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L'aventure, c'est l'aventure -1- 2  
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Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 15/04/2006 à 13:40:41 

A la recherche de mes origines sur l’île, je décidais d’en explorer chaque recoin. Je savais que le danger m’attendrait mais rien ne pouvait m’en empêcher désormais. Après de long mois d’attente et de formation au combat rapproché, je décidais de faire mon sac et de me lancer à l’aventure. D’origine commerçante, j’ai chargé ma sacoche d’objets divers et variés pour pouvoir vendre au fur et à mesure, et ainsi continuer mon périple. Quelques roses, bracelets et colliers pour les françaises amatrices de fantaisies, des morceaux de métal doré et des balles en argent pour séduire les espagnols, du thé hollandais aux herbes de grande vertu pour les anglais. J’étais fin près. Je lançais mon louis d’or porte bonheur en l’air en pensant à mon arrivée sur l’île. Retrouvé encore enfant sur une plage par un pêcheur hollandais, j’avais sûrement survécu à un naufrage, c’est du moins ce qu’avait pensé celui-ci. Il prit soin de moi au sein de sa famille. Cette épreuve m’avait fait perdre un œil et une large cicatrice me dévorait désormais au plus profond de moi. Que m’était-il arrivé ? Je n’en gardais aucuns souvenirs. Un seul indice : ce louis d’or cousu à l’intérieur de la veste que je portais, trop grande pour être la mienne, m’indiquait que quelqu’un avait pris soin de moi avant mon naufrage. La pièce virevoltait dans les airs. Face, je prendrais la direction du nord, pile, celle du sud. La tête du roi était retombée sur le sol d’Ulüngen.Mon destin m’attendait. Je fis donc route vers le nord et les contrées sauvages. Puisque j’avais débarqué sur une plage, je décidais de suivre cette route. En longeant la côte, je voyais Ulüngen s’éloigner d’heures en heures mais me résignais à regarder droit devant moi. Le sable fin rentrait entre mes doigts de pied et me chatouillait à l’occasion. Devant moi, s’élevaient maintenant des récifs abrupts contre lesquels la mer déchaînée s’abattait avec force et rage, comme si elle tentait de les engloutir sans jamais y parvenir. Je fis une pause en appréciant un peu d’herbe que j’avais cultivé avant de partir. Je me rendis vite compte qu’il me serait impossible de continuer ainsi et qu’il me faudrait m’enfoncer dans la jungle. Quelle ne fut pas ma surprise de trouver une abbaye en plein milieu de la jungle, hollandaise de surcroît. Les moines avaient trouvé ici un havre de paix et produisaient une bière d’excellente qualité. Ils me contèrent qu’ils étaient souvent attaqués par de vils baroudeurs et autres gredins, attirés par les effluves de bière. Après quelques jours de travail à la reconstruction du potager et au nettoyage de la cave, je décidais de repartir. En tant que bon commerçant, je fis troc de quelques sachets de mon herbe contre quelques outres de bière. Les moines apprécient les bonnes choses… Toujours plus au nord, je rencontrais les premiers signes d’une vie étrangère. Quelques anglais (que faisaient ils aussi loin de New Kingston ?) et des espagnols qui n’affichèrent aucun signe d’hostilité, si l’on respecte les règles de courtoisie. Une paix est peut être possible après tout. Après ces temps de guerre, qui ont laissé beaucoup de veuves et d’orphelins, le temps est à l’écoute et au partage culturel autour d’un bon thé. Ils m’indiquèrent la route pour rejoindre Esperanza, en y ventant la douceur de vivre et l’odeur des orangers qui poussaient au sein même de la ville. Cette cité serait ma première étape pour peut être y découvrir quelques informations concernant mon naufrage.
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 01/08/2007 à 15:52:17 

dans la jungle, un mort court jusqu'à perdre haleine. Il trébuche sur une racine et s’étale de tout son long dans la boue. Il avait plu toute la semaine, drainant toute la poussière, feuilles mortes et branchages dans une sorte de mélasse visqueuse et puante qui stagnait sur le sol de la forêt. Malgré sa chute, l’homme se releva. Il portait désormais les couleurs de la France bien que la boue ait recouvert presque entièrement ses habits, mais ses origines étaient tout autres. L’homme sortit une petite gourde et s’aspergeât le visage pour le nettoyer. « il me faut du repos, sinon je vais mourir de fatigue » Comment en étais je arrivé là ? Comment avais je pu me retrouver avec des frusques françaises ? Et pourquoi cette douleur au ventre tendait à me faire perdre connaissance ? Pleins de souvenirs me revinrent en mémoire. Le 1er était bien sur Ulüngen, là où tout avait commencé…son périple sur l’île et ses bases de commerce que j’avais voulu développer dans le nord…la recherche de mes origines…le chaman…la potion…la guerre, la guerre et la guerre ! L’homme, qui s’était assis, semblait délirer et finit par perdre connaissance. Sa tête heurtât le sol et son visage se couvrit de boue
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 02/08/2007 à 18:03:24 

Chapitre 1 : La rencontre « Par ici messieurs dames, vous cherchez à faire des affaires, c’est chez Ric Dangerous qu’il faut venir les faire !! » Jeune et inexpérimenté, Ric Dangerous tentait de faire du commerce à Esperanza. Grâce à la bière que les moines lui avait donné, il avait su « arroser » les bonnes personnes pour pouvoir avoir le droit de commercer en ville en tant qu’étranger. Tandis que j’arpentais les ruelles d’Esperanza, j’humais les senteurs de la cité. C’est vrai que ça sentait la fleur d’oranger. Les personnes que j’avais rencontrées la veille ne m’avaient pas menti. J’en profitais pour aller à l’auberge et déguster leurs spécialités grâce à l’argent que j’avais pu gagner. J’entrais donc dans l’auberge. Il faisait sombre. Les odeurs de friture de la cuisine du rez de chaussée se mêlaient à celles de la chair de la cave. Je commandais un assiette de tapas ainsi qu’un verre de lait et alla m’asseoir à une table au fond. Tout se passa ensuite très vite et je n’eu pas le temps de comprendre réellement sur le moment. Deux hommes firent irruption, épée à la main et menaçant tout le monde. Le premier avait une petite moustache fine et un sourire narquois, le second, mal rasé, était bedonnant et avait l’air en rogne. Le moustachu demanda à tous de baisser le regard tandis que le bedonnant pris une fille de joie par les cheveux, l’entraînant de force dans la cave. J’avais encore ma bouche pleine de tapas lorsque j’entendit les cris provenant d’en bas. Mon sang ne fit qu’un tour. Je pris mon verre de lait et le lança à la tête du moustachu qui n’eu pas de mal à l’éviter et qui ne souriait plus du tout. Un espagnol s’était approché de lui mais n’avait pu sentir que le froid de la lame lui transperçant la gorge. « Quelqu’un d’autre veut jouer au héros ?!! » avait alors gueulé le moustachu, « vous voyez ce que vous me faites faire ! » dit il tandis qu’il retirais la lame de la gorge l’homme. « Hé petit ! » m’adressa t il, « tu souhaites mourir aussi ? » Je fit non de la tête. « Bien, alors retourne t’asseoir » Je m’exécuta. Les cris de la cave avaient cessés lorsque le bedonnant remontait les escaliers. « Ah merde, qu’est ce que t’as foutu ? Je peux pas te laisser deux minutes ! » grogna t il. « C’est de la faute du gamin » dit l’assassin en me regardant avec son sourire de tordu. « Allez viens, on a plus rien a faire ici. C’était pas elle. Plus qu’une à la fleur bleue et ça sera réglé ! » murmura le joufflu à son partenaire. Les deux hommes disparurent aussi sec. Je compris le lendemain que les personnes que j’avais vues n’étaient autre que des pirates, voila pourquoi je n’avais pas reconnu leurs couleurs dans l’auberge mal éclairée. D’après la version officielle, ils étaient venus tuer une pauvre fille de joie et son amant pour le plaisir. Les murs de la ville étaient déjà placardés par des affiches de la tête des deux brigands. Mais mon cœur me disait qu’il s’agissait d’autre chose. J’étais la et j’avais tout vu. J’avais surtout entendu parler les pirates et ils ne semblaient pas en avoir fini. L’histoire devait être un peu plus compliqué et j’étais le seul à pouvoir faire quelque chose. Je saurais reconnaître ces vils individus et contrecarrer leur plan, encore fallu t il savoir de quoi ils parlaient avec cette fleur bleue…
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19/11/2005
Posté le 03/08/2007 à 11:29:06 

Chapitre 2 : Miguel Carlos Grappa, l’aubergiste, était un type honnête. Même s’il n’avait pas bougé le petit doigt lors du meurtre, il m’offrit une nouvelle assiette de tapas lorsque j’assis au comptoir, en guise d’excuses probablement. Je le questionnais sur la fleur bleue, pendant que je savourais sa cuisine. Il s’y connaissait drôlement en cuisine mais n’avait aucune idée de quoi je lui parlais. J’allais partir lorsque j’entendis une voix de femme : « Attend petit ! » La femme avait la trentaine, de longs cheveux noirs et la peau dorée par le soleil. Ses yeux laissait présager qu’elle avait du voir beaucoup de choses sur l’île et sa démarche, beaucoup d’hommes aussi. Elle s’appelait Bonnita Carmen, espagnole débarquée sur Liberty et responsable du commerce sexuel à Esperanza. « Viens par là mon mignon. » me fit elle en m’invitant à une table. « Pourquoi t’intéresse tu à la fleur bleue ? Les espagnoles pourraient t’apprendre beaucoup de choses, tu sais, inutile d’aller voir ailleurs » Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait me dire. Naïf, je lui racontais l’histoire en écartant le passage avec les pirates. Elle se mit à rire faisant gonfler sa poitrine dans son corset trop serré. Elle se ressaisi en voyant que j’avais l’air sérieux et passa la main dans ses cheveux. « Très bien, puisque tu veux tout savoir, la fleur bleue est un bordel situé à Port Louis. Si tu vas la bas, passe la bonjour à Amélie pour moi, c’est une vieille amie » J’allais partir lorsqu’elle me retint pas le bras. « Attend ! Tu vas avoir besoin de ça» Elle me tendit une paire de botte et une veste. « Ca appartenait à Miguel, je crois qu’il aurait voulu que tu les portes. » « Qui est Miguel ? » lui demandais je. « C’est l’homme qui est mort hier. Retrouve ces assassins et il ne sera pas mort pour rien. » Bonnita se leva et s’en alla. Je n’eu pas le temps de la remercier, elle avait déjà disparue. J’enfilais ces nouvelles bottes et la veste. Elles semblaient avoir été conçu pour moi, même si j’étais assez mal à l’aise de porter les habits d’un mort. Je dis au revoir à Esperanza et pris mon sac, direction Port Louis…
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 04/08/2007 à 14:20:37 

Chapitre 3 : Le brun Il m’avait fallu du temps pour rejoindre Port Louis et cela m’avait permit de me retourner cette histoire dans la tête. Qu’est ce que j’étais en train de faire ? Il était clair que je ne pourrais stopper ces meurtriers, je n’avais même pas d’arme. Je ne connaissais personne à Port Louis et il me fallait pourtant trouver de l’aide. Aller parler au gouverneur de cette affaire me semblait être la bonne solution, lui, il saurait quoi faire et stopper tout ça. Néanmoins, ma première étape sera de trouver une arme. J’avais entendu dire que Port Louis possédait un forgeron capable de créer des armes d’une rare exception. Heureusement pour moi, la Hollande était allié à la France et je n’eu pas de mal à pénétrer dans la ville. Les gardes de l’entrée m’avaient même donné l’adresse du forgeron sans poser de questions. Il se faisait appeler François Enclume mais personne ne savait si c’était vraiment son nom. Le type était antipathique et sérieusement usé par l’alcool mais finit par me montrer sa collection d’armes. J’essayais l’épée tranchante et la fit voler dans l’espace. « T’as pas fini de refiler ta camelote à tout le monde, poivrot ! » L’homme qui venait d’entrer chez le marchand était français et à juger par son armure et son apparat, je sus de suite qu’il s’agissait d’un mousquetaire du Roy. L’homme me prit l’épée des mains et la reposa sur la table. « Montre lui François ! » fit il. « Mais elles sont réservées pour l’armée du Roy, sieur Le brun ! » répliqua le forgeron « Pas chichi ici, cet homme a l’air courageux, vieux grincheux, et c’est un allié. Montre lui l’empaleuse, raleuse, ou c’est moi qui va t’en coller une ! » Apparemment, l’homme savait comment parler car François sorti une autre épée de derrière le comptoir. « Excuse le petit, il ne fait pas confiance aux étrangers. Je m’appelle Nick, Nick le brun » « Ric Dangerous et j’aimerais assez qu’on arrête de m’appeler « petit », ça commence à m’irriter » « Du calme, petit, je ne te veux aucun mal ! » Je saisis alors l’épée du comptoir et menaçant, je lui répondis : « En garde monsieur le musclé. Je vais vous montrer comment se bat un hollandais ! » « A la garde ! » gueula François. « Laisse François, on va rigoler un peu. » Le combat, inégal, ne dura pas très longtemps. Le brun réussi à me faire tomber avant que j’eusse la chance de voir ce qu’il se passe et j’entendis son rire pendant que je me relevais. « Tu as du cran petit » Profitant d’une seconde d’inattention, je me ruais sur lui et le fit basculer à mon tour. Fier de moi, je me mit a rire à mon tour ce qui ne manqua pas de faire sourire le français à terre. Le pauvre n’arrivais pas à se relever à cause du poids ce son armure. Doucement il me dit : « Aide moi à me relever Ric et je te payerais un rhum à la taverne » Je souris à cause du ridicule de la situation et en pensant que je ne pouvais pas refuser un bon rhum. Je payais François, qui avait ouvert une bouteille de champagne lors du combat, pour l’épée et je partis avec Nick en direction de l’auberge. Ce que je ne savais pas à ce moment c'est que j'allais y rencontrer mon destin...
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Posté le 05/08/2007 à 15:46:07 

Chapitre 4 : Le pacte Nick le brun était un géant. Il mesurait plus de 2m et ses mains auraient pu écraser le crâne de n’importe quel ennemi. Il aimait boire rhum et champagne en compagnie des ses amis à la taverne et lorsqu’il riait en racontant ses aventures, il faisait trembler les vitres du commerçant. Nous nous installâmes sur sa table habituelle et il commanda 10 godets de rhum. Il m’expliqua que ses amis et lui avaient pris pour habitude de s’asseoir à cette table ronde et y avaient même gravé leur signe de ralliement. La table, en effet, possédait 4 marques distinctes que l’on pouvait associer à des lunes après avoir bu pas mal de rhum mais je n’y prêta pas attention. Nous fumes rejoins par ses amis et je leurs contais mon histoire. Entouré par ses amis, autour de la table de la taverne, Nick écoutait silencieusement puis pris la parole : « Ric, le gouverneur ne pourra rien faire pour toi. J’ai moi-même été gouverneur et ce n’est pas une chose aisée. Il faut s’occuper des relations internationales et régler les affaires internes, il n’a que peu de temps à se consacrer à de pareilles futilités. » « Futilités ? Mais c’est la vie d’êtres humains dont on parle…attend une minute…tu as été gouverneur ? » « Oui, et juge aussi. Je côtoie les têtes dirigeantes de Port Louis » fit il modestement. « Donc tu vas pouvoir m’aider ! » Nick sourit et lança un regard à ses amis, puis il but une gorgée de rhum avant de continuer. « Ecoute, j’ai l’intention de former ma propre équipe. Des personnes courageuses qui serviront le Roy et la justice. » Il but une autre gorgée. « Toi, Ric, tu m’as l’air honnête et droit. Ensemble nous pourrons nous occuper de ton problème. » « Servir le Roy ? Mais pour qui me prends tu ? Je suis hollandais et je n’ai que faire de tes problèmes en France. » Je bus à mon tour le précieux alcool pendant que Nick faisait signe au patron qui acquiesça de la tête et fit claquer ses mains. Il se tourna à nouveau vers moi. « Ce que je te propose, c’est bien plus que cela. Un groupe d’amis prêts à se sacrifier sur l’autel des valeurs qui leur semblent juste. Un groupe de frères de sang qui se serreront les coudes coûte que coûte. Penses-y » Sur ce, un groupe de danseuses haïtiennes sortit alors d’une pièce au fond de l’auberge et se mit à danser et bouger frénétiquement autour de la table, accompagné d’une musique sensuelle et exotique. Le rhum, les femmes, décidément je commençais à apprécier Port Louis. Nous discutâmes encore une bonne heure et finirent par décider qu’il faudrait en reparler le lendemain. Chacun de nous repartit avec une des danseuses et une outre de rhum. Je me réveillai le lendemain. La danseuse avait disparu et l’outre était vide, sur le sol. Je constatais que mon empaleuse avait également disparue, à mon grand regret. « Garce ! » Je retrouvais Nick, assis à la même place que la veille. Il avait opté pour un lait de chèvre prétextant qu’il était en service mais je savais que c’était en raison des excès de la veille. « Alors, as-tu réfléchi à ma proposition ? » « On m’a volé mon empaleuse ! Tu peux faire quelque chose ? » « Le vol est un fléau qu’il faut éradiquer malheureusement je ne peux rien faire pour le moment et nous sommes en rupture de stock. As-tu réfléchi à ma proposition ? » Je savais qu’il me faudrait de l’aide pour accomplir ma mission et des amis, je n’en avais pas beaucoup depuis mon arrivée sur l’île, à vrai dire. « Oui, je ferais partie de votre groupe ! Mais vous devez m’aider dans ma quête. » Je lui tendis les affichettes des deux hommes que j’avais récupérées sur les orangers d’Esperanza. « Parfait ! Nous allons surveillez la Fleur bleue jours et nuits. Quant à toi, rejoins moi dans 4 jours au lac central. J’ai quelqu’un à te faire rencontrer. » Il but d’une traite son lait, reposa le godet sur la table et prit la direction de la sortie. « A bientôt Ric, et n’oublie pas…dans 4 jours ! » La traversée n’avait pas été de tout repos mais au 4ieme jour, j’aperçus le lac. La nuit commençait à tomber et une petite brume recouvrait le sol autour du lac. « C’est la chaleur…des âmes » me fit un étrange personnage que je n’avais pas remarqué auparavant. « Suis moi... » La lune se reflétait très distinctement sur la surface du lac, ce qui conférait à l’endroit une sorte de magie mystique. Nick était déjà là, accompagné des ses fidèles amis. Derrière eux se tenait l’étrange personne qui portait une toge telle un mage et des colliers de dents, humaines sûrement. L’homme écarta les bras en signe de vénération. Tout le monde s’agenouilla. « C’est notre guide spirituel, »me fit Nick, « agenouilles toi. » Je mis un pied à terre. L’homme commença par des prières à un dieu connu de lui seul et dans une langue que seul lui avait du apprendre puis il me désigna du doigt et parla en ces termes : « Je suis Adé Bwi Ski…et ceci…Ric…est ta soirée initiatique…pour rentrer chez les 4 Lunes ! » …
Ric Dangerous
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Posté le 06/08/2007 à 15:05:34 

Chaptitre 5 : Un pays en flamme J’avais pris la route d’Ulüngen en grande hâte. Le pays rentrait en guerre et c’était mon devoir d’aller au combat. J’étais resté plus d’un mois à Port Louis, peux être plus. Après le rituel d’initiation, où Adé bwi ski m’avait fait boire moult et moult potions, j’en avais oublié le temps et parfois l’espace. Nick disait qu’Adé possédait le pouvoir de les rendre plus fort et plus rapide et qu’il était sur le point de réaliser une recette qui changerait la face de l’île. Bien sur, j’en n’en croyais rien et toutes ces mixtures m’avaient fait vomir plus d’une fois mais qu’importe, j’avais désormais des amis sur qui je pourrais compter et ils surveilleraient la Fleur bleue pour moi. L’entraînement que m’avait fait suivre mes nouveaux amis, m’ouvrait des nouvelles voies. Du commerce, j’étais passé maître dans l’art de l’escrime et il était temps pour moi de rejoindre mon autre famille, celle de mes frères hollandais. Ulüngen. C’est finalement dans ma ville adoptive qu’il me faudrait faire mes preuves à nouveau. J’avais oublié combien cette ville était chère à mon cœur. Son marché aux épices qui couvrait les odeurs de poissons du port, son coffee et ses nombreux consommateurs hollandais et étrangers, venus spécialement pour ça, son église en réparation à la suite de la dernière guerre et ses valeureux guerriers prêt a partir au combat. « Tous en rang, bande feignasse !! Et arrêtez de jacasser !! Vous voulez que les anglais vous entendent à des kilomètres ? Non ? Alors, vous avez intérêts à m’écouter bande de larves !!» La discipline militaire était de rigueur. La guerre se prépare et parfois la moindre erreur peut coûter la vie à toute une équipe. Je demandais à un soldat de m’indiquer la tente du général. Le cadet me désigna le auvent où s’affairaient une multitude d’hommes armés mais où l’on pouvait distinctement voir un homme appuyé sur une table en train de regarder attentivement une carte de la région. « Vous prendrez la première escouade et avancerez vers l’ouest par la jungle. » indiqua le général au soldat en lui montrant la carte. « Soyez discrets, votre mission en dépend. » « Bien mon général ! » Je m’approchais de l’homme et pu ainsi distinguer les nombreuses décorations qu’il portait sur le torse. « Ric Dangerous, je viens chercher mon affectation, mon général » L’homme me dévisagea et sourit. « Ca fait plaisir de voir tant d’engouement pour aller se battre » dit le général. Il fit une pause puis reprit : «Nous sommes en sous effectif, comme d’habitude, mais les hollandais ne sont pas hommes à s’avouer vaincus ! Je suis le général Yop. Il me tendit sa main que j’empoignai avec force. « Je ferais de mon mieux pour vous montrer que je peux être digne de confiance ! » Le pays était à feu et à sang. On ne comptait plus les convois qui ramenaient les soldats du front à l’hôpital et les recrues manquaient. Je fus donc immédiatement intégré à un groupe de combat pour lutter directement sur le front. L’armée était assez mal équipée mais des renforts devaient arrivés de Port Louis d’ici peu, notamment un stock de ces magnifiques épées dont seul François avait le secret. Je repensais à ma rencontre avec Nick le brun. Avant de rejoindre mon groupe, j’avais du attendre l’arrivée de l’homme en charge de la livraison. L’homme en question était très renommé en Hollande, pratiquement une légende vivante. Ses exploits et ses aventures étaient même contés aux enfants. Il avait su faire parler de lui en bien et représentait une partie de l’esprit hollandais, par sa force de caractère, sa grande générosité et son sentimentalisme. L’homme arrivait enfin aux abords de la cité et se dirigea vers moi. Il était assez grand et avait de longs cheveux. Son armure imposante était marqué de nombreuses entailles qu’il avait du recevoir lors de ses nombreux combats. « Salut, je m’appelle Ammokk, j’arrive de Port Louis avec des empaleuses. C’est toi Ric Dangerous ? » « Oui »balbutiais je « C’est moi. Je suis très heureux de vous rencontrer enfin. » « Tiens, prend ça ! » me dit Ammokk Il me tendit l’épée, identique à celle que l’on m’avait volé à Port Louis. « Avec ça, tu pourras trancher le crâne de tes ennemis sans encombre. Vas, il n’y a pas une minutes à perdre. J’empoignai l’épée et remercia Ammokk, puis je pris la route du front…
Ric Dangerous
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Posté le 07/08/2007 à 14:23:42 

Chapitre 6 : Vengeance Les guerres m’avaient endurci. Tout ces combats, ces victoires et ces défaites avaient fait de moi un autre homme. Tactique de guerre, espionnage, pilleur, politique, justice, j’avais tour à tour étudié tout ce qu’un parfait soldat doit savoir pour se battre et un homme cultivé pour savoir réagir à des sujets plus délicats. Ces conflits m’avaient également permis de rencontrer d’importantes personnalités hollandaises et de m’intégrer au sein de la société. Frans Van Bronkhorst, Velvet, Hooligan, Yop, Ammokk…tous ces noms étaient désormais synonymes de frère d’armes pour moi. J’avais fini par rentrer sur Ulüngen pour profiter du coffee, le repos du guerrier en quelque sorte, et de lire le courrier que je n’avais pas lu lire pendant tout ces mois durant. J’avais reçu un message de Nick le brun qui me conviait à Port Louis. Il me disait avoir capturé le pirate que je recherchais et me demandais de venir l’identifier. Pas de repos pour les braves, me dis je, pendant que je refaisais mon sac. Je fis appeler le coursier en lui tendant mon manuscrit où j’expliquais que je serais à la capitale française dans quelques jours. « Portes ça à Nick le brun, merci » Le garçon pris la missive tandis que je cherchais quelques pièces d’or dans ma poche en échange de son service. Mon retour à Port Louis m’égailla. Je me rendis immédiatement à la taverne pour y déguster un bon rhum. Je m’asseyais à la table marquée. Je n’attendis pas longtemps avant de voir débarquer mon ami. Je commandai un autre verre tandis que Nick me racontait la situation de la France, ses aventures avec ses amis. Nous échangeâmes nos points de vue et je parlai à mon tour de la Hollande, de mes exploits, de la guerre. Nous avions rendez vous derrière la prison dans un coin sombre avec ses hommes de main et l’infâme pirate, là ou personne ne pourrait l’entendre brailler. Malgré tout ce temps passé et tous les coups qu’il lui avait été asséné, je reconnu sa petite moustache et son sourire. Je pris le pirate par la veste et commença à le questionner : « Tu te souviens de moi ? » « Non » répondit l’homme. « Espéranza…toi et ton ami obèse avez tué une femme et un homme ce jour là ! » « Ah oui, c’est toi le sale petit mioche ! » Il cracha par terre. Je pris ma dague et l’enfonça dans sa jambe. L’homme hurla pendant que je faisais pivoter la lame. « Arrête je t’en supplie » gémissait le moustachu. « Alors dis moi ce que vous complotiez tous les deux, parles et ton calvaire s’arrêtera ici » « Très bien, très bien, je te dirais tout… » L’homme ravala sa salive et reprit : « Nous cherchons une fille qui se fait passer pour une fille joie. Mon ami, Matt, en est tombé amoureux, comme a son habitude, et a fini par lui raconter des choses…nos planques…nos trésors…Il s’est avéré que cette pute était un espion au service du Roy et qu’elle refilait toutes les infos aux mousquetaires ! Esperanza, c’était une erreur, Matt était très énervé et a tué la femme qu’il fréquentait là bas, comme il l’avait fait à New Kingston et Ulüngen, pour plus de sécurité et pour montrer qu’il ne rigolait pas. La dernière se trouve ici, à la Fleur bleue… » Voilà dont le fin mot de l’histoire. Je regardais le pirate dans les yeux et ôta ma dague de sa jambe. L’homme tomba à terre sur ses genoux. « Vous allez me laisser partir maintenant que je vous ai tout dis, c’était le marché, hein ? » « Oui, c’était le marché, j’ai promis d’arrêter ton calvaire » L’homme me regarda à son tour et n’eu pas le temps de réagir. « Ca, c’est pour miguel ! » Je pris sa tête par les cheveux et enfonça ma dague dans sa gorge. L’homme tressailli. Il s’étala de tout son long sur le sol lorsque je lâcha sa tête. Du sang s’échappa par giclée de sa gorge et éclaboussa mes amis qui me regardèrent, stupéfaits. Son ami obèse, Matt comme il l’avait appelé, se fit arrêter plusieurs jours après. Après un procès très court, il fut condamné à la potence et je me réjouissais du spectacle lorsque je vis ses deux pieds se balancer au bout d’une corde… Dans l’auberge, mes amis et moi fêtions comme il se doit notre victoire. Le rhum coulait à flot et les danseuses effectuaient leur danse envoûtante. Dans la pénombre de l’auberge, tous assis à notre table, nous profitions du moment présent. Je gardais un œil sur les danseuses et ma main sur mon empaleuse. « Tu viens à notre prochaine réunion, Ric ? » me murmura Nick. « Avec plaisir, Nick, ça sera l’occasion de revoir ce vieux fou d’Adé » « Alors levons notre verre aux 4 Lunes ! » dit il en se levant. Tout le monde se leva. « AUX 4 LUNES !!! »…
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19/11/2005
Posté le 09/08/2007 à 10:36:49 

Chapitre 7 : Le général Nous étions au lac en train de griller quelques côtes d’agneaux lorsqu’Adé apparu dans son costume d’apparat. Le pauvre avait du abuser de ces potions car ses yeux était trouble et il marchait comme un zombi. Notre guide se mit en transe. J’en profitais pour jeter un œil autour de moi. Nick avait rallié d’autres membres à la cause et l’équipe se composait d’une vingtaine de membres désormais. Jeunes, vieux, hommes, femmes, nous étions tous agenouillés devant Adé bwi Ski. Je ne comprenais pas toutes les paroles du chaman, il disait que la guerre approchait et que nous serions guidés et protégés par Dieu. Celui-ci nous montrerait la voie en temps et en heure et que si nos cœurs étaient purs, nous serions grandement récompensés. Adé avait fait un signe de la main et était rentré sous sa tente. Nick m’invita à prendre part à leurs actions futures mais ma condition d’hollandais ne me permettait pas de les aider. Je m’en excusa mais Nick fit un signe de la tête pour dire qu’il avait comprit ce que je voulait dire. Tout le monde se dispersait lorsqu’un des membres m’interpella : « Ric Dangerous, c’est toi ? » « Qui le demande ? » « Bonjour, je m’appelle Van de Jama Hyck et je viens de porter des nouvelles d’Ulüngen !» Décidément, Nick avait du recruter par delà les frontières françaises mais je ne fus pas mécontent de voir un compatriote. Il m’expliqua qu’il revenait de la cité hollandaise où la colère grondait. Le gouverneur se comportait en empereur et appliquait droit de vie et de mort sur ses concitoyens. Son diktat avait conduit également à la pariatisation de plusieurs membres influents. Ses décisions conduisaient le peuple à la révolte et Jama avait préféré partir. Ses paroles me choquèrent et je pris la route d’Ulüngen pour voir ça de mes propres yeux. La ville était en flamme et placardée d’affiches révolutionnaires. La garde faisait des rondes dans la ville pour calmer les habitants et on m’informa que les révoltés avaient pris le maquis. Je parti immédiatement à leur recherche. Quelques jours après, je reçu un message d’Hari Rud. Il était hollandais et venait d’être expulsé de la cité. Il m’invitait à prendre les armes pour libérer le pays de son dictateur. Il montait actuellement un groupe de combat pour monter à la capitale. Même si cela ne me plaisait guère d’aller me battre contre mes frères, je fis le choix de rejoindre son mouvement pour l’aider. Ulüngen ne pouvait pas rester en flamme. J’enfilais un bandeau rouge et me prépara pour mon retour à la ville. Malgré mon pas rapide à travers la jungle, je fus encore loin de la cité lorsque les conflits entre les révolutionnaires et la garde rapproché du gouverneur débutèrent. Les combats faisaient rage et semblaient pencher en faveur du gouvernement. Je sus alors que la voie des armes n’était pas la meilleure pour faire valoir ses idées. La révolution avorta et la vie repris son cours. Lorsque je finis par rejoindre Ulüngen, mon statut d’ancien révolutionnaire avait fait le tour de la ville cependant il montra à mes frères d’armes qu’il existait des hommes prêts à lutter contre l’oppression et à se battre pour des idées. Ce fut une révélation pour moi. Pour faire changer les choses, il me faudrait utiliser la voie légale, celle des élections. Mon expérience en matière de conflit terrestre me prédestina au poste de général. Oui, je deviendrais général pour rallier tous les hollandais, pour les unifier et pour former la plus grande armée que l’île n’ait jamais connue…
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19/11/2005
Posté le 10/08/2007 à 20:17:39 

Chapitre 8 : Le chaman La paix était revenue dans la cité hollandaise. Plusieurs mois après la disparition du dictateur, les hollandais vaquaient à leur commerce dans les quatre coins de l’île. Entrer en politique ne fut pas chose aisée. Les personnes contre lesquelles j’allais me présenter étaient des figures hollandaises qui avaient déjà fait leur preuve. Je distribuais les tracts dans les rues d’Ulüngen, détaillant mon programme électoral à tous les passants et tout ceux qui voulaient bien l’entendre. C’est à cette époque que je rencontrais Lockstrike. C’était un vieil homme débarqué récemment sur l’île. Il ne parlait pas beaucoup mais je pus lire dans ses yeux que son cœur était pur et qu’il avait du fuir la Hollande pour quelque chose dont il n’osait parlé. Malgré tout, je le pris en amitié. Il m’aida à distribuer les tracts et en échange je le formais aux maniements des armes. Nous allions souvent à l’auberge où il me questionna sur les marques que j’avais gravé sur une des tables au fond de l’établissement. Je lui parlai alors des 4 Lunes et de nos réunions secrètes. Il était intrigué mais intéressé tout de même. Je lui parlai ensuite des rites d’initiation dont seul Adé avait le secret et il m’écoutait attentivement, les yeux écarquillés. Il avait apparemment hâte de goûter aux décoctions du guide mais je lui dis de patienter, que son tour viendrait. Mes premières élections furent un échec cuisant mais je persévérais et ceci fut payant. Deux mois après, j’accédais enfin à la position militaire la plus haute, celle de général. Je retrouvais mon ami Frans qui était promu au poste de gouverneur. Ces nouvelles fonctions m’avaient donné des ailes. J’arpentais dorénavant les rues à la recherche de valeureux guerriers, ce qui ne fut pas très dur à Ulüngen, en vue de mes plans futurs. Je pris contact avec les 4 Lunes pour leur annoncer la bonne nouvelle. Malheureusement tout n’était aussi rose du côté de Port Louis. La garde royale avait retrouvé le corps de l’homme que j’avais égorgé quelques mois plus tôt et les soupçons étaient retombés sur mes amis. Ajouté à cela, Nick avait donné une des potions d’Adé au gouverneur qui était tombé gravement malade ce qui avait valu à lui et à ses amis le bannissement de la cité et les avait condamné à la vie de paria. Je retrouvai Nick à l’endroit habituel. Le géant avait changé. Dans ses yeux, c’était allumé la flamme de la vengeance. Son apparat n’était plus aussi bleu qu’auparavant. « J’ai ouvert les yeux ! » me dit il. « Comment ça ? » « Adé…tout ce qu’il racontait était vrai ! La guerre est proche et nous avons un rôle important à jouer. De mousquetaires, nous allons devenir mercenaires. Notre or servira à la cause et à la préparation de la récompense » Décidément, l’esprit de mon ami semblait confus et à en juger par son haleine, il avait du ingurgiter un mélange de rhum et des puissantes drogues hallucinogènes d’Adé. « La récompense ! Quelle récompense ? Je ne comprends rien à ce que tu raconte, tu ferais mieux d’aller te reposer » Je tentais de le prendre par les épaules. « Non ! » me fit il en repoussant mon bras amical. « Tu ne comprend rien ! Tu n’es pas venu à la dernière réunion. Je te donne rendez vous à la grotte aux esprits dans 3 semaines et tu comprendras. » Sur ce Nick s’enveloppa avec une peau d’ours et grogna : « Fais moi confiance ! » Puis il disparu dans la noirceur de la nuit sans que je pu lui parler de mes propres plans. De retour à Ulüngen, je n’oubliais pas les paroles de Nick qui me hantaient mais il fallait à tout prix me concentrer à nouveau. L’armée que j’avais pu former était fin prête. Il était temps de montrer aux anglais et aux espagnols qui nous étions vraiment. Je pris un tonneau de rhum et grimpa dessus pour me surélever et parler à mes hommes : « Mes amis, mes frères et sœurs hollandais ! Aujourd’hui est un grand jour pour nous tous ! L’action que nous nous apprêtons à réaliser démontrera la toute puissance de la Hollande ! Comme vous le savez tous, elle n’est pas sans risque mais la récompense sera énorme » La récompense… ce mot hantait désormais mon esprit. Mais de quoi Nick voulait il bien parler ? « Ce soir nous allons piller nos ennemis, l’Angleterre et l’Espagne ! EN AVANT !! POUR LA HOLLANDE !!!!! » Je m’étais personnellement occupé de l’attaque sur Esperanza. Je passerais sûrement par la grotte aux esprits avant, ce qui me permettrait de savoir ce qu’Adé Bwi Ski préparait. Oui ! Je devais à tout prix savoir ce que notre chaman avait mit dans la tête de mes amis…
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 12/08/2007 à 14:51:26 

Chapitre 9 : La grotte Ma visite chez le chaman avait été courte. Il m’avait expliqué sa mission et sa rencontre avec le tout puissant. Chacun de nous avait un rôle à jouer. cf : http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=10666&u_i_page_theme=4&u_i_page_sujet=1 « Désolé Adé, j’ai d’autre plan. Je dois rejoindre mon armée, j’ai une grosse opération sur le feu ! » « Arf…de toute façon…j’ai déjà réparti les taches pour chacun…et j’avoue que je t’avais oublié… » Le chaman pris une amulette autour de son cou et me l’a tendit : « Tiens c’est pour toi…ça te rendra plus fort…contre tes ennemis…bon courage…et à bientôt… » Je repris la route avec l’amulette vers Espéranza où l’or des espagnols nous attendait. J’avais avec moi de fiers guerriers mais également de plus jeunes sur qui j’avais toute confiance. Mes hommes étaient là, tapis dans l’ombre de la jungle. Je me plaçais à leur tête et observa la ville à l’aide de ma longue vue. « Personne. La ville et ses habitants ont l’air de dormir, c’est le moment ou jamais » murmurais je à la personne à côté de moi. « Prévenez l’équipe LGD qu’ils peuvent se mettre en marche également. Ce soir nous allons écrire l’histoire. » A la nuit tombée, nous pénétrâmes dans la ville et je donnais les positions pour chacun. Longeant les murs, la discrétion était de mise. Tous mes hommes étaient en place lorsque j’entendis les premiers cris. « A moi, à l’aide ! » miaula Wildekat « J’ai vu quelqu’un bouger par là !! » fit Ammokk « Chopez le ! Chopez le ! » gueula Frans Trop tard ! Nous étions repérés ! Un des gardes avait du se réveiller malgré notre discrétion. Il s’en prenait à mes hommes un à un tout en tentant de réveiller ses camarades. Les lumières commençaient à s’allumer partout dans la ville. Il était trop tard. Je me dirigeais vers l’auberge et y rentra avec hâte. Au fond de la pièce, je remarquai les traces laissées sur une table. Le symbole gravé dans le bois avait une forte signification pour moi, c’était celui des 4 Lunes. Je n’eu pas le temps d’en voir plus, les gardes entrèrent dans la pièce et je me réveillais le lendemain à l’hôpital. Sur le lit, je repensais à notre échec et regarda autour de moi. Tous mes compagnons de la veille étaient là, même ceux envoyés à New Kingston. Je me réjouis en apprenant que malgré leur présence à l’hôpital, l’opération NK avait été un franc succès. Les caisses de la ville avaient été remplies au détriment de la caisse anglaise. Beaucoup d’argent pour équiper nos troupes et nos jeunes soldats. Malheureusement, le repos fut de courte durée. Les anglais choqués par l’affront n’étaient pas de ces hommes à se laisser faire et la déclaration de guerre ne se fit pas attendre. Je sortis de l’hôpital et envoya des messages à tous mes soldats. « Plus que deux semaines avant ma réunion à la grotte aux esprits », pensais je, « je n’ai vraiment pas besoin de cette guerre ! » Organiser les escouades, protéger notre drapeau, repartir les pièces du puzzle qui ferait de cette guerre un succès…voici la tâche qui désormais ne me ferait plus dormir la nuit. La guerre fit rage pendant plus d’une semaine. Les combats étaient sanglants mais la défense tenait bon. La foule en liesse accueillit le dernier drapeau ramené dans le jardin du gouverneur. Lorsqu’il fut planté au sol, il y eu un moment de silence puis des cris de joie et de pleurs dans toute la ville. « VICTOIRE !! » criait la foule. Cet exploit fut fêté comme une immense orgie. Tout le monde buvait, trinquait et fumait jusqu’a en perdre connaissance. Je regardais le spectacle avec joie. Mes efforts avaient été payants. L’armée hollandaise avait redoré son blason et chacun y avait participé. Le soir même, pendant que je dormais comme pratiquement tous les habitants, mes gardes firent irruption dans ma chambre. Ils sentaient également l’alcool mais en lisant dans leur regard, je savais que quelque chose de grave venait d’arriver. « Général ! Général ! Il y a des intrus dans la ville ! Ils sont armés et se déplacent furtivement. Il y a quelque chose de louche ! » J’enfilais ma cuirasse avec empressement. La guerre était finie, alors que se passait il donc dans la cité. Je descendis dans les rues sombres d’Ulüngen pour tenter de distinguer la menace ennemie. Accolé contre le mur de l’église, j’observais. Il faisait drôlement sombre, inutile de pouvoir distinguer quoi que ce soit. Soudain un bruit. Cela venait de la prison et je m’y dirigeais lentement. Une ombre, des bruits de pas puis plus rien. Je passais le coin de la rue lorsque j’heurta l’ombre matérialisée qui me fis tomber à la renverse. Il était couvert par une capuche et sa taille de géant ne présageait rien de bon. « Qui es tu ? Que veux tu ? » L’homme saisi son pistolet à la taille, me menaça en le pointant dans ma direction et m’invitant à rester au sol. « Plus rien de toi. Nous avons déjà tout ce qu’il nous faut ! » Cette voix…se pourrait il que… ? Non cela n’était pas possible ! L’homme ôta sa capuche. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je reconnus le visage qui se présentait devant moi. C’était bien Nick le brun ! Il avait les yeux injectés de sang et me menaçait toujours de sa pétoire. « Nick !? Mais qu’es ce que… » Nick appuya sur la détente et je sentis la balle perforer mon épaule. Je restais cloué au sol en laissant échapper un cri de douleur. « Désolé mon ami » Nick recouvrit sa tête à l’aide de sa capuche qui était en fait la même peau d’ours qu’il avait porté lors de notre dernière rencontre. Je vis qu’il rejoignit ses amis en courant en direction de la sortie. Tandis que je me relevais difficilement, la garde, qui avait entendu mes cris, se dirigeait dans ma direction. « Par ici ! » criais je. « Le général est touché, appelez un médecin ! » appela le soldat qui était arrivé sur les lieux. Pendant qu’il examinait ma blessure, je lui lança : « Pas besoin d’un foutu charlatan ! Rattrapez moi ces hommes plutôt ! Mais qu’est ce qui se passe ici à la fin ? » « Nous venons de nous faire voler, général. » dit le soldat d’un air dépité, il continua : « Un groupe de français apparemment…des repris de justice…des parias nous ont volés la caisse de la ville !! » « Quoi ?? » Nick, mon ami de toujours, et mes frères de sang, les 4 Lunes, s’étaient enfuis avec notre argent. Lors de notre dernière rencontre, le brun avait semblé désorienté mais de là à attaquer Ulüngen ! C’était de la folie ! Les pillards avaient fuis mais je savais très bien vers où ils se dirigeaient. Il restait une semaine avant la réunion secrète, c’était juste le temps qu’il me fallait pour m’y rendre et peut être alors avoir des réponses à mes questions. J’avais choisi de reprendre la route qui m’avait conduit indirectement aux 4 Lunes. Celle de la côte, celle de la plage. Je me remémorais toutes les aventures qui m’avaient mené vers eux. Le monastère, Espéranza, le moustachu… Je regardais Ulüngen s’éloigner encore une fois, peut être la dernière cette fois. Si les hollandais apprenaient mon appartenance au groupe, je serais sûrement recherché sur toute l’île pour haute trahison, peu importe ce que j’aurais pu leur dire. Etait ce mon destin ? Je ne serais le dire. Pour l’heure, il me fallait rejoindre la réunion au plus vite pour le découvrir. Après quelques jours de marche, j’aperçus la grotte aux esprits. Elle était gardée par deux molosses qui semblaient refuser l’entrée à tout ceux qui tentaient d’y accéder. « Entre, tu es le dernier »me fit le premier. « Adé nous attend. La cérémonie va pouvoir commencer… » me dit le second. Décidé mais également effrayé, j’entrais dans la grotte, secondé par les deux hommes, sans savoir ce qu’il allait arriver par la suite…
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19/11/2005
Posté le 15/08/2007 à 02:42:32 

Chapitre 10 : Du bleu dans la boue L’homme se redressa comme il put. La boue qui recouvrait ses habits bleus s’était également introduite dans sa bouche lorsqu’il s’était évanoui. L’homme cracha à terre pour en extraire le mélange de terre et d’eau. « Pouhhaaaaaaa !!! » Qu’est ce qu’il m’est arrivé ? Pourquoi est ce que je porte les habits français ? Pourquoi courrais je dans la jungle ? Et quel est donc ce mal de crâne ? Beaucoup de questions se bousculaient dans ma tête mais petit à petit les souvenirs me revenaient… La cérémonie d’Adé ( http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=10666&u_i_page_theme=4&u_i_page_sujet=2 )...le chant sacré…l’apparition de l’esprit…nous avions tous plongé dans la mare… La cérémonie avait duré toute la soirée, et Nick m’avait expliqué que tout allait s’arranger désormais. Peut être avait ce été la joie de retrouver tout le monde, les paroles chamaniques d’Adé, l’odeur du coffee d’Ulüngen qui imprégnait la grotte, tout l’alcool ingurgité ou peut être tous ces facteurs à la fois, mais j’avais également plongé dans la mare sans me soucier des actions de mes amis quelques jours plus tôt. J’en avais oublié la douleur de la balle qui m’avait perforé l’épaule et une immense joie m’envahie quand j’avais rejoins mes frères dans le bain. Bien sur, j’étais loin de me douter qu’un groupe d’hollandais m’avait suivi jusqu'à la grotte. M’avaient ils d’ailleurs suivi ou pister mes amis après le pillage ? Toujours est il que leurs yeux étaient remplis de haine, ils s’apprêtaient à se jeter sur nous et que ces questions ne trouveraient sûrement pas de réponse dans l’immédiat. J’avais cependant réussi à m’échapper sans que l’on me voie, laissant malheureusement mes amis derrière. Il s’agissait plus d’une question de survie que d’honneur. Je regagnais avec difficulté Ulüngen. L’eau de jouvence que nous avait fait boire Adé avait peut être des effets bénéfiques mais pour l’heure, elle m’avait juste rendu très malade. C’est dans la ville que j’appris que des groupes de recherche avaient été lancé à la poursuite des 4 Lunes. « Morts ou vifs… », criaient ils dans les rues, « et plus morts que vifs !! ». Plusieurs personnes étaient déjà parties à la grotte pour la chasse aux 4 Lunes tandis que d’autre s’apprêtaient à faire de même. Je criais à la chasse aux sorcières mais personne ne voulait m’entendre et tous réclamait la voie du sang. Je les comprenais et ne pouvais pas vraiment les blâmer. Mon cœur venait de se déchirer, d’un côté la Hollande, terre d’accueil, frères d’armes et de l’autre les 4 Lunes, terre spirituelle, frères de sang…et on me demandait de choisir. C’est à ce moment que je pris conscience que je n’aurais pas du laisser mes amis dans la grotte et qu’il me faudrait choisir mon camp, celui des 4 Lunes. Il m’était devenu impossible de travailler en Hollande à cause de mon appartenance à la guilde et il ne me restait plus qu’un seul choix, celui de l’exil. Accoudé à la table frappée du sceau des 4 Lunes, dans l’auberge d’Ulüngen, je rédigeais une lettre au gouverneur ainsi que quelques exemplaires aux autres membres du gouvernement : Mes chers amis, Le temps est venu pour moi de quitter la Hollande. Quand bien même j’aurais donné mon sang pour elle, il me semble que c’est la meilleure solution à l’heure actuelle. Aux vues des derniers commentaires sur le forum, il me parait essentiel de prendre du recul puisqu’une partie des hollandais le souhaitent et nous considèrent actuellement comme des traîtres. Je n’ai pas pour habitude de me laisser plier mais je pense que mon exil serait un bien pour tous et pourrait aider à réunifier la Hollande. J’ai toujours essayé de faire la part des choses et je crois avoir fait de mon mieux. Je me suis toujours opposé farouchement aux attaques sur la Hollande et lorsque des plans étaient dessinés, je me suis écarté. Je voie aujourd’hui les 4 Lunes hollandais se faire cracher dessus et je ne peux le tolérer plus longtemps. Je reviendrais peut être un jour mais je vous demande ma pariatisation pour le moment. Très cordialement, Ric D. Je pris mon sac et m’éloigna de la ville et de mes amis…Ma vie de reclus ne faisait que commencer. J’avais marché pendant des jours, seul, refusant de regarder derrière et la moindre aide, et finalement avais atteint la rive ouest de l’île. Je contemplais l’océan, calme de ce coté de l’île, les mouettes qui venaient frayer dans les crevasses des falaises et les dauphins qui suivaient les bateaux partant de New Kingston. Ce climat de sérénité me plaisait beaucoup mais je savais que ceci n’est souvent qu’un signe annonçant un dangereuse tempête. Un dernier coup d’œil au ciel bleu et j’entrepris de me perdre dans les mines du crâne et de n’y ressortir que lorsque j’y aurais trouvé la paix. Après plusieurs semaines, je reçu une lettre du gouverneur français et un nouveau paquetage. D’orange, mon allure était passée à bleue et sur l’étendard que je portais désormais, le lys, symbole du Roy. Il m’annonçait la bienvenue et le retour de mes amis sous leur couleur. Mais la plus triste nouvelle était celle de la guerre qui approchait, celle contre l’Angleterre, encore une fois. Pour prouver mon dévouement, je devrais y participer activement. Du sang allait encore couler sur mes mains abîmées par tous ces conflits. La première phase de leur plan était un pillage de la cité anglaise mais malgré la préparation du plan et la mobilisation de l’armée française, nous ne repartirent pas avec la caisse. La guerre, elle, avait été un succès. La dernière nuit avant la victoire, j’avais retrouvé une amie hollandaise, Wildekat. Courageuse et féline, elle se battait aux côtés des français pour repousser les lignes ennemies. Moi qui ne connaissais personne du côté français, je fus heureux de voir un visage familier. Nous passâmes la nuit ensemble autour d’un feu à boire et discuter. Je retrouvais peu à peu le sourire que j’avais perdu dans les mines. Le lendemain, une terrible nouvelle m’attendait à Port Louis. Un mot de Nick et un point de rendez vous, le même que d’habitude. Je m’élançais dans la jungle à toute allure. Vu la nature du message, il ne fallait pas traîner. Le sol de la forêt avait été lessivé par les pluies diluviennes ces derniers jours et le terrain très glissant. Il ne me fallu pas longtemps avant de trébucher la tête la première dans la boue et de perdre connaissance, laissant s’échapper la note de Nick de mes mains. La pluie continuait de faire rage effaçant peu à peu les mots sur le parchemin. A ce moment précis, on ne pouvait lire que des brides de phrases et des mots qu’un simple mortel n’aurait pas pu déchiffrer : « Adé a disparu…menteur…potion…aucun effet…lac central…devons retrouver…à mort… » La pluie finnissait d’effacer les mots restant pendant que je m’enfonçais peu à peu dans la boue…
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Posté le 29/10/2007 à 17:43:21 

Chapitre 11 : Cauchemards... Des larmes…des cris…oui des cris de douleur ! Le feu…le sang…oui c’était bien l’odeur du sang ! La poudre…cette odeur de poudre et de chairs brûlées ! Ric D., assoupi dans la boue, cauchemardait…son corps tremblait et la fièvre commençait à s’emparer de lui… Dans son sommeil, des souvenirs lui revenaient… Des souvenirs qu’il avait du enfouir très profondément au fond de lui-même, alors qu’il n’était qu’un enfant… Une voix…cette voix… « Fais moi honneur mon fils… ! » « Ahhhhhhhhhh !!» Je me réveillais en sursaut. Ma tête me tournait. D’où venaient ces images horribles ? Ces cris et ces odeurs ? Je chassais ces images de ma tête, tout ceci n’avait aucun sens…il était temps de rejoindre les autres…
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Posté le 01/11/2007 à 18:53:50 

Chapitre 12 : la traque La pluie avait cessé laissant la place à un ciel dégagé. Une forte odeur d’herbe humide émanait de la forêt. Des gouttelettes perlaient sur les feuilles et l’écorce des arbres ce qui conférait à la jungle un aspect brillant, presque mystique. Je relevais la tête, toujours abasourdi par ce rêve étrange et ces maux de tête incontrôlables, pour apercevoir les rayons de soleil qui sinisaient entre les branches…Il était temps de reprendre mes esprits et de rejoindre mes amis au point de rendez vous. D’un pas rapide, je regagnais le centre de l’île, ce même endroit ou j’avais rencontré le chaman pour la première fois, celui de mon intégration aux 4 Lunes. Du haut de la montagne, je pouvais observer mes amis déjà présents. Il y a avait là presque tous les membres du groupe. Ils étaient décontractés, on en aurait presque oublié la mort de Tout Jaune… Après avoir préparé le feu pour faire griller notre repas, je me retournais vers mes amis et commença à les questionner sur la mort de notre ami et la disparition du chaman : « Mais où est Adé ? Où est ce maudit chaman ? Le silence se fit. Les regards se tournèrent alors vers moi. « Cette potion…celle que nous avons tous bu…ne serait elle pas la cause de la mort de Tout Jaune ? » repris je. Tous me regardèrent avec stupeur. Les maux de tête me reprirent mais je tentais de ne le montrer à personne. « Adé y est forcement pour quelque chose ! Autrement, il serait des nôtres aujourd’hui ! Au lieu de cela, il se cache ! Le silence commençait à être vraiment pesant mais Jama Hyck le brisa, laissant sûrement échappé sa colère : « Il nous a menti ! Le maudit ! « Trahi par mon maître en médecine, ça va pas se passer comme cela, il est ou Adé ? » continua Nominoé. Le ton était monté d’un cran, Rack’al et Ar Sparfell se mettaient également à exprimer leur mécontentement. Nous étions tous d’accord pour se mettre à sa recherche. Si cette potion avait été la cause de la mort de Tout Jaune, qu’en serait il pour nous ? Devrions nous mourir les uns après les autres et rester sans rien faire ? Nous devions à tout prix retrouver Adé et le faire parler sur les réels effets de la potion. Aux dernières nouvelles, Adé avait même changé de nationalité, portant désormais les couleurs rouges anglaises, peut être par peur d’être retrouvé. Nous éteignirent le feu à la hâte et d'un commun accord, nous nous dirigeâmes vers le seul endroit qui nous semblait approprié pour commencer nos recherches…Loneny Keeper…
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Posté le 02/11/2007 à 11:20:03 

Chapitre 13 : Un plan tordu La prise de Loneny Keeper nous avait défoulé. Nous avions sans doute déchaîné notre haine sur les pauvres gardiens de la tour anglaise, laissant peu de place au dialogue et à la diplomatie. Cependant, dans notre hâte, nous n’avions pas pris le temps d’interroger nos victimes. Nous étions encore dans une impasse. Nick avait l’air anxieux aussi. Je m’approchais de lui et m’asseyais à quelques pas. Je posais mon sac, l’ouvris devant moi et commença une longue et minutieuse recherche. « Qu’est ce que tu cherches ? » me demanda Nick Il va sans dire que ces maux de tête étaient de plus en plus oppressants et qu’une pipe bourrée de tabac hollandais me ferait le plus grand bien mais il était aussi inopportun de parler de mon état de santé… « Rien ne vaut une bonne pipe pour réfléchir, mon ami ! » lui murmurais je tandis que j’extirpais ma petite boite de métal remplie de tabac. Il me sourit. Dieu ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu sourire Nick. Le poids de ces derniers mois l’avait plutôt endurci plus que tout. Nick ouvrit à son tour son sac et d’un geste rapide, sortit un parchemin. « Je vais donné rendez vous à une amie à moi, peut être sera-t-elle capable de nous aider… » dit il sans grande conviction. « Pourquoi peut être ? Je n’aime pas ton défaitisme Nick ! » Nick me regarda en silence puis repris : « C’est Dudu, je t’en ai parlé…le seul problème, c’est qu’elle a perdu la mémoire… » « Ah oui en effet, ça va pas nous aider ça ! » « Nous procéderons par étape. L’île est trop grande pour recherche un seul homme, surtout s’il ne veut pas être retrouvé. Si nous voulons y parvenir, Dudu pourra très certainement nous aider…mais il va falloir d’abord l’aider…à retrouver ses souvenirs ! « Rien que ça ! » lui lançais je « Tu voie une autre alternative ? Moi je n’en vois pas ! » Nick s’était alors plongé dans la rédaction de sa lettre. « Nous allons lui donner rendez vous non loin d’ici. Enfoui dans sa tête réside la plupart des secrets de Liberty. A l’aide de ses souvenirs, nous retrouverons Adé sans difficulté ! Je saurais bien la persuader de lui faire avouer où se trouve la chaman.» conclut il en souriant. Il me montra ensuite la lettre : « Chère Dudu. Je vous attends en ce moment dans la Tour Louis le Grand. Il me tarde de vous revoir. Nick. » «N’empêche que c’est plutôt tordu comme plan ! » lui murmurais je en lui tendant ma pipe…
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Posté le 09/12/2007 à 17:39:18 

Chapitre 23 : Obsession Je me réveillais brutalement. La sensation d’avoir la tête coincée dans un étau prenait, ce matin, tout son sens… Je me relevais difficilement. Le mal de crâne s’accentua, me donnant l’impression que mon corps tournoyait sur lui-même. Après quelques minutes, je repris mes esprits. Même si la potion d’Adé ne m’avait pas rendu immortel, elle avait eu au moins l’avantage de me rendre mes souvenirs. « Les effets de la potion seront différents sur chacun d’entre nous… » avait dit le chaman. Oui, en effet… Mes sens étaient également devenu plus sensibles, plus acérés, ce qui m’arrangeait en un sens. L’odeur… ce parfum à la fois subtil, délicat et envoûtant était devenu comme une obsession pour moi. Il me fallait a tout prix en retrouver l’origine. J’étais certain d’avoir déjà croisé sa route il y a longtemps…à Espéranza ! Je portais encore mon uniforme hollandais à l’époque lorsque c’était arrivé la première fois. Comment pouvais je m’en rappeler si bien ? D’un pas décidé, je me dirigeais vers la ville aux senteurs d’oranger…
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 13/12/2007 à 00:33:03 

Chapitre 24 : « Elle » J’avais suivi un fil invisible qui me menait tout droit à Espéranza, comme guidé vers la ville par mon instinct et mes souvenirs. La ville espagnole me faisait penser à mon premier voyage sur l’île, celui qui avait fait de moi ce que je suis maintenant… Je me rendais donc sur la tombe de Miguel, pour y déposer sa paire de botte et l’en remercier. C’était la moindre des choses finalement. Après toutes ces années, j’avais gardé ses bottes si longtemps que celles-ci avaient fini par s’user. J’avais du en changer mais avais toujours conservé celles de Miguel…macabre souvenir… Miguel n’était sûrement pas ce pour quoi je me trouvais ici et je me dépêchais de faire un tour de la ville pour me remémorer des souvenirs plus récents. Oui, c’était bien ici que j’avais rencontré ce parfum pour la première fois. Je fermais les yeux et tentais de me souvenir. Il y avait beaucoup de monde cette nuit la dans la ville… pas un bruit mais cette odeur très distincte… puis du mouvement… une attaque…des cris et du sang…puis l’odeur avait disparu… Je rouvris les yeux. De futiles indices, rien de bien concret ! Je pris ma tête entre mes mains pour chercher en vain de comprendre, comme si la chaleur de mes paumes avait pu échauffer mes cellules grises et me fournir l’étincelle de la compréhension, un éclair de lucidité. RIEN. Cette histoire commençait à m’agacer. Peut être que je devenais fou tout simplement… En tout cas, j’avais drôlement faim ! A l’auberge, je pris une assiette de tapas et m’installa confortablement sur la table du fond gravée du symbole des 4 Lunes lorsque quelqu’un me fit apporter un courrier. « Ola ! Vous êtes bien El sénior Dangerous ? J’ai un message pour vous ! » Le jeune homme me tendis l’enveloppe puis s’en alla boire une bière au comptoir. J’ouvrais le pli et reconnu l’écriture de Nick : Mon ami, Comme tu le sais, Tout Jaune est mort récemment. Nous venons de retrouver son corps et nous allons l’enterrer en bonne et due forme. L’enterrement sera précédé d’une messe à l’église de Port Louis. Viens te recueillir avec nous pour lui dire un dernier « au revoir ». PS : As-tu pensé à ce que je t’ai dit l’autre jour ? As-tu trouvé ce que tu cherches ? Je repliais la lettre et la mis dans mon sac. Les tapas avaient du avoir plus d’effet que la chaleur de mes mains car soudain, pleins de souvenirs me revenaient en tête. Des souvenirs de ce qui aurait bien pu être la réponse à toutes mes questions. En effet, cette odeur aux parfums de miel, d’écorce d’arbre, aux senteurs de fleurs d’orangers et d’épices d’orient…cette odeur, je l’avais déjà croisé plusieurs fois sur l’île ! Bien sur ! Cette odeur avait apaisé mon cœur et réchauffer mon âme à chaque nouvelle rencontre. C’était « elle » ! Pourquoi n’y avais je pas pensé plus tôt ? J’avais du être aveugle… Je savais où je devais chercher désormais. Cependant, il me faudrait attendre ! Le moment n’était pas propice. Je finissais mon assiette et décidais de passer la nuit à Espéranza pour me diriger vers Port Louis et son église le lendemain…
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 13/12/2007 à 08:40:44 

Chapitre 25 : Clair de Lune Pendant mon sommeil, je n’avais pas cessé de penser à elle, à nos rencontres, à nos soirées passées à discuter, à cette relation très complice qui semblait millénaire, même si le temps et l’histoire nous avaient séparés. Ce fil invisible qui nous liait inconsciemment prenait tout son sens désormais… peut être que Nick avait raison après tout… NON ! Ca n’était pas possible ! Pas moi ! Que m’arrivait il ? Mes mains s’étaient mises à trembler. Cela était peut être du à la température hivernale qui régnait dans la chambre de l’auberge espagnole ou la peur d’avouer que j’aurais pu avoir de tels sentiments mais le fait est que ces tremblements m’avaient réveillé. Je me levais donc de mon lit et ouvris la fenêtre de la chambre. Brrr, c’est vrai qu’il faisait froid. J’aurais peut être du enfiler quelque chose mais c’est nu que j’observais les étoiles briller et la Lune refléter la lumière du soleil. Cette Lune qui avait toujours su me montrer la voie. Je profitais d’être debout pour bourrer ma pipe et fumer à la fenêtre pour me réchauffer un peu. Il me faudrait attendre avant de la revoir, pour être vraiment sur. Et si elle n’éprouvait pas la même chose pour moi ? A cette pensée, mes mains se remirent à trembler. Dans ce cas, il me faudrait la laisser me contacter ou attendre une autre rencontre hasardeuse… OUI, c’était cela, laisser faire le hasard, ne pas forcer le destin, se laisser porter par le vent comme je l’avais toujours fait, comme mon père l’avait également sûrement fait à bord de l’ « Adventure Galley »… Penché sur le rebord de la fenêtre, je pouvais observer la ville et la petite brume qui recouvrait le sol argileux de la vallée d’en face. Le vent chassa le manteau brumeux et me rappela que j’étais nu. Je fermais donc la fenêtre et m’habilla. J’avais perdu trop de temps ici. La douceur de vivre de la région aurait pu me faire rester mais je pensais également à mon ami, Tout Jaune, qui reposait désormais dans une boite en sapin. Il fallait que j’aille lui dire au revoir avant qu’il soit enseveli six pieds sous terre…
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 15/12/2007 à 18:33:44 

Chapitre 26 : Rendez vous Je détestais les églises, encore plus que les prêtres eux-mêmes et le concept même de religion. Quoiqu’il en soit, j’avais mis mes sentiments de côté et nous nous étions donc tous réunis devant la dépouille de Tout Jaune, installé sur l’autel. Beaucoup de gens s’étaient pressé pour dire au revoir à notre regretté ami. Français, anglais, hollandais, pirates… Tout Jaune avait su se rapprocher de tout le monde… Je trouvais le moment inopportun pour parler à Nick de ce que j’avais découvert à Esperanza. Je ne restais pas longtemps dans l’église. Parmi tous les rituels, je préférais encore ceux d’Adé, même si ceux-ci se rapprochaient plus de la magie noire que des prières traditionnelles. Plus important que la mort, le passé et la magie noire, il y avait la vie, l’avenir et l’amour. En me baladant sur le port, je me surpris à penser à elle en fermant les yeux… L’odeur avait donc pris forme humaine à mes yeux et il me tardait de la revoir… J’étais à l’auberge lorsque je recevais une lettre signée de sa main. Surpris mais tellement excité à l’idée de notre rencontre, j’acceptais son offre. Elle désirait me voir. MOI ! Nous avions donc convenu d’un rendez vous à la prison de Port Louis, l'occasion pour moi peut etre d'ouvrir mon coeur...
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
Alice, Princesse Gardienne de Nollandie
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25/03/2007
Posté le 16/12/2007 à 23:09:24 

[NDLR: ce post a déjà été posté dans "la Belle et le Bête", mais pour des soucis de facilité à suivre le texte, on le remet ici ] Retrouvailles Elle avait avancé dans la prison de Port-Louis, croisant de nombreux pirates qui cherchaient le corps du petit Edward. Wildekat ne les attaquait pas, elle savait ce que c'était de perdre un proche et comprenait leur désarroi. Ils la laissaient tranquille aussi d'ailleurs, ce qui lui convenait. En montant des escaliers, elle reconnut une silhouette et s'approcha de l'homme doucement. « Toujours en bleu? ce bleu qui me dégoute presque aujourd hui... Enfin, bleu, orange.... » elle soupira « enfin. Excuse moi, je ne suis pas de très bonne compagnie... les Français qui ont pris Van ders à la fin de mon mandat... ce Nick le Brun qui a tout organisé et qui ment comme un lâche... pardon, je ne devrais pas parler de lui comme ca devant toi... c'est ton maitre de Guilde après tout... je me demande ce que tu fais avec lui... tu vaut mieux, bien mieux que ça Ric. » « Wildekat! J'ai attendu ce moment depuis longtemps .. te retrouver enfin! » Il lui souriat chaleureusement, ce qui mettait du baume au coeur de Wildekat. Il avait meilleure mine que lors de leur dernière rencontre aux mines. Son visage était beaucoup moins pâle, il avait même quelques couleurs qu'on devinait dans la pénombre de la prison. Wildekat lui sourit. Il regarda autour de lui rapidement: « Viens on quitte cet endroit, c'est plein de pirates on va s'attirer des ennuis, et ce n'est pas tranquille pour parler. » Sur le chemin du retour elle croisa Nominoé. Elle lui aurait bien donné quelques coups d'épée mais c'était la trève... elle se retenait tans bien que mal et voyait bien que Ric la surveillait en la suivant de loin. Elle ne put s'empêcher de lui dire le fond de ses pensées: « Tiens.. un des français qui a pris la tour Van Ders... grrrrrrrrrrrrrrr.... je ne vous félicite pas... Si Ric n'était pas là je crois que je ne me retiendrais pas de vous tailler les oreilles en pointes! Dudu vous protège pour le moment avec sa paix artificielle mais cela ne durera pas.. » Sur ce, elle lui pinça les fesses et lui tira la langue « je m'en vais vite avant de changer d'avis... » Il sortirent de la prison après avoir croisé le Commodore Salas à qui elle donna une rose jaune et échangé quelques mots avec ce dernier... il avait été Hollandais avant de passer chez les frères de la côte. L'air marin et le vent soufflait dans les cheveux de Wildekat. C'était la fin de la journée et le soleil se couchait lentement sur l'horizon. Wildekat respira et sourit. Elle était mieux dehors que dans la prison sombre et humide. Wildekat avait rendez-vous avec son amie Lizzie à la corniche pour récipérer du matériel pour les jeunes Hollandais. Elle y passa rapidement avec Ric, et discuta un peu avec sa soeur avant que cette dernière retourne dans la corniche. Elle se retrouvait seule avec Ric. « Viens je connais une clairière pas loin d'ici, on a une vue imprenable sur les falaises! » Elle suivit Ric, sur les terres Françaises qu'elles ne connaissait pas en fin de compte. Elle remarqua qu'il s'était bléssé contre des méduses dans la prison de Port-Louis et sortit ses affaires pour le soigner. « Voilà, voilà! ca va mieux? cela faisait longtemps que je n'avais pas soigné, j'espere ne pas avoir perdu la main! » « Tes mains sont toujours aussi agiles et douces ! Rien de tel pour requinquer un mort » Il riait, et Wildekat lui sourit. Il allait beaucoup mieux qu'aux mines. Elle avait retrouvé le Ric qu'elle connaissait depuis son arrivée sur Liberty. Les effets de la potion d'Adé s'étaient vraissemblablemetn dissipés, et Wildekat était soulagée.
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 17/12/2007 à 00:00:41 

Chapitre 27 : La nuit du dragon Nous nous étions retrouvé pour discuter. La veille, Wildekat m’avait contacté et semblait perturbé. Je m’étais empressé de la retrouver car je savais qu’inconsciemment nous avions un lien très fort… J’aimais son caractère de panthère et je me plaisais a penser qu’elle aimait ma compagnie. « ton perroquet m'a un peu choqué,tu demandais a me voir et tu voulais me parler. J'espère qu'il n'y a rien de grave » « J'étais en colère en fait. Tu sais comment je suis quand je suis en colère.... » Sa réaction me fit sourire. Elle me donna des nouvelles d’Ulüngen en faisant de grand geste avec les bras tandis que je tirais sur ma pipe bourrée de tabac hollandais en la regardant s’agiter. Pour la calmer un peu, je lui tendis la pipe qu’elle accepta volontiers. Même si nos uniformes nous rappelaient qui nous étions et les tensions entre la France et la Hollande qui commençaient à prendre de l’ampleur, cet instant était des plus agréables. « enfin en attendant je ne veux pas penser à la guerre, ni à ces satanés Français, ni a rien. » finit elle par conclure « Je t'ai retrouvé, et j'en suis très heureuse » Teuf ! Teuf ! Cette remarque me fit avaler la fumée de travers mais je détournais son attention en cherchant quelque chose dans mon sac. Je refaisais l’inventaire de mon sac à voix haute. « des macarons...de l'herbe d'ulungen...du mezcal...du champagne... » « du quoi? mezcal? c'est quoi?» « mezcal ! oula, ca va peut etre etre fort pour toi ca. C'est pas un alcool de fillette ! T'en veux une goutte ? « bah si tu veux, mais juste une goutte alors! Parce que sinon les bêtes sauvages pourront bien nous attaquer, je n'y verrais rien! « c'est un vieil ennemi qui me l'a offert » « un vieil ennemi? je le connais? » « c'est une vieille histoire en fait... » Je racontais à Wildekat cette vieille histoire, mon tour de l’île, mes rencontres avec les femmes espagnoles et leurs maris très jaloux. Zapatta, car c’était lui qui m’avait fourni la bouteille quelques jours auparavant, était l’un de ces hommes et nous avions du croiser le fer plus d’une fois sur l’île. « Allez tiens, bois un coup ! » « Merci ! » Wildekat saisi alors la bouteille et la porta a ses lèvres pour en prendre une large goulée. Ses yeux s’écarquillèrent lorsque l’alcool pénétra dans la gorge et elle se mit à toussoter. « aaaaah! c'est fort! » La pauvre manque de s’étouffer et devint toute rouge. « aaaaaaaah! ouh la la!! c'est pas un alcool pour moi!! » « le meileur, c'est le ver au fond de la bouteille, parait il ! » « un ver? beurk! je te le laisse! » tandis qu’elle scrutait le fond la bouteille. « ouuuh ca récahuffe!!! hi hi hi! » fit elle. « attention, ne parle pas trop pret du feu, tu risquerait de t'embraser ha ha ha !!!!! » « hi hi hi!!! Je pourrais cracher des flammes!! Comme un dragon!! regarde!! » Wildekat se releva difficilement et brassa l’air avec ses bras, tout en tirant la langue pour imiter un dragon imaginaire ce qui me fit sourire. Elle se rapprocha du feu en titubant pour y prendre un bout de bois enflammé et se mit à l'agiter en l'air. « Regarde, je suis un dragon ! GRrrrrrrr!!!! », puis elle se mit à rire de tout cœur, ce rire qui était tellement entraînant. Elle commenca à jongler avec le morceau de bout incandescent. « Je vais te faire griller comme un français !! Je suis un dragon qui mange les français !! » L’alcool commençait sérieusement à échauffer la jeune femme. « oula ! je sens que je vais me prendre un bout de bois sur la tete moi » « mais non, viens faire la dragon avec moi Ric !! » Je me levais avec difficultés. Le mezcal commençait à faire son effet…et j’avais du mal à fixer wilde sans que ma tête me tourne. Elle me montra les bases du mouvement « dragon » et je l’écoutais, attentif. Je pris mon élan avant de me jeter à l’eau. « attention ! voici le dragon ric ! » « ooooh!! un dragon bleu !! Agite les bras si tu veux voler !! » Je montais sur le rocher à côté et imitais un dragon à mon tour. « hi hi hi! tu es un meilleur dragon que moi !!! » me souffla t elle. « non non, nous sommes un couple de dragon ! Le dragon orange et le dragon bleu !! » « sauf que le orange, c'est plus joli que le bleu, hein Ric !!? Dis le que le orange est plus beau que le bleu !!! dis le Ric !! Aller!! hi hi hi !! Sinon je deviens un méchant dragon» Les mots sortirent naturellement de ma bouche : « LE ORANGE EST PLUS BEAU QUE LE BLEU ! » Je me mis aussitôt à courir après Wilde qui tournait en rond autour du feu. L’alcool avait désormais pris le contrôle de nos corps, lorsque je trébuchais sur mon amie. Nous éclatâmes de rire et finir par se rasseoir près du feu. Le crépitement du feu donnait une ambiance très chaleureuse et je fixais Wilde sans dire mot. Je me rapprochais délicatement d’elle. Les flammes faisaient ressortir son visage fin. Nos rires avaient cessés et Wilde me regardais sans rien dire. Je décidais de l’embrasser. Qu’avais je donc a perdre ? Je fus très heureux de voir qu’elle ne s’y refusa pas. Son goût dans ma bouche… Je relevais la tête. « wilde, j'en avais très envi depuis longtemps.. » « Ric, je... je.. moi aussi, depuis longtemps au fond de moi... depuis très longtemps en fait. Mais je ne sais pas si c'est une bonne idée... » Elle n’avait pas besoin d’en dire plus. Mon uniforme bleu et mon appartenance aux 4 Lunes seraient tout autant d’obstacles à assumer pleinement nos sentiments. Nous discutâmes longtemps. Nos sentiments étaient confus mais très sincères. Depuis le départ, inconsciemment, nous avions été lié mais nous savions tout deux que le futur ne nous ferait pas de cadeaux… Nos baisers furent langoureux et pour la premiere fois sur l’île, je me sentais bien, étrange sentiment sur cette île de misère… Je remis des bûches dans le foyer avant de nous coucher et nous nous endormirent sous une couverture, sous la Lune, saoul tout simplement…
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 14/01/2008 à 23:41:34 

Chapitre 29 : La panthère et le lion Je me réveillais au côté de celle qui faisait battre mon cœur. Etait ce la douceur du vent qui venait chatouiller mon visage ou la chaleur de son corps sur le mien qui m’éveilla doucement ? Je ne puis ne dire mais j’étais heureux de voir son doux visage sur mon torse et d’entendre le bruit des vagues qui nous avait bercé toute la nuit. Pendant la nuit, je m’étais senti épié, espionné par quelqu’un. Ce pourrait il qu’une personne nous ait vu ? Nous qui tentions de nous cacher depuis des semaines maintenant. Qu’arriverait il si l’on nous découvrait ? Bien sur, je pensais à Wilde désormais et très peu à ma misérable existence. Je pensais aux hollandais, mes anciens frères… qui ne lui pardonneraient sans doute pas son écart de conduite et son attachement à un homme tel que moi. Mais je pensais également à tous mes frères des 4 Lunes, à Nick et à tous les autres qui ne pardonneraient pas le mien… Au diable tout ceci ! Nous verrons cela en temps utile. Notre prochaine étape était Port Louis, où nous avions décidé d’arriver à des heures différentes pour ne pas attiser les soupçons. Dans quelques jours, la grande braderie aurait lieu et bon nombre de commerçants de toute l’île étaient déjà présent dans la ville française. Il était trop tôt pour nous montrer au grand jour. C’est donc à la nuit tombée que je retrouvais Wilde dans les ruelles sombres de Port Louis. Elle ne connaissait que très peu la ville, alors je décidais de lui faire une visite guidée en espérant y trouver un coin ou nous serions tranquilles. La ville avait malheureusement vu débarqué tellement de commerçants, voleurs et autres aventuriers pour participer à la fête, le lendemain, qu’il nous fut impossible de trouver un endroit discret. Derrière le palais du gouverneur, je pris Wilde dans mes bras. Elle en profita pour me caresser les cheveux et nous nous embrassâmes sous les yeux en coin du capitaine Bourrepif. « S il n y avait pas autant de monde dans la ville, je ferais des folies de ton corps, la, maintenant » lui soufflais je à l’oreille. « Oooh! me tente pas Ric!!!. » A ce moment, nous nous désirions plus que tout et les regards des autres nous importaient peu. Rien n’aurait pu nous empêcher d’unir nos corps à nouveau, et le plus tôt serait le mieux ! L’église ? …Au diable la religion ! Mais un français y faisait la sieste… La salle de danse ? Au diable le mambo ! Mais le gouverneur y prenait des cours de piano… L’auberge ? Au diable les effluves d’alcool ! Mais l’odeur du sang de Tyler mort dans la journée y regnait encore… La fleur bleue ? Au diable les catins ! Mais l’état des chambres ne laissait que peu de place à la propreté et au romantisme… Chez la vieille ? Au diable la vieille ! Mais…mais…mais… la vieille était sûrement sourde et aveugle !!! Ni une ni deux, nous pénétrâmes chez la vieille où nos ébats commencèrent…Une fois nos vêtements arrachés, la température de la pièce monta de plusieurs degrés. La nuit fut torride et sauvage et tout ce qu’on aurait pu entendre du ré de chausser fut sûrement des bruits de vaisselles cassées, de chutes sur le sol, d’armoire déplacée… Quelqu’un aurait plus pensé à des bruits de lutte plutôt qu’à des ébats amoureux ! La panthère hollandaise, féroce, avec ses griffes acérées et le lion français, protecteur et dangereux… Nos corps dénudés s’étaient finalement enlacés sur le balcon d’où nous pouvions apercevoir les étoiles. La température était redescendue et nos yeux s’étaient clos. Cette folle nuit d’amour serait sûrement gravée dans notre mémoire à jamais… Les odeurs de notre amour se mêlaient au doux parfum des fleurs. Nous aurions pu rester la à jamais et mourir heureux mais il n’est nulle question de mourir et après s’être rhabillés, nous passâmes la nuit à l’auberge. Le lendemain, la fête battait son comble à l’extérieur de la ville. La grande braderie avait débuté et, toujours dans notre soucis de sécurité, nous nous étions donné rendez vous le soir. Un jour de plus avec elle, une nuit de plus avec elle…je ne méritais sans doute pas tant de bonheur car le destin en décida autrement…les pirates, encore eux…les pirates avaient capturé Dudu ! Pendant la nuit, profitant du sommeil de Wilde, je m’éclipsais discrètement en lui laissant un mot pour lui expliquer que je devais à tout prix partir. Si j’avais su ce qui m’attendais la bas, peut être n’aurais je jamais pris la route…
Ric Dangerous
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Posté le 20/01/2008 à 01:17:01 

Chapitre 30 : Le chantage J’avais pris la route le plus vite possible. Déjà, partout, on entendait les corsaires raconter l’histoire de la femme enceinte capturée par les pirates et de son amant qui avait lancé un appel international pour l’aider. Je connaissais Nick depuis longtemps et j’étais près à tout laisser s’il avait besoin de mon aide. Je savais également que je ne pouvais demander à Wilde de me suivre. Après tout ce qu’elle avait vécu lors de sa détention par les pirates, je ne voulais pas qu’elle revive de tels moments. Cela avait du être un enfer pour elle… J’avais donc désiré partir seul, je la rejoindrais plus tard, une fois le danger passé. Si j’avais su que le danger viendrait tout justement de l'endroit d'où je me dirigeais… Je retrouvais mon ami sur la route qui menait à l’arène, là ou Dudu s’était faite kidnapper il y a quelques nuits déjà. Le pauvre semblait tout abasourdi par les dernières nouvelles qu’il avait reçu dans la journée. Ni une ni deux, je lui demandais ce que nous faisions ici, à attendre inutilement, alors que Dudu risquait sa vie. Le puit était à portée et une corde y avait été placée pour pouvoir y pénétrer plus facilement. Mon sang bouillonnait et personne n’aurait pu m’arrêter d’aller embrocher quelques pirates. Zol Tipiak m’attira vers lui et loin de Nick, qui s’était posé sur la pelouse. Zol m’expliqua alors la terrible histoire et le dilemme de Nick. L’ironie du sort…si nous attaquions les pirates pour délivrer Dudu, c’est eux qui frapperaient les premiers et le bébé n’y survivrait pas ! Pour aider notre amie, nous devrions donc nous acquitter de contrats posés par les pirates eux même ! Vile félonie !! Ils n’y étaient pas aller de mains mortes ! Que des personnes importantes, de fidèles guerriers et surtout… des ennemis des 4 Lunes pour initier le doute dans l’esprit des corsaires venus aider Dudu grâce à l’appel de Nick et semer la discorde au sein du groupe. Diviser pour mieux régner… telle était leur tactique ! Maudits pirates ! Je lisais tristement la liste fournie par les pirates. Mes yeux s’étaient remplis de haine envers les pirates lorsque je découvris quelques noms…des personnes que j’avais combattues lors des olympiades, des personnes que je respectais et des personnes que j’aimais… En effet, quelle ne fut pas ma surprise en y découvrant le nom de mon amour en lettres de sang ! Je n’y croyais pas mes yeux ! Qu’est ce qu’elle venait faire sur cette liste ?! Sing avait rajouté au crayon sur la liste, « Kitikat…pour qu’elle sache combien je pense à elle » ! Maudit, maudit, maudit !!! Mon sang bouillonna deux fois plus lorsque je reçu la lettre de Wilde qui m’annonçait son arrivée imminente. Elle me rejoignait pour combattre les pirates, accompagnée de fidèles amis et guerriers hollandais !! Maudit, maudit, maudit !!! Je n'en croyais pas ses yeux...c'était encore pire que ce que j’aurais pu imaginer. J’étais maudit ! Je crachais par terre et injuriais la terre et ces maudits pirates... Dans les méandres de ce labyrinthe, je devrais à tout prix ne pas rencontrer celle qui faisait vibrer mon cœur tout en égorgeant ceux qui était venu pour aider Nick à récupérer Dudu. Après cette histoire et peu importe ce qui nous arriverait, jamais je ne trouverais le repos et le courage de parler à Wilde pour lui expliquer toute ça…et elle...elle… elle ne me pardonnerait sans doute jamais ! Je pris la corde qui descendait dans le puit... Maudit…j’étais maudit…
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Posté le 20/01/2008 à 20:56:02 

Chapitre 31 : Petits meurtres entre amis Je me réveillais brusquement à l’hôpital Sainte Catherine. « Ne bougez pas ! » avait dit l’infirmière « je n’ai pas fini de recoudre vos plaies ! Alors, tenez vous tranquille !! » L’infirmière, du fait de sa taille imposante et sa blouse imprégnée de sang, n’avait pas l’air commode. J’obéis sur le champ. Une violente douleur s’élançait du haut de mon dos jusqu'à la pointe de mes orteils et me fit grimacer ce qui ne manqua pas de faire sourire l’infirmière. « Alors mon mignon, qu’est ce que tu as ? A voir ton corps couvert de cicatrices, ce n’est pourtant pas la première fois que tu te prends une balle ! » s’esclaffa la grosse dame laissant apparaître ses longues dents jaunes tachées par le tabac. Elle avait raison. Que s’était il passé ? Cette douleur ne venait elle pas de quelque chose de différent ? « Donnez moi votre bras ! » dit alors l’infirmière qui sans attendre ma réponse avait déjà saisi mon bras pour y planter une énorme seringue remplie d’un liquide douteux. « Qu’est ce que… » Je n’eu pas le temps d’en dire plus. « Médecine moderne mon mignon. Parait que c’est l’avenir. Allez… fait de beaux rêves ! » L’effet du liquide fut quasiment immédiat et me plongea dans un profond sommeil. Rien de tel que le calme et le noir pour me concentrer et me souvenir des événements de la veille… L’arène… Dudu…Nick… le chantage… J’étais arrivé devant le puit…le chantage des pirates me pesait sur les épaules…et puis je l’ai vu…elle était la…accompagnée de ces amis pour venir aider Dudu…même si nous faisions semblant de nous ignorer, elle était passé près de moi en me caressant discrètement la main…je regardais descendre un à un les hollandais puis, lorsque ce fut son tour, je couru vers elle pour la rattraper et l’embrasser… « Mon amour, fait attention à toi.. » « Ne t’en fais pas, les pirates ne me feront rien, je suis avec mes frères et sœurs Ric… fais attention à toi… » Elle s’immobilisa un instant et plongea son regard dans le mien puis me murmura « je t’aime » avant de descendre dans le puit. Le puit…l’odeur de la mort et de la fiente de chauve-souris…Trois directions possibles…l’une d’entre elle me mènerait vers elle et serait la première victime de notre massacre…JAMAIS !...même s’il fallait que j’avoue mon amour pour Wilde à mes frères, ici…je devais la protéger contre leur lames…contre notre folie…contre notre traîtrise… Je me concentrais et fermais les yeux…son odeur…oui je la reconnaîtrais entre mille…même en ces lieux…je savais exactement ou elle se trouvait…je rouvrais les yeux et proposa le chemin opposé à mes amis qui eux-mêmes triste d’accomplir le chantage, ne se posèrent même pas de questions… Silencieusement, nous avancions dans les couloirs sombres…et il ne nous fallut pas très longtemps pour trouver les corsaires sur la liste…Patanock fut le premier a tomber…puis Anton…Ignacio de la Vega…Géraldine…nous avions fini par rejoindre l’équipe hollandaise…je détournais mes yeux pour ne pas voir mes amis se battrent mais également pour ne pas voir ceux de Wilde…j’entendais ces cris…j’étais pétrifié…je n’entendis même pas le corps de mes amis tomber sur le sol du labyrinthe… Soudain, une vive chaleur m’envahit le corps…puis la douleur…une incroyable douleur…celle du plomb des balles de Caratawc…je tombais au sol presque soulagé que notre trahison s’achêve… Je me réveillais en sursaut ! WILDE !!! Que penserait elle de moi désormais ? Il fallait que je la voie, que je lui parle, que je lui explique… Profitant du dos tourné de l’infirmière, j’attrapais ma veste posée sur une chaise et me dirigea vers la sortie…
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19/11/2005
Posté le 31/01/2008 à 23:06:25 

Chapitre 32 : Le cœur lourd Ma première réaction fut de lui écrire. Mes idées étaient plus que confuses et mon corps encore ankylosé par les tranquillisants de l’hôpital. Un à un, je jetais les parchemins sur le pavé. Trop confus, trop stupide, trop de fautes, trop ceci, trop cela… Une autre pensée occupait mon esprit : Sing, le fourbe ! Je me promettais en moi-même de le retrouver et de ramener sa tête dans un bocal de Mezcal... Je levais les yeux au ciel pour apercevoir les perroquets tournoyer dans le ciel. L’un d’entre eux vint se poser sur mon épaule et me crier dans l’oreille. « Krrrrrrrooooooaaaaakako !!» Puis délicatement, un second, sur l’autre épaule… « Krrrrrrrooooooaaaaakako !!» Puis un troisième, puis un quatrième…qui furent tous suivis par la bande, si bien qu’au final je m’écroulais dans la rue sous le poids des volatiles agglutinés sur mon dos !!! Les animaux marchaient sur mes blessures récentes en discutant les uns avec les autres dans un tintamarre assourdissant ! « Krrrrrrrooooooaaaaakako !!» « Kokokakokrrrrrrrrrrrooooooaaaaa !!» « Krrrrrrrooooooko !!» « Krrrrrrrooooookrrrrrrrroa !!» J’avais visiblement du courrier en retard… Je récupérais les messages un à un et relâchais leurs propriétaires. Il y avait du bon. Dudu était vivante… Dudu avait été délivré… Du moins bon. Nous étions accusés de haute trahison… Notre procès débuterait bientôt… Et du mitigé. Les récompenses des Olympiades avaient été récupérées… Wilde m’avait écris… ce qui pour moi était une très bonne nouvelle et me redonna la force de lui écrire quelque chose de convenable. Ma très chère Wildekat, je désespérais de ne plus jamais avoir de tes nouvelles... Je sais que tu dois m'en vouloir, que je t'ai brisé le coeur et que je t'ai sûrement déçu. Pour moi, désormais, une seule chose compte, faire payer ce Sing pour cette trahison. Je ne le fais plus pour Dudu ni pour Nick, je le fais pour toi, pour moi, pour nous... J'espère que je te reverrais très vite même si je ne suis pas sur que tu le souhaites. Tu me manques et mon coeur saigne de ne pouvoir te serrer dans mes bras ce soir. Je contemple les étoiles en me souvenant de cette nuit a cristal beach, ou nous nous sommes baignés dans l'océan. Je t'embrasse très fort, Ric Aucun moyen de savoir si elle me pardonnerait un jour, ni si elle voudrait me revoir... J’avais peut être tout gâché… Je me remémorais les paroles de Nick : « N’oublies pas qui tu es… » C’est le cœur lourd que je me dirigeais vers l’arène pour y recevoir ma médaille…
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