 Le Faux Rhum
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De grisantes grenades.
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Posté le 02/06/2015 à 21:47:51
le lendemain au repaire
après l'explosion de la veille, j'avais décidé de faire un tour rapide du repaire pour vérifier que rien n'avait été endommagé laissant mes nouveaux frères faire la fête au cercle du ponton sud. Après de longues minutes de marche, le petit était là, tapis dans un coin près des ruines d'Ixtapa. En le voyant ainsi, toute ma colère s'évacua. Je dégageais l'une des marches des nombreux livres qui la recouvrait pour m'y assoir et l'observait longuement.
"Allez c'est rien, juste une bêtise et puis tu ne portes pas le bandeau noir pour rien. Quelques planches brûlées, quelques trous, c'est pas bien méchant puis la famille s'est agrandit, c'est une bonne nouvelle, c'est pas comme ci le repaire avait sauté ni qu'une brèche s'était ouverte hein ? allez viens boire un verre, tu as droit à du rhum ce soir !"
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Posté le 02/06/2015 à 23:02:42
J'étais pas là. Pourtant l'autre m'avait conté... et c'est là que ça m'intéressait ouai. Parait que y'aurait sauterie. Grande et flamboyante.
"Tout va péter"... AHA, voila des mots qui pèsent !
Ca perdure dans l'tympan, sifflote, fuse vers le cortex et ressort avec la même intensité jouissive.
J'ai toujours aimé la poudre. |
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Alanis |
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Posté le 03/06/2015 à 14:28:30
Ils avaient mordu à l'appât. Une quinzaine de corsaires assoiffées, un blocus bien mis en place et une explosion de picrate. Un plan sans accro ... enfin c'est ce qu'on croyait.
Le lendemain nous fêtions notre succès et l'arrivé des Frères Gémini, Sam Ouraï et Gaston au cercle du ponton Sud. Je comptais sur le Rhum pour soigner le sifflement dans mes oreilles depuis la terrible déflagration dans le coin perdu. Mais c'est Kristal qui me fît l'oublier lorsqu'elle me secoua prise de panique :
- Alanis !! un...UN ... trouuuu ! derrière les ...caisses !!!"
Une nouvelle rasade de Rhum et des explications s'imposaient :
- "ayden... l'explosion... il m'a dit qu'il y avait peut être une petite fissure. j'ai...j'ai été voir...c'est horrible !!! y un ENORME trou ! avec un tunnel derrière"
- vous comprenez ? nous sommes plus en sécurité ils vont débarquer et tout bruler"
Je coinça ma lèvre entre les dents.
-"Saloperie de Grenades ! Elles ne nous auront jamais porté chance.
J'essayais de calmer Kristal.
- "Pas de panique, Les corsaires ne sont pas encore la. On va aller voir ce trou et ces tunnels et préparer une réception si des fouineurs ont la mauvaise idée de s'y engouffrer. |
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Posté le 03/06/2015 à 15:06:39
Une brèche.
C'était fini de la tranquillité dont nous jouissions dans notre petit paradis.
Il ne faudrait que quelques heures pour qu'un corsaire à la recherche d'un coin tranquille pour cuver son rhum ne découvre le trou, et quelques heures de plus pour que la rumeur n'envahisse Liberty.
Le repaire pirate ouvert!
J'envisageais un temps de réveiller tout le monde, et de les mettre à la maçonnerie, mais un regard rapide à la Confrérie qui ronflait au pied du bar me dissuada.
Je filai chez Jacquot, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il me trouva une Brute parfaite pour le boulot.
Sa carrure d'épaule était plus large que la brèche. Elle semblait peser plus qu'un fût de rhum avant le passage de Gaston.
Elle avait l'air aussi intelligente que... bref. Elle semblait avoir compris sa mission, c'était tout ce qui importait.
Munie d'un plan dessiné par Vengeance (oui, il semblait dessiner exprès pour elle), la Brute prit le chemin de l'entrée, en grommelant: "Corsaires, pas passer." |
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Posté le 03/06/2015 à 15:21:27
A peine arrivés au repaire qu'il fallait déjà s'y débattre. Une histoire de trou...
Les frangins complotaient dans leur coin, n'écoutant que de deux oreilles les conversations plus ou moins paniquées alentour. Ca parlait d'avoir engagé une brute pour bloquer le passage, un colosse plus gros encore que ce 'Baak' qu'ils avaient déjà croisé, et qui dominait d'une tête les siamois pourtant déjà imposants.
D'instinct, il ne l'aimaient pas, ce mercenaire. Enfin... Ils n'aimaient déjà personne ou presque, mais lui encore moins. Sûrement lent. Lourdaud. Il ne serait probablement plus qu'un tas de viande froide très rapidement.
Ils allaient hanter les tunnels, surveiller ce qui se faufilerait là-dedans. L'obscurité ne les dérangeait plus depuis longtemps. |
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Posté le 03/06/2015 à 21:48:04
Les jours à venir allaient être les plus longs et les plus difficiles, je m'étais donc accordée une pause avec fille et mari mais dès la tombée de la nuit, je les avais quitté à regret et mes pas m'avaient emmenés à travers un dédale de couloirs tous plus sombres et étroits les uns que les autres.
J'avançais jusqu'à épuisement, je devais prendre note de tout ce que je voyais, tout ce qui pourrait nous aider au moment où les corsaires débarqueraient chez nous.
La brute qu'avait trouvé notre soeur Madre n'allait pas tenir éternellement, les nouvelles n'étaient pas bonnes
tenir...veiller..surtout ne pas s'endormir... |
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Posté le 03/06/2015 à 22:26:20
Pendant un instant il s'était demandé si Kristal n'avait pas abusé du rhum pour fêter le passage de Gemini, Gaston et le sien. Ou alors ça devait être une blague récurrente faite aux bizus, leur annoncer une grande catastrophe, qu'ils devaient résoudre à coup de grands efforts devant le sourire des plus vieux pirates. Mais Sam connaissait bien Kristal et elle ne plaisantait pas. Une certaine frayeur animait son regard, la nouvelle ne pouvait qu'être des plus sérieuses. Il y avait une énorme fissure dans le repaire suite à l'explosion des grenades.
Après une brève discussion avec Kristal sur la largeur de son trou à combler, il décida d'aller voir par lui l'étendue des dégats. Et c'était énorme. On pouvait facilement y faire passer deux Baak à la fois. Jamais les corsaires ne pourraient rater cela et l'occasion de se venger ainsi. Il retourna au bar confirmer les dires de son amie.
Pas le temps de festoyer son passage avec ses frères, pas le temps d'étreindre sa douce.. Les prochains jours allaient être longs pour empêcher les corsaires de venir jusqu'au repaire. Mais il se fit une promesse secrète pour se motiver.. et rien ne pourrait l'empêcher d'y arriver
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Posté le 05/06/2015 à 22:42:40
Déjà l'attaque...
Ils avaient rapidement submergé ce bon à rien de mercenaire. La prochaine fois, il faudrait vraiment que les confrères déboursent ce qu'il faut... Quelques oursins dans les poches, peut-être. Pas grave... Iacopo avait patiemment suggéré d'attendre les corsaires un peu plus loin, là où la taille étroite du passage les empêcherait de passer à plus de deux à la fois. L'adresse d'un hollandais à la lame acérée avait eu raison d'eux, mais pas avant qu'ils calent quelques coups à Seryn ; mais c'est sa soeur de guilde, Tetra, qui tomba sous leurs poings... et quelques coups de dents.
Malgré le surnom stupide décerné par leurs confrères, ils étaient d'attaque et tout prêts à rôder à nouveau dès le lendemain, grisés par leur liberté retrouvée. |
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Posté le 06/06/2015 à 17:48:39
Tout c'était passé relativement vite.
Entre les tous premiers coups portés à la Brute, l'incapacité de celle-ci à résister aux corsaires, sans oublier les raids plus ou moins fructueux des pirates pour empêcher cela. C'était un joyeux bordel.
Mais, une chose intéressante demeurait.
C'était déjà le premier jour qui allait s'écouler, et les corsaires n'avaient pas encore atteint le repaire.
Sans compter, qu'ils n'avaient fait que le plus facile pour le moment.
Bien qu'assez disciplinés et faisant preuve de cohésion,
leur nature reprenait indéniablement le dessus et ils se tiraient dans les pattes.
C'est sans doute, ce qui causerait leur perte, dans ce coupe gorge qu'est l'épreuve des couloirs...
Tapis dans l'ombre,
Les confrères attendaient.
Le bon moment pour fondre,
Sur ces brebis égarées. |
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Posté le 06/06/2015 à 18:24:52
C'est troublée par la présence d'Eva au repaire mais déterminée que je l'avais quitté et laissé dans les geôles. Peu importe ce que Dita et Wildekat pouvaient me reprocher, je savais qu'elle ne ne risquait rien, bien moins qu'en présence des vautours qui avaient envahis les couloirs sombres et humides.
Alors j'encaissais les mots qu'elles me lâchaient par perroquet pour pouvoir encaisser les coups qui allaient tomber. J'enfilais sans broncher une tenue appropriée au combat, de noir vêtue, prête à se fondre dans les ombres, prête à défendre son territoire
Deux corps à mes pieds... Le goût de mon sang dans la bouche, le regard vide, j'étais détachée de tout sentiment et capable du pire pour protéger ceux que j'aimais.
Tapis dans l'ombre,
Les confrères attendaient.
Le bon moment pour fondre,
Sur ces vautours affamés. |
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