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Maracaibo, la destinée d'une France en quête d'aventures... 1 -2-  
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Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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07/08/2007
Posté le 29/07/2011 à 21:32:42 

Quand j'arrive le combat a déjà commencé et c'est un peu imprudent. Nous devions attendre d'être tous là pour frapper ensemble, attitude qui semble lâche, mais seuls ceux qui n'ont jamais affronter LUI peuvent en juger. Les voleurs se sont déjà approchés, les médecins guettent, les tromblons fument, et si le sang rougit le sol, ce n'est pas celui de LUI.

 Après avoir décolé une droite au voleur LUI se rend subitement compte de ma présence.
Lui Fait quelques passes dans le vide avec son sabre en te disant :
 "J'ai déjà corrigé plusieurs de vos frères et soeurs ! Seriez vous la suivante ? Ou êtes vous d'accord de me reconnaitre comme ...
votre Capitaine ?
 Lui se permet une envolé lyrique :
 "La confrérie sous mon règne brillera de milles feux et bien au delà de Liberty ! les faibles mourront et les forts se cacheront.. L'or coulera et le sang aspergera .


Avant qu'il n'est fini je lui réponds sans hésitation :
" Je fais parti d'un équipage libre qui élit son capitaine, ce capitaine c'est Madre Anna ".

2Je n'ai même pas l'impression qu'il m'ait entendu car il poursuit sa déclaration mégalo :

 Lui te fait un clin d'oeil
 "Et dans mon lit tu finiras... D'un côté ton charme sauvage et de l'autre le joli minois de Céline ! Pour sur cela me plairait !".


Libre à toi de me démontrer que tu as la plus longue, ce n'est pas ce qui m'intéresse !"

 Lui se frotte les mains, ne semblant toujours pas m'avoir pas entendu :
"Ho de bonnes nuits nous passeront ! Ho ! ho !".

- Et je n'ai pas l'intention de plier devant toi" à Lui

 Lui hausse les sourcils :

"Tu ne veux pas plier ? Mais je ne t'en laisse pas le choix ! Ho Non ! ".

- Quand à finir dans ton lit... tu peux toujours en rêver mais seul ! Mes amitiés à la veuve poignet" à Lui
 Lui rigole en tendant la main vers moi.

Toute griffes dehors je n'ai pas l'intention de le laisser faire, de me peloter ou plus encore ! Il ne faut pas croire que la Tigresse soit une fille facile, quoi qu'en pensent les âmes bien pensantes de Liberty. Et je me moque de leur opinion. Je choisi toujours !

LUI est mal reçu et sa main ne rencontre que ma lame, prolongement de mes griffes, ce n'est qu'une estafilade, mais au moins le ton est donné !

Lui éclate de rire "Alors ma mie laissez vous donc faire ! Nous sommes fait pour partager ce que le Seigneur nous a donné..

Je feule :

Range tes mains ou je coupe tout ce qui dépasse !"

Mais si des baffes vous voulez avant le plaisir cela peut se faire aussi !".


Bien sur je n'avais pas crié victoire trop vite mais dans ce premier coup je voyais un espoir de l'abattre, après tout le corps à corps c'est ma spécialité. Cependant, je n'ai pas vu arriver la baffe qu'il me destine.

 Lui t'en colle une bonne en te disant "j'aime !".
J'accuse le coup.
C'est certain que ça va me mettre en condition......"

 Lui Evite le coup de fusil de Wiggins et riposte aussi vite avant de se retourner vers moi.
- Et je suis sensée me satisfaire d'une pine d'huitre ?"

 Lui me regarde l'air mauvais des éraflures que Barbe noire lui Inflige :
 "Comment ça ! Tu t'es vu Morue ! ".

Lui me colle une nouvelle baffe avant de se retourner vers Barbe noire.

Ma vue est brouillée et je vois toute rouge au sens propre.
Même si ma main n'est pas assez assurée pour lui porter un nouveau coup, je ne suis pas en manque de verbe ou de conversation.

" je suis une Tigresse ! Et fière de l'être, pas un mollusque qui tel un serpent de mer revient nous hanté tous les ans !" Et je suis certaine que cette fois-ci tu ne t'en tirera pas ! Je te couperai la brindille qui te serre de queue et on la fera manger au chien d'Emeraude".

Lui rigole

 "Ah ! Tu me fais bien rire ! Un mollusque je n'en connais aucun qui fait aussi bien mal que moi ! Et ce n'est pas la seule différence tu verras..".

- Vu sa taille, je suis certaine qu'il aura encore faim après ça !"
 Lui semble en colère "Ho ! Ma brindille tu va la sentir et bien vite ! Mais après la correction que mérite l'autre là derrière !".

Je crache à ses pieds.


Lui me rend son crachat mais en pleine figure.

 "Femme laisse moi finir Barbe Noire ton tour viendra ! Et retire ta chemise j'aime les poitrines nues."


Ce n'est pas la première humiliation qu'il me fait subir, mais peu importe, je suis libre et je préfère mourir que ployer devant lui, la colère est mauvaise conseillère et me rend imprudente. Un dernier coup m'envoie au tapis. Devant tant de gens et certains en particulier je n'aime pas cela...

 Barbe Noire  me propose son aide :
"Besoin d'une protection ma soeur ??."

Prend garde à toi, car en même temps il semble qu'il veuille s'ocuper de toi !" à Barbe Noire.
 Barbe Noire poursuis : "Je n'aimerai pas qu'il t'envoie passer la nuit loin de nous !.
- Et je préfère mourir que passer sous sa coupe ou dans son lit !."

Je montre un regard déterminé à Barbe Noire.

Lui après avoir lancé son équipage sur Barbe Noire dit au capitaine derrière moi

 "Occupe toi d'elle je ne veux plus qu'elle bouge !".

Me voici au prise avec son équipage, impuissante observant LUI s'attaquer à Barbe Noire.
Esther
Esther
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Posté le 30/07/2011 à 13:53:50 

*Aucun chat n'aime être enfermé et, depuis deux jours, Esther se retenait de griffer les parois de la cale: L'espace exigu, l'attente et l'ennui, la promiscuité, le roulis... tout ce qu'elle déteste. Cette situation commençais à lui porter salement sur le système, d'autant qu'il y avait aussi les français à supporter et, qu'à l'exception d'un ou deux, sa patience déjà peu importante commençait à éprouver sérieusement ses limites. Un peu plus, quelques heures encore et elle risquait de se tailler un chemin à la hache jusqu'à l'air libre.
Pillage de merde, idée horrible: Un bateau... pourquoi un bateau?*

"Je vais mouriiiiiiiiir..."

*Parvient elle a articuler entre deux hauts le cœur, manquant de peu repeindre le vieux Miltiades avec le contenu de son estomac. Heureusement que plusieurs membres de l'équipage sont aux petits soins -ainsi qu'un français-, ce qui rend les choses moins pénibles. Heureusement également que le vieux lui a filé de quoi se shooter afin de dormir (in)confortablement installée contre son torse osseux. ça fait passer le temps, et au moins si elle pionce, elle ne vomit plus. C'est que l'odeur, faute d'aération... manquerait plus que le pillage foire par épidémie de mal de mer.
La classe.

Quelques heures plus tard, les troupes commencent enfin à sortir. La jeune femme, réveillée et en meilleure forme, contient difficilement son impatience et jette des coups d'œil réguliers vers Madre, faute de pouvoir bouger en la laissant sur place. Le rôle de garde du corps du capitaine a ses contraintes...
Pour le moment, seul le fait de se retrouver à l'air libre compte vraiment, l'action militaire de la soirée étant mal engagée.

La grande brune soupire en songeant qu'elle aimerait vraiment être ailleurs. Faire autre chose.
Tiens, par exemple, ils sont si proches du jardin des amoureux, la tentation de s'y rendre avec Dbs est grande. Non pas pour y niaiser en gambadant au milieu des fées... mais pour massacrer les farfadets, bruler les buissons, piétiner les fleurs, pisser dans les fontaines, maltraiter les couples et ricaner grassement en médisant sur le monde entier.
Oh oui, ce serait fabuleux...

Bientôt, bientôt... le capitaine a dit ce soir. Encore faut il qu'ils soient encore vivants pour la remise de son bandeau. Mais si ce n'est le soir même, ce sera le lendemain, de toute façon. Qu'importe, il sera des leurs, c'est imminent.
Finies les longues séparations, les entrevues à la sauvette, les faux semblants avec le Masque jouant les chaperons: bientôt, l'infâme journaliste et sa monstrueuse femelle pourraient vivre ensembles au repaire. Avoir un foyer à eux.
... De quoi se réjouir, non? Non... ?*
Capitaine "ojo loco" Cofresi
Capitaine "ojo loco" Cofresi
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Posté le 30/07/2011 à 14:09:21  [ Edition bloquée ]

[...]
le Manchot
Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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Posté le 30/07/2011 à 14:13:57 

[Cofresi c'est un sujet RP, tu es prié de flooder ailleurs et de respecter ce sujet RP.]
Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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Posté le 31/07/2011 à 19:56:30 

Après quelques minutes entravée par le capitaine d'équipage, je me débats ! Je griffe, je mords ce que je trouve à proximité, les coups de pieds qui volent en tout sens.  Mon sabre n'est pas loin, comme ils sont très attiré par ce qui se passe avec LUI aussi.

Je finis par mes débarrasser d'un premier homme d'équpage et je fanfaronne auprès de UI

Croustillant ton amuse gueule de capitaine.... On a quoi après les hors d'oeuvres ?" T'as déjà inventé le clonage ?" Barbe Noire te ferai peur ? Tu fuis ?"

Lui au prise avec Barbe Noir continue d'ordonner à ses hommes de me maintenir. La Tigresse en moi se bat avec rage pour me libérer et repartir au combat.

Manitas est auprès de moi, il lui a vidé son chargeur dans le buffet, au vu du résultat nous reprenons espoir, LUi, s'occupe de jouer une autre sérénade à notre musicien pour lui faire payer l'affront. Mes mains sont plus faire pour combattre que pour soigner, mais je n'ai jamais oublier les quelques cours dispensés par Kurota et je m'occupe de panser une vilaine blessure de Manitas. On a besoin de tout le monde.
Je soigne Manitas

 Lui se dirigne vers barbe Noire ! "j'en ai pas fini avec toi !."

Je
tente de te faire un croc en jambe à Lui
Lui évite le croc en jambe et me tape avec sa longue vue.

Je grimace sous le choc du coup la balle. Les balles entraînent toujours chez moi le même résultat, la fureur.

"Je
n'aime pas du tout, l'arme des laches.... ça ne m'étonne pas de toi ! Vas-y mais tu es prévenu.... c'est la seule façon de tirer ton coup avec moi ! Porc, fumier, pourceau !"

 Lui m'atrappe la joue et sans un signe évident de bonne humeur me la tire dans tout les sens :

"Allons allons J'aime quand tu te débas ainsi !".


 Lui rigole

 "Mais tu es tellement mal en point que je préfere y aller avec douceur, je te garde pour la fin comme la jolie Céline..".


Je tente de LUI donner un coup de genou dans l'entre jambe, mais je suis trop faible et je tombe au sol"

Lui nettoie le sang de son arme :
 "Un coup de sabre mal avisé pourrait t'envoyer au tapis prématurément..".

- Je préfère mourir libre !" à Lui.

C'est fini....

Finalement Barbe Noire me secoue l'épaule.

LUI semble s'en aller pour le moment.. je vais veiller sur Esther qui semble en piteux état !.

Barbe Noire Je n'en peux plus... Je vasi dormir un peu. Demain nous nous occuperons de LUI !.
Hubert von Tach
Hubert von Tach
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Posté le 03/08/2011 à 11:38:47 

La veille.

"- [...] J'irai LE [...] tuer. [...]"

Que le von Tach semble courageux avec cette citation tronquée et sortie de son contexte ! Légèrement imbu de lui-même plutôt. Revenons donc quelques heures en arrières pour expliquer cette attitude.

Il n'est pas rare que la plus vieille amie d'Hubert lui rende visite. l'homme l'accueille en règle générale à bras ouverts, même s'il lui tourne quand même le dos assez souvent. Il faut dire que cette connaissance est des plus envahissantes et n'arrive pas toujours au bon moment. En y réfléchissant bien, on peut même même se rendre compte que, si elle est souvent attendue, c'est toujours aux instants les moins propices qu'elle apparaît. Mais bon, on s'y fait. Il faut bien lui reconnaître qu'elle a une certaine utilité : cette bonne vieille a dû sauver le voleur d'une mort certaine tellement de fois que le pauvre ne tient plus les comptes. Il n'empêche que, sans elle, Hubert n'aurait peut-être plus d'ennemi à l'heure actuelle et serait sans doute bien plus riche. Le plus ennuyant c'est qu'on ne sait jamais quand elle va nous quitter. Il faut le dire : l'amie en question est encombrante.
Alors pourquoi l'accueillir les bras ouverts ? Pour mieux embrasser l'inconnu lorsqu'il fuit.
Le nom de cette connaissance ? La peur.

Ne pas regarder en arrière. C'est ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais fuyard : le mauvais risque à tout moment de se prendre les pieds dans une branche qui traine. L'autre ne se soucie pas de ce qu'il fuit, mais plutôt de la nouvelle situation dans laquelle il s'engouffre. Et il recherche déjà vers où se tourner plus tard. Tout est une question d'entraînement et de choix. En règle générale, on ne fait les mauvais qu'une fois puis on n'a plus l'occasion de s'entraîner. Hubert est un expert. Conséquence directe de sa rencontre avec l'être du paragraphe précédent.

Le tunnel du volcan, de nouveau. Et vu tous les gens à terre, il semblerait que la stratégie du pirate ne soit pas encore au point. À défaut de membre de l'honorable tribu noudwadesque, il s'est jeté dans la gueule du grand méchant pirate. Visiblement, IL était passé par là. En tout cas, c'est ce que les traces de sang et les collègues au sol laissent deviner. D'une chance sans précédent, Hubert faisait parti de ces gars qui, s'éloignant d'un danger, courent à la rencontre d'un plus grand encore. Parfois, on ferait mieux de rester immobile. D'un autre côté, s'il prend la poudre d'escampette, c'est en règle générale pour éviter l'immobilité forcée et définitive.
Mais là n'est plus la question. Le message reçu entre temps a suffi à lui saper le moral suffisamment sans même penser à LUI.

Un observateur plus vieux de quelques siècles verrait en Hubert l'enfant peiné aux jambes ballotantes attendant sa mère le soir, dernier rescapé sur la balançoire du parc municipal. Mais en l'occurrence et sans le moindre anachronisme, tout ce que ce dirait un habitant de Liberty ressemblerait plus à : "Mort'couille ! Abruti ! T'assoies pas comme ça cont' l'pont, c'est d'la lave en d'ssous. J'v'jure, ces Hollandais, tous des pines de phoque ! Ç'doit êt' l'boerenkool...".

Bref... ELLE est venu, de sa démarche d'impératrice féline, et ELLE a tenté de le faire changer d'avis. Qui est-ELLE ? Simplement Esther qui, le voyant risquer à chaque instant le bon bain chaud, l'a rejoint dans l'intention de lui remonter le moral, et, à l'occasion, de remonter le voleur lui-même sur la terre ferme.
Nous vous passerons les détails de cette entrevue, mais jamais autant de "Va-t-en !" et d'insultes ne sont sorties de la bouche d'Hubert que ce soir là. Certainement une vieille rancœur. Ou alors la punition immérité infligé par un homme n'assumant pas ses actes ? Bref, tout ceci c'est terminé par cette tirade :

"-Tu voulais que je serve d'appât. Bien ! J'irais me battre contre LUI. Et si je me fais tuer, au moins cela aura-t-il servi à LE fatiguer un peu."


Le jour même.

C'est donc après une nuit de demi-sommeil qu'il est allé LE rejoindre. On dit des empereurs japonais qu'il faut s'adresser à eux avec stupeur et tremblement. À défaut de commander le pays du soleil levant, au moins eût-IL droit au séisme humain avant que l'amant abandonné ne fonce tête baissée LUI faire quelques entailles pour finalement se retrouver à terre.
On ne change pas une équipe soudée, quand bien même elle perd. La défaite et Hubert, c'était une longue histoire.

Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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Posté le 03/08/2011 à 23:49:23 

2LUI s'est éloigné, mais pour combien de temps ? Il recule pour mieux sauter ? De toute façon nous n'étions pas tous là et même si cela ressemble à un lynchage en règle nous aurons besoin de tout le monde pour LE battre.

Après les combattants, c'est au tour des médecins d'agir et de jouer du pansement et du scalpel. Madre s'occupe de moi,  et je l'en remercie.

Dbsman s'approche et taquinerie ou instinct journalistique il vient aux nouvelles.

 Dbsman me demande si j'ai aimé ce corps à corps, et peut être plus, avec LUI..

Mais, je ne suis pas d'humeur.

"Cherche moi et tu n'auras plus aucun corps à corps avec une femelle..."

 Dbsman en conclue que non..
Il dit alors :
"Je ne te provoquais pas soit dit en passant, j'ai posé cette question à tout le monde en fait et l'avis général est négatif, la rencontre avec LUI n'a pas été un plaisir. Sauf pour Carlo.".

Je jette un oeil vers Carlo.

"C'est vrai qu'il semble pas mal dérangé...."

Je ne suis pas bavarde, le combat de la veille ma fait peur, IL est très fort. Après, je sais bien que je ne suis pas seule, c'est la COnfrérie qui LE combat encore une fois. Une ultime fois je l'espère. Et j'aurai presque envie de prier pour cela.

Comme je suis plongée dans mes pensée, je n'ai pas vu arriver celui qui me salut  à l'instant.

 Kurota Ryuga me salue.

 "Curieux que notre première vraie rencontre sur un champ de bataille se passe dans le même camp, toutes époques confondues ."

Toujours aussi directe, je ne m'encombre pas de circonvolution polie et inutile, surtout pour dire ce que j'ai à lui dire.

"Curieux que vous ayez retrouvé la parole depuis quelques jours....Ce bleu ne vous va pas au teint. J'ai cru au départ que vous faisiez comme Turb.

Il est t
rès surprenant avec son bandeau bleu couronnée de 2 lys. Je ne m'y fais pas.

Comme je lui ai si diplomatiquement craché ma bile au visage, toute tentative de conversation est avortée. Un silence gêné s'installe et la fatigue de uns et mon air revêche pour les autre défient toute tentative de discussion.

Le danger que représente LUI n'est pas à prendre à la légère et lorsque je vois Kurota en première ligne cela ne me  plaît guère. Après de nombreuses et longues hésitations je préfère aller le voir pour le mettre en garde. Il suffit de me voir, je suis couverte ecchymoses et de bandages qui ne laissent aucun doute sur la violence des coups reçus la veille. Madre m'a presque transformée en momie égyptienne

"IL est costaud, faites attention" à Kurota Ryuga."


Il me remercie pour l'avertissement.

 "Vous de même. A vrai dire, je fais partie de nos rare médecins, donc je vais éviter d'aller au contact, pour vous soutenir.

- Je me rappelle aussi bien de vos compétences de tireur que de médecin..." àKurota Ryuga
- Je ne les oublie pas, mais je pense que les bandages seront sans doute encore plus utiles."

Je pose une main sur ton épaule...

"Est-ce bien prudent de vous mettre en quasi première ligne ?"


Kurota Ryuga sourit de plus belle.

 "Vous me connaissez, pourtant. Je préfère ça à laisser les autres au front.


Je n'insiste pas avec une pointe de jalousie en découvrant l'ogresse qui semble le protéger. Le silence reprend troublé seulement par le passage du Masque. Comme toujours son expression n'est visible que dans la fente de son masque o* l'on peut capter son regard.


 Le Masque grimace malgré lui en me voyant couverte de bandage.

"Hum... Mauvaise rencontre... Mais les choses vont changer, peut-être même la Tigresse portera le coup fatal avec l'aide de la Confrérie....


Puisse-t'il avoir raison, mais peu importe qui donnera le coup fatal tant que LUI tombe mort à nos pieds et que tous les membres de l'expédition pirates ou corsaires en reviennent vivant.
Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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23/09/2010
Posté le 27/12/2011 à 01:12:46 

Chapitre II : Hissez les voiles ! Cap sur l’île des Damnés !

21 juillet 1711, le jour du départ était enfin arrivé.
Les dockers chargeaient les dernières caisses sur le navire et les aventuriers commençaient à embarquer, une cloche sonna… Le départ était imminent.

Eva, alors sur la place, entendit l’appel et se dépêcha de rejoindre le port, poussée par son ami Kurota Ryuga. Sur le quai, elle regarda au loin avec insistance cherchant visiblement quelqu’un. Elle n’était pas là mais elle viendrait surement, Calico ne pouvait pas manquer cette aventure. Après quelques minutes à attendre, elle finit par embarquer.



Le voyage ne fut pas très long ou du moins c’était l’impression qu’avait Eva à son réveil. Elle s’était endormie en regardant le large et c’est aux cris de certains marins qu’elle vit l’île, Maracaibo…
Comme chaque premiers pas au sol après plusieurs heures en mer, l’équilibre n’est pas stable et certains compagnons régurgitent leur dernier repas.

Maracaibo city, une ville déserte aujourd’hui envahie par des troupes occupant tout l’espace.

A son arrivée, la française tomba sur Le Masque et il fut, comme à son habitude très courtois avec elle. Ils parlèrent de choses et d’autres, de la confrérie mais aussi de Dudu à la surprise du pirate qui pensait le secret bien gardé. Mais c’était sans compter la curiosité de la journaliste. Bien évidemment, ils parlèrent également de LUI et du danger qu’IL représentait pour elle, pour lui, pour tous.


Je regrette un peu que vous soyez au courant, pour... elle....

Et pourquoi donc? Cela m'a évité de penser que vous me courtisiez.

Un homme sans nom, sans visage et sans honneur aurait eu bien peu de chance de vous séduire. Et maintenant, ce sera chose infiniment difficile.... Qui sait, peut-être vos pensées n'auraient pas été si erronées... Qui sait…

Mais quel est l'intérêt si vous êtes déjà amoureux? Je ne suis pas une femme de petite vertue vous savez, je ne suis pas une seconde…

Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je n'ai jamais prétendu à votre vertue. Vous êtes simplement une femme séduisante. Y a-t-il un mal à vous complimenter ? Je n'espère rien d'autre que quelques sourires. C'est une récompense bien suffisante. Etre honoré de votre attention est déjà beaucoup pour moi…

Je dois mal saisir le mot courtiser alors, excusez moi d'avoir pensé autre chose.

La situation devenue gênante, Eva décida de poursuivre son chemin afin de découvrir Maracaibo city. Après quelques discussions amicales ou pas, la journaliste quitta la ville en éclaireuse




La rencontre avec un autochtone fut assez brève, le damné étant visiblement friand de chair humaine… Le soleil venait de se coucher et il valait mieux rejoindre la ville pour la nuit. En franchissant les portes de Maracaibo city, on lui souffla des rumeurs qui courraient à son sujet. La première soirée promettait d’être mouvementée. Elle se dirigea alors d’un pas décidé vers l’auteur de ces ragots en hurlant à son oreille.

Alors comme ca j’suis délurée!

Tout d’abord désintéressé, Dbsman finit par acquiescer vivement.

Ah oui?! C'est comme ca Choupinet! C'est comme ca qu'Esther t'appelles hein! Et tu sais que tu n'es que le numéro 2 pour elle?!

N'importe quoi ! Comme si j'allais croire ça ! Et qui serait le numéro un ? Hein ? Le magicien d'Oz ?

Ouais c'est ca, c'est lui!

Alors ? J'attends ? C'est qui le n°1 ? Rodrigo ? Le Masque ? Rafiki ?

La  vérité étant assez cruelle, elle prit la décision de lui cacher le nom de son rival.

Dites que je suis une formidable journaliste !

Je suis désolé, je suis quelqu'un d'honnête, je ne peux mentir aussi ouvertement.

Honnête? Ah ah peut être pas mais drôle, je vous le cède!

Et voilà, une exploration qui a été un échec, c'est de votre faute ça ! Non seulement vous portez malchance mais vous ne savez même pas écrire d'article ! Consternant !

Quoi?! C'est vous qui êtes consternant! Non mais pour du ragot de première vous êtes roi! Et mon soi disant mariage et cette grossesse, je suis quand même bien placée pour le savoir tout ca non?!

Mais tout est vrai, je suis au courant de votre avortement également ha ! Et puis que puis-je y faire si vous ne savez pas cacher vos secrets ? Hein ?

Hein je ne sais pas garder les secrets.... En tous cas, je ne passe pas pour un toutou comme vous!

Le ton monte entre les deux concurrents de l’information.

Un toutou ? Ah bon ? Vraiment ? Allez y ma chère, je vous écoute, je sens que vous avez envie de me dire quelque chose..

Bah vous la suivez et vous voulez entrer dans la confrérie... c'est des mamours par ci et des ma chérie par là... mais comme vous n'êtes que le numéro 2, vous passez pour un toutou !

L'homme semble hésiter comme si la vérité venait de le rattraper.

Et puis-je faire connaissance avec le numéro 1 ?

Je ne sais pas si c'est une très bonne idée que vous le sachiez tout de suite…

Ah et pourquoi cela ?! Ha !

Parce qu'il faudra vous consoler et tout ça et que je ne vous aime pas donc ca sera difficile psychologiquement. Vous savez ces trucs affectifs et tout et tout.

A la bonne heure ! Je ne comptais pas vous demander grand chose de plus de toute manière. Vous ne cherchez qu'à me faire sortir des mes gongs.

Eva secoua la tête avant de s’éloigner, cette première journée prenait fin non sans les cris de damnés résonnant sur toute l’île.
 
Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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Posté le 28/12/2011 à 15:59:19 

Chapitre III : L’exploration ou quand la curiosité est un vilain défaut


Ce matin là, Eva s’était réveillée avec une étrange sensation. Elle n’aurait pu imaginer que cette journée serait le point de départ de nombreux mois d’investigation et surtout de gros ennuis.

Perturbée par les révélations de Marie-Adélaïde à Port Louis, elle pensait trouver les réponses à ses questions en se confrontant à LUI, sur cette île. Mais avant, il était préférable de se renseigner auprès de ceux qui l’avaient jadis affronté. Elle fit alors le tour de la ville en questionnant les pirates susceptibles de lui répondre.


Alors, vous songez discuter avec LUI ? Courage ou inconscience ? L'avenir le dira…

Peut être que la curiosité me perdra...

Soyez prudente. Certains mots font plus mal que des lames. Je peux vous l'assurer...

Savez-vous pourquoi IL vous en veut autant ?

Non, je l'ignore, à vrai dire. Peut-être veut-il la place de la Confrérie sur Liberty. On dit qu'IL est l'équivalent de Van Buick. Alors puisque ce dernier n'est plus ici… sans doute veut-IL Liberty pour lui seul…

C'est LUI qui a envoyé Manitas à la mer, lui brisant tous les doigts pour qu'il ne puisse plus jouer de guitare…

Le Borgne et Armando eux-mêmes n'ont pas osé l'affronter.

IL est la pire chose qui ne vous soit jamais arrivée, croyez moi..

Malheureusement les révélations furent peu instructives, beaucoup d’hypothèses ou informations déjà connues de la jeune femme. Le regard dans le vide, la journaliste réfléchissait à la suite des événements lorsqu’elle sentit une présence derrière elle. Cette ombre évoqua l’O. et lui conseilla de tester la réaction de « celui qui savait ».
L’Ombre ne souhaitait en dire davantage.


Je ne fais confiance à personne, c'est un principe. Et encore moins à lui, imprévisible au possible, tu ne peux jamais deviner ses intentions.

Est-il le seul à pouvoir en parler?

Pas de réponses, l’Ombre avait disparu en laissant Eva à ses interrogations. Est-ce que tout cela avait un lien avec LUI ? Le seul moyen de le savoir était de se renseigner. Elle s’approcha alors de « celui qui savait » et évoqua l’Organisation en scrutant sa réaction.

Si vous me le dites et puisque vous me le dites, je vous écoute.

Je me demande plutôt ce que vous pouvez m'en dire…

Je ne suis guère au fait des secrets, ayant toujours préféré les discussions directes. Que vient faire cette histoire sur cette île ?

Vous en êtes à la tête non?

On me prête souvent trop de costumes…

Si vous ne souhaitez pas répondre, sauriez vous pourquoi IL en veut autant aux pirates ?

IL a voulu la place de Van Buick, et s'est juré de faire oublier jusqu'à son nom par ses massacres et en détruisant la confrérie à défaut de la contrôler.

Est ce qu'il y a un rapport avec Le Borgne?

Voyons ma chère, ne croyez pas que je vous révèlerais tout le passé en une seule soirée! Il est si agréable d'être à vos cotés que je garde quelques secrets pour plus tard.

Cela tombe bien, j'aime beaucoup les histoires... surtout quand elles sont vraies…
Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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Posté le 29/12/2011 à 17:05:30 

Des cris et un attroupement à l’entrée de la ville? Les premiers aventuriers revenaient après une ou deux journées d’exploration et à la joie des plus cupides, certains avaient les bras chargés d’or. Peu d’espace pour respirer, ils étaient assaillis de questions diverses.

Eva écoutait avec attention les explorateurs raconter ce qu’ils avaient vu mais une chose capta particulièrement son attention, cet étrange talisman autour de leur cou. Elle apprit rapidement que l’objet possédait un pouvoir de protection sur le porteur. Réalité ou force de conviction ? Tout le monde en voulait un, la jeune française y compris.



Mais qu’en était-il du fameux pirate? Personne ne l’avait encore aperçu et des suspicions commençaient à naître chez les français. Etait-ce une vaste escroquerie ? Mais dans quel but ? Dudu fut la première à confier ses craintes.

Bon, je pars en première ligne... Je peux te demander un service, Eva?  Je voudrais que tu surveilles les pirates. Empêche les de se protéger derrière vous... regarde les, ils nous envoient au casse-pipe sans se mouiller....

Puis  vint le tour de d’Eon de Beaumont…

Eva, je crois qu'on est tombés dans un beau guêpier, leur faire confiance, à ces grosses morues!! Quelle bêtise, Mieke avait raison.

Eva y réfléchissait, la peur lue dans les yeux des pirates interrogés était pourtant réelle.  Il était temps de repartir en exploration mais plus loin cette fois. Même si la française était loin d’être rassurée, elle n’était pas du genre à reculer face à l’adversité et si ce qu’on lui avait fait comprendre était vrai, son destin lui serait lié.

Générale Lady Ching, je partirai dans la journée pour l'expédition... Je me demandais… Est ce qu’IL a un fils ?

Bonjour Eva. S'IL a un fils, ce serait un désastre !

La journaliste hocha la tête, pensive. Elle posa alors la question qui lui brulait les lèvres au sujet de l’organisation.

Je ne m'intéresse guère aux divers ragots de cette île, mais qu'en avez vous appris?

Pas grand chose à vrai dire...

Et puis que viens faire cette histoire sur cette île ?

Oh peut être rien, c'était une question anodine…

Décidément ce sujet éveillait la suspicion chez les interrogés…

***

Eva Damian entre dans Archipel des damnés – Maraqaïbo

L’objectif premier était de quadriller l’île afin d’établir une carte de l’archipel. Mais entre les damnés et des hommes se disant membres de SON équipage, le danger était partout et tous les moyens étaient bons pour l’éliminer…




Les rapports d’expéditions étaient à chaque fois envoyés au Général et peu à peu la carte prit forme.



Trop tard pour retourner en ville, Eva passa la nuit dans un refuge craignant pour sa vie et pour celle de ses amis. Ne trouvant pas le sommeil, elle envoya quelques missives quand elle entendit des hurlements. Déchirant  le silence inquiétant, IL venait de faire sa première victime.
Eva Damian dit "Black Ethel"
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Posté le 08/01/2012 à 15:12:49 

Eva se réveilla en sursaut. Elle avait fini par s’endormir après de longues heures de veille à l’écoute du moindre mouvement. Son heure n’était visiblement pas encore arrivée et elle se hâta de rassembler ses affaires et  de rejoindre Maracaïbo city afin de savoir si un corsaire manquait à l’appel.

A son arrivée,  elle vit au visage et au regard de chacun qu’ils savaient. Deux français furent retrouvés en piteux état, ces derniers avaient été violemment battus et laissés pour morts, leur survie était encore incertaine.

Sans réelle preuve de SON existence, la journaliste restait suspicieuse et considérait toutes les éventualités dont le possible complot des pirates  visant à supprimer le peuple français. Bien sûr, nombre de corsaires s’était retrouvé face à des membres de SON équipage mais était ce réellement une preuve ? Non mais Eva avait décidé de faire confiance à son intuition et cette dernière lui rappelait que la peur lue dans les yeux des pirates était réelle.

La française faisait les cent pas dans la ville, bien trop de choses se bousculaient dans son esprit. Entre les révélations dont on lui avait fait part à Port Louis, l’organisation et « celui qui savait » mais également une enquête confiée par un ami sur une affaire obscure, il lui fallait des réponses. Eva entreprit alors d’écrire une lettre à SON attention, il suffirait que son oiseau aux ailes multicolores se dirige vers ce que son instinct lui disait de fuir, du moins elle l’espérait.



« A VOUS,

Je m'appelle Eva Damian et j'ai besoin de vous parler... Je suis en ce moment sur Maracaibo pour vous voir et comprendre. Il parait que vous connaissez nos pires frayeurs, que vous savez atteindre notre âme aussi bien que notre chair. On m'a parlé de vous alors que personne ne semble réellement vous connaitre, pourquoi en voulez vous autant aux pirates? Est ce que tout cela a un rapport avec Le Borgne? On m'a prédit d'étranges choses en rapport avec un enfant... Avez-vous un fils?

J'ai beaucoup d'interrogations, notamment au sujet du Crimson Seagull ou encore de l'O... je sais que vous êtes intelligent et que vous comprendrez ma lettre. Renseignez-moi, je suis prête à venir jusqu'à vous et vaincre mes démons par ce biais.

Eva Damian »


Après quelques heures d’inquiétude pour l’oiseau qui ne revenait pas, un arc-en-ciel volant fit son apparition rapportant SA réponse.


« Que m'apportera le fait de vous raconter quelques histoires croustillantes ?
Je ne fais et ne raconte jamais rien sans rien.

L'implacable »


Eva sourit nerveusement en pensant que cela aurait été trop beau. Il fallait trouver un moyen d’obtenir de LUI ce qu’elle voulait savoir mais ce qu’elle ne savait pas encore c’est que tout allait s’accélérer et que le temps ne jouerait pas en sa faveur encore une fois.
Eva Damian dit "Black Ethel"
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Posté le 09/01/2012 à 23:22:03 

Chapitre IV : Des flammes en guise de larmes


L’étau s’était resserré sur la partie Nord Est de l’île et plus précisément vers la zone du volcan. S’IL se cachait, ce devait être là-bas. L’inquiétude de chacun restait néanmoins entière, IL pouvait être n’importe où n’importe quand. Au détour d’une forêt épiant les corsaires assez fous pour s’y aventurer la nuit, prêt à bondir et faire un carnage ou telle une ombre, se glissant derrière vous pour vous égorger en silence.

Les troupes en faction commençaient à s’organiser, l’exploration terminée il était temps de faire place à l’attaque et de prendre les devants. Eva profitait d’une balade en ville  lorsqu’un oiseau survint détenant un message qui lui était destiné.


« Ma chère,
Nous n'aurons pas l'occasion de nous recroiser calmement dans les prochains jours, compte-tenu de l'assaut proche.
Je me devais donc de vous fournir de quoi avancer plus avant votre enquête sur mon compte.
Comme on vous l'a peut-être appris, je ne fait rien par hasard, et si j'ai fourni la première pièce du puzzle, la plus difficile à se procurer, à notre amie Kristal c'est bien dans un but précis. Elle n'a sans doute pas tardé à vous en parler, aussi je ne m'étendrais pas dessus.
Lorsqu'IL sera à terre, d'autres dangers pourraient se préciser, mais cette fois-ci, c'est l'âme de votre amie qui sera en danger, et je me devais de vous aider, par fidélité envers Kristal.
Je vous salue bien. »

La panique, c’est bien ce qui prit à la gorge la jeune française lorsqu’elle vit le nom de sa marraine assimilé à un danger. Et ceci ne passa pas inaperçu auprès de sa Générale Lady Ching…

Que se passe t il Eva?

Je... Je ne suis pas sûre... Il faut que je le contacte

Elle continua de tourner en rond, perturbée, cherchant de quoi écrire et retournant son sac avec empressement. Dudu la croisa et s’inquiéta rapidement.

Ca ne va pas Eva?

Je ne sais pas... Il faut que j'en sache plus...

Tu m'as l'air bien agitée... je ne sais pas si c'est Lui qui te met dans cet état, mais prends le temps de décompresser, tu veux?

Je dois me tromper.... surement que c'est ça... Je dois me tromper!

Eva! Eva sors de cet état, qu'est-ce qui ne va pas?

Dudu avait saisi la jeune française par les épaules et la forçait à la regarder, sa persévérance fut récompensée et Eva expliqua ce qu’elle croyait être une prise d’otage en quelque sorte. En réalité, cette histoire n’était pas liée à celle de l’hollandaise Tylde la Douce comme elle le supposait…

Calmée, bien qu’inquiète, elle rejoignit les groupes en préparation et demandait à avoir un maximum de bandages lorsqu’elle entendit Lady Ching hurler.

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Posté le 14/01/2012 à 19:10:21 

Pillage ! Notre ville a été pillée de 8379 PO par les barbares Espagnol! Vengeance!

On parlait d’une ville anéantie, consumée par les flammes.
On parlait de vieillards et de jeunes enfants, inanimés sur les pavés.
On parlait de survivants, traumatisés par une barbarie sans nom.
Des pleurs, du sang et des cendres.

Tout d’abord l’incompréhension, le doute et la certitude de n’avoir pas bien compris. Puis la tristesse se mêlant à l’impuissance et à la culpabilité. Et enfin l’exutoire : le cri, la contraction des muscles et la déformation progressive du visage laissant place à la colère, aux poings qui se serrent.

Désolée....

…était le seul mot qu’Eva perçut avant de se rendre compte de la présence de Dudu en face d’elle.

Mais pas le temps de s’apitoyer, Sing avait apparemment disparu et IL avait été localisé au cœur du volcan, c’était le moment de s’attaquer à la sombre menace.  Le plan était prêt.

Eva ouvrit sa main et contempla le médaillon du damné, nouvel objet au pouvoir mystique comparable au talisman puis le passa autour de son cou, mieux valait mettre toutes les chances de son côté.



La jeune Damian quitta la ville en toute hâte et tout obstacle était enclin à nourrir sa colère. Lorsque des hommes au regard torve et au sourire malsain lui barrèrent la route, elle saisit sa lame en souriant et se rua sur eux.

Elle a tué SON Equipage

Un bref coup d’œil en arrière, elle continua sa route ressassant encore la nouvelle du pillage. Vicieusement la colère devint haine.

Arrivée à l’entrée du volcan, elle prit une longue inspiration puis entra avec la volonté de LUI parler.

Eva Damian dit "Black Ethel"
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Posté le 15/01/2012 à 12:05:31 

Chapitre V : Bienvenu en enfer


Il faisait chaud, trop chaud. Preuve en était de la sueur perlant sur le front d’Eva et des couches de vêtements qu’elle avait déjà retiré. S’épongeant le visage, elle appréhendait la traversée d’un pont suspendu au dessus de la lave bouillonnante. Son amie Calico non loin d’elle la rassura.

Eva ! Je surveille tes arrières....

Nombre de corsaires étaient déjà passés par là et il n’y avait pas de raison de douter de la résistance de ce pont, ni même de tomber par inadvertance dans ce bain de lave. Bien entendu, c’était sans compter la tentative de Dbsman qui essaya de l’y pousser. Elle grommela, il ne perdait rien pour attendre…

Des détonations et des fers qui s’entrechoquaient, la cible était proche et au détour d’un tunnel Eva se retrouva face à LUI. La française resta figée quelques secondes, l’observant des pieds à la tête en se disant qu’elle le pensait plus impressionnant.  Assailli de part et d’autres par la Confrérie, elle se rendit vite compte qu’il avait effectivement des capacités hors normes de combat autant qu’une résistance inouïe.

Sortant de sa subite rêverie, elle balaya la zone du regard. Sur sa gauche, maintenu à l’écart par des membres de SON équipage, Sing regardait la scène, impuissant. A l’opposé de la plateforme, au fond à droite il y avait Céline, plaquée au mur par d’autres de SES membres. Enfin, face à Eva, une dizaine d’hommes et de femmes s’attaquant sans relâche au terrible pirate.

Malgré son endurance, son impétuosité et sa prétention, IL semblait un peu s’essouffler. La journaliste en profita pour le questionner…

Vous voilà! Dites moi ce que vous savez à propos Du Gabier !

Un regard en coin, il n’avait aucunement l’intention de lui répondre et continua à bondir sur ses cibles en riant. La française se précipita alors sur les blessés…

Peux-tu me soigner, Eva? Je peux encore lui tirer quelques balles, mais je crains les siennes....

Eva soigna Dudu avec une rapidité déconcertante, la remettant au meilleur de sa forme en quelques minutes.

Mazette, tu as des doigts de fée, ma belle!

Esther dirigeait les opérations et malgré leur hostilité l’une envers l’autre, la française et elle collaborèrent. Pas de faux sourires ni de remarques désobligeantes, elles avaient décidé d’être professionnelles et de se focaliser sur LUI.

Le médecin  français fut assigné aux soins sur Anne providence qui semblait mise à mal par LUI. Violent, IL ne laissa à la Tigresse que peu de répit et elle se retrouva de nombreuses fois au sol. Penchée au dessus d’elle, Eva fit ce qu’elle pouvait pour la soigner mais le peu de temps dont elle avait à disposition l’empêcha de faire les choses bien. La Providence en garderait de grossières cicatrices…

Elle L’alpagua encore en lui criant…

C'est quoi votre problème? Ca un rapport avec Le Borgne ou Van Buick?!

Aucune réponse, juste une lueur de satisfaction dans les yeux de la laisser seule à ses interrogations.

Anne Providence se relevait à chaque fois et elle faisait un signe de tête à Eva pour la remercier, l’une comme l’autre conservait ce visage grave des situations critiques.

Eva, s'il te reste des soins, va veiller sur la santé de Manitas, c'est lui qui fait plus de dégâts. Madre et Kurota peuvent plus rien pour lui.

Un autre regard pour la Tigresse…

Pas de bol...... Je t'attends alors…
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Posté le 15/01/2012 à 14:20:01 

La jeune Damian avait contourné LE pirate en passant derrière lui, elle s’essoufflait rapidement tant la chaleur était pesante, IL ne la vit pas et elle se plaça derrière Manitas, aux côtés de Madre Anna. La nonne était tâchée de sang et semblait épuisée, elle reçut la française d’un sourire, ravie d’avoir de l’aide.

Ca va? Vous ne semblez pas blessé, tenez le coup !

Non, je ne suis pas blessé, c'est le sang de Manitas… Je vous trouve en revanche un peu pâlichonne, je vous  conseille un bon remontant quand vous aurez fini de soigner..

Sa voix fut tremblante lorsqu’elle évoqua le nom de son amant. Eva s’essuya le front et acquiesça de la tête.

Manitas va bien Madre Anna, il s'en sort bien pour le moment…

Derrière elle, des français bloquaient la sortie, une maigre barrière quand on LE voyait mettre à terre plusieurs pirates en même temps.  La française pouvait voir Céline coincée par des hommes sur le qui-vive, brandissant leurs armes sur ceux qui s’approchaient d’elle.



La Tigresse finit par la rejoindre.

Je suis là, ça sera plus simple.

Très bien, je pourrais vous soigner en même temps.

Les heures passaient et la fatigue commençaient à s’attaquer à chacun de ses muscles, Eva n’était pas du genre à abandonner et elle continua sans relâche à se pencher sur les blessures. Relevant la tête, elle s’adressa à Esther.

Ca va être compliqué je suis presque à bout et La tigresse se prend de grosses mandales, Manitas n'a pour l'instant pas été touché... Que font les autres?

Hm... j’sais pas ce que foutent les autres, non... j’sais juste que ça commence à sentir le roussi, on a plus tant de renforts que ça. Gardes p’tet tes forces pour quand Pépé viendra.

Eva hocha la tête et marqua une pause avant de LUI crier sa colère.

Pourquoi ne répondez vous pas? Qu’avez-vous à perdre?

Un mur... Elle entendit rire grassement Dbsman qui regardait dans sa direction avec Titus Pullo, ce dernier  lui lâchant de manière faussement gênée…

Je crois que Dbsman a quelques mots à vous dire…

Qu'a t-il a me dire?

Il haussa les épaules feignant l’ignorance et elle regarda méchamment le pseudo journaliste. Esther arriva vers elle à ce moment là…


T'es prête? Manitas va tenter de l'achever, tant que c'est encore possible.

Rassemblant ses forces, elle soigna le musicien au gré des violentes passes d’armes, n’ayant pas réalisé qu’elle avait également été blessée. Sing, libéré elle ne savait comment, pris soin de l’aider et la fit grimacer en versant du rhum sur ses plaies, les désinfectant efficacement.
Les combats étaient interminables et c’est lorsqu’elle LE vit se soigner et retrouver la moitié de sa force, qu’elle tomba à genoux, épuisée et découragée.


IL recule, c'est une marque de faiblesse ou je ne m'y connais pas.

Titus Pullo vit juste, malgré les soins qu’IL s’était administré, IL était épuisé et s’était retranché vers Céline. IL hurla alors…

MAIS FAITES DONC TAIRE CET ENERGUMENE DE KUROTA OU J’EN FAIS DE LA SOUPE !

L’hollandais était surprenant, il avait réussi à LE fatiguer rien qu’en parlant.

En regardant le visage de chacun, Eva s’aperçut que cette fatigue était généralisée et que l’abandon était de mise. Mais ceci était avant l’arrivée de Ric Dangerous et Barbe Noire en pleine forme qui l’assaillirent jusqu’à ce qu’IL ait un genou à terre. Marston porta alors le coup de grâce.


Un doute.

IL était à terre et tout le monde se regarda afin de réaliser ce qui venait de se passer.

Mort.

IL ne bougeait plus, IL ne respirait plus, IL était mort.


La Tigresse, apparemment plus touchée que n’importe qui d’autre se laissa tomber au sol avant de se ruer sur LUI avec hystérie et de le castrer. Eva la vit faire et se demanda pourquoi tant de haine, une castration n’étant pas anodine… Esther ne fit pas non plus les choses à moitié et lui déchiqueta la gorge tel un animal, la scène ne fut pas belle à voir et le mort n’était plus qu’une dépouille.

Eva s’approcha d’Anne et posa sa main sur son épaule.


C'est terminé…

Cette dernière sursauta et relâcha son emprise.

Eva chercha du regard « celui qui savait », se dirigea dans sa direction et lui souffla avant de partir…

IL  n'est plus... Discutons... Je n'ai probablement pas toutes les cartes en main pour comprendre...

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Posté le 22/01/2012 à 15:33:48 

Chapitre VI : En un souffle

[http://www.youtube.com/watch?v=jBqoElWlEvM&feature=related]


Inspiration…


La lumière du jour…  Aveuglée, Eva ferma les yeux et laissa la douce brise lui caresser le visage rougi par la chaleur du volcan… L’air était si pur sans cette affreuse odeur de soufre, elle inspira à pleins poumons et laissa un sourire libérateur s’étaler sur son visage. Elle sentait les rayons du soleil envelopper sa peau et lui donner l’énergie que ce volcan lui avait prise. 

Des craquements et des bruits sourds lui firent ouvrir les yeux. Stupeur. Ce qu’elle vit dépassa son entendement, une armée de damnés lui faisait face, sourire carnassier, fourches, machettes et lances en main. Il était temps de quitter cette île aux hostiles autochtones et ce lagon maudit portait bien son nom.




Un… Prendre une décision et vite.

Deux… Se servir de l’adrénaline comme source d’énergie.

Trois… Trouver la sortie.


Courir était la seule pensée qui lui traversait l’esprit alors elle courut, elle courut encore en direction du volcan qu’elle venait de quitter, replongeant alors dans les ténèbres, ne sentant plus ses jambes mais ne souffrant pas de fatigue pour autant. Un coup d’œil à SON cadavre recouvert d’étranges rongeurs et la poursuite continua. Il restait des français dans le tunnel, la jeune femme leur cria de courir et l’effet fut quasi immédiat, la volonté de survie réveille les instincts de chacun et un des français hurla de façon étonnamment féminine…
 
Des flammes jaillissaient du sol et un grondement sourd se faisait entendre, comme si cette course était en train de réveiller le volcan. La chute d’une femme et le groupe dût s’arrêter, regardant avec inquiétude les couloirs parcourus, redoutant à chaque instant de se voir rattrapé. Tunnel à gauche ou à droite, sans réfléchir elle prit celui de droite et n’eut pas le temps d’appréhender le pont suspendu au dessus de la lave qu’elle était déjà de l’autre côté. Ils se mirent en tête de couper les cordages du pont et furent à deux doigts d’échouer, des grognements et des râles résonnèrent, une trentaine de damnés venaient de rejoindre les enfers.  Loin d’être sortis d’affaire, des cris de guerres furent perçus non loin d’eux, des couloirs adjacents se remplissaient de soiffards avides de chair humaine.

De la lumière ? Enfin une sortie ! Elle s’y précipita avant de stopper net sa course, manquant de tomber à la mer, les pieds à quelques centimètres du bord et le cœur cognant rapidement dans sa poitrine, elle s’agrippa fermement à la paroi afin de stopper de son corps les français qui la suivaient de près. L’équilibre incertain, elle détourna du regard le vide bleu qui s’offrait à elle et s’aventura sur la corniche, longeant la falaise. Plus qu’une centaine de mètres et ils quitteraient le lagon maudit. Des sloops qui attendaient les derniers survivants venaient de lever l’encre…



Ces  navires représentaient le seul moyen d’échapper à la horde, la dernière ligne droite… Eva pressa ses compatriotes avant de courir sur le ponton, accélérant chacun de ses pas afin de prendre l’élan nécessaire au saut qui l’attendait.

Elle s’était littéralement jetée dans la barque accrochée à l’arrière du bateau, à bout de force elle regarda derrière elle tandis que le sloop prenait de la vitesse, les voiles gonflées. Une dizaine de damnés était tombé à l’eau, poussée par leurs congénères dans la précipitation alors qu’un autre groupe avait rejoint le ponton, en colère. Un rire nerveux, il s’en était fallu de peu…



Expiration…
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Posté le 29/01/2012 à 18:19:32 

Chapitre VII : L’échappée

Maracaibo city, veille du départ. Le soleil disparaissait peu à peu à l’horizon et les marins chargeaient les cales des navires de coffres d’or, d’objets locaux et autres trouvailles extraordinaires. Aux docks, Eva luttait contre le vent frais venu de la mer en croisant les bras et observait le va-et-vient régulier de ces hommes fatigués. Elle pensait que cette victoire n’en était pas entièrement une... Bien sur, une menace avait été écartée et même si sur Liberty personne n’aurait idée de ce qui avait été fait sur cette île maudite, elle ne regrettait pas sa décision d’être venue jusqu’ici. Sa seule déception était de ne pas avoir obtenu ce pourquoi elle était venue, autrement dit les réponses à ses nombreuses questions.

Un frisson lui parcourut l’échine lorsqu’elle sentit des caresses sur sa nuque. Elle sursauta puis se laissa étrangement aller sous des doigts visiblement experts qui glissèrent le long de son dos en un massage exquis.

 
"Détendez-vous, il n'y a plus de dangers, enfin pas ce soir!"

Elle avait su à qui elle avait à faire avant même qu’il ne prononce un mot, « celui qui savait » était d’humeur polissonne et il lui fit comprendre d’un naturel troublant. La jeune femme se crispa alors et redevint terre à terre.

"Vous ne souhaitez pas me parler davantage de Kristal et de ce mystère autour d'elle?"

"Il est bien trop tard pour parler, mademoiselle, ne croyez-vous pas?"

"Nous allons passer la nuit à Maracaibo…"

"…puisque l'avenir de Kristal vous intéresse plus que les plaisirs des sens, sachez juste que l'avenir de votre amie est dans sa colonie d'origine et que tel mon seul dessein à son égard, contrairement aux fantasmes qu'on pourrait imaginer sur quelques fausses déductions"

En un souffle, « celui qui savait » quitta la ville alors qu’elle aurait voulu comprendre ces derniers mots. Par la force des choses, elle avait apprit depuis le début de cette aventure qu’il lui faudrait être patiente si elle voulait avoir le fin mot de l’histoire. Se sentant bêtement seule sur le quai avec toutes ses questions, un doux parfum effleura son odorat et attira son attention. Une silhouette titubante s’éloignait non sans lui avoir glissé auparavant d’une voix voluptueuse.

"Si tu te sens seule ce soir...."

Quelques minutes après, la française quittait la ville à son tour…
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Posté le 30/01/2012 à 21:21:42 

Encore quelques heures et un nouveau jour allait poindre. Eva était de retour en ville et ne trouvait pas le sommeil mais elle n’était visiblement pas la seule... Le pirate Hubert von Tach se dirigea vers elle le pas rapide et l’œil mauvais…

"Vous..."

Il sortit sa dague et son regard se fit plus noir encore, envahit par la colère, il en avait les larmes aux yeux.

"Pourquoi cet article ? Je vous avais dit que notre vie privée ne vous regarde pas. Pourquoi toujours vouloir tout écrire ? Qu'est ce que ça vous apporte ?"

"La nouvelle était déjà parvenue aux oreilles de Clémente... Pourquoi avoir volé ce baiser si vous souhaitiez retourner avec Clémente... Vous jouiez un double jeu ! Ce n'est pas moi qui est amené cette situation, elle le savait déjà..."

Il s’essuya l’œil et poursuivit…

"J'aime Esther... Si je l'ai caché à Clémente, c'est pour ne pas lui faire de peine. J'aime aussi Clémente. Je l'ai choisie. Je n'ai jamais trahi ce choix...  Je ne... Non ! Ce n'est pas à moi de m'expliquer. Je ne veux plus alimenter vos ragots. Pourquoi avoir écrit cet article ? Ce n'est pas de l'information !"

"Vous aimez deux femmes Hubert, comment choisir? Clémente est triste alors qu'elle a des doutes depuis un moment déjà. Elle a besoin de la vérité, vous lui devez cela… Je ne vous insulte pas dans cet article alors qu'il aurait pu être dénonciateur, il n'est qu'informatif. Puis Dbsman m'a provoqué alors que les preuves étaient sous ses yeux, il ne vous aime pas beaucoup..."

Un rictus malfaisant déforma alors le visage d’Hubert tandis qu’il approcha son poignard de la française.

"Dbsman ?! Vous... Vous n'avez fait que le rendre des plus heureux. Tout ce qui peut gâcher ma vie le réjouit."

"Il est une victime aussi, c'était quand même l'amant d'Esther… Vous ne croyez pas qu'il a des raisons de vous en vouloir ? Et je ne le défends pas spécialement, nous ne nous aimons pas."

Il hurla alors…

"UNE VICTIME ? LUI ?"

Puis d’une voix plus basse mais non plus calme.


"Il mérite bien pire que ça."

"Il est cocu Dbsman! Alors qu'il l'appelle ma chérie à tout bout de champ et qu'il ne vit que pour elle, voulant la rejoindre a la confrérie pour être avec elle, c'est bien triste au final d'aimer quelqu'un à ce point. Et je suis d'accord, il est arrogant, sûr de lui et détestable… Si vous regardez bien l'article il passe pour un petit chien alors que vous ne passez que pour un homme dans un cruel dilemme. Il n'y a pas de méchancetés à votre encontre dans mon article et pourtant j'aurai pu vous affubler de tout un tas de noms d'oiseaux."

Il fit un pas de plus, toujours menaçant.

"J'ai effectivement déposé un baiser sur les lèvres d'Esther. J'avais peur. IL pouvait nous tuer à chaque instant. Je n'ai pas réfléchi, j'ai cédé."

"Votre dernière pensée n'était pas pour Clémente alors… Vous n'êtes qu'un homme épris de deux femmes mais là où vous auriez du vous arrêtez pour faire le point, vous avez continué à vivre sur deux tableaux et je n'ai pas trouvé cela très gentleman de votre part."

"ET JE N'AI JAMAIS TROMPÉ CLÉMENTE PLUS QUE CELA ! DBSMAN, COCU ? VOUS M'INSULTEZ, AINSI QU'ESTHER ! ET VOUS OSER FAIRE DE LA PEINE À CLÉMENTE !"

"Elle m'a confié qu'elle vous avez vu dans un lit avec Esther, c'est elle même qui me l'a dit!"

Le pirate déposa alors sa dague sous la gorge de la française sans aucune possibilité de la laisser s'en sortir, elle l’observa, sa lame était froide, il était rongé par la colère et tremblant. Ces quelques secondes furent longues et ce tête à tête bien trop dangereux mais il créa la surprise d'Eva et lâcha sa dague avant d'éclater en sanglots.

"Vous craigniez de faire de la peine à Clémente alors qu'elle souffre depuis bien plus longtemps, de votre absence, de votre proximité avec votre consœur, de ce qu'elle a vu par le passé..."

"Je... Je... J'ai toujours su repousser Esther et pourtant... Dieu sait que c'est difficile. Mais je l'ai fait pour elle. Je l'ai fait pour Clémente. J... J... J'ai cédé une unique fois... Ce simple baiser... Si vous saviez comme je le regrette..."
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Posté le 30/01/2012 à 23:13:26 

" Savez-vous aujourd'hui ce que vous voulez ? Êtes-vous fixé sur vos sentiments? Ou vous sacrifiez vous uniquement pour l'enfant?"

L’homme était méfiant et hésita à se confier.

"Je... Non... Votre journal déformerait tout."

"Je vous crois lorsque vous dites aimer ces deux femmes mais vous ne pouvez rester dans cette situation. Cela ne m'amuse pas de blesser les gens... Enfin sauf si ils m'ont blessé avant... Bref, alors que dans la chambre des Musiciens vous me disiez aller retrouver Clémente et que vous vouliez assurer votre rôle de père, j'ai cru en votre force de surmonter cela et je n'en ai pas parlé dans mon journal. Mais lorsque j'ai appris que vous aviez volé un baiser j'ai trouvé cela trop irrespectueux d'où mon article… Mais je ne vois pas l'intérêt de m'acharner sur vous… Et je ne le ferais pas."

Le pirate se laissa alors aller, tristement.

"Et je suis effectivement allé la rejoindre. Mais je ne pouvais pas LE laisser aller où bon lui semblait. Pour Clémente..."

"Oui et vous avez fait preuve de courage en venant L'affronter. Mais Clémente n'est la femme que d'un seul homme, et cette homme ne doit penser à aucune autre femme..."

Il passa alors machinalement une main sur sa cicatrice.

"Esther m'a sauvé. Elle a été là quand j'en avais le plus besoin. Je l'aime et je n'y peux rien. Mais jamais je ne tromperais Clémente."

"Vous êtes donc un homme au cœur coupé en deux... Et vous serez malheureux à jamais dans cette situation..."

"Et jamais je ne l'ai rejointe avec de malsaines pensées en tête. J'essaie juste de la protéger des hommes comme Dbsman."

"Dbsman est bien plus faible que vous ne le pensez et il se damnerait pour Esther..."

"J'aime Esther, et la savoir avec un homme digne d'elle me suffira. Mais jamais je ne laisserai Clémente à un autre."

"Savoir Esther avec un autre digne d'elle vous suffirez alors ?"

"Oui, cela me suffirait. J'ai choisi Clémente."

"Et bien bon courage à vous Hubert, cela ne sera pas facile…"

Le pirate se rapprocha d’elle et posa une main tremblante sur son épaule puis serra dans ses bras la jeune femme qui sentit dans l’étreinte sa détresse.

"Merci..."

Eva lui tapota alors l’épaule avant qu’il ne se reprenne rapidement et s’excuse de sa conduite.

"Je suis désolé. Je ne voulais pas. Je... Je ne suis pas moi-même ces temps-ci. Clémente... Elle... Elle..."

"C'est une phase difficile pour vous, ne vous inquiétez pas."

Le temps avait défilé à une vitesse folle en présence du pirate, Hubert demanda conseil auprès de la jeune Damian, cherchant une solution pour se faire pardonner par Clémente. Quelques pistes étaient à explorer mais la nuit presque terminée, il valait mieux laisser tout cela momentanément de côté et chercher à se reposer. Il s’éloigna alors d’Eva, une première résolution en tête.

"Je... Je vais commencer par fuir tout contact féminin. Pour ne pas céder à la tentation et ne plus faire d'erreurs ! Merci Eva…"



Un sursaut, Eva venait de se réveiller alors qu’elle sentait son corps se balancer fortement. Pourtant persuadée de ne pas avoir trop bu la veille, elle posa mécaniquement le pied au sol et ressentit rapidement l’instabilité de ce dernier sur le plancher. Quitter son hamac ne fut pas une très bonne idée et c’est en relevant la tête que la gravité sembla s’inverser en laissant ressortir le peu de choses que contenait son estomac… Le mal de mer venait de la surprendre, le bateau avait quitté Maracaïbo.

Liberty au loin, le destin des français venait de changer.

Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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23/09/2010
Posté le 31/01/2012 à 23:39:00 

Epilogue

Elle court, elle court, elle court…

A en perdre haleine, Eva enchaina les foulées rapides, battant les pavés menant au palais du Gouverneur de Port Louis où se tenait une réunion de crise. Elle monta les marches deux à deux et souffla un bon coup avant de franchir les portes de la salle des affaires stratégiques. L’heure était grave et les tensions avec l’Espagne plus fortes que jamais. La guerre était inévitable.

Après un mois de joutes verbales et de massacres, la guerre fut déclarée et les pertes furent  considérables dans chaque camp.
La haine avait engendré la haine… Un gout amer… Nulle fierté au final.


Quelques jours après la fin de la guerre, soit un mois et demi depuis le retour de Maracaïbo, Eva faisait une ronde en ville. Au détour d’une ruelle elle fut surprise…

Quelques jours plus tard, elle trouva un morceau de papier dans ses affaires.

Maître Sing
Maître Sing
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27/03/2006
Posté le 02/02/2012 à 08:19:21 

Il a fallut sacrifier le Sournois, et ce ne fût pas une mince affaire à accepter.
Mais Il devait disparaitre, et IL a disparut.
Pendant ce temps, certains français ont compris que le silence offre souvent plus de réponses, et que lorsqu'il est brisé, les lettres s'entrechoquent.
Caverne du lac, quelques jours plus tards.
Rève, cauchemar ou réalité, le choix lui appartient, c'est pour cela que je lui ai promis bien pire.

Il est temps de retrouver l'équipage, de quitter cette colonie de Port-Louis, sans oublier de laisser un livre dans la crypte. Les progrès de l'esprit humain sont perceptibles, et je reviendrais un jour.
Kristal
Kristal
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15/04/2007
Posté le 02/02/2012 à 13:36:06 

Aucun signe...aucune lettre...elle avait la certitude que ce n'avait été qu'un simple cauchemard.

La vie avait repris son cours et elle en avait même oublié ce qu'il lui avait promis.

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