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Un jour de Saint Valentin  
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Poppea d'Avron
Poppea d
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26/06/2006
Posté le 14/02/2012 à 22:28:29 

(RP ouvert à tous)

Poppea
rentrait à Port Louis, le pas lent, la mine triste de sa semaine passée à la crique pirate. Ses vêtements étaient trop amples, sa ceinture la faisait souffrir car ses hanches étaient devenues saillantes, sa maigreur  lui donnait un aspect maladif.


     L’ambiance à la crique pirate n’était pas à la fête, ce qui avait assombri son humeur.

     Elle entra dans le manoir du Lys.
 Ne voyant personne, elle demanda à Gontran de lui préparer un bain.
Elle aurait aimé rencontrer un visage ami, mais cela était mieux ainsi.

 Massam aurait surement changé son humeur en l’invitant boire un verre, Chriko l’aurait amusé de sa malice, Philippe Auguste l’aurait entrainé dans les affaires politiques, Howl aurait pu la soigner , Pierrot l’aurait réconforté de son amitié, Henri de son amour.
 
 Mais voilà, le manoir était vide de vie. Elle le contempla et repensa à tous ces hommes et femmes qui étaient passés par ici et qui avaient laissé plus qu’un nom… Gahériet, Perle, Kristal, Alexiane, Lagardère , Mejai


      Elle entra dans sa chambre, une pile de lettres l’attendait, pourtant elle n’en cherchait qu’une seule, celle de son époux, parti en mission depuis des semaines. Il lui manquait plus que tout, cette vie là ne lui convenait plus. Elle rêvait de stabilité et d’un foyer sur le continent… mais elle savait qu’elle ne pouvait y retourner, sans quoi son sort ne serait pas différent de ce qui l’attendait.

     Poppea retourna les lettres dans tous les sens, mais n’en vit aucune. Seuls les affaires maritimes. Elle déplia une carte, puis vit une formation qui formait des initiales « FFR ».

Dépitée, elle la déchira.
Sa vie se résumait à cela désormais, aux affaires maritimes.Elle regarda son bain fixement quelques minutes, une vapeur douce s’en dégageait, puis s’installa à son bureau et se mit à écrire.
Elle déchira, la première puis la deuxième lettre… les larmes brouillant ses pensées.Le désespoir était chose difficile à écrire. Non pas qu’elle n’aimait plus son mari, bien au contraire, mais elle avait la sensation de lui apporter si peu… non pas qu’elle aimait plus ses frères, mais elle les voyait  guère… non pas qu’elle n’aimait plus son poste d’amirale, bien que celui ci était source de problème…plus qu’il ne devrait.

     C’est le cœur trop sensible qui la mena à cette situation, elle se sentait seule. La vie n’avait plus de saveur, mais comment l’écrire sans accabler de remords les gens qu’elle aimait.

     Dans sa lettre elle demandait pardon à Dieu, de tout ce qu’elle n’avait pu faire et de son geste.  Elle parlait de Henri , l’homme de sa vie, et de ses frères qui l’avaient tant aidé.
Mais, ce n’était pas d’aide qu’elle avait besoin, mais de délivrance. Son cœur était rempli de secrets qu’elle n’arrivait plus à alléger.

Elle conclut sa lettre, la laissa sur son bureau, puis se déshabilla. Ses vêtements lui pesaient, elle découvrit son corps décharné.Elle prit une petite fiole de poison que lui avait laisser Mejai avant son départ du Lys. Un cadeau qui se révéla fort utile dans cet instant. Elle n’aurait pu voir répandu son sang, elle en avait tellement vu couler que cette idée la faisait frémir. La fiole était finement ciselée, le liquide clair comme de l’eau. Elle l’ouvrit, et une odeur de rose s’en dégagea. Elle pensa alors à Mejai qui avait le don de donner une certaine poésie dans la mort.Elle versa une dernière larme et but la fiole.

Elle entra dans son bain qui l’enveloppa de chaleur. Elle se sentit bien un instant… puis s’endormit… pour ne plus être.

Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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23/09/2010
Posté le 14/02/2012 à 23:20:53 

Eva pestait. Elle avait passé deux jours dans la clairière, de la boue jusqu'au mollet à tenter de progresser sous un soleil de plomb, le visage creusée par la fatigue elle n'aspirait qu'à un bon remontant. Un signe de tête respectueux envers Soeur Basanée qu'elle avait rencontré lors de la course à l'héritage de May Soossy et elle se dirigea vers la plage de la crique.

C'est les bottes remplies de sable que la française avait fait irruption dans le bar de la plage, son regard scrutant les moindres détails de la pièce et les personnes qui s'y trouvaient. Certains visages lui étaient familiers d'autres non, elle vit Jacquot pour la première fois et n'hésita pas à gouter sa spécialité, la Mirabelle. La jeune Damian savoura l'exquis breuvage puis alla à la rencontre de Tequila qui était initialement la raison de sa venue.

Malgré les odeurs de rejets gastriques encore fumants, les cris d'alcooliques notoires et les bris de verres jonchant le sol, le bar était plutôt accueillant. Eva y croisa Poppea, se fit offrir un verre et discuta un petit moment avec elle. Il était bon de la revoir après tant de temps.
Les jours qui suivirent, l'Amirale française vint à s'inquiéter pour la journaliste qui, en plus d'arborer un oeil au beurre noir, semblait très perturbée. A ses questions, Eva ne souhaita pas y répondre sincérement, prétendant un souci mineur sans grande importance, elle ne voulait simplement pas gacher un tel moment et préféra plaisanter avec sa compatriote même si son esprit était ailleurs.

Elles rirent ensemble.


Une semaine déjà et la Mirabelle avait eu raison de son foie. Il était temps de quitter cet antre du vice et de retrouver le monde extérieur. La jeune femme salua ses amis et promit à Poppea de ne plus laisser autant de semaines s'écouler avant de la revoir. Elle partit comme elle était venue en pestant contre son environnement.

***

Elle frappa la porte par trois fois, une bouteille à la main. Gontran lui ouvrit et elle entra naturellement, s'emerveillant de la grandeur de la batisse. La décoration intérieure était plutôt classique bien que d'un style recherché lorsqu'on y regardait de plus près. L'homme de maison la pria d'attendre afin de prévenir Madame d'Avron de sa venue, c'est ce qu'elle fit en visitant le salon, les mauvaises habitudes de la journaliste lui fit retourner dans tous les sens certains objets, de belles pièces de collection qu'il ne fallait certainement pas dégradé. Elle était plutôt admirative et bien sur honorée de se retrouver au sein de la première guilde qui vit le jour sur Liberty, des fleurs de Lys un peu partout en rappel, les écussons familiaux des différents nobles de la confrérie accrochés au mur... C'est qu'elle arrivait presque à en être intimidée.

L'horloge sonna sept coups, cela faisait bien une dizaine de minutes que la jeune femme tournait dans la pièce et l'attente commençait à se faire longue. Timidement, elle se dirigea vers la porte donnant sur l'aile Ouest en appelant Gontran. N'ayant aucune réponse, elle traversa un long corridor sans vraiment savoir ou aller et vit de la lumière s'échapper d'une porte grande ouverte. La bouteille toujours en main, elle la brandit en disant à haute voix afin d'annoncer sa venue...

"Ma chère Poppea, j'ai dégoté une superbe bouteille, tu m'en diras des nouvelles! Et j'espère que ton foie est d'attaque hein!"

La française entra dans la chambre et chercha du regard Gontran et son amie.

"Dis moi, ils sont ou tous tes frères et soeurs? Parce que je trouve la maison drôlement sinistre tant c'est calme, remarque cela change de la Taverne et de la place publique..."

Eva plissa les yeux en pensant apercevoir l'homme de maison.

"Ah vous êtes là! C'est que j'aurai pu me perdre! Imagines toi si j'avais été porté disparue dans vos couloirs et que... Gontran?..."

Durant les quelques secondes qui suivirent, la bouteille lui glissa des mains, elle vit Gontran à genoux, le front posé sur une main balante, le corps secoué de soubresauts, ce bras était relié à un corps plongé dans une baignoire, c'était Poppea... Du papier et des lettres déchirées tapissaient le sol comme un lit de roses, la bouteille rejoignit le sol et s'y fracassa...

Eva ne put sortir aucun son, elle lut sur le visage baigné de larmes de Gontran qu'elle arrivait trop tard. Elle se précipita sur Poppea et plongea ses mains dans la baignoire à l'eau tiédie pour redresser le corps de son amie. Elle la supplia d'être encore là, prit son pouls et devant l'absence de battements, la sortit de la baignoire pour la poser au sol, elle frappa son coeur en lui ordonnant de repartir, lui insuffla de l'air dans les poumons et frappa sa poitrine de nouveau. Il ne repartait pas, Eva en sanglots continuait encore et encore sachant qu'elle pouvait faire cela durant des heures si cela avait une chance de porter ses fruits. Elle recouvra le corps de son amie de plusieurs couches de vêtements et de serviettes, il fallait qu'il reste au chaud, elle le savait, elle se le disait à voix haute, se répétant inlassablement.

Une demie heure plus tard, une main se posa sur son épaule, ses yeux noyés par les larmes croisèrent ceux de Gontran qui secoua la tête pour lui dire d'arrêter, le regard suppliant. Elle regarda Poppea en secouant la tête à son tour, ça ne pouvait pas se terminer comme ça, elle ne pouvait pas partir comme ça, qu'est-ce qu'il s'était passé? Elle attrapa le haut du corps de la Lyssoise et le serra fortement contre elle en se balançant légèrement, éclatant de nouveau en sanglots.

***

Le regard dans le vide, Eva tenait à la main une fiole. La fiole. Et une lettre d'adieu. Elle ne comprenait pas pourquoi, elle n'avait rien vu chez Jacquot la semaine précédente, trop tournée sur elle même, ressassant ses problèmes, elle était passé à côté de la détresse d'une de ses amies. Quel égoïsme. Sa lettre était criante de souffrances, les bouts de papiers éparpillées sur le sol laissaient imaginer l'état dans lequel elle se trouvait à ce moment là...

Poppea... Pardonnes moi... J'aurai pu être là... J'aurai du être là...
Poppea d'Avron
Poppea d
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26/06/2006
Posté le 15/02/2012 à 12:49:49 

Gontran se releva lentement.
pris la lettre des mains d'Eva, la dernière de Poppea.
L'envie de comprendre son geste était la plus forte.
La colère aussi... Comment avait elle pu?
Tant de questions méritaient des réponse.

Ce pli était adressé au Lys, simplement.



Pardonnez à une ame vide de toute vie de vous abandonner.

Mon coeur est trop lourd de secret, de regret et de peine. Je ne puis plus longtemps en souffrir.


J'aimerais avoir un mot pour tous. Mais étrange sensation, le temps presse tout à coup.
Mon rendez vous est pris, et je me dois de l'honnorer.

Ne vous accablez pas. Ce que je fais, est une délivrance.

A mon très cher époux Henri, je voudrais lui dire de sécher ses larmes. Je n'ai pas été digne de son amour.
Ce poste d'amiral m'a accablé, ma place était à ses côtés, la vanité m'a égaré.

A mon frère Massam, je lui dirais de ne pas s'endurcir avec cette épreuve. Il l'est déjà bien assez. Sors une bouteille à ma santé!

Aux frères Craon, je veuillerais sur vous d'où je suis, d'un oeil amusé de votre vie fantasque.


A mon capitaine et Howl, continuer à veuiller l'un sur l'autre, cela est la clé sur cette ile.

A mon neveu, de continuer à suivre les conseils d'Henri, ils sont plein de sagesse.

A Pierrot et Guillemin, Lydiane, que j'ai trop vite abandonné, pardon. votre amitié m'était chère.

A Gontran qui nous a toujours servi avec loyauté.

Une pensée pour Kristal et Alex que j'ai toujours aimé malgré leur départ. Elles ont apporté la vie  au Lys.

Je ne serais jamais loin, dès que vous aurez un souvenir de moi, j'existerais.

C'est maintenant le coeur léger, que je tourne la page de ma vie.

Poppea


Kristal
Kristal
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15/04/2007
Posté le 15/02/2012 à 18:50:36 

Gontran .... tant de mois se sont écoulés depuis que j'avais dit adieu à mes frères et soeurs du Lys

Cette lettre funeste...Les mauvaises nouvelles pleuvaient autour de moi ces derniers jours. Les larmes coulaient sur mes joues sans que je puisse prononcer un mot

Poppéa...douce et fière...joyeuse et colérique...je l'avais tant aimé même si avec le temps et nos divergences d'opinion, nous nous étions éloignées l'une de l'autre. Rire, larme, complicité, nous avons tous partagé.

Après avoir fait un détour sur mon chemin et sans l'ombre d'une hésitation, le coeur battant, j'ouvre la lourde porte en bois et ce que je craignais arriva. Les souvenirs m'assaillirent. Cette maison où j'avais connu l'amour, l'amitié, où cette famille m'avait accueilli à bras ouverts...Rien n'avait changé.
La tête me tourne, j'ai mal, mes jambes m'obeissent plus mais il faut que j'arrive jusqu'à sa chambre.

Encore un douloureux moment en passant devant celle qui fut la mienne et celle de Gahériet..parti sur le continent...A celle de Lagardère...parti sur le continent...A celle d'Alexiane...immigrée espagnole...Qu'était devenu le Lys...Pourquoi la maison est si vide !

La porte est ouverte...Gontran est là...Eva aussi....Un regard sur leur visage et tout devient noir en voyant le corps innanimé de ma soeur de sang.

Je m'approche d'elle, m'agenouille et prends sa main dans la mienne, je lui parle même si c'est trop tard, la voix entrecoupée de sanglot.

Poppéa, comme je m'en veux de ne pas avoir su déceler ta détresse l'autre jour,
Mais tu sais ma fleur de Lys,  le ciel ne sera jamais aussi noir qu'il n'est aujourd'hui,
Dans ce voyage sans retour, je t'offre tout mon amour,
celui d'une soeur, d'une amie, qu'il t'accompagne dans l'infini,

Cette fleur sans vie, ce silence qui t'entoure,
Sera mon compagnon de chaque jour.
Je te pleure, petite fleur,
Je te pleure pour toujours...



 
Massam le Grand
Massam le Grand
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02/02/2006
Posté le 15/02/2012 à 18:56:42 

- GONTRAN !!!!!!
Massam avait hurlé le nom du secrétaire dans la grande salle du Lys. Il ne supportait pas que l'accueil de la taverne du Lys ne soit pas "aux p'tits oignons" !
- Bordel, mais y a personne dans ce gourbi. ISABEAU ! Ah, vous êtes là. Où se cache Gontran, encore de conter fleurette dans une botte de paille ?
- Non, Monsieur. Il est en haut... Avec Eva Damian... Et Kristal.
- QUOI ?

Toute sympathique qu'e soit Eva ne pouvait accéder à l'étage, réservé aux lyssois, quant à Kristal, n'en parlons pas, il avait déjà la main sur son sabre. Massam monta quatre à quatre le grand escalier, tout en continuant de hurler le nom du secrétaire.
- Ah, te voilà enfin, p'tit gars ! C'est quoi c'bordel ici ? Tu sais ce que je pense de tes absence de...
Il s'arrêta net en voyant la tête livide de Gontran, sortant de la chambre de Poppea, suivi d'Eva et de Kristal, avec la même tête.
- C'est comme ça que tu fais plaisir aux Dames ? Et bien ça n'a pas l'air de marcher ! Elle n'ont pas l'air ravies ! Et dans la chambre de l'Amirale, qui plus est... Bravo.
Voyant la lettre dans la main du secrétaire.
- Qu'est-ce que que cela ? Pourquoi ne parles-tu pas ? Pas de vannes piquantes ?
- Monsieur...
La voix étranglée, il ne pouvait enchainer. Le silance se fit. il semblait interminable.
- Gontran, qu'y a-t-il ? Massam comprit, au changement de ton que l'heure était grave.
- Poppea...
- Quoi Poppea ? Parle, bon sang !
L'ex-Capitaine ne tenant plus en place. Le nom de sa "soeur" le rendait toujours suspicieux.
- Elle... Elle...

De sa main puissante, il écarta violemment le secrétaire, la journaliste et l'ex-lyssoise et entra dans la chambre. Dans l'encadrement de la porte, il comprit immédiatement ce qui se passait ici... Il ressortit au bout de plusieurs minutes d'un lourd silence.
- Gontran. Personne n'entre ici. Gontran ? Vous m'entendez ?
Il récupéra la lettre. Slience...
- Ressaisissez-vous. les autres arrivent. Eva, malgré le respect que j'ai pour vous, redescendez dans la salle commune, s'il vous plait. Kristal... tu peux rester. Tu n'auras pas de problème ici ce soir.
- Gontran, toute personne voulant entrer ici sera la bienvenue ce soir. L'Amirale était plus que respectée, elle doit être honorée, à commencer par ses ennemies.
Cette amabilité soudaine, ainsi que la froideur du balafré surprirent la journaliste. Alors qu'elle redescendait avec Gontran et Kristal, Massam entra dans le bureau du Capitaine du Lys. Un cri terrible déchira le manoir.

Déjà, certains arrivaient. il n'y aurait pas d'ennemi(e)s aujourd'hui...
Gouverneur de Montmorency
Gouverneur de Montmorency
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03/05/2007
Posté le 15/02/2012 à 21:46:36 

*Je recu un message de Gontran, me demandant de me rendre le plus rapidement possible au manoir. Poppea n'est plus ... Comment est ce possible ? Je laissa tout en plan et parti avec une grande frénésie. Sur le chemin, je me demandais ce qui avait pu arriver, je me ressassais sans cesse les mots de l'intendant "Je viens de retrouver le corps sans vie de Poppea". Comment est ce possible ? Arriver sur la place de Port-Louis, il y avait du monde. Je courrai et poussait les gens sur mon chemin. Ils ralaient, mais je n'avais pas le temps. "Place !", leur disais je.

Voici la porte du manoir, je la poussa avec une grande force et celle ci s'ouvrit en grand. Je pris le chemin des chambres sans regarder qui pouvait être présent dans le salon. Je montais l'escalier, j'apercu Kristal dans le couloir, et Gontran dans l'entrebâillement de la porte de la chambre de Poppea. Recouverte de draps, elle gisait au sol, le corps sans vie. Je mis un genou à terre et leva le drap qui était au dessus de sa tête. Je découvris alors ma chère Poppea, les lèvres violettes et les cheveux mouillés ne respirant plus. Je me retourna alors vers Gontran

Mais que c'est il passé ?

Il me tendit alors la lettre qu'elle avait écrite avant de ...

J'aurai du le voir, j'aurai du ...

Dans un moment de lucidité, je donnais mes instructions à Gontran. 

Bon ...

Disais je en essayant de retenir mes larmes

Seche là, habille là, mets lui sa plus belle robe, maquille la et fais appeller un prêtre Je vais essayer de trouver Henri

En redescendant les marches je ne pouvais m'empécher de repenser à sa lettre ... Pourquoi ?
alexiane
alexiane
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15/04/2007
Posté le 15/02/2012 à 23:12:26 

Un serviteur m’apporte une missive je ne sais pourquoi j’ai un pincement au cœur, je reconnais les armes du lys

Sans plus attendre  j’ouvre  la lettre a sa lecture je reste hébété

Non cela n’est pas possible, pas elle

Aussitôt je prends le chemin vers la demeure du lys  arrivé devant la porte    la peur au ventre j’entre à peine arrivé un hurlement se fait entendre, je n’ai jamais grimpé les escaliers aussi vite

Je reste sur le pas de la porte  aperçoit ma douce poppéa  allongé sur le lit

 massam  est  livide je ne l’ai jamais vu comme cela, lui si bourru d’habitude, là   doucement nous interdit  d’entrée

Mon regard se vide, une foule de souvenir surgisse

Cette demeure si vivante  autrefois, j’entent  encore les fous rire  de lagardére ,gahériet  perle  kristal et  des autres

Et toi poppéa  toujours là pour nous,

 Pourquoi tu n’es pas venue me voir ce n’est pas parce que je suis partie

 
Pourquoi  je n’ai rien vu que tu allais mal

Je me parle à moi-même
  Je n’ose pas croire que tu ne seras plus là j’espère que…. Mais non je dois voir la triste réalité

Poppéa… poppéa  pourquoi a tu fais cela

je reste la devant cette porte ......


Massam le Grand
Massam le Grand
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02/02/2006
Posté le 16/02/2012 à 11:00:59 

- Gontran. J'avais dit personne n'entre dans sa chambre et je vois qu'il y a plus de mobnde qu'à la Fleur Bleue.
- Le capitaine a donné d'autres instructions.
Gontran n'aimait rappeler à Massam qu'il n'était le chef des lyssois. Il avait des fois du mal à l'accepter.
- Alors, préparez-là avec moi.

Massam ouvrit la porte dans un fracas qui fir sursauter tout le monde dans la chambre de Poppea. Tout le monde comprit sans un mot que l'heure était à céder la place. Alexiane, Montmorency, tout le monde s'éclipsa.
Gontran se retrouvait seul avec Massam dans la chambre. Il faudrait la rendre plus belle que jamais pour un adieu digne de son rang et de son courage.
Le premier contact avec le corps sans vie fut difficile. Le balafré, qui n'avait pas pleuré depuis l'âge de 8 ans, avait les larmes aux yeux pour le deuxième fois en quelques heures. Au crépuscule de ce 14 février, les deux hommes déshabillèrent Poppea, la lavèrent, sortirent sa plus belle robe. Comme il était difficile d'habiller un corps sans vie, à fortiori, lorsqu'il s'agissait de sa propre "soeur".
Pourquoi Henri n'est pas là, pensa Massam. Ce serait à lui de faire ça... Tout en disant cela, il savait au fond de lui qu'il n'aurait laissé personne d'autre le faire, même le propre époux de l'Amirale.
Lorsque la robe fut en place, Gontran la coiffa et la maquilla légèrement. Elle semblait endormie...

- Installe une litière dans la grande salle, ordonna Massam.

Quelques instants plus tard, Massam portait le corps de Poppea dans la grande salle et la posa délicatement sur la litière, au beau milieu de la foule qui était maintenant arrivé au manoir du Lys. Des bougies furent allumées conjointement par Alexiane et Kristal, autour de la bière de Poppea. Une ambiance lourde et religieuse régnait ici désormais...
Dudu
Dudu
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13/02/2006
Posté le 16/02/2012 à 11:20:30 

J'étais sur le chemin de la crique pirate lorsque la Gazette de Port Louis me parvint. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil, agitée, aussi je lus la gazette aussitôt.

La mort de Poppea... une crise cardiaque...

Poppea, que j'avais croisée il y a plusieurs jours au bar de la plage. Elle ne me paraissait pas malade, pourtant... Nous n'avions que peu échangé, je voulais parler à Tequila, et puis, il y avait eu cette altercation avec les pirates qui m'avait renvoyée à New Kingston...

Poppea, une femme que j'estimais. Comme la plupart des membres du Lys, au demeurant. Nous avions beau nous être affrontés récemment, avoir échangé quelques menaces publiques, il n'en demeurait pas moins que je respectais énormément les lysois.
Et Poppea... grande figure de France, admirable amirale, même si, une fois encore, cette fonction nous opposait.

Une ennemie qui n'en était pas vraiment une. Une opposante, de par nos intérêts. Une femme d'honneur.

Cette nouvelle m'attrista. Je ne pleurais pas, parce que j'avais trop de choses en tête qui veillaient déjà à m'inquiéter. Mais une chose était certaine... je regretterai cette femme.

Je me mis à rédiger une lettre pour le Lys... pour ses compagnons, pour lesquels je ne pouvais que compatir...

"Lysois, lysoises,

Je viens d'apprendre l'horrible perte que vous venez de subir. Poppea... était une femme que j'estimais énormément, comme chacun d'entre vous.
Je ne trouverai les mots pour apaiser votre peine, mais sachez que je compatis à celle-ci, et suis sincèrement navrée, et attristée, du décès de Poppea.

Je vous adresse toutes mes condoléances, et plus encore à Henri à qui j'adresse une pensée toute particulière : je ne connais que trop bien le veuvage et la douleur qui y est associée...

Je ne pourrai assister aux obsèques de cette grande Dame de France, mais suis de tout coeur avec vous, sachez le.

Dudu."
L'esprit de Poppea d'Avron
 L
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26/06/2006
Posté le 16/02/2012 à 13:51:45 

Poppea prit consience de son nouvel état dans le salon du Lys.
Son corps exposé au milieu de tous.
Elle reconnut ses amis, mais elle ne ressentait plus rien, ni faim, ni tristesse, elle était devenue une ame errante.
Est ce le sort qui lui était désormais réservé? Elle savait que son acte était contraire aux lois de Dieu.
Elle resterait le fantome du manoir du Lys? Les portes du paradis ne lui serraient jamais ouvertes? Elle resterait une ame errante... mais cette pensée ne lui faisait pas peur. Elle resterait proche des gens qu'elle avait aimé.

Poppea observa alors les gens déjà présents, passant entre eux comme un spectre. Elle remarqua que son passage faisait vaciller les bougies. Elle sourit a cette idée, une marque de présence...

Elle s'intalla près d'Eva, posa sa main transparente sur la sienne, elle sentit la jeune femme parcourue d'un frisson. Sentait elle sa présence? Tout était nouveau pour elle, elle préféra l'enlever.

Kristal et Alex se tenaient serrer comme pour se réconforter.

" Prenez soin l'une de l'autre mes amies"

Ses levres ne bougeaient pas. Seule sa pensée faisait résonner ses mots.


Massam et Philippe Auguste semblaient discuter de la lettre écrite par Poppea, cherchant un message caché.

Elle resta alors près de son corps, contemplant ce qu'elle était et pensant à ce qu'elle était devenue....
Caitlin Samhain
Caitlin Samhain
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24/05/2011
Posté le 16/02/2012 à 16:31:51 

« Ahaha vous avez entendu la dernière nouvelle, y a une notable française qui a canné, une du lys ! » Robert venait de faire son entrée dans le pub de manière tonitruante. Ses paroles s’adressaient à ses deux compères qui l’attendaient déjà au comptoir. Le trio avait pour habitude de faire leur première pause tôt dans la matinée ainsi pouvait il profiter du lieu en toute quiétude. C’était leur moment à eux avant de retourner travailler au port. 

« Moins y a d’français et mieux j’me porte. » Rétorqua marque tandis que Kevin haussez simplement les épaules. Robert interrogea le dernier comparse du regard avant de joindre la parole au geste. « Bein quoi, ça te fait pas plaisir ?
-
Tu sais très bien qu’il n’aime pas trop qu’on parle de la mort. Reprit Marc.
- Les morts ont le droit au respect même les ennemies. »

C’est à ce moment qu’une voix douce et féminine mais néanmoins lugubre se fit entendre : « Je l’ai rencontré. »

Les trois compères se retournèrent vers le coin où était assise Caitlin qui sirotait son thé. Plus que sa voix monotone ou bien son étrange regard, il y avait toutes les rumeurs à son sujet qui donnaient des frissons dans le dos. Certains prétendaient qu’elle était une sorcière, d’autres qu’elle était à la solde des pirates. Quoi qu’il en soit elle parlait toujours étrangement et faisait des choses étranges mais on la tolérait car jusqu’à présent il n’y avait aucune preuve. Alors on s’en tenait à la version officielle, c’était une artisane, armurière, horlogère et orfèvre, qui maniait ses instruments aussi adroitement que son arme à feu ce qui lui avait valut une médaille.  

Une fois l’attention des trois hommes tournés vers elle, elle reprit calmement :
« C’était il y a peu au bar de la plage, elle était triste. Son esprit était plein mais il résidait un vide en elle. Elle a voulu que l’on devienne amie mais j’ai dû refuser sa rose bleue en lui expliquant qu’avant de devenir amie il fallait apprendre à se connaître. Je pense qu’elle l’a mal prit, peut être a-t-elle pensé que je la rejetais mais ce n’était pas du tout le cas. A présent qu’elle est morte nous ne pourrons plus devenir amie. »

Elle prit une gorgée de sa boisson, les trois hommes se regardèrent sans vraiment comprendre l’intérêt de son intervention.  Marc, d’un ton hésitant demanda finalement :
  « Mais au début vous n’avez pas dit que vous la connaissiez ?
-
Non j’ai dit que je l’ai rencontré.
-
Mais alors comment en savez-vous autant sur elle ? Demanda Robert incrédule.
-
Par l’observation gentlemen, par exemple vous Robert qui ne tarissait pas d’éloge sur votre femme et vous en vantez auprès de vos amis. Cela fait quelques jours que vous leur mentez car vous avez trop honte de leur avouer la vérité. Elle vous a quitté.  
Cela se remarque aisément, vos habits ne sont plus repassés et parfois même ils ne sont pas lavés. Vous vous nourrissez mal  et prenez du poids, soit lorsqu’elle était présente elle vous limitez, soit vous compensez son manque par la nourriture, voir les deux.
Qui plus est il vous arrive de regarder par la fenêtre le port avec la mâchoire crispé, les poings serrés et parfois même des tics nerveux. Cela dénote une certaine colère, alors je pense qu’elle a prit un navire voir même, pour expliquer cette colère, qu’elle est partie dans les bras d’un marin.

Vous Marc essayez de prendre la parole régulièrement, cela afin d’annoncer une terrible nouvelle mais vous manquez à chaque fois de courage. Il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer votre amaigrissement et votre teint devenue cireux. D’ailleurs alors que vous fumiez à longueur de temps, voir même que vous chiquiez, à présent vous ne touchez plus au tabac. Alors c’est évident vous êtes mourant et au rythme où votre santé se dégrade vous en avez plus que pour quelques mois je dirais.

Enfin Kevin…mes condoléances pour votre femme et l’enfant qu’elle portait. »

L’anglaise se désintéressa ensuite du trio pour reprendre sa lecture. Les trois hommes se regardèrent abasourdis, ne sachant plus quoi dire mais une chose était certaine, la journée sera triste pour beaucoup…


A l’exception de Caitlin qui de toute manière ne pouvait pas l’être.
Hernanone la Rousse
Hernanone la Rousse
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22/09/2006
Posté le 16/02/2012 à 17:21:01 

L'île de Liberty est assez grande pour qu'on arrive à ne pas croiser certaines personnes, à l'inverse, elle devient petite lorsque certaines nouvelles nous arrivent aux oreilles sans qu'on ne les aient demandées.

Loin de la vie de Port Louis, vadrouillant à travers l'île, d'endroits en endroits, avec son compagnon Slaughter, Hernanone avait eu vent d'une bien triste nouvelle survenue à Port Louis.

Au premier abord, elle n'avait pas prêté attention à la rumeur, après tout, un de plus ou de moins n'allait pas changer grand-chose à ses habitudes. Elle aurait pu alors continuer son chemin, sans y faire plus attention que ça mais pourtant, quelquechose attira son attention, une drôle de sensation, comme si la personne qui venait de trépasser lui était familière.

Elle s'enquit donc de son nom et quelle ne fut pas sa surprise en apprenant que Poppea, l'épouse d'Henri, venait de rejoindre une autre vie....

On ne peut pas dire qu'Hernanone était amie avec elle, plutôt une vague connaissance, et encore...Leur relation avait très mal commencé et ne s'était pas amélioré par la suite, la Rousse ne voyant aucun intérêt à faire amie-amie avec l'épouse de celui qui l'avait lâchement abandonnée.

Ce n'était donc pas de la tristesse qu'elle ressentait, mais plutôt une sorte de mélancolie nostalgique. Malgré l'animosité qu'il y avait eu entre les deux femmes, Hernanone ne pouvait pas rester insensible à la disparition d'une personne qu'elle avait quelque peu connu.

Mais n'étant pas de nature à s'épancher en larmoyades et autres choses du même acabit, elle écrivit juste quelques mots à l'intention de deux membres du Lys: Massam et Henri.

"Mes sincères condoléances." sans signer, sans rien d'autre, juste en cachetant la lettre de son sceau aux initiales HOM, vert émeraude.

Hernanone regarda son oiseau s'envoler puis elle tourna son regard vers celui qui partageait sa vie depuis maintenant quelques années. Au fond d'elle une pensée assez égoïste surgit:

"Après tout, j'aurai du la remercier, si Henri ne l'avait pas rencontrée et épousée, c'est peut-être moi qui aurait fini comme elle...."

La Française prit la main de son compagnon, un sourire sur les lèvres et de l'amour dans son coeur.

Eva Damian dit "Black Ethel"
Eva Damian dit "Black Ethel"
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23/09/2010
Posté le 16/02/2012 à 22:47:15 

Elle avait été prié par Massam de rejoindre le salon et c'est ce qu'elle fit, encore sous le choc.

La jeune femme s'était assise, le regard perdu et la sensation d'être vidé de toute volonté. Elle observait les allées et venues sans mot dire, elle avait son carnet en main et y gribouillait quelques traits épaissis par le nombre de passage récurrent de la plume. Il fallait qu'elle écrive un communiqué à l'attention des habitants de l'île mais elle n'y arrivait tout simplement pas... Elle ne voulait pas parler de son suicide...Elle ne voulait pas que les gens ne retiennent que cela, le poison que Poppea avait ingéré avait provoqué un arrêt cardiaque et elle ne dirait que cela, la vérité... Mais pas ce soir... Elle attendrait le lendemain.

On amena le corps de Poppea mais Eva resta assise, le visage endormie de la Lyssoise hantait son esprit.

Un courant d'air puis un frisson qui lui parcourut le dos, l'impression d'une autre présence non loin d'elle avant de se dire que la fatigue était en cause.

Elle regarda sa marraine et tous les gens autour du corps puis se remit à gribouiller.
Henri d'Avron
Henri d
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23/02/2006
Posté le 17/02/2012 à 13:14:11 

Henri était parti de Port-Louis depuis plusieurs semaines. Il avait pu rapidement passé un peu de temps avec son épouse. Il l'avait trouvé soucieuse mais Poppéa avait réussi à lui faire passer cette impression en étant pour une fois pleinement dans l'instant. Henri savait qu'elle était débordée par toutes les obligations inhérentes à ses responsabilités. Il avait tenté de lui faire un peu oublier. Pourtant à peine une journée plus tard il leur avait fallu repartir chacun de leur coté. Henri devait mener à bien des missions entre le temple et la prison et il savait qu'il ne saurait être de retour longtemps. Il se quittèrent une fois de plus le cœur lourd en faisant leur bagages.En partant comme il le faisait chaque fois, Henri donna à Gontran les instructions nécessaires pour être joint en cas de problème.

Henri embrassa une dernière fois Poppéa et s'en fut. Il était à ranger son campement, établi en pleine jungle quand il entendit un bruit de branches cassées, d'herbes piétinées. Le bruit se rapprochait. Il mit la main à son sabre. Une branche bougea, s'écarta, pour laisser apparaître un jeune page qu'il avait déjà croisé au manoir du Lys. Il allait parler quand il vit le brassard noir et bleu noué au bras du jeune homme. Il ne savait que trop bien ce que signifiait ce signe. Un membre de la confrérie n'était plus de ce monde.

Avant que le messager ne lui adresse un mot il tendit la main pour prendre le plis scellé de rouge. Il arracha le sceau. Dès les premières lignes, sa main se mit à trembler. Il flageola cherchant de sa main libre un tronc pour se raccrocher. Un gouffre s'ouvrait sous ses pieds. Il se sentait vide. Très vite ses jambes ne le portèrent plus et il tomba à genoux. Il cacha son visage dans ses mains et son corps fut parcourut de tremblements. Il resta ainsi longtemps, plusieurs heures. Quand il se leva une détermination froide se lisait sur son visage. Il fit rapidement son paquetage et prit la route de Port-Louis.

Arrivé à la porte de la cité, alors qu'un garde lui demandait son laisser passer, il jeta un regard si froid que le planton ne put que s'écarter sans lui poser aucune question. Les rues de la ville bruissaient sur son passage. Les passant s'écartaient respectueusement. Déjà tous les drapeaux de la ville étaient en berne. Chaque coins de rue venait rappeler à Henri l'atroce nouvelle. Poppéa sa femme sont épouse n'était plus. Il ne tremblerait plus pour elle de la voir loin de lui mais aucun soulagement n'accompagnait cette pensée. Il repensait à leur amour cette douce romance naissante qui s'enflamma soudainement. Il se revoyais sur les quais de Port de Paix attendant sa promise pour un mariage discret dans une chapelle de la petite île. Il la voyait descendre de son navire flamboyante dans ses habits de capitaine, belle... 

Il arriva au manoir ouvrit brutalement la porte. Le hall était plein de monde; Massam, Philippe Auguste étaient là. Il pris note de la présence d'Eva et de Kristal mais n'avait d'yeux que pour le corps exposé en ces lieux. Il se dirigea vers lui. Il s'accroupit serra son amour dans ses bras. On entendit dans un murmure.

«  Pardonne moi. Que n'ai-je su voir ton malheur. Que n'ai-je pu voir que je devais te garder auprès de moi. » 

Puis il se tut et pleura son épouse. Après un temps qui paru être un siècle. Il ajouta.

«  Viens prenons enfin le temps. Je vais te montrer une dernière fois cette mer qui nous a tant donné et tant pris »

Il prit Poppéa dans ses bras, souleva et se dirigea lentement vers la porte.
Christian de Craon
Christian  de Craon
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03/02/2006
Posté le 18/02/2012 à 21:04:15 

Christian  arriva  dans la taverne la lettre de Gontran encore en main ,ouvrit la porte le visage defait

-Christian , vous voici finalement !! , ou dieu etiez vous passe tout le monde vient de sortir  . Lui dit l' homme de main du Lys d' une voix triste.

-En pleine mer Gontran comme toujours  ..., Ou est elle ?

 - A l' eglise Monsieur il y a beaucoup de monde ,des anciens du lys et des amis de Madame .

- Comment est il possible ? S'ecria t il en froissant la lettre, en la jettant a terre comme pour ne pas accepter la triste nouvelle.

-Je ne sais pas monsieur ,je ne sais pas . S' ecria gontran les larmes aux yeux.

Christian s'ecroula sur un chaise  le regard vide , il ne pouvait pas croire   a la disparition de sa tendre amie ,ils avaient tant de souvenirs depuis toutes ses annees passe en sa compagnie .
  Tout lui revenait en memoire tout defilant rapidement dans sa tete . Pourtant a son arrive au Lys ,comme presque avec tout le monde Christian ne lui avait pas beaucoup parle  ,et puis petit a petit ils avaient fini par se connaitre et s' apprecier .
Ils  avaient partager les combats  , les fetes , les joies et les chagrins . Ils avaient ete encore plus  complice lorsque que ensemble ils  avaient diriger chacun leur tour,   avec fierte ,la flotte Francaise ..
Tant de nuit passee  a preparer leurs plans de combat , a s'engueler sur la strategie a appliquer, puis a refaire le monde  en parlant  avec malice de leurs freres  et des autres.
Tout cela Christian ne pouvait croire que cela etait TERMINE , comment n' avait il pas vu la detresse de son amie qu' il pensait si bien connaitre. Il  etait trop pris par la mer , et  il n avait rien vu venir .
Tout s'ecroulait autour de lui plus de force plus d envis , rien .
il se leva lentement  ivre sans  rien avoir bu, appela Gontran qui le regardait et partageait la meme souffrance.

-Gontran mon fidele  ami ,je ne viendrais pas a l'eglise avec les autres je ne peux voir mon amie morte devant moi, cela est juste impossible .
deposez cette lettre et cette rose  a cote de Poppea .
Remettez cette lettre a mon cousin Henri , et ses lettres a chaques membres du lys  .

il regarda Gontran et lui tendit une lettre entouree  d' un ruban bleu  et d' une rose et un autre paquet de lettres.
Il sortit, le vent glace lui fouetta le visage , referma la porte et partit en ce triste jour de fevrier.
Charles de Craon
Charles de Craon
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14/01/2006
Posté le 19/02/2012 à 17:50:31 

*Non loin de là sur les quais de Port-Louis*

Un coup de sifflet strident retentit sur le pont de la Rêveuse, arrimée depuis déjà quelques jours sur les docks du port Français. Il ne surprit personne à bord et le capitaine de corvette de Maussac descendit lui-même de la dunette pour aller accueillir l'homme qui montait la passerelle.
Un cri lancé dans le silence le plus total accompagna le sifflet :
« Amiral sur le pont ! ».

Bonnefous de Maussac  se mit au garde à vous et salua.
« Bienvenue à bord amiral. Je suis désolé de devoir vous accueillir en de telles circonstances ».
L'homme répondit par un grognement, salua rapidement et se dirigea immédiatement sur la plage arrière.
« Tout est près ?
«  Oui monsieur ».
Charles parcouru rapidement le navire du regard, il était évidemment impeccable, voiles pliées dans le plus grand soucis d'esthétique traditionnel de la marine royale, bouts roulés, on aurait pu manger sur le pont qui brillait grâce à la cire qu'il avait certainement reçu à peine quelques minutes plus tôt. Les hommes étaient alignés au garde-à-vous par poste et devant eux tous les officiers et jeunes messieurs en charge d'eux. Il portaient tous la grande tenue réglementaire à cette exception près que tous les marins avaient cousus sur leur manche droite un bandeau noir. Les officiers étaient comme lui en grande tenue, vestes bleues et blanches et sabre d'or. Pas de bandeau pour eux évidemment, l'amiral de Craon n'aurait pas toléré un tel écart de la part d'officiers de sa majesté et Bonnefous de Maussac en était un... aguérri.
« Très bien. Paré pour inspection.
« Oui monsieur ! Monsieur Dembert !
« Commandant ?
« Paré pour inspection !
« A vos ordres commandant. »
Le maître d'équipage répéta l'ordre d'une voix trop forte dans le silence le plus complet. Il ne se passa rien puisque tout le monde était en place, mais sur une frégate de sa majesté cela n'empêchait pas de faire les choses dans les règles.

Charles descendit sur le premier pont en dessous du pont extérieur. Toutes les équipes de canons tribord, ceux qui se trouvaient face à la mer, l'attendaient au garde à vous près de leur pièce d'artillerie. Il passa très vite sans faire aucun commentaire, ce n'était ni le moment ni justifié. Il remonta sur le pont principal, immédiatement suivi par Bonnefous de Maussac et passa rapidement tout le monde en revue avant de remonter sur la dunette.
« Le bateau est convenable commandant.
« Merci amiral.
« Où en sont-ils ? Il regarda vers la ville et l'entrée de la maison du Lys qu'il distinguait à peine.
Le commandant de Maussac se retourna vers un jeune lieutenant.
« Monsieur de Monseignat ?  
L'officier armé d'une longue vue, la dirigea vers la maison.
« Ils sortent monsieur. Vers l'église.
« Passez moi ça. »
Charles pris la longue vue. Regarder son ami Henri d'Avron portant le corps sans vie de son épouse vers l'église lui souleva le cœur. Derrière ce couple si déchirant, une procession déjà longue et emmené par ses frères et sœurs du Lys, entamait sa progression vers l'église de la ville. Il aperçu Massam, Philippe, Eva et même Kristal parmis tous ces gens. Derrière et toujours aussi discret il vit Gontran le visage couvert de larmes. Il réprima une envie tenace d'hurler, avec difficulté.
Quelques minutes passèrent ainsi, durant lesquelles Charles suivi sans un mot le cortège jusqu'à ce qu'il arrive près des quais. Le silence était absolu, tant dans la citée que sur le bateau, aucun homme ne bougeait et Charles cru même, en rendant sa longue vue au lieutenant, apercevoir un de ses marins qui versait quelques larmes sans un mot. Le spectacle était poignant. A ses côtés, Maussac attendait, aussi silencieux que les autres.

« Commandant. Pavillon en berne sur la dunette, pavois noir au grand mât et vingt-et-un coups pour l'Amirale Poppea.
« Oui monsieur. »
Maussac ne fit qu'un petit geste de la main vers le bosco tandis que les jeunes messieurs placés à l'arrière envoyaient, tout doucement, le pavillon orné du Lys.
Charles n'entendit, venant du pont inférieur que le premier ordre : « batterie une ! Feu ! » et tout le bateau s'ébranla au rythme d'un coup de canon toutes les dix secondes. Pris par une toute petite brise le drapeau se déploya comme à regrets et dans un même mouvement la totalité de l'équipage du plus jeune mousse à Charles salua au garde à vous le corps sans vie de Poppea d'Avron, première amirale de France et sœur du Lys.

Charles avait vécu des temps difficiles et des épreuves mais en cette funeste journée il se demandait s'il pouvait exister quelque chose de plus triste que ce qu'il voyait sur le quai.
« Adieu mon amie, adieu ma sœur » parvint-il à prononcer, arrivant à peine à dénouer sa gorge serrée. Sous le tonnerre des canons qui continuaient à tirer, personne ne l'entendit.
L'esprit de Poppea d'Avron
 L
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26/06/2006
Posté le 20/02/2012 à 15:51:54 

Le corps de Poppea était désormais arrivé à l'église.

Toujours errante près du cortège, elle entendit les bruits des canons retentir au loin.
" Charles.."


Elle avait revu la mer ... partageant un moment seule avec son époux, ne le lachant pas du regard.


Le prètre arriva, présentant ses condoléances à chancun.
Henri ne laissant toujours pas le corps sans vie de sa femme, fut aidé par Massam et Philippe Auguste pour la mettre dans son cerceuil. Ils le en clouèrent tous trois, comme pour se soutenir.

La messe fut dite, des louanges furent déclarées.
Poppea resta dans le fond de l'église ne pouvant partager une peine qui n'était plus la sienne.


Dans une procession longue et silencieuse le cerceuil fut déposé sur le pont du bateau amirale de Poppea.
ce serait son dernier voyage.

Elle voulait sentir le vent dans ses cheveux, le soleil sur sa peau, l'écume de vague; mais elle ne ressentait plus rien.

Les canons se remirent à gronder, faisant sursauter l'assemblée.
Massam serrait les dents.
Philippe Auguste restait digne et fier, relevant le menton à chaque coup.
Henri était pris de convulsions à chaque détonnations.
Kristal serrait la main d' Alex.
Eva était en retrait et semblait vouloir retenir chaque minute.

Au dernier coup de canon, le cerceuil fut jeté à la mer.
Henri détourna quelques instant le regard.
La main amicale de Massam vint se poser son épaule.

L'esprit de Poppea se jeta à la mer en même temps que son cerceuil.

L'ame de Poppea restera à jamais gardienne de la flotte française dans les eaux de Liberty, ainsi était son voeu.



Jacques D'Orsam
Jacques D
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03/12/2007
Posté le 20/02/2012 à 19:13:12 

Jacques assit dans son bureau à Ulüngen entendit tonner les canons du Lys et le coeur emplit de tristesse apprit la nouvelle.
Amis Lyssois, je vous adresse mes condoléances pour la belle Poppea. J'aurai aimé être près de vous dans ses derniers pas. Nos chemins se sont séparés mais je n'oublie pas les mois passés, ensemble, à défendre l'empire maritime du Roy. Poppea, si tu m'entends, ce fut un plaisir de te côtoyer pendant ces années.

Applique le sceau des Provinces-Unies et remet la lettre à un messager

-Adieu, Poppea.
Sanada, Fanfaron en chef.
Sanada, Fanfaron en chef.
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13/06/2010
Posté le 21/02/2012 à 21:58:25 

Sanada avait comme beaucoup appris la nouvelle. Il se souvenait d'une femme bienveillante qui avec Kristal avait un peu encouragé les débuts du jeune homme sur Liberty.

Il était difficile de trouver la réaction la plus juste à ce décès malvenu. Des condoléances dans les formes à son mari? Un enterrement cérémonial en maison du lys?

La marine française avait perdu son amirale, la colonie de Port-Louis avait perdu une de ses plus belles femmes, et le lys...une de ses dernières fleurs.
Ainsi il lui fut rendu le plus grand des hommages en mer française: les initiales P.A (Poppea d'Avron) suivi d'une croix funèbre.



La Marie
La Marie
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Posté le 24/02/2012 à 15:26:40 

Liberty, au large des côtes françaises.

Cela faisait maintenant deux ans que la Marie avait débarqué sur Liberty; Deux ans qu'elle n'avait jamais plus osé remettre les pieds sur une embarcation de peur d'y faire ressurgir le souvenir d'une traversée enfermée à fond de cale. 

Pourtant, en cette nuit de deuil, ses craintes n'importaient plus. La jeune va-nu-pied se tenait debout sur le pont du navire qui servait de refuge aux orphelins de Port-Louis et affrontait ses peurs le coeur vaillant. Il avait fallu s'y prendre à de nombreuses reprises pour que la bande de marmots ne parvienne à déplacer le brick depuis les docks. Et plusieurs heures encore de navigation laborieuse pour le faire mouiller à une portée de canon du ressemblement funèbre.

Plus d'une cinquantaine de navires, tous gabaris confondus, se tenaient là, immobiles sur les flots. Chaque pont était illuminé par une multitude de torches, qu'on aurait dit que la mer elle était en feu.

"— C'est Poppea qu'elle s'appelait", commença-t-elle alors que tous les yeux de sa petite compagnie reflétaient la lueur des flammes, plus émerveillés par la scène qu'attristés par la perte de l'amirale. "Elle était presque ma maman quand c'est que j'étais partie vivre avec les adultes et c'était au moins la plus jolie dame de la ville!". 

La fillette avait du mal à contenir ses larmes. Mais elle ne pouvait pas faillir, sans quoi sa position au sein de la communauté des orphelins en pâtirait.

"— La Ciboule", interpela-t-elle son fidèle lieutenant, "apporte les bocals et fais-y bien attention à pas en renverser!"

Le jeune garçon aux allures de premier de la classe s'empara du premier jarre dans lequel avait été entassés plusieurs litres de poudre explosive. Délicatement, commença à le débarquer à l'aide d'une corde sur le petit canot prévu à cet effet. Après plusieurs minutes de labeur, tous les jarres étaient en place. On coupa alors les cordages qui retenaient l'embarcation, mit le feu à une longue mèche puis l'envoya voguer en direction du ressemblement de navires.

"— Ca va être une de ces pétarades, s'extasia la Crevette qui se bouchait déjà les oreilles.
— Tu vas-tu la boucler gros idiot", l'incendia la Marie, "c'est pas du festival qu'on fait! C'est du sérieux. C'est pour que dame Poppea elle nous entend du Ciel pour qu'elle pense à regarder les lumières des bâteaux.
— Oh la barque là, elle avance plus!!"

Effectivement, après avoir glissé sur plusieurs mètres, la poudrière flottante avait fini par s'arrêter. La mèche, elle, continuait à se consumer et à belle allure.

"Est-ce qu'on va aller au Ciel nous aussi?", demanda Souris, la benjamine du groupe qui venait d'extirper de sa bouche un bout de chiffon sale. 
— Mais non bécasse, c'est que les grandes personnes qu'y vont, c'est pas pour les enfants!"

la proximité de la barque ne semblait pas inquiéter les marmots plus que de raison qui se trouvaient à présent tous juchés au bord du pont.

"BAAAAAAAAAAAAAAM!" retentit la première explosion. "BAAAAAAAMMM! BOOOOOM! BAAAAAANNNG! BAAAAAAAAAAAANG!" suivirent immédiatement les quatre autres. Le souffle provoqua une succession de vagues qui manquèrent de retourner le navire, envoyant valser partout sur le pont la joyeuse bande de gosses à moitiés aveuglés par les flammes et complètement assourdis par la détonation.

"— Oh ben ça alors. C'était comme à la guerre" déclara la Crevette qui se relevait le premier. "J'entends plus rien de qu'est-ce qu'j'dis! Ah ah ah".

Plus de peur que de mal, pas un seul des orphelins n'avait été blessé dans l'histoire. Pas un non plus n'avait pris conscience du danger auquel ils s'étaient exposés. La Marie, de son côté, était retournée près de la figure de proue et se tenait à présent les yeux rivés vers les étoiles, dans l'attente d'un quelconque signe de la part de la défunte.

"— Si c'était comme ta maman" lui demanda finalement la petite Souris, "pourquoi c'est que tu pleures pas?"

Et la Marie de laisser ressurgir la fillette perdue qui sommeillait en elle et de verser toutes les larmes de son corps.
 

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