Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

Le forum > Taverne > Une vie après la mort ?
Une vie après la mort ?  
Auteur Message
Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 08/01/2013 à 21:11:19 

*Vous aurez surement entendu tout un tas de théories, d'histoires, de légendes d'une vie après la mort.

On peut y croire ou ne pas croire mais chacun à son idée sur la question. Elle se repose sur des croyances le plus souvent. 
"La mort n'est qu'une étape de la vie "voilà ce que la religion nous enseigne. 
"Notre bien-aimé seigneur, fils de Dieu, RESSUSSITE de parmi les morts", cela est ce seulement possible? Nul autre exemple n'est venu de mémoire d'homme confirmer cette histoire...

Celle que je vais vous conter est bien différente d'une résurection, ni celle de sa  naissance au monde de la nuit, mais de son retour à la vie, pas humaine certes....mais la naissance d'un amour vivant*
Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 08/01/2013 à 22:06:38 

Octobre 1712.

Poppea était revenue depuis quelques mois à Port Louis, elle s'était montrée discrete depuis son retour, ne quittant le manoir du Lys uniquement pour se nourrir.

La nuit tombée, telle une compagne de l'ombre, lui permettant de dissimuler son visage et se cacher des autres, elle allait et venait dans les rues de Port Louis à sa guise, se melant aux humains, sans jamais rentrer en contacte avec eux, de peur que sa nouvelle nature ne provoque une chasse aux sorcières contre sa personne.

Son retour au manoir du Lys n'avait pas été simple à décider. Mais son désir de retrouver les siens, sa demeure, était le plus fort.
A sa grande surprise, elle reçut bon accueil. Gontran fut le premier à lui accorder sa confiance. Puis vint Philippe-Auguste...et les autres membres de la confrérie du Lys. 
Tous semblaient prendre la nouvelle de son retour comme une seconde chance, n'osant poser les questions épineuses, tous accordaient à Poppea les intentions les plus sincères. Seul, Henri d'Avron son mari, semblait la regarder comme un spectre, image de sa femme revenue d'un autre monde. 

La tranquilité du manoir était la vie de Poppea, Gontran prenant soin de ne laisser passer la lumière dans ses appartements, chinant des vetements lui permettant de se dissimuler.

Poppea finit par trouver sa vie bien monotone, la chasse n'étant que sa seule activité. Les affaires maritimes, elle ne les suivait que de loin, son engagement à Port Louis néant, tout lui rappelait qu'elle était morte... qu'elle n'existait plus au sein de la colonie... jusqu'à ce que... un pli arriva à elle.

La lettre portait le seau du général et elle lui était bien adressée. 
Elle pensa à une erreur... puis sa curiosité prit le pas sur le reste.

Poppea parcourrut les mots du général. 
Ces mots lui redonnait une existance, une place dans cette colonie. 
L'homme ne pouvait la connaitre, car elle n'en avait jamais entendu parlé. 
Cette erreur dans les registres de colons de Port Louis, lui donnait l'opportunité de revenir défendre Port Louis avec ses frères et soeurs du Lys.

Elle dissimula le pli du général dans son corset, puis prit la route de Louis Le Grand, là où le général l'attendait pour grossir les rangs des défenseurs de la tour.

La nuit était tombée depuis longtemps lorsqu'elle arriva à la tour, des hommes se tenaient autour d'un feu, on pouvait y sentir l'alcool, y entendre des rires, mais ce qui retenait l'attention de Poppea était les battements de coeur. 
Elle s'était nourrie avant de venir à eux, de peur que sa faim ne prenne le pas sur sa raison.

Elle s'approcha d'eux, gardant tous ses atours pour se cacher d'eux. Naturellement, elle se mit à côté de Massam, son frère d'arme. Il n'avait pas peur d'elle, elle le savait, ses battements de coeur ne pouvait la tromper. Massam la bouscula, la fit rire comme à son habitude.
Lui plus qu'un autre la traiter humainement, son côté rustre ne changeait pas et cela replongeait son esprit dans une humanité qui avait un gout délicieux.

Un homme vint prendre place presque en face d'elle. Il avait l'air réservé même timide.
Pourtant à son passage, les hommes attendaient qu'il parle, son costume de général imposait le respect.
Mais il ne dit mot, regardant chacun de ses hommes, passant de l'un à l'autre, s'arretant parfois pour examiner des blessures et prodiguer des soins.

Il passa devant Poppea sans lui preter plus d'attention, puis s'arrêtant devant Massam échangeant avec lui un sourire entendu.

A son passage, Poppea respira sa fragrance, écoutant comme on épie à une porte, le battement de son coeur. Une chose se passa, une obsession naquit...

Elle alla s'isoler, prit la place d'un tapis vieillant sur le sommeil des hommes...et vieillant sur le sommeil de son général Frédériko 

Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 12/01/2013 à 19:45:06 

Attaque  de Louis le grand par les espagnols.

     Les jours suivirent l'un après l'autre, nulle attaque vers l'altière tour ne vint troubler les lieux.
La valse des hommes agrémentait les jours et les nuits. certains venaient, d'autres partaient tel un afflux sanguin alimentant le coeur de la tour. 
Elle semblait vivante, coeur palpitant d'une vie débordante de ses humains.

Poppea observait tout cela comme le vestige du temps passé, elle avait fait parti des leurs et semblait à présent les découvrir.
Cela ne lui procurrait aucune joie, aucune peine. Les sentiments humains l'ayant quittée, elle ne comprenait pas l'agitation des hommes. Tantot content... parfois joyeux, l'alcool aidant, tant faché, tantot fier...

     Un être se détachait de cette fourmilière, Frédériko était toujours d'humeur égale, parler toujours sur le même ton. Rien ne pouvait trahir ses humeurs et préoccupations. Poppea l'observait pour tenter de percer ses secrets, ses faiblesses. 
En temps ordinaire, cela lui était tellement facile, l'espèce humaine était si expressive, si théatrale.

Poppea se faisait toujours aussi discrete.
C'était un soir qui ressemblait aux jours passés, à l'exception d'un ciel sans lune. 
Le corbeau de Poppea volait autour de la tour, ses yeux perçant dans la nuit lui permettait de suivre le vol de son oiseau et de voir son appréhension. 

Elle s'approcha alors vers l'entrée de la tour, quelqu'un venait... 
Elle retira la capuche qui lui masquait le visage, humant l'air librement.
Lorsque Frédériko auprès d'elle lui adressa la parole.

-Vous présagez quelque chose madame?

Elle posa sur lui l'oeil du prédateur. 

-Ils arrivent ... 

Surgit alors sur eux un petit groupe d'espagnols.

    Le corbeau se jeta sur l'adversaire de Poppea, lui griffant les joues. 
Profitant de l'instant de confusion, Poppea remit lentement son habit de l'ombre, et fondait déjà sur sa proie, ne lui laissant que peu de sang pour lui permettre un leger souffle d'air dans ses poumons.
Son instinct lui dictait.
*Il ne faut jamais boire le sang des morts* 
*la dernère goutte pourrait bien la prendre avec elle dans la tombe de sa victime*

Frédériko se battait comme un lion.
Ce qui l'étonna, c'est que son visage ne trahissait encore aucune émotion.
Leur regard se croisa un instant, et elle vit ,en ce même instant,dans ses yeux de l'inquiétude.

Elle ne put plus longtemps observer ce qui venait de se passer, un nouvel adversaire s'offrait à eux.
l'homme ne semblait pas expérimenté et trébucha sur le corps mutilé de la première victime de Poppea.

Il prit peur, brandissant son arme, portant un unique coup haut et fort.
-Sorcière!

Elle sourit de toutes ses dents, arrêtant le geste d'une seule main, retournant l'arme contre lui.
La blessure fut sans retour.

Les combats s'arrêtèrent dans un seul souffle. 
Des hommes des deux nations gisaient à terre.

Frédériko s'avança vers Poppea, bandage à la main.
Il essuyait du sangs sur son visage, mais ce n'était pas le sien.

-Je n'ai rien général.
Le ton se voulait sans réponse.

Le général fit un pas de coté et se dirigea vers ses hommes, s'affairant aux premiers soins.

Poppea s'exhala de l'odeur du sang qui encombrait la tour. 
Son corbeau taquinait les étrangers venus porter le malheur.

*une nuit sans lune...mais une belle nuit*

Elle s'écarta de la tour, ne voulant être tentée par les blessures lassant échapper le liquide divin.





Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 14/01/2013 à 14:45:05 

Attaque de Louis le Grand par les hollandais.


      Trois jours durant, une tension palpable montait dans le tour. L'attaque espagnole avait été courte et vaine mais avait laissé un gout amer.
 
       Les hommes la veille triquants et chantants avaient remis leurs habits de guerrier.
La fréquence des rondes fut plus soutenue, Poppea se dérobant toujours le jour pour prendre la place des hommes le soir.
Son général avait le délicatesse de la laisser faire à sa guise. Il était plus renfermé qu'à son habitude, la mine sombre les yeux creusés par des heures de soins. 
Les médecins manquaient. 
Une partie de son temps étaient destinée aux patients et l'autre partie à son role de général.
Poppea ne le voyait que très peu fermer l'oeil, mais les occasions offertes étaient rares.

     La nuit du troisième soir, Poppea commença sa ronde dans la tour, envoyant son corbeau surveiller les airs. La lune avait un éclat presque terne, les étoiles se montraient timides, ne voulaient elles pas voir le terrible spectacle qui allait se produire, Poppea n'en savait rien, mais la nature offrait un étrange silence comme si elle retenait sa respiration. Cela ne présageait rien de bon.

     La tête dans les étoiles, Poppea entendit les pas de Frédériko s'approcher timidement d'elle.
Elle garda le temps suspendu quelques secondes. Il la dévisagea un instant, et détourna son regard pour contempler la lune.
- Vous vous portez bien dame Poppea?
  vous êtes si pale...

Un sourire timide se dessina sur ses lèvres.
-L'éclat de la lune surement... 

Il jeta un regard furtif vers elle, n'osant s'y attarder.

- Tout est si calme...

Le corbeau de Poppea affolé piqua sur elle, atterissant sur le mur de l'enceinte, leur infligeant des cris funestes.

-PLus pour très longtemps général!

Elle banda son arme, dans un seul élan , elle se retrouva devant l'entrée de la tour.

Le général fit sonné l'alerte.
-Tout le monde à vos postes!


Tous étaient prêts, attendant l'assaut de la vague ennemie.
Les hollandais cette fois ci arrivaient armes à la main, se réclamant de Louis Le Grand.

La première ligne fut affaiblit, les tireurs protégés des murs, opéraient de façon chirurgicale.
Les bretteurs firent ensuite leur entrée, mettant à terre des colons français déjà touchés de balles. 
Les assauts furent nombreux mais la défense française semblait tenir bon.

    La bataille fut chaotique, mais dans les yeux de Poppea cela ressemblait à une valse lente et torturée. les hommes s'épousaient de leurs armes, attirant les ennemis, les repoussant parfois, un allé et viens délicieux, presque poetique. 

      Des cris venaient entacher cette subtile choregraphie. 
Dans ce bal, Fréderiko hurlait des ordres incessants, l'oeil partout à la fois, se battant puis portant secours à un de ses gueurriers. Il paraissait soudain éclairé, son esprit répondant à chaque situation, d'un sang froid extraordinaire.

      La bataille prit fin, la tour était sauvée de l'attaque batave, mais peu n'en sortirent indemnes. 
Poppea montrait des blessures inquétantes. Elle alla se retirer rampante adossée à un mur de la tour, cherchant le calme et l'isolement pour permettre à ses blessures de disparaitre.

      Elle ferma les yeux un instant quand elle entendit la voix de Massam sonner comme un cor. 
Il la sécouait, elle ouvrit un oeil. Son corbeau se trouvait sur l'épaule de Massam. *quel traitre se dit elle*

      Arrivait derrière lui Frédériko, la voix de Massam sonnait toujours. 
Elle ne comprit ce qu'ils se dirent. 
Frédériko l'allongea dans l'herbe, le corbeau de Poppea lui piquait la main genant les premiers soins.

-Laisses moi faire oiseau de malheur ... ta maitresse va mourir si je ne peux l'examiner...

Le corbeau n'en eut cure, déployant ses ailes pour entraver le passage.
Puis le géneral se mit à parler dans une langue inconnue. Le corbeau dicté par ses mots se mit en retrait laissant enfin le champs libre.

Frédériko prit soin d'ouvrir son gilet, laissant apparait la peau nue de Poppea
ce qu'il vit, il ne le crut pas tout de suite. Les plaies diminuaient, se refermaient, ne laissant que le marque d'une trace de sang séchée. 
Il posa la main sur ce qu'il crut voir. La chaleur de sa peau donna un frisson à Poppea. D'un geste vif, elle lui attrapa. Sonnée, elle reprit ses esprits.

-Doucement général... je suis un peu sonnée.. mais je vais bien...

Elle desserra son étreinte. 
-Vous feriez mieux de vous occuper de personne qui en ont vraiment besoin.

Il la regarda fixement.
-Qui êtes vous Poppea? qu'êtes vous?

Elle se redressa, laissant apparaitre un charmant décolleté, avança sa bouche pres de son oreille, et lui murmura.
-un ange... ou un demon... cela depend de vous... mon général...

Il retourna lentement son regard vers le sien.
-alors vous serez un ange... 

Ne pouvant prolonger l'instant, il reprit ses instruments et ses bandages et partit accomplir son oeuvre.
Laissant Poppea avec un large sourire.
Elle donna un regard réprobateur à son corbeau.

- Je croyais que tu n'écoutais que moi!?

Elle tendit sa main, son corbeau se percha à cet endroit, puis l'embrassa sur le bec.
-Tu as bien travaillé ce soir.. allons chasser maintenant...


Frederiko
Frederiko
Déconnecté
Inscrit depuis le :
17/11/2008
Posté le 16/01/2013 à 19:20:36 

*Frédériko observe la vue offerte.
Son regard embrasse Poppea.
Cette Dame est devenue chère à son âme.
Sombre et mystérieuse ... exerçant cette inéluctable attraction sur son etre.
Sortant de sa rêvasserie, il se reconcentre sur la défense de LLG et sur les hommes mobilisés chaque jour, un peu plus.
Ses sens aux aguets, il n'aimerait pas se faire surprendre...
Même si les consignes de défense furent laissées...*
Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 16/01/2013 à 22:28:02 

 Attaque de  Van Ders.



Poppea revenait d'une de ses parties de chasse.
En entrant dans la tour, elle sentit la tension palpable.
Un petit groupe d'hommes discutaient énergiquement entre eux.
Le général ne disait mot, écoutant, les bras croisés, les commentaires des uns et des autres;
Elle le vit s'écarter quelques instant avec Nick le Brun, tous deux parlaient calmement à voix basse. Les deux hommes semblaient bien se connaitre. Poppea repéra alors leurs médaillons. Le médaillon des 4 lunes.

Ses lèvres s'ourlent dans un sourire sarcastique.
*les 4L ... bien entendu*

Elle se déplaçait maintenant aisement parmis les hommes, plus personne ne semblait prêter attention à elle.
Poppea rejoignait chaque soir le groupe de Lyssois, facilement reconnaissable par la livrée qu'ils portaient.
Massam était assis silencieux sur une marche, jouant du couteau sur un bout de bois, il passait le temps, attandant le moment où les ordres tomberaient enfin. 
Philippe Auguste discutait avec Henri d'Avron de politique comme dans les salons de Versailles. Ils apportaient un peu noblesse à ces lieux. 
Pierrot écoutait distraitement, son visage s'élargie d'un sourire lorsqu'il vit Poppea. Elle lui rendit son sourire. 
*avec lui le mot frère prend tout son sens*
Une accolade amicale de Pierrot l'acceuillit dans le groupe.
Massam cracha par terre.
- tu t'es faite désirer comme d'habitude! On allait partir sans toi... 

Poppea de bonne humeur ironisa.
-J'ai pourtant l'impression de n'avoir rien raté! t'as échangé ton épée contre un cure dent? 

Pour seule réponse Massam émit un grognement.
Poppea fit une courte révérence à Phillipe et Henri, les ravissant d'un sourire diabolique.

Soudain tout le petit monde fut à l'affut.
Le général allait distribuer les ordres de mission.

Ce soir, il y aurait de l'action. 
Les représailles contre les bataves avaient été décidé, et la cible serait Van Ders.

Tous préparaient leurs paquetages, vérifaient leurs armes, munitions.

Poppea observait chaque guerriers, chacun avait son rituel. 
La concentration était au maximum, les hommes partaient en guerre.
Comme un seul homme, ils partirent à travers la foret puis les montagnes des quatres tours.

Tous étaient silencieux.
Tous marchaient d'un pas vaillant, prets à en découdre.
Frédériko ouvrait ce cortège et Poppea le fermait, elle s'était écartée volontairement éloignée de lui. 
La lyssoise ne s'était jamais mélée aux 4 Lunes, elle ne le souhaitait pas. 

La tour apparut devant leurs yeux, tous s'immobilisèrent un instant, puis le temps d'un regard se mettèrent tous en place pour l'assaut.
Il fallait frapper vite et fort, pour ne laisser aucune chance aux hollandais.

Mais les hollandais les attendaient. 
Ce qui suivit, fut un carnage.
L'armée de Port Louis fut réduit à néant en si peu de temps que Poppea pensait à une trahison.

Poppea entrée la dernière vit la bataille faire rage. 
Ils étaient en mauvaise posture.
Elle chercha des yeux ses frères, Massam était à terre, Philippe Auguste maculé de sang faisait virevolter son épée au dessus de sa tête poussant des cris guerriers, elle ne trouvait pas Pierrot puis son regard se posa sur celui de Frédériko.

Leur regard se croisa un bref instant, le temps pour lui de ne plus suivre les gestes de son adversaire, le coup qui prit au ventre lui fit plier un genou à terre. 

Poppea se paralysa ,puis une haine violente s'empara d'elle.
Elle se précipita sur le batave, mais celui ci était couvert par un tireur qui l'arrêta net d'un balle.

Sainte Catherine.

*Clac clac clac*

le petit bruit de bec du corbeau contre le carreau de la fenetre de l'hopital  sortit Poppea de ses songes.
Le corbeau l'alertait de la venue du jour, il était temps pour elle de sortir d'ici.
Elle prit discrètement ses affaires puis d'un pas de velour quitta l'hopital sans être vue. 
Rejoigant au plus vite ses appartements au manoir du Lys.
Elle y croisa Gontran

-Vous ne dormez jamais Gontran?
-Je vois que Madame c'est encore mis dans de beaux draps !

*sourire*

-Comme vous dites Gontran!
-Et comment s'appelle l'heureux élu?

*fit une courte révérence*
-Vous savez que je n'ai d'yeux que pour vous Gontran... votre crane chauve me fait craquer...

* rigide*
-Madame se moque... mais j'ai tout de même préparer quelques petites attentions pour vous dans vos appartements... 

*curieuse*
-De quoi s'agit il? 

*satisfait*
- Quelques recherches qui pourraient vous interesser sur votre nouvel état.

*regard complice*
-Vous êtes un ange Gontran!

*taquin*
-Me direz vous son nom Dame Poppea?

*partant dans ses appartements répondant au loin*
-Non!
Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 18/01/2013 à 15:53:33 

les prémices d'une guerre.


Poppea resta quelques jours au manoir du Lys, sortant le soir pour faire des rondes dans la ville.
Elle s'était encore une fois écartée du quatre Lunes
De cette absence, une correspondance était née entre eux. 
Les nouvelles étaient quotidiennes, protestant des nouvelles du front pour échanger librement. 
Poppea s'en régouissait même si cela la crontrariait.
Frédériko craignait une attaque sur l'avant poste et avait prié Poppea de revenir.

Elle hésita un instant de retourner à Louis Le Grand, de peur que ses sentiments la trahissent. 
C'est méthodiquement qu'elle prit ses vêtements les plus austères. 
une robe noir avec les perles noires offraient un léger scintillement, des bottes en cuir noir destinées à la marche, des gants dans le même ton venaient se confondrent à sa robe, puis un chapeau agrémenté d'un voile pour dissimuler son visage.
Elle se regarda dans un miroir, et se considéra comme prête. Sa peau était de nacre, et ses lèvres d'un bleu presque pale, des cernes creusaient ses yeux, elle inclina la tête et se regarda fixement durant quelques secondes.
*A quoi bon tout cela? comment pourrait on aimer ce corps sans vie que je contemple? *

Elle se sourit , mais ne parraissait pas plus vivante pour autant. 

*Je dois me nourrir avant d'arriver à la tour, ça me redonnera des couleurs*

La route fut longue avant de franchir les portes de l'avant poste. 
Les indigènes qu'elle avaient croisé commençaient à se méfier dans la forêt, elle avait du être repérée. 
Ils se battaient plus vaillement pour sauver leur vie, l'effet de surprise était révolu.
Mais Poppea ne s'en préoccupa pas plus que ça.

Elle avançait en direction de la tour, une petite appréhension la suivait...

Les jours qui suivirent furent une longue et dure défense de la tour. 
Les attaquent entre espagnols et Hollandais ne cesserent pas.
les hollandais allant jusqu' à se faire prendre leur tour par les pirates, tellement leur soif de guerre se tournait vers louis le Grand.

Chaque jours des hommes étaient blessés, les médecins plus nombreux s'affairaient à les soigner, recoudre, bander... 

Poppea avait honte de ne fare comme tout le monde. de peur qu'on la soupçonne, elle alla se rendre sous la tente des soigneurs où elle rencontra Frédériko.

Les bras et mains maculés du sang d'un autre elle se présenta raide devant lui.
Surpris de la voir, il sourit tout en fronçant les yeux.

-Que me vaut votre visite dame Poppea?

Elle regarda tout autour d'elle pour voir si des gens les observaient, ce qui était le cas, elle redressa sa manche frénétiquement faisant mine de lui montrer quelque chose. Les regards étaient encore sur eux. Le médecin prit son bras, constant aucune trace de blessure, la regarda amusé. Puis remarqua enfin que tous les yeux étaient sur eux, et Poppea plus génée que jamais.
Il la fit entrée, l'écartant des regards indiscrets.

elle restait interdite.

-Parlez moi Poppea... que vous arrive t il? 
 D'après ce que je sais de vous, vous n'avez pas besoin de mes soins!...

-Je sais mais les corsaires commencent à me regarder étrangement... je n'ai jamais besoin de soin... donc je me suis dit ... que je pourrais venir vous voir... cela vous fera une petite pause et moi... et bien Moi... les gens me regarderont de nouveau normalement...

Amusé par la proposition de Poppea, il sinstalla auprès d'elle.

Frédériko
Frédériko
Déconnecté
Inscrit depuis le :
17/11/2008
Posté le 19/01/2013 à 15:17:44 

*Chaque jour Poppea venait.
Frédériko n'avait pas une minute à lui entre son poste de général, les soins qu'il devait prodiguer quotidiennement, et la défense de la tour le soir venu, il accueillait ses visites comme un moment de répit.*

Un visage, Juste un visage, Et surtout des yeux qui le regardaient, un sourire qui lui était adressé, peut être...
Voilà quelques temps qu'il y pensait...Quelques temps que cette idée lui traversait l'esprit...
Mais comment faire? Elle était tellement inaccessible des fois.

D'un geste lent, il avança sa main vers Poppea et prit doucement sa main,
dans le seul plaisir de sentir sous ses doigts sa peau douce.*

-Que vous arrive t'il dont vous ne pouvez me parler ? Vous semblez si perturbée...

*Accompagnant ces dernières paroles, Frédériko retira sa main de celle de Poppea et l'observa un long moment, le regard empli de curiosité.
Frédériko attendit pendant ce qui lui sembla être une éternité, qu'autre chose que le silence ne lui réponde.*

*Poppea détournait les yeux tout à coup.*

-Parlez moi Poppea...

*Elle le regarda glacial.*

-Puis je faire confiance à un quatre lune?

*Il la regarda presque offusqué.*

-Demandez vous juste si vous pouvez me faire confiance...

*Elle s'attarda sur son visage un instant.*

-je le crois... je ne voudrais pas vous faire du mal... voilà tout...

*Il prit sa main de nouveau.*

-Comment le pourriez vous?

*Elle dégagea doucement sa main.*

-Cela est dans ma nature.

-ne croyez pas que votre monde m'est connu.

*Il se retira dans le fond de la salle, lui tournant le dos, astiquant un scalpel.*

-J'ai vu des choses bien étrange durant ma vie, et croyez que je n'ai pas peur des êtres qui nous entourent. Nous sommes tous ici dans un esprit d'équilibre de la nature, elle a ses lois, ses règles, mais nous avons tous notre place.

*Il s'arrêta de parler , blessé par son manque de foi.*

-Pardonnez moi si je me montre prudente... si vous connaissez ma nature... moi je la connais encore bien mal...
Je vais vous laisser à votre travail...

*il parla haut et fort, sa voix sonna comme une alerte.*

-Demain nous partons en guerre! les pressions sont trop vives, je vais déclarer la guerre demain Poppea...

*Elle s'approcha de lui, lui caressant le bras pour le réconforter.*

-Alors vous me trouverez à vos côtés...
Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 20/01/2013 à 18:39:31 

La guerre contre la Hollande fut déclarée, avec elle, l'éloignement de son général.

Tous avaient une mission bien précise et ses ordres l'amenaient à prendre place et défendre la tourelle. 
L'arme à la main, n'usant d'aucun repos, elle resta éveillée des jours durant. 

Poppea s'isolait quelques heures, tard dans la nuit, pour chasser et donner des nouvelles du front à Frédériko.
Il en donnait peu, mais ses obligations et l'exigence de sa fonction ne le lui laissait que peu de temps.

Elle pensait souvent à lui lorsque le temps se faisant lent, lorsqu'à la fin d'une attaque ennemie elle se souciait de savoir si lui allait bien.

C'est au troisième jour qu'il fit un appartion à la tourelle, faisant le tour de ses troupes, il donnait des ordres, des nouvelles de la progression de la guerre. Elle restait discrète et il semblait l'ignorer, jetant par moment un coup d'oeil furtif dans sa direction.

Ce même soir, la nuit tombée il alla s'aventurer vers sa position, s'assayant auprès d'elle comme si il allait visiter une bonne amie.

Ils se regardèrent un instant.
Poppea lui sourit.
-Je pensais que tu ne viendrais pas me saluer...

Il la regarda plus intensement.
-Mes silences ne sont pas des absences Poppea... je te tiens toujours dans un coin de l'oeil...

*amusée*
-Tu me surveilles à présent?

- Non... je te contemple... *doucement*

Elle le sonda.
-Qu'allons nous faire?

* lointain *
-Nous allons gagner cette guerre... et nous pourrons tous festoyer au bal de la Paix... les hommes en ont bien besoin, voilà un mois durant que nous repoussons des attaques, nous sommes partis à la guerre les nerfs usés par la fatigue et les blessures... 
Demain, selon mon plan et si Dieu me vient en aide nous pourrons tous être à Port Louis et jouir de notre victoire...

*soudain abattue, si la guerre est finie et son mandat se terminant, elle ne verrait plus Frédériko, elle s'en rendait soudain compte*

-Tu auras surement besoin d'un petit groupe pour faire une surveillance à Port Louis durant les festivités. Nos ennemis pourraient profiter de cet évènement pour tenter de piller la ville!

- Tu en as assez fait Poppea... toi aussi tu as le droit de t'amuser et d'aller danser...

*tord ses mains*

- Je n'ai pas de cavalier pour cette soirée... je suis là si tu as besoin de moi...

Elle sentit son souffle se liberer.

- Tu voudrais être ma cavalière? je ne saurais être ton général et te laisser seule une soirée comme celle là!

- C'est un honneur pour moi général!

Il lui sourit tendrement, sentant la fatigue dessiner ses yeux. 

-je suis au regret de devoir partir, des affaires encore urgentes m'appellent... et je veux en finir au plus vite avec cette guerre.... trop de sang à déjà coulé.... 


Il s'éclipsa dans la pénombre de la nuit.
Poppea restant avec seule compagnie son corbeau, elle resta ce jour là jusqu'au premier rayon du soleil, car ce soir ses derniers éclats mettraient fin à la guerre.

La promesse fut tenue. Des dizaines de corsaires se tenaient devant Port Louis, pret à présenter les trophés de guerre au palais du gouverneur.
Celui ci attendait et reçu les offrandes comme une victoire incontestable de son armée.
La fin de la guerre était signée par la main même du gouverneur, l'intendant prenant le papier délicatement dans ses mains et le montra à ses fidèles guerriers.
un cri de victoire s'échappait des gorges roques et bourrues des hommes ayant menés le combat.
Poppea regardait les lyssois fièrement, ils s'étaient encore illustrés de façon remarquable dans cette guerre, et elle regardait encore plus fièrement son général qui avait mené ses hommes vers la victoire; il montrait un triomphe modeste, paraissait presque géné.

Poppea s'éclipsa , des corsaires sortaient derrière elle se dirigeant vers la taverne de Port Louis, elle entendait des cris de joies, elle se retourna une seconde et vit Frédériko dans cette joyeuse bande. Il lui fit signe de venir.
Ils rentrèrent en nombres, les membres du lys s'étaient joints au cortège. Poppea hésitait. cet endroit était dangeureux pour elle, elle pouvait se faire remarquée. 

Ignorant la prudence elle entra. L'alcool coulait déjà, les bouchons de champagne volaient comme des balles à travers la pièce. Massam commendait de son rhum favori, enlassant déjà une fille de joie de passage.

Elle scruta la pièce, Frédériko était sur les épaules de ses hommes, il riait. Elle se fit discrète et observait la salle. 
Des invités pour le bal de la paix étaient déjà arrivés. Elle put reconnaitre Kristal, Alexiane des anciennes lyssoises, Eva... Elle pouvait être reconnue.

Poppea resta cachée sous son voile noir quand Frédériko s'avança vers elle, un peu saoûl, un peu déshinibé.

-Merci Poppea d'être resté auprès de moi tout au long de ce mois... cette victoire est aussi la tienne... tu n'es pas étrangère à tout ceci... tu m'as donné la force.... et demain je vais te faire danser... belle Poppea...

*rougit*
-Pour l'heure je dois rentrer... ma place n'est pas ici, on pourrait me reconnaitre... je rentre au manoir du Lys. .
Donnons nous rendez vous demain ici... je ne risque rien à un bal masqué!

Frédériko lui fit le baise main laissant sa belle partir comme elle était venue... comme une ombre

Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 30/01/2013 à 16:10:04 

Le bal de la paix.


Poppea avait revêtu ses plus beaux atours.
Elle se devait d'être grandiose, elle ne voulait pas laisser Frédériko indifférent à ses charmes. 

      Arrivant à la taverne, le bruit, la fumée emplissaient les lieux d'une euphorie communicative. La Paix était belle et bien là à Port Louis. Les hommes et femmes hier combattants, avaient remisé les habits de guerriers contre des habits de fêtes. un musicien jouait des mélodies entrainantes. Poppea sonda la pièce mais nulle trace de son général. Pourtant sa fragrance habitait bien les lieux. Machinalement elle prit la direction du salon du Lys. Il se tenait fièrement en haut des escaliers. Il la vit, son regard ne se détourna jamais de la progression des marches vers lui. Il lui tendit la main, pour l'inviter à la rejoindre. 

Il était tendu, elle le sentait. Elle le ressura d'un sourire.

-Bonjour Dame Poppea.
-Bonjour mon général... votre costume vous va à merveille... comme vous avez fiere allure.

Il se racla la gorge. *amusé*
-Vous trouvez?
  je vous propose de nous rendre au bal, l'air devient irrespirable ici.

Comprenant qu'il pouvait la heurter, il la ragarda soudain.
-Cela ne peut m'incommoder général, mais je trouve l'intention charmante...

   Ils marchèrent quelques instant dans les rues de Port Louis, les corsaires de toutes nations saluant Frédériko sur son passage. Elle se sentait quelque peu mal à l'aise, sa condition pouvait ternir l'image de ce fier général, elle pouvait enfin sourire.

Ils arrivèrent tous deux, impressionnés par la foule. Des couples dansaient, buvaient, riaient.
Elle se rappela un bal, qu'elle avait jadis organisé avec ses soeurs du Lys. Bien du temps avait passé, les choses avaient changé pour elles trois. Kirstal devenue anglaise venait seule, Alexiane devenue espagnole était avec son fidèle ami de toujours... des couples plus ou moins amoureux, des pirates, les quatres nations réunies à Port Louis dans le seul but de passer un moment heureux. 

Poppea avait décidé que elle aussi aurait son moment heureux.
Frédériko l'emporta dans une danse sensuelle. 

Les regards se mèlent et se confondent...

Sur de lui, il l'emmena à l'écart de la foule, rendant le moment plus intimiste. Ce moment serait pour eux seuls, gravés dans leurs mémoires à jamais, comme le début d'un amour sincère.


D'autres danses, rien ne comptait plus que eux deux. Seuls dans la foule. Ignorant le bruit, les cris...


   Ils croisèrent quelques foules anonymes, en se retirant sur la plage. UN moment heureux... un regard complice... l'espoir d'un lendemain avec lui... elle ne serait plus seule... son coeur battant l'appelait sans cesse. 
Tout son être le réclamait, tout son être lui répondait.
Sans un mot, ils quittèrent les lieux, main dans la main, s'apprétant à lier leurs âmes et les corps.


   bénissant la vie qui s'offraient à eux, ils s'endormirent enlacer comme deux âmes appaisées de s'être enfin retrouvées.
Poppea , capitaine du Lys
Poppea , capitaine du Lys
Déconnecté
Inscrit depuis le :
26/06/2006
Posté le 02/02/2013 à 11:12:38 

 Les moments heureux pour les amours naissants sont bien trop rares sur l'île de Liberty.
Ce moment était vite passé, Frédériko repartait un mois durant se consacré à son poste de général.
Poppea en fut surprise, le mois qui suivit ne lui laissa que peu de répis, et il ressignait pour un nouveau mandat. Son dévouement n'avait pas de limite. 

           Poppea était à Port Louis lorsque le capitaine du Lys monsieur de Montmorency la convoqua dans son bureau. L'entretien fut long, et l'homme paraissait confus, mais sa pensée était tournée vers un seul objectif, nommé Poppea à la tête de la confrérie du Lys. Elle partit troublée du face à face... quelque chose se tramait, mais elle n'avait pu sondé son âme, ses pensées étaient bien trop confuses. 
Elle aurait du se méfier, poser des questions , car le duc disparut quelques jours après. 

            Laissant un vide, et des questions sans réponses, elle dut de suite reprendre les affaires en cours et demander une enquête sur la disparition de l'un de ses frères.

            La dernière lettre qu'elle prit le temps d'écrire ce soir là fut pour son général.


Mon cher et tendre amour, 

C'est le coeur lourd que je vous annonce que je ne pourrais vous rejoindre comme promis à Louis Le Grand.
Mes nouvelles attributions ne me le permettent, une affaire des plus graves me retient ici. Je ne peux en dire plus pour l'heure.

Sachez que mes pensées vous accompagnent, et dès que je pourrais me le premettre, je viendrais honorer ma promesse. 
Je dois cependant vous faire un aveu, j'aspire à être à vos côtés, je souhaite que malgré nos obligations nous puissions lorsque le loisir nous le permette de se retrouver, ensemble, dans une même maison. 
Un endroit, où nous pourrions nous retrouver quoiqu'il arrive. 

Je vous demande d'y réfléchir, quitter votre guilde pour une autre n'est pas chose aisée. Mais je ne peux souffrir d'avantage de notre séparation, même si elle est nécessaire. 

Je vous embrasse passionnement mon cher ange.

Poppea, capitaine du Lys.


Poppea attacha le pli délicatement à la pate de son corbeau, qui la regardait d'un mauvais oeil.


-Ne fais pas ta farouche... je sais que tu l'aime bien aussi... Il n'est pas loin... à la tour... tu seras rentrée ce soir et nous irons chasser... 
  Vas... envoles toi!.... et ramène moi de bonnes nouvelles...

Elle resta un instant immobile, regardant son oiseau prendre son envol. 
Un espoir grandit... mais une apréhension survenait en même temps *il peut dire non* mais Poppea chassa cette pensée de son esprit. 

Frédériko
Frédériko
Déconnecté
Inscrit depuis le :
17/11/2008
Posté le 04/02/2013 à 16:03:15 

*Frédériko se trouvait à Louis le grand, il s'était installé un petit bureau dans la tour avec le strict nécessaire.
Laissant vagabonder ses pensées, l'homme vit son attention accroché par un froissement d'aile qui lui fit relever la tete, il vit le corbeau de Poppea planant au-dessus de lui, croassant joyeusement, il vint se poser sur son épaule et le regarda fièrement, le corbeau en question lui entailla le doigt, une goutte de sang perla de la coupure mais il n’y fit pas attention, aperçevant un message attache à sa patte.

Frédériko prit délicatement le pli et s'empressa d'ouvrir le courrier.
L'excitation faisait maintenant place à la crainte, une prise de contact aussi soudaine ne pouvait que signifier un évènement important, peut être grave . Ou peut-être était-ce simplement un message de courtoisie ?
Toutes ces pensées lui traversaient l'esprit tandis qu'il s'affairait à chercher son coupe-papier.
Son intérêt croissant prit fin avec la découverte du coupe-papier sous une vieille pile de lettres sans intérêt. Il allait enfin savoir de quoi il retournait...

Après avoir pris connaissance du courrier de Poppea, il le replia soigneusement, le rangea à un endroit où il le retrouverait à l'occasion, et entreprit de rédiger dans l'immédiat sa réponse.
Il y avait bien longtemps qu'il n'avait saisi la plume pour elle.
Celle dont il était tombé amoureux par cet échange épistolaire.
Apprendre à se connaître, à devenir amis, puis à s'aimer, tout cela dans des mots qu'on ne se dit pas non, mais qu'on s'écrit.
Étaler ses sentiments sur le vélin et par la plume était bien plus dur et révélateur qu'on ne pouvait l'imaginer, surtout à des centaines de lieues de distance.
Pourtant sa bien-aimée était l'une des personnes qui l'avait soutenu le plus, si ce n'est la seule personne sur qui il pouvait compter à chaque moment que la vie lui donnait.
Mais depuis un certain temps, Frédériko ne se montrait plus en public, préférant la vie recluse au sein de la tour Louis le Grand.
Les mondanités ne l'intéressaient pas, ou plus, au contraire de certains de ses compatriotes qui aimaient à se pavoiser parmi leurs pairs.
Car il était de ces personnes qui ne se vantaient pas de leur noblesse, de leur fait d'armes ou de leur ascendance encore plus titrée que l'ensemble de la population de port Louis.

Il savait bien que cette vie de mercenaire n’était pas faite pour lui mais que pouvait-il faire d’autre ?
Mais que lui fallait-il donc?
Rien d’autre qu’une existence qui ne verrait pas forcément à long terme, une vie au jour le jour. Il ne demandait pas grand-chose. Mais alors, pourquoi ne quittait-il pas les 4 lunes pour partir rejoindre sa douce Poppea au sein du Lys ?
Il savait particulièrement bien se débrouiller dans la médecine alors pourquoi pas ?
Ce qu’il recherchait . Il n’aurait su le dire lui-même.
Il n’était même pas capable de savoir ce qu’il désirait profondément. Il avait été déchiré, lors de la dernière guerre et avait laissé dans ce combat bien plus qu’il ne voulait l’admettre.
Maintenant, il se sentait détaché de tout cela. Aucune animosité ne polluait son coeur, mais si le respect doit passer par l'aptitude à rendre les coups, et bien ainsi soit il. La gentillesse n'avait mené nulle part, alors autant essayer autre chose. La politique avait perdu toute importance à ses yeux, et il se concentrait sur d'autres taches. Il n'avait plus rien à perdre et ne cherchait plus rien.

Se ressaisir, il avait prouvé plus d’une fois qu’il savait faire face aux situations.
Il était Général, élu par le peuple, alors de Diou se relever, dresser la tête comme il savait si bien le faire et assumer pour Port Louis et le roi…
Il leva les yeux pour englober du regard la tour Louis le Grand.
Ce n’était plus l’heure de reculer, avancer et remplir au mieux ses responsabilités…
Il était curieux de voir comment cela allait se passer ce changement de guilde. Mais une chose était sûre, il ne serait pas hypocrite.*

Chère Dame Poppea,

Voilà bien longtemps que je n'ai obtenu nouvelles de vous. Je ne doute pas que vos occupations au manoir du lys soient si prenantes, d'ailleurs je n'ai reçu aucune invitation à une partie de chasse ou autres divertissement qui m'aurait permis de vous revoir, ce dont je ne m'étonne pas, au vu de votre missive.
Cependant, je me permets d'entrer dans le vif du sujet sans plus attendre qui est à vrai dire l'objet principal de cette lettre.
Je dois vous avouer que c'est non sans surprise que j'ai accueilli votre missive.
Bien que la crainte d'un malheur survenu m'ait pris au coeur, je suis ravi que vous ayez saisi votre plume. Votre proposition de pouvoir nous retrouver quoi qu'il puisse arriver sous un même toit est si doux à entendre que cela ne me laisse que peu de choix, il est vrai que depuis un petit moment, je pensais souvent à quitter les 4 lunes, mais pour aller ou et avec qui mais voilà, vous etes rentrés dans ma vie et j'espère bien pour ma part y rester longtemps. Je me dois de ne pas vous décevoir, c'est donc avec joie mais avec un peu de tristesse aussi pour mes frères et soeurs de la guilde des 4 lunes qui ont toujours été là pour moi que je m'apprête à les quitter, espérant ainsi pouvoir être accepté au sein du Lys, par vos frères et soeurs et surtout pour être au plus près de vous, pouvoir vous chérir et vous honorer, espérant ainsi mener auprès de vous, une vie emplie de douceur et de tendresse.
J'attendrais donc de vos nouvelles ma chère bien aimée.

Frederiko


*Pliant soigneusement sa missive, il l'attacha délicatement a la patte du corbeau,et lui tapota affectueusement le sommet de la tete.*

Va, cher corbeau!  Retrouvé ta maitresse!

*Le corbeau prit son envol.*
 

Le forum > Taverne > Une vie après la mort ?


Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter.
Marquer tout le forum comme lu
© 2004 - 2024 pirates-caraibes.com - Tous droits réservés