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Esperanza ou la Passion selon Providence 1 -2-  
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Anne Providence
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 29/07/2008 à 22:59:40 

Je me tu d'un coup trop abasourdi par sa réponse, après un silence je tançais : Ne me dis pas que tu es venu ici me compter fleurette ? J'espèrerais au moins que tu viennes te battre ! J’allais faire signe au molosse pour qu’il se pousse pour que j’aille saluer à ma façon le visiteur. Mais. Il me devança, façon de parler.
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 29/07/2008 à 23:00:48 

Même si cette femme m'intriguait, je craignais pour ma peau. Elle ne pouvait pas savoir que mon pistolet était vide. Autant aller au bout de ma démarche pour éviter le combat. Je n'ai pas le coeur à venger vos égarements. Je vais partir en vous laissant réfléchir. J'ai la conviction que vous ne me tirerez pas dans le dos. Je ne suis pas votre ennemi. Au contraire... Je descendis vite fait de la plateforme en serrant les fesses. Puis je filais chez l'ermite pour récupérer mon arme. *plus tard* Plusieurs heures avaient passé et j'étais toujours chez l'ermite. Je n'avais pas pu placer un mot de mon aventure car elle était repartie dans ses théories sur le comportement en société et rien ne semblait pouvoir perturber son débit de parole. Je n'entendis pas Ashram entrer dans la cabane et je n'eu pas le temps de parer son attaque. Satané paria, je me retrouvais au dispensaire avec deux cotes enfoncées et un plâtre au petit doigt de pied gauche. Mais quelle n'était pas ma surprise quand je vis arriver un nouveau patient à l'autre bout le la salle, Il avait avec lui un message que lui avait laissé son agresseur et dont j'étais le destinataire, Munchausen, Tu es parti un peu vite à mon goût. Après quelques minutes d'hésitation je suis partie à ta poursuite, je n'ai eu que le temps d'entendre un combat. Pas de chance pour toi de tomber sur Ashram. Il faudra que je dise à Ashram que c'est très impoli de couper la parole aux gens. Je lui ai donc appris les bonnes manières. A quand la suite ? Anne Providence Je restais songeur un moment. Quelle personnalité étrange! Oserais-je avouer que je ressentais le besoin de mieux la connaître? Elle avait quand même fait preuve d'une rare cruauté à Esperanza. Une réponse s'imposait: Mademoiselle Providence, Je suis actuellement au dispensaire pour me remettre des coups que ce paria en mal de violence m'a infligé sans raison. Je rigole de le voir dans un lit à l'autre bout de la grande salle post-opératoire. Il est dans un état bien plus critique que moi. Et vous m'apprenez que c'est vous qui m'avez vengé. Je ne peux m'empêcher d'imaginer que cela n'est pas totalement un acte gratuit de votre part. Je vous remercie donc de lui avoir montrer qu'il ne sert pas à grand chose d'être méchant quand on n’est pas le meilleur. La question qui clôture votre missive m'inspire un sentiment de joie mêlé de craintes: A quand la suite de quoi? Munchausen, *plus tard* Remis de mes blessures, je décidais d'aller trouer la peau d'Ashram. Je n'avais digéré qu'il sorte de l'hôpital avant moi et je me doutais que je le trouverais chez l'ermite. Effectivement, je surpris le paria en train de profiter de l'hospitalité désespérée de la pauvre vieille femme. Je décidais de ne lui laisser aucune chance. Après lui avoir logé une balle dans le bras droit pour l'empêcher de se défendre, je m'approchais pour poser le bout de mon canon sur sa tempe. A présent nous somme quitte mon bon Ashram. Débarrassé de l'individu, je regardais l'ermite qui n'avait pas dit un mot depuis le premier coup de feu (je ne pensais pas qu'elle était capable de se taire aussi longtemps). J'avais enfin l'occasion de lui parler sans qu'elle ne me coupe la parole: Faites un peu plus attention à vos fréquentations l'amie. Et, je vous signale qu'on ne se déclare pas « ermite » quand on recherche une compagnie permanente! De plus, une ermite ne vivrait pas avec un servant vendeur d'oranges... même si il est muet! .... J'en profitais pour prendre la place d'Ashram à table et finir son coq au vin. Quand soudain....
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 30/07/2008 à 22:38:16 

La nuit avait été bonne. A l’abri de la planque j’avais bénéficié d’une nuit de sommeil réparatrice. Pas d’inquiétude à avoir. Pas de réveil en sursaut au moindre craquement. Le bruit familier des feuilles si proches qui bruissent dans le vent quand on dort à la cime des arbres. Le souvenir d’Esperanza était encore frais dans ma mémoire, il faudrait que je réitère mes exploits sanglants un jour ou l’autre. Pour aujourd’hui une exploration des abords suffirait. Je devais rappeler le principe et les vertus et l’IRP et l’ISP à ceux que je croiserai. Souvent certains pensent trouver refuge à la cabane de l’ermite, je vais les en dissuader. Ils doivent perdre cette mauvaise habitude. C’est par là que je commencerais ma tournée. J’entrais avec fracas dans la cabane. Déguerpissez d'ici, les corsaires ! Je m’arrêtais devant une silhouette connue. Encore vous ? Munchausen assis à une table paisiblement finissant une assiette copieusement garnie.
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 30/07/2008 à 22:39:13 

Elle!? Si je m'attendais à ca... Décidément, elle a le dont de me surprendre. Si prendre la fuite aurait était la solution la plus raisonnable, je ne pouvais m'empêcher d'avancer vers elle. Vous n'avez pas répondu à ma question !?
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 30/07/2008 à 22:40:11 

Ma présence n’avait pas l’air de l’émouvoir plus que cela. C’est presque s’il ne finissait pas de nettoyer son assiette avant de se lever. Votre question ? De quoi parlait-il ? Il ne finissait pas de me surprendre.
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 30/07/2008 à 22:41:57 

Inutile de le cacher plus longtemps, cette fille me plaisait. J'ai toujours quelques roses rouges dans mon sac pour ce genre d'occasion, mais là... il ne s'agissait pas d'une courtisane de Port Louis. Il me fallait un symbole qui dévoile la part de mystère qu'elle m'inspirait. J'avais justement une de ses roses d'un noir ébène que l'on ne peut associer à aucun sentiment précis. Je décidais d'avancer en lui tendant la fleur. La question que vous avez vous même initié dans votre missive et que j'ai repris dans la mienne! Cette question était "qu’elle est la suite?"
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 30/07/2008 à 22:50:11 

Il était arrivé bien vite vers moi, ni menaçant si craintif. Enigmatique je dirais. Je me reculais à son approche, ne sachant à quoi m’attendre et voulant rester sur mes gardes. Je me cognais au mur. Je tentais malgré tout de cacher ma surprise. Il était diantrement rapide. Je pris la rose qu’il me tendait, mais je ne posais pas même les yeux dessus, me contentant de soutenir son regard. Face à son attitude trop sur de lui je tentais l’intimidation : Ah ça ? Je vous tue ! Un sourire carnassier mais forcé se dessinait.
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 01/08/2008 à 22:09:28 

Mal inspiré par cette réponse, je tentais maladroitement de rejouer la carte de la sensibilité. Qui est mort ici? J'ai l'impression que c'est votre espoir qui aurait besoin de revivre. Vous en faites votre deuil en répandant la mort. Mais quelque chose me dit qu'il n'est pas trop tard pour refaire éclater la vie dans ce coeur meurtri.
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 01/08/2008 à 22:12:13 

Pas moyen de le calmer. Je lui envoyais une gifle retentissante pour le faire reculer. Pour qui se prenait ce blanc bec ? On se calme l'artiste ! Pour qui vous prenez vous arrêtez immédiatement vos idioties ! Je ne supportais pas que les hommes, pirates ou corsaires se comportent ainsi avec moi. Cela m’avait valu quelques motifs de fâcheries avec Armando déjà.
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 01/08/2008 à 22:12:57 

Une gifle? Rien de plus? Je m'en senti d'autant plus fort! Mais je restais mal inspiré dans mes paroles. Je vois que j'ai touché la corde sensible. Je sais qu'il est difficile de tout déballer. Mais si un jour vous sentez que le besoin de partager votre souffrance monte en vous, n'hésitez pas à m'en parler... je suis à votre écoute. Ne me demandez pas pourquoi j'ai dis ca. L'envie de sauver ma peau? De lui donner confiance pour ensuite la séduire? Ou une réelle envie de l'aider? (De toute façon elle était sûrement plus passionnante à écouter de l'ermite.)
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 01/08/2008 à 22:13:35 

Et voilà que cela n’avait pas refroidi pour autant ses ardeurs. Comme Je dégainais mon épée, mais gênée par l’angle du mur je manquais mon coup, lui-même devait être sur ses gardes. Il sembla assez contrit de m’avoir blessé n’ayant voulu que m’esquiver. Je n’allais pas me laisser déstabiliser encore plus pour autant. La souffrance je la déballe quand je veux ! Et c’est moi qui l’inflige la souffrance ! Les yeux pleins de colère d'avoir manqué mon coup !
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 01/08/2008 à 22:13:59 

Quelle tigresse! J'étais trop attiré par elle pour me rétracter. Son acte n'avait qu’attisé mes ardeurs. Vous semblez aimer la manière forte. Ou alors vous testez ma détermination.... Je ne suis pas contre la violence, tant que c'est tinté d'affection, J'approchais des lèvres de la femme au regard aussi troublant que troublé et tentais le tout pour le tout.
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 01/08/2008 à 22:14:07 

Bien loin d’avoir reculé il persévérait dans son erreur. Il allait falloir lui faire comprendre de façon musclée que le cirque avait assez duré. J’envoyais donc mon genou dans son entre jambe aussi fort que je le pouvais. Ma colère montait donnant plus de puissance au coup. Arrière ou je te massacre ! Pour qui me prends-tu ?
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 03/08/2008 à 22:27:45 

Même si il je m'y attendais, je restais surpris par la douleur que cela inflige. La rage me poussa à rétorquer... Mais la douleur me fit rater mon coup. Chienne, tu es vraiment la professionnelle des coups bas!
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 03/08/2008 à 22:28:41 

Enfin il rageait. Chienne ? Je suis une tigresse ! Tu es venu traquer la bête au gîte hier, à quoi t'attendais tu ? Tu sais aussi ce que je fais aux Espagnols. Encore un que je vais mettre à mon tableau de chasse !
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 03/08/2008 à 22:29:02 

Je commençais à penser qu'il n'y avait vraiment rien à faire pour la raisonner. La douleur n'en finissait pas de me remonter tout le corps. Bien que sur les genoux, je m'enrageais: Vas y, frappes la première petite! Mais viens pas te plaindre si je te rapporte pas de fleure à l'hôpital...
Anne Providence
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Posté le 03/08/2008 à 22:30:02 

Lève toi alors ! J'ai beau faire des coups bas, je n'aime pas toujours frapper un homme à terre. Tu serais Montoya encore je me prendrais pas de gants. Mais... Je l’empoignais par le col pour tenter de te remettre sur pied. Munchausen se relevait tant bien que mal, mais fini par s'effondrer sur moi. Je me retrouvais au sol. Il pesait de tout son poids sur moi. Il n’avait pas crié, n’avait rien dit. Et ne disait toujours rien. Dans la chute j’avais perdu mon épée que je n’avais pas rengainée. Mais qui m'a fichu un empoté pareil ? Je ne tenais déjà pas les Espagnols en haute estime mais toi tu aggraves votre cas. Tout en parole et rien derrière. J’avais le souffle coupé d’avoir reçu l'Espagnol sur l'estomac.
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Posté le 03/08/2008 à 22:30:17 

Pas le temps de chercher à comprendre ce qu'il s'était passé. Mes lèvres étaient déjà sur celles de la pirate. Ma main eu la chance de trouver rapidement le moyen de passer sous la cuirasse qui la protège habituellement de tous types d'attaques. Sous cette carapace froide en fer forgé, un coeur chaud et puissant battait à un rythme irrégulier.
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 03/08/2008 à 22:31:32 

Je me débats un moment mais si la cuirasse est utile en combat une fois à terre surtout avec un boulet sur l’estomac je me trouve un engoncée dans la dite cuirasse avec le lourdaud au dessus et par trop limitée dans mes mouvements. Quand Munchausen approche son visage du mien je ne peux empêcher les lèvres de l'Espagnole de rejoindre les miennes. Le bougre a de la suite dans les idées. Il semble savoir parvenir à ses fins. C’est alors que je sens sa main indiscrète s’immiscer au défaut de la cuirasse. En un lieu bien indécent… Maudit Baern, ce lubrique avait-il pensé à cela en concevant la cuirasse ? Je sers les poings. Comment dit-on déjà ? Approuvons ce que nous ne pouvons empêcher ? bien soit. La cuirasse va tomber le reste aussi. Je rentre mes griffes
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15/01/2007
Posté le 03/08/2008 à 22:32:42 

*plus tard* Je m'étais endormis en serrant tendrement ma conquête contre moi. Je ne m’étais même pas soucié de la présence de mon amie l’ermite, mais je n’entendais personne parler… Où était t’elle donc passée ? De toute façon, plus rien n’avait d’importance. Il n'y avait plus de garde qui tenait. J'avais tout le même pris le temps de glisser une rose rouge prés de la cuirasse de la tigresse.
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 03/08/2008 à 22:36:36 

Il dort, je viens de me réveiller. Peut-être n’ai-je même pas dormi. Il me serre dans ses bras. Je reste silencieuse les lèvres serrées. Que faire ? J’étends la main vers mon sac et fouille dedans du bout des doigts. Je tâche de ne pas trop bouger pour ne pas le réveiller. J’extrais une de mes pierres, un œil de tigre. Je le lui glisse dans sa main. Je me lève le plus discrètement possible. Me dégageant en douceur de ces bras. A tâtons dans le noir je cherche mes affaires pour m’habiller. Mes doigts découvrent une rose dans la cuirasse. Encore un incorrigible romantique. Gageons qu’elle est rouge cette fois-ci. Je le vérifierais plus tard. Je sors quelques instants avec mon briquet et une affiche de l’ISP ainsi que de quoi écrire. Une fois ma lettre terminée je retourne dans la cabane et la dépose près de ses affaires. Il le trouvera à son réveil. Réveil qui devrait se faire dans un quelconque dispensaire de l’île. Je tâtais du bout du doigt le tranchant de la lame. Je commençais à frapper l’Espagnol encore endormi. Dans un sursaut il arriva à se défendre mais pris par surprise il ne pu que succomber.
Munchausen
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15/01/2007
Posté le 04/08/2008 à 22:09:38 

*plus tard* Je me réveillais donc dans mon lit d'hôpital au coté de mes compatriotes. Deux objets dépassaient de mon sac posé sur la table de chevet; Une pierre taillée dont les couleurs témoignaient de sa rareté et une de ses affiches sur l'IRP que les pirates placardent partout. Au dos, je trouvais un message beaucoup plus personnel: Munchausen, avoir été mon amant quelques heures si agréable que cela fut ne te dispense en aucun cas de tes devoirs vis-à-vis de la confrérie. Tu es soumis à l'ISP et aucun registre chez nous ne mentionne ton règlement. Tu as cru pouvoir dominer ou dompter la tigresse hier il n'en est rien. Concours de circonstances fâcheux, plaisant mais fâcheux. Tu vois Munchausen, le dompteur dresse les fauves et leur fait faire ce qu'il veut mais, je crois qu'un bon dompteur n'oublie jamais qu'il reste à la merci des fauves et à leur bon vouloir et qu'ils tiennent sa vie entre leurs griffes et leurs crocs. Si je retrouve le Graveleux il va me le payer très cher. Qu'est ce que c'est que cette cuirasse qui laisser passer... On pourrait dire que tu as su trouver le défaut de la cuirasse mais au sens propre du terme uniquement entendons-nous bien là-dessus ! La pierre que je t'ai laissée se nomme oeil de tigre. Il est deux façons d'en trouver une à son réveil. En ayant été mon amant, ou en étant tombé sous mes coups. 2 combats en quelques soret, deux formes de combats, de corps à corps que j'affectionne. J'aurais pu t'en laisser deux peut-être. La tigresse est passée veuve noire. Si tu ne connais pas les moeurs de cette charmante bête, je te raconterais peut-être un jour. Merci pour la rose je la conserve. On se reverra c'est évident cette île est bien trop petite. Qui sait ce qui se passera. Anne Quel sentiment devais-je afficher vis à vis d'Anne Providence? La honte de n'avoir rien fait pour occire cette ennemie de la nation ? La fierté d'avoir pénétré son intimité? La haine envers elle et son agression alors que j'étais désarmé? La joie de pouvoir la recroiser? La peine de ne pas avoir su dompter sa cruauté? La peur d'être tombé sous le charme? Je serrais d'une main, la pierre et de l'autre l'affiche en me demandant lequel des deux corps à corps s'oublierait le plus vite.
Anne Providence
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07/08/2007
Posté le 05/08/2008 à 12:20:06 

J’étais de retour au repaire poursuivant mes embuscades pour l’ISP et l‘IRP. Il m’arrivait de repenser mon aventure avec Munchausen. La Providence n’était pas clémente avec lui. Et moi non plus. J’avais tiré sur lui avec son propre pistolet à notre première rencontre et il avait eu sa revanche quelques mois plus tard. Il m’avait eu l’autre soir. J’aurais sans doute pu me défendre mais…. Il avait quelques chose de…. Sympathique ? D’indéfinissable… Qu’allais-je faire de lui ? Qu’allait-il faire de moi ? Les Espagnols sont assez hostiles envers la confrérie et encore c’est un euphémisme. Je travaillais ma côte d’impopularité chez eux. Il devait être assez blessé dans son amour de propre qui plus est quand on pense qu’il est Espagnol. Je me décidais à lui envoyer un message qui allait le laisser en proie à de nombreuses interrogations. Telle une Veuve Noire qui tisse avec soin Dans l’unique espoir de te capturer Tel un amant potentiel entre mes mains Je n’ai pu te laisser t'échapper, j’étais trop affamée Tu m’as vu ainsi dans le plus simple appareil Tu étais pris, tu ne pouvais t’en aller et quitter ce rêve Je t’ai piégé dans mes bras en te chuchotant à l’oreille J’ai cueilli tes soupirs sur mes lèvres J’ai fondu sous tes caresses expertes La coupe des plaisirs était pleine Portant l'ivresse en nos sens en alerte Après des ébats fantastiques où j’étais reine Où j'ai pu me délecter de toi Ta tête reposant sur mon sein libre Le rituel aurait voulu que cela se termine sans toi Mais tu m'as émue, je t’ai laissé vivre Anne Providence Au moment où mon perroquet s’éloignait un autre arrivait. Quelle surprise d’en découvrir l’expéditeur : Anne, voilà quelques jours que nous nous somme rencontré. J'avoue avoir eu du mal à faire le bilan nos entretiens. Comme vous l'avez finement fait remarqué, il y eu deux types de corps à corps bien distincts. Il s'avère que l'un deux serait assimilable à une trahison vis à vis de nos clans respectifs. Le second ne serait être honorable que du point de vu d'un pirate et je reste excédé par le manque de panache qui caractérise cette action. Bien que persuadé que le fond de votre âme n'est pas aussi noire que le bandeau que vous portez, je désapprouve foncièrement la façon de vivre de votre groupuscule. L'hostilité que portent les pirates envers les miens m'oblige à engager le combat avec ceux qui s'approchent trop près d'Esperanza. Vous avez vous même fait la preuve de cette nécessité la semaine dernière et sachez qu'il n'y aura pas de compromis si je vous croise en ville en train de préparer un mauvais coup. Cependant, J'avoue que le caractère de votre personne a troublé mes sentiments. Vous êtes une femme à part et j'admets que certaines de vos aptitudes sont des qualités d'une rareté certaine. J'ai bien du mal à trouver une femme aussi passionnante parmi la gente féminine corsaire. Je décide donc de nuancer mon comportement par rapport à vous. Vous n'aurez rien à craindre de moi tant que vous vous tiendrez à distance d'Esperanza. J'espère même pouvoir entretenir une certaine cordialité dépendante de votre attitude. Je n'attends pas de vous que vous changiez, réfléchissez seulement à ce que vous souhaitez vraiment et agissez en conséquences. Dans l'espérance d'une réponse de votre part, je vous pris d'accepter mes sincères salutations. Baron de Munchausen. Les choses n’étaient donc pas finies. Un sourire carnassier se dessina sur mes lèvres.
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Posté le 12/08/2008 à 22:17:09 

*Plus tard* Voilà quelques jours que je m'étais complètement remis de mes blessures physiques. Je ne m'étais jamais rendu compte qu'Anne Providence avait tant d'ennemis. J'avais à présent l'impression que partout où j'allais, l'on ne parlait que de l'occire. Je n'avais pas de mal à comprendre toute cette haine aux vues de ce que la personne en question s'était rendue coupable. Pourtant.... Pourtant je ne n'arrivais pas à la dépeindre en mal. Est-il vraiment utile que j'explique pourquoi? Résultat; c'est moi même que je haïssais. J'aime l'Espagne, je n'aime pas la cruauté gratuite qui caractérise ce genre de pirate, et je me souci pourtant du devenir de cette femme. Il y en a pourtant d'autres; des femmes plus belles, plus faciles à approcher, suscitant moins de controverses, et qui ne risquent pas de m'envoyer à l'hôpital à la moindre insatisfaction. Il m'était impossible de parler à qui que ce soit, car personne ne me pardonnerait mon comportement. J'étais seul, dans un tourment dont je ne percevais pas l'once d'une porte de sortie. Et moi qui m'étais juré de ne jamais m'attacher à qui que ce soit. Je craignais à présent pour la vie de l'ennemi public n°1 de mes propres compagnons. Que c'est pitoyable. Il fallait donc que je la retrouve... avant les autres... et sans éveiller les soupçons... Je me mettais au courant auprès des chasseurs de prime, prétextant que j'avais moi aussi un compte à régler avec la tigresse des mers du sud. Mais même les meilleurs pisteurs piétinaient. C'est malin, j'allais avoir bien du mal à faire mieux qu'eux. *Plus tard* C'était un lundi, la nation enterrait l'un de ses plus fidèles sujets. Nico nous avait en effet quitté. A genoux dans l'église, j'entendais des murmures autour de moi: [...] il a été vaincu par ses sentiments [...] les amours impossibles finissent toujours mal [...] Rien qui ne me rassure. La tristesse régnait sur tous les visages. La senorita Léa, Noudwi et el enano de jardin étaient assis autour de moi. Je me rappelais alors que ce dernier avait accepté un duel de la part d'Anne Providence. Je chuchotais à l'oreille del enano: Ca n'est peut être pas le moment le mieux choisi, mais il me semble que vous avez fait un duel avec Anne Providence récemment!? ... Qu'en est il advenu? Je voyais bien que je le dérangeais et qu'il hésita à répondre: Mon duel avec Anne ne s'est pas trop mal passé... Un espagnol est venu me prendre le duel et a mis la pirate dans un piètre état. Il tourna la tête pour qu'on le dérange plus. Mon coeur déjà bien en peine s'effondrait littéralement. Était-t-il possible qu'elle soit en train de crever quelque par dans un repère pirate miteux. Peut être était-ce déjà trop tard. 21h. On emmena le corps de Nico vers le jardin du gouverneur. On pouvait ressentir l'émotion de chacun. Je cessais de penser à ma petite personne pour honorer la mémoire du grand homme qui passait devant moi. Au dernier rang, le général Caratawc était stoïque, Don Ark'eyst semblait dormir debout. Don Esteban qui avait dû veiller là toute la semaine affichait une tristesse infinie... Passons les détails de cette mémorable journée. Le lendemain, je décidais d'afficher un message sur le panneau des petites annonces en dessous de mon offre pour un fusil de précision qui traînait là depuis 6 mois et qui n'intéressait personne (d'ailleurs elle traîne toujours). Message à l'attention de la tigresse des mers du sud, Sur une cuirasse une rose posée, Deux corps à corps si distincts, Et trop de séquelles du premier, Ne peux retenir mon instinct, Je crains pour vous une infortune, Il me faudrait vous rencontrer, Contactez une amie commune, Et vous saurez où me trouver, Je m'étais arrangé pour que personne ne confonde les écritures entre mon annonce commerciale et mon octosyllabe. Il fallait que personne d’autre qu’elle ne me reconnaisse. Elle saura se souvenir de la rose et de l'ermite. Il en me restait qu'à espèrer un contact.
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