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Un pillage, une alliance, la paix... ? 1 -2-  
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Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 20/04/2011 à 18:36:16 

La curiosité avait mené le détective au sein du campement.
Bien que portant un chargement des plus lourds, qui l'handicapait dans ses voyages, Sir Holmes, dont les compatriotes nécessitaient bien moins ses services, avait décidé de se rendre dans le campement pirate.

Son étal proposait divers ravitaillements à qui le souhaitait, mais malgré ses intentions pacifiques, le gentleman anglais mesura rapidement la tension palpable qui régnait chez les frères de la côte...

De retour à New Kingston, il estima que ses chances de visiter le campement semblaient suffisamment minces pour ne point décider d'y retourner à nouveau...

Mieke Maartens
Mieke Maartens
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19/10/2010
Posté le 20/04/2011 à 19:41:13 

Voila plus d'une longue journée que les 4 nations présentes sur Liberty avaient réussi à forcer les portes du campement pirate. Les combats faisaient constamment rage, apportant chaque heure, au sein même de l'alliance éphémère, son lot de trahison et de corsaires/pirates tombés au combat.

Alors que les escarmouches semblaient se calmer en ce début de nuit, Mieke se posta non loin d'un petit groupe composé de quelques français, anglais et hollandais. Lorsque tout d'un coup...

Eva Damian dit "Black Ethel" *t'envoi une copie de l'article envoyé en express à Port Louis*.

Le jeune hollandais ouvrit, intrigué l'article plié en deux que lui avait remis la journaliste française. D'abord surpris par son contenu, il émit finalement un sourire soulignant sa satisfaction.

Mieke Maartens lit l'article, est surpris au passage parlant de la carotte puis pli le papier en deux et semble satisfait "Eh bien Eva, vous avez un réel talent. Et je suis fort aise de constater que finalement, ce déguisement à porté quelque peu ces fruits".

Prenant peu après congé, le batave ne manqua pas de saluer Eva Damian ainsi que sa voisine, Kristal, les deux femmes étant visiblement inséparable, même dans ces lieux tourmentés.

Eva Damian dit "Black Ethel" *te sourit puis te remercie* Faites bonne route l'ami, je vous verrai au loin de toute façon *puis rit en te faisant un clin d'oeil*.

Qu'avait-elle bien voulu dire par là ?

Quoi qu'il en soit, Mieke abandonna rapidement de chercher la raison de cette phrase, toujours satisfait de l'article. Il avait eu au début, avouons-le, quelques doutes sur l'efficacité de ce déguisement que ce vendeur à Port-Louis avait réussi à lui faire acheter pour, disait-il, "passer totalement inaperçu dans la jungle aux yeux de ces vils pirates". "Vous ne ferez plus qu'un avec la végétation environnante, croyez moi !".

Et pourtant, ce sentiment d'invisibilité fut brisé dès son entrée dans la jungle du campement. Bien embusqué dans cette jungle luxuriante, l'arme à la main, un couple d'anglais, les premiers qui le croisèrent, le remarquèrent directement.

Esther *fait coucou au jeune Mieke en passant devant lui*.

Contrarié par cette premiere mauvaise constatation, le Hollandais, poli comme à son habitude, avait tout de même salué son interlocutrice.

Mieke Maartens se montre assez froid avec toi mais, politesse oblige, te salut en te regardant t'éloigner. Ça et le fait que, malgré son déguisement, tu l'ai si facilement débusqué." à Esther

C'était sans compter sans la répartie légendaire de la-dites Esther.

Esther *Tire la langue puis montre ses fesses. Il n'était pas si bégueule le godelureau, aux bacchanales...*

Non mais comment avait-elle pu oser se permettre un tel geste!!!? Cependant, la réaction de son compagnon rassura quelque peu le jeune homme, bien qu'il remarqua que celui-ci lui porta un regard étrange.

Dbsman mangerait bien une carotte pour le coup..

Et cette première journée, déjà fortement chargée en émotion avec ces combats constant fusant de toutes parts, fut un florilège de bonne et mauvaise constatation pour le Hollandais.

Entre le juge français qui ne semblant même pas percevoir son déguisement et un chef de guilde totalement bluffé, Mieke reçu une flopée de réactions différentes :

Juge Komnenos Je vous bénis, mon fils ... soyez fort, soyez audacieux !.
(Dieu étant derrière ce saint homme, le déguisement n'avait aucune chance de faire illusion. Il ne sembla même pas voir le grimage)

Kurota Ryuga
te salue du chef "Pourquoi vous cacher , on voit bien mieux depuis la route !.

Mieke Maartens fini par sortir sur tes conseils et te salut. Il rajoute, légèrement contrarié "Je vois que vous avez l'œil, meneer Ryuga. Même avec mon déguisement, vous avez su me repéré au milieu cette jungle"
(Peut-être que ces asiatiques avaient une forme de vision différente de celle des Européens ? Certainement moins évolué mais qui leur permette de percevoir le monde différemment ?)

Eva Damian dit "Black Ethel"
*t'interpelle* Hey la carotte!.

Mieke Maartens ne bouge plus, en espérant que tu parles à un vrai carotte et que son déguisement fait bien illusion."
Eva Damian dit "Black Ethel" *rigole* Mieke j't'ai reconnu heinn!!
Mieke Maartens c'est souriant mais tout de même dépité qu'il te répondra en te saluant "He bien vous m'avez démasqué en beauté. Est-ce du à votre vue perçante ou est-ce tout simplement un détail qui m'a trahit ?"
Eva Damian dit "Black Ethel" Et bien en fait, je suis journaliste vous savez, j'ai l'oeil affuté mais il faut aussi que vous sachiez qu'une carotte qui éternue ca n'existe pas hihi
Mieke Maartens réfléchi et fini par acquiecser en poussant une fougere qu'il s'était attaché au cou et qui frottait son nez "Ma foi, vous êtes d'une logique imparable, mijn vriendin."
(Imparable, n'est-ce pas ?)

YuKi jolie cette carotte ! .
(Enfin une réaction qui arracha un sourire au Hollandais)


Ambroise 'Sanada' de Linciel Mon dieu, les Hollandais envoient des carottes!!! *vérifie le contenu de sa gourde au cas où il se rait bourré...*.
(Merveilleux, cela marchait donc très bien, finalement!)

Nijna Von Doom te regarde de haut en bas et rajoute : et j'aime pas qu'on joue avec la nourriture.
Mieke Maartens sourire contrit, il répond "He bien, j'espere qu'il en va de même pour nos ennemis. Cela evitera de me faire piétiner par leur grosses cuissardes."
(Et puis voyons, ce n'était pas une vrai carotte, c'était un déguisement. Cependant c'était l'illusion qu'on lui avait promis)

Ten'Goku Votre déguisement vous va à ravir ! Je ne l'avais entraperçu que de loin, et de près, il est saisissant !.
Mieke Maartens prend un air fier "Ha... j'en suis fort aise. Je commençais à m'inquieter car je n'avais jusque là reçu que peu de retour positif. Merci bien Ten'gogu"

Kristal cache toi derrière la fougère ! car ton déguisement carotte est pas terrible en effet.
(Le Hollandais en vint presque à plaindre son mari pour les soirs de beuveries devant une femme si peu dupe même face à un déguisement de cette qualité)

Cependant, Mieke fit fi de toutes ces réactions, surtout celle desservant son initiative. Le but étant que ce soit ces pirates qui ne le remarque pas. Et cela avait visiblement bien marché car, pour l'instant, il était encore debout sans une égratignure malgré les nombreuses pertes dans le camps des Quatre Alliances.



Epilogue :


*Tôt au petit matin, Mieke fut réveillé par un bruit suspect*

"Mais keske... pourquoi il me regarde comme ça, celui là ?"

Dante *Voix de homer*..."Hummmmm...Carottteeeee !".


"Mais lachez-moi, bon sang ! Non ! NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNN !!!"
Lady Caroline Louve de l'ombre
Lady Caroline Louve de l
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17/12/2006
Posté le 21/04/2011 à 11:20:08 

Un pillage, une alliance, la paix... ?


Cela faisait trois jours maintenant, trois jours que j'étais dans le campement...
A par de maigres débordements, une cohésion fragile semblait être établie... cohésion dans le but...d'abattre les pirates.

Nous avancions par groupe compact, mais groupes des plus variés cependant.. j'apprenais a faire la connaissance des francais et hollandais m'entourant, chose je pense...qui ne serrait pas arrivée en d'autres circonstances.

Le jour fatidique arriva ; nous étions tous prêts à pouvoir atteindre cette salle du butin ... en moins d'une demi journée de marche. La tension était encore supportable en journée, mais les esprits s'échauffaient déjà quelques peu.

21 : 00 A peine arrivé dans la salle, nous constatons que les hollandais ont pris possession de quatre points de pilage et les protègent. les Anglais avaient déjà deux d'entre eux, gardés par des corsaires affaiblit et trop fatigués pour quelconque action le soir même.

Les troupes se mettent en place, difficilement coordonnées par des généraux peu écoutés.
Les anglais couvrent majoritairement l'entrée, avec les espagnols et quelques francais de très bonne volonté et de grand courage.
Quand aux hollandais, ls sont vaillament représentés par.... Bougnette... et une carotte..
Cela aurait put être un signe, nous incitant a penser que justement celles ci étaient cuites...!

22 : 50 La stratégie devait être on attend les pirates ; et la nation la plus nombreuse pillera...
Alors que les combat commencaient à l'entrée, voila que je prend une balle ( perdu ou non, nous n'en saurons jamais rien )
Tuxedo t'a tiré dessus et fait 16 pts dég.
Je n'eut en retour que quelques petits mots, sur le bout de la langue : 'Argh désolé!".


Je me devais de laisser faire ; puis voila que quelques minutes à peine après j'en recoit une du même individu. Je m'éloigne de lui tenant a ma vie, et voila qu'un autre hollandais me tombe dessus avec la encore très peu d'explication "desole."
Folle de rage je me défend comme je peux, et celui ci s'empale sur moi : Mes troupes me constatant bléssée, se jettent sur les goudas, voyant que les francais et espagnols gèrent d'une main de maître les pirates a eux seuls.

Suite a cette rixe, les goudas étant trop peu nombreux, nous tentons de prendre les points de pillage in extremis, mais se fut vain, car l'un d'eux nous en récupéra un a quelques seconde près..
S'en suivit alors une bataille interne, les pirates étant écartés...
Je fit tomber un dernier hollandais et fut contrainte de m'assoir devant la gravité de mes blessures.
Mais j'étais vivante...







Esther
Esther
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19/01/2010
Posté le 21/04/2011 à 15:44:19 

*La joyeuse bande avait fait du camping la veille au soir, sur un pont, avec le singe. Pas un pont de singe, non, bien qu'il fut étroit (le pont, pas le singe. Encore que...), mais un pont suspendu. Au dessus d'un précipice remplit d'épieux. Rien de trop dérangeant pour la fine équipe qui, crevée, avait décidé de faire une petite halte avant de repartir le lendemain matin. Qui faisait griller des saucisses (selon la recette d'un certain Planteur JMTLG d'Ankh Morpork, parce que les saucisses sur bâtonnet, c'est parfait pour ce genre d'occasions), qui trichait aux cartes, et qui lâchait des pets bien gras à cause d'un chili qui avait encore du mal à passer.
Finesse et poésie.

Enfin, le dernier arrivé, ne se sentant plus de joie après avoir achevé ce porc de Godefroy tel qu'il le méritait -au dé pipé- , enchaina une seconde victime en l'étouffant avec son arme diabolique, straight in the throat. Pauvre type. Vraiment une mort à la con...
Quoi qu'il en soit, leur petite sauterie improvisée finit par tourner court, la faute à un espagnol enragé et peu patient qui, pour une raison inconnue, refusait catégoriquement de faire un malheureux détours une fois 23h passé. Il faut sans doute de tout pour faire un monde.

Le lendemain, donc, c'est seule que l'Ogresse franchit enfin la porte de la salle des coffres, découvrant la foule qui s'y était déjà amassée, toutes nations confondues.
Rapidement, elle a commencé à repérer quelques cibles, jaugeant ces adversaires potentiels, prenant ses dispositions, allant protéger un médecin dans un coin stratégique en attendant son heure.
Le temps s'écoule terriblement lentement lorsque l'on est aussi impatiente. Une horreur... et le bref regard échangé avec Kurota ne suffit pas à la faire cesser de trépigner. Aucun mot ne fut échangé mais son ancien compagnon de voyage comprit, sans doute. Et il ne dit rien.

Enfin! Le signal lui fut donné et, ni une ni deux, Esther fondit sur sa cible avec une joie féroce. Elle allait ouvrir le bal à la hache et faire la première victime de la soirée. Cette histoire de TAPE ne lui semblait de toute façon qu'une vaste blague bouffie d'hypocrisie et vouée à capoter.
Ce pauvre Mieke, de son coté, n'avait réalisé que trop tard ce qui l'attendait, lui à qui elle avait filé quelques bricoles à son arrivée sur l'ile, qui avait fait partit de ses protecteurs aux bacchanales... il n'avait à priori aucune raison de se méfier. Hélas... quatre coups furent suffisant pour se débarrasser du tireur. Quatre mouvements de sa grande hache, sauvages et brutaux, le dernier le frappant avec force en plein visage.

Marchant sur sa victime, sans la moindre considération pour le sang qui lui macule les bottes, la grande brune enchaine sur la Bougnette, chargeant son ancienne cheffe de guilde, parée d'une incroyable motivation à lui dévisser la tête. Hélas, ce nouvel adversaire se montrait bien plus coriace que le précédent, et elle fut bientôt épaulée de Michiel, de Tuxedo et d'Azorif, de même pour Kurota et Bazounga. Rien n'empêcha cependant la forcenée de continuer à frapper, encore et encore, essuyant les coups sans vaciller ni perdre en rien son sourire dément.

Ce fut la dix-septième balle qui finit par l'arrêter enfin, sans compter les coups échangés avec la hollandaise au corps à corps. Au moins, elle les aurait bien fatigués et, fierté personnelle, aurait monopolisé à elle seule six adversaires durant de longues secondes.
Ricanant une dernière fois avant de chuter, elle remarqua une fois au sol un petit éclat blanc, refermant ses doigts dessus avant de sombrer tout à fait dans l'inconscience, satisfaite. Une canine... elle savait de qui ça venait, et elle savait de même à qui l'offrir.
Elle n'avait pas perdu sa soirée.*
Mihiragula Sing
Mihiragula Sing
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Posté le 21/04/2011 à 17:46:20 

J'étais sorti pour observer l'anarchie qui s'emparait de cette piteuse alliance.
Les balles sifflaient, surtout celles de Doliprane. Kristal s'empressa de voler à mon secours, à croire qu'elle est vraiment motivée.
Puis plus rien, le trou noir. D'après la rumeur, le loup était tombé sur le chaperon rouge!
Mieke Maartens
Mieke Maartens
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Posté le 21/04/2011 à 17:51:50 

Voila plus d'une heure que Mieke avait réussi à investir la salle des coffres en compagnie, entre-autre, d'une vingtaine de ses compatriotes.

Posté non loin de l'entrée sur ordre d'un des lieutenants bataves, le jeune homme n'écoutait que d'une oreille distraite les palabres des généraux des 4 nations qui ne s'étaient toujours pas décidés de la démarche à suivre pour ce pillage alors même que les coffres étaient à leur portée. Loin de toute cette tension grandissante, il préférait surveiller l'entrée, fusil à la main, attentif au moindre mouvement suspect venant de cette direction.

Le jeune Hollandais avait bien entendu remarqué qu'Esther s'était approchée de lui avec un drôle d'air et avait jeté un coup d'œil dans sa direction mais il s'en était rapidement désintéressé, préférant se concentrer sur la mission qu'on lui avait confié.

Mal lui en pris car c'est avec un violent coup que son ancienne compatriote lui fit comprendre ses intentions à son encontre. Elle ne s'était donc pas approchée pour taper le carton mais plutot pour le taper tout court.

Et c'est telle une furie, les yeux grand ouvert et un sourire sadique qu'elle commença à lui assener une longue série de coup. Le jeune corsaire pu éviter tant bien que mal les premières attaques, réussissant même à enfoncer par deux fois son épée dans les flans de l'Ogresse. Mais ses coups ne transpercèrent même pas ses défenses, ne lui faisant au final aucun dégât.

Pire, alors que Mieke fatiguait au fur et à mesure des attaques, son adversaire ne semblait pas ralentir la cadence de ses assauts, ni même se fatiguer. Rapidement, elle prit le dessus, lui assenant 2 nouveaux coups, dont la violence fit tomber le Hollandais à terre.

Acculé (pour être poli !) par son ancienne camarade, coinçé au sol par la transfuge et quelque peu sonné, Mieke brandit maladroitement son arme en direction d'Esther afin de bien lui faire comprendre qu'elle n'avait pas encore gagné. Pour toute réponse, il ne reçu qu'un sourire carnassier de sa part, lui révélant une rangée de dents pointues se rapprochant plus de celle du démon que de l'être humain. Le coup de hache qui suivi mit le jeune batave KO, le trou noir succédant à la vision de ce démon assoiffé de sang.

Ce n'est que le lendemain, aux petites lueurs du jour, que Mieke se réveilla, en sursaut, au milieu d'un campement de fortune, la vision de cette rangée de dent inhumaine toujours en tête.

Tiens, en parlant de dent ! Mieke se rendit compte plus tard dans la journée, qu'il en avait malencontreusement perdu une, une canine pour être précis, lors de l'agression de l'Ogresse. Alors, au cas où quelqu'un la retrouverai, envoyez la lui à l'adresse suivante :

Mieke Maartens
Maison du Comptoir Hollandais
Vermeerstraat 42
Ulüngen


Il vous en sera reconnaissant... vraiment !
Kristal
Kristal
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Posté le 21/04/2011 à 18:50:00 

La soirée de la veille me laissait un goût étange à mon réveil. La liste d'admissions aux différents hôpitaux dans les mains, je secouais la tête par dépit en me demandant comment nous avions pu en arriver là. Incompréhension, peur de la trahison, les pirates devaient bien rire de tout ça.

Au cours de la matinée, j'échange quelques mots avec Los Angeles et Trinida, charmand jeune homme au passage. Ce dernier bien évidement me fait par de son incompréhension, pourquoi ? je tente de trouver des explications, puis chacun retourne dans ses pensées en attendant que les heures passent.

Soudainement des cris dans la salle, Juan est déchainé, rien ni personne ne l'arrête, que faire ? je le vois sur mon ancien frère Massam que je préviens aussitôt, celui s'en sort avec brio. Le silence refait son apparition.

Puis c'est l'entrée en fanfare du trio, Madre, Gaston et Militiades. Je regarde à gauche à droite, tout le monde dort, je fonce. Après quelques coups échangés et la joie de mon Gaston de me retrouver, moi sa bête noir comme il dit, Anne Marie et Trinita en viennent à bout. Reste le vieux qui était parti picoler ou changer de veste pour se croire plus fort. Ah Ah...merde ! il a raison le bougre !...me voilà à terre à demi insconciente, me trainant vers Harkness et Erszébeth pour leur demander quelques soins.

C'est qu'il se fout de moi en plus ! mais son rire gras et bête s'éteint brutalement sous la lame d'Azorif qui me sourit, le sang du pirate dégoulinant au sol.

Un peu de repos ? non pas vraiment le pire reste à venir. Carlo, hollandais de son état entame la conversation. Quelques mots étranges que j'ai du mal à comprendre. Je lui demande des explications, un sourire de fou s'affiche alors sur son visage. Pour toute réponse il sort sa lame et tente de me blesser. Surprise dans un premier temps, il recommence, j'esquive, j'hallucine, je réalise....en voyant Erszebeth, nous regarder sans rien dire mais pas sans rien faire. Elle me jete au visage les bandages et l'or que je lui avais donné auparavant en échange de soins et me dit calmement qu'elle a passé un autre contrat.
Mon sang ne fait qu'un tour, je m'acharne sur elle et une fois terminé, j'enchaine sur l'hollandais. Précision et froideur, voilà tout ce qu'ils méritent.

Je suis maintenant à bout de souffle, le corps meurtri par les coups encaissés tout au long de la journée. Je préviens Eva, elle me rassure, elle sera là dans pas longtemps, il faut que je tienne le coup mais en voyant arriver Sparadra et Manitas, je sais que c'est fini pour moi. Je rage de ne pouvoir rien faire alors qu'ils s'en prennent à Los Angeles sous mes yeux. Sparadra me regarde avec air sadique, je sais que je suis la prochaine.

Je prends alors rapidement quatre feuilles et y griffonne quelques mots simples "Pirates dans la salle".

Quatre boulettes de papier qui atterrissent sur les têtes de quatre corsaires...Quatre nations...un dernier symbôle pour moi...oui je crois encore à notre union, nous allons vaincre.
Skuleth le carnassier
Skuleth le carnassier
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Posté le 21/04/2011 à 19:07:24 

Le gouverneur, assis sur un billot, loin de la salle du butin, regarde la liste d'admission aux urgences de la soirée en souriant.

-Doivent bien se foutre de notre gueule les bandeaux noirs tiens...

Puis, il se lève, ses deux lames dans son dos, et se dirige vers le campement, doucement, déterminé...
Baakokwame
Baakokwame
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Posté le 21/04/2011 à 19:14:07 

Le panda... plus féroce que dans les histoires raconté sur lui.
Le colosse avait était chanceux de ne finir que sur une civière, mais il aura fallut de nombreux coups de griffe à l animal pour faire tomber l ancien esclave.
Baakokwame avait mal, pas tant physiquement, mais surtout moralement.
Il était déçus de l attitude général, nombres personnes ce volaient, s affrontaient et se poignardaient dans le dos alors qu ils avaient fait la paix pour contrer un ennemis commun.
Il ne comprenait pas, toutes ces coups bas étaient bien loin de sa manière d être et d agir.
Tout ce qu il voyait c est que les gens se battaient encore plus en étant allié qu en étant ennemis, et ça c était dur à comprendre pour ce grand naïf.

Il lui fallait dormir un peu maintenant, sa constitution hors norme et les soins qu il avait reçus ne suffiraient pas à le remettre sur pied, il lui fallait du sommeil aussi.
Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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Posté le 21/04/2011 à 21:00:07 

Mercredi 20 avril 1711

Le faux départ

Le réveil est soudain, pas de temps à perdre ! Une planque de  sortie pour pirates est repérée à côté de nous, il faut s’en éloigner rapidement.

Kristal  a la même crainte que moi…

Nous nous pressons et rejoignons rapidement un groupe caché dans la forêt, ce groupe en avant poste a pour consigne d’attendre les ordres car l’assaut se fera dans la nuit…

Sur le qui-vive, chacun se prépare à sa manière, affutant les lames, nettoyant le scalpel ou chargeant les canons, tout cela avec calme.

Sanada n’est pas loin, il revient de l’infirmerie de fortune improvisé à la croisée des chemins, il n’a pas l’air mal en point, les médecins ont été réactifs et ses blessures n’étaient pas trop graves. Je lui souris, fier combattant qu’il est, aucune crainte ne transparait. Il me sourit à son tour.

Ensuite plusieurs rencontres, Pedro de Camello qui m’annonce avoir retrouvé son chien et me demande si j’arrive à me concentrer en ces lieux pour écrire des articles, Rider et son sourire enjôleur et Francky qui me repère immédiatement et me taquine.

Pourtant, malgré les diverses discussions, le temps semble se jouer de nous, je m’impatiente.

Je vois alors mon Gouverneur arriver espérant avoir plus d’informations sur la stratégie à adopter mais quand je le questionne, il ne semble pas en savoir plus que moi, il faut attendre… encore…

Il regarde alors Kristal et me demande de veiller sur elle comme elle veille sur moi, ce à quoi je lui réponds que je donnerai ma vie si cela pouvait la sauver, la détermination dans les yeux.

Il est l’heure à présent, les troupes anglaises se mettent en marche, une étreinte et Kristal s’en va. Nos craintes sont partagées… « A la vie, à la mort ! » lui lançai-je, le cœur serré avant que la jungle se déserte.

Puis surviennent les cris et des tirs au loin, je ne peux m’empêcher d’imaginer le pire alors j’avance, me rapprochant un peu plus de la fameuse salle. Mais je ne peux avancer plus, Skuleth m’empêchant de mettre ma vie en péril.

Alors je trépigne et tourne en rond en me rongeant les sangs, que pouvait-il bien se passer là-bas ?

Soudain, une tâche noire surgit de l’horizon, le perroquet de Kristal qui m’informe de la situation…
Je suis rassurée car elle a survécut mais mon sourire s’efface peu à peu en continuant la lecture…

Une tuerie…les hollandais… MiekeBougnetteKurotaJade Frans et tant d’autres… y étaient-ils ?

Adossé à un arbre, je me laisse glisser lentement… la tête plongée dans les mains, le corps secoué de saubresauts…
Bougnette
Bougnette
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Posté le 21/04/2011 à 22:21:54 

Ca a foiré.
Bien sur, ça allait foirer, on le savait, on s’en doutait. C’était foireux depuis le début.

Ca avait commencé par cette histoire de contrats à répétition.
Je n’avais rien contre le premier, je l’estimais presque mérité. A tenter de piller, on se devait d’assumer les conséquences. Normal.
Mais déjà, on savait qu’ils nous prenaient pour des idiots : si on avait mis un contrat à chaque anglais, pour chacune de leurs tentatives de pillage d’Ulu, nos caisses seraient toujours vides !
Bref, personne n’était dupe : les contrats leurs permettaient de passer leurs nerfs tranquilles sans faire monter les tensions.
Quoique…

Puis l’heure du pillage était arrivée, le campement avait ouvert ses portes. Tellement d’efforts avaient été nécessaires… Pauvre Liet, et Von Der Much, comme ils doivent être déçus…

C’était étrange de côtoyer tous ceux qui, d’habitude, sont nos ennemis. Une bonne surprise.
J’ai passé la première nuit entourée d’espagnols à la gâchette facile, de Klétorius, et cela ne m’a couté que quelques pièces d’or !
Bien d’autres étaient là aussi, beaucoup de connaissances, plusieurs amis. Ces rencontres m’avaient presque fait oublier les risques que nous courions.


Mais pas le temps de s’ennuyer :
L’ami Von Der Much étant absent, il nous avait demandé de le remplacer.
Nous étions 4.
Comment ai-je pu croire que cela suffirait ?
Nous n’étions pas l’Autorité, nous n’étions que des remplaçants. Et dans ces conditions, les négociations s’annonçaient bien difficiles.

Le soir venu, il a fallu essayer de nous organiser avec les gouvernements.
Chacun y allait de son idée sur qui devait emporter le butin pirate.
Comme beaucoup, je me fichais du butin. L’or n’a jamais été une motivation.


L’heure tournant, ils avaient décidé d’y aller sans trouver d’accord. J’étais contre. Je l’ai dit.
On ne pouvait pas trouver mieux pour se tirer dans les pattes une fois arrivés (et ça n’a pas loupé… ). Mais sans solution à proposer, j’ai du suivre le mouvement. On y va à l’aveuglette ? Soit.

Un ordre. Il n’en fallait pas plus.

« COUREZ ».

Et nous voilà, à 50  personnes dan la salle du butin…
Je les avais prévenus à maintes reprises : on aurait du se mettre d’accord avant d’entrer.
« Non non, nous aviserons sur place ».
Grossière erreur !
Bougnette
Bougnette
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Posté le 21/04/2011 à 22:42:29 

Une fois arrivés, bien sûr, ça râlait : 4 hollandais prêts à piller, seulement 2 anglais, ils voyaient l’or leur échapper, la pression est montée. Le ton aussi.

J’ai supporté les critiques à notre encontre calmement.
On nous reprochait vivement d’être trop en arrière.

« regardez moi ces hollandais comme ils sont lâches, planqués derrière pendant que nous faisons tout le boulot ».
Mais pas un seul pirate en vue…

Quoiqu’ils en pensent, nous avions un plan. Chacun protégeait un frère ou une sœur, chacun savait ce qu’il devait faire.
Et tous ceux qui le pouvaient sont allés devant ! Enfin, moi j’avais pas eu le choix : trop fatiguée. Mais eux aussi devaient garder leurs forces. Et l’autre Caroline qui hurlait à la lâcheté et à la trahison. Pfiou, les esprits s’échauffaient vite, et moi, ça commençait à me gonfler…


Nous étions nombreux, nous étions organisés, nous étions placés. Nous avions déjà subi la trahison de Dante. Nous n’avions aucune raison de céder.
Le Chef avait donné des ordres clairs, nous ne faisions que les transmettre :

« Alliés jusqu’au bout, mais restez sur vos gardes »
« Oui Chef ! »

Et puis, il avait dit que l’accord c’était que la nation la plus représentée devait piller.
Et puis les hollandais n’étaient pas non plus prêts à lâcher leurs places au profit des anglais. Nous avions tout pour nous, pas question de céder maintenant. Inconcevable.
Certes, tout ceci est ridicule, je le vois bien maintenant, nous n’aurions jamais du croire que ça pourrait marcher.

Nous pensions être prêts. La pression montait, nous étions tous sur nos gardes.
Je retournais donc voir où en étaient les négociations mais…

Soudain, le silence.
A l’approche de l’heure fatidique, les anglaises observaient un silence inquiétant.
Plus rien.
Plus de négociations ? Plus de hurlements ?
Le pire était à craindre.

Et voilà que ce monstre d’Esther est arrivé.
Nouvelle entorse à l’alliance établie.
Saleté. Nous avons des comptes à régler, oui.
Tout le monde avait pris sur soi pour atteindre un objectif commun. Mais non, pas toi.
Et dire que tu me trouves égoïste, cupide et intéressée.
Comme je te l’ai dit, je sais ce que je vaux, je me fiche bien de tes opinions minables.

Malheureusement, c’est là que tout a dérapé.
J’aurais voulu qu’ils me laissent mourir ! Ca aurait mieux valu.
Mais ils sont venus à mon secours. Michiel m’a soignée. Tux l’a achevée. Le pauvre Mieke gisait déjà au sol.

« Michiel, protège toi, retourne auprès de Jade ! »

Le temps de reprendre mes esprits, je retournais voir Gleam, Skuleth, Caroline, Dudu et les autres :
« Et votre andouille d’Esther qui m’attaque ?! N’importe quoi ! ».
Le temps de recommencer à demander où nous en étions, voilà que les hollandais tombaient.
Toujours pas de réponse.

« Les gars ! Qui a sortit son arme en premier ??? »
« Caroline m’attaque !!!! »
« … »

Instant de doute que je n’aurais pas du me permettre. Heureusement qu’ils ne m’ont pas attendue…
« Ok, défendez vous, prenez les points ! Tant pis ».

Oui, tant pis pour la paix, tant pis pour les autres.
Trop tard, nous ne pouvions plus rien faire d’autre.
Nous n’aurions pas du bouger, ils mourraient les uns après les autres.
Jai appris plus tard que nous avions commis des erreurs, des balles perdues.
Certes. Mais on ne m’enlèvera pas que nous n’avions pas commis les pires.
Caroline avait prévu son coup, nous le savions.
Nous n’avons pu que les empêcher de réussir. C’était déjà pas mal finalement…


Mais cet instant où, impuissante, immobile, j’ai vu mes frères tomber, jamais je ne l’oublierai. Jamais.
Pourquoi avait il fallu que je survive à ce carnage ?
Heureusement que Juan est venu
ce matin.
J'ai rejoint mes compatriotes tombés au combat.
Ten'Goku
Ten
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07/12/2010
Posté le 21/04/2011 à 23:08:26 

Le voyage se déroule bien. Le périple à travers la jungle austère également.  Ten en profite pour lier connaissance avec certains, qu’elle espère revoir par la suite.  La pression monte dans son être. Mais ils sont là, ils la rassurent. Chers hollandais, fiers bandeaux orange, prêts à en découdre avec la piraterie.

Mais le moment d’entrer dans l’action approche. Au soir du 20 avril, les Goudas se mettent en mouvement. Ten inspire, mais son souffle reste bloqué dans sa gorge. Plus question de reculer. Il va falloir se battre, pour l’honneur de la Hollande. Ten rit dans sa tête, voilà qu’elle se met à parler comme Mieke. Elle discute trop avec lui.

La pression retombe quand elle arrive dans la salle du butin. A-t-on jamais vu pareil regroupement de corsaires ? Les bandeaux orange, jaunes, rouges et bleus quelquefois, peignent un tableau d’unité et de paix. Quelle trompeuse apparence… Mas elle admire le spectacle. On ne voit pas ça tous les jours.

Elle se place à côté de hollandais. Prend connaissance de l’état des lieux. Des Espagnols passent à côté d’elle. Elle en reconnait certains, dont Ruben, qui lui propose de la prendre sous sa protection.  Elle accepte, agréablement surprise, et le suit au fond de la salle.

La soirée avance. Elle discute tranquillement avec Ruben, Quichotte, Drabin et Raul, astucieusement caché derrière des sacs, sous l’œil réprobateur de son tonton Kurota. Mais qu’importe, elle les aime bien.

Puis le grabuge commence. Des bruits courent. On dit qu’Esther est passée à l’attaque. Ten fronce les sourcils. L’incompréhension doit se lire sur son visage. Puis la sentence tombe. Son ami Mieke n’a pas le fait poids face à l’ogresse.

Puis les morts s’enchainent. Elle voit ses amis tomber, un par un, elle voit les Hollandais être assaillis. Tux, Frans, Yop, Doli, son tonton Kurota, Rider son parrain, et tant d’autres… Elle voit les corps tomber tandis que son impuissance lui donne la nausée.  Elle croit apercevoir un hollandais se faire attaquer.  Ruben regarde ailleurs ? Parfait ! Elle s’en va discrètement, pour voir si elle peut aider.

Trop tard cependant. Un autre de ses camarades est mort. L’abattement manque de la faire tomber au sol. Mais non, il faut qu’elle soit forte. Il faut qu’elle survive. Elle voit Bougnette au loin. Elle a l’air salement amochée, et extrêmement déçue, mais au moins elle est en vie.

Elle rebrousse chemin, et se fait attaquer par un anglais, et la petite Alice.  En colère, elle en viendrait presque à oublier que l’espagnole n’est qu’une adolescente, et à l’envoyer à l’hôpital. Mais la plus jeune décide qu’elle en a marre de parler politique, et l’enlace. Ten se laisse faire, l’envie de taper la délaissant peu à peu.

En la voyant approcher, le sang aux lèvres et l’œil hagard, Ruben semble s’inquiéter. Il la prend à côté de lui, et elle sait qu’il ne la laissera pas partir. Mais elle s’en fiche.  L’heure fatidique passe. Dark, sur un point, a le temps de hurler qu’il ne faut pas toucher à elle, puis est lui aussi est tué.

Lady Caroline lui demande des soins.  Et son hypocrisie lui donne la nausée à nouveau. Seuls les bras d’Alice autour d’elle l’empêchent de tomber. La petite est mal en point, elle aussi.

Ten a un sourire amer. Ce n’était pas pour ça qu’elle était venue. Elle voulait embêter les pirates. Pas tenir la chandelle à un nouveau coup d’éclat des anglais. Pas être inutile, encore une fois.

« Ne plus être inutile. Se battre, qu’importe l’issue du combat. Défendre les couleurs de la Hollande ».

Voilà ce qu’elle se dit tandis qu’elle se place aux côtés d’Alice, prête à faire son maximum pour la maintenir en vie. Elle aperçoit d’autres bandeaux orange dans la salle. Ils ne sont pas tous morts.  Les Goudas sont encore là. Emplie de joie, elle sort son épée, attendant les pirates.
Skuleth le carnassier
Skuleth le carnassier
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01/06/2007
Posté le 22/04/2011 à 02:07:14 

Voilà, c’était fini… Son plan avait échoué. Là où il aurait pu entrer en grand dans l’histoire de Liberty, il restera un anonyme. Mais ce n’est pas grave, non. Là où il a échoué, un autre viendra. Et si lui n’y arrive pas, un autre encore. C’est voué à réussir. Pourtant, il avait tout planifié. Sur son lit, le gouverneur repense aux évènements passés.


5 Avril 1711


Dans son bureau, le gouverneur Français apprend que si iles 4 nations arrivent à s’entendre, à établir un semblant de paix, elles pourront bouter les pirates hors de l’île. Il en aura fallu du temps avant que les corsaires comprennent que s’ils ne passaient pas leur temps à guerroyer les uns contre les autres, ils auraient pu mettre un terme à la piraterie. Mais en ce jour, ils l’avaient compris, accepté. Les gouvernements avaient passé les consignes. On devait se diriger vers la paix. Déjà, les ennemis de hier devenaient amis temporaires. On évitait de s’entretuer, la consigne était d’obtenir la paix. Le gouverneur se désaltère, son regard se tourne vers l’Angleterre. Il prend sa plume et une lettre, dehors, un mendiant hurle, habillé de guêtres. Sa plume dans l’encre, il écrit une missive, pour qu’une nouvelle alliance vive, il prend le risque de passer pour un cancre. Sa lettre finit, son perroquet de couleur azur décolle, le gouverneur, songeur, regarde le sol et attend une réponse, positive ou non, en buvant, ses sourcils se froncent.

 Et s’il courrait à sa perte ? 



10 Avril 1711.


Enfin la réponse tant attendu. C’est avec une anxiété caché qu’il décachette la lettre. Il s’était tenu au plus grand secret, et avait prié son interlocuteur d’en faire de même pour le moment. Si cette lettre tombait entre de mauvaises mains, la colonie française serait encore plus mis à mal qu’elle ne l’est déjà. Surprise, son interlocutrice, la gouverneur anglaise va dans son sens. Heureux, le gouverneur range la lettre qui pourrait le compromettre fortement dans un tiroir secret et sort dans sa ville. Il se ballade, observe, profite de l’air marin, et pleurs les disparus. Certains sont partis qui n’auraient pas dû… Mais rien ne sert de pleurer maintenant.  Une auberge ? Pourquoi pas. Entrant dedans, le gouverneur y voit le peu d’anciens corsaires qu’a encore la France. Il s’assoit parmi eux, et discute avec. A sa surprise, ils sont de son côté. Surpris et heureux, le gouverneur se lève, et se dirige vers le ministère voir les nouvelles recrus. Son moral y remonte en flèche. L’avenir de la France a encore de beaux jours en fait. Entre un dirigeant charismatique, une journaliste émérite son filleul, un gars difforme bizarre, un ancien esclave heureux de son nouveau sort, une nouvelle commerçante, un juge trop pieux, et j’en passe. Je vais dans une salle où les plus anciens instruisent les plus jeunes. Il se met dans un coin, observe, regarde, souris, puis se dirige vers eux, et prend la parole. Après de longues discussions, et des difficultés à les convaincre, ils sont avec lui.Tous ont des amis dans l'autre camp. Plus par devoir que par gaité de cœur, mais la vie n’est pas facile. Il les observe encore, heureux, puis se retire chez lui pour réfléchir.


11 Avril 1711.

Le départ de la lettre.


   Chère Homologue,

   Je suis heureux que pour une fois, nous puissions aller dans un même sens. Je suis le premier surpris par ce que j’ai proposé, mais encore plus par le fait que vous ayez accepté. Mes hommes sont tous au courant et tous d’accord. Mais j’ai gardé le plus grand secret. Je n’en ai pas parlé en place publique. Les civils ne savent rien. Nous sommes donc d’accord, nous tentons de renverser le système actuel. Pour ce faire, nous allons devoir conjointement éliminer hollandais, et espagnols.


   Pour ce faire ? J’ai une idée, mais j’aurai besoin de votre aide, et ça risque d’être dur…

   D’abord, nous allons engager des mercenaires. Mais nous allons les utiliser intelligemment. L’idée. Nous entrons en confiance avec les autres nations. Nous avons tout fait pour, et il n’y a pas de soucis je crois bien. Nous faisons stratégie commune jusqu’à la salle du butin. Une fois là-bas, nous simulerons le fait que les espagnols nous attaquent. Une fois ça fait, on comptera sur les hollandais pour les attaquer avec nous. L’effet de surprise devra être total, et l’ennemi sera annihilé avant d’avoir pu faire quoi que ce soit. Ensuite, les mercenaires entreront en jeu. Les hollandais sont actuellement les plus forts et plus nombreux. Je me demande encore pourquoi je veux les trahir… Bref. Avec un assaut conjoint anglais, français, et mercenaires, nous devrions pouvoir y arriver.

   Les pirates ? Nous mettons notre plan en œuvre  après leur arrivé. Si ça se trouve, ils nous aideront sans le faire exprès, héhé.


   Ensuite, suite à ça, les autres nations nous auront découvert, et notre alliance sera dévoilée au grand jour. C’est très risqué. Plus pour nous, que pour vous, de par notre faiblesse militaire…

   Mais l’histoire de Liberty ne s’est pas joué sur des coups facile.

En vous assurant des mes salutations distingués,

Skuleth, gouverneur au nom du Roy.

PS : Les français ont été manipulés, je leur ai fait miroiter de sombres pensés envers les hollandais, jamais ils n’auraient accepté mon plan sinon.


21 Avril 1711.


Ca y est, les voilà tous dans la jungle. Que de visages… Le gouverneur en a la tête qui tourne. Des amis, passés, présents, futurs… Des ennemis, passés, présents, futurs… Qui sait si les amis d’aujourd’hui ne nous mettrons pas le couteau sous la gorge en représailles…Le gouverneur songe.


Je vois là beaucoup d’ami ils qui ont quitté leur nation, ma nation, notre nation. Le soir encore, je pense aux bons moments passé ensembles. Si ça continue, j’aurai plus d’amis en dehors de France qu’en Dedans. Ce qui me fait tenir ? Nos jeunes. Ils sont là, on ne va pas les laisser dans la mouise.


Ah ? L’heure de l’assaut ? Fini les affutages, les discussions de stratégie, maintenant, l’assaut, le combat. Je ne bouge pas d’où je suis, ce soir, mon plan ne sera pas en action. Nous ne sommes que trop peu. J’ai surestimé les forces françaises. Je reste dans mon coin, observant les bataillons de couleurs rouges, jaunes, et oranges partir en repensant aux moments où moi aussi j’étais dans de pareils compagnies. Proches de moi, des français, plus ou moins jeunes. Une en particulier, s’inquiète pour sa marraine. Je fais de mon mieux pour lui dire qu’elle n’aura rien. Je l’espère aussi… Sa marraine, une marraine pour tous les français, à mon avis. Pourquoi est-elle partie ? J’entends de grands bruits, mais je n’ai aucune idée de ce qui se passe. Le fracas de la bataille, bien que lointaine, me vient aux oreilles. A côté de moi, la cadette est angoissée. Je la comprends. Puis un oiseau, elle me dit que sa marraine va bien, me voilà soulagé. J’apprends par la suite ce qui s’est passé et souris. Tous n’étaient pas blancs ce soir, ne serai-je point le seul à avoir comploté ? Il fait nuit, je suis fatigué, caché sous un arbre, je m’endors, les bandeaux noirs ne sont pas encore venus me chercher…


22 Avril 1711.


Ce soir, la France entre en jeu. L’étendard bleu et or va de nouveau être au cœur du combat, faire honneur aux anciens. Nous faisons le compte de nos hommes… Nous ne sommes que trop peu. Mais tout espoir n’est pas perdu. Hier, les hollandais ont été écartés de la course. Et les anglais aussi, de par le massacre qui a eu lieu. Ne reste que les espagnols, et les anglais dans la salle. Les hollandais sont en convalescence ou en chemin. Je souris. Une de moins… Mais mes mercenaires n’arriveront pas à temps, nous allons devoir compter sur nous, et uniquement nous. A la tête des français, j’avance, et j’entre dans la salle. Je me demande d’abord quel matériau peut donner un sol rouge comme ça. Ce n’est qu’en voyant le sol poisseux sous mes bottes que je réalise l’hécatombe qui a eu lieu ici hier… Observant le nombre d’espagnol présents, pour les anglais et français, mon visage se fige… Tout est perdu, mon plan a échoué. Néanmoins, personne n’en saura jamais rien. Les langues ne parleront pas….

L’alliance survivra à mon passage au gouvernement, je n’étais pas l’homme que je pensais.

Néanmoins, tout cela n’a pas été vain. Je me serai rapproché de nouvelles personnes. La Hollande ? Pourquoi pas au final, il reste chez eux des gens d’honneur, contrairement à moi…
Turb Van Solo
Turb Van Solo
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Posté le 22/04/2011 à 08:06:32 

*Recevant divers comptes rendus d'amis de toutes nations et recoupant ces informations avec les perturbantes consignes qu'il a reçues dans la salle du butin au dernier moment, Turb fronce les sourcils.

Il a peur de comprendre.


Il s'est jeté dans la salle du butin par deux fois pour défendre les couleurs françaises au péril de sa vie, il a pris les plus grands risques pour infiltrer les pirates qui menacent maintenant de s'en prendre à ce qu'il a de plus cher...

Comble de l'horreur : il a vidé la quasi totalité de ses meilleures bouteilles dans cette entreprise désespérée !

Et maintenant que les espagnols ont remporté le gros lot, force est de constater qu'il n'a pas été mis dans la confidence de toute la stratégie française. Il peut concevoir que son arrivée récente justifie que l'on ne lui communique pas tous les éléments mais là il a la désagréable impression d'avoir été complètement mené en bateau.


Lui qui avait naïvement tenté de convaincre les hollandais d'aider les français jusqu'au bout, il a du mal à leur reprocher leurs regards amers et leurs soupçons de traîtrise. Pas par rapport à son infiltration pirate, non, ça ils peuvent le comprendre, mais...


Il semblerait qu'une alliance avec les anglais contre les hollandais ait été fomentée à son insu.

Il ignorait totalement que des mercenaires avaient été engagés, et se serait aveuglement jeté sur eux s'ils les avait croisés.
On l'a laissé dans le doute à un moment où il aurait pu décimer ceux qu'il croyait les ennemis prioritaires après les pirates.
Ce moment d'incertitude perplexe lui été fatal, il fut une proie facile pour Juan, réduisant ses derniers efforts à néant.

Il n'en veut cependant pas au gouvernement français,
ni pour son plan audacieux bien que fourbe, ni de l'en avoir tenu à l'écart ; ce qui semble logique vu son attache hollandaise.

Mais ça remet fortement en cause son enthousiasme à défendre les couleurs de Port-Louis et son sentiment d'appartenir à une nouvelle "famille".
  Il a maintenant besoin d'un peu de temps et de réflexion pour faire le point.*

Sur ce, j'ai une cave à reconstituer !

*Est encore plus déprimé quand il constate que l'état lamentable de ses finances ne lui permettra pas de remettre sa cave à un niveau décent*


Ambroise 'Sanada' de Linciel
Ambroise
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Posté le 22/04/2011 à 10:01:42 

Sur le chemin du retour, Ambroise avait la mine un peu dépitée, il aurait aimé que les français pillent, mais ils étaient en sous-nombre contrairement aux autres nations le soir en question...Juste assez pour prendre les positions de pillage, mais trois fois moins nombreux en cas de coup retors des espagnols ou des anglais...

Il marmonnait...

Deux jours de suite renvoyé à l'hôpital de fortune du campement par les pirates...
Puis trop loin pour intervenir le soir où les hollandais se firent mettre en pièce, et puis de toute façon les français devaient rester en retrait: pas assez de troupes, pas assez forts, pas nos affaires qu'on lui avait dit...

Puis hier soir... où jusqu'au dernier moment, les quelques corsaires du Roy se mirent autour des points tenus par les espagnols, et attendaient un ordre fou du Général pour prendre leur place... dur à avaler pour un homme fier de savoir qu'on a juste servi à courir puis protéger des non-alliés pendant tout cette aventure...certes oui contre un ennemi commun, mais qu'allait-il en ressortir de toutes ces connivences sous le manteau entre les gouvernements, les nations allaient elles respecter la victoire des fils d'Esperanza, le jeu des alliances basculait-il?

....

Sur le chemin du retour, il passa ses nerfs sur le tireur fou Dante
... on n'oublie pas ses ennemis, mais Dieu nous garde d'oublier nos amis...
Mihiragula Sing
Mihiragula Sing
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Posté le 22/04/2011 à 12:18:10 

Voilà maintenant une semaine que j'avais acquis la certitude qu'IL était responsable de l'ouverture de notre campement. Quel accord avait-IL passé avec les colonies de Liberty? Impossible de le savoir, mais qu'importe. Ce qui compte, c'est de savoir qu'IL est encore une menace pour nous.
Par chance, les coffres du repaire ont été en grande partie remontés à bord de Sournois. Il sera facile de nous maintenir à flot sur les septs mers des caraibes.
Par contre, il faut sérieusement penser à LUI faire payer sa forfaiture.
Les quatres colonies feraient bien de s'en préoccuper également, car Il est aussi leur ennemi.

Un dernier regard vers Kristal, qui commence à accepter son avenir, et Sing remonte sur le Sournois, prêt à quitter l'antre pour ce qui sera l'expédition de tous les dangers.
Anton
Anton
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Posté le 22/04/2011 à 13:08:38 

Anton contemplait les soldats d'Esperanza qui chargeaient les caisses d'or des pirates. L'opération avait été un succès, les pirates se retrouvaient dépouillés, leurs rangs étaient affaiblis, les cadavres des bandeaux noirs jonchaient le sol.
Il vit alors un de ces gamins recrutés par les pirates. Il les appelait les enfants-soldats. L'innocence de l'enfance avait disparu chez eux, ils étaient toujours dans les mauvais coups, fouillant les poches des uns ou volant l'argenterie des maisons lorsque les pirates mettaient une ville à feu et à sang, parfois même, ils devenaient aussi meurtriers. Cette gosse n'était plus un enfant mais une furie en devenir. Il fit feu à plusieurs reprises alors qu'elle cherchait à s'enfuir. Les pirates allaient trouver un nouveau corps dans les ruines de leur antre.

Voyant un drapeau du Jolly Rogers encore intact, il décida d'y mettre le feu puis observait ce symbole de mort et de terreur se consumer. Il repensa alors à cette opération...
Il avait été le premier à proposer ça aux autres nations. Il tenait à ce que l'union se fasse et pourtant, les premiers à ne pas respecter l'entente venaient de ses propres rangs. Il en fit alors un atout... Il condamna l'action, offrit toutes les garanties à ses nouveaux alliés pour qu'Esperanza soit respectable. Plus cette nation respectera l'accord, plus elle aura de chance d'être celle qui réussira.
Les Espagnols se placèrent pour l'assaut mais ses consignes étaient strictes : Esperanza ne fera que couvrir, elle n'agira pas. C'était le meilleur moyen pour conserver un maximum de troupes... Les Anglais et les Hollandais se déchirèrent, sous les yeux des Espagnols, ils comptaient les coups, ils comptaient les morts. Parfois, un pirate se hasardait à venir défendre son butin, toujours, il expirait sous les balles des Espagnols (enfin presque... il y a quelques irréductibles qui n'utilisent pas les balles et préfèrent une lame bien tranchante).
Esperanza était désormais en position de force pour négocier le pillage. Les Hollandais et les Anglais ont eu leur chance, il fallait laisser maintenant la place aux Français ou aux Espagnols. Mais l'armée française n'allait pas faire le poids, c'était une évidence. L'ordre fut donné aux Espagnols de quitter les premières lignes : ils devaient rester les plus nombreux et avec un peu de chance, les Français seront davantage décimés.
Pourtant, malgré tout, les Français tenaient au pillage et proposaient de le jouer au tirage au sort. Anton accepta, bon gré mal gré... S'il gagnait à ce jeu de hasard, Esperanza pillera. S'il perdait, il s'était assuré que les Français ne seraient pas assez nombreux et devraient être remplacés par les Espagnols. Le sort fut en sa faveur, il n'avait pas besoin de passer à la seconde partie de son plan.
Il fallait désormais atteindre les coffres. Chaque soldat avait une mission, chacun avait une position à tenir. Tout le monde se couvrait mutuellement et les regards allaient à l'entrée de la salle pour résister aux assauts pirates et sur les corsaires des autres nations qui n'avaient pas remarqué que des armes étaient pointées sur eux. Au moindre signal, l'arrière-garde d'Esperanza allait faire feu pour éviter toute trahison.
Les assauts des pirates étaient brefs... Les balles s'abattaient sur eux et parfois, un corsaire tombait sous les coups des pirates, mais ce n'était jamais un Espagnol. Le nombre de rivaux potentiels chutait de plus en plus.
L'heure fatidique arriva. Le butin était accessible. Les autres nations ne tentèrent rien pour empêcher les troupes d'Esperanza de réussir ce nouveau coup d'éclat.

Retour à la réalité.
L'heure était désormais à la fête. Quelques duels amicaux furent improvisés dans les ruines pirates. Le lendemain allait signifier un gros mal de crâne.
Il était désormais temps d'aller défendre Esperanza et de prévoir une vraie fiesta.
Mihiragula Sing
Mihiragula Sing
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Posté le 23/04/2011 à 08:39:02 

C'était écrit. (page précedante)
Malheureusement, je n'avais pas prévu qu'ils attendraient que notre or soit envolé pour mettre en place le pillage de New-Kingston.
Une décision reste à prendre: les aiderons-nous comme nous nous y sommes engagés?
Dudu
Dudu
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Posté le 12/05/2011 à 15:11:03 

Je m'étais trompée. Le sourire m'avait quittée.
Rien ne s'était passé comme j'avais pu le prévoir, et pourtant, Dieu sait que j'avais envisagé des scénarios!

J'avais commencé mon mandat avec la ferme intention de faire passer le message qu'il était temps que New Kingston et l'Outpost Lonely Keeper cessent d'être des cibles attaquées sans conséquence.
Ca avait bien commencé... les discussions avançaient rapidement, le G4 était animé, et j'avais affaire à des gouvernements sensibles à mes arguments.

Seul Liet restait en retrait. Je finissais par avoir davantage de discussions avec son général, Von Der Much, avec lequel certains liens se créaient et une confiance mutuelle s'installait, qu'avec mon homologue hollandais qui laissait sa rancoeur personnelle gâcher nos négociations.

Anton n'avait pas tardé à proposer un traité pour attaquer le campement pirate. L'Edit des Caraïbes, disait-on... Le TAPE mit toutefois une dizaine de jours à voir vraiment le jour.

J'étais pour ma part indécise. D'un côté, j'avais la colère de mes compatriotes à gérer, tournée à la fois vers les hollandais, mais aussi vers les pirates. D'autre part, mon envie personnelle de nuire à Sing, et de le faire quitter son poste.


J'avais réussi à calmer les ardeurs des anglais, qui auraient foncé sur la ville hollandaise avec un grand plaisir pour se venger de leurs deux dernières attaques sur New Kingston.
J'avais réussi à cibler leur colère sur les pilleurs uniquement, et à épargner les attaques en ville, même dans Ulüngen.
Bien entendu, certains avaient râlé. Mais les villes ne devaient pas être le lieu de massacres autorisés, je ne supporterai pas cette idée. D'autant que plus que jamais, je voulais mettre en place un traité qui interdirait ce genre de pratique pour que New Kingston redevienne aussi agréable à visiter qu'auparavant, sans risque qu'un psychopathe ne débarque du jour au lendemain!


Deux choses me poussèrent à accepter d'engager ma nation dans le pillage du campement pirate...
La première fut la monumentale erreur de Sing de prendre mes compatriotes pour cibles, où que ce fut sur l'île, un soir. Il me cherchait, et cela ne pouvait plus durer. Je ne pouvais tolérer qu'on prenne les miens en cible pour l'unique raison que j'étais leur gouverneur.
La seconde, c'était l'amitié qui voyait le jour avec Skuleth.

Mon homologue français rivalisait d'idées et d'audace, j'aimais ça. J'avais un peu l'impression de revivre ce que j'avais vécu avec Djez, à une moindre mesure certes, mais ça avait eu le mérite de me redonner du beaume au coeur.
Petit à petit, nous envisagions une trève entre nos nations, et mieux... une amitié naissante?

Quelques questions persistaient... serions-nous simplement capables, sans l'imposer pour qu'il n'existe de rancoeur, de communiquer notre entrain et nos raisons à nos compatriotes? Cette amitié pourrait-elle vraiment démarrer?

Skuleth et moi, mais aussi Philippe Auguste de Montmorency, finîmes par conclure un accord. Ils avaient tout à y gagner, mais nous anglais, beaucoup moins.
En effet, j'avais conclu de faire en sorte que l'une de nos nations ressorte avec les caisses des pirates. L'autre ferait alors tout ce qui était possible pour aider les caisses de l'autre à se remplir : prêt d'un avant-poste, partage de la paie...

Pourquoi avions-nous moins à y gagner? Parce que nous allions entrer en force, dans ce campement... Parce que nous aurions davantage à gagner à faire ce genre d'accord avec les espagnols.

Plusieurs fois, j'avais regretté d'ailleurs de ne pas davantage parler de tout ça aux espagnols... Mais malgré moi, je ne voulais pas jouer sur plusieurs fronts.
Une chose était certaine : contrairement à ce qu'auraient souhaité les français, jamais les anglais ne feraient du tord aux espagnols. Nous agirions ensemble, mais jamais contre eux. J'y veillerai, personnellement.


Non, ce que je voyais au travers de cet accord avec les français, c'était une possibilité toute autre... Au delà d'un accord pour réussir un pillage du campement pirate, j'entrevoyais surtout là un moyen de rallier les français à notre cause, et se rebeller contre les hollandais.
Oui, j'avais encore quelques rancoeurs envers ceux qui, chaque mois, venaient prendre notre Outpost, et tenter de piller notre ville, lorsqu'ils n'y parvenaient pas. Cela faisait des mois que les hollandais se gaussaient, se réjouissant de multiples victoires et n'en devenant que plus orgueilleux encore... c'était une chose que je n'arrivais plus à supporter, et je savais que s'ils perdaient l'amitié française, peut-être alors qu'ils réfléchiraient à tout cela? Peut-être calmeraient-ils leurs ardeurs, et redéfiniraient-ils leurs objectifs, en les centrant ailleurs que sur nous, éternelles cibles...

L'enthousiasme de Skuleth me donnait du beaume au coeur... j'étais entrée dans le campement avec une joie sans pareille, et j'avais même pris plaisir à échanger avec des hollandais aussi... après tout, nous devions tous être là pour une seule et même chose, non? Piller le campement, et montrer aux pirates qu'ils n'avaient aucun intérêt à nous voir nous unir contre eux...
Dudu
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Posté le 12/05/2011 à 15:16:31 

Sur le G4, les propositions étaient allées bon train.
Qui pillerait? Evidemment que cette question était sur toutes les lèvres!

J'avais sondé mon peuple. J'avais compté la mobilisation, pour constater que pas moins de 57 anglais s'étaient portés volontaires pour investir le campement. Parmi eux, une quinzaine de jeunes, jusqu'à quelques très peu expérimentés qui n'avaient mis le pied sur l'île que depuis moins de quelques semaines!

La mobilisation faisait chaud au coeur, leur entrain me donnait un courage incroyable!

Les propositions sur le G4 étaient diverses et variées. Favoriserait-on la nation la plus nombreuse?
Plusieurs personnes votaient en ce sens, mais réalisaient-ils seulement que l'Angleterre serait alors nommée d'office?
Je n'osais donner mon avis, je ne voulais pas que l'on prenne pour de l'orgueil ce que je pensais.

Il était évident que pour moi, les anglais auraient dû être les premiers à tenter leurs chances.
Nous avions essuyé pas moins de trois attaques pirates en un mois, Sing ayant tantôt tenté de piller notre ville, tantôt kidnappé notre gouverneur, et une seconde fois encore tenté de nous piller nos coffres.
Enfin, son annonce de prendre une nation pour cible, et une fois encore de viser les anglais, ce mercredi soir d'avril, ne faisait que peser lourd dans mes certitudes.


Il fallait que je fasse mon possible pour nous assurer ce pillage... Je le devais aux anglais, je leur devais ça après ce que les pirates leur avaient fait subir, par ma faute... mais comment arriver à tout ceci?

La voie diplomatique... je devais tout faire pour y arriver par ce moyen, c'était un fait.
Dudu
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Posté le 12/05/2011 à 15:28:30 

Alors que Skuleth et moi avions pris contact avec Big, nous assurant les services de mercenaires pour éliminer nos opposants au moment voulu, je cherchais un moyen d'avertir mes compatriotes de cet accord passé avec les français.

Caroline n'était pas au courant... je devais en premier lieu lui en parler.
J'essayais d'amener le sujet, mais malgré toute l'amitié que je lui portais, je n'arrivais pas à lui dire exactement où je voulais en venir. Avais-je peur qu'elle ne laisse échapper des allusions qui puissent nous porter préjudice? Probablement... Saurais-je un jour m'excuser auprès d'elle d'avoir autant manqué de confiance pour la mettre au courant de toutes mes décisions? Je l'ignorais...

Parallèlement, j'en parlais à quelques compatriotes de confiance. Tous étaient sceptiques, bien que prêts à me suivre. Tous craignaient que les français ne nous tendent un piège. Moi, je refusais de le voir et leur répondais de manière catégorique. Non, je faisais confiance à Skuleth, et à Montmorency. D'autres français dans la confidence étaient d'ailleurs venus me témoigner leur sympathie à cette idée, ce qui me faisait persister dans cette voie.
Je restais ferme, et continuais d'interdire toute action contre les français au même titre que les espagnols.


Les espagnols... une fois encore, lorsque le campement nous fut ouvert, je regrettais de n'avoir pas davantage ouvert la discussion avec eux. Je décidais qu'il était temps de s'organiser, et cherchais à contacter leur général, Cort. Mais celui-ci semblait débordé par les évènements, aussi j'avais commencé à organiser avec Gleam quelques idées pour attaquer le campement.

J'aurais aimé connaître leur position face aux hollandais. J'essayais de me renseigner, car malgré moi, malgré la bonne volonté de Von der Much que j'appréciais un peu plus chaque jour, je n'arrivais pas à leur faire confiance... et je me refusais qu'ils fassent le moindre coup tordu à mes compatriotes.


Sur le G4, la question fatidique commençait à prendre de plus en plus d'ampleur. Qui repartirait avec les coffres pirates?
Mais personne n'arrivait à apporter de réponse, les propositions n'étaient jamais entièrement votées...



Le moment d'investir la salle du butin approchait, et nous en étions toujours au même stade... Les anglais avaient subi de lourdes pertes à l'entrée du campement, et le tiers de nos troupes avait donc pris un jour de retard. Ce qui nous handicaperait peut-être?... A l'aide de Caroline, j'essayais de faire l'état des lieux des troupes...

La veille de l'attaque, j'avais perdu le contrôle de Dante. Je dois avouer que je ne l'avais pas vu venir...
Comme beaucoup d'anglais, il craignait une fourberie de la part des hollandais. Sauf qu'il avait préféré prendre les devants...
Je ne pouvais pas me permettre que les anglais subissent la colère des hollandais. Je ne pouvais pas les priver du butin des pirates, et des relations que j'avais commencé à créer.
Aussi, nous avons pariatisé Dante pour le sanctionner, comme le prévoyait le TAPE. Tolérance 0... je bannissais mon ami, avec une difficulté particulière, mais c'était nécessaire.

Le matin même de l'assaut, j'appris que Dbsman et Rafiki avaient été agressés par un espagnol. On leur reprochait d'avoir bloqué l'un des chemins, et j'étais en colère.
Personne ne m'avait parlé, qu'il s'agisse de mes compatriotes qui avaient décidé de gêner le passage, ou de ceux qui le leur avait reproché. Et aucune sanction ne serait prise à l'encontre de l'espagnol. Nous disposions de deux personnes de moins pour l'assaut du soir...
Dudu
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Posté le 12/05/2011 à 15:38:57 

Vint le moment d'investir la salle.
Une fois encore, aucune décision n'avait été prise. Deux solutions avaient été proposées... la nation la plus nombreuse se répartirait les coffres. Ou bien encore, celle qui aurait fait le plus de dégats dans la défense pirate.

Cependant, cette dernière solution laissait envisager une décision hâtive à la dernière minute, si ceux-ci n'intervenaient qu'en fin de soirée.

Les soldats se mirent en route. Une marée rouge, orange et jaune avança vers la salle du butin. Peu de bandeaux bleus étaient là, ce que je regrettais. Le soutien tant promis ne serait pas là ce soir...
Les espagnols bouillaient d'envie d'en découvre avec les pirates. Nous les rejoignîmes rapidement à l'entrée de la salle, en formation de défense pour les empêcher d'entrer.

A notre grand étonnement, seuls les hollandais s'enfoncèrent dans la salle. Ils s'installèrent en groupes, réunis autour des points de contrôle des coffres...
La stupeur se fit dans nos rangs. Je n'arrivais pas à voir quelle était la réaction espagnole, mais côté anglais, la tension montait.

Pourquoi les hollandais revendiquaient-ils ce pillage? Et surtout, de la sorte?
Leur était-il si égal que les anglais puissent le mériter tout autant? Que nous soyions aussi nombreux ce soir là qu'eux?


J'avais commencé à ouvrir les débats. Il était impensable que certains ne se mettent ainsi en retrait, pendant que d'autres restaient au front, en première ligne... Selon moi, chacun devait y mettre du sien pour protéger la salle, et nous pourrions voir ensuite qui seraient les plus nombreux, après l'assaut!

Mais les hollandais ne l'entendaient pas de la sorte.

J'envoyais des perroquets. Dans la jungle, et dans le tunnel, attendaient encore 8 anglais, prêts à débarquer. Avec eux, nous étions aussi nombreux que les hollandais.
Dans le tunnel, deux mercenaires se tenaient également prêts à attaquer.
Dans la salle du butin, Esther était là aussi, prête à se défouler.

Esther... j'avais joué franc-jeu avec elle. Et elle avait eu la présence d'esprit d'être honnête à mon égard.
Je n'ignorais pas qu'elle souhaitait rejoindre la grande famille des bandeaux noirs. Je savais que je n'avais aucun moyen de l'empêcher de participer à ce pillage.
Je ne savais qu'une chose... c'est que j'avais une chance de l'empêcher de nous nuire. Et je lui avais exprimé ma volonté à ne pas la voir attaquer d'anglais.

Je n'avais pas pu mieux faire. Si ce n'est l'empêcher de s'en prendre à qui que ce soit les premiers jours... Lui demander d'attendre, encore et toujours.


La tension montait, dans la salle. Palpable, les hollandais campaient sur leurs positions. Partout, les anglais commençaient à me demander ce qu'ils devaient faire.
Au fond de moi, je bouillais de voir les hollandais se placer ainsi. Même si j'avais une certaine reconnaissance aux efforts de la Bougnette, qui faisait son possible pour comprendre mon point de vue, et le faire assimiler aux siens...

Quand soudain, j'avais entendu une petite voix qui m'appelait...
Dudu
Dudu
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Posté le 12/05/2011 à 15:51:47 

L'état des lieux?
Nous étions là, en pseudo-alliance, à aider les hollandais piller les pirates. Des hollandais qui estimaient le mériter, après tout ce qu'ils nous avaient fait subir.
Caroline ne tenait plus, et je peinais à retenir les anglais. Ils ressentaient cette même colère que moi, mais je ne voulais pas qu'ils cèdent à celle-ci. Je voulais que l'erreur vienne des hollandais, je voulais que les anglais ne soient pas critiqués.

Et là, un pirate attira mon attention.
J'aurais dû lui tirer dessus. J'aurais dû l'éliminer.
Mais Miltiadès, ce vieux compagnon, avait su utiliser les mots justes. Il avait raison... nous étions en train de nous faire entuber par les hollandais.

Alors j'avais donné un accord que je savais pouvoir regretter toute ma vie. Les anglais ne les attaqueraient pas, nous les laisserions entrer pour éliminer la présence hollandaise. Ou tout du moins, suffisamment pour que ceux-ci reconnaissent aux anglais leur supériorité numérique, et leur droit de repartir avec les coffres.


Sauf que j'avais oublié les espagnols.
Quelque part, je ne le regrettais pas. Fidèles à eux même, alors que les anglais avaient baissé leurs armes, les espagnols décimèrent les pirates qui étaient venus tenter de défendre leurs coffres.
Quelques hollandais tombèrent, et je retenais encore au maximum les mercenaires et Esther.

Mais celle-ci ne m'écouta pas. Elle attaqua, s'en prenant à un médecin, puis à la Bougnette. Elle fut stoppée net cependant, avant que celle-ci ne tombe.
J'allais m'exprimer, tenter de calmer le jeu, mais l'heure fatidique approchait, et la tension était à son comble.

D'un coup, j'entendis hurler. Des cris qui provenaient d'à côté de moi, et qui faisaient suite à des coups de feu.

Les hollandais me tirent dessus! Tuxedo veut me tuer, attaquez les!

Lady Caroline avait donné l'ordre. Les anglais, qui voyaient là le signal, se mirent pour certains d'entre eux à obéir.
Je ne pouvais pas leur en vouloir, ni à elle, nous étions tous à bout... j'assistais, impuissante, à un carnage.

Certains anglais restèrent comme moi : inactifs, à observer la scène qui se déroulait devant eux.
J'étais figée. Comme si le temps s'était arrêté. Les hollandais tombaient, et dans ma tête, je me répétais

Pas comme ça... ça ne devait pas se passer comme ça.

Et encore une fois, je commis une erreur. Au lieu d'encourager mes compatriotes dans cette voie, au lieu de m'y mettre également, au lieu d'investir les lieux de contrôle des coffres... je restais là, impuissante, inactive. J'étais sidérée.


Le résultat fut ce que je craignais. Les hollandais étaient tombés, mais je n'avais pas su motiver les miens à profiter de l'occasion. Nous aurions pu piller les pirates, ce soir là... nous aurions pu remplir les coffres de notre ville de l'or pirate.

Non, je n'avais pas réagi. Nulle, voilà ce que j'étais.
Les mercenaires attendaient encore, tandis que j'avançais comme un zombie parmi les corps inertes qui commençaient à être évacués.
Aurions-nous une autre chance le lendemain? Probablement...

Je partis m'installer au fond de la salle, assise tête entre les genoux. Aucune réflexion, j'étais vidée. Tant d'efforts... pour rien...
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