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Paulus van Tard
Paulus van Tard
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29/06/2012
Posté le 11/03/2024 à 19:48:14. Dernière édition le 11/03/2024 à 19:55:53 

L'histoire de l'orbe magique


Il était une fois un putain de marécage. Pas le genre verdoyant mon cul où ça te chie des fleurs de partout, un truc bien crade comme on en fait pas, avec de la boue qui te remonte jusqu’au genoux et dans les bottes des fois que t’ai pas décidé d’aller vite ça te fait deux poids morts j’ai paumé une paire de godasses là-dedans pas deux non, ça a fini à pied.  

Dans ce marécage vivait toutes sortes d’animaux. Des élégants, comme la panthère et les oiseaux de paradis, des effrayants comme le terrible caïman et des carrément grotesques genre la grenouille que c’est de ça qu’on va parler.  

La grenouille, alors peu de gens le savent, parle. Elle parle même tellement que tu peux pas faire trois pas sans qu’une vienne te casser les couilles ouais machin je sais pas quoi tu veux pas qu’on se bécote la gueule et oh beau mec t’as un boule de prince si j’avais encore mes deux mains je le claquerais ferme. Insupportable, ça s’appelle batracien moi je dis bâtarcien là.  

Bref.  

Donc dans ce putain de marécage avec ces putains de grenouilles j’avais paumé mes bottes donc plutôt la mauvaise humeur. Comme le soir tombait machin voilà le temps du repos du voyageur. Car l’âme et le corps font chemin faisant ensemble grand effort j’en avais vraiment ras le bol. Avisant quelque coin saillant où la mousse se dispute à la vase brave héros y pose son cul.  

« Ah qu’il est bon de roupiller » se dit-il mais j’ai pas plutôt fermé les yeux qu’encore on vient m’emmerder.  

«  Eh Paulus » qu’elle dit « eh » je lève le pif bien remonté et ça manque pas : la grenouille qui me fait les yeux doux.  

Faut savoir que ces saloperies là ça se bouffent mais vu l’humidité du coin va faire un feu donc j’étais en train de me demander si ça valait pas le coup de la zigouiller pour avoir la paix quitte à gâcher la nourriture, quand elle me dit comme ça.  

« Vaillant Paulus me voilà fort déconfite dans cette peau moindrement ajustée qui ne me sied guère qu’on y est à l’étroit. Figure toi dans le mille que je suis du genre princesse sous cette apparence faussée. »  

Le héros, pas crédule pour deux sous – c’est-à-dire qu’on l’a lui a déjà faite – y va à tâtons du genre je te touche même pas avec un bâton : « bin tiens prouve le qu’on y voit ? »  

Là qu’elle me dit : « Si tu me galoches, j’y mets la langue » faut savoir que la langue une grenouille c’est long je précise parce que ça pèse dans la balance quand même on va dire.  

« Écoute ton histoire là ça m’a l’air n’imp, si tu me fous la paix on dit je te sers la main » ça semblait plutôt honnête et la grenouille s’y trompe pas. Sentant qu’elle n’obtiendrait guère plus de ma gueule, la voilà qui, amère et penaude, consent d’un coassement. « Roule ma poule »  

Ni une ni deux, je tape la pogne à la bestiole qui dès lors se change en vieille peau.  

« Haha Paulus je t’ai eu comme un con, j’étais pas une princesse du tout !! » moi qui suit pas du genre à me laisser chier dans la bouche comme ça : « bah de quoi tu parles on s’est pas embrassé connasse ! »  

Honteuse et confuse elle jura mais un peu tard que j’avais bien vu. Et du coup elle m’a filé un orbe magique fin.
Paulus van Tard
Paulus van Tard
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29/06/2012
Posté le 11/03/2024 à 19:57:06 

Voilà comme ça Anthémis elle pourra lire gnagna pas d'excuse je sais pas quoi le langage des signes.
Samar l'explosive
Samar l
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02/02/2024
Posté le 15/03/2024 à 19:21:36 

15/03 19:20:08 Tu donnes 1 PO à Paulus van Tard.

"Divertissant, tifl. Il manque peut-être la morale, à la fin.

Et l'histoire du Vieil h... pardon, du Géant et de la baleine ?"
Paulus van Tard
Paulus van Tard
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29/06/2012
Posté le 15/03/2024 à 23:47:07. Dernière édition le 15/03/2024 à 23:51:49 

Morale, morale, j’suis pas curé moi. T’façon les morales, c’toujours la même chose, fais pas ci, pas ça, et lave toi les mains avant d’bouffer. Bon eh, moi j’dis passé dix ans sur c’t’île soit t’es mort soit t’as compris les grandes lignes hein.  

Bon bref.  

L’histoire de la pêche à la baleine  


L’histoire commence sur la plage où bien peinard j’avais planté ma ligne. Y en a un paquet qui disent comme ça que tout travail mérite salaire, mais qui a besoin de sous quand on peut pêcher son dîner ? Ainsi notre héros allant se reposant somnole au soleil lorsque fort inopinément son fil se tend. Ni une ni deux vaillant comme un héron réactif, le voilà sur ses deux jambes et tire, tire sur la ligne comme si ça vie en dépendait. En tout cas le repas de ce soir.
 
Pour ceux qui ont jamais pêché faut savoir que la poiscaille se laisse pas faire et que c’est pas le premier faiblard venu qui peut tirer un brochet ! surtout dans la mer vu qu’il y en a pas. Ainsi j’y mets toute ma force et parce que quand même sacrément robuste voilà pas que sort de l’eau une putain de culotte ! Attendez voir quand même que c’était un sacré morceau, pas du genre en satin je sais pas quoi de grande dame non non plutôt le côté franchouillard révolutionnaire manquait que la cocarde et fallait voir la taille du machin ! Immense que je m’en serais fait une tente.  

Ni une ni deux que j’ai pas tiré le vêtement hors de l’eau que voilà tout déboulant dégoulinant un géant bien furax. Comme la grenouille de l’autre histoire paf le voilà qui m’embrouille : « Ouais, je sais pas quoi, nanana qu’il était pépère à faire la planche et que je lui ai craqué ses coutures avec mon hameçon. »  

Plutôt impressionné, faut dire que le machin fait la taille que le machin fait la taille d’un arbre, et je parle pas du bonhomme tout entier, je la ramène pas large. « Oui désolé monsieur le géant, n’y voyez point malice » bref le blabla qu’on connaît. De toute façon c'est vrai que je l'ai pas fait exprès. Sauf que merde le mec se laisse pas jouer du pipot comme ça et continue de râler et que je sais pas quoi va falloir lui repayer sa culotte. Alors moi, ceux qui me connaissent le savent, je suis le gars sympa mais faut pas me chercher. Puis de toute façon vu la taille du vêtement c’est pas une culotte que je raccommode c’est une voile de galion ! Du coup normal je lui réponds d’aller se faire foutre.  

Ça a pas l’air de lui plaire et vlan pas le temps de me tirer qu’il m’écrase avec son pieds. Fort heureusement le héros bien malin ne se trouve point écrasé juste un peu compressé parce qu’en dessous il y a du sable et donc on peut s’enfoncer sans trop de problème. Vu que là-dessous j’ai rien à faire et que je commence à avoir du mal à respirer, voilà que je ramène mon fil de pêche et clac, l’hameçon dans le peton !  

Le géant relève le pied en gueulant, moi je reste accroché au fil et hop me voilà à voltiger au bout avec le compère qui essaye de me choper ! Sauf qu’à force de tourner l’air de rien je le saucissonne complétement et comme quoi les gentils sont toujours récompensés la situation se retourne voilà le géant tout ficelé ! Plus qu’à attraper la canne et donner une petite impulsion, avec l’élan ça fait le boulot, le géant s’envolent et me voilà avec un appât d’une tonne au bout de mon fil.  

Et c’est comme ça que j’ai attrapé une baleine, fin.
 

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