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Port-Louis -1- 2 3  
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le glabre
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21/11/2008
Posté le 23/11/2008 à 10:03:07 

- Commodore, quand pensez-vous que nous rejoindrons la ville ?
- À la tombée du jour, monsieur *****

La vigoureuse était encore à une bonne distance de Liberty Island, on en apercevait juste le contour des côtes au loin, dans la distance. Le glabre était accoudé au bastingage l'air pensif, il fixait l'étendue de mer devant lui d'un visage exigeant.

Il soufflait sur le pont une bonne brise et le glabre releva le col de son pardessus, tandis que celle-ci lui chatouillait le bas de la nuque. Il se tint là encore quelques minutes à observer silencieusement, puis il regagna sa cabine d'un pas sombre.
le glabre
le glabre
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21/11/2008
Posté le 25/11/2008 à 13:33:36 

Le navire avait jeté l'ancre dans le petit port de Port-Louis courant de la soirée. L'air était maussade et le ciel grisonnant. Sur le pont, le glabre se préparait à descendre sur les docks, un sac de nippes jeté sur l'épaule, il jeta un dernier regard au navire derrière lui en reniflant de façon désobligeante puis descendit la passerelle.

Il interpella le premier matelot qu'il croisa :
- Mon ami, voudriez-vous m'indiquer où un homme fraîchement débarqué d'Europe pourrait trouver une couche pour la nuit ?

Affairé à entasser des cordes qui paraissaient peser deux tonnes, ce dernier s'arrêta quelques secondes dans son travail pour fixer le glabre d'un air méfiant, et finalement lui répondre :
- À La Fleur Bleue au nord de la ville m'gars. C'un bordel mais 'leur arrive d'louer que'ques chambres. Passe le bonjour à Claris d'la part de Fergus.

Pour seul remerciement le glabre baissa les yeux vers les cordes qu'entassaient le matelot, puis releva ceux-ci pour lui adresser un regard emprunt de mépris.

Réajustant son baluchon sur son épaule, il prit la direction du bordel sans un mot de plus.

Le glabre était décidemment un homme d'une extrême antipathie.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 27/11/2008 à 18:30:29 

Le glabre cogna trois coups sur la porte de La Fleur Bleue, une petit lucarne s'ouvrit. De l'autre côté, la gérante le questionna sur ses intentions. Le glabre fixa un instant la bonne femme sans lui répondre, puis d'une voix sévère :

- On m'a dit que vous pouviez m'avoir une chambre.

La gérante entrepris de s'enquérir du contenu de ses poches, de s'il était riche, de qui l'avait envoyé ici, et de tout un tas d'autres choses dont elle devisa avec excitation... elle s'arrêta net tandis que son regard croisa l'écusson qui était épinglé à son pardessus.
Le glabre était resté muet tout du long.

La femme du bordel, ravalant ses questions et devenue soudainement pâle, lui ouvrit la porte, le glabre entra aussitôt.

- Merci... fit-il en passant devant la gérante.

Pour quelqu'un d'aussi suffisant et hautain que lui, la vision de toutes ces femmes à demi-dénudées postées ça et là sur de luxueux fauteils entre les bras de marins ivres comme des tempêtes était insupportable.
Il se fraya un chemin dans la débauche pour arriver devant un comptoir, il y dévisagea une seconde jeune femme. Au prix de quelques questions supplémentaires, on finit par lui indiquer un escalier dérobé qui menait à l'étage, une partie du bordel fermée au public.

La gérante le regarda monter en s'essuyant le front d'un mouchoir.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 28/11/2008 à 20:39:50 

C'était une petite chambre sombre et exigue. Au milieu de celle-ci trônait un lit à baldaquin de chêne sculpté, depuis lequel pendait des rideaux de velours noir. Au bout, une petite fenêtre aux vitres crasses qui donnait sur la rue, au pied de laquelle se tenait une table étroite et un encrier, ainsi qu'une pile de livres et de registres.

Le glabre referma la porte derrière lui et évalua la pièce d'un rapide regard. Il déposa ses affaires dans un vieux coffre de voyage qu'il découvrit le long d'un mur. Il jeta un oeil au dehors à travers la fenêtre : la nuit était tombée et il pouvait entendre le brouahaha produit par quelques ivrognes devant la porte du bordel, au bas de la rue.

Il s'en détourna finalement pour s'asseoir à la table. Soufflant la poussière dont était couverte celle-ci, il fouina dans la poche de son pardessus pour y trouver un paquet de lettres gardées ensemble par un bout de ficelle. Il la défit et les posa sur le bureau. Il alluma une chandelle et poussa un léger soupir du nez.
Joe Krill
Joe Krill
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16/08/2007
Posté le 28/11/2008 à 21:24:50 

Salut mon gars.

Je pars pour l'Île de Corail, la forteresse de Van Buick avec l'équipage. Je t'ai abandonné sur le rivage avec ce mot parce que j'ai un autre boulot pour toi. Vois tu, toutes ces crapules qui m'accompagnent me lassent, et je compte prendre la première occasion qu'on me donnera pour enflammer la sainte barbe du navire. Toi, t'es plus fûté que les autres, et je pense que t'as bien compris l'interêt qu'il y avait à me servir.

Voici donc ton job.
Tu vas accoster sur Liberty, à Port Louis, et t'engager en tant que corsaire pour le gouverneur local. Ton but sera de localiser et neutraliser les types suivants :

Cork
Oncle Weng
La Balafre
Pisse Mitraille
Big George
La Charogne

Ce sont des contrebandiers. Ils roulaient autrefois pour le Grand Couillu mais commencent à mettre des sous de côté. Combien ? Pour qui ? Obtiens ce que tu peux. Fais leur stopper leurs affaires. Par tous les moyens possibles...


Il te faut un surnom. Tu seras le glabre. Je suis sûr que personne sur Liberty ne répond à ce nom. Même les gosses naissent avec des poils, et je te parle pas des filles qu'on appelle "Valiente".
Au moins, je te retrouverai facilement.

Je file voir le patron pour me faire engager dans son armada. Travaille bien, et tu toucheras la paye de ta vie. Trompe toi de chemin et tu danseras la gigue une cravate de chanvre autour du cou.

Bon vent.



Le Moussu.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 29/11/2008 à 10:04:30 

Le glabre relut attentivement cette première lettre, la froissa et la rangea dans la poche de son pardessus. Il se releva du petit bureau d'un air décidé, les autres lettres deumerèrent sur la table.

Les requêtes du moussu étaient sa priorité, le reste pouvait attendre.

En l'heure, il devait partir en quête de renseignements sur les noms de cette liste.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 30/11/2008 à 21:34:54 

Le glabre allait en ville. Il glanait ça et là d'autres informations succinctes rien de précis. Des ivrognes à la taverne, la majorité étaient trop saouls pour lui répondre, les autres de Liberty ne semblaient avoir entendu parler que du bordel de Port-Louis et de la cave de P'tit Bouchon. Pire ils s'en moquaient bien, de ses questions.

La chance tourna toutefois tandis qu'il s'aventura aux portes de la ville, il y croisa un bédouin sur un mulet dont il sut obtenir quelques informations moyennant une cent-cinquantaine de pièces d'or. Une chance que celui-ci se montra peu curieux au sujet de son interlocuteur pourtant à l'en croire toutes les marchandises qu'il trainait derrière lui, le glabre eût cru avoir plus de difficultés à lui soutirer ces quelques renseignements :
- Cork le contrebandier se trouvait sur une petite plage isolée dans la partie ouest des Mines du Crâne.
- La Charogne se terrait dans une caverne accessible par une falaise de la Corniche du Poulpe
- La Balafre avait établi son camp dans une fonderie à la prison d'Esperanza
- Oncle Weng quant à lui s'en été aller se terrer quelques parts dans l'une des salles du Temple Maya.

En attendant d'en apprendre plus sur Big George et Pisse-Mitraille, il avait déjà là de quoi faire.

Demain il s'affairerait en ville à récupérer une carte de cette île, ce afin de situer un peu mieux son affaire. Ensuite il ne lui resterait plus qu'à engager quelques gros bras pour aller rendre une petite visite de courtoisie à ces énergumènes pour le compte du Moussu.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 01/12/2008 à 14:03:34  [ Edition bloquée ]

Il avait pu obtenir une carte de l'île pour une bouchée de pain chez l'armurier du coin.
Le glabre la dépliait sur la table et l'affubla de quelques annotations succinctes :



Sa première destination serait donc la Corniche du Poulpe ; il retrempa sa plume dans l'encrier :

«Le Moussu,

Votre lettre est arrivée à bon port, quatre des hommes que vous m'avez.. "récommandés".. ont été localisés hier par moi même.

Il me faudra trouver quelques gros bras m'en entourer afin d'aller soumettre ces derniers aux interrogations qu'ils réclament.

Je connais peu les gens de Port-Louis, mais les ivrognes que j'ai pu y croiser ne feront pas l'affaire.

L'argent ne devrait pas être un problème quand j'en saurais un peu plus. Y a-t-il des mercenaires sur qui compter sur cette île ?

Le glabre.
»

Il scella la missive et la confia à son plus rapide volatile.
Joe Krill
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16/08/2007
Posté le 04/12/2008 à 01:08:24 

Salut mon gars.

T'es encore vivant ? Hahaha, un vrai as de la débrouille...

Des mercenaires ? Allons, je ne suis pas passé chef de ces ruffiants pour simplement porter une belle amulette dorée sacrée de Van Buick. Bien qu'elle en vaille la peine la petiote...
Sache que je tiens mon équipage paré et prêt à tout. Il te suffira d'allonger quelques sous et ils t'obéiront presque autant qu'à moi. Tu dois donc m'aider à trouver des sous.

J'ai pour toi quelques effets que j'ai glané sur un aventurier ivre. Un bon coutelas, de bonnes frusques, un galurin solide... Je commence à leur en parler. Toi, va collecter la monnaie, et tâche de localiser les derniers bandits.

Et si tu l'oses, mais seulement si tu l'oses, va parler face à face à un de mes gars.

Toi qui sait estimer les choses d'un seul coup d'oeil, tu verras que j'ai un équipage de valeur.

Le Moussu.

Post Scriptum : Tu noteras que quelques individus me nomment le Capitaine Krill. C'est un autre de mes noms. Mon presque nom de naissance. Fais de même, ça attirera moins l'attention.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 04/12/2008 à 23:54:26 

La lettre du Moussu se faisait attendre. À dire vrai l'avant-veille, c'est un petit singe qui frappa à la fenêtre de la chambre du glabre, une lettre entre les pattes. Mais au contraire de ses expectatives, il lui rapportait une missive d'un certain Charles de Craon :

Monsieur,
Des nombreux rapports que je reçois des filles de la Fleur Bleue sur les nouveaux arrivant à Port Louis, celui vous mentionnant était de loin le plus étonnant. Il est très rare que Claris ai peur des hommes, alors d'un seul...
Pourtant il a été porté à mon attention votre nom... ou du moins la façon dont vous semblez vouloir que l'on vous appelle. C'est coutume ici de ne pas garder l'identité que l'on avait sur le continent, vous vous appellerez donc comme vous le souhaitez.
Il est une autre coutume qui consiste à aider les nouveaux arrivant. Je n'y adhère que peu, moi je ne fais pour beaucoup que m'y intéresser de très près.
Claris insiste pour que je fasse de ma coutume un effort supplémentaire en ce qui vous concerne et moi je ne peux rien refuser à mon amie. Que voulez-vous je suis un sentimental.

Comme vous pourrez le comprendre par ce mot, je ne suis pas vraiment là pour vous espionner sans que vous le sachiez. Au contraire je tiens à ce que vous sachiez que j'aurais plaisir à vous rencontrer. Peut-être aurez-vous des nouvelles du continent, peut-être que vous aurez quelques questions sur cette île, peut-être que j'en saurais plus sur vous. Ce qui est sûr c'est que j'aurais contenté une amie.
Le singe aimera que vous lui donniez un biscuit. Il rapportera aussi votre message si vous souhaitez l'écrire. Dans le cas contraire dîtes le lui. Aussi surprenant que cela puisse vous paraître il comprendra.

C.

Le glabre examina le pli avec méfiance, il avait pourtant tâché de se faire discret ici. Probablement l'une des jeunes filles, il n'arrivait pas à remettre un visage sur le nom.
En tout état de cause, s'il avait appris il y a des années déjà à mépriser les femmes (et tout particulièrement celles de mauvaise vie), il n'en trouvait là qu'une raison supplémentaire :

L'ami,

Excusez-moi j'ai peu la mémoire des noms, moins encore de ceux des femmes qui fréquentent ce genre d'établissements. Peu d'entre elles ont l'esprit ancré dans les réalités de notre monde et il m'est conséquemment d'usage de les mépriser plutôt que de leur prêter attention.

J'ai peur de ne pas me souvenir du visage de votre amie, je n'ai pas l'attention nécessaire à ce genre de choses, de fait.
Il faudra peut-être la remercier pour la chambre.

Je vous sais gré de vos très civiles attentions, toutefois rien d'informations ne puissent m'être utiles que je n'eusse déjà recueilli ici par moi-même, pour le moment.
Ou éventuellement si le dresseur de votre petit compagnon savait se faire connaître, je saurais bien mettre un animal de cette nature au profit de mes activités.

Peut-être saurais-je mettre un visage sur votre nom au détour d'une taverne un jour prochain.

le glabre

Il confia la lettre au petit singe et le dévisagea avec une suspicion non feinte (visiblement, le glabre ne prêtait pas plus confiance aux animaux qu'aux femmes). Puis il referma la fenêtre, il fixa quelques secondes les étoiles au dehors, il se faisait tard. Peut-être n'était-il pas sage d'attendre encore. Il fallait se mettre en route au plus vite.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 05/12/2008 à 11:12:07  [ Edition bloquée ]

L'aube s'était déjà évanouie depuis plusieurs heures, un vent frais du large soufflait avec puissance sur la Corniche du Poulpe. Dans une grotte exigue et inaccessible, deux hommes discutaient :

- Votre petit commerce à l'air prospère mon ami, Le Moussu serait sans doute ravi d'apprendre le rapport de vos activités de contrebande, je n'en doute pas une seconde...
- Mais je... attendez c'est que...



Le glabre n'attendit pas la réponse, il quitta la petite retraite de La Charogne.
Longeant la falaise, il rejoignit le plateau inférieur de la corniche du poulpe où se trouvait les quelques gros bras qu'il avait su amener jusqu'ici, il leur siffla son ordre :

- Messieurs... vous savez ce que vous avez à faire.

Il n'eût besoin d'en dire plus, les brigands se hâtèrent sans poser plus de question vers la cachette de La Charogne.
Avant midi, ils devaient avoir quitté l'endroit.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 07/12/2008 à 12:51:10  [ Edition bloquée ]

Le glabre frappa ses bottes pleines de boue contre un rocher, il essuya son fleuret contre son pantalon, puis il se retourna vers ses hommes :

- Messieurs, vous avez fait du bon travail. Je suis content de vous.

Il jeta une bourse gonflée de pièces d'or à leurs pieds.
À terre, gigotant et saucissonné comme un roti, Cork le contrebandier se débattait en poussant de vigoureux "hhmmppfff! hmmpfff!". Il pensait peut-être de cette façon arriver à se défaire de ses liens ? Le glabre le dévisagea quelques secondes avec un air mêlé de mépris et de pitié. Il fit signe aux hommes qu'il n'aurait plus besoin d'eux.

---

La nuit avait été plus longue que la précédente, le glabre avait établi son bivouac au nord de la Corniche du Poulpe. Il avait fait épouvantablement frais et le glabre s'était réveillé avec un mal de crâne dont il se serait cru débarassé depuis les dernières cuites de sa désormais lointaine jeunesse d'homme d'équipage.
Sa carte était exacte, il avait pu rejoindre les mines du crâne en fin de matinée. Au prix d'un peu de persévérance, il avait réussi à rejoindre la plage aux joyaux qui constituait d'après ses informations la retraite de Cork



Il fit signe à ses hommes de détruire la maigre digue de sable afin que la marée emporte avec elle les marchandises de ce dernier, puis il s'arrangea pour rendre la barque de Cork inutilisable, et, se débarassant des quelques curieux malchanceux qui eussent pu témoigner de son activité, le glabre quitta avec ses hommes et son prisonnier les mines d'un pas leste.
Joe Krill
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Posté le 07/12/2008 à 13:16:42 

Cela faisait quelques jours que de folles rumeurs courraient sur l'île. Cork, la Charogne... Des grandes figures du banditisme de l'île disparaissaient après avoir reçu la visite d'un étrange et froid individu...

Le capitaine souriait. Son glabre faisait un sacré bon travail. L'île avait des règles bien différentes du continent. Le sabre prenait un rôle majeur dans toutes les transactions honnêtes. Et il ne s'attendit pas à ce que son freluquet aimable et droit comme une potence rencontre un tel succès, même si il le savait capable de bien des choses lorsqu'ils jouaient sur le terrain du continent.

Krill sourit, les prochains mois risquaient d'être fructueux...
le glabre
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21/11/2008
Posté le 07/12/2008 à 20:07:16 

«Le Moussu,

Deux des hommes dont vous m'avez demandé compte ont été remis à ma garde, le dernier dans la matinée. Peut-être la brise fraîche de cette fin de journée aura devancé mon pli pour justement vous en donner des nouvelles,

Ma prochaine destination sera la prison d'Esperanza, la ville espagnole au nord de l'île.
D'après les informations que j'ai pu obtenir, La Balafre se cacherait dans une fonderie à laquelle mènerait l'un des passages souterrains de la prison.

M'y rendre me sera sans doute plus difficile qu'aux Mines du Crâne ou à la Corniche du Poulpe, de simples gros bras n'y suffiront pas, j'ai pris la liberté de contacter pour l'ensemble d'entre eux l'un de vos hommes et suis en attente je l'espère de leur suite.

Le magot amassé par Cork grâce à ses activités de contrebande est impressionnant, vous le constaterez de par vous même.

Je rejoindrai le nord de l'île d'ici deux à trois jours. Il semblerait que le bruit de la disparition des deux premiers hommes ait commencé à courir, il me faut être discret.

le glabre»
Titus Pullo
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Posté le 08/12/2008 à 15:58:31 

Entre deux giclées de sang italien, le zèbre reçut la missive d'un inconnu. Le Cap'tain était cité, cela suffisait amplement pour attirer son attention. Quelques renseignements pris ci et là, le brigand griffonna quelques lignes à la va-vite.

Imberbe,

J'ai eu vent de tes exploits, tu tiens là un filon aussi imposant que les roubignoles du saint patron. Il faut l'exploiter au plus tôt. Je te trouve deux ou trois hommes afin de t'accompagner et de continuer le travail. Néanmoins les gars ne bosseront pas à l'œil, il faudra que t'aies une avance solide lors de notre rencontre.

En attendant de tes nouvelles,

Pullo.
le glabre
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21/11/2008
Posté le 09/12/2008 à 10:51:57  [ Edition bloquée ]

La nuit avait profité à son entreprise, c'est à la faveur d'une obscurité épaisse que le glabre avait su se faufiler dans les montagnes pour retrouver la position du tunnel secret menait à la prison d'Esperanza, telle que sa carte lui indiquait.

Il s'était frayé un chemin à pas de loup vers le Nord, la route avait été couverte de silhouettes bavardes à l'accent espagnol prononcé et qui semblaient armés comme pour la guerre. Méfiance, il avait préféré ne s'assurer de son chemin auprès desdits hommes. Sa prudence paya : alors qu'il fouinait dans les buissons au pied de la montagne, il finit par réveler une étroite galerie, qui lorsqu'il l'emprunta le mena droit au coeur de la prison.

Il y avait des gardes assoupis à l'heure qu'il était, plus loin, quelques ibères déambulaient poignard à la ceinture et semblaient également chercher quelque chose. Auraient-ils été là dans un but similaire au sien ? Le glabre allait quoiqu'il advienne se pencher à obtenir d'eux quelques renseignements, ils devaient connaître la prison mieux que lui.

Il fut interrompu dans le fil de ses pensées par un chat sauvage, hirsute et dégoûtant, qui vint se frotter contre sa jambe en poussant un infect ronronnement. Le glabre le chassa aussitôt d'un formidable coup de botte, non conscient du risque de réveiller les gardes, le glabre avait toujours eu une aversion profonde pour tout ce qui possède plus de poils qu'il n'en faut.

Doc Ethelbert Pea
Doc Ethelbert Pea
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Posté le 10/12/2008 à 11:51:44 

Le Doc, allongé dans un lit d'hopital, s'était soigné tout seul pendant toute la soirée.
Maintenant que la mieux formée des infirmières s'était approché de lui, c'est à dire la nourrice et ses seins pleins de lait, il ne comptait pas la lacher aussi facilement. C'est donc en louchant dans son décolleté qui l'appela.


Approche m'jolie, j'vais t'raconter m'n'histoire en attendant d'pouvoir sortir de c'foutu lit d'hopital. ça m'f'ra passer l'temps et j'aime bien l'bonne compagnie dans l'genre d'tes 2 jumeaux là.

C't'une sacrée affaire tout ça.


Dès l'création d'la flibuste j'avais proposé d'aller faire payer l'accès aux contrebandiers. Z'allez pas s'enrichir longtemps sur not' dos ceux là !
Une idée fructueuse qui, comme beaucoup d'autres, avait été mis d'côté. C'est qu'on chomait pas.
En r'joignant l'équipage flibustier j'aurais pensé pouvoir passer plus d'temps chez Jaquot qu'ça...
'fin bon, là n'est pas l'sujet du jour.

L'première fois qu'j'avais eu vent de c'Glabre, et surtout d'son affaire sur c't'île, c'était y'a bien un d'mi mois. J'avais été l'premier à en parler aux aut' flibustiers, pour sûr qu'ça en intéress'rait plus d'un.
Mais on était trop occupé : Les confrères avaient b'soins d'nous pour récupérer leur r'paire auprès d'cet italien qui les m'nait à la baguette.
'Fin ça c'était au début pa'cque l'd'Angelo l'est r'parti avec pas mal d'peau et d'sang en moins...


Donc on avait à peine finis d'festoyer dans leur nouvelle cantina, ben oué on allait pas râter l'occasion d'boire à leurs frais, que l'Titus avait r'çu un contact du Glabre.

I' nous d'mandait un peu d'aide pour s'n'affaire.
Pas étonnant, vu les endroits qu'i'a prévu d'visiter qu'i'ai b'soin d'que'qu'un.
En moins d'deux rhums m'décision était prise, c'est moi qu'irait !
L'plus utile pour lui c'était bien moi. J'suis pas l'plus costaud, mais moi au moins j'peux l'soigner quand i' s'f'ra sauter d'ssus par une pucelle en manque ou un simple matou énervé.


I'était temps d'aller l'rejoindre, i' était apparement du côté de l'prison d'esperanza, dans l'but d'aller voir à l'fond'rie des 4 lunes.
Une p'tite trotte si on part de l'planque mais j'pensais pouvoir l'faire en m'équipant au plus léger. C'pour ça que j'me suis glissé dans c'string rose, qu'j'ai enfilé m'veste d'indiana et empoigné m'lanterne.

L'soleil était en train d'se coucher et j'esperais bien profiter des reflets couleur string pour m'faufiler dans l'jungle.
C'que j'avais oublié c'est que m'trajet était pile poil entre les deux nations en guerre...
J'sortais à peine de l'lisière d'la jungle qu'j'tombais sur Liberator et Polisson sur leurs gardes, prêts à tirer sur tout c'qui bouge...
Malheureus'ment pour moi j'bougeais...

Et i' s'en sont donné à coeur joie ces pistoleros, 14 balles dans les fesses qu'i' m'ont mis !
Après tout c'plomb l'a juste fallu d'un pt'it coup d'épée pour m'faire tomber au sol...

Moi qu'allait pour soigner l'Glabre, j'ai pas pensé à m'soigner moi même...

Le regard lubrique, la bave quasiment au coin des lèvres, Pea saisi l'infirmière par le poignet et l'attira dans son lit.
Par contre là c'est c'que j'viens d'faire et j'paye pas c't'hôpital pour rien alors t'vas v'nir t'allonger près d'moi et m'faire profiter d'tes talents d'nourrice m'jolie !
Allez, fait pas l'pudique j'vais bien t'têter m'mignone...
le glabre
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21/11/2008
Posté le 11/12/2008 à 12:38:17  [ Edition bloquée ]

La prison était plus grande qu'il ne l'aurait pensé, le glabre se faufilait entre les couloirs et les cellules, il arpentait les différents étages de la prison à la recherche de la moindre information qui eût pu lui être utile au sujet de la fonderie.

Les Espagnols se montraient bien moins ouvert à ses invitations à collaborer que les hommes du sud de l'île, il dut prendre l'initiative d'enseigner quelques leçons de générosité d'âme et d'ouverture à l'un d'entre eux dans la matinée.
D'autres lui avait répondu par la menace, le glabre avait bonne mémoire, il se souviendrait de leurs noms.

C'est au final d'un Anglais et d'un Hollandais qu'il sut obtenir des informations sur la position de La Balafre, ses recherches touchaient au but :

Contact de : xxxx
Sujet :
Message :

L'entrée de la fonderie se situe au carrefour entre l'entrée et la sortie du Tunnel de sortie.

L'entrée est cachée dans un recoin sombre du tunnel et je ne sais quel passage secret permet d'y acceder


Contact de : xxxx
Sujet :
Message :

Un passage secret pres des roches te menera à la fonderie. Notre ministre du commerce fait barriere à l'hmme que tu cherches. Laisse moi le raisonnez avant d'envoyez tes hommes.

Tu as toutes ma cooperation ! Signale le à celui qui t'as engager..

 
Il n'avait qu'à attendre patiemment les hommes du moussu ; mettre l'endroit à feu et à sang ne serait qu'une formalité.


Yago
Yago
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18/03/2007
Posté le 11/12/2008 à 14:18:20 

Cet étrange personnage à la peau aussi blafârde que couturée de cicatrices cherchait la Fonderie de la Balafre. Celà faisait deux jours déjà que Yago avait croisé pour la première fois la silhouette fine et maladive du Glabre, qui l'avait interpellé en des termes sybillins où une politesse excessive cachait mal les lourdes menaces qu'on pouvait lire dans ses yeux.

Une fois n'est pas coutûme, l'espagnol lui avait alors expliqué que le menacer ne servait à rien, sinon à finir avec une balle dans l'épaule. D'autant que l'allure du Glabre ne laisser soupçonner aucune puissance ; il était difficile d'imaginer qu'un tel personnage puisse se permettre de menacer qui que ce soit. Et pourtant, le français continuait sur le même ton, sans chercher à obtenir l'information qu'il désirait ; il semblait souhaiter l'obtenir par l'intimidation ou pas du tout.

Sur les coups de midi, le Glabre s'arrêta dans sa recherche afin de bivoiquer : le hasard voulut que l'espagnol passait par là à peine deux heures plus tard. Lentement, sans bruit, Yago arma son canon, se mis en position de viser, et patienta quelques secondes d'ajuster son coup de telle sorte qu'il n'y en ait pas besoin d'un second. Lui-même n'aurait pas sû dire pourquoi, peut-être l'allure dépressive de sa cible, sa maigre corpulence, ou un signe que les esprits lui auraient envoyés in extremis, mais Yago abaissa son arme.

Leur échange fut très court. L'espagnol se contenta de parler de "statut quo", et laissa échapper que la Fonderie recherchée était à l'autre bout de la prison ; puis il fila sans mot d'adieu. Il ignorait alors que le Glabre avait tout pouvoir d'exécuter ses menaces, et que lui tourner ainsi le dos n'était pas forcément de meilleur ton dans sa situation...
Dita Damian Van Teese
Dita Damian Van Teese
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01/09/2007
Posté le 11/12/2008 à 14:39:51 

Etnies était là depuis le petit matin quand il vit cet homme étrange.
Sa vue lui glaça le sang, il ne l'avait encore jamais rencontré sur Liberty, cette tête jamais il n'aurait pu l'oublier.

Le Glabre le salua froidement et le questionna sur l'emplacement de la fonderie et d'un certain "la Balafre" en lui glissant une petite bourse dans la poche.

Etnies, qui avait pour habitude d'éclairer les nouveaux, lui demanda donc le temps de retrouver la carte de la zone pour lui donner les informations souhaitées.
Le Glabre lui conseilla de le tenir informé par perroquet et s'en alla tout aussi froidement en lui glissant une petite bourse, probablement pour être sûr d'avoir l'information désirée.

La fonderie, il ne connaissait pas du tout cet endroit mais se souvenait d'en avoir vu le nom sur la carte, dans une partie un peu reculée de l'endroit où il se trouvait.
Une fois qu'il eut trouvé la carte, il put constater qu'elle n'était vraiment pas loin et se dit qu'il faudrait vraiment qu'il pense à visiter l'endroit un jour.

Quand à la Balafre, il se souvenait que Jackie Boy, cet infâme traître, avait usé de ce pseudonyme pendant un  temps, il ne savait malheureusement pas où il se terrait à l'heure actuelle.

Il sortit sa plume et donna les indications concernant l'entrée de la fonderie au Glabre en lui expliquant concernant la Balafre que s'il lui mettait la main dessus, il ne lui ferait pas de cadeau.

Etnies avait quelques soucis qui lui occupaient l'esprit en ce moment et l'arrivée de Doudou la Négoce dans les parages n'arrangea pas les choses.

Ce sale anglais, Quatre Lunes de surcroit, qui ne cessait d'être présent partout où il se trouvait, usant de son statut de ministre et de la protection diplomatique associée pour le narguer encore et toujours.

Il était entrée dans le fameux couloir que le français recherchaient et semblaient s'entretenir avec la Balafre, concernant cette affaire de disparition des contrebandiers.
La Balafre...il l'avait confondu avec le Balafré, il en informa aussitôt le Glabre, tout en continuant d'écouter la conversation des deux hommes.

-        Enfin je te trouve !
-        Qui a-t-il Doudou, mon ami ?
-        Tu dois partir ! Un Français en veut à ta peau !  Je ne sais encore pourquoi, mais ta vie est en danger.
-         Ahaha, sacré Doudou, tu veux récupérer mon matériel au rabais c’est ça ?
-         Non, la Balafre, je suis sérieux.
-
         Ne t’inquiète pas, j’ai traversé bien des dangers. Il faut du cran pour tenir un commerce comme le mien.
-         Comme tu veux l’ami, je vais quand même rester ici cette nuit et essayer de me reposer un peu.

Etnies avait vaguement entendu parler de cette histoire aussi mais la guerre le préoccupait au plus haut point et il n'avait pas eu le temps de se renseigner.

Il se rendormit paisiblement et constata au matin que le Glabre lui avait laissé un petit mot ainsi qu'une bourse bien plus remplie que la précédente, décidément ce jeune débarqué disposait de moyens ou alors aimait gaspiller son argent, toujours est il que l'acte l'étonna et qu'il en fit part à Nightbringer par perroquet, lui qui était toujours au courant de tout.

-"Décidément entre la Paluche qui me file du tabac pour une simple carte, et le Glabre qui me file des sous pour l'avoir renseigné, ça devient rentable de faire partager son savoir"

-"Mais espèce de sale traître, pourquoi tu lui as filé les infos, maintenant il va enlever ou tuer la Balafre !!!  Au bûcher !!!!"

Toujours aussi courtois celui là, n'empêche que maintenant tout s'expliquait, comment il avait pu passer à côté de ça alors que tout était sous ses yeux: Doudou, la Balafre, la disparition des contrebandiers, le Glabre qu'il n'avait jamais vu et qui ne semblait pas commode, autant de sous pour une si petite info et venant de quelqu'un à peine arrivé sur l'Ile.

Il s'en voulait mais maintenant il était trop tard, qu'est ce que le Glabre avait bien pu faire au contrebandier, comment pouvait il l'empêcher de nuire.

"Trop tard, tu ne peux plus rien maintenant, tu as merdé ..."

Compatissant et réconfortant en prime le Night ...


Mais encore une fois il avait raison, il ne pouvait rien y faire pour le moment, il devait se concentrer sur la guerre, il verrait cette histoire une fois le problème espagnol résolu.
En attendant il fallait en informer Doudou, le seul qu'il avait pu voir s'intéresser à cette histoire.
le tsar
le tsar
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09/08/2006
Posté le 11/12/2008 à 15:06:05 

Les rumeurs disaient vrai.
A new Kingston plusieurs personnes affirmaient que la plage des joyaux était inondée et que Cork avait disparu. D’autres rumeurs disaient qu’une partie de la corniche du poulpe avait sauté.
Un Français au regard froid venue du continent, envoyé par le Roi lui-même, ne serait pas innocent à ses disparitions ?
C’est ce que j’avais pu entendre au Black Beer Pub.  

J’avais essayé de secouer les Anglais et le gouvernement, mais ils avaient bien d’autres chats à fouetter. Apparemment personnes ne trouvait ses disparitions aussi grave que moi. Pour moi cela signifiait la fin d’un commerce lucratif.
 Il ne me restait qu’une seule chose à faire. Courir au plus vite prévenir les contrebandiers, avant qu’il ne soit trop tard.

En arrivant à la prison d’Esperanza, je l’aperçu. Ce Français au teint pâle et au regard glacé. Il avançait dans ces couloirs la lame à la main. J’en étais persuadé, ça ne pouvait être que lui. Il avait l’air de chercher son chemin. J’avais peut-être encore une chance d’arriver avant lui à la fonderie des 4 lunes.
Cet endroit que l’on avait investie à la grande époque, lorsque que nous avions fondu l’or d’Ulungen pour réaliser nos médaillons.

Je glissais dans le soupirail qui menait au sous-sol pendant que j’étais hors de vue du Français. Puis glissai dans le passage menant à la fonderie.

 C’est essoufflé et fatigué que j’arrivai enfin à la boutique clandestine du Balafré.

-         Enfin je te trouve !
-         Qui a-t-il Doudou, mon ami ?
-         Tu dois partir ! Un Français en veut à ta peau !  Je ne sais encore pourquoi, mais ta vie est en danger.
-         Ahaha, sacré Doudou, tu veux récupérer mon matériel au rabais c’est ça ?
-         Non, la Balafre, je suis sérieux.
-        
Ne t’inquiète pas, j’ai traversé bien des dangers. Il faut du cran pour tenir un commerce comme le mien.
-         Comme tu veux l’ami, je vais quand même rester ici cette nuit et essayer de me reposer un peu.


C’est au petit matin, que je fus bousculé par cet Anglais. Un Anglais que je connaissais bien par sa réputation et qui à l’évidence n’étais pas étrangé à cette affaire. Il utilisa d’abord la courtoisie comme ruse pour essayer de m’écarter du chemin qui menait à la Balafre. Devinant que je n’étais pas inconscient des événements qui se tramaient, il se montra plus colérique.

Qu’aurais je pu faire d’autres ? Je ne suis n’y un guerrier ni un justicier. Je n’avais pas le choix que de quitter cet endroit non sans jeter un regard vers le Balafré … comme si c’était la dernière fois que je l’apercevais.

J’ai une longueur d’avance … si il est la, il n’est pas encore passé par le temple. Peut-être au moins pourrais-je sauver l’oncle Weng.
le glabre
le glabre
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Posté le 12/12/2008 à 12:11:27  [ Edition bloquée ]

Le temps commençait à lui faire défaut. Les pirates lui avait transmis qu'ils ne sauraient probablement rejoindre la prison d'Esperanza avant la fin de la guerre.

La veille, il eut un nouvel échange avec un Espagnol qui le menaça de son pistolet, puis ce fut un Français qui le mis en joue, le sommant de lui rendre il ne savait quel bouteille de vin qu'on lui aurait subtilisée dans ces couloirs. Le glabre lui envoya choir en pleine figure une bouteille de sasékoi qu'il gardait dans sa poche, il finit par en obtenir la paix.

Sa présence dans la prison commençait à faire un peu trop de bruit à son goût. Le glabre n'était pas du genre à se laisser intimider par une poignée d'hommes armés de simples pistolets, mais mieux valait éviter le trop de grabuge s'il voulait mener à terme la mission qui lui avait été confiée : il fallait prendre une décision, il ne pouvait plus attendre. Le glabre allait prendre le risque de faire de La Balafre son seul cas.



modo krill image
Doc Ethelbert Pea
Doc Ethelbert Pea
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Posté le 12/12/2008 à 12:36:06 

En fin de matinée, des échos de cris retentirent dans toute la prison et ses souterrains.

Yaaaar ! aar ... hare ... art....
L'Glabre ! abre ... abre ... abre ....

T'es là ? àà ... ààà ... àààà ....
J'ai finis par réussir à contourner tous ces espagnols dehors. hors... or...
Où qu't'es donc ? onk... onk...

Comme t'sais pas vraiment où t'vas t'as dû monter au lieu d'aller dans les souterrains... rhin... reins...
J'vais en causer avec Alejandro, et i' d'vrait pouvoir m'dire où qu't'es pour que j'te r'joigne d'main. ain... un ... hein ...

Putain d'alcoolique de la flibuste ! Si certains ignoraient encore la présence du Glabre dans cette prison, ils étaient maintenant au courant... et ils savaient aussi qu'un peu d'aide venait d'arriver pour lui.
Sir Holmes
Sir Holmes
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27/06/2008
Posté le 12/12/2008 à 13:10:59 

Avec un sourire, Sir Holmes rangea dans l'une de ses nombreuses poches le parchemin qu'il venait tout juste de recevoir.
Depuis quelques jours, les rumeurs courraient, et les inquiétudes montaient. Des disparitions? Des marchands de contrebande? L'évocation d'étranges personnes impliquées dans tout cela?

Dans l'entreligne de tout ce remue-ménage, le détective avait vite vu poindre une nouvelle possibilité de travail... et avait bien vite décidé qu'il ne pouvait pas manquer cela.
S'installant à son bureau, quelque peu moins calme et plus fréquenté depuis quelques jours à l'aube du congrès de médecine qui aurait lieu dans sa ville, il attrapa sa plume qu'il trempa dans l'encrier.
Quelques mots, quelques phrases, il se relut pour estimer son parchemin.Puis, il se leva en direction des services de location de messagers de la ville.
Gaïus Quesada
Gaïus Quesada
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14/01/2006
Posté le 12/12/2008 à 14:10:11 

Décidément, ça n'arrêtait plus. Des messages de plus en plus alarmant arrivaient de toute la côte Ouest de l'île, depuis la corniche en passant par les mines du crâne. Au début, Charles qui était vaguement paumé au milieu de Liberty n'y avait pas prêté plus d'attention que cela, mais devant la masse de courrier, il ne pouvait plus faire autrement.

C'était quoi ces histoires de marchands contrebandiers subitement atteints par des catastrophes en tout genre ? Et puis la description de cet homme, de ce Français, qui revenait en leitmotiv dans la plupart des missives. Un homme glacial, au regard antipathique et sans un poil. Serait-ce ce nouveau venu à Port-Louis avec lequel il avait échangé quelques lettres ? Non, comment aurait-il fait pour marcher si vite ? On disait l'avoir vu dans tous les endroits quelques temps avant que les catastrophes ne surviennent.

Où était-il maintenant ce maraud là ?

Charles envoya quelques pigeons afin de se renseigner là-dessus. Sans trop y croire en fait, il ne voyait pas vraiment le rapport entre tous ces événements et ce Français... à moins, à moins bien sûr que ce Français n'agisse pas seul et sans aide. Pfff... s'il ne levait pas le pied il finirait par ce méfier même des nouveaux arrivants.
Charles jetta un oeil par dessus son épaule depuis le lit d'hôptal où il était allongé. Il aperçu son "ami" Lord de la Vengeance et la douleur lui rappela désagréablement la baffe qu'il avait pris la veille par celui-ci.
Il se leva difficilement et s'approcha du lit de son meilleur ennemi. Fouillant dans sa poche, il sorti sa petite pipe favorite et y fourra le reste d'herbe d'Ulunge qui lui restait. Il l'alluma doucement, profitant qu'aucune infirmière était dans les parrages et après avoir tiré la première bouffée, il secoua gentillement le pirate et avant qu'il n'ai dit le moindre mot lui passa l'objet fumant.
- "Dis moi Vengeance, pendant qu'on est là tous les deux, tranquille. Je voudrais te poser une question. Tu aurais pas entendu parler d'un type qui..."




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