 Le Faux Rhum
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Lulu |
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Posté le 18/08/2008 à 23:36:54
Réussissant finalement à se remettre sur ses pieds, au prix de grands efforts, Lulu s'approcha de l'anglaise mais, cette fois-ci, aucune aura agressive ne se dégageait de lui. Il s'accroupit pour se mettre à la hauteur d'Amélia, qui était à genoux. Puis, sous le regard surpris de la jeune femme, il commença à examiner ses blessures, celles qu'elles avaient déjà en arrivant à la plage mais aussi celles qu'il lui avait faites et il finit par examiner le moignon qui lui servait de bras il y a quelques minutes.
Un air contrarié apparut sur son visage puis il se leva et dit doucement :
"Je suis désolé mais toutes ces blessures…Bien que je sois loin d'être le meilleur médecin sur cette île, je peux vous affirmer qu'elles sont impossibles à soigner toutes. Il ne vous reste plus que quelques heures au maximum à vivre."
Voyant l'air surpris d'Amélia, il s'empressa de reprendre :
"J'imagine que vous avez du mal à comprendre ce qu'il se passe exactement et c'est tout à fait compréhensible. Si vous le souhaitez, je peux vous raconter une histoire pour que vous trouviez les derniers moments qu'il vous reste à vivre moins longs…Il s'agit de mon histoire…Ou tout du moins, un rapide résumé car sinon nous en aurions pour plusieurs jours."
Lulu se baissa à nouveau mais pour s'asseoir cette fois-ci, prêt à commencer l'histoire en attendant l'accord de l'anglaise. |
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Posté le 19/08/2008 à 00:33:06
Le français se pencha vers moi et regardait mes blessures. Au bout de quelque minute, il se releva en disant qu'il était pas le meilleur medecin sur Liberty et qu'il me restait quelques heures à vivre. Je paraissais surprise malgré que je ne l'était pas car plusieur fois on m'a dit que j'allais mourir et pourtant, je suis toujours vivante.
Il rajouta que si je voulais comprendre se qui arrivait, il voulu bien me raconter son histoire. En tout cas, un résumer étant donnée que j'étais supposer de mourir. il s'assis à côter moi et et attandit ma réponse.
J'approuva d'un bref signe de tête et il commença son récit. je l'écouta avec attention, se que j'ai pas fait depuis que j'était jeune et que ma mère était toujours vivante. |
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Lulu |
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Posté le 19/08/2008 à 01:15:19
Voyant qu'Amélia était d'accord, il commença à parler avec une pointe de nostalgie dans la voix :
"Tout d'abord, je dois vous dire mon nom de famille, bien que je ne l'ai jusqu'à présent révélé à personne sur Liberty. Je me nomme : Mibu Lulu. Comme mon nom l'indique, je fais partie du clan Mibu, un clan de guerriers renommés au Japon.
Pour bien comprendre cette histoire, il faut remonter avant ma naissance. Le clan Mibu est depuis longtemps considéré comme étant un clan de démons ayant pris forme humaine et il possédait bon nombre d'ennemis. Un jour, il fut banni du Japon à cause d'un complot et dût s'exiler.
Allant de pays en pays à la recherche de paix, le clan diminuait petit à petit en nombre jusqu'au jour où ils arrivèrent en Angleterre. Un des membres du clan tomba amoureux d'une jeune anglaise. Cet amour fut réciproque et tout semblait aller pour le mieux. Cette anglaise finit par tomber enceinte puis enfanta à deux reprises. C'est à ce moment que le clan lui-même apprit qu'il y avait une part de vérité sur leur légende.
En fait le clan n'était pas totalement démoniaque mais il arrivait que certains de ses membres soient possédés par des Onis, ce qu'on pourrait comparer aux démons du christianisme. Ce fut le cas de l'homme dont je te parle qui finit par tomber fou et massacra sa femme alors qu'elle attendait un troisième enfant puis disparut dans la nature. Celle-ci, dans un dernier souffle de vie, donna naissance à son bébé et mourut. Malheureusement, ce même fils était aussi possédé et, lors d'un accès de colère quelques années plus tard, il tua son frère et sa sœur aînés. Il fut confié à un oncle et tous deux s'éloignèrent du reste du clan. Il apprit à contenir son Oni durant plusieurs années de méditation, coupés du reste du monde. Enfin, ils purent revenir auprès des leurs, ne représentant plus aucun danger.
Un nouveau drame arriva et lorsqu'ils arrivèrent chez eux, ils ne trouvèrent que des ruines. Ils apprirent un peu plus tard que tout ceci était dû au père du jeune garçon. Celui-ci entra dans une rage folle, laissant ressortir son démon qu'il s'était entraîné à contenir durant des années. On put constater que son entraînement avait été un échec total. Détruisant tout sur son chemin, il massacra de nombreux anglais, innocents ou non, puis finit par tuer son père et un demi-frère, enfant que son père avait eu avec la sœur d'un riche seigneur anglais.
Les cadavres s'entassaient, tellement nombreux qu'il devenait impossible de les compter, lorsque enfin son démon se rendormit, ne lui laissant qu'un profond désespoir. Il erra pendant quelques temps et arriva en France. Le Roy de France, ayant entendu parler de ses exploits, prit le risque de le mettre sous la bannière française et lui dit qu'une personne avait réchappé de son massacre. Cette personne était le fameux demi-frère. Le Roy lui dit ensuite que selon ses espions, il se trouverait sur une petite île des Caraïbes et ainsi, peu de temps plus tard, il débarquait sur Liberty à la recherche de l'un des deux derniers Mibu, avec lui-même depuis la mort de son oncle, et pour pouvoir enfin se venger de la mort de tout son clan.
Son Oni était bien sûr toujours présent en lui mais tant qu'il ne ressentait pas d'émotions négatives trop fortes telles que la haine ou la souffrance, il restait maître de son corps. Quant à son demi-frère, il ne l'a pas encore retrouvé…"
Soupirant légèrement, Lulu se rappela de ces sombres évènements. Sa mine s'assombrit et il se mit à regarder dans le vague. |
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Posté le 19/08/2008 à 14:17:14
Je l’écoutait très attentivement et c’est là que je compris qu’est-ce qui c’est passée. Quand il eu fini, il fit la mine sombre. Je comprenais se qui ressentait car j’ai vécue presque la même chose. La mine triste je lui dit:
"Je comprend se que vous ressentez. Moi aussi je me suis souvent sentie trahis ceux que j’aimais et ma nation et regarder qu’est-ce que ça me donne aujourd’hui. Je vais mourir en solitaire sans que personne ne s’inquiète de mon sort. Je me dit que je ne suis pas faite pour vivre et que la mort seras plus agréable car au moins j’aurais la paix loin de l’amitié, l’amour, les fusils, les épées et la guerre."
En disant ça, je sentie un étrange vide à l’intérieur de moi. Je ne fis comme rien n’était et rajouta avec un faible sourire:
"Il y a une façon de vous faire pardonner. J’aimerais que vous aller porter des objets à un très bon amis à moi. Je ne sais pas où il est exactement car au dernière nouvelle, il est en exile. Mais vous pouvez lui écrire un message pour lui demander sa position. Vous lui expliquerais la situation. Pouvez-vous faire ça pour moi? Si vous voulez des objets, ça me ferais un grand plaisir de vous les donner."
Je le regardais et j’attendis sa réponse. |
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Lulu |
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Posté le 20/08/2008 à 22:30:51
Toujours le regard dans le vide, le loup préférait ne rien dire de plus sur son passé, de peur de réveiller certaines blessures pas entièrement refermées. Lorsque l'anglaise dit à Lulu qu'il y avait une façon de lui pardonner, il fut comme brutalement tiré de ses souvenirs et s'empressa de répondre :
"Ce serait avec plaisir que je lui remettrais ces objets et je me débrouillerai avec lui pour le rencontrer mais j'aurais tout de même besoin de son nom. Et en ce qui concerne les objets, je n'aurai pas l'audace de vous en demander après tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui." |
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Posté le 22/08/2008 à 19:37:48
Il avait le regard vide. Je savais qu’il me cachait des affaires, mais je ne voulais pas l’obliger à les révéler. Il me dit que ça lui ferait plaisir de me rendre ce service, mais qu’il ne voulait que son nom. Je lui répondit que c’était Samuel de Cantal. Ses yeux s’agrandirent en entendant ce nom. Apparemment il connaissait cette personne, mais je ne voulais pas trop m’attarder dessus. Je lui donna les objets en lui disant exactement se que je voulais qu’il dise à Samuel.
Ensuite il refusa de prendre des objets après se qui c’est arriver aujourd’hui. Je comprenais se qu’il ressentait. Je prit ma bourse et lui dit avec un sourire:
"Prend ceci. C’est pas grand chose, mais je t’en fait cadeau. "
Je sentie sa confusion et avant qu’il me réponde je dit:
"J’aimerais te demander un dernier service"
Je regardais le français les larmes au yeux à cause de la douleur. J’attendis sa réponse. |
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Lulu |
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Posté le 28/08/2008 à 01:05:38
*Samuel ? Tiens donc, quel hasard ! Ça commence à faire un bout de temps que je ne l'ai pas vu, celui-là. Je me demande quelle peut être sa relation avec Amélia…*
Se retenant de lui poser cette question, il prit avec précaution les objets que lui tendait l'anglaise et grava les mots dans sa mémoire.
C'est alors qu'elle lui tendit une bourse. Alors que Lulu s'apprêtait à refuser, elle insista en disant que c'était un cadeau puis elle demanda un dernier service. Le loup n'hésita pas un instant en répondant :
"Quel que soit ce service, je vous promets que je l'effectuerai." |
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Posté le 28/08/2008 à 01:21:46
Lulu me promit de me rendre le dernier service que je lui demandais, mais on dirait qu'il se doutait se que j'allais lui demander. J'étouffais la douleur le mieux que je pouvais.
"J'aimerais que vous m'achever. Je suis écœuré de souffrir inutilement. Si vous avez un peu de coeur, vous aurez la bonté de plus voir souffrir une pauvre femme comme moi. Je vous le demande comme un service, tuez-moi."
Je le regardais avec un air de pitié. Des larmes coula sur mes joues. J'attendis sa réponse. |
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Lulu |
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Posté le 28/08/2008 à 01:58:01
C'était obligé que ce service soit de l'achever. Elle était blessée à de nombreux endroits et avait même perdu un membre. Elle devait affreusement souffrir et Lulu trouvait courageux de sa part de dissimuler autant la douleur. Pourtant il était surpris qu'elle n'ait pas hésité à lui demander, il avait vu bon nombre de femmes et d'hommes mourir sous ses yeux et bien peu d'entre eux savaient se montrer dignes au moment de faire le grand voyage. Et pourtant cette anglaise, originaire d'un peuple qu'il considérait comme étant composé de couards et de lâches, regardait la mort en face et non seulement elle ne se défilait pas, mais elle lui demandait même d'en finir. Ramassant son sabre qui était resté par terre, près des tonneaux, il serra sa prise sur la garde jusqu'à avoir les jointures blanchissantes, maudissant intérieurement son démon d'avoir causé la perte d'une femme possédant une grande âme et une forte volonté.
Il s'avança pour qu'Amélia soit à sa portée et posa son arme sur l'épaule droite de l'anglaise, le côté tranchant en direction de son cou et avant qu'il n'en finisse, il dit :
"Auriez-vous une dernière chose à dire avant de partir pour l'au-delà ?" |
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Posté le 28/08/2008 à 02:33:19
Il ramassa son sabre non loin de là et serra la poigné de tout ses forces. Il déposa la lame sur mon épaule, la lame face à mon cou, près à me sectionner le cou. Avant même qu’il fit son geste, il me demandais si j’avais une dernière volonté. Je le regardais fixement et répondis:
"Oui. Sachez que tout les anglais ne sont pas pareil. Je suis la preuve vivant et j’espère que vous essayerais de le faire comprendre à vos frère d’arme ainsi qu’à tout les autres nations. Et aussi, je vous remercie pour tout."
Je ferma les yeux et leva bravement la tête en attendant le coup final. |
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Lulu |
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Posté le 28/08/2008 à 03:00:59
"Effectivement, je viens d'apprendre qu'il reste encore en Angleterre quelques personnes dignes. Quant au fait de le faire comprendre aux autres, sachez que je ferai de mon mieux."
Il leva sa lame en l'air mais dit avant de l'abattre :
"Avant que tout ne soit fini, j'aimerais vous dire que vous vous trompez quand vous dites que vous serez mieux loin de tout amour. L'amour est une des choses les plus pures de notre pauvre monde et c'est l'amour qui m'a sauvé à deux reprises."
Alors qu'il s'apprêtait à faire tomber son arme qu'il tenait à présent à deux mains, il conclut en disant :
"Que votre âme aille en paix."
Et la lame s'abattit à une vitesse foudroyante, tranchant net le cou d'Amélia. La tête alla rouler sur quelques centimètres tandis que le corps s'affaissa, alors que de la trachée s'échappait un dernier soupir, rappelant bizarrement le soupir d'une personne enfin libre de tous ses fardeaux, avant de s'écrouler par terre.
Il nettoya sa lame puis la rangea dans son fourreau. Ne pouvant se décider à laisser la dépouille de l'anglaise traîner ainsi sur le sol, il lui creusa une tombe mais, ne sachant sa religion, il ne mit aucun symbole. En revanche, il prit un morceau de bois qui traînait et le planta verticalement devant la tombe puis, prenant un parchemin, une plume et de l'encre, il écrivit :
"Que le silence règne en ces lieux. Une grande femme est enterrée ici. Honorez sa mémoire ou soyez damné pour l'éternité."
Après avoir ranger son matériel d'écriture et affiché le mot, il regarda une dernière fois autour de lui, comme pour ne jamais oublier ce qu'il s'est passé à cet endroit. Enfin, il prit la direction de la caverne. Une fois à l'intérieur de celle-ci, il marmonna :
"Saleté de démon quand j'y pense, il m'a volé ma virginité…Moi qui voulait que ce soit avec Caro…"
Faisant la moue, il reprit son chemin et commença à partir à la recherche de Samuel. |
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Posté le 13/09/2008 à 01:50:35
C'est en repassant par le Black Beer Pub que John eu vent de la nouvelle de la mort d'Amélia. Et il connu par la même occasion le nom de la personne l'ayant achevée.
Cette nouvelle ne le troubla que peu. Il se dit que peut être était-ce du à toute la bière qu'il avait déjà ingurgité. Mais plus tard dans la soirée, il se dit aussi qu'il vengerai Améllia en tuant son tortionnaire de ses propres mains. Il était d'ailleurs très éloquent et avait très fière allure lorsqu'il prononça cette sentence à l'encontre du Port Louien ! Est ce comme cela que l'on disait pour les habitants de Port Louis ? Il n'est savait trop rien, mais il lui semblait qu'il avait un devoir à faire et que cela lui donnait même une certaine prestance.
Prestance qu'il n'avait plus le lendemain lorsqu'il se réveilla sortant d'une bonne cuite. Il se souvenait de quelques paroles de la veilles dont celles où il disait partir pour venger Amélia. Après tout pourquoi pas ?
Si je croise un jour ce Lulu, je lui montrerai que tout les Anglais ne sont pas des couards et je vengerai Amélia ! Une parole est une parole ! Foi de John Daemon ! |
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