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La Tulipe Noire arrive à Ulüngen ! 1 -2- 3  
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Moussaillon
Moussaillon
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18/11/2006
Posté le 26/12/2010 à 23:08:28 

Ouf! Je pensais qu'il parlait de la guilde Tulipe noire moi
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 28/12/2010 à 03:59:35 

En haute mer, à quelques encablures de la ville, des voiles noires et bleues firent leur apparition à l'horizon. Fendant les vagues, la frégate française, légère et rapide, prit le vent et devança le navire qui semblait le poursuivre. Son drapeau de Lys claquant tandis que le vent gonflait les voiles sous les hourras des matelots. La coque fit jaillir des étincellements dans la mer tandis que la manœuvre d'évitement s'effectuait à merveille et tandis que la frégate tournait de bord, les Hollandais, bourgeois et badauds, accourant sur les murailles, ôtaient leurs chapeaux pour saluer le vaisseau de Rohel. Au loin, ils purent apercevoir, stupéfaits d'horreur, la silhouette imposante de son poursuivant, le Jolly Roger flottant tel le vautour dans le ciel clair.

Un man'o'war pirate s'approchait à vive allure du bâtiment français. Avec cette détermination et la pesanteur du requin, tel un aileron noir au-dessus des flots et découpant sa sombre menace dans l'horizon. Ecartant la mer devant lui, la forteresse flottante grandit à vue d'oeil et sembla ne porter aucune attention aux manoeuvres de la frégate, traçant son sillage dans sa direction, cherchant à éperonner son adversaire. Déjà, on pouvait apercevoir les écoutilles ouvertes et des gueules de canon prêtes à faire feu sur l'ennemi !
Au mât principal, on hissa le drapeaux rouge accompagné de l'étendard du capitaine du vaisseau, la Tulipe Noire.

Bientôt les deux navires se mirent en position de feux, chaque équipage hissant et pliant leurs voiles pour gagner les secondes vitales pour pouvoir tirer la première salve. On vit le capitaine Rohel, dans son uniforme marine aux décorations dorées et brillantes au soleil de midi, exhorter ses hommes qui s'échinaient sur les cordes, chargeant la poudre et allumant déjà leurs mèches. S'inclinant favorablement ous le vent, la frégate se faufila sur le flanc du man'o'war et déclencha les premiers tirs de canons. Des bouches de feu sortirent de la coque en un tourbillon de fumée opaque et dans un tonnerre rugissant, les rafales se succédant tout le long du pont auxquelles répondaient les explosions sur la coque du vaisseau amiral pirate ainsi que de nombreuses éclats dans la mer. Les Hollandais, spectateurs haletant, crièrent de joie et des sifflets accueillirent cette victoire mais bientôt la noire stature du man'o'war apparut au-travers de la fumée, encore ferme et résistante, mais surtout prête à répondre de ses canons meurtriers.

A la barre du vaisseau pirate, Montalvès tournant son vaisseau comme un démon, riant aux éclats malgré le tumulte des canons, des eaux jaillissantes autour de lui, l'odeur de la poudre et des colonnes de fumées ! 

- Feu à volonté, bande de Flibustiers ! Réduisez-moi cette coque de noix en charpie ! Feu à volonté, renvoyez ces Français en enfer ! *S’époumona le Marquis, riant comme un dément, les larges plumes mauves de son feutre aux vents, sa perruque frétillante d'ardeur* A l'attaque, pirates !

A son commandement, les canons du man'o'war explosèrent dans un grondement infernal, les deux lignes d'artillerie partirent à un court intervalle, comme si toutes les poudrières contenues dans le ventre du monstre de bois furent déversées dans un vomissement tonitruant. Les mâts de la frégate française volèrent en éclat, emportant la moitié du pont. Son adversaire sembla planté sur place, dérivant, éviscéré par les tirs du vaisseau pirate. 

Sur la Tulipe Noire, on put entendre le rire lugubre de Montalvès et déjà des pirates, la lame à la bouche, le pistolet chargé, s’amoncelaient sur le pont, grappins à la main tandis que des soldats français en uniforme pointaient leurs mousquets en leur direction.

- A l'abordage !!!! *cria le Marquis, faisant virevolter son sabre au-dessus de sa tête* Pas de quartier ! Passez tous ces grenouilles au fil de l'épée ! Ahaha !

Bientôt les pirates s'élancèrent au-dessus des vagues, au milieux de la fusillade française à laquelle répondit les tromblons des canailles du Marquis. 
Rohel criait ses ordres en tous sens et pointant son pistolet sur l'ennemi lorsque surgit doña Azorif, vêtue de ses dentelles espagnoles, sa robe orangées, un bouquet de fleurs bleues dans les cheveux, jetant ses bras blancs et frêles autour du cou du Français, le suppliant de sa bouche pulpeuse et de ses grands yeux noirs et profonds:

- Je vous en prie Rohel, sauvez-moi des griffes du Marquis...s'il m'attrapait...*elle détourna son visage en signe de grande disgrâce*...il en serait fini de ma virginité ! Par pitié, ne laissez pas ce pirate me ravager comme l'une de ses si nombreuses conquêtes !

Rohel se pencha vers l'Espagnole, glissant son bras sur sa taille, la renversa et approcha son visage du sien, tandis que des explosions éclataient à l'entour et que des pirates voltigeaient au-dessus de leur tête tirant dans tous les sens.

A cet instant précis, Montalvès saisit un grappin et s'élança dans le vide, sous le feux nourrit des canons, plongeant droit sur une vingtaine de mousquetaires français qui hérissaient leurs baïonnettes sur lui. Mais le pirate atterrit au bon milieu des Français et d'un coup de botte les repoussa tous, les vingt Français tombèrent à la renverse dans de grands gestes d'agonie, voltigeant dans toutes les directions ou tombant à la mer. Le Marquis aperçut Rohel et dégaina son sabre au milieu du pont en ruine et jonché de cadavres !

- A nous deux, Rohel ! Il y a longtemps que nous aurions dû avoir ce combat ! En garde...prépares-toi à mourir !
- Terrassez-le Rohel ! Vous pouvez venir à bout du terrible Marquis de Montalvès ! *l'encouragea Azorif qui s'écarta, serrant un crucifix dans ses poings gantés de dentelle*

Rohel regarda son adversaire s'avancer avec détermination, l'oeil scintillant d'une lueur macabre. Tremblant de tout son être, le Français lâcha sa lame, balbutiant comme un nouveau-né et s'enfouit en pleurant, bousculant Azorif et plongeant dans les flots, la tête la première !

- Couard ! *lui jeta Montalvès tandis qu'il se retournait sur Azorif, qui déjà était au bord de l'évanouissement*
- Alors señorita...il semblerait que vous soyez le seul trésor que je trouverais sur ce navire...vous allez avoir droit à un pillage en bonne et due forme...
- Jamais ! Vous m'entendez ! Jamais ! *Azorif se retourna et s'éloigna de trois pas avant de s'immobiliser*

L'Espagnole, sanglotante, semblait irrésolue tandis que le Marquis gardait son poing fermé sur sa cuisse, rejetant sa cape dans un grand geste.

- Je vous haïs Montalvès...et pourtant...*murmura Azorif*...vous avez tellement de charisme...

Montalvès, hilare, saisit deux maquettes de bateaux et les fracassa l'une contre l'autre, imitant le bruits des explosions et des tirs, s'acharnant avec son modèle réduit de man'o'war sur la frégate française qu'il jeta au loin et faisant des bruits de fracas. Puis il saisit sa poupée d'Azorif et celle à son effigie, les rapprochant doucement, montant dans les aigus pour faire parler la poupée de l'Espagnole:

- Oh Montalvès...comment ai-je pu vous résisiter ?! Vous êtes siiiiiii riche....
- Allons allons, je suis peut-être riche, oui, mais je suis aussi...puissant et influent ! ahah !
- Oh Montalvès...je ne sais plus ce que je fais, vous me tournez la tête !

Le Marquis colla les poupées l'une à l'autre, les faisant s'embrasser goulûment alors que la poupée d'Azorif embrassait le cou du pirate, la chemise, puis continuait de descendre lorsque l'on toussa derrière lui.
D'un coup brusque, se levant d'un bond, Montalvès envoya les poupées au loin et se retourna confus.

- Oui ?! qu'est-ce que c'est ?!

La valet fit mine de regarder ailleurs avant de s'exprimer.

- Monseigneur, les enchères ont débuté...vos potentiels acheteurs sont arrivés...

Derrière le valet, une dizaine d'acheteurs, assis, aux visages cramoisis, gênés, penchaient leur tête pour apercevoir la mine honteuse du pirate qui n'avait pas remarqué leur arrivée, obnubilé par ses jeux et ses fantasmes. Le Marquis ouvrit de grands yeux et demeura-là, immobile et silencieux durant ce qui sembla une éternité, puis s'éclipsa derrière la tenture, balbutiant quelques mots:

- Je reviens de suite, le temps de vous rapporter les lots d'aujourd'hui...les fameuses Cuissardes prestigieuses de bretteur !
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 28/12/2010 à 22:31:48 

- Bien, bien, ce que je vous propose aujourd'hui ce sont trois exemplaires uniques et limités de toutes nouvelles cuissardes forgées par des maîtres-armuriers du Continent. Vous ne trouverez ces cuissardes nul part sur cette île...ces trois petites merveilles ayant été obtenues sous le manteau...ou plutôt sous la cale ! *annonça le Pirate s'avançant vers l'assemblée*

Montalvès marcha de long en large devant les présentoirs vides, faisant attendre ses convives.

- Certes elles ont leur prix mais qui ne serait prêt à débourser des cuissardes que personne d'autre ne portera sur Liberty ?! Vous pouvez admirer leur éclat, leurs lignes étudiées et leur robustesse mais l'on ne paie point avec les yeux, je conseille donc aux fauchés, aux pauvres hères et autres traîne-misère d'aller sur la place publique pour s'acheter un pantalon troué qui siéra mieux à leur vile condition !

Mesdames, messieurs, je vous présente les cuissardes prestigieuses de bretteur !

Le Marquis frappa dans ses mains et trois valets apportèrent les précieuses marchandises, exposées sur des coussins de velours tandis que le Pirate continuait sa présentation.

***Cuissardes prestigieuses de bretteur***


A première vue, ces cuissardes prestigieuses ressemblent aux cuissardes classiques que vous connaissez, d'ailleurs elles partagent exactement les même facultés...à deux exemptions près.
(si vous ne connaissez pas les propriétés précises des cuissardes de bretteur classique, n'hésitez pas à m'écrire !)

Observez le matériau - léger, malléable, souple - et pourtant si résistant. Et bien ces cuissardes prestigieuses sont plus légères que leurs pâles copies, elles ne vous retardent en rien lors de vos déplacements. Fini le précieux temps perdu, vous pouvez vous déplacer librement tout en portant ces cuissardes ! Et le temps gagné...ça n'a pas de prix...n'est-ce pas ?

Seconde exception, plus embêtante, je le reconnais : ces cuissardes impliquent de vous dédier uniquement au combat au corps-à-corps, ces équipements sont fait pour des spadassins, des bretteurs accomplis puisqu'elles vous ôtent deux balles dans votre pistolet...vous ne sauriez où conserver ces balles avec ces belles cuissardes qui vous couvrent si parfaitement !

L'enchère démarre avec un prix plancher estimé à 20'000 florins d'or. Tout palier minimum supplémentaire sera de 500 florins. 

L'enchère durera jusqu'à l'année prochaine ! *Montalvès partit dans un petit ricanement sournois*

Disons jusqu'au deuxième jour de l'an nouveau ! L'heureux acquéreur de ces cuissardes commencera une toute nouvelle année sous les meilleurs auspices ! 
Je vous encourage à faire dès maintenant vos offres !

Dernier point, je m'octroie la possibilité d'arrêter la vente aux enchères durant ce laps de temps si une enchère bien amenée me plaît ou si une proposition alléchante (échanges, pots-de-vin, cadeaux...) venait à m'être faite. N'attendez donc pas le dernier moment pour vous faire connaître !

Je suis à votre disposition pour toutes questions supplémentaires sur cet objet. L'enchère est ouverte !
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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05/01/2007
Posté le 29/12/2010 à 17:35:46 

*Le Marquis faisait ses comptes, de gros livres aux couvertures de maroquin rouge et une chandelier recouvert de cire aux cinq bougies lumineuses posés sur sa table de travail. Quelque chose semble le tirer de ses écritures, suspendant sa plume taillée en l'air. Il releva la tête vers le commissaire-priseur et l'interrogea du regard*

Je suis fort étonné qu'il n'y ait guère de proposition pour de si rares marchandises ! Vous ne semblez pas réaliser leur valeur...A moins que votre apathie soit à mettre sur le compte de fêtes trop arrosées !
Et bien, corsaires ?! N'attendez pas, pour dépenser vos économies, que des objets faramineux et extraordinaires sortent de mon sac, il n'y en aura point ! Ce n'est plus le genre de marchandise qui accostera sur Liberty désormais...

Non, mes amis, ces cuissardes prestigieuses représentent le summum de la modernité et des nouvelles techniques de nos jours ! Elles sont inégalées dans toutes les Caraïbes ! Elles sont équilibrées - maître-mot des armuriers et des producteurs d'aujourd'hui - mais elles vous apportent ces petits plus qui feront toute la différence dans votre quotidien sur cette île ! Et tout confort quotidien vaut son pesant d'or...

Allons, allons...vous ne laisserez pas filer ces cuissardes prestigieuses de bretteur pour de basses questions pécuniaires...voyons !
Wrath
Wrath
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20/11/2010
Posté le 29/12/2010 à 17:44:33 

* Wrath regardait intrigué l'inconnu à ses yeux, qui profèrait tous ces longs discours. *

J'comprends rien à tout c'qui dit c't'emplumé, et ça a l'air rudement cher tous ces trucs brillants....
La Pieuvre
La Pieuvre
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19/09/2007
Posté le 29/12/2010 à 19:00:02 

*La Pieuvre s'approche de l'assemblée, il avait entendu parler des cuissardes ayant une souplesse remarquable, les rumeurs disaient que c'était lié à la fabrication, un savoir faire venant d'orient rapporté au vieux monde...
Et en effet il pouvait constater la qualité du travail exceptionnelle de ses propres yeux, il s'imaginait déjà sur le champ de bataille avec ces cuissardes...*

Eh bien 20000 florins d'or, ce n'est pas une petite somme...Toutefois cet objet est fort intéressant, je sais reconnaître le travail d'un maître artisan, je suis prêt à vous en offrir 21000 pièces d'or.Je n'emporterai pas mes économies six pieds sous terre de toute manière...

*Regarde ensuite le colosse hollandais d'un air intrigué et dit:*

En Hollande vous êtes plutôt bien nourri mais vous manquez souvent d'esprit...
Rohel
Rohel
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25/05/2007
Posté le 29/12/2010 à 19:20:15 

Plus tard, une fois remonté à bord de l'Arésienne, Rohel subissait le regard inquisiteur de son équipage. Mais dans le sien, de regard, scintillait une lueur terrible. De la rage, de la rage pure.

- Bon, écoutez-moi foutus cabochards! Non je n'ai pas fuis la bataille devant cet empaffé de Marquis d'eau douce de mes deux... Aaaargh! Je le hais!

Non je n'ai pas fuis! Je me suis pris les pieds dans un foutu cordage mal roulé qui traînait au milieu du pont! Ce chacal a cru que j'avais fui, mais Rohel ne fuis pas, Rohel n'a jamais fuis! Bordel!

La voix de ténor du capitaine français faisait son effet, et chaque membre de l'équipage, du mousse de douze ans au maître canonnier centenaire, sentait une sueur froide couler sur sa nuque.

Arésiens! C'est par votre faute que ce jean-foutre nous a vaincu et je ne peux pas laisser faire ça! 
Alors, c'est très simple, je vais aller à terre et chercher ce foutu.... Aaaargh! Je le hais!
Je vais aller lui faire bouffer ses cuissardes, et lui carrer sa canne de diamant qu'on y verra plus le pommeau! Il va vite perdre sa grosse tête poudrée, percée qu'elle sera après des triple-charges de poudre made in Le Vioter, ah ça oui! Je vous l'dis!!

L'équipage hurla un "Hurrey pour le Capitaine!!", touché comme toujours par l'éloquence légendaire du français.
Mais un "Vos gueules tas d'incapables!!" tonitruant coupa court à tout excès de joie.

Quand à vous, je vous laisse avec le premier lieutenant, et je vous assure qu'il va trouver celui qui a laissé traîner ce foutu cordage et qui a jeté la honte sur moi-même, sur vous tous, et sur cette belle Arésienne! Et il sera fouetté soixante fois!

Et vous allez arrêter immédiatement de me lancer ces regards accusateurs! Non je n'ai pas fuis et je refuse toute mutinerie sur ma frégate!

Il laissa son discours faire son petit effet, et vit les visages se baisser, comme celui d'un enfant fautif acceptant la sentence parentale.
Mais Antoine, le premier lieutenant justement, se permit de lui souffler un mot à l'oreille.

- Rohel, en fait, je crois qu'ils ont bien vu pour le cordage. C'est plutôt le coup d'Azorif qui leur a pas plu... Elle est comme sortie de votre cabine quoi...
- Ah...
Ben
Ben
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Posté le 29/12/2010 à 20:43:58 

*Un homme vien déposer une lettre au Sir montalves*

22 000 piecettes

Ben
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 29/12/2010 à 22:15:39 

*Le Marquis leva un sourcil en direction de Wraith puis souffla par le nez*

A la bonne heure, je suis heureux de constater que la salle s'anime enfin ! Je salue la venue de monsieur La Pieuvre qui fait preuve d'un grand intérêt pour ces cuissardes ! Et il a bien raison !

Nous en sommes donc à ...

*Un des matelots s'approche et tend une lettre au pirate qui la déplie et la lit rapidement*

A 22'000 florins d'or pour ces très belles cuissardes. L'enchère est tenue par l'excellent mister Ben dont les ressources financières semblent illimitées ! Et l'on disait que les Hollandais étaient les plus riches corsaires de l'île...cela reste à prouver, messieurs ! Un peu de coeur, vous n'allez pas laisser un Anglais emporter ces cuissardes prestigieuses ?!

Mais quelle déception de ne voir venir aucun Français, eux qui se veulent les maîtres du sabre, la fine fleur de l'épée dans les Caraïbes ! Ces cuissardes sont faites pour être portées par un digne représentant du royaume de France ! Ce n'est pas tous les jours que du matériel de spadassins débarquent sur ce rocher !  
Liu Yu-Te Blutz Van Shaolin
Liu Yu-Te Blutz Van Shaolin
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Posté le 29/12/2010 à 23:05:20 

j'en donne 127 florins, 1 tapette à mouche, 3 clous et 2 roses jaunes.  
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 30/12/2010 à 00:15:47 

Ah je suis tenté, mon petit singe, surtout par la tapette à mouche et les trois clous, mais je vais devoir décliner ton offre généreuse...Par contre, si tu me rapporte un régime de bananes, on pourrait en reparler. Je te conseille d'en parler à Rafiki ! Il s'y connait en bananes !

*Le Pirate fait un clin d'oeil au macaque batave*
Rohel
Rohel
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25/05/2007
Posté le 30/12/2010 à 01:31:58 

Rohel se réveilla en sursaut, les yeux écarquillés par la peur. Il poussa brusquement Antoine qui se tourna en grognant.

- Nom de Dieu! L'Arésienne a été attaqué par la Tulipe Noire?!
- Non.
- Alors j'ai fais un épouvantable rêve! Les hommes voulaient se mutiner parce que j'avais pris la fuite à la nage devant Montalvès mais en fait non c'était un cordage. Et après tu m'as dis que c'était à cause de... de... d'une dinde espagnole je crois, qui était sortie de ma cabine en se jetant à mon cou!
- Bah c'est peut-être un signe...
- Quoi, la dinde espagnole?
- Non... Montalvès.
Jade
Jade
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14/05/2007
Posté le 30/12/2010 à 01:49:03 

*Jade fit son entrée dans la salle, la tête haute, probablement pour se donner une allure, et ainsi rentrer dans le jeu du marquis. Elle poussa le vice jusqu'à jeter des regards méprisants aux acheteurs présents, faisant mine de considérer leurs mises tout à fait ridicules.
Elle jeta de vagues regards autour d'elle, avant de s'arrêter devant un garde, qu'elle sermona - en prenant bien soin d'hausser la voix, pour que tout le monde l'entende - *


"Mais enfin c'est insensé, on n'a pas idée de laisser entrer des pauvres crasseux     *désignant Ben du doigt*, ne vous a-t-on jamais appris votre métier?"

*Considérant que sa petite mise en scène était suffisante, elle dédaigna enfin se tourner vers le marquis et pris la parole*


Cher hem... disons ami. Parlons peu mais parlons bien!
C'est bien votre veine, vos enchères vont augmenter de façon significative.

Comme les hollandais le savent, j'ai bénéficié d'un héritage ma foi plutôt conséquent. j'ai ainsi pu gouter au matérialisme et à l'hédonisme, et ce que j'en ai appris et bien... C'est que j'en veux encore plus. Votre produit m'intéresse.
Je vous propose donc 33 000 florins, sous la forme qui suit:

- Une bourse d'or qui contient 32767 PO, très exactement. C'est un véritable objet de collection, que j'expose non sans une certaine fierté.
- Deux cent trente-trois florins d'or à l'éfligie de notre bon gouverneur, pour compléter.


Il ne fait aucun doute que vous réfléchirez à mon offre alléchante, et si vous le désirez, nous pourrons en rediscuter devant un bon boerenkool. Maintenant permettez, j'ai à faire.
Phil Blake" the Terrible Pirate"
Phil Blake" the Terrible Pirate"
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Posté le 30/12/2010 à 01:51:26 

40 000 pour moi!
Turb, fringant
Turb, fringant
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Posté le 30/12/2010 à 05:28:10 

Le regard bas, comme méditant intérieurement sur la folie de ce qu'il s'apprête à faire, Turb fait son entrée dans la salle des enchères.
L'œil attentif d'une quelconque accointance notera la fraîcheur et la jeunesse accentuée du visage du centenaire, ce foutu vieillard rajeunit bel et bien de jour en jour ! On ne lui donnerait guère plus de 25 ans à le voir ainsi.

Son regard se relève et se pose sur celui de l'intrigant Marquis. Il tente de sonder l'esprit de cet homme si détestable et pourtant si... unique.
Reniant toutes ses convictions passées et la quête de toute une vie, il pense cependant faire le bon choix à présent, aussi insensé puisse t-il paraître à première vue. Une dernière seconde d'hésitation avant l'ultime motivation "Pour Marieke !" se galvanise t-il silencieusement.


Cher Marquis...

Il existe sur cette île un trésor qui n'a pas de prix, une légende, un mythe diront la plupart.
C'est pourtant la quête de cet objet qui m'a amené sur Liberty alors que ma vie semblait avoir rempli sa coupe. Cet objet, c'est un livre, un almanach pour être plus précis ; L'Almanach jaune du Temps, aussi appelé Trésor du Temps-Plié.
En avez-vous déjà entendu parler ? De sa... magie, de son pouvoir ?

Turb marque une brève pause, rassemblant ses forces pour franchir le point de non-retour. Il ne lâche pas le regard de Montalvès dans lequel il croit voir s'allumer l'étincelle de cupidité si familière en ces prunelles. Oui, cet homme peut changer son destin, là maintenant.

La lecture de cet ouvrage légendaire lève le voile sur l'inconsistante du temps et le rend malléable par la main du lecteur. Le temps devient alors un jouet manipulé à votre bon désir. Une journée ne se décompte plus en 24 heures mais en bien plus que cela, imaginez les opportunités que cela peut engendrer !

Vous êtes sceptique ?
Regardez-moi bien dans les yeux monsieur le Marquis, vous me connaissez depuis longtemps, regardez-moi bien ! Je sais de quoi je parle ! Lâche t-il presque fiévreux.

Bref, cet ouvrage est en ma possession.
 
Murmures dans l'assistance avec la naissance d'un débat entre les sceptiques et ceux qui ne demandent pas mieux que de croire aux légendes.
Turb sort alors Le Livre de sa besace et le brandit à bout de bras.



Un halo jaune rayonne de l'ouvrage, lui conférant indubitablement un aspect magique.
Le fondateur des PTT range rapidement l'Almanach dans son étui en étain avant de reprendre la parole
.

Monsieur de Montalves, je suis prêt à vous céder ce trésor inestimable contre votre paire de cuissardes. Acceptez mon offre ou refusez-là de suite, avant que je ne change d'avis.

Il ne savait pas ce qu'il espérait le plus entre le refus et l'accord...


[RP complet ici : http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=21582&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1 ]
Esther
Esther
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Posté le 30/12/2010 à 09:38:41 

*Esther se faisait sacrément chier dans les rues d'Ulungen. Rester en ville n'avait jamais été son truc mais à cette heure matinale en plus, tout le monde dormait... du reste, comment se fait il qu'elle soit debout? Est elle tombée du lit? Elle ne s'est probablement pas encore couchée.
Tandis qu'elle cherchait de quoi s'occupper, elle avise alors l'échoppe de Montalvès.*

"Foutre cuisse, mais cet insupportable trou du cul est donc partout?"


*Curieuse malgré sa répugnance à fréquenter l'individu sus-nommé, elle franchit la porte de l'enseigne. La tulipe noire... quelle idée. A moins que...
Il y a foule là dedans, au point qu'elle ne voit pas le marquis pour l'instant. Pas grave. Par contre, elle entend Turb faire sa proposition et fronce les sourcils. Choquée, elle fend la foule pour le rejoindre.*

"Turb! On ne monaye pas les Grands Livres! Même contre..."

*Contre quoi, au fait? Cherchant des yeux l'objet du délit, ses prunelles tombent par accident sur l'autre noblesse déchue. Grimaçant, son expression de dégout est de bien courte durée: Elle avise juste après une paire de cuissardes. Magnifique, sublimes et tout un tas de superlatifs lui viennent à l'esprit. Le plus pertinent d'entre tous franchit ses lèvres:* "Putain de merde..." *Figée, les yeux scotchés à ces charmantes petites choses qui lui iraient si bien, elle finit pourtant par en revenir au PTT*

"... même pour ça. Y'a des choses qui sont trop importantes pour qu'on les brade. Ou qu'on les confie à un type comme lui. Tu connais pas le concept du Gardien? Tu sais, pour pas que ce dont on a la charge tombe entre de mauvaises mains... t'as perdu la tête?!"
Cornelis
Cornelis
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Posté le 30/12/2010 à 09:59:43 

*La soirée avait bien commencé à l'auberge d'Ulungen, l'alcool coulait à flot et les femmes étaient chaudes. Dans un coin, Cornelis accumulait les bouteilles vides comme Tuxedo collectionne les peaux de bêtes. C'est en se dirigeant vers les toilettes à la salubrité discutable qu'il entendu la rumeur que la Tulipe Noire était de retour en ville. Effectuant la vidange de ses fluides corporels aussi rapidement que faire ce peu, éclaboussant la latrine au point d'écoeurer le prochain qui viendrait faire sa grosse commission, il retourna ensuite s'emparer de sa bouteille déjà entamée et se dirigea vers le soi-disant lieu d'enchère.

Arrivé sur place se tenait le Marquis, célèbre encanteur et propriétaire de la Tulipe Noire, qui exposait à la vue de tous une paire de cuissardes d’une qualité exceptionnelle, ou du moins unique en son genre. Acheteur potentiel et curieux de bas étage se tenant devant l’objet, se lançant de furtifs regards, attendant les premières offres afin de jauger les participants. N’attendant pas plus longtemps, Montalvès prit la parole pour débuter l’offre à vingt mille pièces d’or.


S’en suivit de quelques corsaires qui firent monter l’offre pour finalement atteindre la somme mirobolante de quarante milles pièces d’or par le non moins célèbre Phil Blake. Mais l’argent n’étant pas la seule valeur marchande acceptée par le Marquis, Turb s’avança pour offrir un livre qui semblait lui tenir tout spécialement à cœur. Geste désespéré pour une paire de cuissardes ou simple acte de folie, nul ne le sait.


Bouteille à la main, Cornelis écoutait l’enchère depuis un moment déjà et décida brusquement de s’avancer vers la petite estrade où étaient déposées les cuissardes pour observer ladite marchandise de plus près. Après avoir bousculé quelques bourgeois à l’allure coincés, en plus de quelques citadins un peu trop curieux, le corsaire examina avec attention le lot si prisé des meilleurs bretteurs de l’île.*


-Mouais, ça semble être d’la bonne cam’lote qu’t’as là l’moustachu. T’en as seul’ment une paire ou tu fais des prix d’groupe? Parc’que j’ai p’t’être quelques intéressés qui s’rait prêt à t’en prendre plus d’un exemplaire.


*Se retournant vers Turb pour lui parler à voix basse, Cornelis lui lança un regard stupéfait.*


-T’as perdu la tête ou quoi mon vieux? J’ai aucune idée c’quoi ton bouquin, mais j’croyais qu’tu y accord’rait un peu plus d’valeur qu’une simple paire d’jambières! Enfin, si t’as fini d’colorier toutes les images, j’peux comprendre, moi aussi j’m’en débarrasse par la suite, mais c’lui là avait l’air d’être important pour toi. Mais bon, c’toi qui vois.


*Toujours à l’avant, le corsaire prit une bonne rasade de rhum en attendant la suite des évènements.*

Edit: Écrit avant le post d'Esther.
Turb, fringant
Turb, fringant
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09/08/2008
Posté le 30/12/2010 à 11:11:16 

Turb s'attendait à ce que son offre fasse grand bruit, les premières réactions ne se firent pas attendre, prenant de court un Marquis sur le point de répondre, la bouche entrouverte inspirant une grande rasade d'air, prémices rituelles d'une envolée lyrique dont Montalves avait le secret.

Le chef des PTT ne fut pas surpris par le feu des protestations, il le fut davantage par la chaleur humaine que lui offrait ses amis, ils cherchaient à le protéger de lui-même et en fut touché. Quelques jours plus tôt, il aurait partagé leur point de vue ; on ne laisse pas un objet de cet importance entre les mains avides d'un homme dangereux. Mais depuis il a appris à mieux connaître la magie du livre et surtout à mieux se connaître lui-même.
Il n'avait plus besoin de l'Almanach. Il en a tiré les enseignements nécessaires à sa délivrance, et il avait maintenant fait son choix, libre et serein.
Quant au pouvoir du Livre, capable de rallonger une journée d'une bonne dizaine d'heures sans effort, il était certes redoutable et à ne pas placer entre toutes les mains.
Mais Turb connaît le marquis, il suit de prêt ses aventures depuis bien longtemps et il jurerait que cet homme ne s'en servirait pas pour faire couler le sang.
Sans doute cherchera t-il à en tirer gloire et fortune, et alors ?
De toute manière, Turb était maintenant persuadé que le pouvoir du livre, mal utilisé, se retournerait contre son possesseur...
Bref, tout cela était clair et net dans son esprit, aussi ne prit-il qu'une seconde pour se tourner vers ses amis avec un large et franc sourire.


Calmez-vous mes amis.
Je sais ce que je fais et je ne pense pas qu'il y ait sur cette île de personne plus digne de ce trésor que l'honorable Marquis de Montalves. Ajouta t-il avec malice.
L'objet est si rare qu'il le gardera assurément bien à l'abri dans son musée personnel, loin de tout esprit mal intentionné.

N'est-ce pas monsieur le Marquis ?
Dame Azorif
Dame Azorif
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04/05/2008
Posté le 30/12/2010 à 12:11:45 

Mais quelle est donc cette mascarade, s'interrogea t'elle. Montalvès fantasmerait donc sur Rohel et moi-même. Elle n'en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles, et pourtant... Je me demande bien lequel de ses fantasmes est le plus fantasque des deux. Curieuse comme toujours, elle suivit l'histoire du marquis avec attention mais ce fut la surprise qui l'emporta très vite au fil des dialogues.

Il en serait fini de ma Virginité?!, pensa t'elle tout bas, un peu sous le choc. Celle qu'elle avait offerte avec grâce et amour à Rutger Roeland, son "unique" ... depuis sa nouvelle vie sur l'Ile, le passé n'ayant plus d'importance et personne n'avait découvert à ce jour ses odieux secrets.

Suivant les péripéties de son personnage, elle se voyait accoutrée d'un crucifix... de plus en plus ridicule, et même encourager Rohel, mais pourquoi donc? Pourquoi lui? N'est il pas l'homme qui n'avait pas su satisfaire Kristal, l'homme qui n'avait pas su la garder près de lui?

Jamais, ne jamais dire jamais, s'inquiéta t'elle. Il n'y a rien de pire que prononcer ce maudit mot pour voir des faits indésirables survenir à l'improviste dans un jour de faiblesse passagère. D'ailleurs ce n'est pas ce qu'elle avait répondu au Marquis de Montalvès quand ils s'étaient rencontrés dans la planque de Draculus alors qu'elle s'était cachée derrière une pierre pour se dévêtir quelque peu.

Mais la discussion avait bien tourné autour de l'aura charismatique de l'ancien Hidalgo, de son pouvoir, de sa richesse et de son influence, mais de là à penser qu'il utiliserait leur rencontre singulière et leur discussion comme fantaisie ou fantasme personnel, elle ne s'en saurait jamais douté. D'ailleurs, depuis ces faits, l'Espagnole avait perdu le pouvoir et sa richesse fondait comme neige au soleil.

Que devait-elle donc faire pour amadouer le Marquis de Montalvès sans dépenser une pièce d'or pour l'acquisition de ces cuissardes? Son regard tanguait entre Turb et Montalvès pour voir si sa proposition originale pouvait atteindre une des faiblesses du Marquis. D'ailleurs, n'était il pas un collectionneur d'oeuvre d'Art? N'aimait-il pas tout ce qui brille, n'était ce pas sur ce "tableau" qu'elle devrait jouer? Elle allait le savoir bien assez vite.

Elle manda un coursier de lui apporter l'oeuvre de Boticelli qu'elle avait gagné à un concours d'Art, espérant que ce tableau inestimable accompagné d'un sourire élogieux suffirait à le faire faiblir...

*** Peinture de Botticelli ***



Une trentaine de minutes plus tard, le coursier revenait haletant et transpirant à vue d'oeil. La charge n'était pas légère et le contenu bien encombrant mais tout grand collectioneur se devait d'aimer l'Art, et pleine d'espoir, elle pria pour qu'il en fut de même pour Montalvès.

Mon cher Montalvès,

Elle respira un bon coup et sortit un "timide" sourire avec détermination..


J'ai fait amener jusqu'à vous ce tableau du XVème siècle, d'une valeur inestimable. Je vous laisse donc examiner les détails de cette magnifique représentation, c'est du Botticelli comme vous pouvez le constater d'après le style, la peinture utilisée et le trait qui le caractérise.
J'espère que mon offre surpassera toutes les pièces d'or qu'on ose vous montrer pour allécher votre bourse déjà pleine à souhait. Car je pense que ces prestigieuses cuissardes valent bien plus que des milliers de piécettes, elles méritent d'être échangées contre un objet aussi précieux et rare que celles-ci.
Le Manouche
Le Manouche
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17/09/2007
Posté le 30/12/2010 à 14:17:35 

Une lettre adressé au gouverneur d'Ulüngen arrive sur son bureau...

Cher gouverneur,
Je viens de subir une attaque fatale de la part de Clemente de Beaufort, qui se vante par ailleurs de voler les Hollandais...
Je l'avais repérée à l'entrée du manoir et m'apprêtais à dérober son or... c'est alors qu'elle fit appel au Marquis de Montalvès pour mener une enquête sur mon compte...
Le Marquis me démasqua... me disant que voler Clemente s'était comme le voler lui...
Je vous mets en garde contre ce fourbe... cet émissaire du capitalisme... qui n'a aucun scrupule à s'enrichir... sur le dos des Hollandais via des voleurs qui travaillent pour lui...
Clemente de Beaufort en est un exemple... Ben l'anglais en était un autre...
Avec l'argent qu'il dérobe au petit peuple il achète des objets rares à des contrebandiers qu'il revend à des prix exorbitants aux mêmes personnes qu'il vient de voler par des voies détournées...
C'est par un heureux hasard et en payant de ma personne que j'ai pu révéler ce manège au grand jour...
Pour le bien de tous, il semblerait important de mettre le Marquis et ses sbires sur la liste noire hollandaise...

Très cordialement.

Le Manouche.
Rodrigo
Rodrigo
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28/06/2007
Posté le 30/12/2010 à 14:25:37 

*Voila quelques jours que le portugais arranger son navire pour accueillir son futur équipage. Au côté de Chavo et Rosita, il s'occupait du recrutement, de recevoir les corsaires en leur faisant passer un entretien plus Burlesque qu'autre chose; en décorant l'intérieur du bateau etc.

Cependant, il n'y avait pas que "la Espada Atraente" qui occupait ses journées et ses nuits. Il y avait aussi cette histoire d'une pièce en or. Pas n'importe qu'elle pièce, une pièce en or de la couronne, que seul quelques braves avaient eu la chance et le mérite d'obtenir.
Dom Pedro Rodrigo Camoes dé la Luz, l'avait obtenu en remerciement de son engagement envers la colonie et le continent. Rodrigo l'avait revendu. Un même homme, mais pas le même état d'esprit. C'était pour lui une pièce qui n'avait plus de sens, ou dont il voulait oublié le sens...

Le nouveau possesseur était le Marquis de Montalves.


Une lettre arriva au navire. Rosita l'apporta au pirate de Port Royal, qui, reconnaissant le sceau, s'empressa de l'ouvrir:



"Voilà une affaire rondement menée ! J'ai pris la liberté de transférer 15'000 florins d'or sur votre compte, señor Rodrigo, j'espère pouvoir vous croiser fort rapidement pour entrer en possession de cette fascinante pièce de monnaie.

Je profite de cette lettre pour attirer votre attention sur une paire de très intéressantes et rares cuissardes que je mets en vente sur la place publique hollandaise, je suis persuadé qu'elles sauront séduire un bretteur d'exception comme vous !

Cordialement,

don Juan de Montalvès"



*Il plia la missive, et appela Rosita*

-Chica, donne moi dé quoi écrire.

*La demoiselle s'exécuta non sans râler: ce n'était pas une boniche après tout, mais juste une putain...*

-Tiens le voila ton papier beau brun!
-Caramba!! Maaaaa porqué tou mé lé yéte comme ça?! Bon...

*la missive était courte, mais elle disait l'essentiel*


"Mon vieil ami,


Ravi de te savoir heureux ainsi. Comme nous en avions discuter, je ne l'aurai jamais donné à un corsaire; mais m'imaginer leurs têtes décomposés me plaisait beaucoup.
Cependant, n'oublies pas de contacter cet hollandais, Alexander, pour les 3 000 po... C'est ce qui était convenu: tu ne voudrais pas que je te brule ta garde robe non?

Pour ce qui est de ces cuissardes, je tiens à te rappeler que j'ai la chance d'avoir en ma possession une pièce de collection unique:




Les jambardes de l'armateur, m'apportent déjà amplement ce que je souhaite.
Tiens moi cependant au courant lorsque tu auras de nouvelles pièces à ta disposition.


Hasta luego amigo,


R. "



*Et Rico s'envola...*


don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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05/01/2007
Posté le 30/12/2010 à 21:23:09 

*Que de gens, pensa le Marquis, en voyant arriver tous ces nouveaux potentiels acheteurs. Le pirate était bien déterminé à tirer les meilleurs avantages de la nature humaine des habitants de cette île...Il vit d'abord arriver Jade, balançant une jolie bourse de florins du bout des doigts*

- Le Boerenkool ? Mais j'en raffole ! J'apprécie tout particulièrement ce genre de soirée si pittoresque où l'on boit des litres de bières brunes, avalant du boerenkool et des grosses saucisses de Vienne à même le plat, tout en chantant des tyroliennes sans glisser sur la gerbe qu'a posé votre voisin sous son siège !

*Montalvès eut un léger haut-le-coeur mais réussit toutefois à prendre la main de l'Hollandaise en la baisant de multiple fois tandis qu'elle parlait de ces fameuses 33'000 piècettes d'or*

- smack ! j'adore...smack...les héritages...smack...conséquents...oh oui, je les aime...smack...l'hédonisme, c'est mon second prénom...smack...oh des pièces de monnaie à l'effigie de votre gouverneur...smaa ??
Comment ? *Montalvès se releva en fronçant des sourcils* des monnaies à l'effigie de Saskia Vilhelmine ? Autant proposer des assiettes en porcelaine à l'effigie de Noudwi ! Je ne les donnais même pas à mon chien ! Et je vous promets qu'un Kooikerhondje qui mange du boerenkool dans des plats Noudwi, ça vaut son pesant de cacahuètes ! 

Ah non, décidément, je ne puis me résoudre à empocher des florins avec la figure de cette roturière vendeuse de fleurs ! Même pour 33'000 florins, je suis peut-être vénal...mais j'ai du goût !

*Montalvès lâche la main de la présomptueuse Hollandaise lorsque des mots magiques sont lancés par l'assistance, le Pirate se retourne faisant une courbette à Phil Blake*

- Monsieur Blake, quelle heureuse rencontre ! Et quelle fortune ! 40'000 florins d'or ! *l'air suspicieux* ce sont des florins d'or dont vous parlez n'est-ce pas ?! J'avais un précepteur fort érudit, un homme de science, qui me corrigeait sans cesse lorsque j’omettais de spécifier les unités de mes résultats de calculs physiques...il me répétait sans cesse : oui, 40'000 quoi ? Bonbons ? Chocolats ?

*Lui tournant autour tel un inspecteur des impôts* Vous cachez bien votre jeu, monsieur Blake, les rumeurs qui font état de vos économies, fruits de longs mois de labeur dans les mines de cette île, sont ainsi fondées ! Quel dommage que tous ces filons d'or se soient taris depuis...

Nous disons donc 40'000 florins d'or...*se frottant les mains*...pour le moment !

(hrp: désolé du retard j'ai été indisponible toute la journée, la suite arrive )
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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05/01/2007
Posté le 30/12/2010 à 22:10:12 

Don Juan allait rajouter quelques traits d'esprit lorsqu'il sentit une étrange présence derrière lui. Un frisson parcourut son dos tandis qu'il se retournait lentement pour reconnaître Turb Van Solo qui se tenait là, un livre entre les mains. Le Marquis interrogea le jeune homme du regard, clignant rapidement des yeux, surprit et étonné.
Au fur et à mesure du récit des pouvoirs fantastiques de l'Almanach, le Pirate ne put détacher son attention de la couverture jaunie du grimoire, celui-ci semblait scintiller d'une lueur pâle puis de plus en plus puissante. Une lueur que seule le Marquis semblait apercevoir.

Lentement, Montalvès étendit son bras, les doigts de sa main droite pour s'approcher du livre, attiré et envoûté par lui. Les mots du Hollandais résonnaient dans l'esprit du marquis et bientôt, tel un écho, une phrase vint marteler sa conscience : Le temps devient alors un jouet manipulé à votre bon désir. 
Bientôt des images se formèrent dans l'imagination fertile du Marquis, tels des songes palpables et audibles, si réels. Comme se dissipe la brume, il vit d'abord une petite troupe de matelots et de boucaniers, pieds-de-biche à la main, sabres au clair et tromblons à la ceinture, pénétrer en plein jour dans le siège de la BENK à New Kingston. Les gardes s'apprêtent à leur tirer dessus lorsque l'un des braqueurs ouvre l'Almanach et suspend le vol du temps. Et tandis que tout se fige, des sacs de billets de banque sont embarqués à bord d'un fiacre olive.

Puis une colonne de fumée blanche envahit la scène, c'est la fumée d'un gros cigare sur lequel tire le Marquis, plaisantant et riant autour d'une table de jeu, les convives boivent du bourbon, fumant et scrutant les partenaires de jeu, cartes en main. Montalvès ne perçoit pas les voix et les rires qui semblent atténués par le rêve, lointains et sourds. Déjà le pot est coquet avec ses nombreuses bourses de florins, ses rivières de diamants, des billets à ordres, d'actions maritimes et même des titres de propriétés agricoles. Caché sur les genoux du Marquis, l'Almanach qu'il entrouvre un sourire mauvais aux lèvres...

Bientôt ses doigts vont toucher la couverture quand brusquement, comme sortant la tête de l'eau, il est ramené à lui par un cri de colère :

"Turb! On ne monaye pas les Grands Livres! 
 
Le front légèrement perlé, le Marquis ouvre de grands yeux, quelque peu désorientés, puis retrouve ses repères en voyant Esther et Cornelis scandalisés par l'offre que fait Van Solo. D'abord balbutiant, Montalvès s’immisça dans la discussion:

- Quelle histoire pour un livre ! Ahah Monsieur Van Solo nous a raconté un fort joli conte et je reconnais ses talents de narrateur, mais que de mystère autour d'un roman aussi fantastique soit-il ! Il est vrai que le temps ne semble plus avoir d'emprise sur notre jeune ami mais de là à en tirer des conclusions féeriques...Vous avez raté votre vocation, monsieur, vous auriez dû faire conteur dans les foires au lieu de gérant de relais postaux ! 

Pour égaler les 40'000 florins, sans doute cet ouvrage cache des trésors autre que son style ou son intrigue...laissez-voir, je vous prie...*il tend la main vers Turb*...laissez-moi deviner: il est signé par un auteur connu ? Corneille ? Ou alors il est un tirage limité et conservé dans son maroquin d'origine ? C'est cela ? Je ne crois que ce que je vois, ce que je peux toucher et surtout...évaluer !
Turb, fringant
Turb, fringant
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Posté le 31/12/2010 à 05:24:17 

Evaluer ce qui n'a pas de prix ?!
Et bien si vous êtes capable d'un tel prodige juste par le toucher, faîtes donc !

Turb, sans pour autant le lâcher, tend l'ouvrage au Marquis del Basto pour le laisser en toucher la couverture, voire même l'entrouvrir. Il sait d'expérience que le simple contact de l'Almanach laisse deviner son pouvoir sans équivoque. Aussi lève t-il imperceptiblement son crochet, prêt à frapper si Montalves venait à se montrer un peu trop entreprenant, grisé par la sensation de pouvoir.

Turb se rend alors compte combien il lui est difficile de laisser quelqu'un d'autre s'approcher du Livre. Il en avait déjà fait l'expérience quelques jours plus tôt avec Marieke et seul leur amour les avaient protégés de la convoitise que ne manque pas de susciter cet objet de pouvoir. Cela ne fait que le conforter dans sa certitude d'avoir fait le bon choix.

C'est un homme concentré, l'esprit clair et déterminé, qui tend maintenant la quête de toute sa vie à un escroc notoire aussi scrupuleux en affaire que l'araignée devant la mouche piégée dans sa toile. Il sait tout cela, en a parfaitement conscience... et garde le sourire.


Marquis, je vous en prie, "évaluez" donc à votre guise. Permettez néanmoins que je ne lâche prise tant que vous n'aurez officialisé la transaction.


[Stats envoyées par MP]
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 02/01/2011 à 22:27:58 

Le Pirate approcha l'Almanach avec un sentiment mêlé d'appréhension et d'envie. Il remarqua vite la richesse du livre mais son intérêt fut bel et bien piqué par ses pouvoirs. Turb disait vrai, ses songes ne le trompaient pas, ce livre pouvait influencer sur le temps et donc sur les actions. Le pouvoir d'Almanach du Temps était réel...

Mais bientôt, le Marquis se troubla, un tel trésor n'était pas à mettre entre toutes les mains, et il savait pertinemment que la Compagnie des Mers du Sud, celle-là même qui lui fournissait toutes ses marchandises, n'avait rien d'une entreprise philanthropique...elle ne le laisserait pas conserver ce livre sans chercher à le revendre à son tour.
Montalvès ne savait que trop que la seule valeur de ce nouveau monde naissant était celui de l'argent et de l'or, les trésors du passé devaient être conservés intacts, et quel meilleur gardien que celui qui a donné sa vie pour le retrouver et le conserver ? 

- Monsieur Van Solo, vous étiez disposé à vous séparer d'un bien précieux trésor dont la valeur surpasse le coût de ces cuissardes prestigieuses. L'utilité que je pourrais en faire serait bien à même de me satisfaire dans ces échanges, mais les personnes pour qui je travaille n'entendraient pas cette affaire de la même oreille. Ils s'attendent à ce que des coffres d'or leur soient renvoyés...ou des oeuvres d'art susceptibles d'être écoulés sur le marché d'Anvers...*Le marquis laissa glisser son regard vers doña Azorif et sa toile de maître, avec un regard torve, le bout de sa langue léchant sa lèvre inférieure*

- Bien entendu, il faudrait que cette toile de maître n'est point de comparaison sur cette île...une copie pourrait faire dangereusement baisser la valeur de votre offre...Mais le grand Botticelli ne saurait être imité si aisément...les oeuvres de la "Primavera" sont fort recherchés sur les places d'art du continent...ces toiles ont fait jaillir la lumière dans un âge de ténèbres.

*Le Marquis s'approcha de la toile, plaçant ses petites lunettes sur le bout de son nez*

- J'imagine déjà cette oeuvre trônant au-dessus de ma cheminée dans ma crique humide...
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