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Remise des récompenses : Une nouvelle coupe !  
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Lady Sonate Lavijhi
Lady Sonate Lavijhi
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05/08/2010
Posté le 28/06/2011 à 23:56:56 

La grande arène de la quatrième édition des Olympiades. Les LOG, comme on les appelle. Cet endroit était aussi magique et impressionnant que les conquêtes de César, le Colisée de Rome, la défaite de Vercingétorix, les histoires d'Asterix et Obelix, les radiateurs de Nez-rond… Enfin bref, globalement, c'est tout du très beau, du très grand, du Rhum quoi !

Sonate pénétra ainsi dans l'enceinte abyssale de la colossale arène d'un pas assuré et réjoui, ravie de pouvoir récupérer une récompense digne des plus grands. Sous l'ondulation du vent, les grains de sables se jetaient sur sa cheville comme les poules sur leur grain, mais cela ne dérangeait nullement la française à qui rien ne pouvait retirer le sourire.
C'est ainsi que l'agréable atmosphère aux allures de géante insaisissable embrassa la jeune femme qui huma l'air en se gonflant les poumons, avant de soupirer d'aise en observant le rassemblement festif.

Finalement, peu de temps après, suivant quelques bonjours et pincements de fesses habituels, elle rencontra son amie Hilde, qui la salua de son habituel : "Maitresse Coco !" . Ravie de nouveau d'une telle rencontre, elle s'en alla la saluer quand, ô horreur, ô damnation, ô contraception, ô ignominie, elle se rendit compte que le Docteur de Beaumont, certes français comme elle mais pas moins dérengeant, assaillait sa camarade dans le but avoué de lui donner une leçon d'escrime, et dans celui inavoué de l'emmerder pour se détendre. Et quand je dis emmerder, ce n'est pas pour être vulgaire. Non, c'était vraiment le sentiment réel qui semblait être recherché.
Aussitôt remarqué, aussitôt réagi, elle fonça vers la hollandaise et la protégea pour lui éviter des mésaventures. Mais cette histoire bénigne de détente unilatérale ne pouvait escompter s'arrêter là… Et c'est dans la malice sournoise et malicieuse d'une poursuite coquine que les deux jeunes fille commencèrent à entourer le jeune Eon. Les préparatifs se firent, plusieurs personnes appelées. Parmi celles ci, Convard Enoal, Jacques d'Orsam, Robert de Courson, Rafiki, Mac KainRow, Guillemin, Marieke, Knack…
Le cercle était complet, le docteur piégé, et Sonate s'avançait en levant bien haut ses ciseaux et en caressant la blonde chevelure de sa victime. Malheureusement, soudoyant pécuniairement un des hommes du groupe, le prisonnier pu s'infiltrer dans les rangs pour s'échapper et partir en courant.  Puis courir. Puis se faire enfermer de nouveau. Puis soudoyer encore. Puis courir. Puis renfermé. Puis … Puis… Puis la fatigue commença à gagner les membres du pauvre homme. Enfin, je dis pauvre, mais ne l'avait-il pas bien cherché, tout de même ? Embêter une pauvre femme et puis… Cette coupe de cheveux… N'était-ce pas là le comble du mauvais gout ? La démence démoniaque d'un satanisme exacerbé par l'envie d'afficher l'immondice glaireuse que pouvait avoir comme apparence la coupe de cheveux diabolique du roi des enfers ? Si , définitivement, il est coupable et responsable de ce qu'il subit, à mes yeux. Jean Luc de la rue, un clochard mal fringué qui trainasse dans les rues boueuses d'Ulungen, lui, a jugé : "Ça se discute."

Bref, je vais continuer mon récit, parce que j'entends venir de la rue Quier un lot rance de "On est pas couchés !"
C'est donc finalement un combat assez étrange qui se déroulait. Si ce n'est qu'on se doutait que Hilde et Sonate étaient contre le docteur de Beaumont… On ne savait plus vraiment qui le défendait et qui essayait de lui couper les cheveux. A coup de piécettes sonnantes et trébuchantes, de dons de bandages, de paroles élogieuses ou autres, les deux partis commençaient à payer les personnes environnantes pour les avoir dans leur camp. Et à ce jeu là, le détective était tout de même plus doué, même s'il perdit quelques médecins dans cette bataille de mercenariat. Finalement plutôt bien protégé et bon combattant, campé sur ses deux jambes, les échanges durèrent et durèrent, un vrai boxon comme on en voit plus guère que dans le tribunal anglais. Orsam tapait Hilde, qui était protégée par Sonate, alors que Mc KainRow qui soignait d'Eon arrêta pour finalement soutenir Rafiki qui harcelait la cible de tout ce remue ménage. Pendant ce temps là, Robert de Courson se permettaient quelques soins pour réparer les dégâts des deux singes alors que Milady Shekmet avait temporairement neutralisé Convard. Et, pendant cette terrible mêlée, je n'ai pas tout vu, alors imaginez l'arrière cour… Une vraie basse-cour ! Ça volait pas haut, c'est moi qui vous le dit.

La coupe au frais, bien protégée, le chirurgien émérite gardait ses cheveux blonds à l'abri de toute découpe malencontreuse avec brio. Alors que la joyeuse troupe d'offensive commençait à se demander si, oui ou flûte à bec tordu, elle parviendrait à nettoyer l'offense au bon goût qu'était la coiffure incriminée.
Finalement, alors que Rafiki se trouva face à un pingouin mal luné aux allures de brutasse cornanesque à la style "Castoidlatuputocar", et s'éloignait donc du combat principal, c'est la jeune hollandaise Jansen qui déstabilisa légèrement le français. Reculant la tête pour éviter de perdre trop de cheveux dans la bataille, il ne pu éviter deux bon gros coups de ciseaux de la part de l'écossaise d'origine, qui brandit aussitôt deux belles et grandes mèches blondes du bout des bras.

Chassée par le pingouin neurasthénico-analphabète – c'est un néologisme - , Sonate s'en alla en sautillant et en chantonnant. De son côté, la hollandaise s'éclipsa aussi vite qu'elle était apparue.

"On l'a coiffé, le mal peigné, ladirladada ! Il avait une coupe ignoble, et maintenant c'est bien plus noble, ladirladada ! On est très fières de nous, il aura les ch'veux tout doux, ladirladada ! "

Sale histoire…
Docteur de Beaumont
Docteur de Beaumont
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Posté le 29/06/2011 à 02:54:49 

L'Arène! Il n'avait rien à y faire. Après tout, ses prestations durant les jeux avaient été tellement ridicules qu'il aurait mieux fait de se tenir loin, très loin de ce lieu etd'oublier une bonne fois pour toutes cette humiliation. Mais las de la compagnie des infirmières, il s'était dit que voir un peu de monde ne lui ferait pas de mal. Quelle erreur!

Naturellement, comble de malchance, la première personne qu'il croisa fut cette Hollandaise aux moeurs légères dont les victimes se souviennent davantage des sous-vêtements que du visage: Hilde Jansen. Il l'avait croisée au cours de l'aventure de May Soussi et se rappelait encore sa fourberie. Aussi, d'humeur badine et joueuse, il commença à taquiner la tulipe sur ces choses qui fâchent les femmes de mauvaise vie. Il n'eut pas besoin d'insiter très longtemps et quelques secondes plus tard, ils avaient déjà tous deux sorti leurs lames et commençaient à se tourner autour pour en découdre, enfin!

Clang!! Ting! Ting! Cling! Les lames s'entrechoquaient, les estafilades fusaient et après quelques passes d'armes ils ressemblaient à deux pièces de viande saignante, engueunillées. Mais mû par ce besoin de retrouver sa fierté perdue, le jeune chevalier prit peu à peu l'ascendant sur son adversaire. Il profita d'ailleurs de cet avantage pour l'humilier comme il put, la déshabillant un peu plus à chaque coup d'épée.

Alors qu'il appréciait les formes révélées de la jeune batave, d'Eon ne vit pas surgir de derrière la statue celle qui allait précipiter sa chute: Sonate Lavijhi, la sulfureuse écossaise. Il n'a pas souvenir de ce qu'elle lui raconta en arrivant, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle retint son attention suffisemment longtemps pour donner à Hilde Jansen le répit dont elle avait besoin... et plus encore. Car quelques instants plus tard, le voilà qui se retrouvait encerclé par huit corsaires au regard menaçant.

Comment? Qu'est-ce que cette gueuse avait bien pu promettre à ces hommes et femmes de bonne famille pour les retourner contre lui? Décidément, le diable n'est jamais très loin lorsque sévissent les catins. Et donc, qu'allait-il faire? Lui, simple médecin, piètre épéiste, au milieu de ces vétérans de mille combats! Il tâcha de gagner du temps, prit chacun à partie, puis après quelques mots bien placés et pièces facilement cédées, il profita d'une brèche pour fuir sans demander son reste. Mais la Succube n'était pas sans ressource et parvint à rallier la moitié de l'arène à sa cause, parmi lesquels de nobles chevaliers de France, si bien que quelques instants plus tard, il était à nouveau pris au piège.

Que lui voulait-on pardi? Il avait dénudé une gueuse, et alors, on voyait ce genre de scènes tous les jours sur Liberty! Non, la raison de cette chasse à l'homme était toute autre et c'était cette Sonate qui l'avait orchestrée! Ses cheveux, on voulait lui découper ses cheveux! Ses cheveux qu'il affectionnait tant et qu'il offrait chaque jour au vent, comme ces héros des contes d'antan.

Un chevalier se battant pour une cause, capillaire, sabre au clair, cape en l'air est un chevalier dont nul ne triomphe. Ils vinrent par centaine pour le mettre à terre! Des Anglais, des Pirates, des Parjures et même des Singes... oui des Singes; mais il tint bon. Le Seigneur était de son côté, assurément. Peu à peu, l'on comprit dans l'arène qu'il était la victime d'un terrible complot et les personnes présentes aux alentours vinrent l'assister. Le rapport de force venait de changer et celles qui le tourmentaient le voyaient bien, forcées de battre en retraite, pestant contre cet échec.

Il était là, au milieu de l'assemblée, fier, le torse bombé, digne héritier d'une nation d'épéistes; il avait vaincu le mal et restauré son orgueil meurtri. Se préparant à ce qu'on le porte en triomphe, il se défit de son sabre et de son armure, puis s'avança vers l'assemblée, insouciant...

Squick! Squick! Squick! C'était là le son terrible d'une lame qui vous décoiffe! Sonate, vile traitresse, avait profité de son innattention pour lui sauter dessus et en trois coups de ciseaux bien placés, l'avait taillé en jeune page, en roturier...

"On l'a coiffé, le mal peigné, ladirladada ! Il avait une coupe ignoble, et maintenant c'est bien plus noble, ladirladada ! On est très fières de nous, il aura les ch'veux tout doux, ladirladada ! "

Le chant de l'écossaise résonnait dans l'arène, mais il n'y prêtait pas attention. Les yeux baissés, sans même un regard pour ses mèches tombées, il quittait le théâtre en homme brisé.
 

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