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Le naufrage du Sournois  
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Gaston, `Barbe Sale`
Gaston, `Barbe Sale`
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18/10/2007
Posté le 10/05/2011 à 10:40:40 

[Ce post fait suite au départ de Sing et Ching de la Confrérie. Alors qu'ils mirent les voiles avec le navire des pirates (http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=23538&u_i_page_theme=2&u_i_page_sujet=1)
Vous pouvez intervenir comme bon vous semble, sur ce sujet ou sur le plateau de jeu, en suivant les prochains posts de ce topic]

LE REPAAAAIIIRE, bordel, LE REPAAAIIIRE.


*Affalé sur un radeau de fortune, Gaston quitta les côtes Libertyennes, un soir de tempête. Il s'élança alors vers la mer houleuse et pria le ciel pour qu'il arrive sain et sauf au repaire, lieu isolé au large de Liberty dont l'entrée n'est disponible qu'au gré des marées. Par on ne sait quel miracle, il y parvint à l'aube, non sans mal.*

TERREEEEEEE ! Hahaha Allez Binouse, suis moi ! Si on en croit la rumeur, l'foutu sorcier maya qui s'planque là devrait pouvoir nous en dire plus

*En effet, une rumeur s'était répandue la nuit précédente. Fraichement débarqué au repaire, les habits encore dégoulinants, Gaston se hâta d'aller à l'encontre de ce sorcier Maya qui semblait susceptible de connaitre bien des choses à propos de la disparition du navire et de ses deux occupants.*


*Ses paroles furent brêves et incisives*

« Tu fais bien de venir me voir pirate…J’ai consulté les oracles hier…les deux amants ont subit une avarie sur le Sournois…ce fut..terrible…Je n’ai pu en savoir plus…les pêcheurs ont peut-être vu quelque chose… »

*Et il disparut, dans un nuage de fumée*

Ha ! Va falloir qu'il m'apprenne à faire ça l'vieux ! Fin bon, des pêcheurs ... Bordel, des pêcheurs, reste plus qu'à avertir les autres ...
Le Masque
Le Masque
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20/11/2005
Posté le 10/05/2011 à 11:20:01 

L'homme au masque de cuir débarrasse d'un grand mouvement de bras une table de la Cantina Xahutec. Il y déroule un grand plan de Liberty qu'il maintient en place avec deux poignards plantés dans le bois.
Puis il dépose quelques livres de notes et quelques figurines de bois symbolisant navires et troupes au sol.

Mes frères, sieur Gaston vient de nous l'apprendre, les oracles nous sont enfin favorables. Il est temps d'en apprendre plus sur la disparition du Sournois et de savoir si nous devons retrouver ce navire ou en affréter un autre.
Je ferai ici-même le point de nos trouvailles et de nos interrogations, au fur et à mesure de nos recherches.
Allez, tout le monde met la main à la pâte, il est temps de hisser haut, à nouveau, le Jolly Roger.

Les vieux réflexes ne meurent pas vite. A la première exploration à mener, le passé et la méthode du Masque refont surface, immanquablement.
Gaston, `Barbe Sale`
Gaston, `Barbe Sale`
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18/10/2007
Posté le 17/05/2011 à 10:01:10 

Bordel, d'jà sept lunes ... sept lunes Binouse, et nous v'la pas autant avancé ...
Foutus pêcheurs ...
Foutus pêcheurs qui savent rien à part qu'le barracuda pêche à leur place.

Bordel, et v'la donc qu'les contrebandiers engag'raient des foutus tanneurs d'goujons. Bin tiens, ça c'est l'pompon d'ce catin d'Chloé !

Va falloir qu'on aille voir l'quel tient les ficelles ma Binouse, ça ouais. En plus, la rumeur dit qu'ils sont d'jà en route hein ? Bordel, on a plus beaucoup d'temps ...

Dit-il en se lissant la barbe et caressant son petit macaque

Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 18/05/2011 à 13:44:39 

Madre Anna avait suivi les indications des pêcheurs sans faire de commentaire. Après tout, ils semblaient les mieux placés de Liberty pour avoir vu le naufrage d'un bateau.

Mais le dernier qu'elle avait croisé lui conseillait de creuser.

Là, elle était beaucoup plus dubitative... Creuser pour retrouver les restes d'un bateau échoué il y a peu, même si cela faisait déjà trop de temps?

La nuit portant conseil, elle décida de s'arrêter un peu pour réfléchir au problème.
Esther
Esther
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19/01/2010
Posté le 18/05/2011 à 18:48:50 

*Pour l'heure, Esther se passionne pour la chasse aux oursins. Oh, bien sur, elle reprendra la route avant la fin de la journée, mais une petite halte n'a jamais tué personne et puis de toute façon, il faut bien tuer le temps en attendant que Marston se réveille et lui refile le paquet transmit par Mona.
Oursin, Marston, Marston, les oursins... l'association d'idée lui plait décidément beaucoup et c'est en sifflotant qu'elle poursuit la récolte, songeant déjà à tous les mariages possibles entre le tireur et les charmantes bestioles. Assurément, il faudrait aux pauvres bêtes un endroit humide pour perdurer...

Voilà des jours qu'elle marche et cours à la recherche du navire... ou de ce qu'il en reste. N'ayant pas spécialement le pied marin (il faut savoir jouer des euphémismes dans la vie) ni le sens de l'orientation (mais grâce aux Dieux elle ne s'était encore jamais perdue), elle participe aux recherches de l'épave avec bonne volonté mais sans se faire trop d'illusions, sans trouver grand chose qu'une poignée de témoins crétins et bigleux. Pas mieux que le reste de l'équipage, en somme.
Frustrant, d'autant que ce qu'elle aimerait retrouver le plus ardemment, ce n'est pas le navire mais bien ses occupants.
Une surtout.

L'Ogresse secoue la tête, reprenant son air jovial tout en décapsulant une binouze de Gaston, histoire de se rincer le gosier après tout ce sable. S'inquiéter ne fera pas avancer les choses plus vite, déprimer n'arrangera rien ni personne... positivons! Elle est forcément vivante quelque part, de là à savoir dans quel état... bah, ça aussi on y pensera en tombant dessus.
Ching... le Livre pourrait peut être l'aider à la retrouver, avec une bouteille de rhopium, un sacrifice approprié et un objet lui ayant appartenu. Justement, elle a ça sous le coude... enfin... mieux vaut tout de même éviter tant qu'il est possible de faire autrement.*
Le Masque
Le Masque
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20/11/2005
Posté le 21/05/2011 à 09:10:28 

Le Masque dépose sa pioche et détend ses muscles douloureux. Il a retourné la moitié des côtes de cette île. Oui, la moitié. Un travail de titan.
Ses frères sont après lui, il leur donne des consignes. Doucement, il a pris la tête de cette opération. Lorsque le Commodore a demandé quelle était l'utilité des nouveaux bizus, il n'a pas répondu. Les mots ne servent à rien, ce sont les actes qui comptent.

Mais ce n'est pas la seule raison...
Ce soir, repos. Demain, il y aura encore bien du travail.

Et il a une motivation suffisante pour soulever des montagnes. Il doit être le premier à retrouver l'épave du Sournois. Il doit arriver avant les autres, sans faute.

Pour s'assurer qu'il n'y aura aucun survivant à ce naufrage...
Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 29/05/2011 à 10:08:00 

Tout autour de l'île, nous avions retrouvé des débris. Tous, un par un, nous allions les examiner, cherchant à reconnaître l'étrave ou un morceau de ponton du Sournois.
Mais rien, pas le moindre indice.
Où s'était donc échoué ce navire? Sing n'était pas si mauvais capitaine pour s'échouer sur plusieurs rochers à la fois.

Nous avions creusé pour rien, ou presque.
Maintenant, il fallait faire parler quelqu'un.

J'avais été prête à retourner ciel et terre pour retrouver mon vieil ami et ma filleule. Désormais, j'étais prête à tout. Je ne voulais plus perdre un autre membre de ce qui me restait comme famille.
Mon scalpel ne me servirait plus à soigner, mais à délier les langues.
Mona la Poisse
Mona la Poisse
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14/08/2006
Posté le 01/06/2011 à 00:05:45 

Assise sur un rocher, les pieds ballants dans le clapotis des vagues, Mona regardait l'horizon en tournant et retournant un morceau de planche brisée entre ses mains. Elle faisait ce geste machinalement, comme pour se l'approprier, comme s'il allait lui délivrer son secret, là comme ça "pouf", comme par magie. Au bout de quelques longues minutes, elle stoppa net son mouvement, toisa la planche et la balança sans ménagement à la flotte, en haussant les épaules. Puis elle soupira profondément, et s'allongea sur le rocher poli par les intempéries, les pieds toujours caressant les flots. Elle avait le temps, ou du moins elle le prendrait. Le frangin encagoulé avançait tel Attila sur l'Europe de l'Est pour retrouver le Sournois, et c'est pas maintenant qu'elle ferait bouger l'affaire. Elle se mit donc à prier... à prier ces dieux anciens vénérés par sa grand-mère.

"Faites que le monoclard soit meilleur marin que ne laissent présager ces saloperies de débris. Faites que l'Panda soit tout simplement ivre-mort sous un palmier. Faites que je me murge encore et encore la fiole en compagnie de la plus torride des chinetoks de l'île."

Elle soupira à nouveau.

"Et puisqu'on y est, faites aussi que ce lâcheur de Wiwi revienne batifoler dans mes jupons, tiens. Ch'rai même d'accord pour qu'il batifole un peu dans ceux de Ching, d'ailleurs... Du moment que j'participe," rajouta-t-elle en secouant un doigt rageur au dessus de son visage en direction des nuages.
Mad Wiggins
Mad Wiggins
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24/06/2006
Posté le 01/06/2011 à 01:24:19 

"Il s'agit de bien viser maintenant..." se disait Wiggins O'Malley, les yeux étrécis par la force du souffle qui ebourriffait ses cheveux, lui donnant une allure de savant fou dans une décapotable.

Ces crétins d'albatros n'étaient pas à la hauteur. Lors du décollage il avait eu un doute. Ce petit doute du dernier moment, qui tient aux tripes commes le paté du père Gaston, mais qu'on n'écoute pas parceque c'est trop tard et que tout est déja en place.

Crétins de piafs.

Le pirate se rendit soudain compte qu'il y avait de fortes chances qu'il soit mort dans les 20 prochaines secondes. Il ne put se retenir de rire de l'absurdité de la situation.

Il y avait quelques mois de cela il s'était isolé dans une montagne pour méditer sur le sens de sa vie et mettre un peu d'ordre dans son systême moral qui était un parfait exemple d'entropie en action. Le résultat de ces quelques mois de solitude l'avaient mené à ça: élever des albatros pour s'envoler.

Ce qui prouvait un autre doute qu'il avait eu juste avant son isolement: mettre de l'ordre dans sa vie ne lui apporterait que des problèmes.

C'était toujours la même chose. Il fallait qu'il apprenne à faire confiance à ses instincts...
Pour les quelques secondes qui lui restait à vivre.

"Bien viser..." balbutiait-il entre deux fou-rires.

Avec un peu de chance il atterrirait dans la mer. Avec un peu moins de chance, ce serait sur les rochers pointus qui en sortaient.
Il tombait à une vitesse vertigineuse, et alors que le sol se rapprochait, il devint de plus en plus clair que ce serait les rochers et pas la mer.

Le crash serait monumental. Dommage que personne n'aura été là pour apprécier le spectacle.

Trois...
Wiggins ferma les yeux.

Deux...
Wiggins serra les dents.

Un...
Wiggins serra les fesses.

flop

Flop?
Il rouvrit les yeux et comprit qu'il était mort, au paradis, dans les bras d'un ange. Un ange à moitié assommé, rouge de colère et qui ressemblait à Mona.

Elle lui mit une claque.

-T'as déchiré ma robe abruti! T'aurais pas pu tomber dans la flotte?
Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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07/08/2007
Posté le 02/06/2011 à 01:13:50 

"Faudrait pas croire que les corsaires ont droit à un répis" me dis-je en essuyant la lame de ma Destiné.

Le corps de Tio baignait dans son sang et cette scène me rejouissait. Une vieille rancoeur contre lui.

Après avoir récupéré différents morceaux d'épaves sur les côtes de l'île (et avoir creusé toute la plage des bisounours), on n'était pas plus avancés...

 Rien de différencie un morceau d'épave d'un autre morceau d'épave.

Mais voilà, un livre de Sing et une gemme ayant apartenu à Ching tout cela sentait mauvais... très mauvais... Et encore, ne voit-on pas de oiseaux tourner lugubrement au desssus de la plage ? Ca risque de signaler la présence d'un cadavre....

De plus en plus nous pressentons que le bandeau noir va être encore endeuillé.
Mona la Poisse
Mona la Poisse
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14/08/2006
Posté le 03/06/2011 à 23:59:23 

"T'as déchiré ma robe abruti! T'aurais pas pu tomber dans la flotte?"

...hurla-t-elle juste avant de le retourner sur la caillasse pour lui lêcher la glotte. Après une scène censurée par les plus prudes et puritaines autorités de l'île, Mona, se roula un peu de tabac et entre deux bouffées se fit un devoir de raconter à son Icar d'amant le moindre détail des derniers ragots.

"[...] Sing, c't'enflure[...] avec Ching [...] et vl'a pas que Nounours y saute à la baille avec le tonneau !?! [...] Plus d'Sournois ! [...] Montalves se poudre aussi le cul [...] Ahhhhhhhhh ! [...] et hop dans l'fion qu'on l'a eu [...] ah ben oui, Anne aussi [...] Et puis l'aut'[...] Gaston il a [...] sans parler de sa mère [...]"

Le tout agrémenté de piaillements de mouettes et de guano. Un pur moment de bonheur pour les oreilles pourtant sélectives de Wiggins, qui n'osait moufter devant la détermination de Mona à l'entraîner dans ce bourbier.
Ric Dangerous
Ric Dangerous
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19/11/2005
Posté le 06/06/2011 à 14:49:39 

Creuser par ci, creuser par là !
Au fur et à mesure de nos recherches, les morceaux semblaient bien correspondrent les uns aux autres... des planches de bois refoulées par la mer qui ressemblaient étrangement à la coque vermoulue du sournois.
Tout ceci ne sentait pas la rose. S'il s'agissait bien du sournois et qu'il s'était échoué sur les côtes, nous devrions surement retrouver des corps très bientôt ! Et oui, je suis sur que ce vieux Sing avait du s'accrocher à ses coffres jusqu'à sombrer au fond de l'océan.
Ya pas à dire, avec tout cet or dérobé, ils avaient du couler comme une pierre ! Comme des pierres !

La mer rejetterait elle leurs corps boursoufflés et gonflés d'eau salée ?
Qu'en serait il de notre or et nos pierres précieuses ? Devrions nous racler les fonds marins pour refaire fortune ?

Rien de tel pour echauffer l'esprit de Dangerous tandis qu'il continuait à creuser le sable sous le soleil lorsqu'il entendit au loin :

"Venez voir ! Ya des cadavres sur la plage ! Des cadavres humais !"

Dangerous lacha sa pelle prestement et courra vers les cris et l'odeur putride qui se dégageait des corps décomposés et attaqués par les mouettes...

http://q.liberation.fr/photo/id/17696
Madre Anna
Madre Anna
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09/12/2005
Posté le 08/06/2011 à 15:00:56 

Le vieux pêcheur disait avoir vu des corps sur la plage.
Deux corps...
Je frémissais rien qu'à y penser.
Mais il fallait que j'y aille. J'avais pansé de nombreuses fois Ching ou Sing, j'étais peut-être la seule capable de reconnaître chacune de leurs cicatrices.
Il fallait que j'y aille.

Mais de nombreux corsaires semblaient décidés à m'en empêcher...
El Señor Drabin
El Señor Drabin
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19/01/2007
Posté le 11/06/2011 à 15:51:23 

La rumeur du naufrage du Sournois avait fait le tour de Liberty et de nombreux corsaires sillonnaient l'île à la recherche d'indices. Que ce soit pour essayer de trouver un trésor ou la gloire d'être le premier sur les lieux, tout le monde avait de bonnes raisons de vouloir en être mais il faudrait savoir se montrer rusé, rapide, opportuniste.

El Señor Drabin s'était lui aussi mis en quête avec certes un peu de retard mais ses amis lui avaient permis de se retrouver rapidement en bonne position.

Malheureusement le trésor, si il existait, ne se trouvait plus sur le lieux du naufrage. Interrogeant les habitants de l'île, le corsaire finit par arriver au beau milieu de la jungle. La jungle... alors qu'il était venu pour un naufrage.

Et pourtant, comme au milieu de nul part, se trouvait un homme, et à ses pieds, un ... trésors.

09/06 09:52:58 : Tu trouves en examinant : 10 PO et Rhum de la confrérie - A emporter.

Etait-ce donc là tout ce que la mer avait laissé? D'après l'homme, c'était tout ce qu'il y avait mais Drabin ne voulait pas y croire une seconde. Il devait y avoir plus et l'homme allait le lui dire, de gré ou de force.
Après une discussion animée, à coup de bandages, de balles et de coups d'épée, le "médecin" pu enfin examiner les possession de l'homme.

11/06 04:03:13 : Tu as tué Roublard.

Entre une petite bourse d'or et divers babioles se trouvaient un petit livre noir et une peau de loup.
Pas de doute, ces objets avaient bien appartenu à Sing. Drabin aurait préféré un trésor un peu plus conséquent mais qui sait, ces objets devaient surement avoir une valeur aux yeux de certains.

Pas mécontent de son aventure, le corsaire reprit la route sachant qu'il ne s'était pas fait que des amis dans cette histoire.
Leo Rojas Martinez y Feliz Delaluz
Leo Rojas Martinez y Feliz Delaluz
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15/03/2011
Posté le 17/06/2011 à 12:48:52 

L'affaire lui avait été confiée par un de ses premiers clients, il ne devait pas le décevoir, surtout que le récit un peu résumé de ses souffrances faisaient froid dans le dos. Le petit Leo fit ses au revoir à ses compagnons au manoir pour rejoindre New-Kingston et ses ruelles où résidaient tout une bande d'indics, gamins des rues, marchands à la sauvette, marins estropiés, piliers de bistrots, et dames à l'affection négociable. Même s'il ne savait pas très bien ce que faisait ces dames, il semblerait qu'elles fassent partie d'une guilde de couturières, puisqu'elles "s'occupent des besoins des hommes célibataires de l'ile", ça doit être de la couture puisqu'on peut acheter à manger pour pas cher au pub.

Un navire échoué, des débris épars, il fallait donc examiner les choses du point de vue d'un marin : Leo prit donc la mer et se rendit à Trou aux biches pour y engager un vieux briscard des mers, un officier expérimenté qui avait bourlingué pas mal sur divers navires comme maitre canonnier.

20:31:50 16/06 :     Tu mouilles à Trou aux biches.
20:31:54 16/06 :     Tu débarques à Trou aux biches.

Il ne restait plus qu'à longer un peu la cote pour espérer trouver le courant marin qui aurait emporté les débris du navire. Ensuite ? Si personne n'avait encore retrouvé les corps ni les objets, c'est que quelqu'un était passé avant et ce quelqu'un avait forcément laissé des traces. Rien n'est impossible.
Anne Providence "La Tigresse"
Anne Providence "La Tigresse"
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07/08/2007
Posté le 18/06/2011 à 12:19:05 

2 juin 1711 Plage de la corniche

Je suis arrivée de très bonne heure sur la plage, je me penche sur les deux corps pour les observer attentivement. Impossible de les reconnaître.

Se peut-être Ching et Sing et ce peu ne pas être eux. Comment en être sûr ? Incertaine je reste sur la plage cherchant des réponses mais n'en trouvant aucune.

Quelques heures plus tard le Masque arrive.

Nous sommes du même avis :

Vous non plus, vous n'êtes pas convaincue par ces cadavres ? Vous croyez qu'ils auraient pu monter ça de toute pièce ?
- Et oui. Comme par hasard on retouve des objets qui ne nous laissent aucun doute sur leur identité, mais rien sur les corps ou les visages qui soient convaincant.

Nous restons un moment en silence devant les corps sans vie. Non pas pour dire une prière, du moins pas pour ma part. Mais pour tenter de comprendre ce qui se trâme.
Finalement je me tourne vers mon frère.

Quoi de mieux que de se faire passer pour mort pour commencer une nouvelle vie Alejo ? Alejo n'est plus.... Mails il y a le masque. Je pense que nul n'est mieux placé que toi pour les comprendre.

Je hausse les épaules :

Moi-même cela devrait me laisser indiférente ! Franchement, on devrait même organiser des funérailles en mer pour rendre le tout crédible... Après cela donne l'espoir de les revoir un jour. Je refuse juse de les voir revenir avec une portée de marmots !

Le messages est assez clair, il sufdit de lire entre les lignes. Sing et Ching veulent qu'on les laisse (reposer) en paix.

Cela ne résoud pas le problème du Sournois, il faut lui trouver un remplaçant...

Franchement concevoir des plans et recruter une équipe de charpentier de marine c'est plus dans les compétences.

J'en ai marre de jouer les terrassiers ou les bouseux... On a tellement retourner la terre de cette île que si un paysan passe derrière il n'a plus qu'à semer et arroser, on a déjà tout labourer....
Hubert von Tach
Hubert von Tach
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12/10/2008
Posté le 18/06/2011 à 13:40:55 

Des jours qu'il retournait la terre d'est en ouest, qu'il parlait à tous les pécheurs de l'île et qu'il s'intéressait au moindre petit morceau de planche qu'il pouvait trouver sur les plages.

"-Et tout ça pour quoi ? Rien ! Nada ! Des clopinettes ! Comme si je n'avais pas mieux à faire que courrir après ce fichu rafiot. De toute façon, c'est pas naturel. Si Dieu avait voulu qu'on navigue, il nous aurait donné des écailles et des nageoires. Et puis pourquoi je perds mon temps après tout ? Une vieux navire vermoulu ! C'est même pas stable sur l'eau. Un de ces jours, on va la saluer d'un peu plus près... Non ! Sans navire, on est définitivement mieux."

La pelle à la main, Hubert débutait sa sixième heure de la journée à retourner le sol de Liberty.


"-Et depuis quand il y a besoin de fouiller les sous-sols pour retrouver un reste d'épave ? On devrait juste avoir à se baisser pour le rammasser. De toute façon, comment le reconnaîtrait-on ? Même moi qui ait passé des dizaines d'heures à lustrer le pont, je ne suis pas sûr d'en reconnaitre le bois.
De toute façon, le capitaine... l'ex capitaine et sa moitié doivent être loin à l'heure qu'il est. Avec le panda et la bonne sœur, ils doivent être suffisament nombreux pour manœuvrer. Ce sont plutôt les réserves d'alcool qui risquent de manquer. Tu ne crois pas ?"

Il se retourne.

"-Ah non, c'est vrai qu'il n'y a personne sur cette maudite plage. Au moins, ce n'est pas là que je risque le plus de rencontrer un ancien client. Un jour, il faudrait que je me renseigne pour savoir à quel moment ils comprennent que c'est moi qui leur ai fait les poches."

Posant sa pelle contre le sol, notre râleur débutant prend appui dessus d'une main tandis que l'autre essuie son front où la sueur coule à grosses gouttes. Ses yeux fixés sur l'horizon, il pousse un grand soupir avant d'être interrompu par la rumeur qui s'amplifiait, portée par les cris de Ric :

"-Venez voir ! Ya des cadavres sur la plage ! Des cadavres humais !
-Fille de petite vertue et fiente de porc ! Le capitaine ! Et Ching surtout !"

Et voilà Hubert qui se précipite vers la corniche, d'où venait la voix criarde du dangeureux affolé. Non pas qu'il pense que Sing fut une grande perte, loin de là; mais à sa connaissance, c'est toujours lui qui détenait le contrat qui liait Hubert à l'Équipage du Sournois, et avec de la chance, l'Hollandais pourrait peut-être en profiter pour le récupérer.
Ses neuronnes s'activant sous l'effet de la course, vieille compétence apprise lors de ses nombreuses fuites à travers les ruelles d'Ulüngen, le bizu se met à penser :


"-Récupérer le contrat ? Pour que ces brutes me tombent dessus par la suite ? Non ! Je ne suis pas suicidaire. J'ai peut-être plus d'ennemis en temps que membre du Sournois mais, au moins, j'aurais peut-être droit à un procès s'ils me prennent. Et puis il y a toujours les contrebandiers pour me trouver une planque si jamais ça chauffe. Pas question que je les quitte pour le moment. Foutus pirates !"

S'il se fichait comme d'une guigne de l'éternel capitaine, alors pourquoi courir ? C'était le question qu'il se posait alors que ses muscles refusaient de s'arrêter. Ah, si ! Qui dit capitaine, dit trésor. Voilà donc la raison cachée de son empressement. Subconscient vénal !
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 22/06/2011 à 23:08:20 

Si les grands élans du coeur trouvent toujours un échos chez les hommes de passion, il est de petits calculs qui, de la même manière, traversent communément des esprits plus froids. Si les premiers tonnent et rugissent à la façon des grands tambours, les seconds s'insinuent comme une courant d'air silencieux sous le pas de la porte. Et cet air là a une odeur particulière et exhale des senteurs qui agitent les sens, provoquant une inquiétude lascinante, une peur latente et un dégoût persistant chez ceux qui cultivent une conscience. Tandis que ceux qui ont pris l'habitude de la cotoyer, d'en cultiver l'arôme, et d'en apprécier la compagnie l'hument avec la délectation du profit mal-acquis. Ceux-là en ont fait leur parfum.

Et alors que la Confrérie s'agitait à la nouvelle du naufrage du Sournois, qu'on se lamentait des rumeurs de morts, et de la fin d'une époque, don Juan de Montalvès s'arrêta pour respirer cette fragrance familière. Il passa une main enveloppée dans une long gant de caoutchouc qui lui montait jusqu'aux épaules, sur son front nu, laissant une trace brunâtre tandis qu'il humait, les yeux mi-clos, un sourire léger sur les lèvres, avec cette expression d'une personne qui surprend le parfum de l'être aimé suspendu quelques instants sur la légerté de l'air. La Fortune, cette maîtresse volage mais généreuse, revenait vers lui.

- Oui, je le sens...*murmura-t-il alors qu'il recommença à siphoner les profondes cuves des latrines à grands coups de ventouses à chiotte*.

Foulard sur le nez, masque de médecin de léproserie sur le visage, le Marquis s'acharnait, les bras enfouis dans le gouffre nauséabond d'oû remontaient des relents de déjections, des éclats boueux jaillissants de tous côtés de la faïence encrassée, dans le clapotis et les régurgitations gluantes du siphon.  

- Aurait-on pu rêver meilleure situation ?! *s'enjoua pour lui même le Marquis, réflexionant à voix haute* Une occasion en or de la récupérer...la seconde Pièce de la Couronne...personne ne trouvera à y rédire si je pars moi aussi à la recherche de l'épave...au contraire, je serais loué pour mon engagement...oh oh Montalvès, il semblerait que la Fortune te sourit, cette garce de Ching aura coulé corps et bien dans les tréfonds de la mer ! Laissons la chair aux requins pourvu que je récupère la Pièce pour moi, soyons partageurs...après tout, nous sommes de la même famille ! *un ricanement lugubre s'éleva sous le masque au long nez bourré de plantes arômatiques*
don Juan de Montalvès
don Juan de Montalvès
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Posté le 23/06/2011 à 00:57:02 

On a l'habitude de dire que la Nuit porte conseil, mais une petite halte aux latrines donne de bonnes idées!
Fort de cette nouvelle maxime, le marquis de Montalvès se mit en chemin pour exécuter son plan machiavélique. Sa beauté résidait en sa simplicité : pouqruoi se fatiguer à retourner l'île en tous les sens, questionner tous les tenanciers, soudoyer les putains de l'île pour avoir des informations sur le naufrage lorsqu'il suffisait de suivre deux petits esprits ingénieux et débrouillards qui avaient su, les premiers, s'engager sur la piste des deux déserteurs pirates : la jeune Emeraude, son fin limier, et son copain espiègle, master Trounuzoïde !

Ces deux enfants en savaient plus qu'ils n'en disaient, don Juan pouvait y mettre sa main à couper. Et ils ne seraient pas difficiles à acheter : quelques sucreries ou une grosse fessée suffiraient à les faire chanter comme des pinsons !

Le repaire des pirates était désert, une atmosphère étrange régnait en ces lieux pourtant si réputés pour leur ambiance festive et tumultueuse. Quelques flibustiers, la pipe au bec, promenaient leurs longs visages dans les ruelles de la petite cité. Ils ne prenaient plus la mer, ils erraient d'un air gauche et maladroit, tanguant ridiculement comme les grands oiseaux marins, majestueux dans le ciel et dodelinant dans leur démarche pataude et pesante une fois sur la terre ferme. 
Pire qu'un grain à l'horizon et une tempête approchante, le Sournois n'était plus. Ses vastes voiles noires ne jeteraient plus leurs ombres imposantes sur les vagues, sa silhouette n'offrirait plus un refuge contre les armadas des princes. Sur son nom, on pouvait oser toutes les audaces, le Sournois voguait, la piraterie n'avait rien à craindre. Aujourd'hui, on faisait le dos rond du côté du repaire et les grandes gueules closes comme celles des canons du Sournois, muets au fond des océans.

Parmi ce silence, si ce n'est de mort sinon de deuil, l'on prit coutume à entendre la canne du marquis résonner contre le chemin rocailleux et les planchers étonnament lustrés des cantines et des auberges gueuses de la cité. On se fit aussi à ses airs de patricien encanaillé, de bourgeois scélérat et vaguement vagabond, ce tard-venu de la piraterie aux poches pleines et c'est pour cela qu'il plaisait dans un monde où rien ne compte plus que l'argent. Il y a en tout bon pirate un coeur de banquier et réciproquement.

Montalvès, donc, remontait la rue qui menait au quartier de la Confrérie que l'on aurait pu comparer à une Kasbah, recelant derrière ses allures austères et ses portails verrouillés, ses trésors, ses alcôves intimes, ses femmes colorées et ses "coups d'éventail"...c'est aussi là que résidait l'équipage le plus fameux des Caraïbes, c'est là que le Marquis venait tenter de récupérer un précieux document.

Tel un chat Kabyle se faufilant sur les terrasses passées à la chaux, le Marquis regagna la chambre du jeune Troun. Un capharnaüm de modèles de bateaux, de chevaux en bois, d'épées d'opérette et de soldats de plombs l'attendait là-bas. Il dû faire des prouesses d'équilibrisme pour passer entre les champs de billes et autres balles de jonglage, évitant de faire craquer sous ses souliers les dessins et les crayons de couleurs qui jonchaient le sol, avançant avec la minutie du cambrioleur qui désire éviter de réveiller le chien de garde ou plus prosaïquement éviter que ne s'effondre l'amas de clowns de chiffons, de livres d'aventure et diables en boite prêts à surgir au moindre coup brusque.

Montalvès arrive finalement au coffre surplombé d'un drapeau pirate et sur lequel était inscrit d'une écriture d'enfant : "pas touche !". Le Marquis se fit un malin plaisir à ouvrir le loquet et à se jeter sur ce trésor. A première vue rien de très intéressant, un bric-à-brac de souvenirs glânés au gré de ses aventures sur Liberty et des croquis simples et touchants de scènes de vie, de pirates naviguant fiers sur les flots, de batailles navales quand ce n'était pas des portraits de famille fléchés où apparaissent sur les traits ronds et filigranes d'un gamin, les Frères de la Côte tenant des épées démesurées et des tricornes trois fois trop grands. 
Le vieux Marquis écarta ces joyaux d'un revers de main et se saisit avidement d'un parchemin enroulé dans un ruban d'allure récente. Il s'agissait clairement d'une carte. Certainement l'endroit où se trouve le Sournois...à moins que ce ne soit la cachette où se terrent les deux traîtres, se dit-il.

Il glissa le rouleau dans son gilet et s'enfouit de la chambre en grandes enjambées. Le marquis ne s'arrêta que lorsqu'il se sut à l'abri des regards indiscrets, puis, il resortit son précieux butin. Il le déroula lentement, savourant les joies de la malice, découvrant ce qui était bel et bien une carte. Touchant au but, il l'ouvrit tout à fait, telle la hyène impatiente de dévorer à satiété, et se figea net, crispant ses poings sur les rebords de la carte.

Ric Dangerous
Ric Dangerous
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Posté le 23/06/2011 à 17:11:26 

Accroupi sur la plage, Ric titillait les cadavres décomposés avec une branche.

Les yeux avaient été dévorés par les mouettes friandes de ce genre de chose, les crabes, eux, s’étaient chargés des extrémités de corps, enfin  le sel avait fini le travail en attaquant la peau. Les corps n’étaient vraiment pas beaux à voir et leur état rendait leur indentification difficile.

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Les preuves que le sournois s’était bien échoué ne laissaient aucun doute et les effets personnels de nos anciens amis retrouvés non loin du drame suggéraient que ces corps étaient bien ceux de Sing, Ching… cependant on pouvait lire le doute sur les visages des frères de la côte.
Il subsistait encore trop de questions.
Aucune trace du trésor, de coffres ou de pierres précieuses sur la plage…
Des corps non identifiables…

Tous s’accordaient à dire qu’il s’agissait encore d’une ruse du vieux capitaine pour se retirer sans éveiller trop de soupçons. Faire croire à leur propre mort en coulant volontairement le Sournois. Se la couler douce sur un îlot voisin avec notre trésor, tandis que leur légende s’ébruiterait sur Liberty.
Peut-être ne voulons-nous pas faire face à la vérité toute crue : ces deux morceaux de barbaque décomposée étaient bien nos anciens amis…

Les corps furent enterrés non loin de la plage. Même s’il ne s’agissait pas d’eux, ces corps méritaient tout de même ça. Madre prononça une rapide oraison et l’on reboucha le trou. Aucune pierre, aucun signe n’y fut apposé, de telle manière que leur souvenir serait toujours inscrit au fond de nous. Il nous suffirait de regarder la mer pour y penser…

http://i29.servimg.com/u/f29/11/19/96/42/taleso10.jpg

Il restait cependant à nous reconstruire un navire digne de ce nom. Du bois de qualité, des clous, de bons charpentiers et le tour serait joué ! Peut-être…

Madre Anna
Madre Anna
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Posté le 23/06/2011 à 21:56:48 

Après avoir examiné les corps, ma conviction que cette histoire n'était pas terminée se renforça.
Mes deux compagnons avaient disparu corps et bien, même si mon intime conviction me disait qu'ils vivaient quelque part.
Pour l'heure, il valait mieux me taire, on allait encore me rire au nez, me dire que j'entendais des voix.
Me taire, et chercher.
Me taire, et noter le nom de ceux qui criaient à la traîtrise, de ceux qui lorgnaient un peu trop vite le capitanat.

Ite Missa Est.
Les corps retrouvés sur la plage sont désormais enterrés.
Les pirates sont tous occupés à construire leur nouveau navire.

Me taire, mais ne rien oublier.
Esther
Esther
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Posté le 07/07/2011 à 17:41:42 

*Le vent dans la crinière, l'air salin parasitant son odorat, Esther a les griffes plantées dans le bois neuf et bien lustré à s'en blanchir les jointures.
Enfin... enfin, ils ont un nouveau navire! Un fier trois mats flambant neuf d'aspect inquiétant dont les grandes voiles noires les propulsent puissamment sur les flots, la ligne gracieuse de la coque fendant les vagues avec aisance.
Et meeeeerde...

Le teint verdâtre, l'Ogresse tente de se concentrer sur autre chose que ce roulis sadique qui ne lui laisse pas un instant de répit. La Chimère... voilà qui est évocateur. Représentatif. Prédestiné... oui, à croire que sa vie est irrémédiablement liée aux Chimères de toutes sortes. Qu'en penserait Erick? Ah! Assez! Il n'avait qu'à pas partir.
La Chimère... nom fabuleux pour une horreur de machin qui vogue sur l'eau. Arg.

Les dents serrées, la jeune femme s'ébroue machinalement, mais elle le regrette aussi sec. Secouer la tête n'arrange rien, bien au contraire, et elle sent monter un haut le cœur qu'elle parvient à réprimer de justesse. Par tous les Dieux miséricordieux et même ceux qui ne le sont pas, qu'est ce qui lui a prit de monter à bord, déjà?
Merde, merde, merde, merde...

Il faut qu'elle se ressaisisse: elle a un discours à écrire. Nouveau capitaine, nouvelle répartition des tâches... oui. Une lettre. Faudrait pas gerber sur le papier quand même, ça ferait pas sérieux. C'est qu'elle a des responsabilités quand même!
Oulàlà...
On va commencer par une harangue et... foutre cuisse, impossible de se concentrer dans ses conditions!

La brune ferme avec force ses paupières, espérant oublier que leur magnifique rafiot tangue comme un beau diable en s'essayant à la tactique bien connue de l'autruche. Rien à faire: C'est un cas désespéré.
... Et la voilà donc qui se penche une fois de plus par dessus le bastingage pour régurgiter inexorablement le contenu d'un estomac déjà vide.
Une main fraiche, ferme et secourable tient ses cheveux, se pose sur son front, la soutient sitôt qu'elle en a finit et qu'épuisée, tremblante, elle manque s'écrouler.
La Gardienne retrouve enfin le sourire.

Elle sait à qui appartiennent ces doigts, cette odeur, ces épaules rassurantes contre lesquelles elle appuie sa tête tandis qu'on la soulève du pont. Elle n'a pas besoin de rouvrir les yeux pour le deviner vêtu de rouge ni pour savoir exactement comment positionner ses bras autour de son cou afin de le soulager d'un peu de son poids.
Le Masque est là, comme toujours, lui souriant tendrement derrière la façade de cuir souple dont il tire son nom, la transportant telle une jeune mariée vers la cabine qu'ils se partagent afin qu'elle puisse se rafraichir quelque peu en attendant de récupérer suffisamment pour se mettre au travail.

Hourra pour la Confrérie!
Hissons haut le Jolly Roger!
... Et repartons fièrement vomir dans une bassine. Oui.
Oh Mère Lune, fait que ça s'arrête bientôt...*
Esther
Esther
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Posté le 12/07/2011 à 00:05:15 

*Terre! Terre!
Esther chancelle, se retenant à un bout de cape rouge afin de ne pas se vautrer dans l'herbe: Ce foutu plancher des vaches continue de tanguer, le bougre, faisant preuve par là même d'un manque total (et cruel) de bonne volonté.
Quel moyen de transport abominable qu'un navire, décidément...

La Madonne. Van Ders.
Deux tapis, deux réussites... un peu frustrantes, les quelques défenseurs lui ayant été soufflés sous le nez. Au moins ce ne fut jamais assez long pour s'y ennuyer, petite balade en groupe afin de se dégourdir les jambes après cette interminable traversée. Certains Confrères étaient partis s'amuser à l'avant poste anglais, mais nul ne devait attaquer Louis Le Grand. Ordre du capitaine.
De grands évènements se préparent, les acteurs prenant place tels les rouages sinistres de quelque fatal mécanisme, et rien ne doit entraver l'action salvatrice de l'horloger.

Car des nuages noirs s'amoncèlent au loin, épais, de mauvaise augure, au point que même les jours en deviennent plus sombres, s'approchant inexorablement de Liberty. L'aspect occulte du phénomène la rend nerveuse, d'autant que la pleine Lune est pour bientôt.
Pourquoi se battra elle, cette fois? Pour qui?
Les raisons sont si nombreuses... et la lettre reçue de l'un de ses nombreux informateurs ne fait que confirmer autant ses craintes que ses espoirs.
Les corsaires et les pirates se battront côtes à côtes.

...
Qu'il est étrange de fouler à nouveau les pavés de cette ville. D'y déambuler à nouveau en plein jour, en pleine vue. D'y retrouver des personnes aimées, des compagnons et des souvenirs...
La Gardienne parcourt les bâtiments du regard, avant que le sang ne détrempe les ruelles. La bataille aura elle lieu ici, ou bien ailleurs?
Pour l'heure, place à l'effusion des retrouvailles, à la femme dans ses bras protecteurs pour qui elle donnerait sa vie sans hésiter. Madre sourit, Carlo traumatise Hubert, Rodrigo observe tout ce petit monde... oui, tout va pour le mieux. Pour l'instant.

C'est à ce moment qu'une missive lui parvient. Une réponse à la fois attendue et déstabilisante. A demi incompréhensible... aux yeux de l'Ogresse, en tout cas. Non, elle a beau relire l'écriture sur le vélin rapporté par son corbeau, elle ne se sent pas plus avancée qu'avant. Toujours aussi... perplexe, à défaut qu'elle parvienne à trouver un autre mot afin de qualifier la missive espagnole.
Voilant au mieux son trouble, le temps de cacher le papier en lieu sur, la brune a déjà retrouvé le sourire.
Paraitre assurée et solide fait partit de son Devoir, en ces jours sombres.*
 

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