sous mes yeux, il soumettait sans la sorcellerie la plus noire le corps et l’esprit du monstre que j’avais suivi. La fascination n’arriva pas de suite. Réduire un noble russe en esclavage était un exploit en soi. Le faire sans aucun remord apparent était encore plus ravissant à regarder. Ma curiosité me poussait à en voir davantage. Elle me poussa même à participer lorsqu’il m’en donna l’occasion. D’un charlatan lambda, le Voyageur était devenu une personne intéressante à mes yeux.
 
Puis la décadence. Sourde et explosive. Son rituel avait fait venir quelque chose d’incroyable. Et cette chose le métamorphosa. Désormais, son cœur débordait d’une substance noirâtre et pâteuse qui suintait l’enfer. Son regard trahissait la haine et la sauvagerie. Ses gestes ressemblaient à ceux de la bête qu’il a domptée. Quelque chose était mort en lui. Pire, cette chose était tel un amas de chair en putréfaction que personne n’aurait pris la peine de nettoyer. Entends bien, Pijn, le Voyageur devenait un être tout bonnement fascinant.
Je ne pouvais qu’encourager le monstre qu’il devenait. Il ne devait point lutter contre ses vices ! L’afflux obscur qui coulait dans ses veines comme un pétrole gluant ne demandait qu’à être libéré au visage de ses proies. Et ces dernières de fondre comme un buisson enflammé.
 
Quand je le regarde, je vois des os qui craquent. Je vois une crispation immense, des réflexes tendus, quelque chose qui se bat et se débat sans cesse. Une ombre se tapis en lui et je sais qu’elle ne demande qu’à sortir. Le monstre qui se réveille doit s’étendre sur son corps, puis sur autrui. Tu verras, Pijn, il est comme l’araignée qui dépliera chacune de ses pattes hors de son corps dans un bruit de viscosité permanente. Si je pouvais encourager chacune de ses zones d’ombres alors je le ferais.
 
Et sa descendance deviendra comme lui, tu verras. Aussi monstrueuse, cruelle, impitoyable, horrifique, colérique, magnifique. Et elle sera mienne.
Le Fossoyeur
Le Fossoyeur
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Posté le 13/12/2018 à 13:50:19. Dernière édition le 13/12/2018 à 15:01:49 

Entre deux eaux
 
Une lumière intense à en embraser les cieux, une douleur magistrale en s’en plier en deux et le silence ….
 
Une contre-plongée sur cette grotte, son corps inerte la dague toujours en main. La bête grogne mais semble être libérée enfin.
 
Sa vision se détache pour rejoindre une prairie piégée par des rocs et des monts, la grotte à disparue et il se retrouve seul dans ce paysage inconnu.
 
 
Il n’y a qu’herbes verdoyantes, ciel bleu à l’Ouest tandis qu’une tempête s’annonce à Est. 
 
De cette arène qui semble par la nature forgée, en son centre lui apparaît un rosier.
 
Habillé de fleurs rouges et noires, cet arbuste semble le reflet d’un équilibre illusoire.
 
Il aimerait en toucher les feuilles mais il lui est difficile de percevoir ses propres membres nettement. Ses mains laissent passer souffle et lumière. Rien de lui n’a de consistance et seule sa réflexion lui donne l’impression d’exister. 
 
Est-il mort ? Point d’eau pour observer son reflet et le vérifier, pas une âme qui vive, point d’oiseaux. Est-ce à cela que ressemble le purgatoire sensé le laver de tous ses fardeaux ?
 
Point de notions du temps dans cet univers étranger mais les fleurs rouges semblent se faner. Il ignore pourquoi mais sa vision ne décroche pas de ces fleurs, plus rien d’autre ne semble avoir d’intérêt.  Le rouge semble foncer et non dépérir, le pied du rosier comme attaqué par quelques moisissures émanant du tronc pour infecter des fleurs encore flamboyantes. 
 
Soudain des mots lui parviennent, un parfum qu’il reconnait remplit la scène. D’une bourrasque de son âme sœur se dessine les traits. Elle semble ne pas le voir mais lui perçoit son désarroi. Une pierre dans ses mains semble cristalliser son chagrin.  L’orage gronde maintenant au-dessus de lui et la vision disparaît tandis qu’une nouvelle rose pourrit. Aucun recoin pour se mettre à l’abri lorsque la pluie s’abat sur lui à flots nourrit. 
 
Il ne ressent pas la fraîcheur des gouttes d’eau mais le poids de la solitude se fait plus fort, le temps semble s’égrener sans aucun autre réconfort.
 
La pluie se mêle à quelques grêlons avant que ne virevoltent de nombreux flocons.
 
Le paysage de ce qui parait être devenu sa prison change, la lumière s’amenuise et tout devient si sombre.
 
 
Sans sommeil accordé il se prend pourtant parfois à rêver. Est-ce bien des songes ou des visions cela ou il se perçoit parfois ?
 
Lui sur le pont de la Chimère à railler. Lui dans la jungle à massacrer.
 
Spectateur inutile de ses faits sans pouvoir en changer les directions.
 
« Je rêve » pense-t-il, comme dans ces rêves où l’on court toujours trop lentement. 
 
Il s’énerve parfois, de toute sa force il crie à son reflet ! Le supplie d’épargner, l’implore de retrouver, le supplie de sauver une indigène esclave comme lui l’aurait fait !
 
Point de conte de fée mais parfois quelques effets. Comme un marionnettiste mal habille, il réalise que son entêtement à adjurer lui permet quelques progrès. Se muant en conscience sourde, il dévie l’engrenage d’un rêve déjà écrit. Des mots doux retrouvés, des questions soulevées, une enfant libérée.
 
Mais le temps joue contre lui, sa force jetée dans la persuasion décroit à mesure que le rouge passion disparaît du rosier.  Sa destinée s’est brisée, point de constellation dans ce ciel cloisonné. Son étoile a abandonné, la solution à sa portée.
 
 
Tandis que la dernière rose se teinte dans les couleurs du chaos, l’arbuste s’effrite autant que la conscience de l’homme qu'il était. 
 
Au fond d’un sac, une pierre se sera ternie.
 
Le Voyageur dans une dernière contrée s’en sera évanouit.
 
Oubliant derrière lui un passé désormais désuet et laissant à Liberty le mélange d’un corps torturé par deux perceptions, celle de la passion empreinte et de la sordidité d’un démon. Le corps mouvant bien qu’ayant toujours ses traits, Le Fossoyeur de cette dualité est né..
 
La prêtresse avait tout vu, son retour sur Liberty aura trouvé mort et naissance.
 
 
 
 
L'Engeance
L
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Posté le 17/05/2019 à 11:36:14. Dernière édition le 17/05/2019 à 11:41:39 

Fracas et stridulation.
La marque le rappelle tel une détonation.
Celle qui a continué à s'étendre sans vaciller
Contre les bons soins, son corps à continué de ronger.
 
 
 
La route lui paraissait longue jusqu'à Espéranza, le soleil plus ardant qu'à l'accoutumé.
La bouche sèche , les pensées désertées, seul la marche et la lumière pour l'accabler.
 
Il ne l'avait plus ressenti depuis des semaines, les soins de Madre semblaient même la rendre moins hideuse.
Pourtant ce trajet était un véritable chemin de croix et réveillait ses démangeaisons.
 
La peau noire sous son gant luisait comme de l'obsidienne et pour parfaire son inconfort voilà qu'un flot de scénettes lui traversait l'esprit:
 
Eve énumérant une nouvelle fois ses richesses complétant à son attention ce qui lui manquait encore  * lui arrache un sourire malgré lui*
 
Xantico le criblant de questions avant de lui demander à manger.
 
Felicia la main sur la maquette d'un bâtiment duquel s'échappe des cris d'enfants tandis que Walter l'encourage à le dissimuler.
 
Nikolaï qui déchire d'un coup de dents magistral la carotide de Kalliopé en pleins ébats.....
 
La mer est en vue, il ne pensait pas avoir finalement marché si vite.
 
En point de mire, la Chimère trône au milieu de la jungle. Son pont est rouge et ses voiles imprégnées de viscères odorantes.
 
Mirage fugace qui disparaît aux bruits des branches qui craquent derrière lui, il est brûlant de fièvre.
 
 
L'ignorance, la sottise et la lâcheté. Les trois plus redoutables ennemies du genre humain.
Tous trois réunis en un être benêt et revanchard qui se dresse canons en mains derrière lui.
 
Avait il été suivi ou avait il fait preuve de négligence, il ne le sait guère à l'instant ou les balles pleuvent sans qu'aucun mots ne soient prononcés.
 
Les plombs pénètrent sans problèmes dans une chair en fusion, les illusions cèdent la place à la végétation défilant devant ses yeux.
 
Fuyant la chaleur et la niaiserie, les jambes lui commande tandis que ses sens s'embrasent.
 
Du noir et de la fraîcheur, ça le lui demande.
 
Des jours et des nuits peut-être, il n'en avait plus la notion.
 
Un rythme acharné qui devant le phare le conduit en haillon.
 
 
L'humidité de la cave rendait sa peau un peu moins douloureuse bien que celle-ci s’asséchait manifestement à mesure que la marque progressait.
 
Était elle encore une marque, la noirceur parcourant désormais presque l'ensemble de son corps, rigidifiant ses membres, chaque  mouvement déchirant l'épiderme d'un corps méconnaissable comme la peau d'une volaille trop cuite.
 
Captif dans cette enveloppe noirâtre mais sans en souffrir, conscient mais sans qu'aucunes pensées ne viennent désormais plus le troubler.
 
En un dernier craquement, sa main droite se saisie d'une craie qui atteint  le sol. Dans une succession de geste mécanique, quelques symboles s'imbriquent.
 
 
Puis le corps s'immobilise contre les pierres froides, des minutes, des heures, des jours, des semaines.
 
Une masse sombre et inerte, un amas de chair sans forme, un cocon, pas de preuve de vie si ce n'est un mince filet de vapeur s'échappant d'orifices ou trônaient il y a peu des narines.
 
Pas de rêves, pas de conscience, plus de souvenirs. Un réceptacle latent.
 
A l'aube du troisième mois pourtant, à la faveur d'une journée s'annonçant pluvieuse, ce qui n'est plus qu'une chrysalide couverte des œuvres des arachnides semble tressaillir et presque se mouvoir.
 
Des craquements secs accompagnés d'une odeur soufrée, des doigts longilignes puis un bras qui apparaît.
 
Bientôt sur le sol un corps tentant de se redresser, un être dont les traits sont effacés. 
 
Une enclave entre morbide et réalité.
 
La fusion d'esprits torturés.
 
L'incarnation de la mort certifierait un auditoire.
 
Une engeance, la naissance d'un papillon noir.

Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 17/05/2019 à 19:45:55 

Nico ne donnait plus signe de vie...

Cela faisait quelques jours déjà. Une échauffourée à Esperanza et plus rien.

La Tigresse n'était pas bavarde, elle savait plus feuler que s'exprimer et ce n'était pas nouveau. Pire, Nico était le seul qui trouvait les mots pour canaliser les humeurs de la Tigresse.

Et puis Eve prenait déjà tout le volume sonore.

La vie continuait avec ses assauts prises de becs, le sang qui coule, l'or et le rhum aussi.

Le voyageur ne revenait pas.

Une nuit elle fit un rêve étrange, incompréhensible comme ils le sont souvent.

Au réveil une certitude demeurait :

Nico avait besoin d'aide où qu'il se trouve.

Le Sheba Queen II était à quai, pas prêt pour un départ, mais elle ne se soucia que de la marée. C'était maintenant ou dans 12 heures et elle ne voulait pas attendre.

Elle parti sans rien dire laissant des querelles et histoires d'égo de coté.

Une fois à bord, les amarres larguées et Liberty qui disparaissait à l'horizon elle réalise que rien n'était prêt pour un départ, manque d'eau de vivres.

Horus emporta quelques rares missives.

Où prendre du ravitaillement ? Elle déroula les cartes, où pouvait se trouver Nico ?

Maraïcaibo ? L'archipel des damnés ? C'était une idée...

Nulle trace, elle fit voile plus loin vers Tortuga et des lieux fréquentés par les adeptes du vaudou.

Rien non plus, ni voyageur, ni fossoyeur.

Si elle était déçue du résultat de sa quête insensée, la Tigresse retrouvait tout de même la mer, les embruns, les manœuvres sur le pont, la cloche, manier la barre et faire virer son navire à la force du poignet.

En mer la Tigresse se retrouvait et ce n'était pas sa première escapade.

Après des semaines de navigation en mer le Sheba Queen II reprend la route de Liberty.

La Tigresse est dans sa cabine et son second à la barre. Elle ne sait plus depuis quand elle a pris la mer sans rien dire. Un œil dans son journal de bord la renseignerait, mais elle ne le fait pas. Tout comme elle n'avait pas planifié son départ ce qui lui avait apporté quelques soucis de logistique et d'approvisionnement, elle n'a pas calculé, prévu son retour et c'est avec surprise que son second la fait appeler sur le pont.

L'entrée du port est interdite à son navire.

Cela la Tigresse ne s'y était pas attendue.

Elle fronce les sourcils et prend son air mauvais.

Prenant en main la manœuvre, le navire est conduit dans une crique tranquille le temps de faire le point sur la situation.

Quelques hommes d'équipage sont envoyés dans les comptoirs de l'île prendre des informations. Ils reviennent, côté confrérie des départs, l'ancien second et la bête de guerre. Confirmation, Buddy est capitaine. Un ancien capitaine est de retour sous le bandeau noir.

Cependant, un mort ne serait pas mort, un disparu pas disparu.

La Tigresse hésite, sur son bureau des cartes marines, dont une vers l'Europe, régions froide et pluvieuse du monde. Elle trouvera bien à se réchauffer.

Elle soupire se lève et se sert un verre de rhum, tout une bouteille même. Elle guigne sa jumelle, mais la solution n'est certainement pas dans l'alcool et la gueule de bois.

Mais dans le fond de son verre la Tigresse voit le phare Amieu.

Elle hausse les épaules. Si elle ne tient plus l'alcool c'est grave !

Prévenant son second, Horus sur l'épaule la Providence met le pied à terre. Sans trop savoir pourquoi.

Horus s'envole déjà, quelle plaie, il est bien trop reconnaissable un coup à se faire repérer...

De toute façon à la prochaine marée ou 24 heures après la Tigresse quittera ce foutu rocher.
L'Engeance
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Posté le 25/07/2019 à 16:04:31. Dernière édition le 25/07/2019 à 16:05:22 

Une main, posée sur le chambranle de la porte pourrissante du phare, éprouvait s'il en ait la température extérieure.


Le crépitement de la pluie aurait pu suffire à convaincre la silhouette hésitante mais la luminosité persistante par les anfractuosités de la porte lui fit faire demi-tour.

Le reliquat de ces anciens vêtements, complété de tentures crasseuses, pour dissimuler toutes les parties de sa peau muée.

Ainsi dissimulé, il poussa cette fois la dernière barrière qui le dissimulait au jour.

Des pas d'abord hésitant puis plus marqués.

A l'orée d'une palmeraie, le corps s’échoua un instant.


A l'instar d'une statue, le corps immobile dissimulait un esprit en effervescence.

Débarrassée des derniers parasites qui lui faisait barrière, ça pouvait désormais mettre en branle le plan.

Il faudrait dans un premier temps rappeler à lui la Tigresse, elle serait un soutien pour son oeuvre. 

Les yeux fermées s'ouvrent pour laisser apparaître des globes blanchâtres et révulsées . Ses idées s'élèvent pour atteindre la mer et rejoindre le pavillon d'une pièce maîtresse.  Il pénètre facilement l'esprit de celle qui, ironie du sort, semble également être à sa recherche. Peu d'effort en somme pour insuffler l'image du phare dans son esprit. Elle sera au rendez vous !

Ses mains se décrispent tandis que les pupilles noires et fixes reprennent leurs places tandis que le plan se répète.


ça devra retrouver Faye dans un premier temps, cette catin avait couvé le fruit de sa fureur et deviendrait son esclave !  Sa progéniture , son As pour la négociation avec la vipère. 

Elle devra accepter cet échange ou ça la dupera une nouvelle fois.
Anne Providence
Anne Providence
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Posté le 03/09/2019 à 22:06:57 

Etrange les rêves que l'on peut faire.

Ceux qu'on aimerait réels et ceux dit prémonitoires.

Il y a 2 ans j'avais rêvé du retour d'un homme sur Liberty et il était bien revenu.

Là je ne sais pas si c'était vraiment un rêve, un appel ou juste moi qui espère retrouver Nico et qui arrive à me convaincre moi-même.


Une missive rageuse envers le prétendu capitaine de la Confrérie et encore j'ai oublié de dire à Horus de lui livrer une magnifique fiente en même temps.

Mais dans l'immédiat, je vais au phare.

Le lieu est assez reculé pour ne pas y faire trop de mauvaises rencontres. Ceci dit avec ma poisse légendaire, je serai capable de tomber sur une armée en train de s'entraîner.

Pour quelle raison mon frère serait-il ici ? J'en sais foutre rien, mais je vais voir et après je mets les voiles !

Vers où ? Mystère, retour vers le vieux continent pour rappeler au roi d'Angleterre qu'il a pendu mon autre frère ? Mon demi frère de sang ?

L'histoire se répète les anglais ici ont pendu ma soeur. Si elle ne l'est pas par le sang elle l'est par le bandeau.

Et plus j'avance et plus de réfléchis, plus je rumine, plus je m'énerve. Je voudrais que Buddy se cuisine dans sa propre marmite et qu'il meure d'indigestion en se mangeant lui-même.

C'est toujours ainsi quand je perds mon objectivité, j'en veux à la Terre entière et la Terre entière me déteste. Plus rien ne trouve grâce à mes yeux. Déjà que quand je suis calme trop de choses m'énervent.

Pas commode la Tigresse.

A se demander pourquoi je m'obstine à aller vers le phare...

Le voici dominant les pointes rocheuses.

Encore un peu de chemin à monter et je me retrouve devant la porte. Je la pousse.

Je me souviens encore de la première fois que j'y suis venue. J'y défiais en duel des jeunes hollandais et j'ai recroisé Ammokk.

Mais là je ne viens pas m'abreuver de sang...

Pourquoi je viens ? Et si Nico est ici, il est sur Liberty, je n'ai pas à le chercher ! Soit il est revenu avant moi, soit il n'est jamais parti. Tout ceci a t'il du sens ?

J'avance, dans le couloir humide et poussiéreux. Me voici au bout, ici commence le phare à proprement parlé.

"Nico ?"

Tout ceci n'a aucun sens. Pourquoi suis-je venue là ? Sans doute à cause d'une vision dont m'aura gratifié mon ivresse passagère.

Voici l'escalier. Je monte ou je descends ?

Descendre c'est plus facile, après j'entamerai la monter dans les étages.

Mais je cherche quoi au fond ?

"Nico ?"

Je suis complètement cinglée !
Nico Le Voyageur
Nico Le Voyageur
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Posté le 07/11/2019 à 10:20:47 



poum poum.  poum poum. poum poum.
 
A la grâce d'une pierre oubliée et probablement fracturée
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Le bénéfice d'une cartomancienne hors de portée. 
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Fissure le monde vide dans lequel il était emmuré
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Un bruit sourd et régulier qui valide la perception d'une conscience qui se pensait annihilé.
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Loin d'une renaissance pourtant tant il est entravé
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Un éveil fiévreux et des idées dispersées
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Spectateur dans un rôle qui est déjà joué
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Ses yeux dans les yeux d'un autre sans pouvoir pourtant aucun regards considérer. 
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Des semaines, des mois pour cette situation appréhender
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Une peau pour prison et un démon en geôlier 
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Une existence par procuration sans avoir le droit de citer
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Jusque là du moins ce qu'il a imaginé
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
A force de persévérance, des idées qu'il parvient à distiller
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Des gestes et expressions qu'il parvient à commander
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Sans jamais à l'autre se dévoiler
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
De ces entreprises réalisés avec succès
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Naît une idée pour se libérer.
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Une idée pour s'élever.
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
De sa modeste personnalité retrouvé
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Avec son corps comme barrière à éprouver
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Son esprit comme arme à utiliser
 
poum poum.  poum poum. poum poum.
 
Finit par son propre cœur enserrer
 
poum ......  poum poum. poum .....
 
Par la force de sa conviction, le siège de ce qui était sa vie dans un étau presser
 
poum..... ...... poum .....
 
En une dernière charge à son geôlier son nom crier
 
..... .... poum .... .....
 
Puis sans haine et sans regret ce monde quitter
 
..... ..... ..... ......
 
Sa liberté enfin retrouvé
 
 
 
Dans le repaire les yeux de l'Engeance trahiront d'abord une stupéfaction tandis que sa main se porte sur sa poitrine.
 
Une stupéfaction bientôt mué  en fureur alors qu'il comprend. 
 
Une écume moribonde inonde ses lèvres alors qu'il tente de maîtriser ce mal en une litanie obscure.
 
Aucun son ne sort et son teint se fait plus blafard, le corps tentant de se lever sans jamais y parvenir
 
Le combat est déjà perdu et l'assaillant domine, le corps s'immobilise bientôt sur le "trône du capitaine"

 
Objet de convoitise que cette chose avait enfin acquis pour mettre en branle un projet plus sombre encore.
 
Un dernier sursaut, les yeux exorbité, la bouche s’entrouvre pour laisser échapper ce que l'on pense être un râle. 
 
C'est une voix net et forte pourtant qui se fait entendre dans le repaire:
 
"Je suis Nico le Voyageur,j'ai existé et je suis libre !!!!"
 
La bouche se ferme, le corps s'écroule de toute sa masse et une étrange Aura noire semble quitter le corps.


Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 14/11/2019 à 21:42:14 

Madre Anna quitta la fête précipitamment. Elle triturait entre ses mains une lettre froissée, sans se résoudre à la ranger dans sa besace.

Madre, Gemini,
Pouvez-vous venir à la maison de guilde s'il vous plait.
Je n'arrive pas à vous mettre par écrit ce que je viens de constater...
La Tigresse

Elle n'eut pas un mot pour ceux qu'elle croisa, ignora Don Djezous et laissa même Trounuzoide derrière elle sans jeter un seul regard vers celui qu'elle poursuivait pourtant depuis des semaines.
Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 14/11/2019 à 21:58:32 

Elle arriva dans la maison de guilde et poussa la porte. Essoufflée, elle s'arrêta sur le seuil, la lettre toujours entre ses mains.
- "Anne, je suis arrivée aussi vite que possible. Que se passe-t-il?"
Pas de réponse.
Elle embrassa la scène du regard, une fois, deux fois, comme si la scène devant elle n'était pas réelle.
Ses yeux se fixèrent sur le corps de Nico, son capitaine. Anne Providence était penchée sur lui, et Gemini se tenait non loin.
Madre Anna repoussa Anne et Gemini, fermement mais sans violence:
"Laissez-moi l'examiner, il vit, forcément. Il... il ne peut pas être mort..."
Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 14/11/2019 à 22:03:12 

Les minutes passèrent. Madre Anna semblait se rendre peu à peu à l'évidence, tout en continuant sa litanie: "Non...non...non..."
Elle continuait mécaniquement ses gestes médicaux, vérifiant les signes vitaux sur le corps étendu, mais de moins en moins fébrilement, jusqu'à se figer tout à fait.
Anne demanda:
Tu peux le soigner ? Je ne sais pas ce qu'il a en fait..."

La nonne
posa tendrement une main sur le bras d'Anne "Ne.. ne dis rien. Cela doit faire plusieurs jours, le corps a perdu sa rigidité même s'il n'a pas commencé à se décomposer.""
La Tigresse réagit presque violemment, collant les mains de Madre sur le cadavre, la poussant à continuer ses soins. Mais celle-ci poursuivit, comme pour elle-même:
"C'est étrange d'ailleurs, avec le climat...il n'est pas blessé, mais il a dû convulser avant de mourir. Regardez sa bouche, elle est légèrement tordue."
Elle se tourna enfin vers sa soeur:

"Anne, ma soeur, c'est fini. Fini. Il faut prévenir les autres."
La Tigresse sanguinaire
La Tigresse sanguinaire
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Posté le 14/11/2019 à 22:07:46 

La Tigresse ne dit pas grand chose un peu figée.

Non cela ne peut-être vrai. Elle laisse Madre observer le capitaine.

*La Tigresse n'est pas prête à dire l'irréparable. D'un coup elle regarde Madre*

Tu peux le soigner ? Je ne sais pas ce qu'il a en fait...

Madre Anna pose tendrement une main sur le bras d'Anne.

"Ne.. ne dis rien. Cela doit faire plusieurs jours, le corps a perdu sa rigidité même s'il n'a pas commencé à se décomposer.
"

*La Tigresse ne veut pas voir les mains de Madre s'arrêter et lui secoue le bras un peu violemment en fait.*

Madre Anna s'arrête un instant:

"C'est étrange d'ailleurs, avec le climat...il n'est pas blessé, mais il a dû convulser avant de mourir. Regardez sa bouche, elle est légèrement tordue.




Pour la Tigresse, la chose est évident  :

"Par ce qu'il a un truc à nous dire... *

Elle penche une oreille vers Nico
.

Madre retient le geste :

"Anne, ma soeur, c'est fini. Fini. Il faut prévenir les autres."
Marco Gemini
Marco Gemini
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29/02/2012
Posté le 14/11/2019 à 22:23:14. Dernière édition le 14/11/2019 à 22:31:35 

Je crispe la mâchoire. Le perroquet symbole du capitaine est inhabituellement silencieux sur mes épaules. Il est venu s'y percher un matin, tout piteux, comme s'il fuyait.

Le capitaine n'est plus.

Je survis à un autre pirate ; cela devrait m'enchanter dans ce monde si tristement terrible, mais je ne ressens que lassitude. Mon frère et moi, ensemble jusqu'à la fin, allons enterrer un nouveau camarade... Quelle absurdité !

Nous sommes dans le hall, celui qui nous sert de salle de rassemblement lorsque nous sommes à terre, où nous entreposons notre or et nos biens. Nico est déjà desséché, raidi dans son trépas. Cela le rend pathétique -et je parie qu'il aurait été d'accord avec moi. Le corps me paraît si petit, assis là sur la grande chaise en bout de table.

"Je vais emporter le corps."  Il se penche alors, et soulève délicatement feu le capitaine.

Doucement, je le soulève dans mes bras comme un guerrier des temps jadis, tombé au combat dans une guerre quelconque. Le geste que je voudrais noble ne me paraît que maladroit. Autour de nous, c'est le vide absolu : vingt chaises vides et un foyer éteint.

Un cadavre dans un lieu mort. J'ai une brève pensée pour le journal de bord, dernier signe de vie du capitaine étendu là.

Je ne trouve plus rien à dire. 
La Tigresse sanguinaire
La Tigresse sanguinaire
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Posté le 14/11/2019 à 22:43:44 

Attend....

*La Tigresse fini par passer sa main sur le visage du capitaine. Souvenir d'un ami, d'un amant, d'un frère, d'un chef ?*

Madre Anna reste silencieuse, seule ses lèvres murmurent une prière, une incantation, un chant.


*La Tigresse grogne d'un coup*

"Vous savez quoi ? El Renat m'a demandé avant de partir, quels étaient mes projets... J'ai répondu défier les Dieux... c'est une punition vous croyez ?"


Gemini ajoute :

"Dieux ou diables, nul doute qu'un type comme le Voyageur se jouera d'eux pour l'éternité.
Ils n'ont aucune idée de ce qu'ils ont rappelé à eux, je gage !"


*La Providence hurle au plafond*

"Je vous déteste ! Soyez maudits !
"



Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 15/11/2019 à 19:15:51. Dernière édition le 15/11/2019 à 19:16:37 

Malgré une nuit de veille, Madre Anna n'avait pas sommeil.
La douleur était sourde, mais elle connaissait la mort, ne la connaissait que trop, et savait que faire.
Le corps ne se conserverait pas longtemps.
Le temps que ses autres Frères arrivent, elle parla longuement avec Gemini et Anne Providence, pour organiser une cérémonie digne de lui.
C'est ainsi qu'elle envoya quelques perroquets pour avertir les habitants de Liberty qui avaient cotoyé de près ou de loin Nicolas le Voyageur, alias l'Engeance.

Noires Funérailles
Corsaires de Liberty

Nicolas le Voyageur, souvent appelé l'Engeance, n'est plus.
Toute sa vie, il fut craint.
Il fut parfois aimé.
Il fut aussi détesté, respecté, honni.
Mais indéniablement, il fit partie de Liberty.
Nous veillons son corps au repaire.
Lundi soir, il sera rendu à la mer dans la crique, sur le ponton, non loin de chez Jacquot.
Les corsaires qui le souhaitent pourront lui rendre un dernier hommage.

Madre Anna, quartier-maître de la Confrérie
Dulcina Fagney
Dulcina Fagney
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13/02/2006
Posté le 16/11/2019 à 00:41:05. Dernière édition le 16/11/2019 à 00:41:15 

Ce fut Téquila qui lui annonça la nouvelle.
Un électrochoc parcourut l'irlandaise, qui se sentit mal. Plusieurs de ses compatriotes vinrent la soutenir, alors qu'elle semblait sentir ses jambes se dérober sous elle.

Son coeur refusait d'y croire. Sa tete, elle, lui répétait qu'il était mort depuis bien longtemps.
Elle prit ses enfants pour les rentrer à la maison, et partit en toute hate : elle avait besoin de prendre l'air. Elle se mit à marcher jusqu'à ce que ses pas ne lui permettent plus d'avancer, et tomba à genoux.

Elle ne pourrait y croire tant qu'elle ne l'aurait pas constaté par elle meme. Et pourtant, déjà... elle pleurait.
Nick le Brun
Nick le Brun
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Posté le 16/11/2019 à 11:58:51. Dernière édition le 16/11/2019 à 11:59:01 

La rumeurs de sa mort traversait l'assemblée tel une mèche faisant sauter nos articulations au fur et à mesure qu'elle se consume.

La liesse de la fête des morts laissa peu à peu la place à la tristesse.

Nico n'était plus libre depuis longtemps. J'espère qu'il a pu sauver son âme. La mort ne fait pas dans la demi-mesure.

Encore une fois le pavillon noir prends un membre de ma famille.

Nico, aujourd'hui plus qu'hier, le 4 Lunes me manque.
Don Valakas
Don Valakas
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Posté le 16/11/2019 à 14:08:09. Dernière édition le 16/11/2019 à 14:13:56 

Point de sommeil du juste pour un mort-vivant.

Déambulant sans but, comme à mon habitude, je ne prêtais guère attention à mon environnement. Pourtant la lune si haute, m'éblouissait comme un phare... il était bien tard...ou tôt....

Poum poum...

Je ne prêtais pas d'attention à ce bruit sourd et lointain...


Poum poum...

Epitaf se posa sur mon épaule et piailla... Des rats zombies sortirent des entrailles de la terre et crachèrent... Tous regardaient dans une direction qui n'était pas la mienne...

Poum poum...

Que se passe t il ? On dirait les battements d'un cœur ?


Je tourne la tête sur ma droite, dans la même direction que mes compagnons immortels...

Avec toujours la même interrogation : Mais qu'est ce que vous... ?

Une lueur blanche apparue, tout d'abord flou, elle prit progressivement forme humaine... Il était là, droit et fier...

Mais comment ?

Un sourire en coin... il me fit signe de la tête comme un au revoir... 

Nico.

Alors qu'il se retourne, mon corps vibre, et une lumière verte jaillit subitement de mon Libris Mortis, pour envelopper cette canaille de Capitaine.

Cette aura qui l'entoure, prend progressivement la forme d'un crocodile. Comme je m'en doutais depuis toujours...

Le Libris Mortis tombe à terre et fait défiler des pages, on y voit une esquisse de Tyler le sorcier... Le Chuck... Alanis...
Une page blanche s'arrête... le crocodile l'observe longuement puis se déplace en sa direction, comme s'il nageait vers une proie... à son contact la bête est aspirée et forme une esquisse de ce bon vieux Capitaine.


La lueur de Nico me regarde.

Mon ami, je n'ai pas eu le temps de te montrer tout ce que l'on pouvait faire avec un fragment d'âme. A notre prochaine rencontre je le ferai..

Nous nous retournons... suivant chacun un sentier bien différent...
El Padre
El Padre
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Posté le 16/11/2019 à 17:37:15 

*En mer depuis des lustres, le vieil homme se sentait libre, lavé par les embruns, fatigué par les attaques incessantes qu'on lui demande de faire sur les épaves qui rodent autour de Pearl Cove. Il est a la barre du Manowar, regarde l'horizon.

Un frisson lui parcoure alors l'échine, pourtant peu de vent à ce moment là. Il faut rentrer au port.*
Rodrigo "Chasseur de la Chimère"
Rodrigo "Chasseur de la Chimère"
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Posté le 16/11/2019 à 19:22:43 

J'évite d'ouvrir les missives. Je sais déjà de quoi il s'agit: de voir la réalité en face et d'accepter une disparition de plus. Celle d'un frère. Celle d'un Capitaine. On a eu une relation compliqué. J'ai toujours cru que l'Engeance avait pris entièrement l'ascendant sur Nico, jusqu'à ce que je comprenne qu'il y avait une forme de ... cohabitation. Au fond, je l'aimais. Comme un frère de la côte. Comme un amigo. Comme un frère d'arme du Gerfaut. Comme quelqu'un qui attendait avec impatience à ce que je retrouve ce bandeau que je porte avec fierté mais avec crainte.






Le noir du bandeau se délave, laisse place à une teinte marquée par le temps, usée par l'âge... 



Parfois je me pose la question suivante: est ce la fin de la Chimère?


Putain de merde...
El Padre
El Padre
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Posté le 16/11/2019 à 22:15:01 

Une fois au port, le chemin était tout tracé, la chimère, l'antre, l'église, l'autel, la croix, le corps, le bandeau, les pirates, la famille...

Les paroles sont calmes, puis puissantes, puis la colère monte dans les veines du Padre.

Je suis désolé pour lui, je suis désolé pour la famille
Je suis malade d'un tel geste, j'ai envie de vomir
J'aurai préféré le tuer de mes mains putôt que ça
Il ne faut pas être faible, et je fais le serment ici

La confrérie n'est pas morte
les bandeaux sont usés
mais elle en sortira plus forte
plus méchante et rusée
regardez nous trembler
ce n'est pas la tristesse
sentez la colère monter
ce sera ma dernière messe
Demain sera plus sombre
et du pont de la chimère
nous viendrons en nombre
de la terreur je serais le père.

Nico sera le sabre sur mon étendard, le bouchon de mon rhum, la cicatrice qui ne se refermera jamais.

Le Padre regarde alors vers le ciel, puis le corps de Nico. Il sort alors 2 hosties et en pose un sur chaque oeil du défunt.

Tiens, mon ami, mon frère, mon capitaine, donne ca au passeur, il trouvera cela tellement dégueulasse qu'il te laissera passer.
Faye
Faye
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Posté le 17/11/2019 à 12:05:41 

Elle allait rejoindre la grotte des esprits, et Mademoiselle, quand elle a appris la nouvelle. Les esprits de la grotte, justement, étaient déjà au courant.

La galloise était partagée entre plusieurs sentiments. Le soulagement, rapidement, pour son fils. Et la tristesse, pour l'homme qu'elle avait rencontré au tout début. Elle avait toujours soupçonné qu'il était encore quelque part, sous les croûtes, et la magie noire. Après quelque secondes seulement, elle se décidait. Elle allait y aller. Pour Nico le Voyageur, mais aussi pour être là si ses frères et sœurs avaient besoin de soutien, d'affection.

Et c'est accompagnée d'Andras qu'elle arriva chez Jacquot, en avance, pour passer le temps jusqu'aux funérailles.
Patator
Patator
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Posté le 17/11/2019 à 14:44:32. Dernière édition le 17/11/2019 à 14:45:06 

Lisant la lettre de son Maître à penser, le roi des patates se rendit Chez l'vieux Jacquot.. S'assurer que c'était bien vrai..
En voyant Big effondré au comptoir, noyé de mirabelles et de larmes, il comprit que la messe était dite.. L'vieux Big n'avait pas menti.. Nico.. Nico est mort..

Tous les souvenirs revenaient à lui.. Une époque anglaise.. des guerres et du sang malgré son débarquement récent sur cette île..
Benouz qui m'avait enrôlé en douce.. Et Séléné.. Bordel.. Séléné..

La seule image des 4Lunes quand j'étais enfin intronisé était ce départ en masse des membres.. Il en a fait depuis.. le roi des tubercules.. Il a même été Maître de cette guilde..

Bloody.. Siro...

Et maintenant ce vieux Nico.. Il ne l'avait pas connu dans cette fratrie.. Malheureusement.. Mais il en avait entendu des belles .. Un bon.. Un dur.. Un fidèle..  Pleins d'histoires à la taverne celtique sur c'zigoto là..
Je ne l'ai connu qu'avec ce bandeau noir.. mais je me souviens du jour où il est réapparu sur c'caillou.. Il m'avait regardé éberlué observant ce médaillon cher à mon coeur autour de mon cou.. et m'avait menacé..

"Nico le Voyageur  Ton médaillon et ce qui nous rassemble te sauve, je t'aurais écharpé sans vergogne pour cet affront !", à tout le monde.

Mon vieux Nico.. Je te connais sans que tu le saches.. Nous avons ravivé cette maison chère à ton cœur.. ce cœur qui t'a lâché.

La patate prononce tout bas devant son verre de gnôle

" Nous ne te lâcherons pas. Tes frères et sœurs porteront fièrement ce médaillon ce soir.. Pour toi.. Une Lune se couche.. La nuit sera sombre ce soir.."
Calica la collectionneuse de Savons
Calica la collectionneuse de Savons
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02/12/2011
Posté le 17/11/2019 à 19:56:43 

Sortant de l'auberge du Corbeau Noir, Calica fût très étonnée de voir une multitude de perroquets et autre volatiles attendre dans les arbres devant l'établissement.

Tous fondèrent sur elle dès qu'elle mit le pied dehors. Pendant un instant, elle pensait s'être transformée en mie de pain.

Plusieurs minutes plus tard, après avoir lu les multiples lettres, se dit qu'elle en avait loupé des choses dis donc quand même.
La dernière lui donna le sourire aux lèvres. Un pirate venait d'y passer. Ça pour une nouvelle ! Elle se demandait si un banquet aurait lieu à Port-Louis pour fêter ça.

Pour ces moins que rien de pirates, il n'y avait de toute façon que deux solutions : soit se racheter en redevenant corsaire et fidèle à la couronne française, soit mourir.

Nico avait choisi la deuxième option.
1 -2- 3  

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