Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

Le forum > Taverne > Les liens du sang ... (révélation)
Les liens du sang ... (révélation)  
Auteur Message
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 21/05/2008 à 17:10:44 

Ça faisait plusieurs heures que le Doc Ethelbert Pea attendait devant le repaire Pirate. Il avait réussi sa mission d’intégration à la Confrérie. Les bloqueurs n’attendaient plus que l’autorisation des pirates pour le laisser rentrer avec sa proie. Alanis se défendait tant bien que mal, mordant le Doc en lui assénant de violents coups de pieds dans les tibias. Elle continuait d’appeler sa mère, comme si elle était dans la pièce d’à côté. Le Doc ne lâchait pas la prise, mais comme la fatigue le gagnait il décida d’attacher Alanis au totem de l’entrée du Repaire et de la bâillonner. Elle resta ainsi une bonne partie de la nuit, s’endormant parfois, puis en se réveillant sous les spasmes de la peur. Les lueurs du matin approchaient lorsque qu’Alanis fut réveillée par une petite fille d’à peu près son âge. Laure d'Archibald de Berry était en train de la délivrer. - Mon papa il nous attend dehors. Il m'a dit d'entrer te chercher pour pas que t'aies peur. Allez, viens avec moi! Alanis ne dit rien, elle observait autour d’elle et fut un peu rassurée en voyant que le Docteur n’était plus là. A peine Laure eu-t-elle délié les liens d’Alanis que celle-ci fut attrapée et projetée au-dessus des Molosses qui bloquaient l’accès au repaire. Elle atterrit sur un sac de sable qui lui érafla une partie de son bras qui se mit à saigner. Alanis se releva en pressant la plaie et put apercevoir Charlotte qui battait Laure. Mais déjà une voix l’appelait. Une voix qu’elle connaissait bien. -Alanis, Alanis ? Viens par la. Elle chercha un instant d’où venait cette voix puis vit Madre Anna dans l’encadrement d’une porte qui avait l’air de ressembler à la porte d’une Taverne. -Marraine !!!! Alanis courut vers elle, courut vers sa marraine avec qui elle avait passé de merveilleux moments pendant les tournois du Lys à Port Louis. Elle lui sauta au cou et la serra fort dans ses bras. Madre Anna, fut d’abord réservée puis serra Alanis dans ses bras comme pour la rassurer.
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 22/05/2008 à 11:33:56 

Pour Alanis le fait de retrouver sa marraine lui fit envoler sa peur. Elle avait un sentiment de sécurité auprès d’elle. Restait maintenant l’inquiétude. Les questions s’enchaînèrent les unes après les autres sans attendre les réponses : - Tu sais où est Maman ? - Quand est-ce que je la verrai ? - Où sommes-nous ici ? - Maman va venir bientôt ? - Pourquoi tu es tout en noir ? - Tu as l’air triste… Madre Anna la posa sur le comptoir de ce qui était bel et bien une taverne. - Ecoute ma petite Alanis, il s’est passé des choses graves hier soir, et ta maman m’a demandé de m’occuper de toi pendant quelques jours. Tu la reverras bientôt. Alanis fît une mine triste en essayant de retenir ses larmes. - Ne t’inquiètes pas ma filleule, tu vas bien t’amuser ici tu verras. Alanis n’arrivait pas à se rassurer. - Mais … On devait partir avec Maman … On devait prendre le bateau … Aujourd’hui… -Je le sais bien, mais parfois les choses changent et les évènements que l’on avait prévu sont remis à plus tard ou à jamais. Seul Dieu décide du chemin que nos vies doivent prendre. Et c’est pour cela que l’on doit prier Dieu tous les jours, pour qu’il nous ouvre la meilleure voie à suivre. Alanis comprenait parfaitement ce que voulait dire Madre Anna. Elle se souvenait encore de la mort de son père quelques semaines auparavant. - Veux-tu prier avec moi, Alanis ? - Je peux demander à Dieu de protéger ma Maman et de me l’emmener très vite ? - Tu peux tout lui demander, ma chérie, il suffit d’y croire très fort. Madre Anna posa ses mains sur celle d’Alanis qui, elle, les avait jointes en prière. Elles fermèrent toutes les deux les yeux et observèrent un instant de silence. Puis Madre Anna récita le « Notre Père » accompagnée par Alanis qui, au grand étonnement de Madre Anna, le connaissait par cœur.
Téquila
Téquila
Déconnecté
Inscrit depuis le :
20/10/2005
Posté le 24/05/2008 à 13:01:55 

Les résultats des expériences ne faisaient aucun doute, le cadavre à moitié calciné ne pouvait être celui de la petite Alanis...d'autant plus, fait qu'elle n'avait encore révélé à personne...le corps que Dudu avait enveloppé dans un blanc linceul ne comportait plus de mains, ni de tête, comme pour brouiller encore d'avantage les pistes). Soulagée de cette nouvelle, Téquila avait d'autant plus le coeur brisé en pensant à sa chère Dulcina, qui aurait trouvé le courage de survivre si cet espoir lui avait été donné. A qui pouvait donc appartenir ce corps sans tête ? On se devait de le découvrir, pour indiquer son nom sur sa tombe et non celui d'Alanis. Quand à Alanis, où se trouvait-elle donc ? Quel était le but des frères et soeurs de la côte ?
Madre Anna
Madre Anna
Déconnecté
Inscrit depuis le :
09/12/2005
Posté le 24/05/2008 à 15:36:30 

J’avais mené ma mission à bien, c’était tout ce qui comptait. Je ne sais combien de fois je m’étais répété cette phrase depuis la veille au soir, depuis que j’avais trahie mon amie Dudu. Car, nonobstant ce que diraient les Français, Dulcina Le Brun était bien la seule personne que j’avais trompée en prenant le bandeau noir. C’était au prix de cette trahison que j’avais sauvé la petite Alanis d’une mort certaine, loin de l’île où elle était née, loin de la magie qui la faisait grandir si vite, loin de son grand-père aussi, à qui pourtant je n’avais aucune raison de faire un cadeau. Non, si j’avais agi ainsi, c’était uniquement pour ma filleule, celle qui deviendrait presque ma fille, puisque j’allais l’élever comme ma seule enfant après la disparition d’Amaury. L’auberge du repaire. J’attendais depuis l’aube l’arrivée d’Alanis, sans nouvelle de l’enlèvement depuis que Dudu défendant sa fille m’avait envoyée à l’hôpital. La petite à peine la porte franchie courut vers moi, comme si des diables la poursuivaient. Je comprenais sa terreur, Charlotte se trouvait non loin de là en train de massacrer sa propre fille. Je voulais garder mes distances, mais quand la petite m’étreignit, je ne pus résister. Je la serrai fort dans mes bras à mon tour. Elle n’avait plus sa mère, mais je serai toujours là pour elle.
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 25/05/2008 à 15:47:48 

Pea rentra alors dans la taverne en réclamant à boire. Alanis se crispa et serra fort la main de Madre Anna. Elle ne put s’empêcher de montrer sa peur. Madre Anna fit un geste de la tête à Pea vers Alanis. Pea se dirigea vers Alanis d’un pas de chat. Son visage montrait un sourire niaiseux comme pour plaire aux plus jeunes enfants qu’Alanis n’était plus. Tout en continuant d’approcher vers Alanis, Pea sortit un couteau de sa poche. Le sang d’Alanis se mit à bouillir de peur. Pea sortit alors un bandage qu’il coupa en deux avec son couteau. Il posa le tout sur la table et appliqua une mixture sur le bras d’Alanis. -Te voila toute abîmée ma chtiote. Je vais te soigner tout ça, fit le Doc en appliquant le bandage sur la plaie. Il lui fît un sourire plus sincère et frotta sa tête de la main. -Tu vas voir, tu vas bien t’amuser ici. Alanis ferma la bouche et fronça les sourcils en se contentant de regarder le visage de Pea puis celui de Madre Anna. -Tu vois, je te l’avais bien dit. lui dit-elle en clignant de l’œil. Le soleil était déjà bien haut lorsque June rentra dans la taverne. Le Vent chaud s’engouffrait dans la pièce et Alanis reconnut tout de suite la pirate. C’était la même femme qui avait agressé sa mère lorsqu’elle jouait dans le lac près d’Esperanza. Son père avait failli la tuer ce jour la. Il aurait peut-être dû... Tout à coup elle entendit des cris retentir de dehors : -Alanis, Alanis c’est M…. Morte Couille qui suivait June claqua rapidement la porte en souriant bêtement et en chantant d’une voie fluette. -Alanis Alanis lalallala. -C’est Maman ? C’est maman qui est dehors et qui m’appelle ? June essaya de rassurer Alanis : -Mais non, c’est le vieux Sam qui chante. Ta maman n’est pas ici, tu la verras bientôt. -Menteuse ! Vous êtes tous que des menteurs et des méchants. Je veux sortir voir ma Maman. rétorqua Alanis -Tu la verras bientôt, répéta le vieux Sam. June s’approcha d’elle et lui offrit une orange. Alanis était affamée mais ne lui faisait pas confiance. Elle prit l’orange et l’éclata contre le mur avec violence. Elle grimpa les escaliers et arriva à l’étage. Elle ouvrit la première porte, rentra dans la chambre et s’écroula sur le lit qui s’y trouvait en pleurant toute les larmes de son corps. Elle ne cessait d’appeler sa mère en vain. Les pirates n’avait pas prit la peine de la poursuivre, sachant qu’il n’y avait aucune issue à l’étage. Seule Madre Anna était montée, au bout d’un certain temps, voir où se trouvait Alanis. Elle s’était de nouveau endormie sur les draps, humides de larmes. Elle se réveilla quelques heures plus tard, le ventre tiraillé par la fin. Elle trouva sur le chevet près du lit un morceau de pain et des fruits. Elle mangea sans se poser de question cette fois-ci. Puis elle resta là, seule, un long moment, a se demander ce qu’il s’était passé et à se repasser les évènements dans sa tête. Elle pensait à sa mère, à son parrain qui n’avait jamais cesser de lui dire qu’il serait toujours la pour elle. Elle tenait dans la main la perle attachée à son cou. Cette perle que sa mère lui avait offerte la veille. Et la Balle de Tout Jaune que Morte Couille lui avait donné. Elle ne sentit pas à nouveau le sommeil la rattraper et s’endormit à nouveau.
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 26/05/2008 à 12:21:32 

Lorsqu’elle se réveilla, il faisait nuit. Et un grand silence l’entourait. Elle se leva, ouvrit la porte … Personne. Elle descendit les escaliers et aperçu Madre Anna qui dormait sur un fauteuil. Sans faire de bruit elle se dirigea vers la porte de la taverne et se glissa à l’extérieur. La nuit était chaude et la lune éclairait parfaitement le repaire qui surplombait la Jungle. Alanis essaya de retrouver ses pas et par où elle avait été jetée dans le repaire, mais celui-ci était immense. Elle tomba sur le camps ou dormait les pirates, Charlotte, Pea, Morte Couille, June, il était tous la autour d’un foyer qui fumait encore. Alanis s’approcha de June. Et essayai de la secouer un peu pour la réveiller. -Hé, M’dame, c’est par ou la sortie, c’est où qu’elle est ma Maman ? Chuchota t'elle. -Allez, M’dame, réponds !! Mais rien à faire, June dormait d’un sommeil profond, et vue l’odeur de rhum qui se dégageait du souffle de June, il y était pour un moment. Alanis continua sans un bruit d’inspecter les alentours. Elle vie une grande bâtisse qui semblait éclairée de l’intérieur. Elle s’en approcha et y pénétra. Des bougies ornaient les murs d’un couloir qui menait à une grande porte en fer. Elle poussa la porte et arriva dans une grande salle lumineuse. Le sol était recouvert d’un plancher en bois, des armes et des décorations habillaient les murs. Alanis saisit un sabre. Il était lourd et imposant, mais elle avait maintenant une certaine habitude des armes. Elle s’approcha d’un mannequin qui était marqué par les traces d’anciens combats. Alanis s’amusa à mettre en joue le mannequin et à le menacer du sabre. Elle reposa le sabre peu après, tout en continuant à observer le lieux, absorbé par ce qui était apparemment la salle d’entraînement au combat des pirates. De la fenêtre, elle aperçut un autre bâtiment. Elle sortit et passa sur les pontons et le jeu des passerelles suspendues. Elle pénétra dans la bâtisse et arriva dans un grand hall ou se trouvaient d’innombrable portes. Elle en ouvrit certaines, mais les salles étaient aussi sombres les unes que les autres. Certaines portes étaient marquées d’un écriteau : -Laboratoire de Sing -Chambre d’Azalée -Repaire de Drake Jusqu'à trouver une porte ou il était inscrit : « Salle de jeu de Trounuzoide ». - Une salle de Jeu ici ? Ce n’est sûrement pas ce a quoi je devrais m’attendre. Pensa t’elle. Elle ouvrit la porte et vit une immense salle lumineuse. Le sol était recouvert de tapis ou de moquette et partout traînaient des jouets en bois ou en mousse. Des rideaux recouvraient les murs qui avaient été décorés par endroits par un ou plusieurs enfants. - Des enfants ? Il y aurait d’autres enfants ici ! se dit elle comme pour se rassurer. Au milieu de la pièce se trouvait un immense château fort en fausses pierres. Alanis fit le tour du château et passa près d’une maquette de village où les bâtiments qui le composaient étaient partiellement détruits par des combats simulés. Alanis avait trouvé la salle aux trésors, sa salle aux trésors. Ses yeux pétillaient et ne savaient plus où se poser tant il y avait de choses à regarder. Elle passa une bonne partie de la nuit à s’amuser dans cette salle oubliant qu’elle se trouvait avant tout dans un repaire de pirates.
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 28/05/2008 à 17:27:38 

- « Réveille toi, Alanis ! Réveille toi ! » C’est Madre Anna qui se trouvait devant elle à la secouer. Elle était penchée vers le lit ou se trouvait Alanis dans la chambre de Trounuzoide que formait l’intérieur du château fort. Madre Anna semblait agitée. - « Ca fait des heures que je te cherche, j’ai cru que je t’avais perdue. Il y a quelqu’un d’important que tu dois voir. Habilles toi et sors d’ici. » ordonna Madre Anna pendant qu’Alanis se levait. - « Et dépêches toi ! Tu t’es déjà fait trop attendre. -Oui oui marraine ! » fît Alanis en sortant de la chambre-château -Regarde, comment tu es habillée, remets ta chemise dans ton pantalon et suis moi. Madre Anna marchait d’un pas rapide. Elles sortirent de la salle de jeu puis longèrent le couloir jusqu'aux escaliers. Madre Anna monta les marches deux à deux pendant qu’Alanis la suivait presque en courant. A l’étage, elles continuèrent de longer un autre couloir où se trouvait une infinité de portes. L’une d’elle était entrouverte. Madre Anna s’arrêta devant celle-ci puis s’accroupit devant Alanis. -« Ecoute, il faut que tu sois très sage et que tu sois très polie avec le monsieur que tu vas voir. » fit Madre Anna en tirant sur les plis de la chemise d’Alanis. -Tu es prête ? » Alanis fit oui de la tête, sans ouvrir la bouche. Madre Anna se releva et lança un clin d’œil à Alanis en poussant sur la porte. La pièce était exiguë et très sobre. Il n’y avait que pour seuls meubles, un bureau, une chaise et une armoire contre le mur de droite. En face se trouvait un crucifix qui faisait presque la taille de la petite fille. Derrière le bureau se tenait debout un homme en robe noire qui leurs tournait le dos et faisait face à la seule fenêtre de la pièce qui laissait rentrer le soleil, aveuglant légèrement la jeune fille. -« Je l’ai enfin trouvé, Mon Padre » fît Madre Anna. -« Parfait, laissez nous » fît l’homme d’une voix grave. Sans ajouter un mot, Madre Anna sortit de la pièce et referma la porte derrière elle. L’homme se retourna et montra alors son visage à Alanis. Elle le reconnut tout de suite. C’était l’homme qui s’était battu au tournoi de boxe contre son père…
El Padre
El Padre
Déconnecté
Inscrit depuis le :
07/02/2006
Posté le 03/06/2008 à 09:31:37 

- Bonjour, ma petite Alanis. Me reconnaît tu ? - Oui !! Vous êtes le vilain monsieur qui s’est bagarré contre mon papa aux tournoi de boxe du Lys. Lui répondit Alanis, en fronçant les sourcils. - Ahaha, ce tournoi était un jeu, et ton père était un ami à moi. Et j’ai découvert ce jour la qu’il était même plus qu’un ami. Le Padre n’eut pas à lui mentir en disant cela, il lui suffisait de se rappeler les temps ou les 4 lunes menés par Nick, et la confrérie marchaient ensemble sur liberty. Une association discrète et efficace qui dura jusqu'à ce que Nick rencontre sa femme. Pour Mélinigos, Dudu avait été la faiblesse de Nick et pourtant en regardant cette petite fille, il savait aujourd’hui que c’était la meilleure chose qui devait arriver. Le Padre fît le tour de la table et s’approcha d’Alanis. - Tu es une petite fille très intelligente à ce qu’on m’a dit. Tu devrais pouvoir comprendre l’histoire que je vais te raconter. Le Padre posa une main sur l’épaule d’Alanis et l’invita à s’asseoir. Puis il reprit sa position initiale, dos à Alanis en regardant par la fenêtre comme pour surveiller ce qu’il se passait dehors. - Sait tu ou se trouve l’Espagne, Alanis ? - Oui, Maman m’a dit que ça se trouvait sur le vieux continent, en Europe. - Mon Histoire commence là bas, dans un petit village du nom d'Emerios en Galice il y a bien longtemps. Un jour des cavaliers du Roi d’Espagne ont traversé le village au pas de course faisant fi de ce qu’il pouvait y avoir sur leurs passages. Hélas au milieu de la rue principale se trouvait un enfant. Cet enfant fût terrassé par la cavalerie et mourut piétiné. Du moins c’est ce que j’ai cru à l’époque. Cet enfant était le mien. Le seul que j'ai jamais eu. J’ai très vite quitté mon village, sentant la folie m’envahir. Sans même attendre les obsèques de mon fils. Pendant des années j’errais sur les terres d’Espagne en me trainant de taverne en taverne et en sombrant dans l’Alcool. Puis je me suis tourné vers dieu. Le Padre se tourna et lança un regard vers le crucifix. Puis vers Alanis. - Dieu a sauvé ce qu’il restait de mon âme. J’ai passé beaucoup de temps à prier et à étudier… a essayé de trouver le pardon pendant de longues années. Puis un jour ma mission pour l’église m’envoya jusqu'ici … Sur cette île de Liberty. Joli sort du destin car jamais je n'aurais pu me douter que c’est ici que j’allais retrouver l’homme qui avait bouleversé ma vie… Mélinigos plongea son regard dans les yeux d’Alanis. - Mon fils devenu un homme. Ton père, Alanis. Alanis resta bouche bée, essayant de comprendre comment cela pouvait être possible. Elle cherchait ses mots - Co … Comment… ? - Comment puis-je en être si sur ? Posa Le Padre à la place de la petite fille. - Et bien c’est tout bête. J’ai sous une aisselle une tache de naissance ayant une forme bien particulière qui se transmet de génération en génération. Mon fils avait cette tache, ainsi que ton père. Et je m’en suis aperçu le jour ou je me suis trouvé, le torse nu devant lui sur le ring de la maison de France de Port Louis. J’ai alors pris quelques renseignements sur Nick le Brun. Les Rumeurs disaient qu’il avait été retrouvé en mer à l’age de trois ans. Je ne sais par quel mystère le corps de mon enfant s’est retrouvé sur l’océan mais la période correspond parfaitement. Alanis avait le souffle coupé, elle avait posé la main sous son aisselle et son visage exprimait une crainte qui n’échappa pas au Padre. Il se jeta à genoux près d’elle. - Toi aussi ? Toi aussi tu as cette marque ? Alanis baissa les yeux et secoua légèrement sa tête en la laissant vers le bas pour répondre au Padre. Mélinigos ressentait l’excitation monter en lui. Il avait encore du mal à croire qu’il se trouvait en face de sa petite fille. Il aurait tellement aimé voir la tache de naissance d’Alanis. Mais cela l’aurait certainement effrayé, il fallait qu’il garde son calme. Il se contenta de poser son front sur les frêles genoux de l’enfant et souffla : - Alanis … ma petite fille.
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 03/06/2008 à 22:06:18 

Alanis était plutôt embarrassée par la situation. - Que … Quand est ce que je pourrais revoir ma mère ? Osa Alanis d’une voie fluette. Le Padre se releva en se frottant la soutane au niveau de ses genoux. - Ta mère ? MMmmmm J’allais y venir. Elle … Elle à du partir… sans toi. Elle nous a demandé de nous occuper de toi. Tu comprends ? Ces mots Alanis les redoutaient plus que tout. Elle avait deviné qu’elle ne reverrait pas sa mère avant longtemps. Mais croire le Padre lui était difficile. Elle aurait voulu crier sa colère et laisser aller sa haine sur le pirate. Mais elle resta figé par la peur, la gorge nouée, ne pouvant rien dire. Le Padre regardait encore par la fenêtre de son bureau. - Je vais maintenant te demander de me laisser tout ce que tu possèdes. Ensuite tu suivra Madre Anna qui t’indiquera ta chambre et te donnera de nouveaux vêtements. - Mais … - Ne discute pas Alanis. L’obéissance envers tes aînés et la première des leçons à appliquer. Alanis vida ses poches sur la table. La balle en or que lui avait offert Morte-Couille et les Perles de Chocoborgne. Elle posa sa main sur la perle que lui avait offerte sa mère quelques jours auparavant. - Ton pendentif aussi, enlève le. Rajouta Mélinigos. Elle retira son pendentif en repensant aux paroles que lui avait dit sa mère lorsqu'elle le lui avait donner. Elle avait mal au cœur de devoir laisser tous ses objets. Mais elle ne voulait pas discuter les demandes de son grand-père. Elle laisser là, les derniers liens qu’elle avait avec sa famille. Elle aurait voulu pleurer toutes les larmes de son corps, mais elle se retenait. Pleurer devant Mélinigos ne devait pas être une chose à faire. Juste une larme coula le long de sa joue et tomba sur le parquet du bureau du Padre. - Madre Anna va te conduire à ta chambre, tu trouveras ta nouvelle tenue, et tu donneras tes frusques à ta marraine. Je te verrais plus tard. Mélinigos avait l’habitude de donner des ordres, et que ceux-ci ne soit pas discuté. - Et bien ? Qu’est ce que tu attends ? relança le Padre. Alanis recula en baissant la tête se retourna et ouvrit la porte. Madre Anna l’attendait avec un petit sourire. - Ça c’est bien passé ? Lui demanda t' elle lorsqu’ Alanis referma la porte derrière elle. Alanis ne répondit pas. Son silence exprimait toutes ses pensées. Elle suivait sa Marraine jusqu'à sa chambre. Elle était très belle. Le lit paraissait gigantesque et les murs habillés d’une superbe tapisserie. - Dépêche toi Alanis nous avons à faire. Voila ta nouvelle tenue, tu te sentira mieux dedans. Alanis se déshabilla et enfila les nouveaux vêtements plus amples avec un tissu plus doux et des coutures bien soignées. Alanis pensa à sa nourrice, Lady Poppins. Elle aurait bien aimé voir cela. Madre Anna se trouvait dans l’encadrement de porte avec les affaires en boules que portait Alanis. Ils étaient sale et tachés du sang de sa blessure au bras. - Attends moi ici, je reviens très vite. Madra Anna partis d’un pas pressé avec les habits de l’enfant. Alanis se mit à la fenêtre de sa chambre qui donnait sur la jungle et l’ouvra. Elle pensait alors à sa mère. Pourquoi l’avait t’elle laissé ? Etait elle au courant que Mélinigos était son grand-père ? Que pouvait elle faire en ce moment ? Alanis laissa aller ses pensés jusqu'à ce qu'une odeur nauséabonde prit le nez de la jeune fille. Une odeur de chair brûlée, qui devint vite désagréable. Alanis referma la fenêtre. - Mais que peuvent bien mijoter ces pirates ? Mijoter était, le mot.
El Padre
El Padre
Déconnecté
Inscrit depuis le :
07/02/2006
Posté le 09/06/2008 à 11:55:35 

- Alors vous l’avez enfin choppé ce fichu animal ? Mélinigos arrivait sur les planches du repaire pirate. Un singe inerte gisait devant les pirates. Il était attachait par un collier en cuir et une corde à un piquet. - Oui, Padre !! répondirent de concert, Morte Couille et Pea. - Il est bien gros en plus, comme vous l’aviez demandé. Le Padre s’approcha du singe qui se réveilla d’un coup, faisant faire un bond en arrière à Mélinigos. - IIIIIIIIKK IIIIIIIIIIIIIIIIkkk Le singe tirait sur la corde en poussant des cris stridents. - Mais il est encore vivant bande de moules ! Lança Mélinigos aux deux pirates. - Bah, on la juste assommer, vous n’aviez pas dit qu’il fallait le tuer. Répliqua Morte-Couille pour se défendre. - Et comment voulez vous que le plan fonctionne si on ne le tue pas, bande de crétins écervelés. Mélinigos sortie son fusil de dessous sa soutane et d’une main chargeai l’arme et appuya sur la gâchette en direction de l’animal. PAN ! Le singe prit la balle en pleine tête et s’écroula au sol. - Putain elle ne va pas nous lâcher la Dudu !! Lança June en arrivant sur les lieux. - Les bloqueurs ont de plus en plus de mal à la retenir et en plus elle n’est pas seule : Nico, Kassad et quelques Anglais. Et j’ai repéré Bloody qui à l’air de tourner en rond dans la jungle. - Elle va bientôt arrêter de nous emmerder la Dudu, vous pouvez en être sur. Remettez le foyer en branle. Je veux voir un feu sorti du fond des enfers. Ordonna Mélinigos. Madre Anna arriva également avec dans ses bras, les vêtements d’Alanis. - June, donne un coup de main à Madre Anna pour habiller le singe. Et mettez lui ça dans les poches. Ordonna une nouvelle fois le Padre en lançant les objets d’Alanis vers le singe inerte. Le corps du singe était raide et la tache était difficile pour les femmes. Elles restaient silencieuses mais Mélinigos qui supervisait l’opération s’en rendait compte. Il attrapa une hache est s’approcha d’elles. - Poussez vous, je vais arranger ça. Le Padre poussa le corps du singe du pied pour l’étaler de tout son long. Puis il trancha les mains et les pieds de l’animal avec sa hache. - Voila, ça devrait être plus facile maintenant. Dit le Padre en s’adressant à June et Madre Anna qui prenait l’air un peu dégoûté. Pea et Morte Couille qui ranimaient le foyer de la veille furent pris d’un fou rire et voyant la tête des filles. - Ca vous fait marrer bande d’ivrognes ? Demanda le Padre aux deux gars. Sans attendre la réponse, Mélingos attrapa une des innombrables bouteilles de Rhum encore pleine qui traînait dans les parages et la balança dans le foyer provocant un brasier énorme. C’était maintenant Pea et Sam qui faisait grise mine en voyant leurs Rhums gâchés d’une telle façon. Mélinigos embrocha les membres du singe avec son sabre un par un et les jeta dans le brasier. Puis, il fit de même avec le corps du singe « habillé » des vêtements d’Alanis. Le corps s’embrassa et les flammes doublèrent en hauteur. Une odeur de charnier se dégageait du foyer. Une odeur infecte qu’avait l’air d’apprécier particulièrement Mélinigos qui ne quittait pas le corps des yeux. Tyler qui venait d’arriver et qui ne voulait pas louper la scène lança des incantations en levant les bras vers le ciel. Mélinigos attendit que la peau de l’animal soit bien noircit et que tous les poils soient calcinés. Il sortie alors le corps du brasier. Morte Couille et Pea jetèrent sur le corps brûlé une peau de bête pour étouffer les flammes qui persistaient. En retirant la peau de bête, Mélinigos afficha un sourire de satisfaction. La peau était noircit et les muscles tirés. Il restait par endroit des bouts de tissus encore reconnaissable. Enfin la perle en pendentif, la balle de tout jaune et les perles de Choco étaient collées à la peau fondue. - Parfait ! Lança le Padre. Elle n’y verra que du feu !!! MouAhahahahaha !!! Les pirates rirent avec retenue du jeu de mot douteux de Mélinigos. Puis il prit le corps calciné dans ses bras et se dirigea vers l’entrée du repaire. http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=17&sujet=15455&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=2
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 19/06/2008 à 16:08:35 

Les jours passèrent et se ressemblèrent. Réveil à l’aube et rendez-vous dans la chapelle de la Nonne pour des prières. Alanis y trouvait régulièrement Madre Anna, le Padre ou la Nonne lorsque ceux-ci n’étaient pas en mission. Ensuite petit déjeuné et toilette. Leçons d’histoire, de géographie ou de calcul jusqu'au déjeuné. Souvent Alanis se dépêcher de finir ses exercices pour aider en cuisine. Elle adorait préparer des petits plats avec les servantes. L’après midi était consacré à l’entraînement. Exercice physique, escrime et bien plus tard le tir. Les progrès d’Alanis dans ces domaines ne cessaient de s’accélérer au rythme de l’évolution de sa croissance. De petite fille elle se changea en adolescente puis en jeune fille. Chaque jour le regard que portaient les pirates sur cette petite était nouveau. Elle était devenue attachante et les pirates ne la considéraient plus comme la fille de Dulcina mais bien comme la petite fille du Padre. Il arrivait souvent que l’ensemble de la confrérie se réunisse autour d’une table garnie de viandes de fruits et de rhum, le soir. On y voyait alors Alanis et Trounu jouer ou se battre ensemble. On la surprenait alors à sourire et à rire, comme si elle avait oublié les événements passés. Pourtant pas un seul jour ne passèrent sans qu’Alanis ne pense à sa mère. Ses prières allaient secrètement vers elle et elle espérait chaque nuit la voir apparaître dans sa chambre pour l’emmener au bout du monde comme elle lui avait promis. Alanis n’en parlait pratiquement jamais. Elle avait comprit que ce sujet était tabou et dérangeait. Elle avait été acceptée parmi la confrérie mais les doutes traversèrent encore l’esprit de certains pirates. Comment pourrait elle rester au seins de la confrérie ? Comment ce regard d’ange pourrait faire du mal à une mouche ? Elle à du caractère, certes mais il faut aussi de la hargne et de la colère pour survivre sous le bandeau noir. C’était sans compter sur la deuxième partie du plan du Padre …
Madre Anna
Madre Anna
Déconnecté
Inscrit depuis le :
09/12/2005
Posté le 19/06/2008 à 17:10:11 

J'élevais Alanis et Trounuzoïde du mieux que je le pouvais, riant quand ils riaient, mimant la colère quand ils se disputaient, les consolant quand ils pleuraient. Mais au fond de moi couvait la tristesse brulante d'avoir perdu mon fils. Je lisais la même douleur dans les yeux de ma filleule, qui pourtant ne parlait jamais de Dudu. Elle effectuait tout ce qu'on lui demandait avec application, comme pour faire plaisir à son grand-père et à sa famille adoptive. J'avais trahi une amie pour la survie d'une fillette, mais je ne quittais pas Melinigos de l'oeil quand il se trouvait avec Alanis. Cette soudaine piété familiale chez mon vieil ennemi ne manquait pas de m'intriguer au plus haut point.
Bertha, Marquise de Buddenbrock
Bertha, Marquise de Buddenbrock
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
09/09/2007
Posté le 18/07/2008 à 14:31:22 

(oups pardon)
Tyler
Tyler
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
19/03/2006
Posté le 18/07/2008 à 14:33:27 

Mélinigos poussa la porte du laboratoire de Sing. Le recoin était sombre, mais une lueur venait du fond de la pièce. Un jeune indien était concentré sur un vieux grimoire. - Ou en est tu cette fois-ci ? Interrogea Mélinigos. - Chuuuut. répondit le sorcier Maya sans lever la tête. Il saisit une branche d’ eucalyptus qu’il écrasa puis une fiole remplit d’un liquide opaque et bleu. Il ajouta le tout à un récipient posé sur un feu. Le contenue bouillonnait au contact du liquide. Le Padre recula d’un pas, il savait que parfois le résultat des expériences de Tyler était détonnant. Le sorcier remuait délicatement le liquide tout en récitant à voix basse des incantations maya incompréhensible. - Ma a ku, mô û kawill, jô toa naya. Tyler saisie une seringue qu’il remplit du liquide devenu vert luisant. Il s’approcha d’une étagère recouverte d’un drap qu’il souleva. Les rats s’agitaient dans leurs cages respectives. Tyler vida la seringue dans l’auge d’un des rats. Mélingos s’approcha de Tyler pour observer le rat qui avalait le précieux breuvage. Un moment se passa avant que le rat ne commence à s’agiter, ses poils se mirent à raidir puis à tomber. Ses yeux devinrent jaunes et du sang coula de ses oreilles. Le rat fît plusieurs tours dans sa cage avant de s’écrouler de tout son long la gueule ouverte et la langue pendante. Tyler tourna doucement sa tête vers Mélingos qui le dévisageait depuis un moment. - Je crois que c’est encore loupé. Fît le sorcier d’une petite voix. - Tu crois que je ne l’avais pas remarqué ! Bon sang, c’est la quatorzième expérience que tu foires !! Comment peut tu avoir oublié cette potion ? rétorqua le Padre. - Je t’ai déjà expliqué que j’avais fait cet élixir de jouvence lorsque je possédais le corps de ce sorcier Français. Et en plus cet élixir n’a pas eu les effets souhaités… - Tu me prends pour une buse ou quoi ? C’est justement parce que cet élixir n’a pas fonctionné que je te demande de m’en trouver l’antidote. Tu es en partie responsable de l’état d’ Alanis. Tu dois réussir à freiner son développement ou elle va passer de l’état de jeune fille à vielle peau avant qu’elle ait finis son entraînement. - Je vais réessayer … si je pouvais me souvenir des ingrédients dont je m’étais servi à l’époque… il faut que je me concentre, que je me mette en méditation, Kawill m’aidera sûrement à m’en souvenir. Le Padre sortit sa lame et la pointa vers le jeune indien. - La prochaine fois, sera la bonne Tyler, sinon c’est à toi que je fais boire ta potion, pas aux rats.
Tyler
Tyler
Déconnectéparia
Inscrit depuis le :
19/03/2006
Posté le 01/08/2008 à 16:12:52 

*Tyler était désemparé. Voilà des semaines qu’ils s’échinait à trouver une formule qui permettrait de stopper les effets de cette potion qui avait désormais fait d’Alanis une jeune femme dans la fleur de l’âge. Le temps pressait et le regard du Padre à son encontre se confondait de plus en plus avec la couleur de son bandeau. L’île allait bientôt manquer de rats et il n’avait toujours pas trouvé l’antidote.* *Levant les bras, les yeux et l’âme aux cieux il implorait l’aide de Kawill.* Assis sur ma branche, je regarde passer le monde La fleur se fane, le fruit se gâte, pas de fin heureuse Aide le chaman, Kawill, qu’il se hâte car trop de recettes infructueuses, Constat d’échec ! Plus il cherche et moins il trouve. Laisse moi téter tes mamelles ! Oh ma louve ! Que je sacrifie pucelles, ou fennecs, rien ne bouge ! J’agis comme un manche, point d’idées fécondes ! C’est alors que Kawil apparu brièvement dans un nuage éthéré ses pouces refermés sur ses index en deux cercles qui lui recouvraient les yeux... Il dit simplement : _ Qui suis-je ? _ Heu... Alfred ? Puis retirant ses mains de devant son visage, Kawill répondit : _ Mais non... C’est moi gros béta ! avant de disparaître. Le sorcier comprit alors que la solution était devant ses yeux. La formule importait moins que la façon de procéder. Ce n’est pas l’issue du voyage qui compte mais le chemin parcouru. Il se mit en route du repaire pour retrouver la décoction qu’Adé Bwi Ski avait concocté dans la fontaine de jouvence et qui était consignée dans son grimoire. *Tournant les pages unes à unes* _ Nous y voilà ! De la bave de grenouille bénite du lac central, des rémiges de croupion de pie voleuse de New Kingston, des poils de torses de pucelle du Nord, des ongles de pieds de cochon sauvage Aux quatres coins de l’île, Tyler se mit en quête des ingrédients qui permettrait d’endiguer la transformation d’Alanis en soeur Azalée.
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 02/09/2008 à 18:01:54 

Je suis une femme.

Nous faisions la fête. J’étais l’héroïne de la soirée.


Le Capitaine Sing avait fait un grand discours pour Alanis. Les pirates étaient fiers de leur petite recrue. Ils la portaient en éloge annonçant qu’elle serait sûrement une des plus grandes pirates que les Caraïbes ait connue. Ils la regardaient tous. Elle ne pouvait s’empêcher de rougir. Lord n’oublia pas de lui préciser qu’il y avait une différence entre la plus grande et le plus grand des pirates en mettant l’accent sur le genre.

Alanis ne savait plus si ça faisait des jours, des semaines ou des années qu’elle s’entraînait et qu’elle travaillait sans cesse. Dans qu’elle but ? Elle ne le sait pas vraiment... Survivre ?

Elle se souvenait de son père et sa mère partant en bataille chargée de fer et de cuir. Elle souhaitait tant leurs ressembler.

La fête été formidable, la Confrérie buvait et mangeait sans retenue. Titus et Diego tournaient de l’œil alors que la Nonne et Lord de la Vengeance se chamaillaient pour un bout de gras.

Alanis repensait à sa mère. Où était elle ? Quand pourrait elle partir la rejoindre ? Puis elle fût entraînée par les effluves de la fête et se laissa aller à boire.

C’est la première fois qu’Alanis buvait autant. Elle avait la tête qui tournait lorsque le Padre s’approcha d’elle.

- « Alanis, te voila presque une femme … Tu… » Le Padre hésita quelques secondes.
- « Tu n’as jamais posé de question sur ton développement accéléré. »
- « Je suis bien consciente que je grandis vite… »
Fît elle en regardant Trounuzoide qui vidait les poches de quelques pirates cuvant leurs Rhums.
- «… Mais je n’ai pas d’explication. Et je ne sais pas qui pourrait en avoir. C’est ainsi. »
- Tyler pense que ton enchantement est du à une potion que ton père a bue à une époque.

http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=10666&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1

- Ah bon ? Tyler a connue mon père ?
- Bien sur je te l’ai déjà dit, nous l’avons tous connus ici, de prêt ou de loin.


Le Padre marqua une pose, comme pour éviter d’aller trop loin dans son discours.

- N’as-tu pas peur de vieillir Alanis ?
- Je n’y pense pas trop, je suis jeune mais il est vrai que mon temps est compté dans cette vie.
- Tyler pense avoir trouvé une potion qui pourrait te faire retrouver une croissance normale. Veux tu essayer ?


Alanis n’avait pas encore prit conscience de ce qu’annonçait le Padre. Elle regarda le visage et les mains de son grand père déjà marqués par le temps.

- Oui, j’aimerai rester jeune et belle.
- Bien, suis moi, nous avons rendez-vous au bord du Lac.


C’était une des rares fois ou Alanis avait pu sortir du campement. La nuit était sombre malgré une lune rouge.
Elle suivait son grand père le long de le rive du lac ou reflétait cette lune oppressante.

http://i10.servimg.com/u/f10/10/05/58/18/pleine10.jpg

Plus loin elle aperçut enfin une silhouette. C’était Tyler, qui était en plein incantation. Le Padre fit signe à Alanis de s’approcher de lui. Il avait les yeux d’un rouge lumineux. Il prononçait des mots incompréhensibles. Tyler levait une coupe vers le ciel en direction de la lune.

Une grenouille était la, sur un nénuphar, l’air hypnotisé par les paroles de Tyler. Tout à coup elle disparue dans un nuage de fumée. Tyler plongea alors la coupe dans le lac et la tendit pleine d’eau à Alanis.

- « Boit ! » Fit le jeune indien d’un ton sec.

Alanis bien qu’un peu dégoûté de boire l’eau du lac, saisit la coupe et avala le précieux liquide. Les dernières gouttes n’avaient pas encore glissé dans sa bouche qu’Alanis sentit ses membres se ramollir. Déjà elle ne tenait plus debout et manqua de s’écrouler. Tyler et le Padre la retenait maintenant par les bras. Elle sentait ses forces s’en aller et avait du mal à rester consciente.

- « Il faut la plonger dans le Lac, Mélinigos. » dit Tyler.

Alanis se sentait glisser dans l’eau fraiche. Plus elle s’enfonçait, plus elle sentait sa tête peser et ses paupières de plus en plus lourde. Elle glissait doucement vers le fond du lac et de sa mémoire.
Alanis
Alanis
Déconnecté
Inscrit depuis le :
15/11/2005
Posté le 09/09/2008 à 14:05:01 

- Ouhhh ma tête.

Alanis se réveille, dans sa chambre du repaire pirate. Auprès d’elle sa marraine avec un sourire en coin.

- Voila un effet de l’alcool qu’il faudra prendre en compte, Alanis. Tu te souviendras maintenant que boire trop de rhum peut rendre les lendemains difficiles.

Alanis se frotte la tête et essaye de rassembler ses souvenirs. La fête, le Rhum et … le trou noir.

- Rassure toi, tout c’est bien passé, tu iras mieux dans quelques heures. Tiens mange un peu ça te fera du bien. Fît Madre Anna en posant un plateau sur les genoux d’Alanis.
- Et lorsque tu te sentiras mieux il faudra que tu ailles voir le Padre, ton Grand père. Finit pas dire Madre en sortant de la chambre.

Quelques souvenirs de la soirée revenaient maintenant à Alanis pendant qu’elle avalait son petit déjeuner. Elle souriait maintenant en repensant à ses frères pirates. Impossible par contre de se rappeler de la fin de la soirée. Elle suivrait dorénavant les conseils de sa marraine.

Plus tard elle se dirigea vers le bureau de Mélinigos. Il l’accueilli en l’embrassant sur le front.

- Assis toi ma petite fille, j’ai de grande nouvelle pour toi.

Mélinigos observait le regard de la jeune femme. Comme pour essayer de déceler ce qu’elle avait à l’esprit. Son regard avait bien changé depuis la veille, comme lui avait dit Tyler.

- Nous avons décidé que tu étais prête. Que tu sauras maintenant te défendre toute seule. Tu es enfin libre de sortir du camp.

Un énorme sourire s’affichait sur le visage d’Alanis. Enfin, elle allait pouvoir défendre la confrérie et passer à l’action.
Mélinigos observait à nouveau la réaction d’Alanis. Il essayait de cacher sa surprise. Il décida de prendre le risque.

- Avant tout il faut que je t’avoue un secret sur tes origines. Vois tu, je t’ai recueillis avec Madre Anna, après la mort de tes parents…

Le Padre marqua une pause dans son discours, en attendant de voir comment aller réagir Alanis à cette annonce. Elle resta bouche bée.

- Je,… je ne me souviens pas de mes parents.

-C’est normal
, dit Mélinigos.

- Tu était trop petite. J’ai bien connue ton père mais je ne m’en suis pas occupé comme aurait dû le faire un père. Il fût rejeté par les siens, les Français et fût assassiné par les Hollandais. Quand à ta mère, les circonstances de sa mort son plus flou. J’ai entendu parler d’un suicide. Nul doute qu’elle fût abandonnée à son sort par les Anglais après la mort de son mari.

Alanis serra les poings et fronça ses sourcils, elle sentit la colère s’emparer d’elle. Elle la contenait malgré tout, devant son grand-père.

-Je sais que c’est difficile d’apprendre ça de but en blanc, ma pauvre Alanis. Mais je voulais que tu le saches avant que tu rencontres certains corsaires. Ils sont rusés fourbes et cruels. Nul doute que certain diront avoir connue tes parents et essayeront de te cacher la vérité. Ne fait confiance à aucun d’eux. N’oublie pas qu’ils essayeront tous de courir à ta perte.

-Merci Padre Mélinigos,
fît Alanis.

- Je vengerais la mort de mes parents. Je les abattrais tous un par un jusqu'à vider l’île de ces maudits corsaires.

Le Padre contenait son sourire. Tout fonctionnait comme lui avait dit Tyler.

-Tu vas avoir l’occasion de commencer dès ce soir. Nous partons en mission avec les Frères dans la soirée pour piller New Kingston et retrouver une carte qui nous à été dérobé. La carte du Fort de Carthagène.
Nous avons un briefing à 20h00 et nous attaquerons vers 23h00. June va te donner ton équipement et tes armes. Ensuite tu iras te reposer avant l’assaut.


Alanis se leva pour embrasser son grand-père.

-Merci Padre Mélinigos, mon grand père. Tu seras fier de moi, je te le promets.

-Je le suis déjà ma petite fille, je le suis déjà.
Répondit le Padre.

-Vas maintenant.

Alanis quitta le bureau avec un sentiment de fierté mélangé à de la colère. Mais avec la certitude qu’elle avait grandit et qu’elle était désormais considérée comme un des Frères de la cote de Liberty.









A peine avait t’elle quittait la pièce que Mélingos se rassis à son bureau pour souffler, comme soulagé d’avoir passé ce moment qu’il avait redouté.

-Elle est parfaite, je me reconnais en elle. Fît le Padre

Tyler apparut derrière la porte. Il n’avait rien manqué à la conversation.

-Je t’avais bien dit que ça marcherait, Mélinigos. Elle est persuadée qu’elle a passé toute sa vie avec nous. Elle a probablement même oublié l’enchantement dont elle était victime. Pour elle ça fait des années qu’elle est parmi nous.

Le Padre se leva pour prendre la main de Tyler.

-Merci mon jeune ami. Je te suis redevable maintenant.

- Ne t’inquiète pas pour ça. Nous sommes les Frères de la Cote. Nous nous devons rien les uns envers les autres.
Fit Tyler

- C’est maintenant que nous devons prendre soins d’elle. Si elle quitte notre famille et si je perds mon influence sur elle… je pourrais perdre mon pouvoir sur son enchantement et les marques du temps pourrait bien la rattraper en un éclair. N’oublie jamais cela.Ajouta le jeune indien.

Mélinigos posa les mains sur les épaules de Tyler en affichant un grand sourire, comme pour lui montrer sa reconnaissance et lui faire comprendre que rien ne pourrait arriver à sa famille.

Son plan avait parfaitement fonctionné.




 

Le forum > Taverne > Les liens du sang ... (révélation)


Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter.
Marquer tout le forum comme lu
© 2004 - 2024 pirates-caraibes.com - Tous droits réservés