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De l'origine de la confrérie  
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Téquila Rojaz Martinez y Féliz de la Luz
Téquila Rojaz Martinez y Féliz de la Luz
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20/10/2005
Posté le 31/01/2013 à 22:00:05 

Une belle hacienda à Esperanza, 1696

Don Armando, le maître des lieux avait sa tête des très mauvais jours. Il tenait dans sa main crispée un parchemin.Il marchait d’un pas décidé vers la chambre de son frère Alessandro.
Sans frapper, il entra, faisant sursauter l’occupant.

Sans un mot, il lui tendit la lettre, passablement froissée

« Très cher gouverneur espagnol,


Fidèle à ma parole, j’ai assassiné de mes propres mains l’ancien gouverneur d’Esperanza, comme vous me l’aviez demandé.
Plus que cela, je vous ai désigné un coupable pour pouvoir calmer la population, en la personne de mon fils Don Armando, qui pourtant n’avait jamais jusqu’alors fauté.
Aussi, lorsqu’il sera l’heure de désigner les différents postes à responsabilité de l’île, je compte sur vous pour penser à moi.
Vous n’avez pas à craindre que l’information puisse transpirer, je n’ai pas de famille, autre qu’une fille du nom de Tequila, que j’ai abandonné à sa naissance à Kingstown, et don Alessandro qui ne connait même pas mon existence.

Bien à vous,

Don Guissepe Amado rojas Martinez y feliz de la luz de Djaseria. »


Alessandro regarda son frère avec incompréhension « Mais ? Notre père n’est donc pas mort ? »


La voix d’Armando grondait d’une rage sourde « Non, il n’est pas mort, mais cela je le savais !
Mais une sœur ! Elle n’est donc pas morte lors de sa naissance. Elle doit avoir…une quinzaine d’années ».

Son poing vint fracasser le bureau.
« Tout ce que je pensais vrai, les valeurs que Giussepe prônaient, tout n’était que mensonge. Il n’a œuvré que pour lui. Il sacrifie sa propre famille. Il s’est servi de moi…Le gouvernement, tous des pourris, jusqu’au fond de leur âme ».

Alessandro posa une main sur l’épaule de son frère, qui serra les dents « On va lui faire payer, à lui, et à tous les autres. Ils ne méritent pas d’être au pouvoir. Ils ne méritent pas de vivre ».

Le regard d’Armando devint aussi noir que l’ébène. « Prépare tes affaires. Avant la fin de la semaine, je te promets qu’il regrettera, ainsi que tous les autres, de s’être joué de nous. Nous allons devenir leur pire cauchemar ».
Téquila Rojaz Martinez y Féliz de la Luz
Téquila Rojaz Martinez y Féliz de la Luz
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20/10/2005
Posté le 03/02/2013 à 18:24:41 

Quelques jours plus tard, une étrange troupe s’était rassemblée dans une cave, la discrétion étant de mise.

Les discussions étaient allées bon train et ils avaient fini par convenir d’un plan d’action. Chacun connaissait par cœur son rôle.

La nuit était bien avancée quand ils se levèrent pour agir.

Jack the Hammer, Mary Read et Le Borgne formeraient un premier groupe qui s’introduirait par l’entrée principale du palais, et les frères passeraient par l’arrière.
Don Armando et Alessandro profiteraient de leur connaissance impeccable des moindres recoins de la demeure.


Don Giussepe se rendrait compte qu’il n’avait pas tout prévu et il se mordrait les doigts de s’être ainsi joué de ses enfants.

Rien ! Il ne resterait plus rien dans les coffres après leur passage, et le Gouverneur espagnol en garderait des traces indélébiles.

Les compères joignirent leurs mains droites dans un geste d’union : les frères et soeurs de la côte venaient de passer un serment, pour la liberté, contre la corruption.
Téquila Rojaz Martinez y Féliz de la Luz
Téquila Rojaz Martinez y Féliz de la Luz
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20/10/2005
Posté le 09/02/2013 à 11:28:53 

Quelques semaines s'étaient écoulées.

La petite équipe avait installé ses quartiers dans une petite maison de la périphérie de la ville.
Mais ils savaient qu'il leur faudrait bientôt envisager de trouver un autre repaire.
Leur première action avait été fort remarquée.

Il faudrait certainement des semaines, voire des mois pour rendre au palais du gouverneur son aspect initial.
L'incendie avait noirci toutes les tentures, et les belles tapisseries tissées d'or, du moins, celles que les frères et la soeur n'avaient pas emportées.

Mary avait gravé à la pointe de son couteau « Assassin » sur le front de Don Giussepe, tandis que le gouverneur s’était fait arracher 7 ongles par Alessandro, un par famille qu’il avait ruinée.

Pour l’instant, ils ne seraient pas inquiétés, car ils avaient pris la précaution de se masquer pour faire subir les sévices à leur « victimes ».

Le groupe s’était de nouveau réuni, sur la demande d’Armando. La lecture de documents qu’il avait trouvés dans le coffre du palais espagnol laissait présager un sombre réseau liant certaines personnalités de l’île, un réseau qui profitait de la crédulité des habitants, et qui œuvrait  pour apporter toujours plus de puissance à une minorité.

Le Borgne tapa sur l’épaule d’Armando « Alors Capitaine, on fait quoi maintenant ? »
Le regardant avec un sourire mauvais, Armando rétorqua « Je ne suis pas votre capitaine, notre confrérie doit considérer chacun d’entre nous comme membres d’un même individu, des organes essentiels à son fonctionnement bien huilé. Nous ne sommes pas assez nombreux pour avoir besoin d’une tête pensant à notre place. Les décisions, nous les prendrons ensemble. Mais si tu veux savoir ce que j’ai découvert dans le coffre, regarde ».

Et il déplia une carte qui décrivait précisément Ullungen et ses environs…
 

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