Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

Le forum > Taverne > Retour aux sources
Retour aux sources -1- 2 3  
Auteur Message
Dudu la terreur
Dudu la terreur
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 14/10/2010 à 13:58:56 

Dudu la terreur...

Ce surnom était le premier, l'unique, sous lequel on m'avait connu, ici, sur Liberty. J'avais fait le choix d'enterrer le passé de Dulcina Fagney, d'oublier le continent, de venir vivre une autre vie.

Je ne vis sur Liberty que depuis quatre années et demies, et pourtant, c'est comme si j'y avais vécu toute une vie...

Je m'y suis fait des amis, des ennemis... un Amour, puis deux, puisque le premier m'avait abandonnée.
Le second est devenu mon mari, mais aussi le père d'une fille magnifique.

Alanis... elle est désormais la seule chose qu'il me reste de cet amour que j'ai vécu avec Nick. Elle est la seule chose qu'il me reste d'un passé houleux, mais pourtant merveilleux.

Et pourtant... et pourtant, j'ai l'impression d'avoir aussi perdu ma fille. Alanis est morte, ce jour où les pirates l'ont enlevée.
Je ne cesse d'espérer la ramener à la vie, mais cet être froid et déshumanisé, cette femme qui ne prend plaisir qu'à semer la discorde, hantée de haine, ce n'est pas ma fille. Ce n'est plus Alanis.


Cela fait des semaines que je me bats pour elle. A dire vrai, je sais qu'au fond de moi, je ne pourrais jamais cesser de me battre pour la retrouver, espérant qu'au fond d'elle, reste une part d'amour qui sommeille, et qu'elle puisse, un jour, se réveiller.


Mais il y a une chose que j'ai remarqué : si je me morfonds sur ma fille, sur mon échec... je ne vivrai plus jamais. La quête du bonheur est semée d'embûches, et il me faut la reprendre, si je ne veux mourir de chagrin.

Il est temps, grand temps, de retrouver cette femme que j'ai été. Temps, à nouveau, d'enterrer le passé...
Dudu la terreur
Dudu la terreur
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 20/10/2010 à 15:12:21 

L'Albion...

De nombreuses têtes ont disparu. Rubis, Dbsman, La Buse, Ching Shih, Christy, Yonkon, Yasmina, etc. j'en passe et des meilleurs, tant d'illustres personnes qui ont été là pour leur nation, qui ont oeuvré pour elle!
Il est temps de leur faire honneur. Il est temps de retrouver l'Angleterre comme je l'ai toujours aimée... unie, forte, crainte!

Est-ce que ce combat me permettra d'oublier le reste? Temporairement, oui, probablement...
Aujourd'hui, il me faut un objectif. Et c'est aux côtés d'autres personnes, d'amis, que celui-ci verra le jour.

Déjà, des personnes se moquent de mon surnom de "terreur". Comme par le passé, lorsqu'on s'est aperçu que j'étais une pacifique...
Une terreur? Oui, et non... je ne serai une terreur que pour ceux qui se mettront en travers du chemin de l'Angleterre... car à défaut de me battre pour ma fille, je me battrai pour ma nation!
Milady*GA*
Milady*GA*
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 21/10/2010 à 14:40:25 

Ca y est... le mouvement est lancé.

Hier soir, nous étions à Van Ders. Une poignée, car si la mobilisation s'agrandit de jour en jour, encore peu de personnes se trouvaient disponibles pour marquer le coup. Et puis, l'important, c'était de faire passer le message, avant tout.

Je les entends encore, ces hollandais... "vous avez attaqué les premiers, on vous a pris vos tours et embêtés aussi longtemps parce que vous nous aviez attaqué".
Et bla, et bla. L'éternel reproche du "C'est toi qui as commencé".

Etrangement, en Angleterre, chacun sait que s'ils n'étaient pas venus se mêler de nos rapports avec la France, s'ils n'avaient pas cherché à attaquer nos tours, que ce soit l'Outpost ou Louis le Grand que nous tenions à l'époque, et s'ils n'avaient pas aidé les français de l'Ordre à tenter de nous piller... chaque anglais sait que tout aurait pu être différent.

Mais aujourd'hui, les anglais ont trop subi. Et voilà que les hollandais demandent la tête des Quatre Lunes? J'ai bien envie de rire... ils n'ont pas l'air, pour l'instant, d'avoir compris le message. J'espère me tromper. Tout comme nous espérons tous que chaque nation saura comprendre que les anglais sont prêts à tout pour défendre leurs intérêts...

Pour l'instant, une chose est sûre... c'est que les Gentle(wo)men de l'Albion se rassemblent de partout sur l'île...
Milady Dudu
Milady Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 18/11/2010 à 17:33:24 

Les messages sont passés. Et les esprits, apaisés...
Enfin, sauf envers les pirates, qui semblent en avoir après nos biens. D'abord notre tour, maintenant, notre ville.
Je sais l'Albion capable de se redresser contre tout ennemi qui viendrait à la provoquer, les gentle(wo)men de l'Albion sont là, tapis dans l'ombre, prêts à agir...

Mais ces derniers temps, c'est une toute autre chose qui m'occupe : j'ai fait la connaissance d'un jeune homme qui monopolise mon attention.

Le jeune Vito Corleone, arrivé il n'y a pas longtemps. Un sacré bout d'homme, qui n'a pas encore de poil au menton, mais la maturité d'un jeune homme.
Au premier regard que nous avons échangé, j'ai vu qu'il avait vécu des horreurs. J'ai compris qu'il avait perdu sa mère. J'ai capté, sans qu'il veuille pourtant le montrer, cette détresse d'une faille maternelle dans son environnement.

Et, au plus profond de moi, c'est mon instinct de mère qui s'est réveillé. Celui-là même que j'ai cru avoir perdu avec Alanis, et tout ce qui m'est arrivé.
Bon sang, je m'y suis attachée, à ce garçon! Et ça semble réciproque.

Voilà que je viens de lui promettre de faire un bout de chemin avec lui... J'espère que je ne fais pas de bêtise, je viens maintenant à craindre, et c'est plus fort que moi, de le mettre en danger comme j'ai mis en danger Alanis...
Mais il m'apporte tellement... même s'il ne s'en rend pas compte.
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 17/02/2011 à 11:01:09 

New Kingston, Bal de la Saint Valentin.

Alors, il s'est dévoilé le mystérieux amoureux transi?


Je regarde Amster tout souriant, qui me fait un clin d'oeil. Je lui réponds en criant des choses qui le font sursauter, avant de m'enfuir en courant de la salle de bal.

Quelques heures plus tard, il me rejoint. Je n'ai pas dormi de la nuit, et à ma grande surprise... il vient prendre le temps de me parler. C'est étrange, comme cet homme que je ne connaissais pas vraiment il y a encore quelques semaines, sait maintenant tant de choses sur moi... et fait incroyable, je me confie à ce hollandais...

Un peu plus tard, mon petit Vito vient me rejoindre. Et si je le console de s'être pris un coup d'un singe ivre peu de temps avant, il ne se rend pas compte, quand je le presse contre moi, que c'est avant tout lui qui me console de ce malaise que je ressens...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 17/02/2011 à 11:43:15 

Quelques semaines auparavant...

Lady Dulcina? Colis pour vous!

Un colis, pour moi? Amster Van Runik, hollandais membre des PTT, vient me remettre un petit paquet soigneusement enveloppé, accompagné d'une lettre.
Il s'en va en sifflotant, j'ai à peine eu le temps de le remercier, surprise de ce que je viens de recevoir. Lorsque j'ouvre le colis, je découvre un magnifique bracelet orné d'une fleur d'arum au parfum ennivrant... Elle semble recouverte d'une fine pellicule transparente, probablement quelque chose permettant de la conserver?

J'ouvre le petit parchemin qui est joint, pour découvrir ça :

Lady Dulcina,

Me feriez-vous l’honneur d’être ma cavalière au bal de la St Valentin de New Kingston ou, tout du moins, de m’y accorder une danse ?
Si vous portez cette fleur à votre poignet, je saurai que ma demande a trouvé grâce à vos yeux.

Un admirateur.


Ma première réaction? Outre la surprise, je me mets à rire.
Et puis, vient le moment des questions. Qui ça peut être?

Je ne sais pas pourquoi, mais je redoute une blague. J'écris aussitôt à certaines personnes, qui me répondent en me jurant que ce n'est pas eux.

Kristal vient à être mise dans la confidence, lorsque nous nous croisons, à New Kingston. Après réflexion, je commence à soupçonner Sir Holmes...
Bien que je n'arrive pas à croire que mon futur gendre puisse m'inviter au bal au lieu d'inviter ma fille, j'ai quand même de gros soupçons. Le hasard faisant que, quelques jours auparavant, nous parlions du bal... et qu'il m'a soutiré, indirectement, quelques informations...
Je me souviens lui avoir parlé de ma fleur préférée, l'arum, alors même que je n'en avais jamais parlé à personne, vu que je n'en ai plus jamais revu depuis que j'ai quitté l'Irlande... Et il me demandait aussi si je serai accompagnée, au bal.

Kristal trouve aussi que c'est trop gros pour être une coïncidence... Même si je ne comprends pas qu'il puisse m'inviter.


Plus tard, lors d'une guerre opposant Hollande et Espagne, et alors que je retrouve mon cher Nico autour d'un drapeau à défendre... je lui confie tout ceci. Après tout, il sera mon accompagnateur au bal!
Il me rassure, et me promets de me défendre de tout intrus qui m'ennuierait à la soirée! Réflexion faite, il penche aussi pour Sir Holmes... Les manières de gentleman sur le papier et avec ce bracelet, et cette phrase qu'il ajoute et qui devrait me faire rire, mais qui m'inquiète plutôt.

Il s'est cassé les dents sur la fille, alors il se rabats sur la mère!

Il me faut retrouver Amster... Lui seul pourra m'indiquer qui m'a fait livrer tout ça...
Amster Van Runik
Amster Van Runik
Déconnecté
Inscrit depuis le :
02/02/2009
Posté le 17/02/2011 à 12:30:33 

Le bal approche, Amster n'a pas envie de trop s'endimancher, ce qui tombe bien, car la ravissante Magi, sa cavalière, a assortie sa tenue à celle de l'archéologue. Un fouet, un chapeau de feutre, une chemise au décolleté plongeant, la belle lui avait coupé le souffle.

C'est Dudu qui lui avait envoyé cette magnifique fleur qu'était cette Anglaise inconnue pour lui. Amster en remerciait profondément l'organisatrice du bal, même si sa présence n'était qu'une excuse pour surveiller sa dulcinée, Hilde Jansen, elle-même invitée par Lady Sonate.

Au coin d'une rue de New Kingston, voila Dudu, qui court vers lui, certainement pour le cuisiner sur l'auteur du colis. Amster tiendra ses engagements, le Masque voulait être anonyme, il le sera jusqu'au bout.
Amster se contente donc d'une phrase pour que la curieuse se calme, de sorte de la remercier un peu et aussi pour qu'elle lui lâche les bottes de repérage...

"Même si je te disait son nom, cet homme resterait une énigme, mais je pressens un grand homme"

La jeune femme hésite, dandine, trépigne, craque. Amster, connaissant ses déboires passés, veux la motiver

"Alors maintenant, t'écoutes tonton Amster, tu enfiles ce truc, et tu vas te détendre au bal. Si c'est ce qui te travaille, ce gars là n'a pas de préoccupations malsaines. Il ne tombera jamais du coté obscur du bandeau noir..."

La conversation s'éternise, mais la femme au bandana rouge finis par faire ses choix, laissant là un Amster embarrassé, espérant l'avoir aidé à faire des bons choix...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 21/02/2011 à 10:22:02 

New Kingston, le soir du bal

En même temps, c'est vrai qu'il est beau, ce bracelet...


A quelques heures du bal, je regarde le bijou, cette fleur si belle, cet ornement si délicat...
J'ai énoncé plusieurs noms, et Amster les a tous déniés. Même Sir Holmes... Mais qui est donc ce mystérieux expéditeur?

Lorsque je retrouve Kristal, je lui fais part de ce que je sais... c'est à dire, rien. Si ce n'est qu'on a écarté certaines hypothèses, que je ne trouvais de toutes manières pas plausibles, pourquoi m'inviter de la sorte et non par des manières "ordinaires"?

"Un perroquet arrive. Sur le parchemin, on peut lire "Salut Dudu! Est-ce que tu voudrais bien être ma cavalière au bal de New Kingston? Ca me ferait plaisir! Ton ami, X"

Et même si je décide de mettre cette énigme dans un coin de ma tête pour ne pas me perturber dans l'organisation du bal... il n'en reste pas moins que j'y repense à chaque temps mort.
Même Vito s'en aperçoit, et tente de m'aider à trouver qui peut être ce cavalier. Sans conviction.

Et le soir du bal approche... plus vite que je ne l'aurais pensé!
Les invités sont presque tous là depuis la veille, et la ville prend une ambiance festive... faisant oublier la morbidité observée deux jours auparavant, lorsque les français envoyaient leurs mâles hormonés massacrer nos habitants...

J'invite les couples, et personnes seules, à se rendre dans la salle de bal.
Je les regarde, tous bien habillés, avec des tenues accordées pour la plupart, et me réjouis de voir ces sourires sur leurs visages, à tous.

Ce soir... ce soir New Kingston sera sous le signe de l'Amour. Ce soir, dans cette ville, on oubliera un instant les combats qui règnent d'ordinaire, ici et là, sur Liberty...

Nico arrive, il porte un superbe costume noir. Il m'apporte un bouquet de roses, ce geste me touche. On se gratifie mutuellement sur nos tenues, j'aperçois le manche d'une lame dépasser de sa ceinture, sous sa veste, et lui sourit tendrement.
Nico, mon "bodyguard"...

Il voit le magnifique bracelet qui orne mon bras. S'étonnant que j'aie accepté de le porter, je lui réponds que je suis curieuse... et que ce bracelet est de toutes manières trop beau pour rester dans un coffret. Nous verrons bien...
En attendant, il est temps d'ouvrir le bal. Nous allons sur la piste de danse, et sous la musique de l'orchestre venu là pour l'occasion... Nico commence à me faire valser.
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 25/02/2011 à 21:53:19 

Quelques jours après le bal, caverne du lac...

Un bruit de froissement de papier.

Rhaaa, mais c'est quoi ce boxon? Arrête un peu Dudu, tu vas finir par nous faire repérer!

C'est décidé, les anglais en colère veulent piller Port Louis pour punir les français de nous avoir attaqués plusieurs fois. Je suis en place depuis la veille, mais alors même que je devrais être des plus motivées pour aller au combat avec les troupes, j'ai la tête ailleurs...

Vito me sourit et vient de temps en temps me faire ses "câlins" dont il a le secret...

L'objet de la "discorde" entre mes compatriotes et moi, ce matin, ce sont les parchemins froissés en boule qui traînent autour de moi. Evidemment, dès que l'un d'eux s'approche, il finit par marcher sur un papier et le bruit l'agace.


Mais j'essaie de tuer le temps. Pire... j'essaie de lui écrire.
Mais je ne sais pas quoi lui dire. Mes mots se chamboulent dans ma tête, et lorsque j'essaie de les mettre sur papier, ça devient un enchaînement incompréhensible.
En même temps, comment formuler ce que je ressens lorsque moi-même, je ne sais pas où j'en suis?


Entre ma tête et mon coeur, se livre un étrange combat, depuis quelques jours... Et dès que je referme les yeux, je repense à cette soirée, au bal de New Kingston...
Vito Corleone
Vito Corleone
Déconnecté
Inscrit depuis le :
01/11/2010
Posté le 26/02/2011 à 15:42:41 

- Fa' attenzione a tu.

Le petit italien se serre contre sa marraine avant de la laisser partir. Ces derniers temps, il le voit bien, elle n'est pas dans son état normal. Elle parait absente, perdue dans ses pensées.

"Maudit soit ce Masque!" pense-t-il, il a joué avec les sentiments de Dudu. Il devrait bien le payer un jour, et si Dieu ne s'en occupait pas, alors le petit bonhomme le ferait lui-même.

Vito ne comprenait pas toutes les subtilités de l'amour, il avait trop peu d'expérience. Il se rend juste compte que Dudu est malheureuse, et ne le supporte pas.

Clemenza et Aldo le rejoigne, ils sont prêts pour ce que leur a demandé Vito. Ils partent ensemble, jusqu'à que la nouvelle arrive, les français avaient grandiosement résisté. Dudu était bléssée, et on la transportait à New-Kingston.

Vito se retourne vers ses frères, et leur indique leur nouvel itinéraire: retour à la case départ...

Les trois italiens, arrivés à l'hôpital, veillent alors toute la nuit. Ils finissent par s'endormir, tôt dans la matinée, à bout de force. Quand Vito se réveille, il court jusqu'à la chambre.

Elle est déjà partie. Mais où? et pourquoi n'avait-elle pas prit le temps de le saluer et de le rassurer?

Le petit bonhomme fonce jusqu'à la Place, et n'aperçoit que Kristal. Dudu était si préoccupée qu'elle en avait oublié son filleul. Mais ça ne décourageait pas Vito, il était déjà en train de sortir de la ville, à la recherche de sa marraine.
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 03/03/2011 à 21:55:03 

New Kingston, le soir du bal

Très joli bracelet, dame Dulcina. Je savais qu'il vous irait à merveille... Et puis vous êtes bien en rouge, nous voilà donc assortis.

Alors que je suis entourée d'invités, j'entends cette voix, lointaine, dans le brouhaha ambiant. Le bracelet... je me retourne et fait face à un homme entièrement couvert de rouge, totalement masqué. J'ai déjà entendu parler de lui... sans jamais le croiser.
Il s'approche de moi tandis que les invités s'écartent, et je vois ses yeux au travers de son masque se diriger vers mon bracelet.


Je suis heureux de voir que vous portez mon bracelet. Acceptez-vous cette danse ?

Ce regard... et cette voix... Je sens mon corps tout entier se figer, un frisson m'envahit... Non, ce n'est pas possible! Mon cerveau se déconnecte un instant, et il me tend la main. Envoûtée, perdue, j'accepte et le suit sur la piste de danse, sous le regard médusé de Nico qui croit comprendre qu'il s'agit là de mon "mystérieux admirateur".

Alors qu'il commence à me faire danser, et que je suis ses pas, le souffle coupé, je l'entends me dire.


Je voulais vous rencontrer ce soir, pour dissiper un malentendu avant qu'il ne se présente. Couper court à une rumeur qui pourrait naitre..

Cette voix... non, ce n'est pas possible! Les sons restent bloqués dans ma gorge, je suis incapable de parler, tandis qu'il s'arrête de danser et retire son masque lentement. Je découvre alors Son visage, marqué sur une joue au fer rouge, les traces encore visibles d'une paumette cassée.
En le reconnaissant, bien que défiguré, mon cerveau comprend alors ce que mes sens essaient de me faire comprendre depuis tout à l'heure... C'est lui!
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 09/03/2011 à 10:02:08 

Trois semaines plus tard, à New Kingston

Je rouvre les yeux. J'étais encore plongée dans ce souvenir, qui me hante depuis quelques temps.
Comment, comment oublier son visage! Si changé, mais pourtant, ce regard...

Je frissonne. Autour de moi, mes compatriotes blessés. On murmure que le Masque serait responsable de l'entrée de certains d'entre eux.

Trois semaines ont passé, mais je ne l'ai pas revu. J'ai bien essayé de lui écrire, mais je n'ai pas trouvé les mots pour remplir ces lettres que je lui destinais.
Les pirates traquent les miens, mais si je défendais ma ville de ces charognes, et qu'il entrait? Si je ne le reconnaissais pas, si par méGarde, je lui tirais dessus?...

Je ne sais plus quoi faire...
Alors je referme les yeux, et je repense à ce moment, le soir du bal...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 13/03/2011 à 19:58:45 

New Kingston, le soir du bal

Malgré moi, je le prends dans mes bras.


Alejo... Alejo, qu'est-ce qu'il t'est arrivé? Je te croyais mort!

Une vague d'émotions m'envahit. Un raz-de-marée, devrais-je dire! J'ai envie de le serrer si fort, mais il me dit.


Alejo est mort, quoi que l'on vous dise. Il n'y a plus d'Alejo. Ses espoirs, son honneur, ses aspirations sont morts. Il n'y a plus que le Masque. Aspirant à la liberté du bandeau noir. La liberté plutôt que la mort....

A cette joie de le revoir, se fixe soudain l'incompréhension. Il me dit ça sur un ton tellement monotone, comme blasé! Je m'écarte et le regarde, mon visage doit exprimer la parfaite incompréhension que je ressens à ce moment là... J'ai envie de lui répondre, mais je ne sais pas quoi dire. Je suis estomaquée.
Il remet partiellement son masque et me chuchote, dans l'oreille, se rapprochant de moi.


Je suis désolé, je n'ai pas été à la hauteur des propres illusions que j'ai créées pour moi. Mais tu compteras toujours pour moi...

Suite à quoi, il m'embrasse.


15/02 22:50:37 : Alejo, le dépossédé. te donne 1 baiser


Un flot d’émotions me subjugue. Je me laisse aller à ce baiser, comme si je l’avais attendu des mois durant, et qui me fait vraiment réaliser ô combien j’ai pleuré sa mort. Peut-on simplement exprimer par des mots le bonheur que l’on peut ressentir à retrouver une personne que l’on croyait définitivement perdue ?...

Et puis, tant de passion animent ses lèvres ! Et les miennes, je n’ai pas peur de le cacher. J’en fais abstraction à ce qu’il vient de me dire, et pourtant…

Pourtant, un sifflement vient interrompre ce baiser. J’intercepte un dernier regard de sa part, un regard qui me bouleverse, avant qu’il ne replace son masque, et me dise.

Alejo n'est plus, Dulcina. Ne crois pas à ce que tu pourrais voir ou ce qu'on pourrait te dire..


Sur ces mots, il se détourne, et prend la direction de la sortie. Je vois autour de moi chacun des pirates qui étaient présents ce soir quitter la salle de bal, et lui qui les rejoints…
Je le suis du regard, et m’avance à mon tour, mon bras levé dans sa direction, incapable de l’appeler… et aperçois simplement qu’on lui remet un bandeau noir, qu’il dépose sur sa tête en sortant de la salle…

Alors que certaines personnes, anglais, espagnols, se mettent à les suivre, surpris de leur réaction, je n’entends plus rien, je ne vois plus rien d’autre que cette image que je repasse en boucle dans mon cerveau…
Tout s’effondre autour de moi. A moins que ce ne soit moi qui fuit cet endroit, oui, c’est ça… je cours, jusqu’à me trouver à bout de souffle… et ferme les yeux pour me concentrer sur cette sensation ressentie, ses lèvres sur les miennes…
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 15/03/2011 à 09:48:29 

Île de Skull Island


Tout s’est passé si vite…
Bloody retenu prisonnier, sa chère et tendre qui part, seule, à sa rescousse, naïve et inconsciente face à des pirates sanguinaires…
Je l’ai suivie, et j’ai indiqué à nos compatriotes le moyen de se rendre jusqu’au lieu où étaient retenus maintenant notre gouverneur, et notre général.

Et, dans le feu de l’action, en plein milieu de la bataille… que font-ils ? Ils se marient !

Surprise générale qui finit en bain de sang, il ne reste plus au final que Convard, Dante, Choco et moi sur cette île, épuisés.

Alors que Dante a des idées perverses qui lui traversent l’esprit, et que je lui réponds que je ne sais de toutes manières pas ce que je ferai si j’étais seule, coincée sur une île avec quatre hommes… je me rapproche de Choco.

Cette histoire d’amour entre Kristal et Bloody, leurs sourires et ces regards tendres et aimant alors qu’ils étaient entourés d’armes… ça m’a rappelé à quel point mon cœur est perdu, en ce moment.
 
Choco est là… j’ai besoin de lui parler, de toutes manières, même sans mots il voit que je suis perturbée. Après quelques échanges ordinaires entre nous, je l’amène un peu à l’écart pour que personne ne nous entende, et change de sujet…


Dis Choco... tu savais qu'Alejo était en vie?
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 16/03/2011 à 10:14:04 

Y a des rumeurs qui disent qu'il a rejoint la confrérie, mais il doit plus être lui même. Il aurait préféré être mort que de rejoindre les pirates, alors j'ai des doutes sur cette rumeur!!.  

Choco... il est venu me voir, au bal... il...


J’hésite, pourquoi ? Je cherche mes mots, je me mords les lèvres, mais j’ai besoin d’en parler, j’ai besoin de me confier… et Choco l’a connu, nous étions PdL, ensemble. Je dois lui révéler.

Il se cache sous un masque, il l'a enlevé pour me montrer son visage... il est défiguré, marqué au fer rouge, il a eu la mâchoire cassée! Je n'ai pas eu le temps de lui demander ce qu'il lui était arrivé, il m'a embrassée... Comme ça, un baiser... passionné. Il m'a dit que je compterai toujours pour lui. Tu sais, on avait tissé des liens particuliers, lui et moi, avant qu'il ne reparte sur le continent... Il avait perdu Nara... j'avais perdu Nick, et peu de contacts avec ma fille... on s'était rapprochés, sans franchir de pas…


Je tripote mes mains, embarassée de lui dire tout ça, sans pause, les paroles sortent sans que je n’y réfléchisse, comme si elles étaient restées trop longtemps à l’intérieur de moi, et qu’elles avaient ce besoin urgent de sortir. Il m’écoute sans dire un mot, attentivement. Comme un besoin de me justifier, je lui confie tout ça, en tapant du pied en terminant sur ces mots :

Enfin bref, il m'embrasse, il me dit qu'il tient à moi et qu'il rejoint les pirates, et il s'en va... sans rien d'autre!  

Choco
me regarde, apparemment embarrassé.

Va falloir que t'oublies celui qui se cache derrière ce masque, ce n'est plus Alejo de toute façon. Si tu t'accroches à lui tu perdras encore bien des choses!! Garde le souvenir de l'ami d'autrefois et oublie l'homme avec qui tu as créé de nouveau lien.

Alors ça, j’avoue que je ne m’y attendais pas… Je ris nerveusement, essayant de déceler une ironie dans ses propos… mais il est bien sérieux.


Oublier? Je le croyais mort, ça aurait été plus simple comme ça oui! Mais non, je l'ai vu! Je peux pas l'oublier comme ça!

L'Alejo que tu as connu est mort pour de bon, ça c'est certain!! Donc ne t’accroche plus à celui qui lui a succédé.

Il est on ne peut plus sérieux. Je ne m’attendais pas à ça… Et pourtant, je crois comprendre sa réaction.
Choco est bien la personne sur cette île qui me connaît le mieux. Qui sait tout de moi, mon passé, y compris avant Liberty. Il me connaît depuis tant d’années, ce n’est pas mon « frangin » pour rien…

Personne ne peut savoir mieux que lui ce que j’ai déjà vécu, enduré. Personne n’a mieux compris que lui ma situation avec Ammokk, Nick, et enfin, Alanis. Personne mieux que lui n’a souffert de me voir moi-même souffrir.

Et là, ce que je lis dans son regard… c’est cette crainte que tout cela se reproduise. Je soupire…


Ca a l'air si simple comme ça... Je n'arrête pas de me demander ce qu'il a pu lui arriver... pourquoi? Pourquoi il est comme ça? Et puis... c'est lui qui est venu me trouver! Pour me dire qu'il tenait à moi, pourquoi il a fait ça? Pourquoi venir me chercher, là, au bal de la saint valentin?

Tu ne peux pas, mais tu le dois malgré tout!! Tu ne tireras que du malheur à chercher à savoir. Et c'est pas ce qu'Alejo voudrait!! Il a dit ça pour que tu ne l'oublies pas, mais pas pour que tu le suives...sinon il aurait dit Dudu aide moi!!


Je m’assieds par terre, contre le sable encore chaud de la journée tombée. La mer non loin est paisible, quelques vagues remuant la plage. Je laisse échapper malgré moi la question que je me pose depuis quelques semaines, comme un espoir.

Et s'ils lui avaient fait du mal? S'ils le retenaient prisonnier? Tu sais, comme pour Ammokk!

Il a voulu t'adresser un dernier adieu, rien de plus!! J'en suis convaincu!! Oublie l'homme au masque, et garde un souvenir tendre d'Alejo!! Vis le présent et cours pas après le passé!! Sinon tu souffriras comme pour Ammokk, comme pour Nick, comme pour Alanis....

Voilà… son regard exprime maintenant entièrement la crainte qu’il a de me voir revivre ça. Je ne peux pas lui en vouloir, j’ai cette même appréhension depuis ce bal. Je me sentais bien, je me sentais mieux… Je donnais tout ce que j’avais à l’Angleterre, je retrouvais des amis de longue date et faisais la connaissance de nouveaux, je mettais de côté une partie de ma vie qui m’avait fait autant souffrir qu’elle m’avait rendue heureuse.


Mais pourquoi alors, pourquoi je ne peux m’empêcher de repenser à ce baiser ? A cette passion ressentie lorsqu’il m’a embrassée ? 


Mais ce baiser... ce n'était pas un baiser d'adieu, non! Et je ne m'y suis pas opposée! Je vivais mon présent! Ce n'est pas logique! S'il était revenu depuis quelques temps sur l'île, il aurait dû voir que je me sentais bien. Que j'étais mieux. Que je n'avais pas besoin de ça… Il m'a dit de…

Je m’arrête là, repensant à ce qu’il m’a murmuré à l’oreille, que moi-seule ait entendu… «  de ne pas croire ce qu'on dirait de lui... » Choco ferme les yeux un instant. Il me prend les mains, tendrement comme le frère qu’il est pour moi, et m’explique d’une voix douce.

Alors suppose que ce ne soit pas Alejo. Suppose que ce soit juste l'aspirant pirate à la solde de la confrérie ce soir du baiser. Est-ce que tout ceci ne pourrait pas être qu'une comédie pour t'entraîner dans de nouveaux tourments?? Une comédie mise en scène par la confrérie, donc l'acteur principal est manipulé, ou pas, par la confrérie pour te faire subir de nouvelles souffrances!! Ou l'acteur principal, est peut-être Alejo, mais n'est pas le Alejo que tu as connu, qu'on a tous les deux connu!!! 

J’encaisse ses paroles avec difficulté. Non pas que je ne me sois pas attendue à un tel raisonnement, puisque moi-même, je me pose les mêmes questions depuis maintenant un mois. C’est simplement que… de l’entendre dire par un autre, quelqu’un d’aussi proche, ça me fait réaliser à quel point j’ai souhaité que ces pensées ne soient pas réelles.
Je baisse la tête, il comprend que j’ai déjà envisagé ce scénario.
Au fond de moi, s’entrechoquent des pensées qui ne vont pas ensemble. Ce baiser, on ne peut pas mentir au travers d’un baiser ? Mais pourquoi me laisser si longtemps sans nouvelles ensuite ?

Alejo...est mort!! Ce n'est plus Alejo!!! Garde tes distances, je t'en prie!! Reste à l'écart de cela, et contente toi de l'observer de loin....Ne fonce en tout cas pas tête baissée, guidée par tes sentiments!!
 
Alors... observer, et attendre, c'est encore ce que je fais le mieux. Heureusement, il y a du monde à New Kingston... Ca m'occupe l'esprit, parfois...


Ne t’emporte pas, attends de tout savoir!!

Merci mon Choco...

Je le serre dans mes bras, résolue à ne pas m’emballer… tout du moins, ma raison, car mon cœur, lui… reste sourd aux appels de mon frangin.
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 21/03/2011 à 10:36:36 

New Kingston, un soir de mars, dans la chambre qui a vu naître Alanis.

Je te sens anxieuse, tu as des soucis?

Tequila me sonde du regard. Rien ne lui échappe, je le sais bien...
Bien que ne voulant pas m'étendre sur le sujet, au fond de moi, une petite voix me supplie de lui parler. Tequila, mon amie, celle qui à plusieurs reprises déjà m'a sauvé la vie...
Mais elle est déjà si préoccupée, entre ses enfants qui demandent beaucoup de surveillance, et sa volonté de toujours aider les autres!

Et pourtant, elle m'arrache les mots de la bouche. Elle réussit à me faire lui avouer ce qui me tracasse, s'inquiétant aussitôt des blessures que j'ai aperçues sur son visage.
Je lui confie mes doutes, mes inquiétudes... mais aussi ce sentiment qui ne me lâche plus.

C'est plus facile de faire le deuil d'une personne décédée, que d'un fantôme qui vient vous embrasser...


Elle m'intime de ne pas l'oublier. De lui écrire sur le champ. Mais... lui écrire quoi? Elle me propose même d'écrire à ma place. Je refuse gentiment, en lui expliquant que j'ai besoin de lui parler... face à face. N'en déplaise à Choco.

Et, le lendemain, alors que je suis en sa compagnie et qu'elle suis attentivement l'avancement de la libération de Tylde... j'apprends que Le Masque sera à cette fameuse nuit des Bacchanales.

Mon sang ne fait qu'un tour, d'autant plus que j'apprends qu'il mettra "son corps" aux enchères!
Mais la menace gronde, sur New Kingston... autour de la ville, se massent des français et des hollandais, prêts à faire main basse sur nos coffres.

Je lutte intérieurement contre ce besoin pressant de quitter la ville, et de rejoindre au plus vite le manoir des planteurs...

Bien m'en fait, car le soir-même, nous sommes assaillis par ces ennemis que nous n'avions que trop vu venir. La défense tient, les anglais crient victoire, tandis que français et hollandais repartent de New Kingston sur des civières.
Ebranlée par mes sentiments, je me fais blesser par l'un d'eux.

Ce qui m'offrira une nuit de "repos", certes agité, en compagnie des infirmières... de quoi réfléchir à ce départ que je ne peux plus reculer...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 22/03/2011 à 11:08:34 

Retour aux sources... le Printemps, à New Kingston.

Je déambule dans les rues. Ces rues que je ne connais que trop bien, depuis 5 ans, mais qui pourtant m'offrent encore et toujours des surprises.
Dans le Pub, des traces de la fiesta qui s'est encore déroulée la veille au soir. Je crois que Wayne Groonie doit avoir, au moins autant que nous, hâte que le mois se termine... car si ces soirées qui s'enchaînent lui rapportent, je vois à ses yeux cernés qu'il commence à fatiguer d'enchaîner sans jour de repos...

A l'étage, la veuve. Comme toujours, je la regarde avec culpabilité. Quand ai-je cessé de porter le noir, la marque du deuil? Pourquoi est-ce que je refuse de continuer à pleurer mon passé, comme cette femme qui garde son honneur?
Devant elle, je me sens coupable... je prie.
Nick, mon mari, je ne t'oublie pas, tu sais. J'espère que de là-haut, tu comprends ce que je fais, que je dois continuer...
Ammokk, mon amour, je ne t'ai jamais oublié. Mes sentiments pour toi ont simplement été enfouis, pour mieux supporter de t'avoir perdu, mais je n'oublie pas ces projets de bonheur que nous avions eus, toi et moi.
Je regarde la veuve à nouveau. Elle me toise du regard, elle aussi, je crois voir dans ses yeux tous les reproches que je me fais à moi-même.
Je quitte la pièce, c'est mieux pour moi. Le passé doit être enterré.


New Kingston, ma ville d'accueil.
Aujourd'hui, je me sens bien. J'ai le coeur léger, je souris de retrouver mes compatriotes, je m'arme, prête à défendre la ville à leurs côtés.
Je plaisante, soulagée, participant aux discussions en cours.

New Kingston, je suis de retour, et je te défendrai, comme je l'ai toujours fait.
Gentlewoman de l'Albion je suis...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 12/04/2011 à 13:31:22 

Sortie de l'hospital of the blessing light, avril 1711

Mal au crâne...
J'ai la tête qui me lance, mais pas autant que ma poitrine.

Ces dernières heures, j'ai été agitée de plusieurs songes. Des rêves aux cauchemars, plusieurs sentiments que j'avais enfouis sont remontés.
Est-ce lié à ce que j'ai avalé la veille? Est-ce vraiment le fruit de mon imagination, ou des sentiments que je planquais dans mon inconscient, qui ont profité d'une porte ouverte pour refaire surface?

Toujours est-il que je ne me sens pas très bien.
Ces visions avaient l'air si réelles... est-ce parce que j'avais déjà vécu certains de ces moments?
Mais la dernière me laisse pantoise.
Non, tout ceci ne pouvait qu'être le fruit de mon imagination... un esprit torturé, dans un corps un peu malmené, voilà comment résumer ma nuit.

Alors que je vais me reposer dans ma chambre, au palais, mes idées noires laissent peu à peu la place à mes sentiments. Il y a bien une raison, pour que j'ai imaginé tout cela...
Et au fond de moi, je sais que je connais cette raison... il me suffit de laisser mon coeur parler pour comprendre...

Alors, je m'endors à nouveau. Mais cette fois-ci, d'un sommeil paisible, réparateur...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 10/05/2011 à 14:21:22 

Un mois plus tard, jardin des amoureux.

Je me réveille avec le bruit des vagues comme fond sonore.
Je me sens en pleine forme. Depuis quelques semaines déjà, je ne m'étais sentie aussi bien.

Oubliés, les combats.
Ecartés, les soucis.

Ce matin, seul le soleil qui réchauffe ma peau se permet de me bousculer.

Après une nuit de repos, seule face à la mer, j'ai les idées bien plus claires. Au fond de moi, je ressens un bien-être qui m'avait absentée depuis longtemps.

Mais plus que tout, c'est une certitude qui guide mes gestes. Je sais ce que je veux. Je sais qui je suis.
J'attrape ma plume, et écris une lettre. Mon sifflement attire aussitôt le rapace qui livre mes messages. Vif, il s'approche et attrape le parchemin scellé.

Je le regarde partir. Suis-je folle? Peut-être... mais cela me rend heureuse.
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 27/05/2011 à 21:55:34 

New Kingston, fin mai.

Les hollandais ont battu retraite.
L'île retrouve son calme, la ville de New Kingston résonne chaque soir davantage des cris de joie de mes compatriotes, fiers de ce qu'ils ont accompli.
Moi aussi, je ressens cette joie. Et même davantage, j'ai un sourire qui ne quitte plus mon visage, aussi béat que sincère. Même lorsque je me fais "malmener" par des ivrognes en mal de bagarre au Pub, je reste heureuse.

Ce matin, une mouette m'a apporté un message. En l'apercevant, j'ai compris d'où venaient les nouvelles. Et j'ai sourit, quel meilleur moment que celui-ci?
Encore quelques jours... oui, quelques jours...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 30/05/2011 à 22:40:32 

New Kingston, deux jours plus tard.

Ils sont presque là...
Les nouvelles sont arrivées fraichement ce matin, plus que deux jours, peut-être moins même, et je ne pourrais plus rien cacher à personne...

Je souris malgré moi, jusqu'à recevoir une nouvelle missive.

Dulcina. J'arrive. Prépare moi le terrain, comme il y a quelques années...
Je recommence mon business clandestin et tu n'as pas le choix : tu dois me faire rentrer.
Jùan.

Le Panda!... je l'avais presque oublié... Le seul... le seul à savoir, je croyais qu'il avait quitté Liberty, il a dû les apercevoir!
Mince, il serait capable de mettre le boxon dans mes projets...
Ca, c'était pas prévu. Mais qu'est-ce qui m'a pris d'être si bavarde? Bon, j'avoue, j'avais envie de savoir ce qui s'était passé en mon absence... il avait pu me raconter, à peu près, comment ça s'était déroulé, et moi, j'avais un peu trop bu, je lui ai confié mes projets.

Que faire maintenant? Est-ce que je dois le laisser mener ses affaires? Est-ce que je dois m'y opposer?
Après tout, qu'est-ce que je risque?
Je réfléchis... dans le premier cas, une mauvaise image? Mouais...
Dans le second cas... qu'il fiche tout en l'air, vu son ton de détermination.

Je dois me décider... et vite...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 13/06/2011 à 09:50:12 

Jardin des amoureux, 12 juin

Ah te revoilà! On t'attendait pour commencer!

Sora et Peter semblent impatients. Sesshu est prête aussi, tout sourire depuis son retour sur l'île. Quant à Fafa et Tim, ils me sourient et s'activent.

J'étais à l'arène, comme tous les jours. A veiller que tout se prépare correctement.
Tout est presque prêt maintenant. Les épreuves vont pouvoir commencer...

J'ai accepté la proposition de Juan. A dire vrai, je lui ai posé mes propres conditions... un peu d'aide dans la gestion ne me fera pas de mal, et bien que je sache le bougre porté sur l'alcool, je sais que pour quelques tonneaux, il est prêt à tout... même à faire ce que je lui ai demandé.
Il a rameuté deux autres alcooliques, son vieux compagnon Gaston, et mon ancien ami, Ez Miltiades.
Bien que je redoute un peu le bazar qu'ils risquent de mettre, je me dis que pour finir... l'ambiance risque d'en être améliorée, au sein de l'arène.

Je retrouve mon cercle d'amis avec un plaisir certain. En quittant l'arène encore ce soir, je n'avais aucune équipe hollandaise. Je réalise que ceux-ci boycottent les jeux, pour la simple et unique raison que ce soit moi qui les organise.

Ca me mine le moral. Ces jeux, je les ai toujours organisés pour sortir de ce quotidien de violence, de cette spirale infernale dans laquelle les nations s'entretiennent. Il y a encore deux semaines, en apprenant qu'ils dissolvaient leur armée, j'y ai vu là un moyen de réjouir ces troupes qui semblaient lasses de la vie de l'île.
Et puis... l'ambiance des jeux a toujours amené une chaleur particulière, fut-elle temporaire, sur l'île.


Mais je crains que demain... je ne doive déclarer la disqualification par forfait de la Hollande. Une déception supplémentaire.

Au fond de moi, et malgré mes amis qui m'entourent, j'ai comme un vide dans mon coeur. Un besoin intense de le remplir, et les heures passent, trop longues à mon goût...

Demain, les jeux commenceront. Cela devrait m'occuper l'esprit...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 27/06/2011 à 14:47:57 

Zone Olympique, Juin 1711

Les Olympiades touchent à leur fin.
D'un côté, toute cette organisation. Le temps passe si vite... j'avais espéré d'ailleurs que les journées passent bien plus vite il y a deux semaines. Maintenant, c'est l'inverse. Est-on jamais satisfait de sa condition?
De l'autre, ma propre organisation...

Tous ces chars, qui vont, qui viennent. Personne ne prête attention aux différentes allées et venues, tant c'est devenu ordinaire en ces temps de jeu. Et pourtant, certaines d'entre elles sont parfois différentes.

Quelques jours auront suffi pour me remettre d'humeur joyeuse. Non pas que je me sois sentie triste, mais les journées semblaient si longues que ça me pesait. Chose maintenant révolue.

Et puis, voilà que je reçois une lettre de ma fille.

Un conflit d'intérêt. Ce n'est pas le premier, ça ne sera sûrement pas le dernier. Même si j'ai tenté de les éviter jusque là, ordonnant à mes capitaines de ne pas attaquer sa flotte, respectant toujours ses gestes, faisant en sorte d'embaucher son groupe autant que possible, la laissant vivre sa vie... même lorsque j'apprends des choses pas très nettes sur celle-ci.

Au fond de moi, je sais que Nico et Branlouz veillent sur elle. Ca suffit à ne pas m'immiscer trop dans sa vie, sans cesser toutefois de la suivre, de loin. Instinct maternel...


Et ce matin, cette lettre. Comment ose t-elle? Pas de nouvelles, rien depuis des semaines! A peine l'ai-je croisée à l'arène lorsque je l'y avais pourtant invitée, lui réservant une place d'honneur dans les gradins. Ma fille vit sa vie, sans se soucier de la mienne... mais voilà que soudainement, elle semble y prêter une attention particulière?

Si je ne prenais pas régulièrement des nouvelles d'elle auprès de son entourage, à peine pourrais-je croire que j'habite sur la même île que ma propre fille...
Et pourtant, elle vient de me rappeler que c'était le cas.
Dans d'autres circonstances, mon coeur se serait emballé. C'a d'ailleurs été le cas lorsque j'ai reconnu son écriture, encore un peu enfantine, sur ce parchemin.
Mais mon coeur s'est bien vite arrêté. Ma joie s'est bien vite désenchantée, en lisant le contenu de cette lettre.

"Ma chère et tendre mère"


Ca commençait pourtant bien...  jusqu'à ce qu'elle me menace.

Tout ça pour quoi? Pour une bête attache maritime? L'ai-je déjà empêché de naviguer dans les mers que ma flotte contrôlait, tant qu'elle ne les attaquait pas?

Mais peu m'importe la raison pour laquelle elle le fait... Sa menace me touche au plus profond de moi-même. Ma fille, ma propre fille! N'a t-elle pas compris la confiance que je lui fais? N'a t-elle pas compris l'amour que je lui porte? Y est-elle insensible ou simplement aveugle?

Mais au fond de moi, outre l'incompréhension, c'est la colère qui se développe. Elle a touché un point sensible... Réalise t-elle seulement le mal qu'elle me fait avec ces simples mots? Des mots qui paraitraient si ordinaires s'ils ne venaient pas d'elle... la chaire de ma chaire...

Ca n'est ni la première, ni la dernière, à s'opposer en grandissant à ses parents... C'est d'autant plus compliqué qu'elle a grandi un peu vite, ça n'aide pas à obtenir de la maturité..

La voix de mon confident se veut rassurante.

Je réponds à chaud à Alanis.
Une fois son perroquet reparti avec mon message, je reste quelques instants interdite, les yeux fermés.

Les Olympiades se terminent bientôt... je dois mettre de côté ce problème pour quelques jours...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 01/07/2011 à 14:18:20 

Grande arène, fin juin 1711

Tout fout l'camp...
Le respect aux parents, la discrétion d'une relation amoureuse...

Entre Alanis qui me menace de révéler que j'aime un homme au grand public, et ces histoires de mendiant colportées jusqu'à New Kingston, qui racontent des balivernes à mon sujet...

J'ai compris qu'il était temps d'arrêter les sornettes. Ca devient trop dangereux, et je l'aime trop pour laisser ce danger plâner, sur lui, sur nous.
J'ai passé la nuit complète à y penser, après avoir entendu ce qui se disait au Black Beer Pub... je n'en ai pas fermé l'oeil, et ça me parait désormais évident...


Alors voilà... j'ai décidé de me montrer au grand jour, avec Convard.

Quel meilleur moment que la remise des récompenses des Olympiades pour faire savoir à l'île entière que je suis à ses côtés? Qu'il est aux miens?

Ainsi, tout Liberty saura maintenant que Convard est là, avec moi... pour moi. Et plus personne ne pourra mentir à mon sujet, plus de fabulations, je vais faire taire ce vieillard, et ma fille n'aura plus rien à raconter...


Alanis... il faut que je la vois. Il faut que je lui parle. Car si je me sens mieux, avec Convard à mes côtés pour me soutenir, ça ne m'empêche pas de comprendre son malaise, et de vouloir arranger mes relations avec elle.
Que peut-elle penser? S'imagine t-elle que j'ai remplacé son père? Que je l'ai oublié?

Il faut qu'elle comprenne que ce n'est pas le cas... son père est mort, je n'ai pas d'autre choix que de refaire ma vie... car elle m'a elle-même fait comprendre que je ne pouvais plus vivre dans un passé révolu...
Dudu
Dudu
Déconnecté
Inscrit depuis le :
13/02/2006
Posté le 07/07/2011 à 13:59:07 

Blessing Light Hospital, début juillet 1711

http://www.deezer.com/listen-2452255

Je me réveille encore avec cette chanson dans la tête.
Le sourire ne quitte pas le coin de mes lèvres, tandis que je regarde le plafond, en murmurant la mélodie de mes rêves.

Je me redresse, et j'aperçois Convard alité à côté de moi. J'essaie de me lever pour aller le voir, mais une douleur me rappelle à la réalité, et une grimace envahit mon visage. Il ne me faut pas longtemps pour constater qu'il n'a rien... lorsque son regard croise le mien. Je soupire de soulagement.

Alors, je referme les yeux et je replonge dans mes rêves. Evacuant toute pensée négative, me concentrant sur Lui...
-1- 2 3  

Le forum > Taverne > Retour aux sources


Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter.
Marquer tout le forum comme lu
© 2004 - 2024 pirates-caraibes.com - Tous droits réservés