Le Faux Rhum
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Posté le 28/01/2019 à 00:14:45
Anne Providence,
Je n'ai pas encore eu le plaisir de faire ta rencontre, mais ta réputation est venue jusqu'à notre île paradisiaque : Liberty. En plus de présenter, de ce que l'on m'a dit, l'un des posterieurs les plus charmants du continent, certains prétendent que tu es une tigresse sanguinaire. Alors, si c'est vraiment le cas, que dirais tu de venir rejoindre les frères de la côte présents sur cette île, enfin, si venir jouer dans la cour des grands ne t'effraie point évidemment. Les corsaires viennent de plus en plus nombreux sur l'île, aussi, je t'invite à venir participer à la grande fête qui consiste à bouter hors de l'île ces corsaires d'eau douces. Ton équipage et l'aide éventuelle d'autres de nos frères sont également les bienvenus. Ces corsaires ne sont pas venus là pour rien tout comme moi, Van Buyck l’un des notre aurait planqué son magot par ici ! J’ai bon espoir de mettre la main dessus mais de l'aide extérieure d'une soeur ne serait pas mal venue, surtout! ! , quand son fessier dit on est si agréable à la vue qu'au toucher..! Nous sommes une poignée sur cette île, et les colons arrivent par bateaux entiers. Bref, si l'idée de gagner un gros butin, de le partager à peu, mais de devoir accomplir une tâche très ardue, te freine, alors je t'invite de ce pas à continuer à tyraniser les quelques nobles Espagnols ou anglais, la vie sera ainsi plus tranquile.. Au fait, tu n'es pas la seule que j'ai contacté, certains de nos frères sont arrivés, et d'autres suivront.. Tu es une de nos soeurs, mais sur cette île, et bien, il faut continuer à mériter cette place !!! Mais, si tu dois être agacé par mes provocations, n'oublie pas que je t'écris personnellement cette lettre, et au risque de manquer d'humilité, et bien, c'est que je t'apporte un interêt certain ma soeur !!! Dans tous les cas, méfie-toi comme de la peste de Van Buyck justement, il n’aime pas qu’on se mêle de ses affaires. Si son trésor est aussi important que le rapporte la rumeur alors ne refuse pas la richesse que je t'offre au nom de nos frères présents, et vient nous montrer ce fessier que l'on puisse constater par nous même si la réputation n'a pas été usurpée... Don Armando amado rojas martinez y feliz de la luz de Esperanza |
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Posté le 28/01/2019 à 00:36:48. Dernière édition le 28/01/2019 à 00:37:24
La lettre avait plus de douze ans, bien plus, puisque j'avais attendu bien longtemps avant de répondre à "L'invitation" de Don Armando.
Mon fessier il ne l'avait jamais tâté, à son grand désespoir je ne chassais jamais les au sein de la Confrérie, je n'y prenais pas mes amants.
Je venais d'avoir cette discussion avec quelqu'un récemment...
Mais ce soir je repensais au trésor de Van Buyck que me vantait et me vendait tant Armando . On ne l'avait jamais trouvé ce foutu trésors. L'île en regorgeait pourtant...
On aurait pu laisser cette garce d'Eve de Lorraine dans la salle de l'or, elle ne m'aurait pas manqué...
Quand j'avais accepté l'invitation de Don Armando j'étais un peu acculée avec fort peu d'options devant moi.
Mais j'étais un marin et pas une terrienne.
Souvent la mer me manquait, les voyages, les courses et les canonnades.
L'Océan mon plus fidèle amant,c'était une de mes formules depuis bien longtemps. Si longtemps que je l'avais épousé d'ailleurs... |
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Posté le 06/02/2019 à 23:06:29. Dernière édition le 10/02/2019 à 20:35:24
Piller, voler, arraisonner, canonner, kidnapper, rançonner... Il y en a des façons de s'enrichir et d'accumuler des trésors.
Les cadeaux n'ont pas la même saveur.
L'odeur de la poudre, la fumée qui se dissipe après un abordage, ambiance que j'apprécie, odeur empreinte de souvenirs.
J'ai pourtant gardé certains de ses cadeaux.
Une saphir offert par Louis Philippe Armand de Maupertuis.
Il savait y faire ce français, il l'avait laissé en me quittant après notre première nuit. Je le conservais longtemps, sans doute par ce qu'aucun homme avant ne m'avait fait de cadeau après la bagatelle. Le geste m'avait touchée peut-être qui sait.
Mais un voleur me le déroba des années plus tard, il quitta Liberty sans que je puisse le réccupérer.
Ainsi va la vie, ainsi va Liberty.
Je n'ai pas en tête tout ce qui m'a été offert. Mais certains objets, sont une sorte de collection privée, incarnant des souvenirs, drôles, tragiques ou autre.
Une dague au motif espagnole, un bandeau noir strié de fine rayures oranges presque invisible sauf à être très près. Quelques objets de médecine que je n'utilise plus, la peau tannée d'un loup géant, une boule de Noël,
Des bagues, un rubis du passionné, une bague des neiges éternelles, un anneau du pauvre.
Un rubis au reflets étranges.
Amis, ennemis, amants.... |
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Posté le 10/02/2019 à 20:48:26
Certains trésors sont enfouis, bien cachés.
Il est des hommes qui ratissent le fonds des rivières et passent au tamis les litres et des litres de boues. Au milieu de ces conglomérats infâmes savent dénicher, une infime poudre d'or, une ou des pépites qui étaient invisibles à l’œil nu et qu'il fallait nettoyer et nettoyer encore, trier pour la trouver et la reconnaître.
Que pouvait-on trouver chez moi sous une couche de sang séché ?
Rien voyons, mais moi avais-je trouvé quelque chose ?
Se pourrait-il qu'un des épisodes les plus noirs de ma vie m'ait offert en fait un véritable trésor ? |
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Posté le 13/12/2020 à 13:49:18
Les années passent et les trésors s'accumulent encore.
Tous ne sont pas sur Liberty certains sont mis en sécurité ailleurs et il n'est pas facile de les contempler souvent. Mais les savoir en sécurité me rassure.
La collection personnelle que je conserve avec moi c'est agrandie d'une chevalière. Un cadeau anonyme dont j'ai eu peine à identifier l'origine.
Le généreux donateur le plus évident ne l'était pas. J'ai du coup éveillé sa curiosité.
Une chevalière finement ouvragée, en forme de tête de tigre avec des rubis pour les yeux. N'aurait-elle pas un côté vampirique ? L'appel du sang ? |
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Posté le 17/01/2021 à 20:29:43. Dernière édition le 17/01/2021 à 20:32:38
Repartir au repaire, ranger la chevalière, le collier d'argent, la dague.
Retrouver le pont et la barre du Sheba Queen.
Rejoindre l'Océan, naviguer avec lui à la recherche des trésors mis à l'abri et les voir grandir.
J'aurai pu partir depuis plusieurs jours, mais il y avait ce duel à honorer.
Que valait-il ? Le mépris en n'y allant pas ? On m'aurait dit que j'avais peur. Non y aller et le traiter par le mépris et la mascarade, du panache et un dernier pied de nez avec ce baiser entre deux passes d'armes.
Régler mes dettes et partir.
Les raisons elles sont miennes et demeureront incomprise.
Plusieurs en ont des morceaux, iront-ils les rassembler pour comprendre ?
Peu importe. |
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Posté le 07/04/2022 à 22:21:02
L'or est un trésor comme un autre.
Comme l'or purifié au creuset, je ne sais pas trop ce que cela veut dire, mais il est vrai que Madre ou Tequila passent leurs instruments à la flamme ou dans l'eau bouillante.
En tout cas le feu ça brûle et ça fait mal, mais pas forcément plus que le reste.
A voir ce qui pourra être soigner.
Ecrire à Madre pour demander conseil. |
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Posté le 17/12/2023 à 13:15:45
Selon la météo les cicatrices de brûlures sur les jambes de la Tigresse la faisait plus ou moins souffrir et aujourd'hui c'était une torture, mais elle serrait les dents et ne dirait rien. Tout au plus elle serait de plus mauvaise humeur mais à ce niveau là plus personne ne faisait la différence.
Après quelques délibérations avec elle-même la Tigresse se mit en route vers Port Liberté. Elle avait au creux de la main un cristal qui brillait de façon étrange. Des éclats de rêve lui avait expliqué Alejo.
Sans pour autant se parer de bijoux, la Tigresse avait aussi un rubis aux éclats d'enfers, qu'elle regarda longuement, puis elle le rangea. La magie n'opérait plus...
Une fois à Port Liberté, elle pénétra dans la taverne.
La Tigresse entre dans les lieux et fait un tour d'horizon des présent. On a beau approcher de Noël, inutile de croire aux miracles, elle ne se donnera pas la peine de dire bonjour.
Un louveteau sur les talons de la Tigresse galope de ci de là dans l'auberge avant de venir vers Alejo et son loup.
Don Alejo Onza de Llama Duende y Seda invite Anne à s'asseoir à sa table. "Je t'offre un verre ?", à tout le monde
"Y en a qui savent parler aux Tigresse, volontiers. Elle prend place."
Comme l'Hidalgo mentionne sa femme elle soupire.
Dommage que tu doives la rejoindre. J'avais besoin de changer un peu d'air peut-être .
L'océan te manque ?
*Met un temps avant de répondre* Oui.. .
Ca ne m'étonne pas.
Tu me connais un peu à force....
La Tigresse ne semblait pas trop d'humeur à taquiner l'Hidalgo sur ses femmes. Les commentaires qu'il fit au sujet de Port Liberty firent réagir la pirate qui visiblement avait une idée derrière la tête. Et les explications qu'elle donna à son vrai faux frère restèrent très vague.
Puis elle changea de sujet pour évoquer l'éducation ou le dressage de Swyn le fils de Faye dont elle avait toujours la charge. |
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Posté le 15/09/2024 à 10:00:30. Dernière édition le 15/09/2024 à 11:13:43
C'était encore un jour où la Tigresse souffrait de ses cicatrices, les visibles comme les invisibles.
Malgré tout en serrant les dents et en silence elle se leva de son hamac et cette fois-ci le décrocha pour le rouler et le ranger.
Un coffre dans lequel mettre ses affaires.
Une lettre à écrire et le rubis à l'éclat si particulier.
La Confrérie avait échoué, son rêve, sa mission ne se réaliseraient jamais. Et les cicatrices demeureraient.
Personne ne saurait jamais laquelle était la plus douloureuse. |
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