Le Faux Rhum
|
|
Quelque chose de différent
|
-1- 2 |
|
Auteur
|
Message
|
|
Posté le 08/06/2024 à 22:15:54
Une silhouette se dessine peu à peu en sortant de l'ombre alors que le reste du groupe l'accompagnant semble patienter en retrait, dans une atmosphère à la faune et la flore bien peu rassurante.
Serait-ce là une nouvelle invasion d'indigènes, d'ottomans, ou bien encore un nouveau fléau ?! Et bien non, pas tout à fait, cette organisation là n'est pas un nouvel envahisseur, bien au contraire... Elle est probablement l'une des premières si ce n'est la première à avoir vu le jour en dix-sept cent six sur cette île maudite.
D'ailleurs certains disent qu'ils n'existent pas tandis que d'autres n'ont jamais eu vent qu'ils le puissent tant ils savent se faire discrets, et d'autres encore s'en foutent complètement ou les haissent depuis le début. Mais dans l'ombre, ils oeuvrent bel et bien depuis toujours pour leur pays.
Il se dit qu'ils ont construit un manoir sur une île fortifiée non loin de Liberty. Il se dit aussi qu'ils ont inventé une machine à nuages pour garder leur île secrète. Quoi qu'il en soit, il se pourrait bien qu'un événement exceptionnel s'y trame ...
Saurez-vous suivre les indices ?
[ Hrp/ Toutes les interventions souhaitées sont les bienvenues en ce lieu ! ] |
|
|
|
Posté le 09/06/2024 à 17:25:17. Dernière édition le 09/06/2024 à 17:25:42
Assise au pied d'un sumac, somnolant à demi, la rouquine ouvre un œil attiré par un bruit inhabituel. Elle observe les environs, puis ne voyant rien, referme les yeux et reprend sa médiation. |
|
|
|
Posté le 10/06/2024 à 19:48:30
Accoudé à un olivier, le noble déchu arrivé il y a peu sur l'île, écrit un roman grivois en utilisant le nouveau vocabulaire de la flibuste qu'il a découvert sur cette île. Cette histoire de menace secrète entendue dans une taverne pourrait être un bon sujet de roman, il est temps d'en savoir plus, malheureusement il n'a rien d'un aventurier. |
|
|
|
Posté le 15/06/2024 à 09:35:02. Dernière édition le 15/06/2024 à 09:39:44
Une silhouette féminine encapuchonnée avec un tissus haute couture s'approche discrètement passant derrière un saule puis devant un copalme un carnet et un stylo à la main.
On entend son petit rire mutin discuter avec son voisin.
T'es trop doué ! J'adore ! On se la gardera pour plus tard aussi hihi.
Elle cherche alors au sol quelques indices.
Si Sir Holmes était là, il pourrait m'aider à coup sûr.
Elle sort alors sa longue vue à la recherche d'une ile lointaine.
Tu vois on peut même lui trouver une autre utilité hihi. Pratique ces choses là. Tu vois quelque chose toi ? |
|
|
|
Posté le 15/06/2024 à 13:45:14
Quelque peu décontenancé par cette arrivée soudaine et discrète, Armand répondit d'une voix teintée de fausse assurance:
Il y a peut être des indices dans des manuscrits anciens, on pourrait trouver quelque chose de ce coté là non ?! Il n'y a pas une bibliothèque sur Liberty ? |
|
|
|
Posté le 15/06/2024 à 15:55:13
La jeune femme sursaute au son d'une voix non loin d'elle, elle s'attendait plutôt à entendre celle de son prince charmant.
Elle prend alors avec une intonation mystérieuse exagérée.
Hoho Bonjour. Enchantée Alys... Oups... Heu... Je veux dire que si vous avez la moindre information je suis preneuse. Une amie à moi tient un petit journal est est friande de ces petits mystères. Mais là je suis incognito... Chut... Mais une bibliothèque c'est pas bête ! Enfin... on trouvera pas des livres comme ça dans la mienne en tout cas. Hihi.
|
|
|
|
Posté le 15/06/2024 à 20:03:54
Le couturier étudie une drole de Dionaea Muscipula lorsqu'il manque de se faire croquer le doigt. Il s'en éloigne alors prestement en mettant les mains derrière son dos et vient contre celui de l'encapuchonnée, lui chuchotant à l'oreille tout en se penchant par dessus son épaule.
Avec un magnifique sourire pareil il ne doit pas être si évident de passer inaperçue... Mais chhhut'
Puis se redresse et répond à voix plus haute.
Nada. Je vois bien tout un tas de choses formidables avec ma longue vue mais pas l'ombre d'une terre inconnue à l'horizon. Il y a beaucoup trop de nuages... Ceci dit, je me demande si ça ne vaudrait pas le coup d'envoyer la flotte Hollandaise vers ce mur de coton. |
|
|
|
Posté le 16/06/2024 à 21:09:02
Après avoir pensé quelques secondes, Armand regarda au dessus de l'épaule de l'encapuchonnée:
Qu'est ce donc que cet outil que vous appelez "stylo" ? Ça m'a l'air bien plus pratique qu'une plume !
Puis il se tourna vers le reste du groupe
Quoi qu'il en soit il serait inspiré d'affréter un navire en vue d'explorer par delà ces nuages impénétrables que seuls traversent les albatros rois de l'azur... |
|
|
|
Posté le 18/06/2024 à 00:14:54
Sir Holmes venait de revenir les pieds sur terre, après une exploration de plusieurs semaines au sein de la cité engloutie d'Atlantida. Il s'était établi au sein du bar de la plage, et tandis qu'il profitait de l'occasion pour écrire une lettre destinée à son épouse et leur fille, il vint à entendre quelques rumeurs qui se racontaient, auprès du tenancier. Certains consommateurs évoquaient avec Jacquot le mystère d'une île protégée par des nuages, une propriété qui n'était point sans rappeler la fascinante machine qu'il venait de découvrir au sein du temple scellé.
L'anglais s'était promis de repartir retrouver sa famille, une fois le mystère de la cité engloutie résolue. Mais l'appât d'un nouveau mystère, d'enquêtes tout aussi passionnantes, attisait la curiosité du détective.
Son épouse et sa fille lui manquaient, et cela devait être réciproque. Il se donna quarante-huit heures pour tenter d'en apprendre davantage sur ces bruits qui couraient, avant de prendre une décision : repartir chez lui, où l'attendaient les deux ladies de sa vie, ou rester encore un peu, le temps de résoudre ce nouveau mystère... |
|
|
|
Posté le 18/06/2024 à 20:44:33
Tandis que quelques corsaires semblent ne faire qu'un avec la nature ou se questionnent sur la météo, se met alors en place une sorte de distribution par voie aérienne.
Pour cela, la mystérieuse silhouette confie à de petits reptiles tout aussi lents qu'ailés, l'importante tache de délivrer à plusieurs convives de curieux tickets dorés.
Et il murmure des consignes claires à l'oreille des bestioles : Il ne s'agirait pas d'inviter n'importe qui au sein de son antre...
|
|
|
|
Posté le 18/06/2024 à 21:11:30
Elle croise une sorte d'oiseau étrange en ville et tente de lui asséner un coup d'épée pour qu'il lache sa proie.
Puis, elle soupire en fixant l'objet qu'il abandonne à ses pieds avant de fuir, un peu déçue qu'il ne s'agisse finalement pas d'un bijou précieux. Alors qu'elle reprend sa route, un tentacule se saisit du morceau de papier et l'emporte dans sa cachette.
Elle regarde alors dans son sac et lui rétorque en souriant :
Tout ce qui brille n'est pas d'or ... |
|
|
|
Posté le 19/06/2024 à 18:11:14. Dernière édition le 19/06/2024 à 18:12:04
Elle ouvre un oeil, attirée par le bruissement d'ailes et aperçoit une sorte de reptile volant au-dessus d'elle, un papier doré attaché à la patte.
Un de ses sourcils se hausse tandis qu'elle observe l'étrange volatile cherchant dans sa mémoire son espèce et son origine.
- Qu'est ce que... c'est encore qu'ce truc ? |
|
|
|
Posté le 19/06/2024 à 19:19:29
Alejo revenait d'une longue expédition et s'efforçait de réactiver ses informateurs. Quelques semaines sans or et tout allait de travers. L'île était calme. La seule rumeur digne d'intérêt est complètement fantasmagorique : une île masquée par une brume perpétuelle, une vieille guilde qui faisait jouer son influence... L'Ombre ? Peu probable. Hum... Il valait mieux se renseigner... |
|
|
|
Posté le 19/06/2024 à 22:37:40. Dernière édition le 19/06/2024 à 22:37:57
Armand profitait d'un virée à Ülungen pour se restaurer, alors qu'il mangeait une espèce étrange de pieuvre (non sans penser à une aventure triviale mettant en scène cette chose), il croqua dans quelque chose de dur. Un ticket en or ?! Mieux valait garder ça, cela pourrait servir plus tard. Il s'approcha du tavernier pour lui demander l'origine de ce met exquis, il lui répondit qu'il l'avait vu fouiner en ville sortant d'une sorte de brume venue de la mer, et il l'avait embrochée. |
|
|
|
Posté le 20/06/2024 à 08:34:33
Au sein des instances exclusives, opaques et secrètes de la guilde, c'était le branle-bas de combat le plus total. La dernière rumeur en date faisait état du retour de leur ennemi de toujours, et bien sûr, après plus de quinze ans de relâchement, la guilde n'était plus vraiment en état de parer à telle menace avec le niveau de réactivité requis.
La Main Blanche, cette vertueuse mais implacable nemesis jadis fondée par l'inflexible Chris de la Talangeoise, hébergée dans quelque boudoir tenu dans la pureté du secret dans un recoin d'Ulüngen, faisait aujourd'hui trembler d'effroi Jea... William Wilson, le dernier chef de la Main Noire.
Car c'est au soir du surprenant et brillant coup de force qui lui avait valu son actuelle position qu'il avait entendu des lèvres expirantes des Pères Fondateurs qu'il venait d'exproprier le récit de cette terrible...
Oui, non, c'est vrai, c'était plutôt du dernier Père Fondateur qui... Ah, zut, Sealover, il était dans les Fondateurs ou c'était juste le dernier cadre a avoir reçu le mémo comme quoi les activités devaient changer de couverture ?
Bref, quand il avait racheté la clef de la Maison de Guilde pour 1000 po à Sealover après avoir vu sa petite annonce chez "les vendeurs", il avait alors appris le récit de cet ennemi redou...
Non, c'est vrai, Sealover avait juste rigolé un coup avant de décarrer.
Bref, Jean Chenal était alors tombé sur un livre pour enfants qui disait qu'il fallait pas s'inquiéter, que la secrète Main Blanche du héros anonyme Chris de la Talangeoise protégeait les braves petits goudas des vilains doigts de la Main Noire, que le pognon de leurs parents resterait à l'abri et qu'on leur lavera la bouche au savon pour tous les vilains mots qu'ils ont pu proférer dans leurs messages de proximité.
Enfin, ce n'était pas vraiment un livre pour enfants, c'était une véritable et vraie légende qui dépeignaient les plus sordides malversations de cette interlope société New Kingstonienne et la nécessité de la fondation de la Main Blanche, seul espoir de contrecarrer le génie criminel de son aînée malveillante, mais Jean dut vite se résoudre à voir son manifeste anonyme vendu au rayon éveil pendant une semaine.
En bref, sachant son ennemi ainsi à demi-ouvertement de retour, il vivait dans la peur d'être aujourd'hui démasqué pour ses œuvres criminelles passées que le monde entier était bien en peine de soupçonner.
Mais en réalité, dans son actuelle panique et au milieu de tous ces fébriles tremblements, il ne parvenait pas à retrouver sa "carte de chef de la MaNo".
Il l'avait peut être utilisée pour tricher au black jack contre Mac Gatling, l'artilleur aveugle de la Chimère ?
Ou en dessous de verre chez Jacquot...
Ouf, il ne craignait donc rien ! Les preuves avaient toutes disparues. |
|
|
|
Posté le 20/06/2024 à 15:08:29. Dernière édition le 20/06/2024 à 15:09:03
A moitié endormie dans sa retraite spirituelle, faite de farniente, de baignade, de cocktails et autres joyeusetés sans grands intérêts mais tellement relaxantes, Svetlana fût dérangée par cet animal volant et étrange.
Tiens ? Est-ce donc ça un ptérrrodactyle ? Dans les illustrrrations que j'ai vu, ils semblaient bien plus grrrands et parrraissaient véloces. Mais que tient-il dans sa mâchoirrre ? ça brrrille.
Soudain, cette apparition conjuguée à la manifestation récente d'une sois-disante très vieille organisation éveilla en elle un étrange sentiment nostalgique. Elle fixa son étrange chevalière de l'ombre et pensa tout bas.
Sont-ils enfin de retourrrr ? Impossible ! Rrriderrr ? Où est Rrriderrr ?
Il me faut ce trrruc brrrillant !!!! |
|
|
|
Posté le 22/06/2024 à 21:47:41
Quelques tickets délivrés sur Liberty. Pas plus de trois pour être tout à fait exact. Mais il faut dire que les créatures de la nuit sont relativement lentes pour se déplacer, alors patience, elles sont faites ainsi. D'une fiabilité à toute épreuve ceci dit, et nul ne saurait s'emparer du sésame doré contre leur volonté.
Les plus observateurs remarqueront toutefois des particules de lumière dans le ciel. Ce ne sont pas là des étoiles mais bel et bien certains de ces étranges volatiles qui s'approchent des villes en battant anarchiquement des ailes, et semblant tout droit arriver d'un univers pour le moins différent.
|
|
|
|
Posté le 22/06/2024 à 22:34:05. Dernière édition le 22/06/2024 à 22:39:21
*Sur les remparts de la Madone, Diego observe un balai étrange, des lumières virevoltant dans un ciel clair entre les étoiles*
Qu'est-ce donc cette diablerie?
*Diego essaye de piquer au loin avec son fleuret voir si il arrive à attraper ce qui semble si proche et si loin à la fois. Serait-ce en lien avec les rumeurs de ces anciens qui seraient dans une ombre ou un brouillard? Des anciens de l'ombre... Serait-ce cette satané guilde qui referait surface après tant d'années de silence? Diego songeur se rentra dans la garnison pensif et lâcha en murmurant des vers du siècle dernier*
..Lorsque Rome se tait, quand votre père expire,
Lorsque tout l’univers fléchit à vos genoux,
Enfin quand je n’ai plus à redouter que vous...
Pourtant j'étais sur que lui et les siens avaient tous disparus de cette partie de la terre! Mon esprit doit me jouer des tours sans aucuns doutes. |
|
|
|
Posté le 23/06/2024 à 11:51:09. Dernière édition le 23/06/2024 à 11:51:52
Depuis le fin fond des abysses, au milieu de monstres marins et autres étrangetés aquatiques, la Rousse et son mari avaient quelque peu perdu la notion du temps et surtout en oublieraient presque ce qu'il se passe à la surface de l'île.
Pourtant, une étrange rumeur était arrivée jusqu'à leurs oreilles remplies d'eau. Comme un léger murmure, un bruit presque inaudible. Hernanone avait envoyé quelques messages trempés vers la surface et ceux-ci avaient trouvé plus de questions que de réponses.
Ombre, brouillard, île mystérieuse.... Même perdus au fond de l'océan, les Inséparables allaient continuer à creuser cette histoire venus de l'au-delà. |
|
|
|
Posté le 23/06/2024 à 23:23:43. Dernière édition le 23/06/2024 à 23:33:59
*Turb sort cinq minutes de chez Jacquot pour soulager un besoin naturel en faisant de drôles de dessins dans le sable.*
Haha ! On dirait les cornes d'Alejo !
*se satisfait-il en se secouant le "pinceau". Puis de petites lumières dorées virevoltantes attirent son regard vers le haut*
1000 chopines, y a des étoiles qui bougent ! Grmlmlml... J'aurais jamais dû intercepter le verre d'Arina, m'réussit pas son rhum sans alcool !
*Retourne chez Jacquot se nettoyer le bide avec de la mirabelle* |
|
|
|
Posté le 24/06/2024 à 11:04:18
*Débarrassée de tout le sel accumulé au fil de ses deux plongées, Esther profite de quelques jours de calme en bonne compagnie, se défoulant à loisir, paressant entre deux surprises et repas préparés par autrui. La belle vie, en somme. Même ainsi, quelques rumeurs finissent par lui parvenir, un peu vagues et vaguement intrigantes, portées par le vent, les flots et quelques paillettes nocturnes. Tiens donc ?*
"Ah ! Si c'était l'Ombre je s'rais la première à m'en réjouir, tiens. Même si les vieux copains sont plus là. Si c'était la Mano, j'pourrais ptet enfin satisfaire ma curiosité. Et sinon, bon, j'vois pas trop."
*Mais l'ile possède un don pour les surprises et en dépit du caractère occulte et mystérieux de l'affaire, ça ne reste que quelques histoires à dormir debout, probablement déformées par les esprits encore échauffés par la découverte d'Atlantis. On ne peut nier les similitudes entre les récits, enfin, et l'Ogresse se sent donc assez peu concernée, même lorsque son voisin reçoit un étrange papier doré porté par une bestiole qu'il est bien incapable de décrire.*
"Bah ! C'est même pas vraiment de l'or. ça s'mange pas, ça s'bois pas, c'est trop vague... l'truc ressemble à un attrape couillon un peu, nan ?"
*Commente la donzelle assez peu convaincue, toujours. En outre, rien ne certifie que les deux évènements sont directement liés. Le détenteur du fameux ticket n'ayant pas manifesté ouvertement son intention de s'y rendre, la grande brune laisse les choses se tasser pour l'instant, gardant simplement la chose dans un coin de tête. Et quand bien même, irait elle l'accompagner, s'il voulait se renseigner sur place ? Peut être. Mais rien n'est moins sur. ça dépend.
Le faudrait il ? Pour veiller sur sa vertu, peut être (ne riez pas trop fort), à moins que ce soit sur sa santé en cas de guet append. A dire vrai combien de père, de frère et d'époux pourraient vouloir accrocher une tête de cerf à leur mur ? Ahem... moui. Et puis si c'est d'origine mystique... la Gardienne soupire. Qu'Erick ait pu changer d'avis avec le temps (et surtout l'expérience) ne la libère pas de son Devoir, pour autant qu'elle sache. Et puis, c'est une question de principes.* |
|
|
Elze |
|
|
|
|
Inscrit depuis le : 06/11/2021 |
|
|
Posté le 02/07/2024 à 18:31:24
Elze, allongée sous un ceiba, rêvasse et contemple le ciel aux couleurs changeantes du crépuscule, lorsque sa quiétude est perturbée par le vol hasardeux et bruyant d'un animal étrange qui se dirige vers elle. Elle s’étonne à peine de l'allure du volatile, elle en a vu d'autres depuis son arrivée sur cette île qui n'est pas avare en bizarreries, mais sa surprise est grande lorsque celui-ci lui remet un ticket doré entre les mains.
La jeune femme tourne le papier dans tous les sens tentant de déchiffrer ce qu'il y a écrit afin de connaitre l'expéditeur et ce que cela peut bien vouloir dire. Elle lève la tête vers le messager, pensant en tirer des informations et le voit alors déjà voler au loin dans une chorégraphie toujours peu gracieuse. "Pourvu qu'il arrive à destination!" S'inquiète-t-elle soudainement en voyant l'animal volant non identifié faire des zigzags dans le ciel et étincelant plus que les étoiles naissantes qui viennent saluer la tombée de la nuit. |
|
|
|
Posté le 02/07/2024 à 20:06:15
La jeune femme avait entendu parler de certaines rumeurs, mais l'objet de celles-ci lui était totalement inconnu. Normalement, elle aurait sauté sur l'occasion pour en apprendre plus, cependant avec sa découverte de la cité engloutie elle était quelque peu accaparée.
Qu'à cela ne tienne, pour une fois la rumeur vint à elle sans qu'elle ait besoin de remuer ciel et terre. La soirée était alors bien commencée, et elle eu tout à coup un mouvement de recul en voyant surgir devant elle et de nul part des lumières mouvantes. La surprise ne dura pas longtemps, après tout sur cette île chaque habitant était habitué à ce genre d'extravagance. Sita plissa alors les yeux pour tenter de mieux distinguer cette forme. Étonnamment distraite par un objet doré, son attention n'arriva pas à se fixer sur la chose qui, elle en était sûr était un être vivant. L'instant d'après elle disparue, ne laissant derrière elle qu'un billet que la française retourna à plusieurs reprises entre ses mains.
Son regard se porta sur son mari qui haussa les épaules de manière nonchalante.
- Je crois qu'il n'est plus possible de reculer à présent. Je vais avoir un certain nombre de courrier à envoyer je pense. |
|
|
|
Posté le 15/07/2024 à 15:44:07
Les Inséparables étaient enfin remontés à la surface. Le mystère d'Atlantis ayant fini par percer quelques uns de ses secrets, il était temps de retourner s'occuper de ceux sur l'île.
La rumeur s'était un peu atténuée, comme si cette ombre cherchait à se faire oublier. Hernanone avait eu vent d'histoire de ticket doré, de bêtes scintillantes mais rien de concret sous ses propres yeux. A croire qu'il ne s'agissait peut-être bien que d'une simple rumeur, sans rien d'autre derrière...
Mais la Rousse n'était pas prête de laisser tomber cette histoire. Avec son mari, elle se mit à fouiner à droite et à gauche de l'île, profitant de chaque passage dans un endroit pour essayer d'en apprendre un peu plus. |
|
|
|
Posté le 30/07/2024 à 22:11:23. Dernière édition le 31/07/2024 à 00:27:41
Savez-vous planter des choux ?
Berach, de son côté, n'était pas agriculteur. Déjà, le métier était ingrat : douleurs dorsales, corps couvert de terre et manque de reconnaissance sociale étaient au rendez-vous. Ensuite, l'intérêt intellectuel du boulot n'était pas au goût d'un beau parleur comme notre homme qui se tâte sur la patate et n'a ni pour chouchou le chou, ni pour marotte la carotte. Les légumes manquaient cruellement d'emphase et de rimes pour un individu qui jugeait donc leur culture trop absente pour s'y intéresser. Ceux qui le connaissaient savaient pourtant que, contre toute attente en voyant une morphologie qui avait peut-être un peu trop forcé sur le gras ces dernières années, qu'il savait s'en accomoder — ou en tout cas les accomoder — dans l'assiette.
Berach Stasky, mercenaire de son état, ou tout du moins nouvel arrivé sur l'île qui souhaitait faire ses preuves contre monnaie sonnante et trébuchante, en était à jouer le garde-champêtre (oui, celui qui sue, qui guette, celui qui prend Dudu pour une inquiète) pour le compte du gouverneur batave, lequel s'inquiétait pour l'avenir de la gastronomie néerlandaise si les bêtes sauvages (principales lapins et sangliers, les premiers ne commençant à inquiéter Berach qu'à partir de l'âge adulte, tandis qu'il comptait bien sur l'absence des seconds) continuaient à s'en prendre aux plantations. L'argument était bon, et malgré un chauvinisme affiché quand il s'agissait de vanter l'endroit où il habitait dorénavant, le blanc ne pouvait que craindre que le porridge remplace un jour le boerenkool.
C'était ainsi qu'il s'était retrouvé, par cette chaude journée de juillet, à déplorer l'état des potagers d'Ulüngen (à ne pas confondre avec ses potes âgés, Turb allant bien aux dernières nouvelles), dévorés qu'ils semblaient avoir été par une bête qui avait au moins le bon goût de préférer le goût des végétaux à celui de la viande humaine. Tout du moins l'espérait-il. Les traces de pattes, elles, bien qu'elle lui fissent penser aux cochons libriens (sans rapport avec Alejo), tenaient sans doute plus du marcassin qui avait grandi, pour déplare au Néo-Kingstonien.
L'analyse de sa petite dague lui révéla que la longueur de sa lame ne permettait aucunement à l'homme de se tenir à distance suffisante du danger en cas de rencontre entre la pointe de fer et la cuir de l'animal, ce qui amenait à une conclusion aussi simple que définitive : il reviendrait lorsque son arme aurait grandi ou que lui-même aurait acquis une masse suffisante pour pouvoir renverser la bête en cas de choc frontal, plutôt que l'inverse. En attendant, tant pis. Après tout, le porridge, ce n'était pas si mauvais quand on savait l'assaisonner.
C'était donc la mort dans l'âme mais la vie dans le corps, ce qui lui paraissait le plus important, que Berach s'en retournait donc en ville, prêt à livrer des conclusions qu'il était en train de travailler minutieusement, lorsque le croisement étrange d'un lézard et d'un pigeon, sorte d'enfant bâtards entre deux espèces qui n'auraient jamais dû se rencontrer, laissa tomber sur la trogne du lâche chasseur de choux ce qui ressemblait fortement au début de la richesse : un ticket d'or !
Restait maintenant à savoir quoi en faire. D'autant plus que, si la bestiole se déplaçait avec une lenteur remarquable, l'absence d'ailes chez le soi-disant Anglais l'empêchait cependant de la suivre, quand bien même il en aurait envie malgré ses aspects de créatures démoniaques (le lézard volant, pas Berach ; nous avons affirmé qu'il n'était pas véritablement Anglais) : il était évident que l'individu était incapable de voler.
Du coup, notre homme ne savait toujours pas planter de chou, pas plus que de sangliers, mais espérait parvenir à cultiver les graines de sa richesse future. |
|
|
Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter. |