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Maracaibo, la destinée d'une France en quête d'aventures... -1- 2  
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Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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23/09/2010
Posté le 18/07/2011 à 01:19:36 

Prologue


Il court, il court, il court…
A en perdre haleine Paul, petit vendeur de journaux au béret, enjambe les obstacles, grimpe sur des caisses et zigzague d’une ruelle à l’autre. Pour sur, la rue est son terrain de jeu et cela lui a toujours permit d’échapper à de sérieux ennuis.

Arrivé à destination, le garçon ne s’arrête pas pour autant et se précipite dans le bureau de la rédaction…


M’dame Eva ! M’dame Eva ! V’nez voir au palais ! Parait qu’les pirates sont vivants !

Surprise, la journaliste attrape sa veste et suit le petit Paul jusqu’au Palais où le Gouverneur Charles de Craon montrait à tous une lettre apparemment écrite par le disparu Mihiragula Sing.

Est-ce réellement lui ? Aucune certitude. Ce qui est sur c’est qu’aucun français ne prend le contenu de cette missive au sérieux. Une voix rauque s’élève au fond de la salle, un vieux marin, pipe au bec…

Ah ah ! L’donner les clés d’not’ville ?! L’vieux Sing not’ futur Gouverneur et sa gueuse Ching chong not’ Général ! Ah ah nom d’une baleine, c’est la meilleure bouffonnerie qu’on m’a jamais raconté ! Pis qu’on l’aide à zigouiller ce « LUI » là, c’est pas l’gars qu’a mit une sacrée raclée aux bandeaux noirs hein ? Ah ah ! Bah ! Moi j’dis pu d’pirates, pu d’problèmes hein !

Tous les regards tournés vers le vieux marin, il quitte la salle en se tenant le ventre…

Bin bonne celle là ! Ah ah ! Ah ouais ben bonne !

Et il n’avait pas tort, pourquoi les aider?

Les jours passèrent et d’autres lettres furent reçues dont celles de Lady Ching, traitant de la même demande. Les derniers courriers étaient même adressés aux chefs des guildes les plus influentes de France afin de faire passer le message directement. Les élections approchaient et ils viendraient prouver que tout ceci était sérieux.




***


Eva était anxieuse, elle prenait cette histoire au sérieux et s’attendait à voir surgir, à deux jours des élections, les deux naufragés. A cela s’ajoutait l’étrange impression d’être constamment surveillée depuis plusieurs jours…

Un matin, elle surprit du coin de l’œil Marie-Adélaïde immobile non loin d’elle. Elle ne pouvait réellement savoir si cette dernière l’observait car son visage était constamment à l’ombre de sa longue mante bleue. La journaliste se décida quand même à lui poser la question mais n’obtint étrangement aucune réponse à ce sujet. En retour, elle eut des prédictions qui ne manquèrent pas de l’ébranler… Mais pourquoi…?


En milieu de journée, elle fut celle qui découvrit l’imposture dans le salon du Lys. Le moment était venu et il ne cherchait plus à se cacher, Marie-Adélaïde se dévoila sous les traits de Lady Ching et le Mendiant anglais enleva son maquillage pour révéler l’ancien chef des pirates Sing.

Choc. Trois mois qu’ils étaient en France et dans la guilde du Ministère des Finances et personne ne s’était douté de quoi que ce soit… Trois mois où Marie-Adélaïde avait participé à la défense en faisant des rondes, en participant à la reprise de Louis Le Grand alors aux mains des espagnols… Trois mois que le Mendiant racontait ses étranges histoires et soignait de temps en temps des blessés…

Une étrange dualité commença à naitre chez la jeune femme, une succession de pour et de contre la troublant suffisamment pour lui faire perdre le sommeil et peut être la raison…


Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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23/09/2010
Posté le 18/07/2011 à 01:20:00 

« Une voix de plus pour Sing ! »
« Encore une voix pour Ching ! »
« Encore et toujours d’Eon de Beaumont !»

Au dépouillement, les résultats furent sans appel, une majorité de français avait voté pour les anciens pirates au grand dam de certains français. Et ceci pour diverses raisons…

Aux dires des anciens pirates, IL représentait une menace qui pouvait décider à n’importe quel moment de s’attaquer aux corsaires de l’île et « IL » était apparemment aussi fort que tous les pirates réunis. Il y avait donc un risque que celui-ci vienne s’en prendre aux français, même s’il était faible.
Alors on entendait parler d’alliance internationale s’il y avait menace… Mais pouvait-on réellement compter dessus ?  Les coups bas étaient légions, la preuve au dernier contre pillage et l’alliance internationale une hérésie.


Il fallait donc LE détruire… C’était  aussi le goût de l’aventure pour certains, l’appât du gain pour d’autres ou encore l’assouvissement d’une curiosité insatiable qui avaient orientés les votes.

L’expédition allait se mettre en place, une campagne de recrutement était lancée… Celle-ci n’était pas au gout de tout le monde. En effet, tous les recrutés deviendraient français…


Quoi ?! Les pires raclures de l’île sous les couleurs de la France ? Non mais c’est une blague ?

Et bien non, cela n’en était pas une et le Ministre du commerce d’Eon de Beaumont était en charge de sélectionner les prochains français… Tous n’étaient pas guidés de vils intentions mais la méfiance était de rigueur…
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 21/07/2011 à 03:34:42 

Il court à travers les herbes folles et un sentier boueux, jonché de caillasses, il court. Les habits lourds de la pluie battante, les souliers s'enfonçant dans la terre meuble et détrempée tandis qu'au dessus de sa tête, les orages tonnent et zèbrent le ciel noir de leurs éclairs incandescents. Sa progression est difficile, couvrant son front ruisselant face à la tempête qui fait hurler le vent dans les arbres de la forêt toute proche. Couvrant sa tête de son bras, il aperçut son improbable destination : sur une colline faisant face à la mer, nue de toute végétation, se dressait une bâtisse à deux étages et à la charpente apparente. De longues fenêtres couvraient ses façades. De ci, de là, on pouvait deviner des briques à vif ainsi qu'une toiture incomplète mais hérissée de nombreuses cheminées fumantes. Silhouette sombre dans la nuit, ses fenêtre fortement éclairées par les lumières de l'intérieur lui conférèrait une allure fantomatique et angoissante. Devant son imposante porte, une enseigne gémissait au gré des bourasques sur ses gonds rouillés : l'Auberge de la Cabeza Negra.

Un sourire se fit sur ses lèvres humides, croisa son veston mouillé sur son corps d'enfant, puis l'air résigné, il reprit sa marche vers l'établissement isolé. Déjà les bruits de la clientèle se faisaient entendre, des rires, des éclats forts, des airs de musique et des entrechoquements de verres, d'assiettes et de chopines.

Arrivé à une fenêtre non loin de l'entrée, il reprit sa lourde respiration et s'affaissa quelques instants contre le mur, levant le visage vers le ciel et laissant la pluie le recouvrir de sa fraîcheur, puis il enleva la buée sur la vitre pour jeter un rapide coup d'oeil à l'intérieur de ce bouge qui pouvait aussi bien être un coupe-gorge:

Toute la salle centrale était pleine à craquer, des tables étaient montées un peu partout, des bancs, des tabourets, et des chaises, pêle-mêle autour d'elles. Aucune place ne restait inoccupée bien longtemps. Il y avait là des flibustiers, leurs foulards de taille lourdement encombrés de lames, de pistolets et de bourses d'or. Leurs lourdes bottes de cuir à talons de fer frappaient la mesure de l'accordéon et du piano, leurs chemises bouffantes largement ouvertes sur des colliers et grigris, des talismans et autres têtes réduites, leurs gilets de toile noire maculée de tâches de sauce et de sang, leur barbe naissante jetant leur ombre sur des visages coupés au couteau et angulaires, les plus riches laissant leurs feutre à larges plumes sur leur tête tandis que d'autres se contentaient de bandeaux, capuches et autres tricornes de cuir jauni par le soleil et le sel marin.

Autour de ce petit monde virvoltaient des serveuses créoles à la saillie facile, frappant sans vergogne les mains trop baladeuses, riant aux éclats et transportant une demi-douzaine de chopes remplies à ras-bord, plusieurs plats de patates douces, de volailes et de harengs. Là dans un coin, un pirate jouait sur un violon vieilli, plus loin un autre s'époumonait sur son harmonica tandis que de l'autre côté de la pièce, on jouait de l'accordéon. La musique se mélangeant aux conversations bruyantes, aux chants désaccordés et aux rires avinés. L'ambiance d'une auberge des Caraïbes ordinaire, du moins jusqu'à ce que des détails laissaient deviner une particularité bien singulière à ce lieu reculé...

Sur les murs décrépis de la taverne, entre impacts de repas, de bière et de vomi et les briques apparentes, des tableaux trônaient dans leurs cadres dorés, des portraits de nobles familles, leurs regards peints lançant des airs de défis, des personnages dans leurs beaux atours du XVIIe, leurs bijoux et leurs distinctions, les capitaines apparaissant sur des horizons chargés de navires, les dames tenant négligemment un livre entre-ouvert tandis que de gros poupons jouent à leurs pieds, des gouverneurs la main légèrement tendue vers des bureaux où s'étalent des cartes et des sceaux.

Descendant du plafond, des lampes de cuivres éclairant à peine et laissaient s'échapper une fumée grise, mais à leur côté, un immense lustre de cristal, illuminé d'une vingtaine de grosses bougies, faisant scintiller ses mille et un reflets dans toute l'auberge. 
Plus loin, un zèbre empaillé semble observer d'un oeil curieux le porc embroché qui cuit dans la cheminée, grillant sa graisse tandis qu'il tourne sans cesse sur-lui-même.
Sous les tables, des rats noirs se battaient des miettes et des restes, notamment sur un tapis persan qui avait été déroulé sous une longue banquette roccoco.

Mais le mobilier n'était pas le seul à trahir une étrange atmosphère, certains des clients de l'auberge semblaient également pris dans cette métamorphose: certaines prostituées avaient gagné des manières, malgré leurs robes quelconques, leurs corps amincis couvert de bleus et leurs joues creuses. Ainsi la Grande Catherine, une vieille prostituée ayant atteint la soixantaine bien entamée, la silhouette décharnée enserrée dans une robe rouge à dentelles, des bijoux sur sa poitrine tombante, des bracelets d'or sur son mince poignet, portait une perruque rousse montante d'où sortaient des plumes rouges tandis que son visage frippé avait pris la blancheur des fards et des poudres blanches, un sourire édenté étant néanmoins réhaussé d'un rouge à lèvre voyant, et des mouches étaient appliquées sur son menton et ses joues. 

Certains flibustiers arboraient de grosses chevalières, des bagues d'émeraude à leur petit doigt et semblaient porter des pantalons bouffants de bonne toile flamande et des chemises de lin, parmi eux, notamment les seconds des navires pirates, il y en avait même pour porter une perruque noire, bouclée et tombante sur leur torse.
Ces boucaniers à l'allure particulière se regroupaient volontiers autour d'une longue table montée couverte de plats divers et débordants de nourriture exotique. Sur toute sa longueur courraient des chandeliers éclairant toutes les victuailles et les flacons de vin qui y trônaient. Chacun s'y servant à même les mains, déchiquetant les poulets et la viande, plantant leurs larges couteaux dans les chairs et les fruits, découpant avidemment, buvant à s'en détremper le menton et la chemise, déchirant à pleines dents, lançant les os dans les airs et s'essuyant dans la nappe.

Au bout de cette table, trépignant sur son tabouret, frappant des flibustiers à coups de canne, ricanant dans sa large fraise blanche entourant son coup et dépassant au-delà de ses épaules, une immense perruque bouclée et blonde sur son visage fardé outrageusement à la manière des clowns, ses pommettes exagérément rouges, le Nain Enriqué distibuait des coups de souliers et se moquait de tout le monde...sauf bien entendu de son maître dont il cirait régulièrement les chaussures, faisant de grands plongeons sur-joués sous la table, agitant une serviette et lustrant en sifflotant, gestuelle qui faisait beaucoup rires les flibustiers assis à la table et arrachait un sourire dédaigneux au Marquis de Montalvès.

Le Marquis se tenait-là, majestueusement en bout de table, balayant de son regard noir tout son royaume et ses sujets, jouant avec sa canne et se penchant souvent vers sa voisine pour lui glisser de bons mots é voix basse tandis qu'il glissait une main dans les bas de la dame, parcourant sa cuisse pour s'aggripper à son genoux, soulevant sa robe sans vergogne. Celle-ci vêtue d'une robe noir à larges baleines, d'une fraise comparable à celle du nain tandis qu'une croix sertie de pierres précieuses pendant à son cou et reposant sur ses seins et son corset. Le visage joufflu, les pommettes saillantes, un menton prononcé, les lèvres fines et les yeux pétillants, la coiffure montante et caractéristique des duègnes espagnoles tenue par une corne sophistiquée et recouverte d'un voile à dentelles noires.
Parfois les jambes à bas blanches et à souliers bouclés aux talons rouges du Marquis remontaient celles de la dame aux bas noirs et aux petits souliers sombres tandis qu'il se penchait bien bas pour effleurer son cou et souffler dans le creux de ses seins. Approches auxquelles répondait la dame en agitant son éventail noir aux motifs d'oiseaux rouges et en jetant sa tête légèrement en arrière, émettant comme un feulement languissant.

Dans le petit monde de la piraterie, on commençait à connaître la Cabeza Negra comme étant le repaire d'un petit groupe de flibustiers et de corsaires que l'on nommait informellement Les Espagnols. Cela ne désignait pas leur appartenance nationale mais leur ralliement à certains pirates d'origine espagnole appartenant à la Confrérie.

Ce fut donc au milieu de cette soirée que le garçon au béret, le petit vendeur de journaux de Port-Louis poussa la porte de l'auberge, il tendit devant lui son exemplaire de la gazette et prit une grande inspiration pour déclamer sa une lorsque sa présence fit s'arrêter les clameurs, musiques et chants. Tous les flibustiers, les prostituées, les musiciens se tournèrent comme un seul homme sur lui et, en un instant, des cliquetis de chiens de tromblons qu'on arme, de sabres tirés de leur fourreaux, de grenades à mains dont on allume la mèche se firent entendre. Avant qu'il eut pu prononcé un seul mot, le garçonnet  se retrouva environné de canons de pistolets à bouts portant de sa tête, une haie de lames sous sa gorge et une grenade fumante roula à ses pieds.

Montalvès, de l'autre côté de la salle s'aperçut de cette brusque interruption et leva un visage interrogateur, plissant les yeux, agrippant sa canne pour se hisser au-dessus des têtes et lança quelques mots qui traversèrent le silence :

- Qu'est-ce que c'est ?!

Le garçon balbutiant, tremblant de tout son corps et avec lui les feuilles de son journal, dégluttit puis fit d'une voix claire et forte:

- Dernière...Dernière nouvelle : les pirates Sing et Ching sont vivants ! Elus au gouvernement de Port-Louis, ils partent à la poursuite du Pirate dont on ne dit pas le nom ! IL est de retour !

Lentement, les flibustiers tournèrent leur visage apeuré vers le Marquis qui écrasa son poing autour de sa canne, son visage laissant apparaître les traits d'une colère sourde et noire. Un à un les convives quittèrent la table, les musiciens disparurent derrière les tentures et les prostituées filèrent à l'anglaise, les autres clients plongèrent leur nez dans leurs assiettes et les serveuses se sauvèrent en cuisine. Le Nain Enriqué roula sous la table tandis que la dame si enjouée fit un petite révérence et s'éclipsa sans demander son reste.

- Vivants...*grogna Montalvès entre ses dents serrées* Vivants !!?? *s'écria-t-il, furieux, en frappant la table de sa canne, renversant plusieurs chandeliers, brisant des flacons de liqueurs*

Une à une les fenêtres de l'auberge s'éteignirent, la fête était terminée, d'autres sortes de festivités allaient débuter...
Lui
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Posté le 21/07/2011 à 14:37:22 

Et pendant ce temps là sur une île voisine...
Dans son refuge, LUI réfléchissait sur les détails de son plan afin de plier à ses désirs la confrérie qui s'était installé sur Liberty. Nombre de détails restait à régler, mais se reconnaissant comme une force de la nature il avait grande confiance dans sa prochaine réussite.
Il se laissait encore la journée pour se reposer dans le petit coin de paradis qu'il s'était construit avant de se diriger vers son rafiot qui le conduirait vers Liberty pour mener à bien sa vengeance.

Ses quelques mois passés sur l'île lui avait permis de reprendre du poil de la bête et se refaire une nouvelle peau après la correction reçue par ses pourceaux de bandeaux noirs. Il fallait tout de même reconnaitre que ceux-ci avait bien plus dégustés et qu'ils devait encore faire des cauchemars de sa prise de pouvoir. Ses quelques souvenirs le remplissait d'une joie sauvage et un feu ardent coulait dans ses veines.
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 21/07/2011 à 23:07:08 

Voilà plusieurs heures que des marins s'acharnaient à fendre la dense végétation de leurs machettes, coupant lianes, branchages, palmiers. Bonnets de laine rouge vissé sur la tête et juste-au-corps rayés, la petite troupe sembalit perdue au milieu d'un océan vert où perçait à peine les rayons du soleil. Partout tombait les dernières gouttes de pluie de la nuit dernière, prises aux pièges des grands feuillages et rythmaient de leur éclaboussure la progression de ces rudes gaillards plus habitués à tirer des cables qu'à jouer les explorateurs amazoniens. 

Derrière eux s'avançait don Juan de Montalvès, casque colonial sur le front muni d'une moustiquaire tombant sur sa figure, tandis qu'il agitait en tout sens son chasse-mouche en écrin de cheval. Il enjambait les grosses racines qui sortaient de terre et écartait délicatement, à l'aide de sa canne, les lourdes lianes qui barraient le passage. Il regardait tout autour de lui, observant la vertigineuse auteur des cimes des arbres, illuminés par de minces filets de lumière, tandis que bruissaient tout autour de lui les sons et les bruits de la jungle.

- Tenez, nous ne sommes plus très loin, on entend la mer ! *s'écria l'éclaireur qui remontait la petite colonne de marins et pointant son index dans la direction annoncée*
- Etes-vous certain que c'est le lieu du naufrage du Sournois ? *s'interrogea Montalvès* Les récits des Confrères n'étaient pas très clairs et concordants...
- Les villageois français m'ont assuré que l'épave s'est bien échouée ici, Monseigneur. Ce n'est pas la première fois que cela arrive, la côte est traîtresse et le cap périlleux. De nombreux navires sont jetés contre les rochers en cette saison et beaucoup en profitent pour glaner quelques marchandises gratuitement...et dépouiller quelques malheureux rendus par la mer...
- *Le marquis prit un air horrifié* Ces gredins osent saisir les biens des morts ?! C'est comme si un ministre dépouillait les coffres de ses clients décédés ! Rien que des escrocs, des profiteurs et des chargognards ! J'ai horreur de ces gens-là ! Horreur ! *Montalvès fit de gros yeux en sanctionant ses paroles d'un ton le plus sec*
- *Ne sachant que dire, l'éclaireur créole, baissa les yeux et joua avec son pied sur le sol meuble de la jungle* Il est préférable pour nous d'attendre la tombée de la nuit avant...avant de terminer notre travail ici. Trop de passages ont eut lieu récemment et la plage pourrait être encore sous surveillance...

Ne voulant point faire attendre le Marquis, le soleil finit hâtivement sa course et s'enfonça bientôt dans l'horizon de la mer, laissant la place à un ciel de plus étoilé. Peu à peu l'obscurité gagna le ciel, les ombres des palmiers s'étendirent sur la plage de sable et les feux incandescents sur les vagues s'éteignirent tout-à-fait.
Bientôt l'orée du bois, si profondément enfoui dans les ténébres, s'illumina de lanternes et de torches. telles des lucioles en procession, les lumières s'avancèrent en file indienne, semblant virvolter entre les troncs noirs. Dans leur marche nocture, leurs figures éclairées par les lueurs de leurs lanternes tenues à bout de bras, les marins sembalaient guetter le moindre bruit, la moindre silhouette tapie dans l'ombre. Pelles et pioches sur l'épaule, lanternes à la main, ils marchaient en cadence, silencieux, au pas de mineurs s'enfonçant dans les galeries humides et sombres.

Le Marquis avait troqué ses habits d'explorateur colonial pour ceux de Confrère, il avançait reconnaissable à sa large perruque bouclée et noire comme le jaie, tombant sur son torse et sur le dos tenue par un épais ruban de soie noué en noeud papillon, rapière à la ceinture et pommeau de canne scintillant à la lueur de la lune. Les plumes mauves de son feutre noir faisant office de panache autour duquel se serraient les hommes de mains du pirate.

Bientôt ils atteignirent leur but : la plage du naufrage était encore jonchée de débris de bois, de cordages, de caisses diverses et de voiles déchirées. Mais seuls l'inutile et l'inutilisable demeuraient-là. Un travail minutieux de tri et de récupération avait déjà été opéré. Pour preuve de cette récolte, deux tombes avaient été aménagées au pied des falaises. Deux monticules côte-à-côte, à la terre fraîchement retournée et deux croix rudimentaires oranient les sépultures. 
Des colliers pirates et des talismans flibustiers avaient été déposés sur les croix et le Marquis souffla par ses narines en signe de dédain, reconnaissant là l'oeuvre de Madre Anna et son sentimentalisme qu'il tenait pour une faiblesse ridicule.

Les marins se rassemblèrent autour des tombes, interdits par la force solennel de l'instant. Montalvès leur fit signe de commencer leur funeste labeur mais ils se regardaient dans l'obscurité et la danse macabre des lanternes sur la plage et la rocaille des falaises. Aucun ne voulant être le premier à donner ce coup de pelle sacrilège.

Le Confrère commença à s'impatienter, il retira sa montre à gousset attachée à la poche de son gilet, puis leva un regard noir sur ses hommes, et la nuit sembla s'épaissir, les lumières perdre en force comme consummée par le désespoir et le froid. Les marins furent parcourru de chair de poule tandis qu'ils auraient pu jurer qu'une brouillard glacial se levait de la mer. Une musique lugubre sembla s'élever de nulle part en des notes sinistres. La voix nasillarde du Marquis s'éleva, s'adressant à tous:


- Here's a hint of gold, stuck into a tooth.
*imitant l'arrachange de dent sur un cadavre de naufragé, un spectre gisant sur la plage*
Pardon me, Monsieur, you won't be needing it no more.
Shouldn't be to hard to sell. 
Add it to the pile. Add it to the stock.

Here among the sewer rats, a breath away from hell.
You gets accustomed to the smell...*Le marquis eut un ricanement lugubre*

*Montalvès se rapprocha des marins, étendant ses bras comme pour leur révéler une vérité et les mêler au secret*

Well someone's got to clean them up, my friends !
Bodies on the highway, law and ordrer upside down.
Someone's got to collect theirs odds and ends...
*la main sur le coeur et l'oeil humide
...as a service to the town...

*Montalvès s'éloigna pour se rapproche d'autres corps inertent sur la plage. Il commença à fouiller les cadavres, retournant brusquement leurs vestons, relevant les jupons déchirés, désarticulant des membres pour atteindre les poches intérieurs et les portefeuilles. Il s'archarne sur les doigts rigides d'un mort puis se relève victorieux, exhibant sa prise*

Here's a tasty ring, pretty little thing.
Wouldn't wanna waste it, that would really be a crime !
*Faisant une révérence outrageuse au cadavre à moitié dévoré par les requins*
Thank you, sir, I'm in your debt.

*Gambadant vers un petit corps en culotte courte et béret d'enfant sur la tête, le visage enfouie dans le sable*
Here's a little toy, take it off the boy !
His heart's no longer going and he lives is little time.
But his watch is ticking yet...

*Le Pirate revient vers ses hommes qui l'observent avec dégoût, d'un petit pas feutrée sur ses élégents souliers à boucle d'argent, chantant d'une voix mielleuse*

Well someone's got to clean them up, my friends !
Before the little harvest disappears into the mud.
Someone's got to collect theirs odds and ends...
*Se retournant, à demi-penché, courbé sur sa canne, l'oeil brillant d'un feu froid et scintillant*
...when the gutters run with blood...

*Le Marquis passe de marins en marins, les prenant par l'épaule, les dévisageant comme pour leur inculquer un puissant enseignement de vie, certain de leur faire rentrer cette cruelle réalité au plus profond de leur esprit*

It's a world where the dogs eat the dogs...
Where they kill for the bones in the street !
And God in his heaven, He don't interfere...
'Cause He's dead as the stiffs at me feet !
*il pointa du doigt les deux tombes à ses pieds*

*Montalvès regarda le ciel et fit quelque pas, s'éloignant de la troupe, levant ses paumes vers les étoiles et semblant chanter pour les cieux*

I raise my eyes to see the heavens and only the moon looks down.
The harvest moon shines down !

La lune ronde et pâle sortit d'entre les nuages pour éclairer la plage de ses lueurs spectrales, faisant scintiller les vagues d'autant de cristaux fantomatiques.
Le Pirate se retourna sur ses hommes et dans un rictus odieux leur lança : "Sortez-moi ça !"

Quelques instants plus tard, les tombes étaient éventrées et deux corps étalés, nus, sur le sol. Montalvès s'en approcha lentement, jouant avec sa canne et s'immobilisant droit comme un i devant eux, ses souliers côte-à-côte dans une posture martiale. On approcha des lanternes et le Marquis posa une petite paire de lunettes rondes sur le bout de son nez. Se penchant sur les cadavres, il les manipula du bout de sa canne, bougant leurs visages de gauche à droite, puis il fit une petite moue agacée.

L'examen n'était pas à son goût, les deux traîtres à la Confrérie étaient bel et bien en vie et ces tombes ne cachaient aucun trésor convoité par le Marquis.
Enjambant un corps comme s'il s'agissant d'un vulgaire sac jeté sur son chemin, il reprit le chemin du bivouac dans la forêt, marmonnant pour lui-même.

- Il faudra donc que j'aille sur Maraqaibo moi-même...si je veux voir Sing et Ching au fond d'une tombe...une fois pour toute ! *Il frappa le pommeau de sa canne dans le creux de sa main avant qu'un petit sourire mauvais se dessine sur ses lèvres*...et j'en connais UN qui pourra m'y aider ! Ah ! Ah !
Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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Posté le 22/07/2011 à 00:35:07 

Chapitre I : Acre est l’odeur de la peur


L’heure était aux préparatifs de l’expédition. Port Louis s’agitait et se remplissait petit à petit de pirates, parias et autres curieux. Eva observait tout cela en silence, traversant la ville en notant chaque regroupement ou attitudes suspectes.

En traversant le port, elle vit d’Eon de Beaumont assis à un bureau sortis de son bâtiment pour l’occasion devant lequel se présentait des corsaires plus ou moins hostiles selon leur allure. Il fit signer un document à un des hommes devant lui puis ouvrit son coffre et y déposa une bourse contenant 1000 pièces d’or. Le ministre tendit ensuite un bandeau bleu au nouveau français en criant…



Au suivant !


En poursuivant son chemin, elle aperçut l’être le plus abject qu’elle eut le déplaisir de rencontrer un jour… Son sang ne fit qu’un tour et elle s’approcha à vive allure de cet homme, épée en main, le visage plissé de rancœur. Son ami Sanada l'a stoppa à temps.


Et il porte le bandeau bleu! L’imposteur ! Mais que font les gardes? Embarquez-le !


Pour comprendre sa rancune, il fallait savoir que cet homme l’avait brutalement agressé un mois auparavant lorsqu’elle était Gouverneur l’envoyant dans un profond coma...
D’une cruauté indéniable selon ses dires, il fut détestable dès leur première rencontre et engendra une méfiance accrue de la journaliste qui se mit à faire surveiller ses faits et gestes. Grâce à une enquête, ses doutes furent confirmés, il était lié aux pirates et ce hollandais d’origine italienne essayait de gagner leurs faveurs à n’importe quel prix, allant même jusqu’à agresser son propre Gouverneur le mois suivant...


Carlo Cavicchiolo se tourna vers la journaliste et fit son plus grand sourire, royalement hypocrite, allant même jusqu’à soulever son chapeau pour saluer la jeune femme.

Carlo Cavicchiolo s'interroge : "Comment se porte cette chère Eva ?"

La française fulminait…

"Eva Damian dit "Black Ethel" *te regard d'un oeil mauvais*" à Carlo Cavicchiolo

Elle ne se laissa pas berner, lui dit qu’elle le surveillerait et fit une mine de dégout avant de s’en aller…


Elle maugréa en se dirigeant vers la chambre des musiciens et y surprit des pirates, Hubert Von Tach, Esther, Madre Anna mais également le mercenaire anglais Rodrigo. Elle se dirigea vers eux tranquillement, il n’était pas dans leur intérêt d’agresser la journaliste et Hubert vint à sa rencontre. Il la salua puis lui souffla quelques mots avant de lui refiler discrètement une bourse contenant plusieurs milliers de florins. Cette confiance étonna la française…

Des cris éclatèrent, Clémente de Beaufort venait d’entrer et sa jalousie en voyant Esther dans la même pièce que le père de son enfant embrasa la chambre. Elle insulta la pirate et promit de lui faire payer son existence… Hubert essaya de calmer les deux femmes en vain.

Quelques remarques désagréables d’Esther à son encontre et Eva décida de se pencher sur cette affaire… Mais cela était une autre histoire.

Durant plusieurs jours, Eva surveilla les pirates que ce soit à Port Louis ou dans l’avant poste Louis Le Grand pour la soi-disant soirée pirates et corsaires français. Une occasion de plus pour les observer… Une dispute entre Le Masque et le Juge Komnemos, Une Mona la Poisse jalouse veillant scrupuleusement aux fesses de Wiggins, Un Boucanier constamment sur ses gardes, une Madre Anna tracassée ou encore un Sing trop serein…



La française pouvait tout de même sentir leur peur et en questionnant certains d’entre eux, elle apprit des choses qu’elle ne pensait possible. IL semblait être un monstre sanguinaire d’apparence humaine… Jusque là cela ressemblait à la description d’un pirate! C’était sans compter le fait qu’IL connaissait vos pires frayeurs et avait une résistance hors norme.

Madre Anna "Vous souvenez-vous de votre pire cauchemar étant enfant, de nuits sans dormir de peur que cela revienne, de la peur incontrôlable que vous éprouviez alors?".

Madre Anna
"Et bien IL est bien pire que cela. IL sait comment vous faire souffrir, vous, exactement. Il appuie là où ça fait le plus mal, dans votre corps ou dans votre esprit.".

La confrérie entière n’en était pas venue à bout, bien qu’elle l’ait cru lorsque Miltiades lui avait asséné un coup fatal…

12/11/1710: Lors de son combat contre Lui, Miltiades lui met un énorme coup d'épée!
12/11/1710: Miltiades a tué Lui.

Mais envolés les cris de joies, finalement IL n’était pas mort et IL semblait prêt à tout pour se venger… La peur flottait donc au dessus de ceux qui L’avaient affronté, les autres vivaient dans l’insouciance, il fallait l’avoir rencontré pour se rendre compte de la terreur qu’il pouvait inspirer. 

Acre est l’odeur de la peur mais celle de l’insouciance est un poison… Eva, cherchant les réponses à ses questions était prête à le rencontrer… Au péril de sa vie.

D'Éon de Beaumont
D
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05/11/2010
Posté le 22/07/2011 à 02:17:46 

"IL ne viendra pas..."

Il fallait s'y résoudre, toute cette expédition n'était qu'une farce, qu'un nouveau piège de la Confrérie dans lequel il s'était jeté sans réfléchir! L'honneur! La bêtise oui, tout simplement. A l'heure qu'il était, ses compatriotes retranchés derrière les fortifications de Maracaibo devaient déjà recevoir les coups de poignards des bandeaux noirs, qui auront attendu sagement qu'il soit parti pour déclencher les hostilités! Ah, peste soit d'eux de toute manière, qu'en avait-il à faire? Aux dires du frère Virgile, sa seule constance sur cette île était en train de lui échapper pour un autre, comme toutes lui ont échappé avant elle!

"Il ne viendra pas..."

Et pourtant, les hommes qu'il avait dépêchés plus tôt dans la journée lui avait rapporté la présence d'un homme seul, imposant, au teint cadavérique, terré dans l'un des nombreux refuges de l'île. Et il les avait crus, ces bons à rien! Il les avait crus et il était sorti se mesurer à LUI, à un jet de pierre de la ville, là où tous l'auraient vu triompher. Mais après une demi journée passée à scruter l'horizon, il n'y croyait plus. "Voilà un nouvel épisode qu'il faudra taire de mon séjour ici", se dit-il en regagnant les portes de Maracaibo, pensant à ce qu'il aurait à raconter lors de son retour à Versailles.

"IL ne viendra pas..."

Et, alors que tout espoir de gloire et de bataille l'avait quitté, il
LE vit enfin! Surgissant de l'orée de la jungle, s'avançant au travers de ronces et de piques qui ne semblaient pas l'affecter, la démarche lourde mais assurée, le visage blême, le regard vide, IL était là. Enfin! Son adversaire avait répondu à ses cris, à ses incessantes provocations qui auraient eu raison de la retenue de n'importe quel homme. Enfin, cette confrontation tant attendue allait pouvoir débuter.

"LUI, TOI, qui que tu sois, sache que je n'affronte pas un adversaire sans connaitre son but ni les raisons qui le motivent! Quel est le tien? Viens tu anéantir toute vi..."

D'Eon n'eut pas le temps de poursuivre son discours qu'IL était déjà sur lui! Fort bien, il avait sa réponse. Finalement, la Confrérie avait raison. On ne pouvait pas s'allier à cet homme, ni négocier, ni même parler. La haine qui habitait son regard semblait puiser sa source dans les tréfonds des enfers. Quelle détermination! A cet instant, le chevalier sut que seule son habileté à l'épée le sauverait, car LUI, était imperturbable et combattrait jusqu'au bout.

Une puis deux, puis trois, et encore une autre. Il parait chaque attaque de son adversaire avec calme et assurance, le jaugeant, tournant autour de
lui. Au cinquième assaut, il parvint même à l'atteindre à l'épaule après une esquive remarquable. Mais même blessé, IL ne laissait transparaitre aucune émotion sur son visage. La même expression de haine déformait ses traits. Les assauts reprirent de plus belle et le chevalier resta sur la défensive. Avait-il peur de LE mettre à mal sans connaitre les raisons qui l'ont poussé à s'en prendre à lui? Sans doute. Mais cette considération aurait sa peau et il s'en rendait compte à mesure que la pointe de SA lame gagnait du terrain vers sa gorge.

"SLASH!"

La douleur qu'il ressentit lorsque le tranchant de SON épée vient lui lacérer le torse n'était pareille à nulle autre qu'il ait connue. Il lui sembla qu'on lui ota la vie et qu'on aspira son âme d'un même coup! Maudit! Cet homme était maudit! Le Malin lui même
L'avait envoyé sur Terre pour faire régner le chaos. Mû par cette pensée terrifiante, il se dit que perdu pour perdu, il pourrait au moins sacrifier sa vie pour aider ses prochains à LE terrasser. Aussi, dans un ultime effort, il saisit la garde de son épée des deux mains et lança contre son adversaire une série de coups redoutables, sans prendre garde à se protéger des ripostes. Et contre toute attente, il parvint à LUI asséner deux coups bien placés qui L'entaillèrent au bras et au visage.

Que se passait-il?
IL semblait montrer des signes de faiblesse, LUI qui ne réagissait pas à la douleur! Les tendons tranchés, IL laissa tomber sa lame maudite au sol et avança ses deux bras tendus vers le chevalier, bien résolu à l'achever d'une manière ou d'une autre. Mais contre cet adversaire désarmé, le jeune d'Eon de Beaumont, digne héritier d'un millénaire d'escrime à la française, n'eut aucun mal à achever à ce duel en trancha SA tête d'une violente taille. Sans surprise, le corps de l'impi se réduisit à l'état de poussière et fut dispersé par le vent.

C'en était fini! Il
L'avait vaincu, en combat singulier, alors que tous l'annonçait comme le plus grand combattant de tous les temps... La consternation du jeune homme laissa bien vite place à un orgueil démesuré et il pensa déjà à ce qu'il dirait à ses compagnons d'arme ébahis. "Nul n'est imbattable tant qu'il s'est pas mesuré au chevalier de Beaumont!". Ahah, le retour à Port-Louis s'annonçait sous les meilleurs hospices.




22/07 00:14:31 : Tu as tué Aventurier damné.

Lui
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20/07/2011
Posté le 22/07/2011 à 13:21:29  [ Edition bloquée ]

Il y a des choses dans la vie d'un homme qui ne font pas plaisir et pour ceux comme LUI qui se pensent supérieur, le simple fait de se sentir surveillé ne peut le conduire qu'a une rage froide et aveugle.

21/07 16:42:58 : Un indic a craché ta position...

Un simple bruit, alors qu'il réfléchissait assis sur son fauteuil, l'avait alerté. Les sourcils froncés en signe de réflexion intense.

Il se demanda toute la fin de l'après midi si ses sens lui jouaient des tours ou si quelque chose se tramait. Alors qu'il se préparait à prendre le large pour faire entendre sa loi sur Liberty. Et puis une missive porté par un pigeon albinos arriva :

LUI, TOI, aujourd'hui que je sais que tu es bien là, que tu n'es pas une chimère née des forfaitures de la confrérie, je m'adresse à TOI. Avant que tu viennes à ma rencontre, à un jet de pierre des murailles de Maracaïbo, je veux connaitre tes intentions. Es-tu l'âme damnée des enfers, venue uniquement pour semer le chaos, ou es-tu motivé par un plus noble dessein? Est-ce uniquement la confrérie que tu veux défaire, auquel cas les soldats de France t'épauleront dans cette entreprise, ou viens-tu éradiquer tous ceux qui se trouvent sur ton chemin?

Un mot, et je tirerai ou non ma lame pour défendre ce en quoi je crois.

A très bientôt,
d'Eon


La lecture de ce parchemin ne lui laissa aucun doute. l'on était sur ses traces et très proche qui plus est.
Il allait falloir prendre des mesures et cela très Immédiatement. Un bruit léger l'alerta au dehors.
Sans perdre un instant il se cacha dans la planque qu'il avait aménagé en prévision de ce genre de situation.


21/07 22:00:04 : On a essayé de te retrouver.

Le sourire au lèvre, LUI se sentait fier d'avoir fait preuve de ruse. Il ne pouvait foncer droit devant comme il l'avait toujours fait. La dernière défaite LUI avait servi de leçon. La Ruse allait venir en renfort de ses plans. Il prit la nuit pour réfléchir à ses plans ainsi que la matinée. Sur les coups de 12h il était fin prêt à accueillir tout ceux qui voudrait lui faire la peau.
Et pour les autres la missive qui partait avec le perroquet devrait lui permettre de s'amuser tout en se vengeant.

 
Rodrigo
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28/06/2007
Posté le 22/07/2011 à 19:21:29 

Erf... mierda... LUI!! .... tssss .... il m'a pas loupé l'enfoiré... puta madre il savait. Il savait qu'on viendrait. Cette force, Madre de Dios, j'en ai rarement vu des comme ça.

22/07 14:21:55 :Lui Range son arme "La prochaine fois je ne serais surement pas aussi clémeent !".
22/07 14:21:35 :Lui Essuyant sa lame gorgé de ton sang "Si tu restes ici ce sera en tes risques et périls ! Pars tant qu'il est encore temps.".

22/07 14:21:15 :Combat contre Lui, il te met XXXXXXX pts de dég.

22/07 14:20:54 :Lui Te dit "Je crois bien que tu as besoin de savoir de quels bois je suis fait, pour comprendre les risques qu'il y a de me suivre.".
22/07 14:20:38 :Lui T'apostrophe "Ho ! Que viens tu faire En ce lieu ? Tu fais partie du débarquement dont je viens d'avoir connaissance ? Ou est-ce toi qui m'espionne depuis hier ?".
22/07 14:20:16 :Lui T'apperçoit et se dirige en ta direction.

Je serai le premier qu'il aurait vu? Aucune idée, je m'en cogne. Ce qui compte, c'est de ne pas mourir... J'étais peut être pas apte à combattre, j'ai choisi de me déplacer vite. Mais même, ce gars là...

Ma missive est faite. Je vais l'envoyé au général et à mon amiga... je suis fatigué maintenant... Putain quel mierda...

* crache du sang *

Argguuu...

* respire comme il peut *

il me faut de ... il me faut d...


Et il sombra. Rico parti laissant son maitre, comprenant peut être l'importance de ce morceau de papier.


Esther
Esther
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19/01/2010
Posté le 22/07/2011 à 22:24:41 

"Personne n'est encore mort, hélas."

*Commence à écrire l'Ogresse en songeant à quelques français qui le mériteraient amplement. Bien sur, ces derniers seraient d'un autre avis, mais c'est elle qui rédige, pour l'heure.
Un premier papier froissé. Un autre est extrait d'une poche: une liste de composants à tester contre les taches de sang sur sa hache... ah oui, c'est vrai, cette recette! Et dire qu'elle croyait l'avoir perdue.
Bon, une autre poche... voilà! Un bout de feuille vierge.*

"ça fait trois jours qu'on est sur cette ile de merde et c'est la Marquise qui a trouvé Le vieux Mauvais."

*Non plus. Le second papier est froissé à son tour, abandonné au sol avec négligence et sitôt oublié. Lucius, le chat noir, commence déjà à jouer avec sans que sa maitresse ne s'en préoccupe le moins du monde, dores et déjà occupée à rédiger un troisième essai:*

"Le voyage fut long et éprouvant. Les bateaux sont une invention des démons, très certainement, mais malgré toute la mauvaise volonté de ces foutus machins, nous sommes tous arrivés vivants à terre.
Enfin, terre... cette ile est un mélange de friche, d'un peu de jungle, à demi civilisée et à demi déserte. Cet endroit me rend nerveuse, en dehors de la ville, on dirait un ilot de fin du monde. Un archipel de ruine, et le climat qui règne sur place n'arrange rien. ça me rappelle les rêves que je fais depuis que j'ai accepté mon Devoir.

Il y a aussi ces colifichets que tout le monde porte: des masques, des colliers... mais c'est assez macabre. Ils sont magiques, je le sent bien, mais je suis bien placée pour reconnaitre une sorcellerie néfaste quand j'en voit une et que tout le monde s'en soit affublé pour leur effets bénéfiques visibles ne me dit rien qui vaille. Les gens sont trop confiants, trop prompt à utiliser aveuglément tout ce qui peut les rassurer.
Enfin, je dis ça mais je m'en sert également... la différence c'est que moi, je sais ce que je fais, et que mon Fardeau me protègera d'un autre mal.

Lui a été repéré, à force de fouilles. Il semble qu'il faille passer sous la terre pour le dénicher, mais son équipage parcourt déjà l'ile à la recherche de victimes. Maitriser Ses hommes semble à ma porté puisque Sanada y est parvenu, mais d'autres détails m'inquiètent." *Les longues dents pointues mâchouillent le bout de la plume qui lui sert à rédiger sa missive* "... Je crois qu'il y a au moins un traitre dans nos rangs. Pas un pirate, contrairement à ce que tu pourrais croire, mais un français. Ne le félicite pas trop vite, surtout, car plus les heures passent et mieux je comprend l'ampleur du problème.

Le mieux sera sans doute de t'expliquer tout ça de vive voix, si j'en réchappe."

*La jeune femme -en est ce bien une?- observe une pause, songeuse. Le mainate de Couskou est particulièrement agité depuis le début de cette affaire, et les yeux bleus se tournent vers le volatile mort vivant.*

"... Et toi alors, hein, t'en penses quoi de tout ça?"
"Iiiiiiimbéciiiiiiiiles K-K-k-k-k-!"
"Ouais, c'est ce que je crois aussi..."

*Il n'empêche que la Gardienne est déçue: l'espace d'une fraction de seconde elle avait espéré que le familier du vieux sac d'os saurait quelque chose. Qu'il aurait un indice à donner, une information capitale à livrer, quelque connaissance sur un point faible d'un adversaire qu'il avait plus de chances qu'elle de connaitre. Faisant tourner la petite flasque d'encre entre ses doigts tachés de noir, Esther pose son menton dans sa main et cherche une autre source d'inspiration.*

"Je me demande... non, ça ne marcherais sans doute pas. Ou alors avec le Breuvage, peut être? Mais la pleine Lune est loin, et Iblis va encore m'engueuler quand il saura que j'ai faillit y passer encore avec mes expériences."

*Les griffes tapotent cette fois sa tablette de fortune, la donzelle n'étant pas particulièrement nerveuse ni agacée, mais quelque part entre les deux. Elle songe à la bouteille de préparation spéciale carabinée ainsi qu'au Livre qui ne la quitte jamais.
... Et si on se chargeais de vaincre le feu par le feu? La Mort n'est elle pas le remède à tout?
La pirate soupire et reprend sa rédaction là où elle l'avait laissée:*

"Je crois que j'ai un plan."

*Une fois encore, la pointe cesse de grincer doucement contre le vélin malmené. Elle voulait s'en tenir là à l'origine, mais elle a envie d'ajouter quelque chose. De ne pas en rester là.
Un truc dans un coin de sa tête qui ne demande qu'à sortir, mais elle n'arrive pas à mettre le doigts dessus... ah si! Voilà!*

"Ah, et cesses de m'envoyer des roses. Je dis ça pour toi, tu sais, j'ai une réputation de replanteuse à tenir et je vais finir par croire que tu me les offres à dessin, à force.
... Oublies le chocolat aussi, Enki ne vole pas assez vite pour qu'il survive à la traversée. De toute façon, je n'aime pas trop ça.

Esther."

*Plus ou moins satisfaite, elle roule son écrit sitôt celui-ci sec et le remet à son corbeau. Il sait où se rendre de toute façon, auprès de qui. Il a déjà déniché ce destinataire plusieurs fois, tout inattendue que soit son identité.
Qui pourrait s'en douter? Même celle qui vient de rédiger cette correspondance n'y croit toujours pas.
Impossible...*
Mihiragula Sing
Mihiragula Sing
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10/04/2011
Posté le 23/07/2011 à 10:33:15 

Cette île a un silence que l'on entend.
C'est dire si il est rassurant de subir l'agitation dans les murs de Maracaibo city.
Je suis ivre, depuis plus de deux mois. je réfléchis mieux ainsi. Et puis, je le sens, Mister I n'est plus très loin.
Les fumées noires au dessus du lagon maudit ne trompent personne. IL est prêt à nous recevoir, à se défendre.
Rien d'étonnant.
Ma douce Ching est survoletée. Personne sur Liberty n'a son pareil pour mener des troupes étéroclytes à l'assaut d'un ennemi commun.
J'ai encore le souvenir de son visage, écoeuré de le savoir peut-être en vie. Voilà un point à ne pas négliger.
Et pourtant, IL semble plus fort que lors de notre dernière rencontre.
Rien d'étonnant.
Je suis ivre, et le Chevalier d'éon est furieux.
Pourtant, je n'fait jamais les choses par hasard. La Tigresse pourrait en témoigner.
Encore quelques jours.
Encore beaucoup de méfiance.
Rien d'étonnant.
John le Borgne, l'Opus Intelligencia, que de souvenirs.
Et Titus, toujours pas un bon mot mot pour clore l'histoire?
Rien d'étonnant.
Le Musicien
Le Musicien
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25/11/2008
Posté le 23/07/2011 à 15:02:04 

Le Musicien fulminait.

Le gouverneur français, représentant de la Confrérie, n'avait jamais donné suite à sa proposition, préférant s'enfermer dans une alternance de mutisme et de mauvaise foi.
Pourtant, le marché était correct : la Confrérie avait besoin de troupes, les Français avaient besoin d'argent. La Confrérie était riche, les Français étaient nombreux... Mais non et ironie suprême, les Français se sont engagés dans un conflit qui ne les concernait guère et cela bénévolement.
La générale française, représentante elle aussi de la Confrérie, est allée même jusqu'à dégarnir les lignes de défense française, sacrifiant ainsi les revenus de l'avant-poste et exposant les caisses de la ville à un pillage.

Oh, elle lui avait bien confié la tâche de surveiller la ville, mais un homme seul, ne sachant se battre à l'épée, était aussi utile qu'une palourde et il était évident qu'elle comptait lui faire porter la responsabilité d'un éventuel pillage, pour se venger de sa méfiance à son égard.

Il relisait ses lignes de comptes et le constat était sans appel : il courrait droit à la faillite si cette situation persistait. Une ville désertée et c'étaient des revenus en moins dans les caisses. Si en plus elle doit se reconstruire suite à une attaque ennemie, il ne restait plus qu'à mettre la clé sous la porte.

Alors il prépara son baluchon et appareilla son navire, direction Maracaïbo. Non pour combattre ce LUI mais pour avoir sa part du butin. Et si jamais ce LUI avait besoin d'aide, il serait prêt à la monnayer...
Dbsman
Dbsman
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28/10/2005
Posté le 24/07/2011 à 11:40:45 

*Trois jours dans Maracaibo City et je prenais enfin la route pour explorer et rechercher un seul et unique homme, comme la plupart des gens embarqués dans cette expédition. Après de longues heures de marche et une promenade sur des ponts délabrés survolant des rivières de lave, je me reposais suite à ces épreuves éprouvantes avec mes compagnons de route. La chaleur n'arrangeait en rien la récupération mais ce sont surtout les ennemis environnant dont je me méfiais. En tant que journaliste, il était nécessaire que j'obtiens des informations sur LUI et, guettant au loin, la cible était toute désignée. Un capitaine d'équipage. Sans aucun doute l'individu connaissait moults informations. Je m'approchais sournoisement du type et saisissais mon arme pour commettre mon forfait.*

23/07 23:59:54 : Tu équipes Lasso des ferias.

*Suffisament proche, mon lasso tournoyait au dessus de ma tête et je le lançais dans la direction de ma victime.*

24/07/2011 00:01 - Dbsman : *Sort son lasso et tente de capturer un membre de l'équipage de LUI pour le rouer de coups puis l'interroger, ou l'inverse* YIIIHHAAAA !!!!

24/07 00:01:57 : Tir reussi! Tu captures Son Capitaine d'equipage.

*Inévitablement, j'attrapais ma proie et la tirais jusqu'à moi. S'en suivis une première gifle, quelques coups de poings, avant de commencer l'interrogatoire.*


-Où est ce qu'IL est ?! m'exclamais je en lui attribuant un coup de pied dans l'estomac.
-Je sais pas.. répondit il, couché sur le côté, le souffle coupé.

*Peu convaincu par la réponse, il était nécessaire d'être plus persuasif.*

24/07 00:14:12 :     Tu équipes Mégot incandescent.

*Je l'approchais de son oeil, jubilant interieurement, alors que l'homme se débattait.*

24/07 00:14:35 : Tir loupé, tu manques son oeil mais pas son oreille sur Son Capitaine d'equipage.

-Alors, toujours rien à me dire ? Hein ! Où est ce qu'IL est ?
-Il est tout près.

*Je fracassais une bouteille (vide pour les âmes sensibles) sur son crâne et pointait le reste sous sa gorge pour obtenir des détails.*

24/07 00:31:15 :     Tu équipes Cul de bouteille.

*Mais il s'avérait qu'IL était bel et bien près, très près, trop près et c'est durant mon interrogatoire musclé qu'arriva la désagréable surprise. L'homme le plus recherché du moment m'attaquait, après qu'IL m'ait déblatéré ses âneries.*

24/07 00:54:10 : Combat contre Lui, il te met une mandale qui t'allonge pour quelques heures..

*Le capitaine d'équipage capturé en profitait pour s'échapper et, accusant le coup, je restais allonger et essayais de récupérer tant bien que mal, regardant mes compagnons se battre contre LUI, avant qu'il ne s'en aille, nous laissant à l'agonie. Un sentiment de frustration s'emparais de moi alors que j'écrivais une lettre.*
Carlo Cavicchiolo
Carlo Cavicchiolo
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Posté le 24/07/2011 à 15:10:00 

L’œuvre d’un artiste endiablé, un peu trop porté sur le rouge ou une authentique boucherie; c'est selon les goûts.

 Au sein d’un volcan, on a rarement froid.
Et pourtant, le frisson que tous ressentirent était réel. Nul doute n’était permis, Il venait d'entrer en scène. Lui, dont tous parlaient avec circonspection, leur faisait face. Deux émotions distinctes envahirent le dénommé Carlo Cavicchiolo. Le sentiment d'être inexorablement écrasé sous une masse, ainsi qu’une implacable frénésie. Enfin, il allait sentir.


Lui
Fait quelques passes d'arme dans le vide "Et bien voyons ce que vous valez ! Moi Seul contre vous tous ! Tremblez misérables marin d'eau douce !".

En digne philosophe, l'Italien était, de manière incessante, en proie aux questions. Celle qui venait le plus souvent était relative à sa propre existence. Comment, tel Descartes, ne pas sombrer dans la certitude que ses perceptions peuvent être leurrées, et que rien ne pourra jamais être certain ?
La parade du fou était des plus enfantines : la douleur. Existe-il impression plus certaine que celle-là? Elle est fidèle et ne trahit jamais.

Lui, sans scrupule aucun, profita du temps nécessaire au lecteur pour méditer les précédentes réflexions, afin de parsemer les premières touches de  rouge sur le sol. Chacun de ceux qui se trouvaient sur son chemin subissaient le même tribut.

Combat contre Lui, Il te décoche un coup d’une rare violence.

Un filet écarlate ruisselait d’une bouche arborant quelque chose s’apparentant à un sourire. Sa frappe, Carlo l’avait sentie. Mais voilà qu’Il, son ennemi tant attendu, lui tournait déjà le dos. Inconcevable. Agir vite, afin qu’Il lui confirme qu’Il était bien celui qu’Il prétendait être.

"Carlo Cavicchiolo éclate d'un rire forcé, gras et provocateur : "Ah, est-ce ainsi que s'illustre la terrible entité qui apporte crainte et désespoir au peuple ? Ma foi, l'appréhension est bien surfaite."" à Lui

Lui s'approche de toi "Alors comme ça ! Tu en veux pour ton compte également ? En garde, prépare toi à déguster".

Déguster. C’est là justement tout ce que Carlo désirait.


"Carlo Cavicchiolo "Alors, cher ami, prouvez-moi que vous savez flatter mes lubies, voulez-vous ?"" à Lui

Combat contre Lui, tu Le forces à se remettre un tant soit peu en question.

Son juron annonçait le colleur : rouge, toujours ; Il n’était pas satisfait. Pas plus que son adversaire, qui était venu mesurer Sa « virtuosité ».  Furieusement, Il se jeta, à nouveau, sur Carlo.

Combat contre Lui, tu Le feintes et provoques Sa rage.


"Carlo Cavicchiolo "Trêve de pleurnicheries, petit être, vous me décevez."" à Lui

Lui Grogne, grimace, hurle "Enfant de CHIENLIT ! Tu vas payer !".

Le geste fut si vif, si souple, que la trainée écarlate se révéla parfaite.

Combat contre Lui, Il fait jaillir ton sang.

La virulence du coup est telle qu’Il envoya Son adversaire au sol. Ce dernier, bien loin d’afficher un air résigné, semblait savourer la situation. Avec une aise déconcertante au vu des supplices qu’Il venait de lui infliger, l’Italien se remit sur pieds.

"Carlo Cavicchiolo récupère sa lame et s'adresse ainsi au terrible forban :"Allons, que de tendresse ! Montrez-moi l'essence même de votre être !"" à Lui

Lui
saute un coup à droite et un coup à gauche puis recommence une nouvelle passe d'arme en t'insultant "Chiure de Mouette ! Déjéctions de Phoque.

À nouveau, Il sembla intolérant aux provocations, en témoigna la prochaine passe.


Combat contre Lui. D’un coup d’estoc, tu suscites Sa frénésie.


"Carlo Cavicchiolo observe avec dédain son adversaire et lui susurre à l'oreille :"De monstre, vous n'avez que le nom… et l’apparence. Allons, prouvez-moi que je suis ici face à un digne adversaire !"" à Lui

Lui s'enerve encore plus "maraud ! Voyou ! Fils de putois !.

Combat contre Lui, Il te définit, de manière démonstrative, le mot « Souffrance ».


Son adversaire n’était pas dupe : Face à Lui, Carlo ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps. C’est donc avec vivacité qu’il enchaina le prochain coup, non sens insulte au préalable ! Un méchant qui se respecte, en somme !


Lui
crache par terre " Croquefedouille va donc pleurer comme toute grenouille qui se respecte ! Tu as des bénitiers à remplir !".

Combat contre Lui, il te force à l’agenouillement.

Lui, alors qu’Il s’apprêtait à achever Son opposant, s'aperçoit subitement qu'un pirate est en train de lui faire les poches.

Mad Wiggins
, tout en finesse, venait de sauver Carlo. Un air satisfait ornait le visage estropié de ce dernier, alors qu’il se laissa chuter dans une rigole de sang.

[- Carlo Cavicchiolo :
gît dans le ruisseau que forment SON sang et celui du fou. Ce dernier articule avec difficulté : "Diable... Voilà bien du temps que je n'avais ressenti cela..."]
Lui
Lui
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Posté le 24/07/2011 à 23:44:05  [ Edition bloquée ]

IL s'était trouvé un endroit tranquille pour dormir après une soirée amusante. Et le lendemain soir IL lui pris l'envie de Vérifier si Maraqaïbo était aussi surpeuplé de Français que son équipage lui avait retranscris.
Il fit un le tour de la côte ouest et trouva quelques français ainsi qu'une jeune fille dont il ne put se résoudre à lui coller une mandale. Même si il gardait un souvenir de ses coups de pieds il se souvenait qu'en retour elle avait déjà reçue de belles torgnoles. Puis le hasard des rencontres lui fit rencontrer Sing qui tacha de le provoquer
Sing : "sûr que non, tu est pas fichu de te débarrasser de tes ennemis! Regarde moi, toujours bien vivant!".
LUI : "On dirait bien que... Tu ne semble pas aussi alerte qu'autrefois..Résultat aujourd'hui le travail ne sera pas difficile à terminer.."
Sing : "tu peux toujours ricaner, TOI qui n'a jamais réussit à finir un travail correctement. Pas étonnant que Van Buick t'ai renier!"
LUI "Mon équipage suffira pour finir le travail Tu sais bien que me salir les mains à m'occuper de faible dans ton genre c'est pas mon truc.."
Sing :"Alors comme ça tu recrutes chez les corsaires m'a t'on dit? rien ne m'étonnera plus de ta part!"
LUI : "Je ne recrute nul part ! Je fais plier à mon service ceux qui savent où trouver leurs intérêts.. Rester en vie ou mourir ! Et cela t'arrivera bientôt !J'ai mieux à faire que causer ! J'vais trouver un coin où passer la nuit"
Et il le laissa aux soins de ses hommes d’équipage. Et de hasard en hasard c'est sur le joli minois de Céline qu'il tomba.
Tout sourire il dit :
"Je savais que l'on allait se retrouver ! Et par les baloches du pendu J'avais bien besoin de compagnie surtout un joli minois comme le tiens !
Son regard s’égara un petit instant sur l'arrière train la jeune femme
"Et puis faut dire que tu vaux bien la Ludivine.."

IL la plaqua contre la statue qui se trouvait derrière elle, puis attrapa son joli minois et tenta de...
Céline se débat et te griffe le visage

IL recula d'un pas et ricanant lui dit
"Tu me plais la donzelle ! On pourras faire de belle chose ensemble, mais pour l'heure j'suis un peu fatigué alors on verra d'main !"

Regarde son équipage se placer pour bloquer toutes les issues et se tourne vers la femme
Finalement ma belle il va falloir faire un peu de place, colle toi dans un coin, va avoir du Monde
La poussant sans aucune douceur, donne l'ordre à quelques membre de son équipage de l'entourer et de la garder
"Vous n'avez pas l'autorisation de la reluquer ! Et encore moins de la toucher ! "
Puis dit à Céline :
"Ma belle ! ne bouge pas ! Je m'occupe du Sing et le reste on verra demain !"

Sing arrive, cerné par une douzaine de membre d'équipage et un de ses fidèles capitaines. IL place Sing à l'autre bout de la salle et hurle sur son équipage
"Je veux que vous ne le lâcher pas de l'Oeil ! Je m'occuperais d'lui d'main"

s'installe dans un coin et ricane
"J'vais enfin finir l'travail !"

John Marston
John Marston
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28/11/2006
Posté le 25/07/2011 à 18:58:32 

Ce fut une journée éprouvante.. 

IL avait été repéré alors que Marston dormait deja ; à son réveil , il n'hésita pas une seule seconde pour se rendre sur les lieux le premier, seul un tireur pouvait passer et ouvrir le chemin aux autres. S'en suivit un véritable carnage , quelques heures plus tard, les pirates et Français étaient arrivés en masse. Marston était toujours la a défier LUI son épée en main quand les autres reculaient, il avançait.

Apres une magnifique passe d'arme entre LUI et Manitas, IL recula, Marston lui suivit en attente.
Quelques coups lui avaient fait comprendre que sans balle Marston avait fort a faire mais qu'importe...

Vers 18h30, il vit surgir Ric et Barbe Noire qui en remettait une couche, LUi avait un genou a terre. C'était le moment ! Deja légèrement bourré, il reprit une bouteille de rhum et fonça sa destinée en main, son malemort dans le dos. Il avait mal et prenait des coups mais fallait faire le travail presque comme si il avait encore des choses a prouver.

Tout Dun coup, IL tomba... 
C'était fini, Marston tomba alors à son tour, soulagé du poids qu'il portait depuis quelques jours. Marston saignait abondamment, il aurait donné sa vie si il avait fallu...
Le Masque
Le Masque
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20/11/2005
Posté le 26/07/2011 à 11:00:44 

LUI était tombé. Le voir de ses propres yeux suffisait tout juste à rendre cette situation crédible. Il s'était montré tellement résistant...
En parfaite symbiose avec sa Dulcina, le Masque avait fait rugir une tempête de feu sur ce démon. Pas moins de 4 balles l'avaient frappé en pleine tête. Et il avait à peine chancelé.
Alors que toutes les troupes disponibles l'avaient attaqué de toute part, il semblait se rire des blessures. Le pire moment fut lorsqu'il aperçut de la peur dans le regard de la Tigresse. Si Anne craignait la défaite, ne serait-ce qu'un instant, c'est que la situation était grave. Mais c'était sans compter sur l'acharnement, peut-être mû par le désespoir, de tous les assaillants. Et IL finit par tomber.

Ainsi meurent les légendes, emportant leurs secrets avec elles.
Esther
Esther
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19/01/2010
Posté le 27/07/2011 à 16:12:37 

*Comme souvent à la nuit tombée, Esther veille sur les siens. Comme souvent, les élucubration de Carlo lui tiennent compagnie et, si cette fois ils ne discourent que peu, ils n'entendent pas plus approcher le danger: Lui est là, frappant chacun, intimant à tous de se soumettre.
Interceptant de justesse le coups destiné au capitaine, l'Ogresse se mange double dose... et pourtant, cet avant gout ne lui suffit pas. Courage? Inconscience? Sens du devoir? Qu'importe, elle provoque le monstre, attirant sur elle son ire plutôt que sur ses compagnons, l'agaçant, parvenant même à le frapper par trois fois avant qu'un coups d'une puissance rare ne la projette au sol, à demi morte. Juste avant la frappe fatale, c'est le Fou qui prend le relai, laissant le temps à la jeune femme de se ressaisir tandis qu'un nouveau duel sanglant s'engage.

Désinfectant ses plaies au rhum, la Gardienne se traine tant bien que mal jusqu'au refuge relatif constitué par les bras du vieux Miltiades et se concentre. Ses yeux de chat commencent à briller autant que les flots de lave qui les entourent, ses dents à pousser et ses griffes noires à croitre tandis que de ses lèvres à présent violacées commencent à s'extraire d'insidieuses paroles d'une langue bannie de la conscience humaine. D'une main, elle récolte un peu du sang mêlé qui la macule, poursuivant sa mélopée aux accents chthoniens, laissant son antique malédiction s'enrouler autour de l'âme de leur agresseur. Elle sent bien que le Livre ne l'aide qu'à contre-cœur mais n'en a cure.

Pas de peur. Pas de haine. Seule la détermination indécrottable d'accomplir ce qui doit l'être, de rester consciente jusqu'à Son départ... et après le combat d'Anne, de Barbe noire ainsi que de Manitas, Lui s'éloigne enfin.
Laissant retomber sa tête contre le torse osseux de l'ibère, la jeune femme se laisse enfin aller et sombre dans l'inconscience, les changements que le sort a opéré sur son faciès ne s'estompant pas, réveillée quelques heures plus tard seulement par Madre et Dbs morts d'inquiétude.*
Esther
Esther
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19/01/2010
Posté le 27/07/2011 à 17:03:04 

*Une prise d'otages... Il n'avait pas trouvé mieux, hein?
Sing et Céline. L'un pour le tuer, l'autre pour un sort pire encore... et dire qu'il y a des gens pour penser que ce genre d'horreurs est moins grave si ça arrive à une pirate. L'Ogresse se demande parfois de quel coté se trouvent vraiment les monstres.
Partout.

Le plan ne doit pas être changé cependant... foncer tête baissée à cette heure là, pendant que presque tout le monde dort, ce n'est que pure folie. On ne doit pas dépendre de l'énemi, jamais agir dans la précipitation.
Prenant son rôle de second du capitaine au sérieux, Esther fait partir les missives nécessaires, distribue une fois encore des instructions, préviens Ching de la situation afin qu'elle puisse coordonner les français, de son coté, en toute connaissance de cause.

Grimaçant, la brune pose une main déformée sur la blessure encore fraiche qu'Il lui a infligé la veille. Elle n'a toujours pas peur mais la douleur, elle, ne saurait être plus réelle... et la missive qu'elle attendait ne lui est toujours pas parvenue.
Tant pis. A quoi devait elle s'attendre, de toute façon? Son correspondant est de toute façon si... inattendu...*
Esther
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Posté le 27/07/2011 à 18:16:43 

*Marston et Tahiya sont partis au petit matin déblayer le passage de quelques balles bien placées. Hélas, entre le premier et le second, les nombreux membres de l'équipage de Lui ont reprit leur place et Esther décide alors de prendre place sur le pont de corde menant à l'ennemi, afin de tenir les gêneurs à distance des lames de sa hache. Il faut que les renforts puissent passer, empêcher que le chemin soit bloqué à nouveau, houspiller à l'occasion quelque distrait trop absorbé dans la lutte pour remarquer qu'il bloque le passage.

Le combat dure, encore et encore, de longues heures durant lesquelles la Gardienne distribue des consignes à tour de bras. Les choses se passent, et les troupes alliées sont terriblement proches de la victoire à plusieurs reprises mais à chaque fois, Lui se soigne avec une compétence presque égale à la violence de ses coups. Cet affrontement semble ne jamais devoir finir et l'Ogresse commence à envisager une planification d'assauts répétés sur plusieurs jours. S'ils ne peuvent l'avoir en une fois, ils l'auront à l'usure!

Les choses s'éternisent, les médecins tombent à cours de bandages à force de jouer au marathon médical d'urgence, les combattants s'épuisent. Certains, même, perdent espoir face à cet adversaire qui semble invincible et ne craint ni les lames, ni les balles, toujours debout après un nombre incalculable de coups reçut -et portés-.
Sur son pont, la jeune femme trépigne, les doigts serrés sur le manche de son arme... mais que pourrait elle faire de plus? Et Lui qui, débarrassé du gros de ses assaillants, se déplace vers Céline afin de trouver après l'assaut un réconfort accordé de gré ou de force...

C'est alors que Ric dangerous arrive à son tour et, de façon tout à fait inespérée, vide à son tour son chargeur. L'Ennemi a l'air sonné. Peut être se croyait il tiré d'affaire pour la journée? Peut être l'assaut de Manitas aidé de tous les autres présents l'avait il épuisé plus qu'il ne le laissait paraitre, en fin de compte?
Toujours est il que Barbe noire et Marston en profitent pour le rouer de coups jusqu'à ce qu'Il tombe.

L'Ogresse préfère ne rien laisser au hasard cependant, et ne pas crier victoire trop vite: s'approchant du Monstre inconscient, elle pose un pied sur son arme et se penche afin de lui déchiqueter méthodiquement la gorge à mains nues. Juste pour être sure. Pendant ce temps, Anne Providence Lui découpe tout ce qui fait de lui un homme histoire de refiler ces bas morceaux à Cerban, et Dbs joue les barbiers.
Oui, prudence est mère de sureté: Lui ne doit jamais revenir. Plus jamais.*
Dudu
Dudu
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Posté le 28/07/2011 à 11:08:51 

Un monstre...
Je n'aurais jamais cru ça possible.

Bien entendu, j'avais entendu parler de Lui. Les pirates en peignaient un tableau effrayant, et à dire vrai, je ne les avais crus que parce que j'avais vu dans les yeux du Masque la crainte qu'il leur inspirait.

Mais Le voir de mes propres yeux... c'était comme rendre réel le plus terrible de vos cauchemars. Si tant est que je n'en avais pas déjà vécus, par le passé...


J'ai rarement couru aussi vite. Mais lorsque j'ai reçu le message d'Alejo, me disant qu'il partait au front... alors même que je venais d'apprendre où IL se trouvait... je crois que des ailes ont poussé.

Je suis arrivée, il se tenait en sécurité derrière une statue.

Dulcina ! Rejoins-moi !

Un peu plus loin, derrière lui, je voyais un grand nombre de combattants... Des pirates, des français... certains sont blessés, et se sont mis à l'écart. D'autres arrivent encore, et foncent droit sur LA menace.

Je rejoins Le Masque, et je devine à son regard son sourire de soulagement. Mais Lui nous regarde, entre deux passes d'arme.
Je l'observe avec autant de curiosité que de prudence... je jauge ses forces.
Il est assez éloigné de nous, mais son regard me fige. La voix du Masque me sort de cette torpeur.

On ouvre le feu ensemble ? Prête ?

J'hoche la tête... et le met en joue, en même temps que mon compagnon, attendant son premier coup de feu.

Je suis prête...

Feu, mon amour !

Il tire. Je tire aussi. Visant de notre mieux pour éviter ceux qui se battent contre Lui.
Et j'entends les échos de nos balles... jusqu'à les ressentir en moi. Il riposte! J'ignore la douleur, continuant à tirer. A côté de moi, Alejo reçoit une pluie de balles en retour des siennes, mais ça ne l'arrête pas. Il me voit le regarder, inquiète, et me crie.

Ne t'arrête pas, tire !

Je puise dans sa voix le courage pour continuer à faire feu.
Quelques balles plus tard, je ressens une douleur telle que je dois arrêter. Je jette un oeil sur mon partenaire, et décèle sa faiblesse. Un coup d'oeil sur Lui... Il désarme deux des attaquants, puis prend le temps de boire au goulot d'une bouteille...

Ce sourire... Son sourire, lorsqu'il me regarde, me glace le sang. Je suis blessée, Alejo aussi. Mais Lui... il est toujours debout, à peine affaibli par nos balles.
Je regarde ma pétoire, et d'un regard, m'accorde avec le Masque pour cesser de tirer... il nous reste des balles, mais elles ne l'atteignent que si peu, il nous faut reprendre des forces.

Devant moi, j'aperçois Titus, Manitas, Carlo, Dbs, Esther qui attaquent, avec hargne. Eva et Kurota les soutiennent. Eva vient m'aider à récupérer mes forces... Ses mains bandent mes plaies. Je me sens mieux.

C'est alors qu'apparaît Anne Providence. Destinée en main, elle Le charge...
Dudu
Dudu
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Posté le 28/07/2011 à 11:24:08 

Un monstre...
Je n'aurais jamais cru ça possible.

Combien sont-ils sur Lui? Combien, qu'il arrive sans grande difficulté à désarmer, à repousser, à affaiblir?
Comment est-ce possible?

Je suis assez insensible aux coups qu'Anne se prend, je ne dirai pas que je prends du plaisir à la voir se faire rosser... mais je me concentre davantage sur Lui, à dire vrai.

Il ne se prend que très peu de coups. Autour de lui, tous ces combattants, qui pourtant sont soudés, organisés, ne font pas long feu... Tous s'épuisent, tandis que petit à petit, ils se font remplacer par d'autres qui viennent à la rescousse.

Ce n'est que lorsque j'intercepte le regard de Lui envers Anne Providence, un regard monstrueusement empli d'intentions malsaines, que je me réveille.
Blottie contre Alejo, ma main se lève, pointant le viseur de mon arme à nouveau vers Lui. La main du Masque vient à faire de même. Je tourne la tête un instant, pendant lequel il vient déposer un baiser sur mes lèvres. De quoi renforcer ma détermination!

D'un regard, un accord tacite nait entre nous. A nouveau, nous faisons feu. Au pire, que risque-je? De louper une balle et de tirer sur Anne?
Mais malgré tous les griefs que j'ai envers celle-ci, je ne peux laisser une personne regarder une femme de cette manière... je ne reconnais que trop peu le regard de Zapata ou du Cubain au fond des yeux de Lui, lorsqu'il prend plaisir à observer les grimaces d'Anne. Aucune femme ne mérite un tel sort...

Feu!

Nos balles font mouche, une fois encore. Les Siennes aussi, d'ailleurs, jusqu'à me faire poser un genou à terre par manque de souffle. Le goût du sang envahit ma bouche. Le Masque faiblit également. Je le vois regarder son chargeur... l'a t-il également épuisé?

Son regard reflète l'inquiétude qu'il a de me voir dans cet état. Et le mien... fait exactement la même chose.
Je me force à me redresser, et nous venons à craindre Sa riposte...


Heureusement, l'armée continue d'affluer. En bleu, en noir, tous viennent prendre le relai de ceux qui se sont épuisés.
Il disparaît de ma vue, en apercevant ce renfort. Se sent-Il en danger? Ses yeux n'en montrent rien...
Dudu
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Posté le 28/07/2011 à 11:45:09 

Un monstre...
Je n'aurais jamais cru ça possible.

D'autres arrivent. Toujours plus nombreux, malgré ceux qui sont à terre, ou qui tentent de reprendre leur souffle. Il n'achève aucun d'entre nous, pourquoi? Se sent-il si fort pour ne rien craindre de nous?

Les regards des uns et des autres reflètent leur échec. Certains semblent accepter l'idée d'une défaite... Non! Heureusement, je vois la détermination de nombreuses personnes, prêtes à donner leur vie pour lui prendre la sienne.

Il se produit alors une chose étrange. Alors que je discute avec Alejo d'un sujet qui lui tient à coeur, et que je le maudis intérieurement d'avoir de telles pensées, j'entends des cris.
D'abord, un râle de douleur, une souffrance intense, celle de perdre un combat qu'Il pensait gagné d'avance.
Puis, des cris de joie.

Notre discussion se stoppe net. Il tourne la tête, et dit.

IL est tombé ! Ca alors, je n'y croyais plus....

Je pivote ma tête, jusqu'à ce que mon nez touche le sien, mes mains soulevant son masque. Mes lèvres viennent effleurer les siennes, puis les caressent avec ardeur. Ma langue se mêle à la sienne, et laisse un instant ce baiser diluer le temps... ouvrir une brèche dans un espace inconnu, d'où l'on n'entends plus ni l'euphorie, ni ne voit l'agitation qui règne autour de nous...
Il me rend mon baiser, tandis que nous nous enlaçons. Il ne reste que moi, et lui... Mes lèvres cessent un moment de danser avec les siennes, pour lui souffler.

Je t'Aime... Alejo, je t'aime...

IL est mort... définitivement, à tout jamais.
Il y a encore quelques heures, je n'aurais jamais cru ça possible...
Mais nous sommes venus à bout de ce monstre...
Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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Posté le 28/07/2011 à 13:56:02 

24 juillet 1711


Les quelques jour d'exploration à Maraicaibo passent vite, comme si les journées à courir sur l'ensemble de l'île ne me suffisaient pas j'augmente ma collection de 2 amants supplémentaires de styles bien différents.

Journée à courir dans l'île et nuit dans les bras de.... Francky.

Enfin LUI a été repéré et Esther ains ii que  Madre organisent l'expédition vers le volcan. Nous passons une dernière dans une petite bicoque avant de prendre le chemin du volcan.Si j'ai bien suivi, c'est ce pleutre de Montalvès qui l'a débusqué. Bien sur, ila  du prendre ses jambes à son cou juste après l'avoir vu.

Ne crions pas victoire trop vite, toutes les rencontres avec LUI n'ont pas été en faveur de la Confrérie, j'ai déjà reçu une sale correction de sa part que je ne suis pas prête d'oublier...


Je fourbis mon sabre en silence. Finalement Esther dans la conversation attire mon attention sur les moeurs de Carlo. Ma foi, il sera un intermède intéressant avant l'affrontement de demain.Après tout,demain je serai morte non ? L'un de mes frères pirate disait sans cesse :

Aujourd'hui vivants, demain morts, que nous importe d'amasser ou de ménager, nous ne comptons que sur le jour que nous vivons et jamais sur celui que nous allons vivre

Alors oui, si je dois être morte demain..... Profitons encore de ce jour et de cette nuit.

Sous les yeux... horrifiés d'Esther?Ou juste gênée de l'Ogresse vis à vis de Madre, je me lance à jouer avec Carlo....au point que Dbsman nous prie de sortir de la pièce.

Dbsman jette un oeil et n'est visiblement pas très enjoué par le spectacle..

On est loind'uneveilléed'arme. Peu impprte, de la chevalerie le seul terme qui me convient, c'est chevaucher.... Et c'est bien ce que j'ai fais !


Les vapeurs de lave du volcan sont étouffantes et me pique les yeux. Ma seule consolation, c'est de me dire que c'est le cas pour LUI aussi.

J'entends des bruits de combat sur tribord,il semble que le moment est venu,aussitôt courant sur les passerelles de bois, je pas affronter mon Destin.
Hubert von Tach
Hubert von Tach
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Posté le 29/07/2011 à 17:49:54 

L'avant veille.

"Confrères,

On a découvert des traces de sa présence dans le lagon maudit. Rejoignez-nous dans les tunnels souterrains du volcan. Ensemble, nous pouvons le battre."

Une mauvaise semaine commence toujours par une nouvelle anodine. Celle-là pourrait presqu'être bonne : au moins, IL ne risquerait pas d'apparaître dans son sommeil pour le suriner. Et puis IL ne peut pas espérer lutter seul contre une armée, non ?

La course mène rapidement le voleur auprès de ses compagnons d'armes. Titus, Miltiades, Sparadra, Esther... Esther, justement ! Là belle s'approche, un sourire mauvais aux lèvres ou, si ce n'est pas encore le cas, du moins l'ex-Hollandais le percevra-t-il plus tard ainsi :


"-IL est dans le lagon. Va le trouver, et indique-nous sa position.
-M-moi ? Esther... Tu n'y penses pas.
-Ne perds pas ton temps."

Et voilà qu'il reprends son rythme rapide, explorant l'est du lagon avant de se rendre à l'évidence : les seules présences humaines rencontrées sont celles de Barbe-Noire et du marquis, si l'on oublie les quelques marins de SON équipages égarés sur le lagon et qui doivent encore chercher l'ombre qu'ils ont vu passer.

La technique de la fougère, un grand classique. Du moins quand cette dernière n'a pas les genoux qui s'entrechoquent dans un rythme qui rendrait jaloux Manitas.



Dans la nuit.

IL est venu, IL a vu, IL lui a laissé un avertissement à grand coups de lame.
-1- 2  

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