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La dernière vraie fête des morts.  
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Esther
Esther
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Posté le 22/10/2010 à 18:16:43 

[Un vent glacial fait clapoter l'eau fangeuse sur les parois terreuses ou sur quelques rochers échoués sur le sol inégal. Sous le plafond du tunnel, le vent hurle comme s'il annonçait déjà la fête à venir, sinistre oracle d'une désolation prochaine.
Esther frissonne tant du froid que de cette perspective, le liquide sombre lui grimpant jusqu'à mi-cuisse pour la geler jusqu'aux os et imposer à sa démarche une lenteur qui la fait enrager.
Rejoignant enfin son compagnon, elle l'observe un long moment en silence, sourcils froncés et immobile, telle une mère lionne considérant sa progéniture coupable de quelque contrariant forfait.

L'insomniaque et irascible blond portant les couleurs de la hollande n'est il pas, dans le fond, le seul à être parvenu à l'apprivoiser? S'il lui passe la moitié de ses caprices et qu'il se laisse tyranniser sans cesse, n'est ce pas juste parce qu'il le veux bien? Dans ce couple mal assortit, quel est celui qui domine véritablement?
Peu importe. Même de cela, elle ne se soucie plus.
Passant une main dans les cheveux masculins, elle joue un temps avec ses mèches, distraitement, avant d'en saisir soudain une entre ses doigts aussi fermement qu'elle s'empare de son couteau. Sans attendre qu'il s'indigne ou qu'il se défile, elle coupe son otage à la racine, l'enroule et la fait promptement disparaitre dans une petite bourse de cuir. Pour toute excuse, elle lui glisse d'un air goguenard:]

"Je verrais bien dans trois jours quelle couleur mon trophée adopte. Ma foi, puisse il rester blond."

[Ricanant brièvement, elle singe une révérence et l'entraine sur les hauteurs, lui faisant gravir avant elle une échelle de corde rongée par l'humidité et qui a connu, de toute évidence, des jours meilleurs. Ainsi, au moins, ils pourront passer la nuit au sec. Enfin prendre un peu de repos, encore que ce soit vite dit: l'épuisement la gagne, à force de veiller presque autant que son comparse. Elle seule sait pourquoi elle se refuse à fermer l'œil depuis des jours, s'obstinant à lutter contre la fatigue qui creuse des cernes de plus en plus sombres sous ses yeux bleus.

Sitôt qu'ils sont à l'écart, comme à chaque halte, elle prépare le camps ainsi qu'un semblant de palissade de fortune censée leur épargner le regard importun de passants trop curieux. Une fois sa tache accomplie et sans la moindre considération pour la pudeur de multiples fois malmenée de son protégé, la grande brune se lave les mains et entreprend de se changer, revêtant pour la nuit des vêtements secs et propres. Avoir la goutte au nez manque cruellement de glamour, et l'inconfort n'a jamais été une close obligatoire à l'aventure lorsque l'on a les moyens de s'y soustraire.
Toujours est il qu'elle agit promptement et sans artifice, sachant son seul observateur totalement hermétique à la nudité féminine. Si certaines auraient pu s'en offenser, Esther quand à elle trouve la chose reposante, à présent qu'elle ne s'amuse plus de s'en servir pour l'asticoter.
Les meilleures blagues sont les plus courtes.]

"Reverrais je Django ce soir? Ou demain?"

[Demande elle simplement de but en blanc, d'une voix un rien brusque.
Selon leur habitude à présent, la discution dévie ensuite sur l'histoire, les mythes, la philosophie, la compréhension de la psyché humaine... Lui enseigne, elle analyse. Les questions et les réponses se suivent, parfois piégeuses mais le plus souvent sincères, entrecoupées de longues périodes vides de mots mais non d'un sens épais et profond qui les connecte de plus en plus.
Finalement, une fois lasse de cet apprentissage peu commun, elle va prendre son poste de guetteur non loin de son mentor après lui avoir confié, pour quelques heures seulement, l'ouvrage qu'elle conserve précieusement et dont il est le légitime propriétaire.
Elle est la Gardienne, après tout. N'est ce pas là son rôle?
Le vent, lui, toujours se lamente tandis que l'eau goutte et suinte dans cette sombre partie de l'ile qui jamais n'a connut le soleil.]
Erick van Haecken
Erick van Haecken
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Dans /var/www/www.pirates-caraibes.com/fr/forum/index.php ligne 1002