 Le Faux Rhum
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Bande de sans-coeur...
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Sam'Old |
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10/08/2007 |
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Posté le 26/10/2007 à 13:53:05
C'est vrai cette histoire???
un gosse comme ça... retrouvé mort !
Purée j'aurais pu être son père... enfin son grand père... voir même son... enfin bref...
Y a vraiment pas de justice... Y a des jours ou ça schlingue sur Liberty.
Cette journée est décidement aussi noire que son bandeau... |
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Posté le 26/10/2007 à 14:00:44
Décorateur d'intérieur... décorateur d'intérieur...
Pendant que messieurs les grands de la confrérie tranchent du français, me voila dans cette crypte a creuser. Le devoir de mémoire qu'ils disent, se rappeler des héros tombés, s'en inspirer pour tenter de les dépasser ou mourrir en essayant.
37 coups de pelles, 38, 39...
Je m'imagine un français sous mes pieds, je lui laboure la tête avec le fer de mon outil. Du coup, je me met à creuser beaucoup plus violement.
42, 43, 44...
Allez, encore quelques unes et la crypte des héros sera prête.
T'avais pas ta place ici gamin, entre Ty Bidoun et John Charles Rackham dit le borgne... "tonton" qu'il disait...
Tu devais être le dernier d'entre nous a partir...
Devoir de mémoire, devoir de mémoire... La crypte achevée, je te jure que ces fichus tortionnaires se rappeleront de cette journée... ça les marquera au sens propre, ou pas si propre que ça en fin de compte...
47 coups de sabre, 48, 49 ... |
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Posté le 27/10/2007 à 11:14:20
Madre Anna nous avait enfin rejoint. Elle se tenait à une distance "respectueuse". Lorsque je la vis je ne pus m'empêcher de repenser à notre dernière rencontre à Port Louis. J'en avais bien ris ce jour là. Mais là je n'avais pas le coeur à rire ni même à sourire.
Azalée avait déposé le corps de Ed et poursuivait ses assauts meurtiers autour d'elle, le visage défiguré par la douleur, la colère et tant d'autres choses encore.
Madre ne s'occupa pas de moi, j'avoue que les tensions entre sa famille et moi, était connues. Nous avions eu de nombreuses échanges agressifs au sujet de Edward et Amaury.
Elle se jeta dans les bras de la Nonne et finalement se recula pour nous laisser en "famille".
La mort de Edward avait cassé quelque chose en moi, mais j'ignorais encore quoi. J'avais presque pitié de Madre qui avait eu des soucis avec Barbe Noire durant plusieurs jours. Elle avait tout de même persévéré pour arriver jusqu'à nous.
Je ne voulais pas forcement lui parler, mais...
Hum
Je me raclais la gorge pour attirer son attention et du doigt lui désignais le coin ou Azalée avait déposé le corps. |
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Posté le 27/10/2007 à 15:06:41
Marre de traîner au sous-sol, marre de ce chagrin qui m'étreignait la gorge. Sans le partager, je comprenais ce sentiment qui poussait les pirates à s'en prendre à tout ce qui bougeait.
Je me mis à courir, espérant fuir le désespoir qui m'étreignait le coeur. Des couloirs, des escaliers, des prisonniers, rien pour me remonter le moral.
J'arrivais enfin au 1er sous-sol, la table était mise, mais nul n'avait envie de participer au banquet funèbre.
Je décidai de servir au moins à quelque chose et soignai ceux qui en avait besoin.
Au loin, j'aperçus Azalée et me jetai dans ses bras en sanglotant. Je savais que malgré sa rudesse, elle avait un coeur d'or. Azalée, la "mémée" du petit Ed.
Même Anne Providence semblait touchée. Personne ne parlait, semblant respecter le calme du petit corps étendu là-bas, comme pour ne pas le réveiller...
Les pirates se considéraient comme une famille, je n'en faisais pas partie. Je m'éloignai de quelques pas pour respecter leur douleur. Mais Azalée vint vite me rejoindre. Elle semblait perdue, elle avait même maigri... elle était prête à s'effondrer. A mon tour, je l'entourai de mes bras et la laissai sangloter sur mon épaule.
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Posté le 29/10/2007 à 13:35:46
에드워드... 내 죽은 동생. 내 블레이드에게 통증 완화 ! |
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Posté le 29/10/2007 à 15:10:58
Lord s'était assoupi là, en plein milieu de la prison, après une matinée sanglante. Pris de folie il avait attaqué sans relâche tous ceux qui traînaient sur son passage avant de s'écrouler, exténué, le corps maculé des stigmates de ses combats.
Une douce odeur d'alcool vint le tirer de son sommeil. C'était Madre Anna qui à défaut de pouvoir panser le cœur meurtri d'Azalée apportait quelques soins à ses compagnons de chagrin.
Lord ouvrit les paupières. Elle était à ses côtés entrain d'appliquer une compresse imbibée d'alcool. Du regard il longea son bras remontant doucement la tête pour mettre un visage sur cette main bienfaitrice.
Il aperçu alors un bandeau bleu. La rage refit brusquement surface. Les yeux exorbités et plein de rage, il saisit brusquement son tromblon et appuya sur la gâchette. Heureusement il n'était plus armé, ses dernières munitions avaient servis à tuer un gardien qui jonchait le sol à moins d’un mètre de là. Il allait sortir son épée quand le captain’, d'un cri autoritaire, le somma d'arrêter.
Il revint alors à la réalité. Lord se leva, attrapa la compresse et en aspira l’alcool sous les yeux interloqués de la française. Il fit un tour d'horizon mais sa mémoire ne lui revint pas. Comme était-il arrivé là et à qui étaient ces poils de barbe ensanglantés coincés dans la gâchette de son arme? |
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Posté le 29/10/2007 à 15:18:29
Jamais le bandeau noir ne fut porté avec autant de ferveur.
La confrérie était faite d'hommes que la colère, la peine et la révolte avait soudés.
Avec la mort du gamin, ces mots prenaient un tout nouveau sens.
La colère contre les boureaux, les tortionnaires, qui ont retenu et laissé mourrir un gosse...
La peine d'avoir perdu un frère, plus petit que moi, certes, mais un frère irremplaçable. Sans ses rires, le monde parait encore plus triste.
Et la Révolte. Plus que jamais, la révolte de le voir partir lui, alors que nous, les "vieux", nous, qui avons, parfois, éblouis par notre croisade de liberté, commis tant d'horreurs, et lui, qui si innocent, venait de subir les foudres de ces satanés corsaires pourquoi ? parce qu'il porte notre bandeau noir...
Bourreaux aveugles, vous venez de sceller votre sort.
Je pose le chiffon crasseux qui me sert a m'éponger le front, laisse ma pelle tomber au sol.
Le sac de billes. Il me l'avait offert il y a longtemps, lorsque j'avais parcourru l'île pour lui offrir quelques menus présents.
J'y glisse quelques chocolats et le dépose au pied de sa future tombe.
Je sors prendre l'air. C'est étouffant ici. Les portes de la crypte se referment. Je me retrouve sur la plage, face à la falaise.
Nous avons chacun notre façon de porter le deuil. Certains se lancent dans des combats sans merci dans la prison. Certains partent méditer, seuls dans la jungle. Moi, je me tue à la tache. Rien a redire la dessus, sa perte nous à tous seccoués.
Je me glisse en longeant la cote vers le phare, une bouteille de rhum à la main. Le soleil couchant met en évidence l'ambre de la bouteille. Je pense à ce qui va arriver.
Ce qui va arriver lorsque le capitaine nous rassemblera tous. Il y aura beaucoup de colère à ce moment la, et je ne serais pas le dernier à sortir mon sabre contre les geoliers de Port Louis. |
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Posté le 30/10/2007 à 20:33:44
Amaury avait beaucoup marché.
Il était parti vers le temple quand la nouvelle de la disparition de Ed lui était tombée dessus. D'abord cela avait été un rumeur quand il avait rejoint Port-Louis. Ensuite, il avait cru à une blague de Ed.
Ils s'étaient mis d'accord pour continuer leur jeu. Tout n'était pas fini. Ed lui avait dit qu'il devait faire quelque chose. Amaury avait donc fait un grand détour avec sa mamie pour s'acheter un nouveau bracelet chez un marchand difficile à atteindre.
C'est là qu'il fut mis au courant. Ed avait été retrouvé sans vie... Ed était... mort.
Bien que encore fort jeune, Amaury savait bien ce que cela représentait.
Son coeur fut empli d'une immence douleur. Ses yeux se chargèrent de pluie et le tonnerre grondait dans sa tête.
Il devait retourner là où il l'avait quitté.
Il appris en route que tous les tontons de Ed étaient aussi parti dans cette prison lugubre dans laquelle ils avaient fait les 400 coups. Il n'en avait que faire. Mais quand il appris que la mémé de Ed y était aussi, son coeur fit un petit bon dans sa poitrine.
Sa mémé. Cette mémé que Ed adorait.
Lui et Ed s'en moquait parfois, comme ils se moquaient de sa mamie aussi.
Celle qui lui faisait peur suite à ce que Ed racontait parfois. A la longue, il avait compris que Ed exagérait pour lui faire peur. Il avait compris que malgré les terribles histoires, cette mémé était celle qui comptait le plus pour Ed.
Il voulait la voir. Il voulait lui donner ce que Ed Lui avait donné en cadeau lors d'un de leurs jeux.
Parcourant avec mamie le terrible couloir sombre, il fini par trouver les tontons et la mémé. Elle était impressionnante par sa taille... mais Amaury vit bien qu'elle était abattue comme lui.
Il s'approcha, lui donna son petit souvenir... et fondit en larmes en passant ses petits bras autour de Mémé Azalée.
http://img47.imageshack.us/my.php?image=mmaedwardgf3.jpg |
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Téquila |
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Posté le 31/10/2007 à 07:47:47
Cher Amaury, je suis là pour toi si tu en as besoin, je serai toujorus là pour toi. Je me dirige vers Port Louis, n'hésite pas à m'y rejoindre
Ta marraine |
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