 Le Faux Rhum
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La couleur du bandeau n'empêche pas que nous soyons fait de la même étoffe.
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Auteur
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Posté le 31/01/2008 à 00:30:18
Suite
L’impensable se produisit alors en la personne de la brute épaisse :
« Sympa les nouveaux pirates, moi ça me va ».
J’avançai alors vers cette porte heureux d’avoir entourloupé ces 2 colosses.
J’entendis le deuxième dire alors :
« T’as raison, il est sympa pour un nouveau, les anciens, ils nous traitent comme des chiens et nous prennent pour des imbéciles…… »
Un léger moment de silence fut interrompu par celui-ci.
« Mais … lui aussi …. EHHHHHHH TOI, ARRETES TOI TOUT DE SUITE…. »
Je fis volte face tandis qu’ils approchaient à grand pas sur moi.
« J’ai compris ton manège… nous on discute et toi tu rentres dans la pièce… on est pas des idiots nous. » me lança t’il.
Je retins un soupir en réponse à ses paroles et je me mis en quête de les soudoyer.
« Bon d’accord, J’vois que vous êtes fort intelligent, donc vous gagnez combien ici par jours les gars ? 200, 300 PO ? »
En les observant, je compris que les sommes que j’avançais été bien au-delà de leur salaire.
« Bon, j’vous donne 500 PO chacun si vous me laissez rentrer dans la pièce. »
Ils se regardèrent et un sourire parut sur les lèvres du plus petit.
« Nous on veut 1 000 PO chacun, le nouveau. »
Ils commençaient à m’agacer à m’appeler ‘le nouveau’, mais j’entrais alors dans le jeu des enchères.
« Non 400 PO » commençais je
« 800 PO » me dit il
« Non 300 PO »
« 600 PO » me dit il
Il était dur en affaire celui là.
« Non 200 PO »
« 400 PO » relança t’il
« Non 150 PO et j’irai pas plus haut »
« 175 PO et on est d’accord » répondit il en souriant à son acolyte.
« Toppes là pour 125 PO alors l’ami, je suis d’accord. » osais je lui dire en lui tendant la main.
Il me l’a prit en me disant « marché conclut ».
Je cherchais sur moi ma bourse d’or quand la brute dit alors avec le même ton sans vie:
« Euhhh, Jacques, j’crois qu’il avait dit 500 PO au début…. Tu t’es fait roulé là ».
Le plus idiot des deux n’était donc pas la grosse brute finalement, mais quand je vis le gourdin du dénommé Jacques se lever, je n’eu point le temps de réfléchir plus à cela.
« Toi, tu vas nous le payer ‘le bizu’, on est pas aussi bête que tu le crois ».
S’en était trop pour moi, ‘Nouveau’, ‘Bizu’ ….
« Voilà ce que te dis le ‘bizu’» lui lançais je, en lui décrochant un direct à l’estomac.
……
Là, j’avais un soucis
……
Mon coup de poing ne l’avait pas fait bouger d’un poil.
……
Là, j’avais véritablement un énorme soucis en soulevant ma tête pour voir la sienne.
……
J’esquivai alors le gourdin du premier tandis que la brute essaya de me bloquer de ses bras puissants.
Un coup de tête lui fit exploser le nez et il s’écroula en pleurant et gémissant au sol.
Son compagnon fondit encore sur moi gourdin à la main pour m’assommer, mais j’eu le temps de lui attraper le poignet et d’un clef, le neutraliser…
« Argggggg, tu vas me péter le bras…..arrêtes….arggggggg »
Sur ces mots j’entendis une voie s’élever à quelques pas derrière moi :
« Ammokk ! Lâches le et plus vite que ça ! »
Je reconnu la voix de Sing, mon plan venait d’échouer lamentablement.
Je savais d’avance que je ne saurai toujours pas ce qu’il y avait derrière la porte.
Lâchant le bras du colosse, je me mis devant Sing pour lui parler, mais il me bouscula pour mettre un direct du droit en pleine face au colosse que je venais de lâcher.
Celui-ci voulais me frapper par derrière et Sing venait de l’étaler par terre.
« Bande de gonzesses » leur lança t’il, « Vous n’êtes même pas capable de garder une porte à vous deux. Vos remplaçants vont bientôt arrivés et seulement ensuite, vous pourrez aller voir le médecin. Reprenez vos places. »
Sing me regarda alors et me dit simplement :
« Pas la peine de refaire se coup, d’accord mon frère ? »
Résignais, j’abdiquais alors devant lui. Le moment pour moi n’était pas encore venu.
Je hochais la tête devant lui pour lui répondre.
« Bon, j’espère qu’ils t’ont pas abîmé ? »
Je tournai alors la tête vers eux en disant : « Même un enfant aurait put leur foutre une branlée ».
Nous rîames ensemble avant de sortir dehors, bouteille à la main pour voir la suite de notre journée sur l’île.
Pendant ce temps, devant la porte gardée….
« Eh Jacques, v’là la relève, toi et ton frangin vous pouvez aller au pub…. Mais, mais qu’est ce que vous avez les gars ? »
Jacques prit alors la parole :
« Y a l’nouveau, Ammokk qu'il s'appele, qui a essayait de nous arnaquer… puis il nous a foutu une trempe, il a cassé le nez de mon frangin et ma déboîté l’épaule. Pour mon œil, c’est le vieux machin de Sing qui m’a foutu un coup de poing pour le défendre.
Y en a marre des pirates… On gagne rien comme thune ici, on les protége et voilà comment ils nous remercient…. Va falloir leur faire comprendre. Vous êtes avec moi et mon frangin sur ce coup là ? »
Il reçut comme réponse : « On est avec toi Jacques…. Marre des pirates…. »
« OK les gars, on se retrouvera bientôt pour voir ce que l’on peut leur faire comme coup tordu à ces grands seigneurs à la noix, ils comprendront que sans nous, ils ne sont rien ….. » dit Jacques d’un ton sournois. |
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Posté le 01/02/2008 à 23:07:14
11 Janvier
Cela faisait 2 jours que je scrutais la portes pour connaitre les heures de roulements des gardes, et leurs habitudes.
Ce soirs là, les 2 gardes n'étaient plus à leur place et la releve ne devait plus tarder, j'en profitais alors pour approcher de la porte.
Je collais mon oreille à celle-ci mais je n'entendais rien ....
J'ouvris alors la porte, il faisait sombre à l'intérieur
J'étais dans une chambre.... dans un lit un peu plus loin je vis une silhouette allongée |
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Posté le 02/02/2008 à 00:22:58
Depuis combien de temps étais-je venue m'allonger ici ? La porte s'ouvrait ce n'était pas l'heure habituelle où passaient Sing ou Azalée .
J'hésitais à me lever pour voir qui était là. J'étais toujours aussi mal en point. Cependant, ma main sur le drap tâtait la présence d'un poignard que je gardais par réflexe de prudence. Qui d'autre que mes frères pouvaient être au repaire |
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Posté le 02/02/2008 à 00:23:40
Je m'approchais intrigué par cette silhouette, la personne allongée me tournait de dos. Je ne pouvais la reconnaître.
Une fois au dessus du lit, je posais alors ma main sur l'épaule de l'inconnu. |
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Posté le 02/02/2008 à 00:25:10
« Qui est là ? »
Ma voix se voulait agressive, mais je n’étais pas capable de grand chose de toute façon. Je serrais fort le poignard attendant la suite des évènements.
Et le cerveau en ébullition cherchant à deviner qui pouvait bien venir ainsi au repaire ? |
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Posté le 02/02/2008 à 00:25:23
L'inconnu venait de parler. Je reconnu sa voix.
« Anne ? ? C'est toi ...... ? » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:25:40
Cette voix..... Je la reconnaissais, elle était pourtant bien improbable en ce lieu.
« Ammokk ?» |
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Posté le 02/02/2008 à 00:26:53
J'étais comme un enfant devant elle à ce moment là, mon coeur s'emballait à l'idée de la voir.
« Anne ! Oui c'est moi Ammokk, Retournes-toi, regardes-moi. » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:27:00
Devançant presque sa demande, je me tournais vers lui, lentement, mon ventre me faisait toujours mal et les nausées venaient souvent lorsque j'étais trop brusque dans mes mouvements.
Je le regardais enfin, je revoyais son visage avec joie. Mais le bandeau qui lui ceignait le front j'avais du mal à croire à sa réalité.
Noir ???
Sing me l'avait dis, mais là je le constatais.
« Alors c'est vrai... »
Je ne pouvais lui dire plus, la surprise était telle que j'oubliais de lui dire que j'étais contente de le revoir. |
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Posté le 02/02/2008 à 00:27:29
Elle avait un air triste et sa douleur était visible ...
« Oui ... Je suis venu à toi pour connaître la vérité.... Je suis venu pour te soutenir. Je suis aujourd'hui ici devant toi ... tu n'auras pas à choisir entre moi et la confrérie .... Je suis dans la confrérie maintenant » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:28:16
Je me retournais complètement, tentant de remonter maladroitement un oreiller pour être en position semi-assise dans mon lit. Une des rares positions acceptables qui me soulageait plus ou moins. Ammok m'aida tant bien que mal à mener l'opération. Installée aussi "confortablement" que possible avec son aide. Je le remerciais d'une inclination de tête. Ce changement de position m'avait donné quelques secondes de réflexions.
« J'espère que tu es sur de toi. As-tu reçu ma lettre ? » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:28:22
« Oui ...., j'ai longuement réfléchit ... et j'ai pris ma décision. Comme tu peux le constater, voici ma décision. » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:29:04
« Assieds-toi là! »
Je lui montrais le lit.
« Je ne sais pas trop quoi te dire... Pirate, tu es pirate ... »
J'assimilais l'information sans la commenter plus avant. |
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Posté le 02/02/2008 à 00:29:10
Je m'assis à sa demande près d'elle.
Il me fallait savoir ... en savoir plus sur la situation qui m'avait amené à elle.
« Oui .... Je suis maintenant un pirate, toute l'île le sait .... toute l'île me hait aussi maintenant. » Dis-je sans regret
Puis après un moment de silence je lui dis :
« Anne, comment vas tu .... et l'enfant que tu portes ? » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:29:30
« L'île te hais ? Ils ont déjà oublié ce que tu as fait pour eux ? »
A la dernière seconde j'évitais de cracher par terre redoutant que cela ne donne des idées au contenu de mon estomac.
Mais la préoccupation d'Ammokk détourna de moi cette inquiétude gastrique.
L'enfant, je portais ma main sur mon ventre
« Lui, je ne sais pas comment il va, mais moi ça ne va pas fort ..... Je crois que je préfère le combat à tout ça ....... Et même avec les plus redoutable corsaire de cette île ! Je suis allongée et incapable de rien depuis quelques semaines. Je me demande.... »
Je me tus. Inutile de tourner le couteau dans la plaie et ma question sur comment Dudu avait-elle fait pour supporter ça deux fois déjà resta silencieuse. |
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Posté le 02/02/2008 à 00:30:10
Peur ???
Avoir perdu 2 enfants déjà me faisait peur ... en perdre un troisième.... Je frissonnais en l'entendant parler de son état. |
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Posté le 02/02/2008 à 00:30:19
« La nature doit faire son oeuvre je suppose »
Je poussais un soupir.
« Mais je me doute de ce qu'il peut représenter pour toi. » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:30:32
« Reposes toi Anne .... Cela te feras du bien et tout ira bien tu verras. » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:30:42
Je ne pouvais contenir un mouvement d'humeur.
« Me reposer ? Je ne fais que ça depuis 2 ou 3 semaines déjà......C'est mauvais de garder les animaux sauvages en cage ! Je suis une tigresse et le jour où je retrouve la liberté cela va saigner ! »
Je n'insistais pas plus. Je gardais le silence, Ammokk avait vécue cela une ou deux fois déjà, il me l'avait dit dans une lettre. Il devait savoir de quoi il parlait. Mais cela devait lui rappeler des souvenirs et pas forcements les meilleurs. |
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Posté le 02/02/2008 à 00:30:53
« Je sais bien Anne.... je sais. Je ne comprends pas pourquoi l'on ne m'as pas dit que tu étais ici avant .... J'aurai pu venir depuis 10 jours déjà. » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:31:13
« Je ne sais pas ..... C'est curieux, Sing t'avais pourtant prévenu de mon.... état ... Il est venu s'en vanter devant moi. Je ne comprends pas. Ils ont du vouloir vérifier ta motivation à être l'un d'entre nous. Ils nourrissent les mêmes doutes que moi. »
Je baissais enfin pavillon.
« Je suis contente de te voir tu sais. » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:31:27
« Anne, il faut que tu comprennes bien mes motivations aujourd'hui. »
Je repris alors ma respiration pour lui confier encore une part de moi.
« Je suis ici pour l'enfant que tu portes .... J’ai perdu 2 enfants déjà, Un de mon ex femme qui en est morte et un autre de Dudu.
Je ne peux concevoir d'avoir un enfant sans être là. Mais saches que si je suis aussi ici, c'est parce que j'ai des sentiments forts pour toi. Sans ceux-ci, je ne serais pas là. Maintenant, j’ai juré fidélité à la confrérie, ma parole n’est plus à faire sur cette île….
Hmmm sinon, moi aussi je suis content de te voir enfin... »
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Posté le 02/02/2008 à 00:31:42
L’aveu d'Ammokk me toucha plus que je ne l'aurais cru. Je ne m'étais jamais fait d'illusions, il venait pour l'enfant. Je l'avais pressentit, il me l'avait écrit. Mais pour le restait j'étais plus que surprise.
Dans un élan spontané que je regrettais un quart de seconde après, je pris sa main la plus proche qui reposait sur le lit.
« Tu sais, depuis le fameux duel avec Azalée, j'ai découvert avec effroi combien je pouvais être partagée entre toi et la confrérie. C'est vrai que tu m'évites un choix cruel, pourtant je ne crois pas que je n'aurais jamais pu te suivre en Hollande. » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:32:18
« Il me fallait te poser la question quand même avant de venir te rejoindre. Mais maintenant, j'ai montré ma motivation et mon engagement à la confrérie de nombreuses fois en ces quelques jours .Je suis un pirate maintenant. » |
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Posté le 02/02/2008 à 00:33:01
« Il faudra que tu me racontes. J'ai peu d'écho de tout ce qui se passe ici depuis un moment. J'ai entendu mes frères se disputer une fois au sujet d'un coffre, mais après je ne sais rien. » |
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