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Aventures au Siam  
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Turb Van Solo
Turb Van Solo
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09/08/2008
Posté le 18/06/2009 à 10:03:53 

[ Apres la rigueur chronologique du Journal d'un jeune centenaire
http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=18254&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1
voici quelques cliches de la vie de Turb lors de son long sejour au Siam. ]


Montagnes du nord, en pleine jungle... an 1685.

Je me baignais beau et nu comme l'amant d'Eve, pres d'une impressionnante cascade,  dans une riviere sauvage au courant dechaine en compagnie d'une jeune elephante d'a peine 30 ans et donc tres joueuse. Elle etait un peu plus haute que moi de queques metres et un peu plus lourde de quelques tonnes, detail que l'on remarque d'autant plus quand on est assis dessus a meme la peau rugueuse.
La pachyderme etant une mauvaise perdante notoire, je la laissais gagner nos joutes aquatiques en bon prince.

Tout cela etait tres amusant jusqu'a ce qu'elle me projette violemment un peu trop pres de la rive ou je manquais ma reception dans les cailloux. Ouch, bobo le bras la. Pour la peine je decide de lui faire boire la tasse en lui maintenant la tete sous l'eau 30 secondes... 1 minute... 2 minutes...
La je realise que sa trompe se promene gaiement a la surface de l'eau.

"Oh la fourbe !" m'exclamai-je au comble de l'indignation !

Je m'appretais a punir la tricheuse quand un male encore plus haut et encore plus gros apparut pres de la cascade et se dirigeait vers notre duo ludique d'un air decide.
 
Glup...
 
Je me redresse de toute ma hauteur, c'est a dire meme pas la moitie de la sienne pour lui faire face.
"Bonjour" lui dis-je dans son langage car oui je parle l'elephant presque couramment.
 
La il me regarde et je comprends qu'il me prend pour un de ses congeneres pour je ne sais quel "detail" anatomique, ma longue et grosse paire d'oreilles j'imagine, bref: il me prend pour un rival !
 
Re-glup...
 
Ca sent pas tres bon pour moi la sur le coup, faut dire que tous ces jeux m'avaient fatigue et qu'il etait quand meme bien costaud, meme pour un elephant.
 
Je m'apprete a recevoir l'assaut quand, miracle, un elephanteau arrive en courant et en poussant des petits japements aigus. Il se precipite joyeusement vers ma compagne de jeu (la garce n'avait meme pas essaye de me defendre) et ils se papouillent chaleureusement comme dans toutes retrouvailles d'une mere et de son petit.
 
Ca a le formidable merite de detourner l'attention du gros baleze et j'en profite pour m'ecarter. Ouf !
 
La suite est assez touchante: monsieur grosse-trompe veut donner un petit frere a mon sauveur mais madame n'est pas d'humeur ou ne veut pas faire ca devant les enfants, moi inclus.

...

Turb, taquineur de goulots
Turb, taquineur de goulots
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09/08/2008
Posté le 06/02/2010 à 17:22:41 

Krungthep, Siam, 1642

Errant dans un quartier chaud de cette ville qui s’appellera un jour Bangkok “La cite des anges”, Turb a besoin de divertissement.
Il entre dans un tripot enfume, vaguement eclaire par de grossieres lanternes rouges. Quelques danseuses ondulent leurs jeunes corps svletes au rythme lancinant d’un joueur de sho, sorte de violon local, et de son flutiste de partenaire.

La mama-san l’accueille chaleureusement, c’est un bon client, et l’emmene dans l’arriere salle ou l’eclairage est encore plus tamise, les danseuses encore plus jeunes, belles et denudees, la musique plus feutree et les banquettes plus confortables.
Quelques habitues deja ivres s’amusent a lancer des piecettes aux jeunes femmes pour mieux admirer leurs croupes obscenes lorsqu’elles se jettent avidement sur leurs “pour-boire”.Turb s’installe a une table basse et est immediatement rejoint par deux hotesses a l’accueil plus que chaleureux. Elles commandent a boire et a manger pour 6 bien qu’ils ne soient que 3… Turb s’en ammuse et trinque de bon coeur avec ses amies opportunistes, il est la pour prendre du bon temps !

L’alcool coule a flot, les rires et les caresses frippones des filles ont tot fait de lui faire oublier ses tracas de la journee, au diable la Compagnie des Indes Orientales et ses intrigues politiciennes ! Turb est un commercant et un corsaire, il n’a que faire des querelles de prestige des carrieristes jaloux de sa reussite et de ses relations influentes.

Un gong retentit et le sort de sa torpeur.
La musique prend des accents dramatiques et l’eclairage prend des couleurs changeantes grace a un jeu d’abat-jour bigares. C’est l’heure du spectacle.
Les danseuses liberent la scene centrale et vont dans les “coulisses” pour changer leurs tenues, c’est a dire quelques grammes de tissus, en prevision de leur retour apres l’attraction principale.

Tout le monde regarde maintenant la petite estrade au centre de la salle, et guette l’arrivee des deux soeurs. Les voila enfin, dans un jaillissement d’etincelles et un second coup de gong, elles entrent en scene, totalement nues et epilees, la peau recouverte d’une peinture doree et pailletee aux mille reflets mettant en valeur leurs courbes magnifiques.
Dieu qu’elles sont belles ! Pas un male ne les quitte des yeux un instant, ils ont le souffle court, l’oeil lubrique et la bave au menton, plus rien d’autre n’existe pour eux a ce moment precis.Turb, comme les autres, est hyptnotise par ce qu’il voit…

[ Edit : auto-censure ^^ ]
Turb Van Solo
Turb Van Solo
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Posté le 15/03/2011 à 12:16:33 

Krungthep, Siam, 1666

La foule compacte a ceci d'intéressant qu'elle aide à se maintenir debout quand le corps traverse une de ces curieuses phases pendant lesquelles le cerveau et les muscles semblent se faire la gueule (de bois). Hors là, en l'occurrence, c'est une vraie scène de ménage qui déchire le couple céphalo-musculaire du capitaine de la Dihya : monsieur neuronal et madame vigoureuse se tapent joyeusement sur le système pourtant pas très nerveux !


"Non mais tu t'es vu avec ton synapse à l'envers ?! On n'a pas idée de s'ballader l'axone à l'air, tu m'fais honte, je ne bougerai pas !" beugle madame quadriceps à monsieur cortex.
"M-mais m-ma chhhhér-hips! Mam-mouur, c'c'c'est p-pas m-ma ffffaute ssssi l'bboss a v-vvoulu s'en vid-der q-quelques zuns d-derrière l'o-oreille ! Allez d-décontraAact'toi et ff-ais donc un p-pas. Burp."
"Rhhaaa et tu empestes en plus ! Vas donc te brosser les dentrites et c'est pas encore à moi de faire le premier pas non mais ho !"
...

C'est donc un Turb vacillant qui rebondit de passants en badauds, d'étalages en gouttières, de marchands en mendiants pour finalement s'effondrer au ralenti dans un pore de la foule cutanée, une ruelle sombre conduisant vers les entrailles de l'ancienne Bangkok.

Il glisse le long d'un mur de briques doux comme les griffes d'un ours sur l'épiderme du collecteur de miel égaré et se retrouve nez à nez, avec une vieille chiromancienne mélangeant impassiblement son jeu de tarot.

La poche de la veste du marin, achevée par le raclement de la terre cuite, exhale son dernier soupir en rendant non pas son âme mais quelques piécettes de cuivre qui viennent directement tintinnabuler dans la coupe de fer de la diseuse de bonne aventure.


"Burp ?" commente un Turb réveillé par le bruit d'un récipient au contenu généralement aqueux.  

La vieille finit alors de mélanger ses cartes et en dépose quelques unes sur sa natte de bambou tressé.


"Mmmm... toi vivre vieux, très vieux... trop vieux !
Oh, toi faire grand voyage très loin des éléphants, sur une île avec sauvages à peau noire.
Toi perdre main gauche..."

"Gné ?! Kgqu'est z-qu'c'est tes zhiiiiist-toires ?! T-trop v-vieux... p-p'us d'm'ain g-gauche... et p-puis q-quoi enc-core !? Burp!"

La femme tire d'autres cartes, imperturbable.

"Toi fermer ta grande bouche fermentée et écouter moi. Toi bien écouter et jamais oublier.
Sur île tu trouveras trois choses, trois clefs qui changeront tout:
un livre couleur du soleil, une femme aux cheveux de sang et
..."

Et c'était quoi ce foutu troisième truc qu'elle m'a dit hier l'autre folle ?

Turb se masse le cuir chevelu, tentant vainement de réactiver une mémoire par trop embuée.


Bordel, quelle gueule de bois ! Gniiiiiii !
Boarf...

 

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