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Amour et Fleur de Passion 1 -2-  
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Sita LeRoy
Sita LeRoy
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15/07/2006
Posté le 10/05/2008 à 23:14:59 

Beaucoup de choses avaient changé. Nous étions maintenant au mois d'Août. Ching avait fini son mandat au poste de gouverneur. Elle s'était un temps isolée dans les cavernes du crâne après sa fausse couche. Puis après deux long mois de silence, l'envie la reprit de ramener sa nation dans le droit chemin. Et c'est donc à la mi-Août, pour les nouvelles élections que Ching décida de faire son retour, et de se présenter au poste de gouverneur. Un programme simple, pas de propagande, ni de groupe pour la soutenir cette fois. Elle se retrouvait face à Oliver, et elle n'était pas certaine de gagner. C'est donc avec étonnement et ravissement qu'à quatre heures du matin (elle avait veillé ce jour là, ne pouvant trouver le sommeil), elle devint la nouvelle « effigie » de l'Angleterre. Dans la journée pour parfaire à son trouble elle reçut une lettre du français Luun. Ils ne s'étaient point parlés depuis leur dernière missive, et c'est donc chose surprenante que le ton qu'il avait emprunté pour la féliciter. Après avoir regardé les listes des entrées à l'hôpital, Ching vit que l'anglais cité plus haut n'avait agressé aucun français. Ses sourcils se froncèrent. Bonjour Luun, Je vous remercie pour votre missive elle me va droit au coeur. Je ne comprends pas votre dévouement à renvoyer chez lui le pauvre MacFly. En effet j'ai regardé avec attention la liste des envoyés à l'hôpital et cet anglais n'a pas touché aux français, juste un hollandais, plus fort que lui. Je vois que vous prenez sérieusement votre rôle dans l'alliance France-Hollande, c'est tout à votre honneur. Mais évitez de blesser des anglais qui ne font pas de mal à vos compatriotes, votre gouverneur ne serait pas très content Cordialement, Ching Shih.
Sombre ermite
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26/08/2006
Posté le 10/05/2008 à 23:16:25 

Il fut étonné, lorsque peu de temps après, une réponse lui parvint. Ecrite de la main de la nouvelle première dame de New Kingston. Il décacheta rapidement la missive pour la lire. Visiblement elle ne savait pas tout de l’histoire car elle le prenait pour fautif dans cette histoire, n’ayant pas appris les actes passés de l’homme qu’il avait blessé dans la journée. Il reprit donc sa plume, espérant pouvoir lever ce malentendu, sans qu’une fois de plus, les choses s’enveniment entre eux. Luun ne le remarqua pas à ce moment là, mais cela le peinait de voir Ching se méprendre sur lui, et qu’entre eux les choses soient si houleuses. Je comprends votre méprise ma dame. Il se fait, que pour ma part au moins, il n'a pas réussi à m'envoyer à l'hospice, mais de très peu...et que l'attaque sur Cordalinge remonte elle aussi, peut-être cette information n'a-t-elle pu arriver jusqu'à vous ? En attendant sachez que je ne suis pas du genre à me focaliser sur quelqu'un, à moins qu'il ait réellement une raison valable de mourir. Preuve en est, je suis le premier intéressé à parler avec certains anglais et venir visiter votre ville. J'ai toujours été traité de rêveur pour cela je crois, mais qu'importe. A cette heure, je vous écris en fait d'un hôpital de campagne où j'ai été "gentiment" envoyé par un de vos camarades...on se demande pourquoi, enfin. Peut-être un jour aurais-je l'honneur et le plaisir de boire un thé en votre compagnie? Avec mes hommages, Luun
Sita LeRoy
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15/07/2006
Posté le 10/05/2008 à 23:17:41 

Il lui répondit quelques minutes plus tard. Surprise mais ravie sans trop savoir pourquoi, cessant tout affaire elle se prit au jeu de lui répondre. Je suis navré d'apprendre votre envoi à l'hôpital…par un de mes compatriotes. Cette personne a été prévenue par mes soins qu'il n'était pas correct de blesser un innocent. J'espère qu'il ne recommencera pas, sinon je serais obligée de sévir ! Si vous souhaitez ma compagnie sachez que je me trouve en ce moment même dans votre ville. Si cela vous dit, nous pourrons boire le thé ensemble. Sinon je vous dis a bientôt, dans votre ville ou dans la mienne. Cordialement, Ching Shih.
Sombre ermite
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26/08/2006
Posté le 10/05/2008 à 23:20:22 

D’où avait bien pu lui venir cette idée de boire le thé avec elle ? Ce n’était pas son genre d’ainsi proposer un rendez-vous, à une femme, de surcroît anglaise. Il n’était pas véritablement timide, plutôt réservé et peu sûr de lui encore. Cela avait beau faire un an maintenant qu’il était sur cette île, il était encore mal à l’aise, pourchassé par son passé. Au moins dans son esprit tourmenté. En tout cas la proposition était faite désormais, il ne pourrait pas se rétracter. Elle lui répondit assez rapidement, lui expliquant qu’en ce jour elle était à Port Louis pour affaire. Malheureusement il dut décliner cette possibilité car il était encore requis ici pour aider certaines personnes. Mais cela n’était que partie remise. Un peu plus tard, quand il fut disponible, bien qu’éreinté il lui écrivit pour la retrouver. Mais la fatigue faisant il perdit un temps en étant parti au départ à l’exact opposé d’où elle se trouvait. Il la croisa enfin une nuit, dormant aux côtés de Slaughter qui veillait. Luun le salua de la tête, montrant qu’il ne tenait pas à la réveiller. Sous une impulsion il acheta à l’anglaise une des roses rouges qu’elle vendait, laissant la pièce demandée à la place de la fleur. Puis il partit plus loin pour à son tour s’endormir. Le lendemain le couple d’amis n’était plus en vue. Pas de message non plus. Le Loup regarda la fleur, la faisant tourner entre ses doigts : apparemment elle n’avait même pas vu l’absence de l’une de ses roses. Tant pis. Il était près d’Ülungen maintenant et devait depuis longtemps aller rendre compte d’une de ses explorations pour le compte du gouverneur hollandais. Pour la peine il alla jusqu’à la ville et ensuite seulement repris contact avec Ching. Un vrai jeu de cache-cache. Se jouait-elle de lui ? Ou était-ce fortuit ? Il ne savait pas, mais finirait bien pas le comprendre… Il était gentil, mais ne supportait pas être pris pour un imbécile. Il espérait en tout cas que ce ne fusse pas le cas. Après quelques heures d’attente une nouvelle missive lui parvint. Il regarda son sac : les mots de la main de l’asiatique s’y cumulaient. C’en était troublant. Changeait-il ? Pouvait-il... ? Non, tout de même pas ! En tout cas il apprit qu’elle était partie pour les mines où ses talents de médecin devaient être mis à l’épreuve. Les mines… un lieu qu’il connaissait bien, pour avoir travaillé pour le compte de nombreuses personnalités différentes là-bas. Un lieu infesté, corrompu, qu’il avait voulu aider à exorciser. Mais le mal était si bien ancré dans cette zone, les âmes si torturées, que ces quelques connaissances dans ce domaine ne suffisaient pas à les apaiser. Les mines ? Pour boire un thé il y avait mieux. Mais cela faisait maintenant longtemps que le rendez-vous devait se faire, et il en soupait d’attendre. Alors pourquoi ne pas y aller après tout ?
Sita LeRoy
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15/07/2006
Posté le 12/05/2008 à 12:42:28 

Ching fut séduite par la proposition. Un thé, boisson qu'elle appréciait surtout en charmante compagnie n'était en rien pour lui déplaire. Mais à vrai dire elle avait encore quelques préjugés sur l'homme du fait de leur relation passée. Que faire ? Rester sur ses gardes et décliner l'offre ? Non, elle décida d'aller de l'avant, après tout beaucoup de ses amitiés avait prit leur essors lors de rencontres assez tumultueuses. Elle lui répondit donc qu'elle se trouvait à Port Louis pour plusieurs jours afin de rencontrer son homologue et peut-être faire quelques menus travaux pour lui si l'occasion se présentait. De fait, peu de temps après, Luun déclina l'offre prétextant certaines affaires le retenant plus au Nord. La proposition était remise à plus tard. Désappointée sans trop savoir pourquoi, la gouverneur retourna à ses travaux. Elle avait deux collègues à rencontrer dans les jours à venir le Gouverneur Français et le Gouverneur Hollandais. Cette partie de l'île lui était encore inconnue et elle était ravie de pouvoir enfin découvrir ces terres. En bien des manières ses péripéties auraient pu donner le ton à de charmantes vacances en compagnie de Slaughter malheureusement Jean-Paul Goltier et Van Blaam avaient tellement besoin de ses services qu'elle courrait d'un bout à l'autre des territoires des deux nations sans vraiment profiter de leurs charmes enchanteurs. C'est lors d'une période d'accalmie que notre jeune Français re-contacta Miss Shih. Elle se trouvait alors près du village SySaïde en plein échange diplomatique avec le chef sauvage et sa merveilleuse femme. Il lui annonçait être disponible pour prendre le thé avec elle et discutait un peu, pour repartir sur de nouvelles bases avec elle. Elle lui donna les indications à suivre pour la retrouver, mais le loup ne semblant pas très doué pour l'orientation partit à son exact opposé. Lorsqu'il eu prévenu de son retard elle fut surprise de se voir autant contrariée. Après tout ce n'était qu'un Français, qu'est-ce que cela pouvait faire s'il venait en retard ? Elle n'attendait pas son arrivé avec empressement tout de même ! N'aimant pas la tournure que prenait les choses, elle abrégea le plus rapidement possible sa visite au village et repartit vers Ulüngen. Là encore, une lettre l'attendait sur le comptoir de l'auberge. Van prout lui expliqua plus ou moins intelligiblement qu'elle était arrivée deux jours avant sa venue et qu'il devait lui remettre en main propre. Intriguée Ching Shih lue la missive et eu un sursaut de surprise en voyant la signature de son auteur. Encore lui ? Mais lui courrait il après ? Il y tenait vraiment à ce thé ? Diable, elle avait bien eu des prétendants depuis son débarquement sur Liberty mais jamais quelqu'un n'avait prit autant de disposition pour la rejoindre. Cela la troublait un peu, sans qu'elle ne sache encore pourquoi. Ce qui était sûr cependant c'était son goût de la liberté, et cet homme devenait un peu trop oppressant. Et puis que faire, il n'arriverait jamais à la suivre dans ses affaires, elle ne dormait que quelques heures par nuit à présent, tellement les quêtes qu'on jugeait bon de lui confier était nombreuses ! D'ailleurs elle décida de repartir sur le champ, en espérant terminer un jour ce qu'elle avait commencé. Elle fixa son campement un peu au Sud de la ville et s'endormie rapidement, sachant que Slaughter veillerait à leur confort et leur intimité. Le lendemain sans ne prononcer aucun son, son ami empaqueta leurs affaires et l'enjoignit à s'apprêter. Ching le trouvait soucieux, mais ne savait pas pourquoi. L'Anglais quand il le voulait pouvait être vraiment renfermé, et elle supposa qu'il avait du mal dormir pour être aussi taciturne. Elle repartit, avec ses pensées sans observer l'absence d'une de ses roses. Plusieurs jours se succédèrent, et pendant ce laps de temps Ching et son acolyte terminèrent leurs quêtes. Tout heureux d'avoir réussit leur mission et d'être les nouveaux propriétaires de quelques pièces d'or et de matériels ils organisèrent leur prochaine escapade aux crânes afin que chacun d'eux poursuive son entraînement. Plusieurs de leurs amis devaient se joindre à eux et ils étaient heureux de les y retrouver. C'est pendant cette journée que Ching reçue une nouvelle missive de Luun. Mal à l'aise de l'avoir autant négligé ces dernières semaines elle lui proposa de le retrouver au crâne. Elle se fit un devoir d'être enjôleuse et charmante dans sa lettre, voulant qu'il oubli leurs petits différents. Ce soir la, elle s'endormie assez tard, sachant qu'il ne lui refuserait pas ce nouveau rendez vous. La nuit était tombée, et le feu qu'ils continuaient à entretenir régulièrement n'était plus que braise. Le silence des alentours était pesant. Soudain un bruissement de feuille se fit entendre. Qui pouvait bien être là à cette heure ? Qui pouvait bien roder autour de leur campement ? L'asiatique n'était pas d'une nature à avoir peur, ainsi sa main se glissa dans l'ouverture de son sac pour en sortir une arme, mais une forme se rapprocha alors, et une main vint plaquer la sienne contre le sol, tandis que l'autre l'empêchait de crier. Une faible lueur frappa alors le visage de l'ombre. Des traits fins, la peau blanche… plutôt commun sur cette île, mais ces yeux elle les aurait reconnue entre mille. Les pupilles jaunes trahissaient son possesseur. Luun l'avait retrouvé, luun l'avait rejointe. Leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre se regardaient. Leur yeux s'embrassaient. Après avoir prit l'assurance que Ching n'appellerait plus ses compagnons luun retira ses mains, et s'assit sur les genoux face à l'Anglaise. Cette dernière en silence prit la même position que son visiteur, fixant toujours ses yeux, ne parlant pas, attendant peut-être qu'il le fasse. Mais lui non plus ne parlait pas, préférant la contempler. Leurs mains se soulevèrent en même temps, pour se rejoindre et s'enlacer, leurs visages parcourant la distance qui les séparaient se joignèrent pour un baiser… timide au début puis passionné, leurs mains caressèrent le corps de l'autre, se découvrant pour la première fois. Les vêtements se froissaient, puis glissaient comme par miracle le long des deux corps… Ching ne voyait que Luun, ses yeux si particulier et sa silhouette si agile et si souple…. L'asiatique se réveilla alors en un bond, regarda autour d'elle décontenancée. Slaughter était bien la, mais ils étaient encore seuls, les autres elle s'en rappelait maintenant ne les rejoindraient que demain à l'entrée des cavernes du crâne. Son compagnon et elle se trouvaient en sécurité, enfin si la sécurité existe sur cette île, dans la jungle près de leur ville. Pas de Français, pas de Luun, elle se rendormie alors.
Sombre ermite
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Posté le 13/05/2008 à 15:46:37 

Luun se mit donc à courir, rattrapant son retard sur Ching et son groupe d’amis. Il arriva peu après eux dans le coin. Mais alors la prudence reprit le dessus sur lui. Slaughter l’avait croisé, mais les autres ? Pouvait-il aller ainsi au milieu de ces personnes sans prendre de risques, ici, au fin fond du tunnel B ? Après quelques réflexions il choisit de ne rejoindre Ching qu’à la nuit. La lueur ici ne serait guère différente, mais il espérait que la plupart des personnes du groupe soient endormies alors. Il traqua les anglais, qui étaient aussi accompagnés d’un espagnol, et attendit que Ching et Slaughter soient les seuls éveillés pour sortir des ombres et s’approcher. Il surprit la gouverneur, qui tira les armes avec de très bons réflexes. Mais lorsqu’elle vit le visage qui lui faisait face, et après lui avoir asséné un regard assassin et glacial elle lui coupa le souffle, les abandonnant pour venir se serrer contre lui. Il avait bien remarqué, que le ton des lettres qu’ils s’échangeaient avait changé, que ce soit de son côté ou de celui de Ching, mais… il ne l’avait pas encore accepté, admis. Ce soir, tenant l’asiatique dans ses bras, ses yeux penchés dans les siens, il dut enfin accepter d’écouter ce que disait son cœur depuis maintenant un moment : il l’aimait. Slaughter se coucha et leur tourna le dos pour leur laisser un tant soit peu d’intimité, gardant toutefois un œil ouvert, Luun n’en doutait pas. Ils passèrent la nuit ensemble, le français ne la quittant qu’au petit matin, avant que qui que ce soit ne se réveille, pas même elle. Il ne lui laissait qu’une odeur ancrée dans ses vêtements, sa peau, ainsi qu’un feu fourni et un petit déjeuner prêt pour elle et ses compagnons. Si ceux-ci se posèrent des questions, jamais il ne les apprit, au cours de toutes ces nuits. Car en effet cela dura un moment. Jusqu’à ce que Luun doive repartir, appelé par ses devoirs envers sa meute. Avant de partir, il revit une dernière fois l’anglaise. Une nuit particulièrement passionnée, au bout de laquelle le jeune homme lui fit cadeau d’un pendentif monté sur une chaîne en argent. Il s’agissait d’un croc de loup. « Si jamais il t’arrive quelque chose, serre le contre toi et pense à moi, appelle-moi et je viendrai » lui dit-il en le lui attachant autour du cou. Cela restait quelque peu énigmatique, mais il n’en dit pas plus, l’embrassant longuement en guise d’au revoir.
Sita LeRoy
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Posté le 25/05/2008 à 00:56:45 

Le jour suivant ce fut à son tour de se montrer taciturne. Le rêve qu'elle avait fait cette nuit, elle ne le comprenait pas ou tentait par tous les moyens possible et imaginable de ne pas le comprendre. Elle ressassait sans cesse le souvenir de la peau du français contre la sienne, de leurs baisers. Tout ceci lui avaient parus si réels ! Quelle déception lorsqu'elle sortit de sa torpeur. Mais… NON ! C'était tout bonnement impossible, elle ne s'abaisserait pas à aimer un français ! Que penseraient ses amis? Faisait elle toujours confiance aux anglais qu'elle croisait au quotidien ? A croire que non. Jovic, l'avait sans doute guérit du machisme dont la gente masculine anglaise faisait preuve d'un bout à l'autre du jour. Le romantisme et la douceur seraient les composantes essentielles de ses recherches chez l'autre. Mais Luun tout de même ! Ils s'étaient connu d'une bien étrange manière, à croire que les rencontres étaient plus facile en temps de guerre que lors d'un bal…. Qu'adviendrait il alors d'eux ? Le français l'aimait elle ? Rien n'était moins certain. Voilà où l'emmenait le cheminement de ses pensées fantasmagoriques, qui furent brutalement interrompues par l'arrivée d'un messager. Qui est-ce ? Ses amis devaient la rejoindre dans peu de temps, ils n'avaient aucunes raisons de lui écrire. Mais… oui, peut-être que oui, cela pouvait venir de lui. Et la signature lui donna satisfaction, c'était bien le loup répondant à l'appel. Il lui affirmait qu'il la retrouverait dans les mines dans peu de temps, que ce n'était pas la peine de l'attendre qu'il arriverait à la retrouver par ses propres moyens. Après avoir prit possession de la réponse Ching se fit un devoir d'interpréter le ton de la lettre. Cordiale, mais quand bien même si elle pouvait en juger il était d'un naturel jovial. Des termes amicaux, un soupçon de badinage…. Elle en avait l'habitude depuis qu'elle s'était faite connaître, de recevoir des missives de ce genre. Mais Luun, elle le voyait différemment. Ce n'était pas vraiment le genre de personne qui se plaisait du libertinage, et qui passait outre ses sentiments pour satisfaire ses désirs. Et puis à quoi bon ? Elle n'avait jamais vraiment été le genre de personne à se soucier de l'avenir. Ainsi faisant au mieux pour sortir Luun de son esprit, elle se fit un devoir d'arriver tôt devant l'entrée des cavernes pour y attendre ses amis. Ces derniers ne tardèrent pas à se présenter et c'est avec joie qu'elle les retrouva. Après ces petites vacances dans l'Est, le retour au pays était grisant et la camaraderie filait bon train. Ils campèrent ce soir là devant l'entrée, à quelques pas à peine des falaises sentant l'air marin leur chatouiller l'odorat. Au petit matin, après une soirée de beuverie aromatisée de champagne et de saké les têtes en disaient long mais la bonne humeur fidèle au rendez vous leur permirent de prendre tout cela à la rigolade. Et c'est avec un sérieux mal de tête qu'ils firent leur entrée dans les cavernes. La nuit suivante encore en état de mal après leurs retrouvailles chacun se coucha tôt. Seuls veillaient Ching et Slaughter. Un bruit furtif se fit entendre. Ne voulant pas avoir de mauvaise surprise au tournant notre amie décida de dégainer au cas ou elle devrait faire usage de sa lame, mais le visage tant attendu apparu devant elle. Peur, amour, désir tout se mélangea dans sa tête ses yeux bleutés fixèrent l'iris jaune de son interlocuteur et puis son corps s'activa par une conscience faisant surface au plus profond d'elle même. Elle se leva rapidement pour se perdre dans les bras du français. Pourquoi faire un geste aussi puéril ? Sur le moment elle ne le sut guère mais après coup cela en valait la peine car après avoir plongé son regard dans le sien elle sut aussi naturellement et aussi sûrement que Luun bien qu'encore hagard et étonné partageait ses sentiments. La nuit se révéla particulièrement délicieuse après les instants de doute et les suivantes encore plus. Une seule chose chiffonna l'asiatique. Elle n'avait pas l'intention que quelqu'un apprenne leur histoire, sa dernière avait été fort médiatisé et elle n'avait pas l'intention de renouveler l'expérience. Ainsi lorsque la lune était au plus haut Ching s'éloignait silencieusement de son groupe pour le rejoindre dans un endroit particulièrement tranquille qu'elle avait découvert lors de ses premiers pas dans le monde souterrain la cabine de l'ombre des mers. Et malgré quelques situations délicates notamment avec Louis Philippe qui les surprirent rien ne vint perturber leur solitude. Toutes les choses ont une fin dit on. Luun devant repartir pour retrouver ses loups, leur dernière nuit, fut riche en émotion dirons nous pour ne pas perturber les jeunes oreilles. Mais c'est aussi la nuit qu'il choisit pour lui offrir son pendentif, orné d'un croc de loups qui les sauvèrent quelques mois plus tard.
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