Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

Le forum > Bar de la plage > le triste Sort du Perroquet Apathique
le triste Sort du Perroquet Apathique  
Auteur Message
Capitaine Caratawc
Capitaine Caratawc
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 08/12/2013 à 14:54:35  [ Edition bloquée ]

La tour espagnole était gavée de pirates, et pourtant ça grouillait de corsaires dans les parages. Caratawc avait fait un petit tour, et s'était arrêté au pied des murailles, histoire de patauger dans une mare de son propre sang, mêlé à celui de ses victimes. A demi crevé, jusque là, rien de surprenant.
Et puis, Vardek s'était pointé. Bon, premier réflexe, lui balancer une grenade. Rien de surprenant non plus. Un geste que tout pirate fait régulièrement.

Mais alors, Vardek décida de le relâcher. Le perroquet du capitaine, enfin. L'oiseau, qui semblait plus chuter de la muraille que de voler réellement, se posa sur l'épaule du Capitaine, un peu comme un poing se pose dans la tronche d'un mec à la taverne du coin.

Une vieille vermine à demi crevée, déplumée, qui tenait ni debout ni en l'air, quasiment incapable de parler.

"Mes frères,
Il est arrivé un drame.

Le perroquet du Capitaine, icône de notre équipage, a été maltraité. Vardek l'a gardé trop longtemps, et injustement, avec lui, et désormais il est moisi sur pattes.

Qu'on trucide hommes femmes et enfants, c'est une chose... Mais là, c'est un pauvre perroquet. Le notre, qui plus est.

Je demande au maître d'équipage de faire un procés extraordinaire pour statuer du sort de Vardek, où chaque pirate aura son mot à dire.

Je n'ai rien à ajouter, si ce n'est que pour l'occasion, ceux qui le veulent seront en droit de pleurer."

Vardek Crom
Vardek Crom
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/01/2007
Posté le 08/12/2013 à 16:10:12  [ Edition bloquée ]

Deux mois. Voilà deux mois que le voleur avait repris le perroquet du Capitaine, pour reprendre les rennes de la Confrérie, pendant que la Providence s'asséchait le cerveau dans un havre de paix, chamboulée au plus haut point par l'arnaque de l'obsolescence programmée par les chinois et surement Montalvès, sur l'équipement de pirates.

L'anglais s'en foutait royalement. Il n'a jamais vraiment eu pour ambition d'accéder au Capitanat, mais pour réveiller la troupaille et entretenir la cardio du perroquet trop souvent laissé à l'abandon, posé comme un pacha sur l'épaule de la capitaine, là, il était motivé. Le pauvre volatile a parcouru plus de lieues que trois générations de chasseurs indigènes des steppes, en deux mois de capitanat intérim. Les Confrères se faisaient assaillir de missive, comme un ouistiti bombarderait un adversaire à sa taille d'une volée de cacahuètes sans lui laisser de répit.
Mais au moins, ça marchait. Et tout se révélait efficace pour garder une cohésion de groupe. 

Jusqu'au jour où les élections firent de Caratawc le nouveau capitaine de la Confrérie. La Providence avait déjà abdiqué au moment même où elle avait accepté de laisser s'envoler le perroquet pour trouver refuge sur l'épaule du substitut temporaire. Le fameux perroquet. Bien en chair. En beauté. Un peu trop bruyant. Mais majestueux.


Et v'la t'y pas qu'à peine l'élection terminée, le Pendu voulait s'en emparer, de ce perroquet, qui s'était attaché à son nouveau Maître. Qui d'autre pouvait être plus tendre et attentionné parmi cette Confrérie de rustres? Baak l'aurait écrabouillé entre ses paluches en voulant le caresser, Emeraude aurait joué avec, en lui ligotant les ailes en y envoyant Cerban pour le chasser "juste pour rire", Momo l'aurait cuisiné, Rodrigo est un bizu, et les autres sont trop vieux pour avoir l'ouïe encore assez intacte pour écouter ce que raconte la bête.
Pas question de lacher le morceau. Le voleur parcouru tous les bazars, marchands ambulants, dresseurs vagabonds et caravanes marchandes de l'île à la recherche du subterfuge le plus inégalé de tout l'histoire de l'île: trouver un perroquet quasi-identique pour tromper Caratawc.

Trouvant alors par hasard la bestiole de ses rêves, il l'acheta pour une modique somme. Les mêmes yeux ronds et sombres, le bec finement recourbé, la joie de vivre dans son expression générale, bref le perroquet à l'identique, physiquement.

07/12 16:40:48 :Tu reçois -10000 PO pour la raison suivante : Achat d'un perroquet de substitution pour le taré qui sert de Capitaine à la Conf'.

07/12 16:41:01 :Le clochard du coin s'est attardé quelques instants sur ta significative demande et te fait le don suivant : 1 Malenpoint, faux perroquet du Capitaine pirate

 


La ressemblance était flagrante.



Enfin, pas vraiment. Du tout, même. A croire qu'on se demandait sur quels critères s'était basé le chapardeur pour tenter de frôler l'expression de trompe-l'oeil quant à l'achat de la nouvelle bestiole. L'ancien perroquet ou le nouveau capitaine en modèle?


Ou p'têt qu'il était complètement bourré au moment où l'idée lui traversa l'esprit.
Peu importe, pensant qu'un beau discours ferait passer la pilule, l'anglais se lança:

07/12 19:16:37 :"Vardek Crom te regarde et soupire, malgré le fait que tu lui as tiré dessus:"Ecoute Cara ... je crois que notre relation est repartie du mauvais pied depuis ton capitanat ..." à Capitaine Caratawc
07/12 19:17:28 :"Vardek Crom soupire encore:"C'est vrai, j'ai été égoïste. Tu as mérité ton poste et d'ailleurs je ne me suis pas présenté, donc ce que je fais n'est même pas dû à la rivalité." à Capitaine Caratawc
07/12 19:18:05 :"Vardek Crom soupire encore et encore en regardant le ciel vers des volatiles qui tournent en cercle autour de la Madonne:"Un oiseau, ça devrait être libre. Mais qui donc peut être plus libre que la capitaine pirate?" àCapitaine Caratawc
07/12 19:18:51 :"Vardek Crom ajoute:"Qui d'autre peut donc symboliser nos idéaux, et servir de meilleur Maître à ce perroquet qui vogue d'épaule en épaule, depuis l'aube de notre Confrérie?" à Capitaine Caratawc
07/12 19:19:32 :"Vardek Crom laisse retomber son regard vers le sol, affichant une mine désolée:"Je t'ai assez fait patienter. Injustement, de surcroît. C'est pour ça que je te demande pardon. Ce perroquet tu l'mérites." àCapitaine Caratawc
07/12 19:20:46 :"Vardek Crom prenant le perroquet sur son index, lui caressant cette tête toute douce, l'animal excessivement calme, il te regarde:"Il est temps pour toi de recevoir le symbole caractéristique du capitaine." à Capitaine Caratawc
07/12 19:21:33 :"Vardek Crom laisse la bestiole voler jusqu'à toi, une voix tremblante et pleine d'émotion:"Sans rancune ... l'ami. Prends soin de lui. Autant que moi si possible. Mieux qu'Anne, assurément. Merci à toi ..." à Capitaine Caratawc
07/12 19:23:07 :Un(e) Malenpoint, faux perroquet du Capitaine pirate a été envoyé(e) àCapitaine Caratawc contre 100 PO de rien c'est gratuit!
07/12 19:23:28 :"Vardek Crom détourne le regarde, comme peiné:"Merci ... Merci Cara ... merci ... pour tout." à Capitaine Caratawc

Mais bon, faut croire que le Capitaine, il était vraiment con au point de gober une histoire pareille. Cerise sur la gâteau, ça allait en plus lui causer des problèmes.

"Plait-il Cara? Qu'ai-je f... mais ... mais qu'est-il arrivé au perroquet de la Confrérie? Qu'as-tu fait à cette pauvre bestiole, Cara?"



Skuleth
Skuleth
Déconnecté
Inscrit depuis le :
01/06/2007
Posté le 08/12/2013 à 18:26:25 

Je suis le résultat mes frères, je suis là.

Effectivement, qui de mieux pour juger deux malhonêtes pirates, si ce n'est moi, le plus honnête de tout ? Effectivement, l'acte honteux de barbarie pas encore perpetré, que DEJA, j'avais rendu semence.

Face aux yeux ronds de l'assistance.

On dit sentence ? Ah, certes.

Je disais donc. Le capitaine a quelque chose à cacher, voyez vous même, il accuse le plus honnête d'entre nous après moi. Il accuse notre commerçant, notre marmiton, notre bon Vardek, l'homme qui respire la sincérité.

Moment de silence.

Comment ça en deux phrases je viens de dire que Vardek était honnête, puis malhonnête ? Mais on s'en fout, personne ne m'écoute, ils attendent juste qu'on gueule tous ensemble de les flinguer.

L'affaire pas commencé, j'avais tenté de l'élucider, et je commençais à enquêter et prélever des preuves, mais je tombais sur un os. Enfin une corde.

04/12 23:08:53 :Tu échoues ton vol sur Capitaine Caratawc.
04/12 23:08:45 :Tu échoues ton vol sur Capitaine Caratawc.

En effet, nous sommes frères, nous devons TOUT partager, et pourtant, il refuse. Dites moi, cela ne cache pas une quelconque félonie ? Une quelconque traitrise ? J'échouais à trouver des preuves par la manières conventionnelle, mais j'en trouvais à la dérobée, et elles étaient plus parlente qu'autre chose...Ce seul fait l'inculpe.

04/12 23:13:39 :Skuleth *donne un balai à DBS pour lui montrer qu'elle est sa place* à Capitaine Caratawc, Dbsman.
04/12 23:13:25 :Tu donnes 1 Balai à Dbsman


Ah nan, ce n'est pas ça, autant pour moi...

04/12 23:18:10 :Tu as assommé Capitaine Caratawc
.
04/12 23:18:10 :Combat contre Capitaine Caratawc, tu lui mets 14 pts de dég.
04/12 23:18:00 :Skuleth *saisit DBS par les aisselles, et s'en sert comme bélier sur Cara* CHARGEEEEZ ! à Capitaine Caratawc, Dbsman.

ET LA, VINT LA PREUVE :

04/12 23:18:10 : En assomant le capitaine tu vois des plumes abimées qui sortent de sa poche.

Oui mes amis, mes frères, et vous autres, à ce moment précis, le capitaine était DEJA en possession du perroquet, et était en train de le torturer, en le gardant proche de lui, en lui faisant sentir son odeur, ce qui est tout bonnement honteux.
C'est donc LUI qui l'a maltraité.

Je propose donc la sanction suivante.

Accusé Caratawc, la mort par l'ingurgitation d'eau.
Accusé Vardek, la mort lente et douloureuse en changeant les couches et Scorbut Bill et du Second.

Fier de lui, le pirate va s'asseoir un peu plus loin, quand quelqu'un lui fait remarquer un fait important.

Comment ça Caratawc n'était pas l'accusé ?

Capitaine Caratawc
Capitaine Caratawc
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 13/12/2013 à 00:04:49 

Skuleth! Tas décrépis de couenne de paletuvier! Tu mens comme un dentier d'Anglais un soir de paye! J'ai moi-même revu ce blanc-bec de Vardek, le museau tout enfoui dans son veston, avec le perroquet du capitaine à l'épaule!

Tu mens à ton Capitaine, et, pire, tu mens à tes frères!

Hein? Comment ça Vardek aussi, du coup? Ouai mais bon, lui c'est un genre de concept. Pour toi, ça mériterait la planche!


Bon, et où s'qu'y sont tous les autres empaffés!?
MMMAAAAAADRREEEEEE!!!
Madre Anna
Madre Anna
Déconnecté
Inscrit depuis le :
09/12/2005
Posté le 17/12/2013 à 09:23:54 

Entendant le cri de détresse de son capitaine, Madre Anna arriva tout d'abord les bras chargés de bandages.
Non, pas de sang.

Aller-retour, avec du rhum. Non, pour une fois, il n'avait pas soif. Quoique, il en prit un quand même, parce que ça ne fait pas de mal.

Non, il y avait autre chose. Le perroquet. Vardek. Une arnaque. Bref, un cocktail détonnant.

Elle écouta les uns les autres, dérogea à son habitude de sobriété et prit un rhum après avoir écouté Vardek, et réfléchit.
Comment trancher sans créer la discorde?
Capitaine Caratawc
Capitaine Caratawc
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 22/02/2014 à 19:29:52 

L'histoire avait bien traîné.

Le plan était simple.

La nuit. Un Vardek essoré au rhum. Un coup de poulie derrière la nuque sur le pont de la Chimère. Une planche.
Et voilà le forban qui allait dessaouler sur la plage de la crique.

On se poserait peut-être des questions. Ca râlerait sûrement, demain. Oui, demain...
Capitaine Caratawc
Capitaine Caratawc
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 23/02/2014 à 14:11:42 

Il ouvrit un oeil en tirant la gueule comme toujours, mais ça ne dura pas bien longtemps. Le souvenir de cette nuit le mit vite dans une bonne humeur mielleuse.

Hier, il avait croisé le voleur tout près de l'antre où mouillait la Chimère. Un perroquet sur l'épaule. Le genre de bestiau au beau plumage coloré. Une perfection à en donner envie de lui éclater la tronche contre un mur, emballé dans un vieux sac. Heureusement, le piaf était con comme un balai, et ça lui avait sûrement sauvé la vie plus d'une fois. Pas de doute, c'était le perroquet du capitaine, qu'on se passait de main en main chez les capitaines des frères de la côte de Liberty.

Vardek l'avait volé, et remplacé par un vieux piaf décharné qui ressemblait point pour point à l'actuel capitaine.

Il s'était approché du voleur, et avait profité de son inattention pour inspecter son paquetage. Un coup de pogne dans son pactole suffisait à voir qu'il était plein aux as.
22/02 15:27:57 : Tu voles 2561 PO à Vardek Crom
Les mains du capitaine n'était pas assez grandes pour empoigner tout son magot, tellement y'en avait. Et pourtant, elles l'étaient assez pour les loches de Chloé...

Et on se demandait où passait le pognon? Ces derniers temps, on aurait dit qu'il y avait un trou dans la caisse... Ca fondait à vue d'oeil.

Quoi d'autre dans ce barda?
22/02 15:30:19 : Tu voles Rhum vieux de Don Ark'eyst - A emporter à Vardek Crom
La p'tite raclure! On passait notre temps à racheter du rhum, comme s'il s'évaporait, comme si Bill était branché sur les réserves en intraveineuse. Et ça aussi ça creusait le trou de la caisse.

Il s'était barré, et quelques minutes plus tard Vardek l'avait rattrapé, plein comme une huître. Plus assez de sang dans l'alcool...
Il siphonnait ça comme du petit lait, et tenait la gnôle comme une fillette. Une tarte dans la tronche pour lui apprendre.
22/02 17:43:45 : Combat contre Vardek Crom, tu lui mets 27 pts de dég.
Et voilà que déjà, l'autre ébouriffé déblatérait des conneries, le traitant de pucelle.
22/02 17:44:08 : On te vole virginité.
Va demander ce qu'elles en pensent, mon gars.
Les chauds lapins
Capitaine Caratawc
Nombre de calins : 481

Alors cette nuit, il l'avait fait dans les règles. Enfin, plus ou moins.
Il l'avait passé à la planche. Seul. Avec l'autre qui était inconscient, le crâne en sang du coup de poulie qu'il avait pris à l'arrière du crâne. Traîné sur une vieille planche vermoulue, il l'avait balancé par dessus bord comme un vieux sac de cacahuètes rances. Il allait sûrement décuiter vite fait. Et puis, la plage de chez Jacquot n'était pas très loin, c'était sûrement là qu'il échouerait. Marronné comme un pisse-froid. Et au moins, Jacquot savait comment traiter ceux qui gâchent le bon rhum et qui ne savent pas l'encaisser.



Cet épisode remémoré, sur le pont du navire, il s'adressa à l'équipage. Ou en tous cas, à ceux qui voulaient bien l'entendre.

"Confrères pirates!

Cette nuit, j'ai collé une trempe à Vardek. Ce petit empaffé commençait à prendre la grosse tête. La preuve en est qu'il ne mettait plus sont tricorne de Van Buick.

Et surtout, il a volé l'équipage.
L'or disparaît de la caisse comme le courage d'un tireur sans poudre. Et pour le rhum c'est pareil.
On a tous vu Vardek raide comme une trique en permanence ces derniers temps. On l'a tous vu avec le perroquet du capitaine. Et pour l'or qui disparaît? Demandez vous qui est chargé de gérer notre trésor!

Je l'ai donc tatané à la loyale. Enfin, selon le code moral des pirates. Et je l'ai marronné chez Jacquot. Histoire qu'il prenne l'air.

Je laisserai personne me pisser sur les grolles. Et encore moins taper dans le magot que VOUS avez durement gagné."
Madre Anna
Madre Anna
Déconnecté
Inscrit depuis le :
09/12/2005
Posté le 23/02/2014 à 21:58:38 

Madre Anna, maître d'équipage, raya temporairement Vardek du rôle d'équipage.
De toute façon, depuis qu'il buvait plus que Scorbut, il n'était plus bon à grand-chose.
Un bon bain et quelques kilomètres à la nage lui feraient le plus grand bien.

Une petite prière pour espérer que ses poches soient vides. Il serait fort dommage que l'or durement gagné à la sueur de son front volé aux corsaires lui fasse perdre la vie.

Il était temps désormais de s'occuper de la santé du perroquet.
Vardek Crom
Vardek Crom
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/01/2007
Posté le 25/02/2014 à 17:34:25 

Parler avec soi-même, à défaut de pouvoir s'exprimer:

"Oh... ma tête..."

*Etat : Plus assez de sang dans l'alcool*

*Le voleur se demanda un instant comment du rouge aussi épais avait pu se retrouver dans sa nuque, lui qui non seulement n'était pas très porté sur la piquette, et qui, d'autant plus, ne prenait aucun bain d'alcool consciemment et volontairement. Après avoir approché ses doigts des narines, il ne lui fallu pas longtemps pour se rendre compte qu'il s'agissait de sang, en fait. De sang, certes, mais très aromatisé à l'alcool.*

"Papa, papa! Regarde, il y a un homme qui pue, là-bas!
- Ne t'approche pas fiston, ne le touche pas. Et arrête de lui jeter des cailloux."

"Quoi? Je ne serai donc pas le seul à m'être échoué sur cette plage à la mélodie naturelle paisible, excepté la voix insolente des enfants? Vidange serait donc aussi dans le coin? Mais cela voudrait dire que si je me retrouve au même endroit que lui, lui qui d'habitude se perd sauf lorsqu'il est vissé sur une chaise de la Chimère, le bâtiment a été coulé? Echoués? Nous tous? La Confrérie? Relayés par la mer loin de Liber..."

*plonk* résonna le caillou contre le front du voleur.

"Aïe! Bandit de mioche!
Finalement, je suis tout seul. Mais qui a bien pu me faire ça?...Et merde. Je vois plus rien. Ce sale gosse m'a ouvert l'arcade sourcillère. Ca pisse du jus comme dans une marmite bouillante de fayots. J'ai la tête qui tourne, la gorge sèche, le sel me ronge toute trace de salive de la gueule. Peut-être bien que je vais crever noyé si je bouge pas d'ici. Mais le soleil m'embrasse d'un baiser chaud et apaisant, entre chaque vague d'eau glacée qui me fait frissonner le tronc. Tant pis. Ce serait pas ma première prise de risque. On réfléchira au réveil."
Skuleth
Skuleth
Déconnecté
Inscrit depuis le :
01/06/2007
Posté le 25/02/2014 à 18:08:09 

Quelque part, sur le bord de la chimère, les pieds se balançant dans le vide, une ombre rouge tient son bandeau en main et l'observe. Le bandeau n'est plus ceint à son front, le bandeau a déjà failli, récemment quitter son front, et voilà qu'à présent, il hésitait à nouveau.

Alors comme ça, le parvenu prenait des décisions tout seul hein ? Intéressant, il allait s'en passer des choses.
Vardek Crom
Vardek Crom
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/01/2007
Posté le 25/02/2014 à 18:21:10 

Quelques jours plus tôt, dans les méandres d'un souvenir que l'alcool ravive:

"Qui a siffonné les dernières bouteilles de rhum? Corvée de remplissage! Et quand je dis remplissage, je parle bien de remplir le coffre, et pas votre foie!"

Ces enfants de salops. Toujours là à abuser de mon argent que je rapporte sans compter dans le coffre.
...
Très bien, faisons un compromis et oublions le possessif que j'ai employé. Mais tout de même, ils abusent sacrément de l'argent des autres que je vole!
Et avec cette image de flambeur que je me trimballe, ils passaient plus de temps à me sermonner qu'à me remercier. Ben ouais, c'était faux. Enfin, quelques fois.
Jusqu'au jour où ce satané Luang m'a appris à déguster l'alcool.

L'alcool.
Ce breuvage pour ramassis d'exilés cherchant un coeur dans l'alcool pour y mettre ce baume au leur. Cul-sec. Dans le sang, puis directement dans la pompe qui fait battre la vie.
J'crois bien que j'étais pas comme ça. En fait, je le suis toujours pas. J'ai juste du mal à refaire surface. D'ailleurs, à qui je parle? Peu importe.
N'empêche que Luang, avec cette technique de l'auriculaire à moitié levé qui te fait oublier l'effet de l'alcool pendant un moment, pour mieux chercher à deviner les arômes véritables, avait éveillé en moi cette passion de commander toute la carte à spiritueux de Liberty pour en dresser une liste détaillée et voir qui coupait son jus et n'était qu'un faussaire, et qui était réglo. Pour un as du renseignement, l'argument était valable et honorable. Pour une mauviette comme moi qui carbure qu'à la bière, c'était du suicide.

Trêve d'alcoolémie, le coffre vide, ouais.

22/02 11:20:30 : Tu as acheté 500 Rhum de la confrérie ☠ - A emporter à 70 PO pour un total de 72000 PO au marchand.


Avec ça, ils trouveraient plus grand chose à redire. Y en avait au moins deux jours de rhum maintenant, à supposer que Juan et Bill trainent dans le coin. Un mois sans eux.
Et moi, maintenant.

Ce n'est qu'au bout de la centième bouteille que j'ai pu remarquer la présence de gingembre en quantité infinitésimale dans le rhum. Du gingembre.
Vraiment. De quoi faire pousser des seins au capitaine, tellement sa virilité serait blessée par la triste vérité qu'il apprendrait avec le contenu de ce breuvage. D'un autre côté, c'est ce qui donnait ce léger goût relevé à l'aval, qui rivalisait avec le brûlant de l'alcool et permettait ainsi de renforcer le goût et de diminuer la sensation qu'on est plein comme la cuvette publique d'un régiment de lansquenais, après une platrée de saucisses et de choucroute. Mais ne nous égarons point.



*Le type qui lui avait fracassé un objet contondant sur l'occipital devait être aussi con qu'il avait surement une bonne raison pas justifiée pour un sou de lui faire ça. Au vu de cette logique douteuse, il ne devait sans doute s'agir que du capitaine. Ouais. Caratawc. Le gars qui de son seul oeil valide, pouvait exploser la carafe d'un corsaire la nuit dans une jungle dense, mais qui n'était pas foutu de faire la différence entre le perroquet royal du Capitaine, et le substitut de plumage au rabais que l'anglais lui avait refourgué.
Quoiqu'en y repensant, s'il se retrouve échoué sur une plage, des algues en guise de collier, c'est que Cara a dû s'en rendre compte au final. A la bonne heure.

Tout portait à croire qu'il n'en allait que de l'argent que le voleur récoltait. Le reste ne comptait pas. Surement devaient-ils espérer qu'il n'avait pas emporté une partie du magot de la Confrérie avec lui, dans cette cuite fuite inexpliquée qui n'est en réalité qu'une disparition manigancée par le capitaine.
Dieu merci, l'anglais avait assuré ses arrières sans trop le savoir, en surévaluant le prix que lui coûterait le stock de rhum -le charisme d'un commerçant ne peut jamais se marchander à la baisse, lorsqu'il est toujours aussi culminant-. Alors le voilà avec la grosse moitié du coffre de la Chimère dans sa besace, paumé au milieu de nulle part avec un père et ses gosses qui le lapident. Mais ça, il ne le saurait qu'en décuvant.

Et après une autre sieste.
*
Capitaine Caratawc
Capitaine Caratawc
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 27/02/2014 à 16:20:31 

Cinq jours déjà. Et chaque jour d'injustice en plus était un petit bonheur en soi.

L'équipage ne mouftait pas. Aussi mous qu'un vieux chibre un soir d'hiver. Pas un mot à propos de Vardek. C'est comme si personne n'avait remarqué sa disparition, ou presque.
Alors peut-être était-il temps de se débarrasser du pire poids du navire (regagnant ainsi un bon mètre sur la ligne de flottaison) et balancer Skuleth sur un canot pour qu'il rejoigne la piraterie d'Asie. Ca ferait un bel échange, avec lui qui ferait le tapin là bas, et les Confrères de Liberty qui se coltinaient Ching.

En tous cas, le capitaine trouvait tout ça bien étrange. D'autant que Vardek lui même ne donnait pas vraiment signe de vie ou de protestation, même en l'ayant croisé l'autre jour.
Enfin, ça l'empêchait pas de dormir non plus, hein.
Le Second
Le Second
Déconnecté
Inscrit depuis le :
04/08/2006
Posté le 27/02/2014 à 17:44:43 

Le vieux pirate restait dubitatif devant le coffre aux trésors de l'équipage de la Chimère.

Y'a un truc qui collait pas.

La réserve de rhum était, pour ce qu'il en voyait, quasiment aussi haute qu'il y avait quelques jours. Pas normal, ça. D'habitude, elle descendait plus vite que la culotte de Chloé sur ses jambes, lors de la visite journalière du capitaine.

Y'a un truc qui n'allait pas...

Le vieux ricana et se servit largement.

Il ne savait pas vraiment ce qui changeait par rapport à d'habitude, mais étant donné que ca laissait plus de gnôle pour sa gueule, il n'allait sûrement pas commencer à beugler.
Skuleth
Skuleth
Déconnecté
Inscrit depuis le :
01/06/2007
Posté le 27/02/2014 à 23:36:36 

Le pirate à l'armure rouge n'était pas réapparu, n'avait pas donné de nouvelles à ses frères. Il cherchait...mais quoi ?

Vardek Crom
Vardek Crom
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/01/2007
Posté le 28/02/2014 à 19:26:35 

Le lendemain, au petit matin:

Cette satanée marée s'était improvisée capricieuse, et n'avait pas trouvé meilleure stratégique que de s'engouffrer dans la bouche du voleur de ses saveurs salines pour réveiller ce dernier en sursaut et lui redonner l'arrière-goût qu'un naufrage procure.

"Non, pas le porridge de Gran'ma Stutson!"

Un chaland crabe s'arrête pour observer le voleur, se sentant interpelé, avant de reprendre sa route en faisant claquer ses pinces comme un promeneur heureux sifflerai un air de Crooner.
Deux doigts sur son arcade sourcillière amochée, l'anglais guetta l'horizon de la plage de part et d'autre de ses épaules ornées d'épaulières à base d'algues.


"Le sac! Où est-il?? Et l'perroquet? Cette pipelette a dû prendre la poudre d'escampette voire même me trahir, je parie. Lorsqu'elle a vu que je ne savais pas nager sobre, encore moins ivre-mort elle a dû se faire la malle."

Dague, stylet, menue monnaie, foulard de taille avec tout son arsenal de rapine; tout s'y trouvait. Sauf le sac. Ce sac rempli de plusieurs dixaines de milliers de piécettes. L'argent de la Conf... non, SON argent! Peu importe. Il n'était plus là. Ou du moins pas à portée de main. La première piste à creuser serait dans la tente se trouvant un peu plus loin dos à la plage, calée dans le sable entre quelques énormes rochers pour ne pas que le vent y souffle trop frénétiquement.
Déshydraté -par manque d'eau, naturellement- l'eau de mer séchée sur son corps laissant le sel s'amasser sur sa peau, le voleur semblait encore plus pâlot qu'un angl...hmm oubliez.

"B-bonjour, Titan. Je cherche deux enfants et leur père. Ils trainaient dans le coin pas plus tard que ... et bien, avant que je me réveille, voire plus tôt. Avant que je m'endorme à nouveau. Vous vous souvenez?" lança le voleur en direction de la brute épaisse qui campait à l'entrée de cette tente.

Au vu de la réponse du colosse traduite par une respiration profonde gonflant son torse aussi rapidement qu'une pâte qui lève au fourneau, l'anglais dû le prendre par les sentiments, si tant est que cette montagne de muscles en fut dotée un jour.

"Ils... ils m'ont sauvé la vie. J'aurai pu mourir noyé. Au lieu de ça, ils m'ont ... en fait ils m'ont laissé étalé sur la plage. Bon, je vous l'accorde. Mais ils ont au moins "sauvé" mes affaires et j'aimerai les en remercier."

Aussi maladroit et gaffeur que devant une femme qui lui plait, le pirate s'imaginait pouvoir rougir devant le colosse, si l'alcool qui ne voulait pas dégager ses pores, ne s'en était pas déjà chargé au préalable.

Visiblement
le père des mioches fit signe à la masse de se tasser plus loin, pour laisser entrer le voleur, avec un sourire qui confondait quelque peu la gueule de bois ambulante.

"Sir, merci tout d'abord pour votre aide. Enfin, pour l'aide à tous mes biens sauf à moi. On croirait moi, mais avec des enfants. Bref. Merci d'avoir sauvé mes ... hum ... meubles! Oui c'est ça! Mes meubles", tenta de lui faire croire le voleur qui espérait que ce père de famille au rythme de vie bucolique n'avait pas eu la curiosité de regarder le contenu de ses affaires.

"Pardonnez-moi, mais comme vous pouvez le constater, je crains ne pas être en mesure de m'engager de manière plus lucide qu'actuellement dans une longue discussion. Permettez-moi de rester bref. Avez-vous retrouvé le bâteau? Et les autres? Où sont-ils? Suis-je le seul à avoir eu la chance de survivre au naufrage? J'ai dû dériver à travers tout l'océan. Est-ce donc cela, l'Afrique? Du sable à perte de vue? Répondez-moi, je vous prie! Allons!

- Mais Vardek, tête-en-l'air que vous êtes! Vous êtes sur Liberty! Vous ne me reconnaissez pas? C'est moi, Bagodoy!"

Aussitôt, le rire le plus faux du monde s'échappa de la bouche du chapardeur qui, gêné comme jamais, aurait pu probablement suer tout l'alcool qu'il avait ingurgité ... si seulement il avait conscience de sa bêtise, une fois qu'il se trouve sous l'emprise de rhum.

"-Pff, je ... j'le savais ça."

Son interlocuteur comprenant qu'il n'était pas dans ses meilleurs jours, écourta aussitôt la discussion et lui indiqua l'emplacement de ses affaires:

"Tu trouveras ta besace avec tes "effets personnels" -laisse moi rire- derrière le rocher à ta gauche. Je les ai mis au sec. Ton perroquet est attaché bien sagement à côté du bien dehors. Je crois qu'avec ton sommeil de plomb, ils ont eu le temps de devenir amis."


Autour d'une patte du perroquet du capitaine, une missive. Ciel, le capitaine!


"Vardy,

J'espère que tu aimes le panorama à la crique.

Je m'étonne que tu ne cherches pas à nous contacter. Aussi, je te propose un truc.

Premièrement, tu apprends à boire, et surtout, tu bois moins. Ca vide les caisses plus vite que tu les remplis.
Deuxièmement, il existe des routes goudronnées sur Liberty. Trouve un moyen de les attaquer et d'en prendre le contrôle. Vite.

Caratawc"


Le pauvre, sans doute devait-il être mort d'inquiétude!


"Je savais bien que je m'étais retrouvé chez Jacquot un instant..."
Capitaine Caratawc
Capitaine Caratawc
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 13/03/2014 à 23:12:16 

Un sac à vinasse. Cuit comme un hérisson au barbec'.

Peut-être était-ce par pitié, ou pire, par amitié qu'il finit par se dire qu'il ne pouvait pas le laisser finir les fonds de bouteilles au rade de Jacquot comme un clodo.
Et puis, ils auraient besoin de lui. Ils auraient besoin de tout le monde.

Un petit coup de pied dans le cotes... Pour sûr, de toutes façons, y'avait pas trop besoin de s'en méfier.
Advienne que pourra, ils s'occuperaient de son cas une autre fois.
Madre Anna
Madre Anna
Déconnecté
Inscrit depuis le :
09/12/2005
Posté le 20/03/2014 à 15:19:39 

Décidément, Caratawc était peut-être fait pour commander des hommes, mais sûrement pas pour s'occuper des oiseaux.

Une nouvelle fois, le perroquet des Frères de la Côte avait changé de mains. Et comme son prédécesseur en matière de volière Vardek, Kristal malmenait le pauvre volatile, l'envoyant plusieurs fois par jour aux quatre coins de Liberty.

Alors que, Troune le savait bien, il suffisait de se poster à équidistance de l'hôpital et de la réserve de rhum, et de parler d'une voix suffisamment forte, pour que tout le monde entende.
Kristal
Kristal
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/04/2007
Posté le 20/03/2014 à 18:28:47 

Je les regardais tous les deux sur le rebord de l'une des fenêtres de la Chimère. Lui noir, elle blanche...Et je me revois il y a pas si longtemps prise de doute quand le piaf déplumé s'était posé sur mon épaule.

Lui et moi...on s'observait en se jetant des regards suspicieux comme ceux qu'on pouvait se lancer régulièrement avec Vardek. Face à une situation non voulue mutuellement, nous allions devoir nous entendre pour le bien de la Confrérie.
J'avais commencé en douceur, guettant la moindre de ses réactions, puis peu à peu, je prenais de l'assurance et de son côté, il s'habituait à ma présence ou à mon parfum ... certainement bien plus agréable que ceux qu'il avait connu jusqu'à maintenant.

Finalement aujourd'hui, ma colombe prévue pour mes missives d'ordre privée, roucoulait à ses côtés, lui octroyant amour et réconfort après le rythme que je lui imposais. Tout le monde semblait y trouver son compte. Et moi dans tout ça ? devais je considérer cette "promotion" comme une marque de confiance ou comme un test voir un piège ?
 

Le forum > Bar de la plage > le triste Sort du Perroquet Apathique


Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter.
Marquer tout le forum comme lu
© 2004 - 2024 pirates-caraibes.com - Tous droits réservés