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Le rituel  
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Doña Luna
Doña Luna
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03/04/2006
Posté le 04/07/2006 à 04:13:24 

Vu par Russel L’atmosphère de la cave est terriblement oppressante. La lumière vive et pourtant sombre, l’air chaud et chargé en souffre. Tout est réunis pour que l’attente sois difficile. La tension est grande et chacun attend le signal du shaman pour commencer le rituel... Qui devrais commencer dans peu de temps. Les espagnols peuvent débarquer en force à tout moment, mais parmi les personnes qui nous entourent la plupart ont l’air de respecter notre action. Un d’entre eux néanmoins nous exhorte sans oser ce rapprocher : Coco l'Ravalant : -Cessez ce 'ituel satanique ! Espagnols, ne tombez pas dans le piège du démon ! Nous sommes tous présent et tous les ingrédients du rituel sont en notre possessions. La rumeurs nous a apprit que les espagnols ont quasiment réussi à empêcher l’autre rituel, mais nous ne savons que peu de choses dessus. Le Shaman nous regarde tous avec confiance et, après avoir observé une dernière fois tout les ingrédients, il nous récapitule les différentes étapes de la cérémonie. - Chacun d’entre vous aura un ingrédient. Celui qui aura la tablette devra mettre un peu de son sang dessus pour la lire et commencer le rituel. Celui qui aura l’œil du diable devra mettre un peu de son sang pour éveiller les esprits. Celui qui aura le doigt de Rafaella devra resté concentré et ne pas se laisser distraire par les esprits, afin d’établir un contact avec l’âme de Rafaella et qu’elle puisse revenir vers nous. Celui qui aura la substance d’esprit devra donner un peu de son sang pour tromper le démon et nous permettre de lui voler Rafaella. Cette étape est la plus difficile et c’est Russel qui s’en chargera. Les étapes sont par ordre croissant de difficulté à vous de voir celle avec laquelle vous vous sentez le plus d’affinité, sachant qu’à chaque étape un échec pourrait mettre en danger tout les membres du rituel... Le plus grand danger étant que les démons arrivent à vous distraire : Ils vont tenter de le faire pendant tout le rituel, en vous faisant peur ou en réveillant vos propre démons, mais ils ne peuvent rien faire réellement tant que vous ne vous déconcentrez pas et que vous ne sortez pas de l’hexagramme. De son coté Don Armando est tourné vers la lave. Il semble presque figé, a scruter les ténèbres qui surplombent la lumière rougeoyante... Puis il rédige à la va vite une missive et se tourne vers nous. - Bon, nous allons avoiré oun problema.. Lé louis Philippé ? Il est tout seul à l'étagé ? Le soucis, c'est que l'on né peut pas communiquer avec loui qu'avec Guiseppé... dit il en désignant son perroquet. - Espérons qu'il arrivéra assez tot.. yé vais essayer d'être concis : J'ai été porteur dé la bagué qui vraisemblablement conténait oun partie de l'amé dé Rafaella.. Et yé né vous caché pas qué céla m'a entraîné oun série dé rêves.. Dé cauchemars.. Ces phrases déclenchent une vague de réponse : - "Racontez nous !" ... "et la confession alors, c'est pour les chiens ?!!!"... Don Armando reprend d’un air grave en baissant légèrement la tête. - Bref... yé vais être très concis.. car malheureusement le temps nous ai conté... Lé messagé qué y ai écrit à louis Philippé est lé suivant .. Il va falloir qu'il sé prêté au jeu dé Martin, le frère de Rafaella.. Et participer au rituel.. qui devait se faire à l'étage.. Sauf que ce rituel était fait dans le seul but de récupérer les pouvoirs et l'âme de Rafaella par Martin, dans de sombres dessins.. (Se retourne, vers la nonne ) Oui Jé sais, c'est très concis, mais il ya urgencé ! Il faut néanmoins qu'il participé à cé rituel.. Car Actouellement, il né faut pas qu'il essayé dé fairé dou mal à Martin.. il faut qu'il récoupère la bagué.. Pour la récoupérer, il né lé pourra pas si Martin l'a sour lui or pendant lé ritouel il a prévou dé l'enlever.. que lorsqu'il l'enlèvera, ... et bien.. Bref, il faudra que Louis l'attaque.. Espérons qu'il est le message à temps... Dans tous les cas.. Un débat commence à prendre forme et le Baron semble agité, mais la lumière change légèrement, la lave semble plus sombre, la grotte plus oppressante et le Shaman nous fais signe : Il est temps.
Louis-Philippe Armand de Maupertuis
Louis-Philippe Armand de Maupertuis
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12/03/2006
Posté le 04/07/2006 à 13:17:42 

Jour J (ou et pendant ce temps là, à l'étage du manoir...) Mes amis sont partis chacun de leur côté. Nos routes divergent, mais notre but est le même. Sauver Rafaella. Les rituels... J’ai multiplié les missives, les avertissements, les supplications chiroptera-tractées. Le silence du manoir est grinçant, oppressant, surnaturel. Les noms valsent une danse macabre dans mon esprit, mais je ne dois pas laisser cela me détourner de mon objectif plus que les momies et autres spectres putrides qui surgissent des ombres. J’atteins enfin cet escalier imposant, vermoulu, et gravis les marches qui me séparent de mon destin. (...) La chambre de la petite Sarah. C’est là qu’est morte Rafaella, dans ce lit... Mon poing se crispe, il n’est pas trop tard pour l’aider. (...) Les heures, les minutes, les secondes s’égrennent avec une lenteur infinie. Et personne ne vient me rejoindre. J’ignore jusqu’à l’heure qu’il est, un voile d’obscurité semble régner en permanence en ces lieux. Je tourne en rond comme un lion en cage. Que font-ils tous ? (...) L’espoir m’abandonne. Velvet n’a pas du parvenir à se faufiler entre les mailles du filet tendu par l’inquisition espagnole. L’aveuglement de ces obscurantistes de dirigeants espagnols, qui se réfugient derrière des superstitions moyen-âgeuses pour se donner bonne concience, m’irrite au plus haut point. Eux qui ont tout fait pour sauver Rafaella de son vivant, seraient la cause de sa perte après sa mort ? L’heure est proche, je le sens... (...) Un froissement d’aile vient me sauver de la torture de cette attente interminable. Un perroquet ! Je m’empare de la missive accrochée à sa patte, et je dévore avec avidité son contenu. Je vacille, étourdis par les propos de Don Armando. Martin, vouloir s’emparer de l’âme de Rafaella ? De sombres desseins ? Je devrais me battre contre son propre frère pour récupérer sa bague ? Je ne sais que penser. Je ramasse la missive qui m’a échappé des mains, la plie et la range dans ma veste. Martin devrait être là d’une minute à l’autre... Mon Dieu, que dois-je faire ? (...) Martin arrive enfin, porté par Ali, le serviteur maure de la famille Salazar. Ce dernier, puissant et discret, pose avec délicatesse le jeune frère de Rafaella sur le lit. C’est la deuxième fois que je rencontre Martin, et il a toujours l’air aussi fragile. Son regard sévère tranche cependant avec ce visage doux d’adolescent, si semblable à celui de Rafaella. Il porte la bague à la main droite... « Martin, vous voilà enfin ! » Le soulagement et l’angoisse qui percent dans ma voix ne sont pas feints. « Louis-Philippe. Nous ne serons que deux. Tant pis, nous n’avons pas le choix, le rituel doit être tenté coûte que coûte aujourd’hui. L’âme de ma soeur ne tiendra pas éternellement dans sa coquille d’ambre, et la puissance d’une éclipse ne sera plus jamais à notre portée... » « Sans doute... S’il le faut, pour Rafaella. » Son ton ne me plaît pas. Les avertissements de Velvet me reviennent en mémoire. Mais Martin voudrait-il sciemment nuire à Rafaella ? Je ne puis me résoudre à le croire ! « Installez-vous sur ce siège, Louis-Philippe, le rituel en nécessite pas que vous restiez debout. » «Soit, mais je dois prendre garde à ce que nul ne vienne nous interrompre... » Je prends place sur la chaise, mais je m’assure d’être libre de mes mouvements. Je jette un regard nerveux dans les ténèbres, tout en faisant coulisser ma lame dans son fourreau.
Doña Luna
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03/04/2006
Posté le 04/07/2006 à 13:20:09 

Vu par Russel L’ambiance solennelle qui pèse sur l’assemblée démontre l’importance de ce que nous devons accomplir. Mais les pirates ont l’humour facile et tente maladroitement de nous rendre la tache plus aisé. Je prends place dans l’hexagramme aux côtés de Lady Jade, Sœur Azalée et Frans Van Bronkhorst. Nous quatre devrons faire face de la manière la plus directe à cette entité maléfique qui corrompt depuis trop longtemps cet endroit. Frans tira un couteau de son pantalon et après un regard à l'assemblée qui l'observait, se coupa l'intérieur de la main d'un geste brusque. Il leva sa main et la plaça au dessus de la tablette de sorte que son sang coule dessus.. Malgré nous, nous sommes fasciné par le filet de sang qui goutte de sa main. Au contact du sang, les inscriptions gravées semblent s’illuminer de rouge. Et à mesure que le sang continue à couler l’intensité de la lumière s’accroît jusqu’à englober le bras puis le torse et enfin le corps entier du hollandais. Nous sommes stupéfaits, voire inquiets, mais la seconde d’après l’éclat sanguin s’éteint. Frans est debout, la pierre serrée dans sa main droite. Le sang a arrêté de couler. Sa tête bascule en arrière puis se redresse. Il ouvre grand la bouche puis ses yeux. Le même rouge éclatant a envahit ses pupilles, Frans commence alors à réciter des paroles dans une langue inconnue de tous. Lady Jade prend à ce moment là une fine dague qu’elle n’était parvenue à vendre à personne et s’entaille légèrement le bras avec. - Cette douleur est pour Rafaella ! Lady Jade va chercher avec son bras intact l’œil du diable dans sa poche Elle presse son bras et fait couler une goutte de sang sur le talisman C’est donc cela l’Oeil du Diable : Un mélange de couleurs qui semblent se mouvoir sous une surface de verre ciselée, une aura étrange s’en dégage … un objet bien curieux qui paraît être plus qu’une simple pierre. Au contact du sang, la pierre précieuse pulse de plus en plus fort et laisse échapper des volutes de fumées. Ces émanations prennent petit à petit la forme d’êtres surnaturels. Les volutes se déplacent au rythme des paroles de Frans qui continue de réciter la même litanie. Nous sommes au fur et à mesure entourés par ces formes. Elles ne cessent de tournoyer autour de vous, formant comme une barrière Lady Jade a un instant de recul : - C'est c'est... c'est horrible, regardez ! Et c'est moi qui ai provoqué cela ?... Je jurerais voir de visages dans ces formes. Plus que des visages, des membres… Certains être surnaturelles prennent formes, nous sommes alors entourés par des spectres et des morts vivants. Leurs mains viennent glisser sur nous, ils tentent de nous distraire, de nous faire sortir de l’hexagramme. J’essaye de rester concentrer sur ma tache quand mon regard est attiré par la Nonne qui, après avoir tenté de rasséréner Lady Jade, perd connaissance un instant !! Elle se reprend bien vite mais les émotions semble marquer la vieille femme. Azalée respire profondément en tentant de faire abstraction des spectres gesticulants Elle ouvre une petite boite dorée d’où elle extrait un doigt délicat et en fermant les yeux elle le sert fort contre sa poitrine Je reconnais le doigt qui dû être ôté au corps de Rafaella pour établir un contact avec le Démon et l’âme de la défunte. A la sortie du doigt, une des volutes fond sur la Nonne et l’enveloppe tel un amant embrassant l’être aimé. Azalée est prise de cours et ne peut se débattre. La force de cet esprit est bien plus grande que ce que nous aurions pu penser. La Nonne semble s’affaiblir à mesure que ce « baiser » se prolonge … mais personne ne peut agir sur un tel être éthéré. L’atmosphère est de plus en plus lourde, les chants résonnent dans le souterrain, Lady Jade danse au rythme des chants tout comme les esprits qui prennent petit à petit une apparence des plus singulières. Les corps frémissent de plus en plus. Azalée est devenue blême, je vois son sang qui coule le long de son cou ! La volute qui s’était emparé d’elle semble se matérialiser à mesure qu’elle pâlit. Alors qu’elle s’apprête à lâcher le doigt de Rafaella, le démon s’en empare et le dévore en une bouchée. A cet instant, Azalée est enfin libérée de l’étreinte et s’écroule à genoux dans le cercle. Les autres membres de l’assemblée s’agitent autour de nous mais nous sommes protégés de toute intrusion par la masses d’esprits et de morts qui continuent de nous encercler. Le Démon qui vient de se matérialiser termine sa bouchée puis tourne lentement sa tête vers moi. Son visage … il est indéfini … il ne cesse de changer … un nez fin puis gros, des yeux verts puis rouges ! Le front grandit, rapetisse, les cheveux poussent puis chutent et changent de couleur. Mais le corps prend une forme de plus en plus concrète. Les pieds ne touchent pas le sol. Le corps qui se dessine est en lévitation. Surpris par ce spectacle j’en viens à oublier ma tâche. Je me saisis du réceptacle où est enfermé une substance d’esprit recueillie dans une grotte à l’est de l’île. A mon tour je sors un poignard et m’entaille la paume d’un coup pour faire couler mon sang dans l’urne. Encore une fois la réaction est brutale. Le récipient m’échappe des mains et se fracasse contre le sol de terre. La substance mêlée à mon sang semble fusionner à même le sol et couler vers le corps matérialisé au-dessus de la Nonne à peine consciente. Encore en lévitation il se repose cette fois-ci sur la flaque sous ses pieds pour entamer une dernière métamorphose. Toutes les volutes noires se regroupent alors au-dessus de nos têtes, s’élèvent pour se laisser tomber et disparaître dans le corps en plein changement. Simultanément, la flaque semble absorbée. La fusion qui se crée dégage une lumière intense … non pas par son éblouissement mais par son obscurité. Tout comme dans le caveau du Baron, c’est comme une lumière noire qui vient englober tous les membres présents, dans et en dehors du cercle. Pendant un instant les esprits qui s’étaient matérialisés autour de nous cessent de bouger. Le silence est terrible.
Louis-Philippe Armand de Maupertuis
Louis-Philippe Armand de Maupertuis
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Posté le 04/07/2006 à 13:21:44 

L’éclipse... La luminosité semble chuter inexorablement, si impossible cela puisse paraître. Je distingue tout juste la silhouette du jeune espagnol sur le lit. Où est... Ali ressurgit de derrière moi avec deux coupes qu’il tend à Martin. Ce dernier brise le silence d’une voix cassante, impérieuse : « Je dois tenter de nous faire rentrer dans la sphère de Rafaella. La bague va nous y aider, mais nous allons devoir boire ceci. » L’adolescent handicapé commence à marmonner dans une langue incompréhensible qui ressemble au breton. Mon malaise ne cesse de croître. Il semble en transe. Il retire l’anneau de son doigt, et le trempe dans les deux coupes. Les deux breuvages se mettent à bouillonner, exhalant des vapeurs méphitiques. Alir récupère l’une d’entre elle pour me l’apporter. Je la saisis. J’observe Martin, qui semble pleinement absorbé par son rituel. Ses yeux sont deux puits sans fond, d’une insondable noirceur. La lueur malsaine qui luit dans son regard achève de me persuader. Je m‘empare de mon tromblon, et le décharge sur le jeune frère de Rafaella. Sa coupe lui échappe des mains et tombe sur le plancher, renversant son contenu fumant. La bague brille dans les ténèbres, elle roule entre lui et moi... Je dégaine ma lame et fait face à Ali, le géant maure se précipite sur moi ! J’échange les coups avec le maure titanesque. Celui-ci est un redoutable adversaire, il manie son cimeterre avec une habileté démoniaque, et semble animer d’une fureur terrible. Du coin de l’oeil, j’aperçois Martin qui rampe hors du lit, tendant désespérément la main vers la bague ornée d’une pierre d’ambre... Dans une tentative désespérée de l’empêcher de commettre l’irréparable, je rompts le combat contre Ali, et abat mon empaleuse. Martin ne profère pas la moindre son mais son corps est agité de spasmes. Je l’ai touché à la nuque. Il n’aura pas souff... une douleur fulgurante me projette au sol. Le maure, oui, je dois le terrasser, la bague, ils en ont besoin ! Je me bats avec l’energie du désespoir, mais j’ai affaire à trop forte partie. Des larmes de rage menacent de brouiller un peu plus ma vision, quand j’entends à nouveau un bruissement d’aile... « Guissepé ! » D’une roulade, j’atteints la bague. Je la lance au perroquet, qui la saisit au vol. « Don Armando, Guissepé, apporte la bague à Don Armando ! » Je n’ai guère le temps de m’étonner du fait que je parle désormais aux perroquets, car le maure semble décidé à me faire payer mon crime de ma vie. Un genou à terre, je brandis ma lame pour le tenir en respect, et tente de le raisonner. Dieu, pardonnez moi. J’ai fait ce que je pensais être juste...
Doña Luna
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Posté le 04/07/2006 à 13:22:04 

Vu par Russel Puis tout se dissipe. La clarté des bougies reprend le dessus et je vois tout le monde au sol, sur leurs genoux ou à quatre pattes. La Nonne respire bruyamment et semble très lentement reprendre conscience, elle a l'air d'avoir pris 10 ans, Don Armando est prêt d’elle et tente de la réanimer par une méthode pirate.. Mais soudainement tout le monde se fige. Je peine à me redresser pour voir ce qui les effraie. Au centre de l’hexagramme se dresse une femme nue aux cheveux noirs et au visage pâle. Puis, celle que je devine être la réincarnation de Rafaella commence à parler : - Où suis-je ? Où est le Borgne ? La Nonne commence à la rassurer : - Rafaella, ma petite... Le Borgne est loin d'ici. De son coté Frans Van Bronkhorst commence à se réjouir, le rituel a fonctionné. Mais Rafaella à l’air complètement perdue : - Sommes-nous toujours dans le manoir ? Pourquoi suis-je nue ? Que … La Nonne jette un regard courroucé à Don Armando qui prestement enlève son long manteau et le donne à rafaella - Où est mon frère ? Qu’est ce que ? J’ai mal à la tête... Une curieuse sensation parcours mon échine, quelques chose vient de tomber sur mon épaule, comme s’il pleuvait. Don Armando s’avance lentement et tend une cape à la jeune ibérique pour la couvrir. A l’instant où elle commence à se saisir de la cape, je vois son visage se fendre d’un sourire inhumain, puis une voix à la fois puissante et sourde résonne dans nos têtes mais aussi dans nos corps : - PAUVRES MORTELS ! VOUS VENEZ DE ME CONVIER DANS CE CORPS ! MAIS COMPTIEZ-VOUS ME COMBATTRE ? QUELLE FOLIE !!! MOURREZ TOUS !!! LA DESOLATION VA S’ABATTRE SUR CETTE MAUDITE ÎLE !!! HWAHAHAHAHA !!! Il pleut, des araignées. Des milliers d’araignées grosse comme le poing commencent à tomber sur nous. La Nonne hurle de terreur. Mais mon regard ne peut se détacher de Rafaella, du Démon. Comme il me l’avait annoncé le Démon est maintenant incarné dans une enveloppe charnelle. Mais la vision de ces araignées rentrant dans le corps de la douce ibère faisant gonfler son corps fut un vrai cauchemar. Je tente de me ressaisir, il est ainsi temps de combattre ce Démon, tant qu’il est prisonnier de ce corps nous avons une chance. Mais je n’arrive pas à me relever … pris d’effroi je ne peux décrocher mon regard de cette furie démoniaque qui dégage maintenant une aura de puissance insensée. Laisse moi agir maintenant. Laisse moi prendre possession de ton corps. Relâche ces barrières que tu t’évertues à maintenir. Je n’ai plus le choix. Je ferme les yeux. Relâche tout en moi. Je le sens croître dans ma tête. Puis je tombe. Je crois tomber. Mes yeux s’ouvrent. Tous les îliens se sont relevés. L’arme aux poings ils veulent en découdre. La créature se précipite sur Lady Jade, essayant de la saisir d’un de ses 4 bras pendant que les mandibules difformes qui sorte de la bouche de la belle Rafaella se rapprochent amoureusement de la britonne. La morsure est proche quand une lame noire tranche le bras qui la retient prisonnière. Le Démon hurle et abandonne sa première proie pour se tourner vers celui qui a abattu sa lame. C’est moi. Enfin, c’est lui. Il a pris pleine possession de mon corps et va se lancer contre son adversaire maléfique. Je vois ce qu’il se passe mais comme une personne extérieure. Je ne peux plus agir. Tout s’enchaîne à grande vitesse. Des coups de feu éclatent tout autour du pentacle. Mais aucune ne l’atteint, une sorte de barrière retient toute intrusion dans le périmètre du cercle dessiné. Les trois autres membres du rituel sont tétanisés par la présence du Démon et Don Armando à l’extérieur ne peut rien faire. Le démon est terrifiant, mais bien plus horrible que sa forme... il est possible de complètement distinguer Rafaella en lui. Le haut de son visage est intact et ses yeux sont suppliants. Un des bras de la créature, plus humains que les autres, tente en vain de serrer la gorge arachnoïde... Rafaella est là, devant nous. Pourtant, le Baron parvient à s’en approcher. Un duel va s’engager. Les deux adversaires se toisent. Se reconnaissent. Il s’agit bel et bien d’une revanche. La lame noire s’élève puis s’abat une nouvelle fois mais est stoppée par le membre amputé du Démon. Aucune blessure n’apparaît. Le Baron enchaîne les coups, toujours au même niveau. Il semble vouloir atteindre un point particulier, mais le Démon esquive et pare tous les coups. La pluie de coups cesse. Fou de rage l’esprit démoniaque réincarné tente d’abattre une lourde griffe sur son assaillant. - QUE CHERCHES-TU ? TU AS DEJA ECHOUE UNE FOIS ! NE CROIS PAS QUE CE SERA DIFFERENT AUJOURD’HUI ! La terrible patte percute de plein fouet le Baron. Il est expulsé violemment hors du cercle et s’écrase sur le dos. Il ne se relève pas. Le Démon se déplace. Il hurle sa joie. La demi-femme parvient à poser un pied hors du cercle, puis un deuxième. Les trois autres membres du rituel, bien que toujours conscients et proches ne peuvent rien faire sans le quatrième. La barrière est rompue. Tout espoir semble s’effondrer. Des coups de feu retentissent, mais les balles qui maintenant l’atteigne ne ralentissent pas la démone aux cheveux noirs. - FUYEZ PENDANT QU’IL EST ENCORE TEMPS !!! HAHAHA !!! LAISSEZ-LE MOI ET FUYEZ !!! Elle semble parler du corps du Baron, qui est mon corps au demeurant. Mais sans leur laisser de repos la créature se met à attaquer le groupe. Don Armando est rapidement en sang alors qu’avec deux pattes arrières la démone commence à momifier mon corps !! Don Armando hurle quelque chose, j’ai cru entendre un battement d’aile. Guiseppé ? Je sens l’emprise du Baron s’amenuiser pour finalement disparaître. La créature est en train de tenter de me dévorer le crane et mon casque ne va plus tenir longtemps ! Malgré moi, je reprends le contrôle de mon corps et avant d’avoir pu saisir toute l’horreur de ma fin je perd connaissance. J +10 A mon éveil, je suis allongé dans des draps blancs. Je perçois une silhouette qui s’éloigne ne courant de mon chevet et qui s’écrie : - Il s’est réveillé ! Il s’est réveillé ! Un mal de crâne me laisse cloué dans ce lit. Je sens des bandages autour de ma tête et de mon thorax. Je sors ma main gauche de sous les draps pour tâter mon front. Je n’ai plus mon casque. En tournant le visage je le vois, posé sur mes affaires sur un coffre de bois. Quelle sensation étrange s’empare de moi, pour la première fois depuis son appel ma tête n’est plus ceinte de ce casque. J’essaye alors d’extraire ma main droite des draps pour l’examiner. Elle n’est pas bandée. Elle a perdu de sa noirceur également. Que s’est-il passé là-bas pour que je ne sente plus sa présence que de manière infime ? Même dans son mutisme des dernières semaines je le percevais plus nettement. Je regarde autour de moi pour chercher mon épée, je ne l’ai pas vu avec mes affaires. Pris dans mon investigation des lieux je ne l’ai pas vu entrer dans la pièce. Un homme en sueur s’avance aux pieds de mon lit. Essouflé, il porte un grand linge salit de suie dans ses bras. Je lui trouve la mine un peu défaite. Sur un ton peiné il me dévoile ce que cache le tissu : - Nous avons fait tout notre possible pour votre épée. Mais il semble manquer une partie pour pouvoir la reforger. Je suis désolé. En me relevant légèrement sur les coudes je vois dans ses bras l’épée du Baron, brisée à la garde.
Louis-Philippe Armand de Maupertuis
Louis-Philippe Armand de Maupertuis
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Posté le 04/07/2006 à 13:36:22 

« Ali, tu es un serviteur de la famille Salazar, Martin tentait de s’approprier l’âme de Rafaella ! » Mais le maure reste de marbre, et muet comme une tombe. Il semble ensorcelé. Je me résigne à mourir ici, seul dans ce manoir lugubre, meurtrier aux côtés de sa victime... Quand la luminosité change sensiblement. Un même étourdissement nous saisit, Ali et moi, nous vacillons. L’éclipse... Ce qui semble être une clarté infinie repousse les ténèbres dans les coins de la pièce. Le maure s’écroule d’un sommeil surnaturel. Je me traîne en direction de l’escalier, mais je n’ai plus assez de force, plus assez de temps. Mes blessures attendront le lendemain pour être soignées. Ma dernière pensée va à ceux qui sont en train de se battre, pour Rafaella, dans la cave. Dieu, faites qu’ils réussissent ! Je sombre dans un sommeil profond.
Don Armando
Don Armando
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Posté le 04/07/2006 à 18:17:50 

Nous étions maintenant encerclés par ces puissants esprits maléfiques. Une fois le corps de Russel à terre, la créature se retourna vers moi frénétiquement comme si elle avait ressenti que j’avais la bague !!! Cette bague qui avait déjà tant circulé.. Celle là même que Chumbuket récupéra ironiquement sur ma carcasse, quand ce satané espagnol me tua de ces trop nombreux coups de tromblons. Celle là même qu’il confia à martin. Celle là même que Louis-Philippe parvint à récupérer à son insu et à donner à mon perroquet Guiseppe, celui là même qui portait l’ignoble nom de mon père ! Louis Philippe avait réussi !!! Alors que je subissais les violentes attaques de cette créature, j’invectivais les autres de ne rien lui faire sans quoi, l’âme de Rafaella aurait été perdu à jamais ! Je me retourna alors vers elle, et lui vida sans conviction le contenu de mon tromblon.. C’était fini !!!! La créature à la force surhumaine s’effondra à terre !!! Un cri de victoire aurait pu alors être de circonstances et pourtant il n’en était rien. D’un pas déterminé, je m’approcha de la créature à terre et posa la mystérieuse bague que je portais à mon index gauche, sur le front de celle que j’espérais pouvoir appeler un jour Rafaella. Pendant ce temps, plusieurs esprits jusqu’alors fébriles dans leurs attaques se ruèrent sur moi. Malgré l’orgueil et la fierté dont je suis traditionnellement bouffi, je n’hésitai pas à demander l’aide de mon compagnon d’infortune Frans Van Bronkhorst qui s’interposa en tuant l’un des esprits et en faisant reculer l’autre. La mission dont je me sentais investi nécessitait de rester là impassible, la bague collée sur le front de cette créature ! Les évènements qui suivirent firent flous !! Comme si la mort de la créature avait donné un signal, les esprits se jetèrent ensemble dans la mêlée. Pendant que Lady Jade et Frans essayait de récupérer le corps de « Rafaella » dans cette mélasse noire, La nonne et moi essayèrent de détruire un à un ses esprits.. Reconnaissant la voix et le visage de Rafaella, nous nous étions convaincus de la réussite de notre action, et notre motivation surgonflée, nous chargions frénétiquement à notre tour les créatures.. Nous parvinrent à en détruire 5, mais la silhouette fantômatique qui s’approchait de nous ne semblait pas du même acabit.. Nous avions dégagé la voie, et il était encore possible de commencer à nous replier. Mais je ne donne pas cher alors des quelques espagnols présents, dont celui qui justement nous avait fait l’injonction de ne pas faire ce rituel. Le regard qui fut partagée à ce moment là avec la nonne fut lourd de sens. Plus que de la complicité, nous savions à ce moment là, que notre rôle s’achevait là .. La créature fantomatique plongea sa main dans mon corps, pour en sortir mon cœur. Quelle amusante ironie du sort, d’avoir comme dernière image avant de sombrer dans l’inconscience, ma sœur et Capitaine Azalée inonder d’insultes (qui ferait rougir les matelots les plus aguerris), la créature, tout en essayant de lui couper ce bras qui venait de plonger dans mon corps.. Lorsque Don armando se réveilla, Lady jade était à ses côtés.. Il avait été transporté dans l’hôpital de fortune du manoir.
Lady Jade
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22/12/2005
Posté le 05/07/2006 à 12:13:06 

Les pirates s’étaient battus comme des diables… Mais Armando était déjà tombé et Azalée était dans un état ignoble. On ne pouvait presque plus la distinguer, derrière cette mare de sang qui paraissait lui coller à la peau. Peu après, elle s’écroula à son tour. A ce moment, la voix du démon résonna dans la cave, son rire se propageant partout du fait des voûtes dont était faite cette pièce obscure. Frans et moi nous occupâmes de Rafaella, afin que le liquide noir poisseux apparu au centre du pentacle ne la recouvre pas, et n’abîme pas ce qu’il restait d’elle. Cette mélasse noire paraissait en effet bien néfaste, nous ne pouvions prendre le risque que des compagnons croupissent dedans la nuit entière. Après avoir éloigné Rafaella du liquide, Frans s’occupa de Russel et moi, je m’occupai de traîner le corps d’Azalée un peu plus loin… Ce ne fut pas une mince affaire, vous connaissez la corpulence de la dame… J’entrepris ensuite de rhabiller Rafaella, que le rituel avait laissée nue à nos pieds. Il est bon de toujours garder sur soi quelques habits de rechange. Frans entreprit de s’attaquer au dernier esprit, un des plus forts qui soient apparus lors du rituel… Alors qu’il était dans un état épouvantable, je lui exhortai de s’arrêter, nous ne serions pas de trop de deux cette nuit pour veiller toutes ces personnes écroulées par terre et les emmener à l’hôpital au plus vite. Dans son courage, il l’acheva le lendemain pour ne pas qu’il nuise aux jeunes aventuriers qui avaient observé le rituel. L’âme de Rafaella paraissait libérée des tourments qu’elle avait du endurer. Cependant, elle était dans un état critique physiquement, ce qui provoqua notre inquiétude à Frans et à moi. Les deux pirates semblaient quand à eux dans une situation plus ou moins viable, mais l’état de Russel, ayant subi les multiples assauts du démon, était plus préoccupant. Je me proposai de le veiller jusqu'à son acheminement dans un lieu plus sûr, l’atmosphère et le bouleversement du aux événements ne permettraient de toute manière pas le sommeil. C’est là qu’une nouvelle extraordinaire nous apparut ! Frans, l’oreille posée sur le corps de Rafaella entendit sa respiration. Je me penchai de même et j’entendis distinctement son cœur battre. Rafaella était sauvée ! Nos éclats de rire, de bonheur, semblaient avoir fait légèrement émerger Don Armando, qui fit un signe mou de la main, nous faisant comprendre qu’il participait à notre joie. J’essayai de faire prendre conscience à La Nonne de la situation, je ne fus accueillie que par un ronflement tonitruant… Don Armando n’avait pas fini de se manifester, il tendit la main vers son manteau, porté par Rafaella. Nous interprétâmes ce signe comme un besoin de contact de sa part avec la jeune femme qu’il avait aidé à sauver. Je pris donc le bras de Rafaella pour qu’il puisse toucher celui d’Armando afin qu’ils sentent mutuellement la chaleur dégagée du corps de l’autre. Les mouvements que je fis faire à Rafaella provoquèrent la chute d’une enveloppe qui était bien gardée dans une poche du manteau d’Armando. Elle atterrit juste à mes pieds. Je la saisis alors, prête à en dévoiler le contenu. Ce fut le seul moment où La Nonne parut consciente depuis qu’elle était tombée sous les coups des esprits… Quelle mégère celle là ! Je me rendis compte qu’il n’était pas correct de faire cela. Cette lettre ne m’appartenait pas. Frans, poussé par sa curiosité, m’exhorta à la lire. Ma conscience m’en empêcha… Je la lui tendis alors pour qu’il la lise, si lui avait le courage de trahir quelqu’un avec qui il avait été uni tout au long d’un rituel, réunis dans une même volonté, dans un même Amour. Il se ravisa, laissant tomber l’enveloppe qui fut engloutie dans la mélasse noire. Elle parut directement décomposée, ce qui nous conforta dans notre idée que ce liquide visqueux était malsain. Azalée était encore et toujours happée par son sommeil réparateur et marmonna des paroles incompréhensibles… Il était question d’un ours appelé Thomas… Qu’elle semblait chérir… Cela eut au moins le mérite de détendre l’atmosphère. Don Armando eut encore un sursaut de conscience, mais il ne fut pas salvateur et fut avorté avant même de pouvoir s’exprimer… Ainsi se finit ce rituel éprouvant, Frans et moi amenant tout ce beau monde, tant bien que mal, à l’hôpital.
 

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