 Le Faux Rhum
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Le routard du charnel Libertyen
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Rodrigo |
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Posté le 29/12/2017 à 23:51:42. Dernière édition le 05/01/2018 à 16:15:25
Le carnet était là, posé sur la table de chevet. Lui était à porté de main sur son lit d’hôpital, une fois de plus. Il fixa un temps le routard. Puis il décida de le prendre.
Manita!! Una plume se faz um favor!!
Il sauta une page, comme pour se motiver, comme pour passer à autre chose.
Les premières lettres couchées sur la feuille de parchemin étaient hésitantes. Le sens en était cependant tout le contraire. Lourd. Dur. L'hidalgo avait changé, mûrit depuis. Depuis quand d'ailleurs?
Il avait perdu la guerre ce soir. Ce routard serait à présent destiné à tout autre chose. La séduction ne l’intéressait plus, du moins peut être bien moins. Il y a différentes séductions. Il y a différentes manières de séduire tout comme d'être séduit. Mais par quoi? Qui? Quelle entité?
Ce soir le rhum avait un goût amer. Il n'avait pas besoin de boire pour le savoir.
La guerre, la défaite, la haine, la déception, la frustration, la résignation. Les idées fusaient tout autant que les lettres, syllabes, mots, phrases, paragraphes qui se retrouvaient à présent catapultés dans un récit frénétique. |
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Rodrigo |
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Posté le 05/01/2018 à 16:22:42. Dernière édition le 12/01/2018 à 16:59:56
Voilà quelques jours que la Espada Atraente parcourait l'île. Cette accalmie apparut après la guerre, permit au portugais de se ressourcer et de se retrouver.
La rencontre l'avait pris par surprise, néanmoins il prenait plaisir à vagabonder de paysage en paysage en cette plus qu'agréable compagnie.
Il ne perdait cependant pas de vue certains objectifs, dont la guerre contre les anglais qui n'était jamais aussi proche à chaque fois qu'il y pensait.
Il se retrouvait avec elle sur la péninsule, attendant une cargaison importante. Smith le forgeron était impatient, mais les deux partenaires également. Il y avait encore un peu de temps avant que Liberty ne redevienne un champ de bataille.
Il avait le temps de travailler ses différentes relations.
Relations qui allaient jouer un rôle très bientôt... |
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Rodrigo |
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Posté le 12/01/2018 à 17:02:09
Les dernières pages qui ne parlent pas de ce pour quoi avait été conçu le manuel sont arrachées.
Sur une page neuve se dépose quelques mots.
"Je te laisse la suite de ce routard, amigo."
Rien de plus n'était ajouté. |
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Rodrigo |
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Posté le 14/05/2018 à 15:39:03. Dernière édition le 14/05/2018 à 15:48:22
Quelques mois s'étaient écoulés depuis que le portugais avait passé le flambeau à Elliott. Il était clair que le gigolo pirate avait surpassé son idole depuis bien longtemps. Avait il toujours était ainsi, d'ailleurs? Certainement. Même quand Rodrigo le rencontra, lors de son premier passage pirate, alors qu'Elliott n'était qu'un gamin, le lusitanien ne se donnait il pas un genre? Coureur de robe il était. homme à femme également? Mais avait il pour autant donné tant de satisfaction en qualité de gigolo que celui qui était à présent son second, son frère?
Qu'importait. Les vagues cognaient contre la coque du bateau. A bâbord, on pouvait apercevoir l'aube se lever, sous des teintes rouges et mauves. Quelques étoiles saluaient, d'un dernier firmament, l'équipage de la Chimère qui s'éveillait. Le soleil pointait de ses rayons timides, mais ils signifiaient déjà aux pirates que la journée serait chaude.
Le portugais était déjà réveillé. C'était le premier. Le bleu passait un coup de balai. C'était là qu'était sa place, sur l'échelle de la Chimère, mais il en était heureux. Heureux de pouvoir appeler à nouveau "ma soeur" ou "mon frère", sa famille.
Il avait le cœur serré à l'idée de savoir Yulia loin. Elle avait accepté la voix de l'hidalgo, car elle l'aimait; au point de le revoir qu'à la croisé des chemins...
Puis il repensait à la prise de tour Van Ders, afin de célébrer son retour sous le bandeau noir. Plein de sentiments mélangés, en donnant quelques coups de balai, encore.
"Et t'oublies pas de passer la serpillière mon frère! Je veux voir la Chimère briller!"
Gemini le capitaine hurla depuis l'autre bout du bateau, ce qui réveilla certains de ses soeurs et frères.
"Maaaa nao problemo Capitan! Y'y comptais bien! *clin d'oeil*"
le portugais retourna de plus bel à ses tâches, avec son sourire qui restait attaché discrètement sur son visage.
Il était de retour. Il était chez lui.
C'était écrit. |
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