Jean, en retournant vers Ulungen, se rendit compte qu'il avait gardé quelques parchemins dans sa besace. Ne sachant plus s'il en avait donné un identique au gamin et au rablé, décida d'en renvoyer deux par la navette Ulungen/Port-Louis.
Il prit deux torchons, enroba les parchemins, écrivit un nom sur chacun et les déposa dans le bureau du cocher. Il n'oublia pas d'y ajouter 5 pièces d'or pour le voyage. Il se dirigea ensuite vers la taverne pour une nuit tranquille... il savait que tout arriverait à bon port avant l'aube.
Luun était de retour pour quelques temps sur Port Louis et voulut voir ce que donnaient les nouveaux bureaux pour l'accueil des récents arrivants dans leur colonie. Il se dirigea donc vers le bureau de Jean et regarda la pièce, ainsi que ceux présents de ses yeux dorés.
Gabrielle n'était pas peu fière. Convaincre ce maudit marchand de baisser ses prix n'avait pas été une mince affaire. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir signalé au camelot que l'illustre « Princesse des Mers » lui faisait l'honneur d'être sa cliente, mais le bougre n'avait rien voulu entendre... L'imbécile.
A croire que tout Port Louis ignorait sa venue ! Elle devrait faire quelque chose à ce sujet, cela s'imposait. Ce rendez-vous avec le gouverneur serait sans doute une bonne occasion de remettre les pendules à l'heure... En espérant que ce gratte-papier ne soit pas aussi bouché que le boutiquier qu'elle venait de quitter. Quoi qu'il en soit, le résultat était là, et un stock conséquent d'herbes à fumer reposait désormais dans son escarcelle. Particulièrement satisfaite, la jeune fille porta une pipe en bois ouvragé à ses lèvres et en tira une longue taffe d'un geste expert... Avant de s'étouffer à moitié, prise d'une quinte de toux aussi féroce qu'irrépressible.
- Et voilà ce qui arrive...*kof kof* quand on achète du tabac de mauvaise *kof* qualité... *kof* arnaqueur, escroc, FILOU! lança-t-elle en direction de l'échoppe. Se drappant dans sa dignité malmenée, Gabrielle décida de ranger la pipe flambant neuve dans un des replis de son vieux manteau. Elle devait marcher un moment, pour chasser son malaise et emplir à nouveau ses poumons de l'air frais et vivifiant de la côte. Au moins avait-elle eu le bon goût de ne pas rendre son déjeuner sur les pavés des docks, comme la première fois où elle s'était adonnée à ce vice... Deux jours auparavant. Pour une raison ou pour une autre, ses pas rageurs la guidèrent jusqu'à la devanture du « Comptoir d'accueil des jeunes français ». A la vue de l'écriteau, la donzelle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire dédaigneux. La Princesse des Mers n'avait nullement besoin de ce genre d'aide, cela allait sans dire. Il lui suffisait de prononcer un mot, un seul, et des milliers d'hommes seraient prêts à mourir pour elle, fendant l'océan sur sa flotte de guerre personnelle à la puissance inégalée dans toutes les Caraïbes. Néanmoins, poussée par la curiosité, Gabrielle s'arrêta un moment pour observer discrètement les allers et venues.
Son attention fut d'abord attirée par le jeune blondinet aux airs de mousse, puis par le colosse patibulaire qui sortit peu après lui. Une moue contrariée se dessina sur ses lèvres. Ses serviteurs étaient peut-être braves et impitoyables, mais à l'heure actuelle, ils se trouvaient surtout au diable vauvert. En tant que princesse, il lui fallait des suivants dignes de ce nom, ici et tout de suite. Assurément.
Elle réajusta son inséparable cache-oeil, remonta son corsage de cuir avec un art consommé, vérifia le lustre de sa rapière. Tout était parfait, comme d'habitude. La démarche conquérante, elle s'engagea à l'intérieur de l'établissement, son manteau élimé claquant sur ses talons.
« Dans ma grande mansuétude, moi, Gabrielle, Princesse des Mers, Amiral de la Flotte des Cendres et Capitaine de la Faucheuse, accepterai à mon service tout corsaire désirant me prêter allégeance ! »
Luun regarda la jeune femme qui venait d'ouvrir la bouche sur un ton bien consommé. Elle portait des habits bien coupés et une arme qui n'avait bien que le nom. Du tape à l'oeil, qu'il trouvait joli toutefois il devait bien l'avouer. Il devait être agréable de faire grincer un lit avec elle. Mais pour le reste...
Tiens donc, un nouveau capitain échoué sur Liberty? Une femme? Et bien dis donc, y'a de quoi se poser des questions sur votre provenance ma p'tite dame. Mais avant de vous en demander plus sur vous et votre bâtiment, laissez-moi me présenter: Luun, Loup d'Azur.
Et donc, à part ce titre aussi clinquant que votre rapière, qu'êtez-vous?
Gabrielle laissa sa phrase en suspens pendant quelques secondes, mettant ces dernières à profit pour détailler le Loup sous toutes ses coutures. Un habile bretteur, à n'en pas douter... et joli garçon, pour ne rien gâcher. En somme, le garde du corps idéal que toute princesse se devait d'avoir à son service. Aussi, au lieu de prendre la mouche face à ses propos quelque peu cavaliers, elle lui répondit en le gratifiant de son sourire le plus assuré :
- ... nouvellement arrivée à Port Louis. Après bien des péripéties, j'ai finalement fait escale sur ce charmant petit bout de terre qu'est Liberty. J'avoue que l'accueil fut quelque peu rustique, mais il n'est aucune situation dont la Princesse des Mers ne puisse s'accomoder.
Je pourrais par exemple vous parler de cette fois où, perdue en Guyane, il m'a fallu survivre plusieurs semaines au coeur de la jungle équatoriale, seule et sans nourriture...
Réalisant qu'elle s'éloignait de son objectif premier, la jeune femme ne préféra pas s'étendre trop longuement sur le sujet. Elle pourrait toujours raconter cette fabuleuse histoire à l'apollon un peu plus tard... A supposer qu'il réponde à ses attentes.
- Toutefois, il s'agit du genre de récit qui ne se partage qu'autour d'un verre de bon alcool. Vous m'avez l'air d'un gentilhomme et d'une fine lame, monsieur Luun... Tout à fait le genre de personne que je recherche. Et vous avez entendu mon offre, si je ne m'abuse. Qu'en dites-vous ?
*Amandine replaça son bandeau d'un geste expert et s'extirpa des montagnes de papiers derrière lesquelles elle était postée. Elle posa sa plume et jeta un coup d'oeil dans la salle. Jeans 'était occupé de Dorian et de Clémente, la laissant terminer ces affaires. Un certain Valmort était passé aussi, puis repartis. Maintenant, une jeune femme pleine d'assurance parlait haut et fort avec Luun qui, forcément, était là aussi. Un sourire moqueur se peint sur son visage qu'elle effaça aussitôt et s'approcha*
Bien le bonjour à vous, mademoiselle. Je vois que Jean est parti, je m'occuperais donc de votre cas. *Et si j'avais sû que je ferais des heures supplémentaires, je vous aurais refourgué à un valet. D'ailleurs, où sont-ils passés ?*
On vous a donné les papiers pour vos premiers pas sur l'île si je ne m'abuse ? Paaarfait. Hé bien, quand vous aurez un peu mûri, vous reviendrez me voir dans notre Bureau privé, et là vous aurez droit à une charmante personne qui vous fera office de Par...
*Se rappelant l'assurance de la jeune femme, Amandine se dit qu'elle ne voudrait pas de "parrain" mais plutôt ...*
... De Garde du corps. Là, c'est Jean qui devrait s'occuper de vous. Je ne sais absolument pas quoi faire, vu que je ne suis pas sensée m'occuper de cet endroit mais donner un coup de main par-ci par-là. Alors, on va l'attendre. *Elle s'installa sur une chaise et entreprît d'enlever les plis de sa chemise du plat de sa main*
- Je ne manquerai pas de vous rendre une visite, en ce cas.
Gabrielle esquissa une légère moue. Ce n'était pas tout à fait la réponse à laquelle elle s'attendait, mais il fallait bien un début à tout. Et puis, après quelques verres, sans doute serait-il plus enclin à se mettre à son service. Le cas échéant... Cela prouverait sa bonne tenue de l'alcool, et ne le rendrait que plus intéressant à ses yeux. L'arrivée d'Amandine l'arracha néanmoins à sa contemplation du Loup.
- ... Attendre ?
Prise de cours un bref instant par la déclaration, la jeune femme ne tarda pas à retrouver son bel aplomb, ajustant à nouveau son cache-oeil orné d'une fleur de lys.
- Mais, c'est que... J'ai peut-être déjà trouvé le candidat idéal, en la personne de monsieur Luun. Enfin, soit.
A la réflexion, un peu de repos lui ferait le plus grand bien, et les fauteuils du comptoir semblaient particulièrement confortables... Sans faire plus d'histoires, elle installa ses cuisses princières sur le siège doté du coussin le plus moelleux.
Dans tous les cas ma Gabriellinou, tu as déjà fort à faire pour prouver à notre Gouverneur ton sérieux dans l'application de tes tâches. Jeaninou va pourrait te donner, si ce n'est pas déjà fait, tout le nécessaire pour t'aider au mieux dans la réalisation de tes premières quêtes.
Seulement, et seulement après avoir montré ta bravoure envers le Gouverneur, tu pourras exposer ta demande de ce que tu appelles "le candidat idéal". Dans tous les cas, il faut déjà avoir fait ses preuves pour que ce rapprochement "idéal" puisse jouir de toute sa valeur.
[Edit HRP Luun : Ecrire des Post du boulot, say le mal ^^]
Va pouvoir! Va pouvoir pas va pourrait! Ra lala... toute une éducation à refaire! Je te jure, t'es bon que pour le pavé, certainement pas pour une chambrée.
Puis, cet amusement terminé le Loup se retourna vers Gabrielle.
Bien des choses sont différentes ici par rapport au continent. Donc en effet, il va vous falloir faire vos preuves avant qu'on puisse discuter plus avant d'un quelconque...contrat entre nous. Et puis, je vous remercie de votre gentillesse, mais je ne suis pas le seul en cette colonie à pouvoir vous aider. Qui sait si d'ici demain vous n'en préfèrerez pas un autre à moi!
Jambes croisées, les bras négligemment posés sur les accoudoirs de son fauteuil, Gabrielle haussa un sourcil incrédule suite à l'intervention de Chenzu. Elle n'eut pas le temps de s'offusquer à haute voix devant tant de familiarité que déjà le Loup Blanc revenait à la charge. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, tous comptes faits.
- J'en doute fort, monsieur. Cependant vous avez raison, il serait malavisé de ne pas étudier toutes les offres portées à mon jugement.
Un fin sourire s'étirant sur ses lèvres, elle pencha la tête vers Amandine.
- Madame, pensez-vous que le sieur Jean sera bientôt de retour ?
Tout en parlant, la jeune femme avait extirpé d'une des poches de son manteau la redoutable pipe de bois récemment acquise dans quelque bazar miteux de la ville. Cette fois, il ne s'agissait pas de faire mauvaise impression en crachant ses poumons au visage de notables de Port Louis. Sa dignité de Princesse des Mers l'exigeait.
- J'imagine que cela ne dérangera personne si je fume.
Occupée à produire une étincelle à l'aide d'un vieux briquet d'amadou ayant connu des jours meilleurs, Gabrielle n'eut guère plus l'occasion de formuler une réponse bien sentie à l'importun. Loin de s'en émouvoir toutefois, elle rangea finalement l'ustensile d'un air plus amusé que dépité, prenant Luun et Chenzu pour témoins.
- J'ignorais que les hollandais avaient l'odorat si délicat. C'est assez... suprenant, vous ne trouvez pas ?
La jeune femme porta son avant-bras droit à ses narines, comme pour humer la fragance de la manche de son ample chemise. Bien évidemment, son utilisation du tabac était jusqu'à présent restée si parcimonieuse qu'on pouvait à peine en discerner les relents au milieu de ce fort parfum d'iode qu'elle devait à une existence passée près de l'océan. Même si cela n'avait rien de désagréable, elle fut néanmoins déçue. Une Princesse des Mers se devait d'embaumer le monoï. Il lui faudrait régler ce petit détail au plus vite.
- Enfin au moins, nous savons désormais comment nous y prendre pour les tenir éloignés de nos territoires lorsque les relations entre nos deux patries ne seront plus au beau fixe.
Trouvant manifestement sa propre pique très drôle, la petite française éclata d'un rire un peu trop aigu, la tête légèrement penchée en arrière.
L'attente commençait à se faire longue, et la Princesse des Mers, en dépit de toutes ses qualités, n'était pas réputée pour sa patience. Après quelques heures passées à pianoter des doigts sur les accoudoirs tout en alternant régulièrement son croisement de jambes afin d'éviter les crampes, Gabrielle décida de se lever.
- Madame Amandine, Monsieur Luun...mrrr Monsieur Chenzu, je vais aller faire un tour dehors. Je repasserai à l'occasion.
C'était décidé. Elle avait besoin d'un bain. Et de monoï, beaucoup de monoï. Il devait bien y'avoir un bouge à peu près correct pour proposer ce genre de services en ville, la jeune femme en était persuadée. Passant à côté du Loup Blanc, elle ne manqua pas de lui décocher son plus charmant sourire.
- Et dans tous les cas, nous nous reverrons certainement à l'endroit que vous m'avez indiqué.
Sans plus de cérémonies, elle quitta les lieux, la démarche ferme et le regard résolu... Pour s'arrêter quelques mètres plus loin et changer la position de son cache-oeil. Il ne s'agissait pas de trop fatiguer son côté droit.
*Sifflote tout en se promenant dans les allées de Port Louis, manque de se prendre les jambes dans une ficelle de son porte-jarretelle et de faire un bisous au sol. Se rattrape in extremis et en relavant la tête, se rends compte qu'il passait juste devant le bureau des autorisations. Faut dire aussi qu'on n'avait pas l'air d'y être dérangé par le bruit depuis quelques jours. En profite alors pour aller prendre des nouvelles auprès du responsable des lieux. Passe la tête par l'entrebaillement de la porte*
Mon Jeaninou ?? Comment qu'ça s'passe ?? Tu cotoies la jeunesse ou bien ? Et, elle te le rends bien ? M'enfin, pas d'trop près non plus, sinon tu risqu'rais d'avoir de chtios ennuis !!!
Valmort traina la patte jusqu'au comptoir. Une intuition lui disait qu'ici, il trouverait ce qu'il cherchait.
Le gaillard n'était pas au mieux de sa forme, un troupeau d'ours et de caïmans avaient du le chahuter, à moins qu'il ait provoqué une rixe dans une taverne, en tous les cas, il n'était pas bien beau à voir !
Ce qui ne l'empêcha pas de pousser la porte du comptoir, son baluchon sur l'épaule.
- Où est mon ami ?! Où est mon frère Lebucheron ? Qu'on lui dise qu'un corsaire de sa majesté cherche du travail pour sa pitance ! tueur à gage, marin, docker ou homme de main, cousin ! Je ferai ce que tu me proposeras !
A peine revenu de son expédition qu'un gamin lui annonca qu'il était attendu dans son bureau.
- M'sieur Jean, m'sieur Jean... dit le gamin en lui sautant dessus - Oui Louis ? répondit-il en le rattrapant à bout de bras. - Ya une armoire dans vot bureau. - Ahhh l'menuisier a enfin fini. - Non m'sieur Jean, c'est 'core une plus grosse mais sur pied. C'est l'm'sieur qu'est l'plus grand d'la ville. Celui qu'a débarqué l'aut'jour. - D'accord fiston, j'vois de qui tu parles.
Jean le redéposa par terre en arrivant devant la porte du comptoir.
- Tiens prends ca pour toi et ta soeur. - Merci m'sieur Jean. - Va voir l'aubergiste, dit lui de servir deux repas au comptoir, et qu'il nous amène aussi deux litres de bières, ajouta-t-il en lui donnant une bourse, le reste sera pour ta commission.
En entrant, Jean reconnu de suite le nouveau venu. Faut dire qu'une corpulence parreille, c'est pas commun à Port Louis. On rencontre le plus souvent des gentilhommes de bonne famille qu'un bucheron ou une armoire à glace comme celle présente face à lui.
- Valmort n'est-ce pas ? En lui jettant un coup d'oeil, Jean se dit qu'il avait bien fait d'envoyer le gamin auprès de l'aubergiste. Valmort avait l'air mal en point.
- Je viens de rentrer, je n'ai pas encore eu le temps de manger. Tu mangeras avec moi, le repas et la bière arrive. On discutera mieux avec un gosier arrosé. Cigare ?
Valmort ne se fit pas prier et arracha presque le cigare de la main du gentilhomme !
- Ah, mon bon Lebucheron ! Mais je vanterai ta générosité où que le vent porte ma voix, et par les tétons velues de Marie, tu peux compter sur moi, je t'en dois une !
Le corsaire se redressa, un sourire aussitôt que son hôte ait allumé son cigare.
- Puf puf ... Fameux ! Et la bière sera sans doute du même accabit. Le p'tiot est à toi ?
Valmort considéra le gamin qui semblait bien accroché au tenancier du comptoir.
- c'est bien d'avoir une famille, ta femme a de la chance... Sa voix s'était presque imperceptiblement assombrit. Aller raconte moi, cousin. Quel boulot pour un type qui n'a pas froid aux yeux !?
- ahaha non, lui c'est le fils d'Audric, le maréchal ferrant, dit-il en passant sa main sur la tête du gosse.
- Donc, puf puf, tu cherches quelque chose à faire ? Diable, tu as déjà terminer les quelques travaux que le gouverneur t'a donné ? rasade de bière.
Et la veuve ? Tu l'as vue la veuve ? puf puf Jolie veuve d'ailleurs... sûr qu'un gars comme toi ne devrait lui déplaire... sans offenser le souv'nir de son mari. puf puf et ... Jean jetta un oeil sur le môme histoire de voir s'il faisait bien attention... as-tu... déja rencontré le dragon ?
A ces mots, les yeux du garçon s'éclairèrent d'une lueur de bonheur, il adorait les histoires.
Valmort eu du mal à comprendre comment Lebucheron pouvait passer d'une veuve a un dragon, mais le fait est que le brave tenancier était en train de lui proposer la botte dans un language des plus poétique, tant le marin ignorait que son intercoluteur usa ou non de métaphores.
Prudent pour prudent, et ne prétend pas à Lebucheron des tendances pédérastes, Valmort se contenta de dire :
- Je crois avoir fait le tour des employeurs publics. Et je ne connais ni ta veuve, ni ton dragon. Mais si elle est chagrine et délaissée dans les blancheur de sa jeunesse, je me fais fort de lui redonner courage et satisfaction. Quant à ton Dragon, j'ai entendu parler de grands lézards ici et là...Mais je n'ai jamais rien vu de plus qu'un caïman ou un crocodile dans c'te maudite jungle.
Puf puf
(HRP : pardon pour le temps de réponse. Plus de net à la maison en ce moment.)
A l'évocation de grands lézards et à la tête de Valmort, Jean éclata de rire.
- Mon ami, je parlais du dragon surveillant sa grotte un peu plus à l'Est de Port Louis. Et as-tu visité la caverne du lac ? puf puf... scromscromch
Excellent ce repas, le tavernier est un ami.
Puis s'adressant au gamin
Louis, rentre donc chez toi maintenant... je te l'ai déjà racontée dix fois l'histoire du dragon. Donc je disais, hum, qu'est ce que je disais encore... Ah oui, pour le dragon, il me semble que tu devrais d'abord aller à Ulungen, faire les premières quêtes et prendre celle qui concerne l'ami René. De mémoire, c'est le gouverneur qui te la donne. Comme ça, tu pourras parcourir la grotte à la recherche de l'épée sacrée et de l'ami rené.
Ah ah, t'aurais pu garder un peu d'mousse dans ta barbe au cas où t'aurais eu encore une p'tite soiffe après avoir fini ton godet.
Bon n'alors, comment ça se passe par chez toi mon Jeaninou ??? Les p'tits jeunots font leur timide ? Où qu'c'est t'y qui sont ? Besoin d'un p'tit déridage de fessier ?
Le Faux Rhum
