Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

Le forum > Taverne > Lorsque le détective se fait son propre client...
Lorsque le détective se fait son propre client...  
Auteur Message
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 05/01/2009 à 13:39:07 

Avez-vous entendu les rumeurs, Miss Tess ?

Lesquelles, Sir ?


Celles concernant le trésor, Miss !


Le trésor ?


J’expliquai à Miss Tess Meagan, sommairement, ce que m’avait rapporté ce bon vieux Wayne Groonie. Une histoire de trésor enterré, quelque part sur Liberty. Il n’en savait apparemment pas plus, mais nul doute que son collègue Plageman, du Bar de chez Jacquot, en saurait davantage, m’avait-il confié.

Il ne me fallut point beaucoup plus d’arguments pour motiver ma compagne de guilde à partir à la course au trésor. Depuis cette épreuve des Olympiades où nous avions appris à nous connaître autour d’une recherche de trésors, il était aisé et agréable de se réunir pour repartir à la recherche d’un trésor enfoui…

Et puis, les affaires que j’avais en cours pouvaient se faire à distance… Quoique la Dame Providence m’ait demandé d’explorer le Sud de l’île pour tenter de localiser le pirate Sing, enlevé récemment, cela serait une occasion sur la route de vérifier ce qu’elle supposait.

Sans attacher trop d’importance à la valeur du trésor que nous pourrions trouver, c’était l’excitation et la curiosité qui guidait nos pas vers le Sud Est de l’île, en direction de cette crique qui menait au Bar de la Plage.
Pour une fois, j’allais me faire mon propre client…
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 05/01/2009 à 23:30:50 

Première étape atteinte…
Nous arrivions enfin, après trois jours de marche, au bar de la plage, que l’on appelait « Chez Jacquot ». Si pour ma part, c’était la deuxième fois que je me rendais ici, Miss Tess découvrait les lieux. Je la voyais observer chaque détail, scrutant attentivement le paysage, tout autant qu’elle se donnait contre les sauvages que nous rencontrions, et contre lesquels je l’aidais à s’entraîner au combat.

Nous étions suivis de peu par Lady Mary-John Eyre, qui avait souhaité nous rejoindre dans notre entreprise. Nous n’avions pu que l’apercevoir au loin, ayant une journée de marche de retard sur nous. Mais nous ne désespérions pas de la retrouver dès le lendemain sur la route, afin de nous mettre tous trois en chasse du trésor.

Miss Tess et moi entrions donc dans le bar. A l’intérieur, peu de choses avaient changé depuis ma dernière venue. Si ce n’est cet homme étrange qui se terrait tout à droite, silencieux, encapuchonné.

C’est lui !
me glissa Miss Tess après s’en être approché. C’est Monsieur Plageman !

Je la rejoignis donc, tandis qu’elle interrogeait l’homme en question. A peine m’étais-je approché que je l’entendis lui confier.

Tu cherches un trésor dans le coin ? Tu connais un certain Louis Philippe Armand de Maupertuis ? C'est un Vicomte français, un gars important qui à vécu à Port louis il y a quelques temps. On raconte qu'avant de partir pour ses terres, il aurait enterré son arme secrète quelque part sur Liberty…


L’homme fit silence, prenant dans son regard un air mystérieux qui attisa notre curiosité.

Pourriez vous m’en dire plus ?
demanda ma compagne de route.

Plageman hocha la tête, et reprit sa respiration avant d’ajouter lentement.

LPAM, comme on l'appelait, se plaisait à répéter qu'une bonne épée, sans plume ne vaut rien d'autre que son poids en acier. Il aurait montré sa vaillance dans les deux domaines lors d'un fameux duel avec l'anglais Rhum le ty punch…

Dans ma tête, s’assemblaient les quelques souvenirs, bien maigres, que j’avais de cet homme.

Que savez-vous d’autre, Monsieur Plageman ?


La voix de Miss Tess me sortit de mes pensées. Je fixais le visage de l’homme, qui regardait étrangement mon amie.

Monsieur Plageman ? insista Miss Tess Meagan.

Mais celui-ci se terrait maintenant dans son mutisme. Je décidai alors de m’avancer, tout en souriant à Miss Tess devant laquelle je me plaçais.

Monsieur Plageman, je ne doute pas qu’un homme tel que vous, dont la renommée s’étend jusqu’à New Kingston, si ce n’est plus, sache bien davantage de choses de cette île et des souvenirs qu’elle héberge. Monsieur de Maupertuis, me dites-vous ? C’est étrange, sans avoir jamais pu rencontrer cet homme de vive voix, je l’ai connu par un échange de lettres brèves, mais pourtant bien cordiales. Vous parliez d’une arme qu’il aurait enterrée, allons, un homme tel que vous doit bien avoir idée d’où un Monsieur comme Monsieur de Maupertuis pourrait l’avoir laissé, me trompe-je ?


J’observais mon interlocuteur. Quelques gestes avaient ponctué mes phrases, et il semblait maintenant enclin à m’en dire davantage, ce qu’il fit sans se faire attendre.

Son arme serait entérée non loin du lieu ou ce duel se déroula. Exactement à mi chemin entre cet endroit et l'endroit ou il se maria dit on...


Monsieur de Maupertuis était donc marié… j’avais entendu dire qu’il avait quitté l’île avec son fils, aussi cela ne m’étonna t-il pas. Plageman continua alors ses explications.

Tiens, sais tu avec qui il s'est marié ? Rafaela Salazar. Une libertine, un peu comme notre homme. Mais leurs coeurs étaient liés quoi qu'il arrive. Ses deux amours, l'espagnole, et Port Louis... Mais aussi, la jungle, et l'aventure... La Jungle... Possible que ce grand romantique y ai foutu son trésor dans une jungle...


Une jungle… un détail non négligeable. Discrètement, je notais dans mon carnet de route chacun des détails transmis par Monsieur Plageman, puis le remerciai.

Je savais que vous étiez un fin connaisseur de cette île, Monsieur Plageman, mais vos indications me prouvent que cette réputation que l’on vous donne est encore bien loin de la vérité. Je vous remercie de ces indications, et ne manquerai pas de repasser vous voir. Acceptez donc ceci en échange.

Comme échange de bons procédés pensai-je… j’offris donc un verre à l’homme qui semblait fier de se trouver le centre d’intérêt des lieux, puis invitai Miss Tess à une table afin de nous restaurer.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 15/01/2009 à 01:23:55 

Très bien, Miss Tess, qu'avons nous?

La jeune femme semblait réfléchir à la situation.
Une nuit s'était écoulée, passée à l'étage quelque peu désordonné, mais toujours plus confortable qu'à l'extérieur, du Bar de la plage. Nous venions à peine de terminer de déguster le petit déjeuner que Monsieur Jacquot nous avait préparé.
Je sortais les quelques lettres que j'avais reçues, en réponse aux missives que j'avais envoyées la veille à New Kingston.

Voici donc ce que nous savons : cet objet est enterré dans une jungle, entre Port Louis, lieu du mariage de Monsieur de Maupertuis, et... et là, j'ignore l'endroit du duel.

Je n'étais pas mécontent d'avoir récolté ces quelques informations. Mes derniers mois passés en grande partie à New Kingston m'avaient permis d'apprendre à connaître le personnel de la bibliothèque de la ville, qui tenait de nombreux registres, regorgeant ainsi d'informations pour qui souhaitait prendre le temps de les détailler.

Peut-être aurait-ce pu être Louis le Grand, leur tour... J'ai eu vent de trois duels annotés dans les registres, effectués par Monsieur de Maupertuis, mais aucun n'était contre Mr TyPunch...

C'est fort dommage que nous n'en sachions actuellement pas plus sur ce duel !

Je levai les yeux de la lettre que j'avais entre les mains, et observai ma charmante compagne de route. Elle comme moi n'avions aucune connaissance historique de cette île, et si j'avais pu échanger quelques lettres avec Monsieur de Maupertuis avant qu'il ne quitte l'île, il n'en restait pas moins que je ne connaissais pas cet homme, et ne savais presque rien de sa vie...
Je relisai les parchemins que l'on m'avait envoyés, et me mis à réfléchir à voix haute, afin d'en faire profiter mon amie.

Il y a une chose que je ne comprends point...

Je fermai les yeux en récitant ces paroles de Monsieur Plageman, que j'avais notées dans mon carnet, et pouvais me vanter de connaître maintenant par coeur tant je me les étais répétées depuis la veille.

Il aurait montré sa vaillance dans les deux domaines lors d'un fameux duel avec l'anglais Rhum le ty punch...

Je levai à nouveau les yeux, et fixai la jeune femme qui me faisait face. Je continuai sur un ton sceptique, tout en tapotant des doigts sur les quelques parchemins qui s'accumulaient sur la table.

D'après les registres officiels, le dénommé Rhum le ty punch semble être français, et non anglais!

Plus pragmatique, la jeune anglaise tenta de trouver une explication à tout cela.

C'est une chose étrange effectivement, peut-être a-t-il tout simplement changé de nation depuis ?

Attrapant doucement un autre parchemin, je me mis à le secouer machinalement en continuant mes explications.

Il était français il y a deux ans déjà, si j'en crois cet autre registre.

Cette histoire de nationnalité est effectivement troublante, se pourrait-il qu'il n'est été anglais que pendant une bref période ? A moins que Plageman ne fasse erreur, ce n'est pas impossible, quoiqu'étrange, pourquoi nous avoir précisé "anglais" s'il n'en était pas assuré ?

Vous avez raison, Miss Tess. Ne bougez point!

Je me levai alors en direction de Monsieur Plageman, qui se restaurait à plusieurs tables de là.

Lorsque je revins quelques minutes plus tard, Miss Tess semblait attendre avec impatience le résultat de mon dialogue.

Je crois avoir mis le doute à notre informateur, Miss Tess! Celui-ci m'affirme avec bien moins de certitude croire que ce monsieur était anglais au moment du duel, mais n'exclue pas la possibilité de se tromper...
Passons donc à la suite de nos réflexions, voulez vous?


Avec plaisir, Sir!

Je ne pus m'empêcher de retrouver à cet instant, dans le regard de ma compagne de route, l'excitation que je ressentais moi-même. Celle-là même que je ressentais à chacune de mes affaires, et qui me faisait tant apprécier mon métier...
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 19/01/2009 à 13:11:56 

Déposant un parchemin devant Miss Tess, je posai le doigt à un endroit précis de celui-ci tout en continuant à exposer ma réflexion.

Voici donc, Miss Tess, les duels dont j’ai été informé, et qui ont été recensés dans les archives que l’on trouve à New Kingston. Il semblerait que Monsieur de Maupertuis, comme le mentionnait Monsieur Plageman, aimait à défier ou relever les défis, lorsqu’il en était nécessaire.


Miss Tess hocha la tête, avant de se pencher sur le parchemin afin de lire les noms qui y étaient inscrits.

Comme vous le voyez, nous pouvons donc relever quelques duels effectués par Monsieur de Maupertuis… Ainsi, a-t-il affronté deux anglais, les Sirs Sora et Yti Junior. Ces duels s’étant déroulés respectivement non loin de l’avant-poste français de Louis le Grand, et de celui hollandais de Van Ders. Mais il existe un troisième duel, Miss Tess, qui est recensé dans les archives !


Contre Thomas Sanca ?
enchaîna la jeune femme.

En effet, contre cet homme. Il semblerait que ce duel ait eu lieu à la corniche, c’est un élément à prendre en compte… De même, l’on m’a signalé ici…


Je tendis la main vers l’un des autres parchemins étalé sur la table, et le ramenai à notre vue.

Monsieur le Ty Punch, celui-là même que mentionne Monsieur Plageman, aurait effectué un duel à Esperanza, il y a deux ans de cela. Cependant, aucune référence à Monsieur de Maupertuis n’y est faite, aussi vous propose-je de garder cet élément en mémoire, mais de ne point nous y attarder pour le moment, qu’en pensez-vous ?


Je suis tout à fait d’accord, Sir. Nous sommes sur les traces de Louis-Philippe Armand de Maupertuis.

J’hochai la tête, ravi de constater en ma compagne de route ce même esprit de logique, et ce même entrain à retrouver ce trésor sur lequel nous nous étions mis en chasse. Soudainement, je me redressai, et commençai à rassembler mes parchemins, afin de les enrouler soigneusement et les ranger dans mon sac.

Nos déductions nous mènent donc à faire des recherches dans le Sud de l’île. Je vous propose donc de nous remettre en route sans tarder, nous pourrons tenter d'éclaircir tout ceci plus tard.


Entendu, allons y dans ce cas !
me répondit Miss Tess avant de se lever à son tour, et de remballer ses affaires.

Je vais également avertir Lady Mary-John de faire marche arrière. Nous pourrons ainsi nous retrouver à la sortie demain. Tous les trois, nous devrions être plus efficaces.
ajoutai-je en sortant ma plume et mon encrier, tout en commençant à rédiger quelques mots.

Nous couvrirons une plus grande zone, c'est très appréciable !
commenta la jeune femme.

Après quoi, une fois la lettre à notre amie envoyée, nous étions nous mis en route, en prenant les marais du Sud de la crique, afin d’en sortir plus rapidement.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 23/01/2009 à 13:51:35 

Nous venions d'arriver à la sortie des marais, lorsqu'une lettre me parvint, du Sir Chocoborgne.
Celui-ci me demandait si je connaissais Monsieur de Maupertuis, m'informant qu'il aurait enterré une épée quelque part sur l'île avant de la quitter.

Ainsi, lui répondis-je que j'étais déjà à la recherche de cet objet.

Commença alors, toute la soirée durant, un échange de lettres. Le Sir Chocoborgne se trouvait en effet non loin de nous, au bar de la plage, à quelques heures de marche à peine, ce qui ne représentait point tant pour les oiseaux que nous utilisions.

Il commença tout d'abord par me demander les motivations qui me poussaient à partir à la recherche de cet objet, et je lui expliquai que c'était une initiative personnelle, destinée à éprouver mes capacités à retrouver des objets. Je travaillais pour mon compte, ce qui le motiva à me transmettre ses indices.
Des indices que j'avais déjà reçus de Monsieur Plageman, qui semblait avoir été aussi bavard avec le Sir Chocoborgne qu'avec moi-même. Ce dernier ne semblait pas si étonné que je sois déjà sur la piste, en avance d'une journée par rapport à lui-même.

Miss Tess et moi prirent grand plaisir à échanger avec le Sir Chocoborgne, qui se devait de rester au bar en vue d'un combat qu'il y avait prévu. Celui-ci nous apportait en effet une masse d'informations non négligeables sur la vie de Monsieur de Maupertuis, des informations que nous ignorions de par notre récente arrivée sur cette île.

Mais il fut un sujet sur lequel le Sir Chocoborgne nous aiguilla véritablement.
Il lui était déjà arrivé d'assister, une fois, à un duel de lyssois au sein de la corniche. Selon lui, c'était un lieu où les membres du Lys aimaient provoquer ceux qui leur causait du tord, ou ternissaient leur honneur. Ainsi, me rappela t-il que Monsieur de Maupertuis engagea en ces lieux un duel contre le dénommé "Sanca", qui fut à l'époque, selon ses dires, anglais.

Par ailleurs, une réflexion nous poussa à nous intéresser à cette nationalité anglaise du duelliste dont m'avait fait part Monsieur Plageman, bien qu'il ait soigneusement évité d'en parler au Sir Chocoborgne, de par le doute que je lui avais mis.
Si nous ne trouvions rien sur Monsieur Rhum le Ty Punch, nous nous posions la question d'une éventuelle confusion de notre informateur avec l'anglais Ity Junior. Même s'il nous paraissait difficilement concevable qu'une telle confusion puisse avoir eu lieu.


Miss Tess et moi-même nous couchâmes donc avec un double objectif pour le lendemain... il nous faudrait explorer deux zones, et sur un parchemin, j'avais déjà sommairement reproduit une carte des endroits qu'il nous faudrait fouiller.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 28/01/2009 à 23:01:34 

Il serait plus court que vous empruntiez le chemin par le Nord du lac, Miss Tess.

Il s'agirait pour moi de repartir d'où nous venons jusqu'au nord du lac puis d'en longer la rive ?


Exactement, Miss Tess. Comme ceci.

Je fis glisser mon doigt le long de sa carte, afin de permettre à ma compagne de route de bien visualiser le chemin.

D'accord, je vais donc suivre ce chemin-ci !


A ce soir, Miss Tess. Soyez prudente en chemin.


A ce soir, Sir Holmes !

Elle quitta la première la clairière dans laquelle nous avions passé la nuit. Je rangeai pour ma part mes affaires, ne gardant en main que ma carte, et ne tarda pas à faire de même.
La lumière du soleil m’éblouit en sortant de là. Les arbres qui nous avaient couverts avaient empêché les rayons du soleil de percer, mais celui-ci commençait en réalité à dépasser les arbres que l’on pouvait apercevoir un peu plus loin.

Je partis donc d’un pas rapide et assuré en direction de l’Est. Les heures passèrent, et je fis quelques pauses sur le chemin, pour me désaltérer tout autant que pour m’assurer que je n’avais point dévié.
Après m’être restauré lorsque le soleil fut au zénith, je repris ma route. Je venais de dépasser, d’après mon plan, la corniche au loin. Je n’arrivais pas à apercevoir le navire échoué en contrebas, et j’espérais ne point me tromper.

Après quelques rapides calculs, je décidai de sortir mes instruments. Une pioche, notamment, nécessaire pour entamer le sol. Pendant plusieurs heures, je fouillai ainsi les lieux, mais ne trouvai aucune trace d’un quelconque trésor enfoui par Monsieur de Maupertuis.

Le soleil commençait à s’enfoncer à l’Ouest, en arrière de la forêt qui m’entourait. Je décidai donc de me remettre en route, convaincu que je ne trouverai point ici ce que nous cherchions.Je reçus une lettre de Miss Tess, un message sommaire m’indiquant qu’elle était arrivée à destination, malgré qu’elle ait dû faire quelques détours. Son trajet s’était bien passé, il me fallait maintenant la rejoindre.

Il me fallut plusieurs heures de marche supplémentaires pour atteindre la caverne du lac. J’arrivai épuisé, et il faisait déjà nuit.
Miss Tess me vit entrer.

Vous êtes couvert de terre, Sir. Vous devez être fatigué… avez-vous trouvé quelque chose ?


Rien, Miss Tess. Nous pouvons je pense exclure cette zone de nos recherches.


J’étais affamé, et Miss Tess m’offrit la moitié de son repas, me permettant ainsi de me sustenter. Après quoi, malgré l’heure tardive et notre fatigue mutuelle, je dépliai notre carte.

Voici les zones que nous allons explorer demain. Dès l’aube, j’irai fouiller cette zone ci, tandis que je pense que vous pourriez fouiller celle-là…


C’est une très bonne idée, Sir ! Ainsi nous couvrirons toute la zone à nous deux.


Je souris à la jeune femme, et fermai ma carte avant d'ajouter.

Il est temps, je pense, de nous reposer, Miss Tess. La journée qui nous attend ne sera pas des plus facile, si nous devons retourner chaque coin de terre.


En effet. Bonne nuit, Sir Holmes !


Bonne nuit, Miss Tess.


Nous nous installâmes donc, au sein de nos couvertures respectives, et le sommeil ne fut point long à m’envahir… malgré l’ennivrante pensée de pouvoir trouver ce trésor le lendemain.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 06/02/2009 à 18:48:53 

Nous devrions nous retrouver vers le village des indigènes que l’on nomme les Narawaks, Miss Tess. Cela ira-t-il pour vous ?

Cela devrait, Sir. Je vais suivre votre plan de près !

Très bien, retrouvons nous ce soir. Bonnes fouilles, Miss Tess !


A ce soir, Sir Holmes.


Mon sac sur l’épaule, ma pioche à la main, je quittai la caverne d’un pas assuré, laissant là Miss Tess Meagan, qui prendrait un chemin plus au Sud, afin de couvrir une large zone.
C’est ainsi que j’arpentai la jungle à l’Est de la caverne, toute la journée durant, retournant la terre de ma pioche, à la recherche de cette fameuse arme de Monsieur de Maupertuis.

La marche en jungle est rapidement épuisante, que dire alors lorsque l’on prend la peine d’en fouiller les sols afin de chercher un trésor enterré ?

Je terminai ma journée dans un bien triste état, tant physique, que moral… je n’avais point trouvé ce que nous cherchions, et en cette période de guerre qui opposait l’Angleterre à la France, je craignais fort de mettre nos vies, à Miss Tess et moi-même, en danger, ainsi postés sur les terres françaises.

J’avais terminé non loin du village des Narawaks, et attendait avec impatience de la voir arriver, afin de m’enquérir de ses fouilles. Peut-être avait-elle été plus chanceuse ? Je ne pouvais que l’espérer, lui ayant confié la zone correspondant à l’exact milieu entre la tour hollandaise de Van Ders, et Port Louis.

Il faisait déjà nuit, et le froid traversait mes vêtements pourtant épais, lorsque un messager parvint jusqu’à moi. Il m’apportait une missive, dont je reconnus rapidement la calligraphie.

Pardonnez moi mais j'ai mis plus de temps que prévu à quitter la caverne ce matin, et j'ai malheureusement été agressée par un puissant hollandais du nom de Joachim von Zoetermeer, qui, non content de m'avoir envoyée à l'hôpital, est incapable d'assumer son geste et me demande de remercier "Flippy, Ar Sparfell, et la vision anglaise de l'hospitalité" pour ce qui m'est arrivé.

Je ne pourrai donc pas effectuer mes recherches aujourd'hui, je suis navrée du retard que je prends sur nos recherches... J'explorerai les zones prévues dès demain, et prierai pour ne pas avoir d'autre ennui ces prochains jours...

Tess


Je m’inquiétais immédiatement de l’état de santé de ma jeune amie, et lui envoyai une lettre afin de la rassurer. Je lui confiai que je n’avais rien trouvé lors de mes recherches, mais l’encourageai à se reposer avant de prendre un quelconque risque.

Demain serait une autre journée, pensai-je en voyant le messager repartir.
Je saluai un français passant par là, répondant au nom de Liam Mickelburgh, et lui adressai mes intentions pacifiques. Il les comprit fort bien, et me souhaita de joyeuses fêtes à venir, souhait que je lui rendis aussitôt.

Il ne me restait plus qu’à me reposer, négligeant les nombreuses courbatures qui avaient envahi chacun de mes muscles, en espérant que la nuit soit des plus calmes… à l’aube, je me promis de me remettre à ma recherche.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 09/02/2009 à 17:16:03 

Le soleil se levait à peine lorsque je repris ma route vers l’Est.
Je tenais ma pioche d’une main, tandis que je m’orientais avec ma boussole de l’autre. Il me fallut marcher pendant plus d’une heure à travers de l’épaisse jungle avant d’arriver, estimai-je, à un endroit qui se trouvait approximativement entre Port Louis et la tour hollandaise de Van Ders.

J’avais déjà éliminé les duels recensés de Monsieur de Maupertuis avec le dénommé Thomas Sanca, qui s’était déroulé dans la corniche, mais également avec le Sir Sora, qui s’était déroulé vers la tour française de Louis le Grand.
Aussi, me restait-il aujourd’hui l’espoir qu’il s’agisse réellement du duel effectué contre le Sir Yti Junior, qui s’était déroulé en dehors de l’avant-poste de Van Ders.

Je décidai d’ôter mon précieux pardessus, afin de ne point le recouvrir de terre, et retroussai ensuite mes manches, malgré le froid hivernal. Un froid que j’oubliai bien vite, lorsque, après plusieurs coups de pioche afin de retourner la terre, mes muscles me produisaient la chaleur nécessaire.

Je creusai ainsi une bonne heure. D’une pure motivation, je songeai que si je venais à trouver ce trésor au plus vite ce matin, cela pourrait éviter de mettre en danger mon amie Miss Tess, qui pourrait alors éviter de se promener en ces terres hostiles en temps de guerre.
Moi-même, jetai parfois un coup d’œil de ci de là afin de ne point risquer de me faire surprendre par un français qui me prendrait pour un guerrier. 

C’est alors que de ma pioche, retentit un bruit métallique…
J’écartai mon instrument de fouille, et me baissai afin de gratter à la main la terre que j’avais déjà relativement retournée. Je pus apercevoir un éclat métallique, que je m’empressai alors de découvrir en creusant de mes mains.

Une boîte en métal, voici ce que je tenais à présent dans mes mains… Etait-ce là ce que nous cherchions depuis plusieurs jours déjà ? Mon cœur s’accéléra comme à chacune de mes enquêtes, lorsque le déroulement laissait entrevoir le dénouement de l’enquête. D’un geste certain, j’ouvris la boîte, pour découvrir...

24/12 07:42:56 :          Tu trouves en examinant : 500 PO et Plume d écrivain de Louis Philippe Armand de Maupertuis "Unique".


Une bourse remplie de quelques pièces d’or, laissait sa place à une superbe plume. Une plume dont l’extrémité était quelque peu usagée, signe des nombreux parchemins qu’elle avait dû gratter. Une plume qui devait avoir écrit grand nombre de lettres, tenue par un homme qui avait marqué cette île. Monsieur Plageman, s'il connaissait la grandeur de cet homme, s'était donc trompé quant à son adversaire lors de ce duel qu'il avait effectué... 

Je n’étais point peu fier de ma trouvaille. Je songeais aussitôt à Miss Tess, qu’il me fallait avertir de ma découverte, mais également à Lady Mary-John qui n’avait pu encore nous rejoindre, et au Sir Chocoborgne qui serait impatient de découvrir cette plume.
Aussi, écrivis-je trois missives, que je confiai au perroquet qui m’avait été prêté par les PTT de New Kingston. Il pourrait ainsi transmettre successivement aux trois destinataires la bonne nouvelle qui pouvait égayer cette journée de réveillon de Noël. 

Pour ma part, je me décidai à me mettre en route. Je ne savais ce que je ferai de cette plume, n’étant point attiré par le trésor qu’elle constituait, mais simplement par le challenge qui m’avait été offert de la retrouver. Mais mes pensées furent vite interrompues par un français qui approchait…
Je cachai furtivement cette plume, ne souhaitant point l'abîmer ou risquer de la perdre, sans pour autant réussir à cacher l’excitation que j’avais ressentie à la trouver…
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 24/02/2009 à 10:16:33 

Une nouvelle chasse commence...


Il ne s’était point passé si longtemps avant que de nouvelles rumeurs circulent en ville. J’avais passé les fêtes à New Kingston, quelque peu reclus de tout, l’âme sombre d’une douleur que je n’arrivais point à expier. Sans compter que cette guerre, à l’extérieur, si elle concernait ma nation, ne m’attirait point pour autant.

Je m’étais tout de même décidé à sortir en début d’année, il me fallait me reprendre. D’autant qu’un concours approchait, disait-on, et qu’il serait probablement utile que je prenne contact avec les nouveaux arrivants afin de les en avertir, et qu’ils puissent défendre les couleurs de notre nation.

C’est en m’intéressant à ces nouvelles que l’on me fit part, donc, de ces nouvelles rumeurs de trésor. Par chance, Miss Tess était en ville, attendant que la semaine se passe afin d’honorer le blason anglais lors du concours.

C’est ainsi qu’après lui avoir fait part de cette nouvelle course au trésor qui s’annonçait, non sans avoir méthodiquement calculé le temps qu’il nous faudrait pour revenir en ville, et être ainsi, la concernant, de retour à temps pour le début du concours, c’est ainsi donc que nous nous mettâmes en route, Miss Tess et moi-même, pour le bar de la plage… non sans savoir qu’il nous faudrait quelques jours pour l’atteindre, à nouveau.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 25/02/2009 à 10:41:52 

Il nous fallut, une fois encore, trois jours pour atteindre le bar de la plage. Notre chemin s’était fait moins hésitant, Miss Tess et moi-même l’ayant parcouru il n’y a point si longtemps de cela.

Lors de notre trajet, j’avais reçu quelques nouvelles du Sir Stanley Laurel. Celui-ci, après s’être informé de mon projet de nouvelle chasse au trésor, m’avait alors proposé de se joindre à l’équipe. Une proposition que j’acceptai, après concertation avec Miss Tess, avec d’autant d’honneur que de joie.

En effet, le Sir Stanley pourrait, à n’en point douter, combler ce qui nous faisait tant défaut, à Miss Tess et moi-même… à savoir la connaissance d’un passé dont nous ignorions tout, et de personnes disparues ayant marqué cette île.

C’est ainsi que nous entrâmes dans le bar, en matinée, après avoir marché quelques heures depuis l’aube. Une salutation à Monsieur Jacquot, auquel je commandais un encas afin de déjeuner pour deux, et nous nous rendâmes vers la table du fond du bar, celle-là même où se trouvait Monsieur Plageman.

De loin, celui-ci ressemblait à un spartiate. Mais en s’approchant, l’on pouvait distinguer qu’il s’agissait simplement d’un homme ayant mis une serviette en berne, portant des sandalettes usées aux pieds, ainsi qu’un masque de lucha libre sur sa tête.
Il donnait ainsi une impression bien plus abordable, bien que l’on ait pu lui accorder moins de sérieux, si on ne savait point que cet homme disposait d’informations en or…

Comme s’il nous reconnaissait, l’homme sourit de nous voir approcher. Je ne doutais point qu’il comprenait l’objet de notre visite, mais ne voulant point manquer de politesse, je saluai notre homme en lui proposant de commander ce qu’il souhaitait au bar. Chose transmise à Monsieur Jacquot, qui ne tarda point à amener à notre table notre commande.

Miss Tess et moi nous étions assis, et commencions à grignoter notre frugal repas. Une fois Monsieur Plageman mis en confiance, l’entretien allait pouvoir commencer…
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 26/02/2009 à 11:37:26 

Tu cherches un trésor dans le coin ? As tu déjà entendu parler de Lady Jade ? Quelle femme que c'était cette Jade... Son petit secret de séduction ? Tout le monde se l'arrachait, au sens propre du terme... uh uh uh !

Miss Tess et moi-même regardions attentivement Monsieur Plageman. Il savait maintenant avoir suffisamment attiré notre attention pour mettre un peu de suspense dans ses informations, aussi nous toisa t-il du regard, ses lèvres exprimant un sourire rejoignant ses oreilles, avant de continuer.

La Lady
à été l'Amante de nombreux bonhommes. Du classieux Louis Philippe Armand de Maupertuis au Terrible Jonh Charle Rackham dit le Borgne ! Mais elle décéda en voulant mettre au monde. J'ignore de qui était le marmot...

J’avais déjà sorti mon carnet, et prenait en note chacune de ces informations. Par chance, les pauses qu’il s’imposait pour mettre du suspense dans son récit me permettaient de ne rien oublier, et je pus commencer à peser chaque information, avant qu’il ne se décide à continuer.

Sa sœur, June Seashell, et elle, ont commencé à servir sous la couronne anglaise avant de passer Espagnoles. J'pense que le trésor que tu cherches serait dans ce coin, ou peut être la ou qu'elle est morte... Enfin...

Sur ces mots, il arrêta son discours, avec un geste machinal de la main.
Je jetais un coup d’œil à Miss Tess, songeant posséder des informations cruciales. La laissant quelques instants avec Monsieur Plageman, je m'écartai rédiger quelques lettres. L’une au Sir Stanley Laurel, l’autre au Sir Chocoborgne, afin de les avertir des informations que nous venions d’obtenir, mais aussi afin d’en savoir davantage sur cette Lady Jade.

Une autre lettre était destinée au service des registres de New Kingston, qui ne tarderait point, je l’espérais, à m’envoyer quelques dossiers au sujet de Lady Jade, afin que je puisse en apprendre davantage sur cette Dame apparemment morte bien prématurément…

Je revins ensuite vers Miss Tess, que j’invitais à me rejoindre une table plus loin, non sans avoir remercié et salué Monsieur Plageman, qui semblait déçu d’avoir perdu notre attention.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 27/02/2009 à 12:34:09 

Quelques heures à peine avaient passé avant que les premières réponses ne me reviennent. En premier lieu, le service des archives, que j’avais averti quelques jours auparavant avant de quitter New Kingston, m’avait fait parvenir quelques notes sur Lady Jade.
Mais le Sir Stanley n’avait point trop tardé à me répondre également.

Sir Holmes,

Lady Jade ... Voilà qui ne nous rajeunit pas ! Si je la connais ? Fort heureusement pour vous, oui. J'ai eu l'occasion de la côtoyer maintes fois lorsqu'elle était anglaise, avant qu'elle ne passe effectivement espagnole.
Mes souvenirs ne sont pas exclusivement placés sur des faits précis, aussi faudra-t-il les aiguiller pour que je puisse au mieux vous aider.
Ce qui me revient de façon sure pour le moment, c'est qu'elle était une fervente partisane au PNA qui reliait nos deux nations à l'époque.
Où devez vous vous diriger ? Et que recherchez vous ?

Stanley Laurel


Mes archives faisaient état de son dévouement pour les nations anglaise, puis espagnole. Selon les notes des archivistes, l’on signalerait qu’elle serait décédée à la corniche, en mettant au monde un enfant non viable.
Je relisais les notes que j’avais prises ce matin même.

le trésor serait dans ce coin, ou peut-être sur le lieu de sa mort...

De quel « coin » parlait-il donc ? Mentionnait-il un endroit se trouvant entre New Kingston et Esperanza, les deux villes l’ayant accueillie ? Quant au lieu de sa mort… il se trouvait à l’extrême opposé de l’île. Se pourrait-il qu’il faille se rendre dans ce navire échoué ?
Je livrais mes déductions au Sir Stanley en lui envoyant un nouveau messager, et me levai, agité.

Miss Tess aboutissait aux mêmes conclusions que moi-même, n’étant point plus inspirée que moi sur la destination où nous devrions nous rendre…
Il nous faudrait toutefois décider prochainement d’un chemin à prendre, afin de commencer nos recherches.

Tandis que je faisais les cent pas dans le bar, mes jambes trahissant ainsi l’intense réflexion qui prenait place dans mon cerveau, j’aperçus Monsieur Plageman qui nous observait, un sourire étrange marquant son visage.

Je crois qu’il nous cache quelque chose, Miss Tess
… adressai-je alors à mon amie, en montrant du regard notre informateur.

Qu’il nous cache quelque chose ? Pourquoi, Sir ?


Je le sens, dans son regard… il y a quelque chose qu’il ne nous a point dite. Ne bougez point, Miss.


Sur ces mots, je m’approchai de Monsieur Plageman, mû par ce sentiment qu’il ne nous avait point tout raconté…
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 28/02/2009 à 10:03:03 

Monsieur Plageman, permettez que je vous pose une question ? Connaissiez vous personnellement cette Lady Jade ?

A ces mots, je vis l’homme rougir. Aussi, me tournai-je vers le bar, et demandai-je au barman.

Monsieur Jacquot, pourriez-vous nous apporter une bouteille d’alcool de mirabelles, je vous prie ?

Tandis qu’il s’exécutait, déposant sur la table la bouteille que mon interlocuteur dévorait du regard, je m’installai sur la chaise qui lui faisait face.

Monsieur Plageman, puis-je vous servir un verre ? Je sens qu’il vous brûle la gorge de me confier une chose que vous savez de la Lady, je ne doute point qu’un verre de mirabelle vous apaisera cette sensation, afin que vous vous sentiez fort aise de me conter cela.

Il ne se fit donc point prier pour se délecter de l’eau de vie qui lui était servie, et m’offrit en retour un sourire des plus chaleureux. Un sourire annonçant que l’homme se sentait prêt à m’avouer quelque chose…

Tu m'inspires plutôt confiance, donc j'vais te révéler un secret. 

Au fond de moi, je jubilais d’entendre ce que cet homme avait à m’apprendre. Je me tournai rapidement vers Miss Tess, le temps de lui faire un signe exprimant qu’il s’apprêtait à parler, avant de me retourner vers Monsieur Plageman, lui offrant toute mon attention…

Une nuit, alors que je sauvais l'étrille éplorée du tourteau lubrique sur la côte Nord Ouest, j'ai entendu des cris étranges venant de la cabane de Tony. Quand j'y suis allé voir, le parasol armé et chargé, j'y ai vu la donzelle en tenue d'Eve sortir en trombe et se ruer dans la mer, pour un bain de minuit.


A ce seul souvenir, les yeux de l’homme s’éclaircirent. Il semblait revoir les formes avantageuses de la Lady, goûtant au plaisir de l’avoir ainsi surprise dans son plus simple appareil, et sa bouche ouverte sur ce souvenir exprimait le plaisir qu’il avait à s’en rappeler.

Quelque peu écoeuré, je me levais de table. Etait-ce cela, ce qu'il nous cachait? Je remerciai par politesse l'informateur, avant de m'en retourner vers Miss Tess, et de lui faire part de cela. Elle en fut tout aussi étonnée que moi, ne voyant là aucun rapport avec le trésor que nous cherchions, mais davantage les souvenirs fantasmagoriques de cet homme...
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 01/03/2009 à 12:56:08 

Alors que la réponse du Sir Stanley m’avait indiqué sa présence à Esperanza, et sa volonté d’explorer le Nord Ouest de l’île, entre les deux villes, j’envisageai avec Miss Tess de nous diriger, pour notre part, vers la corniche où nous pourrions, si notre compatriote venait à n’avoir aucun succès dans ses recherches, y établir la base des nôtres.

Nous commencions à ranger nos affaires, préparant notre départ, lorsque soudain, en croisant le regard de Monsieur Plageman, j’eus une illumination.

Le trésor ! Ca ne peut pas être une coïncidence, ce trésor doit se trouver là bas !


Devant mon enthousiasme, et comprenant que je venais de déduire quelque chose, Miss Tess me demanda quelques explications.

Pourquoi, pourquoi donc Monsieur Plageman nous ferait-il part d’une telle anecdote, s’il n’avait vu, ce soir là, un effet personnel de la Lady qu’elle ait pu oublier, Miss Tess ? Ce soir là, Lady Jade a dû laisser sur cette plage un objet, auquel Monsieur Plageman n’aura osé toucher sur le moment ! Il n’eût à l’époque point cru qu’elle puisse ne point revenir le chercher, probablement !

Tess m’observait, semblant réfléchir à cette réflexion. Sous le coup de cette révélation, je sortis de mon sac un parchemin, ainsi que mon encrier et une plume. J’indiquai dès lors au Sir Stanley ce à quoi je songeais, en lui intimant d’aller fouiller la plage à l’Ouest de la tente du Sir Tony Blir.

Le messager partit alors aussitôt rejoindre son destinataire, tandis que j’indiquai à Miss Tess la sortie du bar. 

Espérons que mon instinct ne me trompe point, Miss. En attendant, nous pouvons nous mettre en route vers la sortie Sud.
Stanley Laurel
Stanley Laurel
Déconnecté
Inscrit depuis le :
08/01/2006
Posté le 04/03/2009 à 22:48:42 

Vous aider dans une chasse au trésor ? Pour sur !

Il s'en rappellait comme si c'était hier. Bien qu'âgé d'à peine quelques jours, ce souvenir était encore très frais dans la tête de Stanley. Il avait proposé son aide au jeune détective lorsqu'il avait su que lui aussi était friand d'histoires et de trésors, et s'était activé avec entrain dans la recherche de ce dernier : il concernait la célèbre Lady Jade, lady qu'il avait bien connue par le passé.
Lorsqu'il avait appris que dénommé Plageman avait révelé ce secret concernant la-dite lady, Stanley s'était immédiatement mis en route, carte, pelle et souvenirs à sa disposition.

Il faisait chaud ce jour là à Esperanza. Bien qu'habitué au soleil caraïbien, l'anglais avait decidé de profiter de la fraîcheur de l'auberge espagnole pendant qu'il le pouvait encore, de longues heures de fouilles et de réflexions en perpective.
Il sirotait tranquillement un jus d'orange à la pomme lorsqu'il reçut le message qu'il attendait. Il s'agissait du Sir Holmes.

Sir,

Peut-être pourriez vous fouiller dans l'eau de la plage à l'Ouest de la tente du Sir Tony Blir?
En ressassant ces informations que m'a délivrées ce Monsieur Plageman, j'ai la sensation qu'il tentait de m'indiquer un lieu où chercher...

Peut-être ce trésor se trouve t-il sur les côtes, voire dans l'eau, autour de cette plage.
Si je ne devais pas passer par New Kingston m'occuper de distribuer quelques équipements à nos compatriotes qui participeront au concours à venir, c'est là que j'aurais commencé mes fouilles.



Stanley lu la missive, puis réfléchit. Le dernier indice qu'avait donné Plageman était effectivement étrange, et l'anglais avait lui aussi l'intime conviction que l'indic ne l'avait pas indiqué pour rien.
Il sorti alors de l'auberge, après avoir remercié l'aubergiste, puis observa le ciel en cherchant le soleil pour avoir une idée de l'heure qu'il était.
Après s'être brulé les yeux, et obtenu l'heure par l'aubergiste hilare, il fini par se mettre en route.

Une fois aux portes de la ville españole, il prit la direction de la tente de Tony. Bien qu'il ne pouvait pas le blirer, Stanley le connaissait bien et avait déjà eu à faire affaires avec lui par le passé. Sa tante se trouvait à mi chemin entre les colonies Espagnoles et Anglaises, route qu'il avait arpentée des dizaines et des dizaines de fois. Il arriva ainsi à proximité de la tente en quelques heures.

Stan relu la lettre d'Holmes. Ce dernier lui conseillait de fouiller au niveau de la plage, cette même plage où il se trouvait. Il observa la mer, puis commença les recherches.
Après avoir déposé ses diverses affaires au pied d'un grand chêne (Stanley ne connaissait strictement rien aux végétaux), il attrapa sa pelle, retroussa ses manches, et commença à creuser.

S'il est vrai que l'anglais maniait plutôt bien le sabre, il savait également se débrouiller pour les fouilles. Il était capable de couvrir de grandes zones rapidement, ce qui était un atout indéniable pour une chasse au trésor (surtout sous un soleil de plomb).

Deux heures plus tard, la plage n'était plus très jolie à voir. Dans sa frénésie, Stanley avait retourné une bonne partie du sable et de la terre aux alentours, laissant croire qu'un terrible conflit venait de s'achever.
Au bout de deux heures donc, deux heures de recherches infructueuses, il décida de faire une petite pause. Il jetta sa pelle dans le sable éparpillé et alla s'adosser contre l'imposant sapin de tout à l'heure (il était très mauvais en botanique).
Cependant, le bruit que fit la pelle en heurtant le sol interpella l'anglais. Il s'arrêta, puis alla voir ce qu'il avait bien pu trouver.

Lorsqu'il reprit sa pelle, Stan n'en croyait pas ses yeux. Dans le petit creux que formait le sable à ses pieds se trouvait un trésor. Il était bien là, devant lui, trésor qu'il avait finalement trouvé par hasard. Il resta figé un instant, l'air interdit, puis se décida à ramasser les 2 PO qui se trouvaient à ses pieds.

Hum. Ma fortune est faite maintenant. Quelle ironie ! J'en connais un qui va être déçu ...


En ramassant son inestimable bien fraîchement déssablé, Stanley remarqua un étrange paquet, émergeant à peine du sable. Le coeur battant, il s'en empara puis le sous pesa. Il n'était pas très imposant, et pas non plus bien lourd. Il n'en était pas moins intrigant, pour sur !
Il commença solannellement à l'ouvrir, et distinga alors du tissu, semblable à une étoffe. Très excité, il ouvrit le paquet, et ce qu'il vit alors le laissa réellement sans voix ...

http://minilien.fr/a0jmzu

Relativement étonné, mais heureux d'avoir pu trouver aussi vite, il regagna prestemment l'impressionant boulot au pied duquel étaient restées ses affaires, en tira un parchemin et adressa un courrier au Sir Holmes pour l'informer de la bonne nouvelle.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 06/03/2009 à 11:39:07 

Je ne m’attendais point à ce que ce perroquet qui venait d’arriver m’apporte la nouvelle tant attendue… mais c’est sans me contenir que j’apprenais à Miss Tess la réussite de notre équipe.

Le Sir Stanley a trouvé le trésor, Miss !

Tous deux avions quitté le bar de chez Jacquot depuis plusieurs heures déjà, nous trouvant dans les marais séparant la crique du Sud Est de l’île. J’avais sorti une bouteille de champagne, nous ne pouvions rester sans fêter cette victoire.

Miss Tess était aussi emballée que moi-même, et nous avions hâte de retrouver le Sir Stanley pour prendre connaissance de cet objet, bien que la véritable satisfaction se trouvât en vérité dans la fierté d’avoir pu, une seconde fois, mener ce genre d’affaire à bien…
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 18/10/2012 à 12:36:08 

Trois années s'étaient écoulées.

Sir Holmes s'était forgé une réputation telle qu'il était devenu une "légende" de Liberty, reconnu plus grand chasseur de trésors de l'île.

Le détective venait de rentrer dans sa ville de New Kingston, lorsqu'il eut vent d'une rumeur laissant envisager qu'un navire disparu depuis fort longtemps, la Mistelle, qui devait ravitailler les premiers côlons de l'île en alcool, venait d'être retrouvé, enfoui sous le sable.
Malheureusement, les cales étaient vides, la cargaison avait été emportée.

Cela promettait un trésor enfoui, quelque part sur Liberty, un trésor pour qui saurait le trouver.

Il venait à peine de rentrer, et était ennuyé à l'idée même de laisser Lady Margot seule, à nouveau. Mais celle-ci ne manqua point de l'encourager, et lui fit même part de pertinentes déductions dans la recherche de celui-ci.

Non point que l'alcool l'intéressait, Sir Holmes se moquait bien de la valeur de ce qu'il pourrait retrouver. Une seule chose lui importait, en réalité : être celui qui mettrait la main sur ce trésor. Honorer cette réputation qu'il avait méritée, et qu'il devrait toujours prouver.

C'est ainsi que le détective se mit en quête de la cargaison perdue de la Mistelle. Et malgré l'absence de son amie Miss Tess, qui avait quitté l'île, il avait toutefois la chance de bénéficier à nouveau d'une accolyte de charme...
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 09/03/2013 à 15:06:56 

Il s'époussetait encore son pardessus, et récupérait sa pioche, se préparant à s'éloigner une nouvelle fois de cet endroit qui n'était point le bon.

Cela faisait des mois désormais qu'il était à la recherche de trésors enfouis. D'abord, le contenu des cales de la Mistelle. Il avait retourné grand nombre de plages de l'île, en vain. Il n'était point reparti bredouille, remportant ici et là quelques menus trésors. Mais ce qu'il cherchait n'avait encore pu être découvert, à son grand désarroi.

Puis, il y avait eu les folles rumeurs de tomes appartenant au journal du légendaire Van Buyck. Il n'était nul doute que ceux-ci devaient recéler d'informations primordiales! Aussi cela avait-il attisé non point seulement la curiosité, mais également la convoitise du détective.
Il avait d'ailleurs examiné chaque reste d'ossement humain, ou chaque lieu témoignant de morts brutales, insistant en particulier sur les villages indigènes, afin de mettre la main sur le premier tome... en vain. 

Que dire également du magot des prêtres sataniques dont il était question, à la caverne du diable? Non point que l'or intéressait le gentleman, mais cela pourrait permettre d'offrir à Lady Margot pour leurs noces un souvenir des plus inoubliables...

Enfin, plus récemment, Lady Téquila lui avait fait part de ce bouton de blouse qu'elle avait perdu. Il avait tenté de glâner quelques informations de sa part à ce sujet, et lui avait fait promesse de le lui retrouver.

Si ces dernières semaines, Sir Holmes n'avait pu vaquer à son loisir de fouilles de l'île, en étant intensément sollicité par sa nation, le détective profitait maintenant des quelques jours qui précèderaient son mariage pour partir en quête de l'un de ces trésors... avec la ferme intention de ne point revenir bredouille auprès de sa future épouse.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 13/03/2013 à 18:38:19 

Des jours qu'il arpentait la caverne du diable. Il avait retourné chaque parcelle de terre là bas, se mouillant même parfois pour fouiller dans les zones où il avait pied.
Il avait croisé quelques individus qu'il soupçonnait d'être sur la trace du même trésor dont la rumeur faisait état : le magot des monstres de la caverne.

Non point qu'il était vénal, l'or ne faisait point partie de ce qu'il cherchait en priorité. Mais il fallait reconnaître que l'équipe qu'il avait engagée pour l'organisation de ses noces avait un coût, et qu'il aurait été soulagé d'apporter quelques apports.

Mais ses recherches avaient été vaines. S'était-il fait devancer, de peu, comme pour le premier tome du légendaire Van Buyck pour lequel il était persuadé d'avoir fouillé tous les endroits possibles?

Epoussetant son pardessus, le détective quittait la caverne dignement. L'échec ne l'atteignait pas, tout du moins en apparence, il avait appris à l'accepter.
Et puis, il avait la ferme intention de retrouver, dès le lendemain, la trace d'un trésor des plus légendaires, qu'il serait fier de montrer à Lady Margot sitôt qu'il la retrouverait!
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 15/03/2013 à 08:48:38 

Il avait longuement réfléchi à la rumeur. Une marche dans les montagnes, un repos bien au chaud... il connaissait un endroit reculé où la lave sortait de terre, où la chaleur régnait... une planque dans les montagnes.
Aussi se rendit-il chez Maître Wong, décidé à en explorer la planque avec minutie.

Mais ses recherches ne donnèrent aucun résultat, à son grand regret. Une nouvelle fois, il faisait face à un échec : devait-il chercher ailleurs, ou était-on passé avant lui?

Pour autant, il ne se découragea pas. Il avait entendu dire que le dénommé Van Buyck avait oublié sa pioche et un fanion à l'endroit même où il avait enterré le troisième tome de son journal de bord. Ses souvenirs lui faisant rarement défaut, il lista les endroits où il lui avait été donné d'apercevoir tantôt un pavillon pirate, tantôt une pioche. Et bien vite, il ne fit aucun doute au détective qu'il avait pu constater la présence de ces deux indices dans un seul lieu...

Au petit matin, il atteignit la tente qu'il prévoyait d'explorer. Et ne tarda pas à trouver ce qu'il cherchait...

Tu examines Légendes de Van Buick
Tu trouves : Recueil des légendes de Van Buick, C'est maintenant dans ton inventaire.

Le précieux ouvrage entre les mains, Sir Holmes arborait un sourire désormais : patience et persévérance lui permettaient une nouvelle fois de parvenir à ses fins.
Sir Holmes
Sir Holmes
Déconnecté
Inscrit depuis le :
27/06/2008
Posté le 08/08/2013 à 09:03:58 

La cargaison disparue de la Mistelle.

S'il était un trésor que le détective recherchait depuis de nombreux mois, c'était bien celui-là. Les rumeurs allaient bon train : la cargaison du navire "La Mistelle", contenant des ravitaillements en alcool pour les premiers côlons de l'île, avait disparu après le naufrage du bâtiment sur les côtes de Liberty.

Le gentleman et son épouse avaient évoqué énormément de possibilités : l'île n'était que peu colonisée alors, et jamais les corsaires débarqués n'avaient pu remettre la main sur la précieuse cargaison.

Après avoir fouillé l'intégralité des plages de l'île, à la recherche d'indices sur le naufrage du navire, les détectives avaient donc minutieusement examiné chacun des villages indigènes de l'île, s'imaginant que si le trésor avait été déplacé, alors les populations locales et autochtones devaient en être à l'origine.

Mais leurs recherches avaient été vaines.
Ils avaient dès lors décidé d'accentuer leurs recherches sur la côte Ouest de Liberty, les premiers côlons de l'île ayant été anglais, qui avaient colonisé les mines afin d'en extraire les richesses.
Mais plus ils avançaient dans leurs recherches, plus ils revenaient bredouilles, au grand damn du détective...

Il n'était pourtant point dit qu'il abandonnerait, même s'il devait, pour cela, retourner chaque parcelle de terre de l'île.
Fort heureusement, il était accompagné de la plus charmante associée qui soit, et cela ne pouvait que rendre plus agréable encore ses recherches.
 

Le forum > Taverne > Lorsque le détective se fait son propre client...


Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter.
Marquer tout le forum comme lu
© 2004 - 2024 pirates-caraibes.com - Tous droits réservés