Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

Le forum > Taverne > Les chemins de l'éternité
Les chemins de l'éternité  
Auteur Message
Javelin
Javelin
Déconnectéparia
 
Inscrit depuis le :
23/08/2006
Posté le 10/06/2008 à 14:51:12 

Ses pieds dénudés baignaient dans la fraicheur du cours d'eau qui serpentait paresseusement dans l'entrée de la prison. Son esprit vagabondait loin de la triste matérialité de sa vie, à l'assaut de territoires inexplorés par la pensée humaine. L'imagination humaine ne s'arrêtait jamais aux frontière de la réalité et Agnès rêvait de voyages à travers l'espace remplis de découvertes passionnantes ou d'une vie de princesse dans une cour européenne dans laquelle elle serait simplement heureuse. Un bruit de pas dans l'eau la ramena sur cette île où elle vivait depuis un certain nombre de mois. Il serait difficile de trouver un pire concentré de ce que l'espèce humaine offre de dangereux psychopathes, de criminels incontrôlables, de voleurs, d'escrocs, de bandits de grand chemin qu'ici, pensait-elle. Heureusement que la plupart des habitants - enfin, parmi les habitants civilisés - étaient un peu plus distingués que les sauvages qu'on rencontrait ça et là. Certaines choses étaient vraiment incompréhensibles, comme les horreurs de ce temple qu'elle avait visité il y a peu, et où on pratiquait visiblement des sacrifices humains peu de temps auparavant ! Un jeune homme passa en la saluant, le sourire aux lèvres. Elle lui répondit aimablement, lui rendant son sourire. La vie sociale n'était pas très développée sur cette île, tout le monde pensait d'abord à survivre, mais les jolies infirmières comme Agnès étaient souvent courtisées. Pas toujours par des gens raffinés, il fallait bien l'admettre. Evidemment, ce n'était guère mieux à Zoetermeer, qui n'était pas une si petite ville, mais où tous les hommes avaient un côté tellement... provincial ! Elle se laissa à nouveau bercer par un rêve de beauté et de bonheur qui l'emmena loin de ce tunnel peu ragoûtant. Le première balle la frappa dans cet état de demi-sommeil, alors qu'elle dansait une valse à Versailles avec un gentilhomme français beau comme un dieu. La deuxième la réveilla tout à fait en lui arrachant un cri de douleur, aiguillon de feu s'enfonçant dans sa peau blanche. Pleurant des larmes de sang, elle ne vit jamais partir la troisième qui l'acheva. Les ténèbres se refermèrent sur elle.
Javelin
Javelin
Déconnectéparia
 
Inscrit depuis le :
23/08/2006
Posté le 10/06/2008 à 16:03:27 

Elle était. Elle pensait, donc elle était forcément. Agnès se raccrochait à cette idée. Elle se rappelait son nom, elle avait gardé tous ses souvenirs. Elle pouvait toujours rêver, s'imaginer à Paris ou de retour à Zoetermeer. Tant que c'était possible, le reste n'était pas grave. Même le fait de ne rien voir, de ne rien ressentir. Elle se demanda comment décrire ses sensations. Le néant. Quand elle fermait les yeux, ou quand elle se trouvait dans le noir le plus absolu, elle voyait noir. Là, elle ne voyait rien. Ni noir, ni blanc, comme si ses yeux n'avaient jamais existé. Elle n'avait aucune sensation physique, non plus. Elle aurait dû trouver ça bizarre, d'ailleurs. Elle aurait dû sentir l'absence de son corps, depuis le temps qu'elle l'avait. Mais elle ne sentait rien. Puis le monde se mit à bouger autour d'elle. Sans qu'elle le voit ou le ressente. Elle le savait, uniquement. Sa pensée, son esprit tourbillonnaient. Des souvenirs volaient en tout sens autour d'elle. Sa maison à Zoetermeer. L'atelier de menuiserie de son père au rez-de-chaussée. La petite crique dans laquelle elle allait pêcher enfant. Son premier flirt. Son voyage jusqu'à Amsterdam à la mort de son père. Le bateau sur lequel elle avait vécu pendant le trajet vers Liberty. L'hôpital d'Ulungen. Associés à ses souvenirs lui revenaient peu à peu des sensations. La caresse de la brise sur la peau par une fraiche soirée de printemps. Le bruit d'une scie découpant du bois. Les cris des enfants dans les rues. Les fortes odeurs des marchés d'Amsterdam remplis d'épices, de poissons, de parfums et de préparations suspectes. Le clapotement de l'eau contre la barque dans laquelle elle pêchait. Le goût salé d'un premier baiser. Le mouvement de balancier d'un navire en pleine tempête. Les pleurs des blessés de guerre, les gémissements des malades. Elle sentait à nouveau son corps. Enfin elle sentait sa présence. Elle savait qu'il était là, sous elle, mais elle ne pouvait pas s'en servir. Elle ne devait pas s'en servir. Brièvement, elle s'interrogea sur le sens et l'origine de cette interdiction, puis y renonça. Elle voyait à nouveau, à présent. Elle voyait uniformément blanc, mais c'était différent de quelques instants auparavant. Son esprit lui suggéra que cela avait peut-être duré plusieurs heures, plusieurs jours. Quelque chose lui répondit que le temps n'avait pas cours ici. Elle se demanda ce que ici signifiait. Brutalement elle récupéra toutes ses facultés physiques. Ses pieds rencontrèrent doucement une surface solide. Elle choisit une direction quelconque et commença à marcher droit devant.
Javelin
Javelin
Déconnectéparia
 
Inscrit depuis le :
23/08/2006
Posté le 11/06/2008 à 11:36:02 

Elle marchait. Elle marchait depuis longtemps, si ça voulait encore dire quelque chose. Elle ne sentait pas la moindre fatigue, ce qui était plutôt rassurant, étant donné qu'elle n'avait pas la moindre impression de se rapprocher d'où que ce soit. Elle ne voyait toujours qu'un blanc uniforme. Au début, ça avait été une sensation assez angoissante de ne pas pouvoir voir son corps, même ses mains, même si elles touchaient son visage. Puis elle s'y était fait. On semblait pouvoir se faire à tout, dans cet endroit. Agnès préférait ne pas se demander où elle était et ce qu'elle faisait là. Marcherait-elle ainsi le reste de l'éternité ? Etrangement, ses sensations semblaient se modifier quelque peu. Comme si les choses autour d'elle devenaient de plus en plus palpables, comme si elle s'approchait de la réalité. Le sol n'était plus uniforme sous ses pieds nus, elle sentait du sable, des galets, comme sur une plage française. Il y avait de l'air également. Il y avait toujours eu de l'air, partout, mais pas là où Agnès était juste avant. Là, elle respirait, elle pouvait même presque entendre son souffle. Brusquement, elle retrouva son ouie, entendit un nombre incroyable de petits bruits, du glissement de ses pieds sur le sable aux frottements de sa robe sur sa peau, comme si sa perte provisoire avait exacerbé ce sens. Peu à peu, sa vision changea. Du blanc uniforme, elle passa à un blanc gris prometteur, et bientôt elle ne fut plus aveugle, seulement enveloppée dans un épais brouillard grisâtre. En les regardant de suffisamment près, elle pouvait voir ses mains, ce qui fut une découverte particulièrement réconfortante. Personne, et Agnès encore moins, n'avait envie de devenir aveugle. Elle continua à marcher dans la même direction dans ce brouillard épais, se disant qu'elle faisait le bon choix puisque tout allait de mieux en mieux. Elle quitta bientôt ce qui lui semblait être une plage infinie pour entrer dans ce qu'elle pensait être une forêt, bien qu'elle ne puisse voir le moindre arbre, mais au sol familier fait de boue, de branchages et de feuilles mortes. Puis le brouillard se dissipa et elle se trouva devant une maison. Un manoir plutôt, vu la taille du bâtiment, quoique ce ne soit pas le terme exactement adéquat. Quelqu'un lui souffla le terme "pavillon de chasse". C'était exactement ça, se dit-elle en se demandant si elle comprendrait bientôt qui parlait dans les profondeurs de son esprit. « Il y a quelqu'un ? » Pas de réponse. Pas un bruit à l'intérieur du bâtiment, comme s'il était abandonné. Elle entra en se disant que s'il était vide, elle pourrait toujours prendre des provisions, avant de se rendre compte qu'elle n'avait pas plus faim qu'elle n'était fatiguée. Etrange endroit où il n'est pas nécessaire de se nourrir ou de se reposer. L'entrée de la maison étant grande et majestueuse. Comme dans un pavillon de chasse huppé, la décoration était faite de têtes d'animaux empaillés et de tableaux de maîtres, représentant la nature ou des chasseurs. Un escalier montait juste en face de l'entrée, elle le suivit, suivant un appel muet.
Javelin
Javelin
Déconnectéparia
 
Inscrit depuis le :
23/08/2006
Posté le 11/06/2008 à 15:56:50 

Agnès arriva dans une petite pièce circulaire richement ornée, surtout de bois de cerf et d'objets de chasse désuets, des arcs splendides, des flèches dorées, des lances finement sculptées. Un feu crépitait dans la cheminée et devant ses yeux, une femme superbe assise dans un fauteuil la regardait sans un mot.

Ses cheveux rouges brillaient par intermittence à la lumière du feu de bois et mettaient en valeur ses yeux d'un profond vert émeraude. Elle portait juste une robe longue et simple de velours vert et ses mains caressaient mécaniquement un long objet de bois - un arc ? Elle respirait le calme et la sérénité, souriant à demi à Agnès, une lueur étrangement intemporelle dans les yeux. Agnès comprit aussitôt qu'elle était la voix, l'esprit qui l'avait guidée ici, et fut presque surprise de s'entendre demander :

« Suis-je morte ?
- Oui. »


Un silence. Elle s'en doutait. Sans doute devrait-elle être heureuse d'être encore. De penser encore.

« Est-ce le paradis ?
- Non. »


Un silence. C'était bien éloigné de la vision chrétienne du paradis. Mais qu'est-ce que c'était, alors ?

« Qu'est-ce que c'est, alors ?
- Disons que c'est une antichambre.
- Le purgatoire ? »


La femme rit. Un rire franc et joyeux, mais qui n'en surprit pas moins Agnès.

« Pas dans le sens religieux du terme, non. Certaines âmes, sur le chemin du paradis, s'arrêtent ici ou dans des endroits similaires. Ensuite elles continuent leur route.
- Je vais me rendre au paradis après, alors ?
- Oui. Enfin c'est ce qu'on m'a toujours dit. Je ne suis jamais allé plus loin sur le chemin.
- Pourquoi ?
- Je n'en ai pas eu le désir, pour le moment. »


Un silence. Puis une interrogation.

« Qu'est-ce qui est réel ici ?
- Pas grand chose. C'est surtout une illusion. Evidemment ton corps se trouve toujours là où tu es morte. Tu es telle que tu penses être, probablement dans les habits que tu portais à ce moment-là.
- Et vous ?
- Moi je suis telle que j'ai envie d'être. Mais je pourrais changer si je voulais, regarde. »


Sous le regard d'Agnès, les cheveux de la belle femme virèrent à un noir de jade avant de redevenir rouges.

« Qui a créé cette illusion ?
- Je ne sais pas. Quelqu'un de très puissant, en tout cas. Aussi loin que j'ai des souvenirs, et j'en ai loin, elle a toujours existé.
- Dieu ?
- S'il existe, c'est probablement lui. S'il n'existe pas, c'est ce qui s'en rapproche le plus.
- Comment pourrait-il y avoir un paradis si Dieu n'existe pas ?
- Je ne sais pas. Peut-être que ce sont nos esprits, nos âmes qui créent cette illusion pour combler le vide laissé par la disparition du corps, des sensations. »


Un silence. Une ultime interrogation.

« Qu'est-ce qui va se passer, alors ?
- Pour toi, ce sera assez simple. Cette illusion va s'estomper à nos yeux dans quelques heures et ton âme trouvera le chemin du paradis. Mais avant... »


La femme aux cheveux de feu se leva de son fauteuil et s'approcha d'Agnès. Elle écarta ses cheveux de devant son visage et posa sa main sur le front de la jeune femme.

« Nous allons partager quelques souvenirs. »
Javelin
Javelin
Déconnectéparia
 
Inscrit depuis le :
23/08/2006
Posté le 11/06/2008 à 21:35:10 

Constantinople. 1204. Un boulet de canon vénitien vola au-dessus d'Artémis et s'écrasa sur une synagogue. Elle commença à se demander si elle n'était pas restée un peu longtemps dans la cité assiégée. La chasse avait été bonne, excellente même ces derniers mois. Mais elle allait peut-être avoir quelques problèmes pour s'en sortir entière. Ce serait dommage de devoir changer de corps, celui-là était vraiment parfait. Peut-être qu'elle l'utilisait depuis trop longtemps, tout de même. Certains des autres lui en voulaient depuis Rome, et avec le temps, si elle ne changeait pas assez fréquemment, ils la retrouveraient. Enfin elle était de taille à se défendre contre n'importe lequel d'entre eux, même contre Arès et toutes ses supposées prouesses guerrières. Pour le moment, elle courait à travers la ville, se maudissant de ne pas porter une tenue masculine bien plus pratique pour ce genre de sports. Aucun signe avant-coureur ne précéda l'attaque. Sifflant depuis le toît d'une maison quelconque, un carreau d'arbalète la frappa dans le dos. Elle s'effondra dans une flaque de boue, peinant à respirant avec la bouche pleine d'eau sale, tentant tant bien que mal de se relever. La blessure aurait été mortelle pour n'importe quel humain et elle lui faisait un mal de chien, mais elle réussirait probablement à la soigner si elle pouvait se reposer quelque part. Elle se mettait à peine debout quand un deuxième carreau la frappa en pleine tête - probablement un coup de chance de la part du tireur. Elle sombra dans l'inconscience.
Javelin
Javelin
Déconnectéparia
 
Inscrit depuis le :
23/08/2006
Posté le 11/06/2008 à 22:34:00 

Artémis ouvrit les yeux dans un hôpital. L'hôpital Von Good, d'après les souvenirs de la précédente propriétaire de ce corps. Le lit n'était pas très confortable mais c'était une sensation véritablement incroyable pour elle qui voyait de plus en plus au-delà de l'illusion, ces derniers temps. Des infirmières déambulaient dans les couloirs. Des gens. C'était presque inimaginable de les voir, tant l'attente avait été longue. 500 ans. 500 ans ! Jamais elle n'avait passé plus de cinq ans dans l'Antichambre avant cette fois-ci. Et brutalement, 500 ans... Que s'était-il passé ? Elle se rappelait très bien les circonstances de sa dernière mort à Constantinople. La ville en feu, les hurlements, les deux carreaux d'arbalète. Elle avait cru à un accident. Des morts comme ça, combien y en avait-il eu, ce jour-là ? Mais après un siècle de captivité, elle s'était interrogé. Un des autres en était-il responsable ? Il était impossible qu'aucun humain ne soit arrivé à l'Antichambre en cinq siècles à moins que quelqu'un les en ait tenus éloignés. Qui avait pu faire cela ? Et pourquoi cette humaine avait-elle trouvé, elle, le chemin qui menait à son pavillon ? Tant de questions auxquelles répondre. Mais l'urgence n'était pas là. Il fallait reprendre des forces. Elle examina son nouveau corps. Plutôt pas mal, assez beau, ça pourrait servir. Assez fort, également, avec ses talents en plus elle serait redoutable. Elle passa négligemment sa main sur son bras gauche, puis sur son front, guérissant les deux plaies qui avaient causé la mort d'Agnès. La chasse pouvait reprendre.
Javelin
Javelin
Déconnectéparia
 
Inscrit depuis le :
23/08/2006
Posté le 12/06/2008 à 23:35:52 

La chasse avait été bonne. Artémis se reposait, adossée à un mur d'une tour de garde qui devait, paraît-il, être défendue. D'après ce qu'elle connaissait des souvenirs d'Agnès, cette petite île était le cadre d'une guerre perpétuelle, ou presque. Tant mieux. Artémis avait besoin de chasser pour que tous ses pouvoirs se régénèrent. C'était plus simple si elle pouvait le faire sans avoir besoin de se cacher. Une fois ses forces revenues, il serait toujours temps de penser à ce qu'elle faisait ici, et de commencer à chercher les autres. Du sang coulait le long de son gant de velours. Elle le lécha pensivement.
Artémis
Artémis
Déconnecté
 
Inscrit depuis le :
23/08/2006
Posté le 14/06/2011 à 17:01:17 

Valachie, hiver 1709.

Artémis courait dans la neige. Ses pieds nus rebondissaient avec légèreté sur la molle blancheur du sol. On ne l'appelait pas pour rien la preste chasseresse. Nul humain ou dieu n'approchait sa rapidité à la course. Et pourtant ses poursuivants se rapprochaient. Tant pis. Il faudrait combattre. Elle continua à avancer avec grâce, à la recherche d'un terrain plus favorable à une confrontation. Elle avisa un arbre facile à escalader, puis elle commença à se déplacer silencieusement de branche en branche. On n'échappait pas au flair de ces autres chasseurs. Son meilleur espoir était de les surprendre alors qu'ils couraient.

Elle attendit. Posa pensivement la main sur le pommeau de cette pourfendeuse qu'elle s'était procurée sur Liberty. Six mois déjà qu'elle avait quitté le soleil des Caraïbes pour la grisaille de l'ancien monde. Un flocon de neige atterit sur sa main. L'hiver. Elle n'en avait plus connu depuis des siècles.

Des bruits de course et de grognements autour d'elle indiquèrent que ses adversaires étaient là. Elle ferma les yeux, inspira brièvement, et se laissa tomber. Son poids déséquilibra le monstre sur lequel elle chuta, et son épée le décapita aussitôt. Un de moins. Les autres étaient passés, mais ils sentiraient vite qu'elle n'était plus devant. Elle attendit, à nouveau. Les bêtes étaient-elles suffisamment douées d'intelligence pour s'organiser ?

L'attaque suivante vint de la gauche. Artémis la sentit et une parie de gigantesques crocs se refermèrent dans le vide. Rapide comme la mort, elle plongea son arme dans les flancs du monstre. Deux de moins. Pas le temps de récupérer son épée avant la suite. Elle dégaina un petit pistolet qu'elle gardait toujours par précaution et fit exploser la tête du troisième ennemi.

Plus circonspecte, la quatrième bête tourna autour d'Artémis qui put l'examiner plus attentivement. Bipède, mais capable de courir à quatre pattes. Animal, mais avec une lueur d'intelligence dans les yeux. Crocs, griffes, rapidité, puissance étaient ses armes. Elle se jeta sur elle avec férocité, elle esquiva, mais il se releva plus vite que les autres. Ses griffes lacérèrent largement le dos d'Artémis. Grièvement blessée, elle frappa avec l'énergie du désespoir. Sa pourfendeuse transperça la gorge du monstre. Elle devait... récupérer... se soigner... Besoin... de temps... Mais les ennemis suivants étaient là, elle les sentait.

Elle se prépara à une dernière danse. Pour l'honneur.

« STOP ! »
 

Le forum > Taverne > Les chemins de l'éternité


Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter.
Marquer tout le forum comme lu
© 2004 - 2024 pirates-caraibes.com - Tous droits réservés