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[EVENT] La poudre de Carthagène -1- 2  
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Don Digo De Las Vegas
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05/05/2007
Posté le 19/05/2008 à 11:55:38 

--------------------------------------------------------------------- NE PAS POSTER ICI: SUJET RESERVE AUX CREATEURS DE L'EVENT . POUR LES PARTICIPANTS C' EST ICI: http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=16162&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1 MERCI. --------------------------------------------------------------------- Ville-mère de la Colombie et principal bastion militaire du royaume d'Espagne en Amérique du Sud pendant quatre siècles, Carthagène des Indes est intimement mêlée à l'histoire de l'épopée coloniale espagnole sur le continent, du trafic de l'or et des esclaves Noirs. De là, s'en furent les conquistadores à la recherche de l'El Dorado; de là, leurs fructueux pillages furent exportés vers la mère patrie par les galions qu'escortait l'Invincible Armada; là, débarquèrent des centaines de milliers d'esclaves africains victimes du commerce triangulaire. Maintes fois attaquée par les pirates français et anglais, du XVI au XVIII siècles, Carthagène fut armée par les Espagnols d'impressionnants ouvrages militaires qui en firent la plus grande ville fortifiée des trois Amériques. Côté terre, plusieurs places fortes la défendent, dont l'imposant San Felipe de Barajas, chef-d’œuvre d'architecture militaire espagnole, tout comme les forts San Fernando et San Jose qui ferment sa baie au sud. Passées ces défenses, pas moins de 12 km d'épais remparts ceinturent la vieille ville coloniale à laquelle on accède par la porte de la Torre del Reloj.
Don Digo De Las Vegas
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05/05/2007
Posté le 19/05/2008 à 11:55:56 

Castillo de San Felipe de Barajas, garnison ouest du fort : Diego Del Loyal, un espion à la botte de l’armée britannique, profite du changement de tour de garde pour filer par l’immense parvis. Sous son veston une partie des plans de la fortification. Il doit faire vite, être discret, si il a le malheur de se faire surprendre il sera jugé par la milice de la guarda rey azura. Le dernier traitre tombé entre leurs griffes compte ses dernières heures dans une cage de gibet non loin d’ici. Après avoir été fouetté jusqu’au sang puis roulé dans le gros sel on l’a hissé lui et son cercueil métallique le plus près possible des étoiles. Il n’a plus de salive, muet, rongé par les brulures du soleil qui lèchent sa peau à longueur de journée il attend la mort, inexorablement. A quelques encablures de là un homme attend Diedo. les sangles de son cheval cramponnées dans la main il est prêt à surgir du sous bois pour récupérer le plan. Trois coups de feu simultanés retentissent, puis un claquement… celui de la lanière en cuire contre le croupion du cheval. Le signal est lancé, le cheval part au galop. La transaction se fait sans accros, quelques secondes plus tard l'esquisse est à l’abri dans une sacoche, en route pour les forces ennemis
Colonel Diego del Loyal
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20/05/2008
Posté le 20/05/2008 à 15:16:47 

Cartagena, Castillo de San Felipe de Barajas, ce 11 avril 1708 Une pluie diluvienne s’est abattue sur le port de Carthagène voilant l’horizon et agitant la mer. Les palmiers sont ballottés par le vent puissant des Caraïbes. L’imposante silhouette du Castillo de San Felipe se dresse dans la nuit. Ses pierres noires ruisselantes en font un bastion imprenable par les canons mais si vulnérable à un esprit malhonnête quand tous les éléments s’entremêlent dans son infâme entreprise. Des nuages sombres couvrent la lune étendant leurs ombres sur la ville, la pluie chaude vide les rues et embrume les vitres froides, le vent hurlant étouffe les bruits de pas et des sabots sur le pavé de la citadelle. Un homme de grande taille, emmitouflé dans un large manteau trempé, son tricorne dégoulinant enfoncé sur la tête, longe les murailles, tenant devant lui une lanterne dont la faible lueur éclaire son chemin. Arrivé au niveau d’un des bastions, il souffle sur la flamme de sa lanterne et se blottit dans l’angle mort d’une tourelle tandis que des sentinelles frigorifiées passent rapidement au-dessus de lui. Il écoute les gardes s’éloigner puis il pousse le loquet d’une des portes dérobées des fortifications. Refermant la lourde porte derrière lui, il demeure quelques instants dans le noir, le doigt sur la gâchette de son tromblon. L’odeur de l’humidité lui colle littéralement à la peau, ses vêtements sont lourds et les frissons qui accompagnent son souffle envahissent le couloir silencieux qui s’étend devant lui. Une main sur le mur, il avance dans l’obscurité mais d’un pas rapide qui trahit sa parfaite connaissance des lieux. Arrivé à une intersection, il s’immobilisa et tâtonna le long de la paroi pour trouver une nouvelle serrure. Il sortit une clef dissimulée dans une poche de sa redingote et ouvrit un passage camouflé dans l’un des meubles de la salle d’arme de la forteresse. Rapidement, il ôte son lourd manteau, laissant apparaître son uniforme d’officier espagnol, ses gants humides, et son tricorne, jetant le tout dans une malle quelconque. A la place, il sortit une paire de bottes neuves et luisante, une coiffe brocardée et son sabre de fonction. Sans perdre un instant, Diego del Loyal sortit de la salle d’arme, traversa plusieurs pièces de l’armurerie, une salle de jeux de la caserne, le mess des officiers, saluant d’un signe martial les sentinelles et les officiers qu’il croisait en route. Il s’arrêta toutefois pour échanger quelques mots avec un haut gradé et reprit sa route d’un pas sûr. Comme si de rien n’était, au détour d’un couloir, il ouvrit l’une des fenêtres opposées du Castillo et jeta au loin la serviette vide qu’il portait sous le bras depuis son entrée dans la forteresse. L’Espagnol grimpa ensuite une série d’escaliers et de hall pour aboutir aux quartiers privés des officiers. Ne prenant pas garde si un témoin assistait à son arrivée, il pénétra dans sa chambre et ferma la porte à double tour derrière lui. Le Colonel se dirigea vers une de ses fenêtres ouvertes claquant dans le vent et remonta lentement une échelle de cordes qui pendait le long de la muraille. Il la plia consciencieusement et la rangea dans une malle de voyage déjà remplie de ses effets personnels. L’air satisfait, il se dirigea ensuite vers son secrétaire, ouvrit le premier tiroir et sortit un étui de métal contenant de fins cigarillos. Il en mit un à ses lèvres et l’alluma, tira une bouffée et laissa s’échapper une légère fumée. Il attrapa ensuite un flacon de cristal et se servit un verre de bourbon, bu une gorgée et tira, à nouveau, sur son cigarillo. L’exaltation contenue semblait s’estomper alors qu’il se souriait à lui-même. Son regard, à la dérobée, découvrit son visage satisfait dans le reflet d’une glace. Il s’approcha. Devant ce miroir, le Colonel lissa sa moustache abondante du bout des doigts. Quand soudain, il vit une ombre fugace dans le reflet et la fixa attentivement. - Ah vousse étiez là *dit-il en se retournant* Avez-vousse assisté à ma petité…escapade ? Pas très glorieux n’est-cé pas ? Si, si, l’Espagna, l’honneur et sa mémoire, on connaît le réfrain. Mais qué voulez-vousse, la Couronne vousse envoie, un beau jour, faire carrière sous les Tropicos, loin des plaisirs européens, à côtoyer la gueuze et les moustiques avec pour toute certitude celle dé sé faire sucer jusqu’à la moelle ! Alors on essaie dé né pas penser aux enfants et à sa femme que l’on laisse derrière soi ; on oublie, sous la torpeur des Caraïbes, que l’on sert oun empire, on oublie ses serments ; on noie dans l’alcool ses derniers remords et on prie pour qu’oun jour quelqu’un nousse pardonne nos fautes ! Il fait une pause le temps de tirer sur son cigarillo et éclate de rire. No, foutaise ! Yé fais ça pour l’argent, biensûr, yé n’ai pas de chiards et encore moins de Señora de Loyal. L’argent des Britanniques est tout cé qui compte. Je suis oun méchant. Il y a oun certain registre à respecter. Collecter l’or du Pérou, convoyer des esclaves vers le Brésil, traficoter sur le rhum cubain, tout cela me plaît et si yé peux ajouter la traîtrise à mon négoce, pourquoi m’en priver ? Ah ! Vousse voulez entendre una historia intéressante ? Il finit son verre et fit signe de la main Suivez-moi ! Diego de Loyal enfile une cape et se précipite dans le couloir, grimpe des escaliers de pierre, et arrive au sommet d’une des tours du Castillo. Il pleut à torrent et élève la voix pour parler. Cé n’est pas lé trésor de Cartagena qui m’intéresse, si j’ai vendu les plans dé la citadelle aux Anglais, c’est surtout pour cé qu’ils y amènent. Désignant l’horizon. Au large, la flotte britannique. Une centaine de frégates, prêtes à fondre sur la cité avec une arme révolutionnaire : la grenade. Des boulets dé canon explosifs. D’ici peu, le déluge dé ces bombes s’abattra sur ces murs, aux bons endroits. Yé ne préfère pas être là quand ça arrivera, croyez-moi ! Lorsque yé me mettrais en contact avec les Britanniques, yé profiterais du tumulte dé la bataille pour subtiliser les plans et une partie de la cargaison de grenades à main pour la revendre au plus offrant…Notamment oun équipage de pirates qui se fait appeler les Frères dé la Côte et qui sévit dans les Caraïbes, se basant dans les criques de la riche île dé Liberty. Croyez-moi, si j’arrive à contacter ces flibustiers, non seulement yé serais riche mais ces pirates seront en mesure dé mettre à genoux les gouvernements coloniaux dé Liberty ! Mouahahahaha ! Que yé suis vilain ! Mouahah ! Un éclair claque dans le ciel, interrompant l’espion espagnol, qui baisse le ton, lisse sa moustache et disparaît dans le bastion
Don Digo De Las Vegas
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05/05/2007
Posté le 20/05/2008 à 15:33:12 

Clac !!! Le capitaine Smith vient de refermer d’un geste vif l’étui en bois précieux de son compas. Sur la table, punaisée minutieusement, un long fil de laine trace la route à suivre. Rein à faire de se côté là, la trajectoire est parfaite, le timonier tiens le cap à merveille. Smith à beau peaufiner ses calculs le retard va être difficile à rattraper. La tension est à son comble sur le Ligthing Clipper, un galion de 48 canons arborant fièrement le pavillon de son Albion natale, Smith monte sur la dunette pour haranguer l’équipage. - Tous à vos postes, étarquer les drisses, renforcer les ralingues, voilure maximum et que ça saute !!! - Ne parlez pas de malheur capitaine… Sir Tony Nashbrow-Tikinson esquisse un pincement de lèvre caustique, mais son regard glacial reste suspendu à son objectif. - Sir, cette houle grandissante ne présage rien de bon pour cette nuit, nous tenons le cap, certes, mais j’ai bien peur qu’il ne faille… Tony Nashbrow-Tikinson décroche son regard pesant de la ligne d’horizon et fixe Smith dans le blanc des yeux. - Qu’il ne faille quoi ? - Qu’il faille ra, ra… ra… Smith sursaute, il est blanc comme un linge, Tony Nashbrow-Tikinson vient d’asséner un violent coup d'épée entre ses jambes. Il baisse la tête, la cervelle encore palpitante d’un rongeur gît sur le bout de galette de blé noir qu’il comptait emmener comme tout trophée. * ironique * - Ra, ra.. rat vous vouliez dire ? - Euh… - Ne me parlez pas de ces de rongeurs je suis d’humeur massacrante, voyez vous. Ces saloperies ont osés s’en prendre à mon dernier sac de thé! A moins que… non, ça serait suicidaire, vous ne pensiez tout de même pas ra, ra.. ralentir ? Vous comprendrez aisément que dans ce cas c’est votre tête, en lieu et place de nos grenades, que j’enverrais s’exploser sur les murailles de Carthagène.
Don Digo De Las Vegas
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05/05/2007
Posté le 20/05/2008 à 15:34:07 

La nuit fut harassante. L’équipage c’était relayé sans relâche, tantôt à braver les éléments, tantôt cherchant le sommeil dans le confort rudimentaire de minuscules couchettes. Dans ce déluge d’eau, de vent et de sel le Ligthning Clipper n’avait jamais parut si chétif. La large charpente du galion, livrée aux puissants courants, s’avançait vacillante dansant au milieu de ces montagnes incertaines. Contre toute attente c’est pourtant une mer d’huile que découvrit John Lemon Presley au réveil quant-il essuya de sa manche la buée du hublot. Après avoir avalé à la hâte une pitance de fortune il rejoint d’un pas décidé la cale du bateau où il avait fort à faire. A la vue de sa silhouette longiligne, presque malingre, reconnaissable entre toutes Sir Tony Nashbrow-Tikinson, absorbé par ses rêves de conquêtes, sursauta brusquement. - Mon ami, San Felipe de Barajas ne résistera pas à notre attaque j’en suis persuadé. Une fois l’ultime plan récupéré nous aurons tous les atouts en mains pour faire plier les espagnols. - Je n’en doute pas une seconde Tony les conquistadors plieront sous la force de nos frappes. Mon invention, enfin notre invention va… hahaha * L’extravagant John Lemon Presley ne finissait jamais ses phrases mais le général Nashbrow-Tikinson était coutumier du fait. C’était un ami de longue date et était littéralement capable de lire dans ses pensées. Il avait beaucoup d’estime pour lui car John, sous ses airs d’aliéné, cachait un homme d’une intelligence rare dont les travaux en chimie avaient plusieurs décennies d’avance sur son temps. * - Oui je n’en doute pas John ils vont être soufflés. * rire caustique* - Tiens pendant que j’y pense il faudra que l’on assemble les quelques grenades promises à Diego Del Loyal. - Je m’en occuperais Tony, en deux temps trois mouvements j’aurais… - J’essayerai peut être de les monter moi-même d’ailleurs, sans ce foutu plan je n’y arrive toujours pas. -Ah ça, sans le plan… haha… c’est que c’est fait exprès, un casse tête c’est un… - Oui, effectivement. Bon il faut que j’aille voir le capitaine. On verra ça demain, rien de pressé non plus John. Devant les deux hommes reposait la cargaison de tous les espoirs. Elle était conditionnée en trois parties distinctes : * Dans de solides caisses de bois : les pièces détachées permettant d’assembler les grenades. * A l’avant de la cale le stock de poudre à grenade. * Tout au fond, à l’écart, dans un tonneau scellé à l’effigie du palais royal reposait le précieux mélange de Lemon Presley. Le mélange destiné à remplir les grenades serait fait plus tard. Il aurait été suicidaire de le préparer à l’avance tant le panachage des deux poudre était explosif. C’est donc dans cette barrique de moins d’un mètre de haut que reposaient les rêves de grandeur de cette Angleterre colonialiste. Le marché triangulaire en Amérique du Sud, gouverné par l’armada espagnole, rapportait bien trop de richesse pour ne pas faire d’envieux.
Colonel Diego del Loyal
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20/05/2008
Posté le 20/05/2008 à 22:43:03 

Port d’Esperanza, 18 mai 1708 Des fines volutes de fumée blanches et grises s’échappaient de la longue pipe du colonel espagnol Diego del Loyal. Le foyer s’illumina et le tabac grésilla dans le calme du pont. La frégate espagnole fendait lentement les eaux des Caraïbes et Diego del Loyal, dans son uniforme, contemplait silencieusement l’horizon. Un mois plus tôt, il avait obtenu son transfert de Carthagène à Esperanza, autorisation qui lui fut rapidement octroyée car aucun officier ne désirait quitter l’une des capitales des Amériques espagnoles pour l’avant-poste perdu au milieu des Caraïbes. Nul ne se méfiait de la terrible menace de la Royal Navy qui croisait au large de Trinidad et Tobago. La frégate espagnole transportait le courrier de la métropole ainsi que des marchandises du continent vers Esperanza. Le bateau fourmillait d’une faune hétéroclite de commerçants, de soldats, de prêtres et d’hommes plus ou moins désireux de quitter le continent et de se faire oublier sur Liberty. Le colonel passa donc inaperçu durant le trajet. Une ou deux fois, un moine plus curieux que les autres lui posa la question de sa mission sur l’île, mais la réponse de Diego del Loyal resta toujours évasive et énigmatique : « Je vais toujours là où il y a de la poudre et de la bagarre ! ». Le voyage se fit sans encombre et déjà les falaises et l’ombre de la jungle de Liberty apparaissaient au loin. Le capitaine du navire avait craint une attaque des pirates réputés de la région, mais il n’en fut rien, au grand étonnement de l’équipage habitué à de fréquentes escarmouches au large des îles infestées de flibustiers. La route semblait étrangement dégagée pour le Colonel Diego del Loyal… Les premières mouettes vinrent tournoyer autour du navire. Le capitaine fit sonner sa cloche et quitta quelques instant sa barre afin de s’adresser à ses passagers amassés sur le pont du bateau. Il réajusta son tricorne, s’éclaircit la voix et fit un geste d’attention. - Damas y caballeros, la marine militar d’España vousse remercie d’avoir choisi la frégata « La Bomba Latina » pour votre traversée dé la mer caraïbe. La températura sûr Libertad est dé 29 dégrés Celsious. Nousse allons accoster dans lé port d’Esperanza dans quelqués instantes, jé vousse prie dé bien vouloir éteindre vos cigarillos, pipas, joints et dé bien vouloir rengainer vos coutelas, épées, fleurets et haches jusqu’à notré amarrage définitif. Lé capitan Rodriguo de la Fuente et son équipage vousse souhaite oune agréable séjûr sur Libertad et sé réjouit dé vousse retrouver à bord de leur frégate. Le Colonel éteignit sa pipe en jetant le tabac par-dessus bord et regagna sa cabine pour régler les derniers détails pour son rendez-vous avec les émissaires anglais. Il ouvrit une lettre sans expéditeur mais dont l’écriture irrégulière et bourrée de fautes d’orthographes ne pouvait laisser planer de doutes quand à son auteur : un Frère de la Côte. Bien qu’il connaisse déjà son contenu, il la relit afin de bien mémoriser le lieu de rencontre ainsi que son contact. Diego del Loyal savait que l’on ne plaisantait pas avec la piraterie et que la vente de ces grenades ne souffrirait pas un échec… La première chose à faire sera de remettre la deuxième partie du plan des défenses de Carthagène aux Anglais Sir Tony Nashbrow-Tikinson et John Lemon Presley. D’un autre côté, il devait également se prémunir contre toutes velléités de revanche de la part de la Couronne espagnole, son implication dans l’attaque de Carthagène et ses liens avec les pirates ne devaient pas être connus. Il lui fallait trouver un moyen d’effacer les traces de sa forfaiture… A cet instant une idée infâme prit naissance dans son esprit machiavélique : un pillage de New Kingston permettrait de faire disparaître les plans de Carthagène ainsi que les témoins anglais susceptibles de le confondre devant les autorités espagnoles. Et pour fausser tout à fait les cartes, il lui faudrait une diversion afin que nul ne soupçonne que le pillage de New Kingston ait un quelconque lien avec les plan de San Felipe de Bajaras : un pillage simultané d'Esperanza fera croire à une attaque générale des pirates sur Liberty...pour le compte d'une nation tiers comme la France. Le Colonel espagnol s’assit derrière son secrétaire et rédigea une lettre destinée aux Frères de la Côte pour leur demander d'intervenir sur ces deux capitales coloniales en deux raids meurtriers et imminents
RIP
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Posté le 21/05/2008 à 01:05:14 

La nuit tombait avec le brouillard quand une fine silhouette sortit de la jungle où attendait son carrosse. Après deux jours à espionner ce groupe de rats des mers alcooliques qui se faisaient appeler les frères de la côte, elle n’avait guère avancé… et surtout elle avait été obligée de laisser tous ces habits atteindre un état épouvantable. Le fait qu’elle fût dépêchée spécialement par son altesse Louis XIV de France rattrapait à peine cette infamie. Se nettoyant le visage devant un miroir, elle repensa aux raisons de sa venue sur l’île : la guerre de succession en Espagne venait de nouveau de s’enhardir avec le refus du roi de France d’abandonner ses prétentions sur le trône d’Espagne. L’arrivé de cette nouvelle arme, la grenade – au nom ridicule il fallait bien l’avouer- pouvait redonner un souffle nouveau aux ambitions coloniales anglaises et par la même faire oublier à ses sous-hommes que sont les espagnols ce qu’ils encourent à ne pas servir leurs légitimes maîtres français. La France allait faire comprendre aux colonies de ces nations le prix qu’il en coûte à servir des souverains de mauvais goût. De toute façon, ce n’était pas comme si ces bouges malfamés et malodorants étaient une grande perte pour la postérité. Une fois sa mission accomplie et l’empire colonial français protégé, elle pourrait enfin avoir son entré au palais de Versailles : un train de vie digne de la femme qu’elle était. Là-bas une personne comme elle, Madame Cécile Gramont de la Potinière, une courtisane au bel esprit y aurait tous les pouvoirs. Sa toilette finie et un épais manteau mis sur ces épaules, elle montât délicatement la marche de sa voiture tout en lâchant à son valet l’ordre de se rendre à Port-Louis. Une fois dans sa chambre à l’auberge de la ville, elle se débarrassa de tout ses vêtements si rustique pour quelques choses de plus en rapport avec sa condition. Une longue robes à dentelle tenue par une élégante ceinture brodé avec un long col à plume noire. La chose faite, elle prit sa plus belle plume pour se mettre à la rédaction de missives pour différentes personnalités de l’île. On ne s’attendait tout de même pas à ce que, elle, frêle et sensible jeune femme se risque dans ce genre de travail. Après tout, l’île déborde d’aventuriers qui bien qu’ayant fuis leurs responsabilités et leurs devoirs sur le continent devraient être parfaits pour accomplir une tâche aussi simple. Tout ceci n'était plus qu'une question de temps...
Don Digo De Las Vegas
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05/05/2007
Posté le 21/05/2008 à 15:05:21 

Belle soirée pour les frères de la côte, le plan machiavélique établi avec Diego Del Loyal avait fonctionné à merveille. La première partie du schéma des fortifications de Carthagène était entre leur main et l’attaque simultanée d’Esperanza avait permis de brouiller les pistes. Pendant que Nashbrow-Tinkinson et ses hommes parcourront les derniers miles nautiques qui les séparent de Liberty, Diego Del Loyal s’ingéniera à faire porter le chapeau à l’espionne française Cécile Gramont de la Potinière. D’ici une à deux semaines Diego Del Loyal pourra, après avoir obtenu une caisse de grenades contre la deuxième partie du plan, vendre la position du Ligthing Clipper aux pirates de liberty pour qu’ils s’emparent de la précieuse cargaison de poudre.
Colonel Diego del Loyal
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20/05/2008
Posté le 30/05/2008 à 00:18:12 

L'Auberge espagnole, Esperanza, au soir du 29 mai 1708 Le Colonel Diego del Loyal plongeait son regard noir dans celui d'un matelot espagnol à la mine patibulaire, le visage rougie par le vin. Del Loyal faisait danser un cure-dent sur ses lèvres tandis que l'autre tapottait nerveusement sur la table. Lentement, le colonel espagnol fit craquer ses doigts en pliant ses poings. Le matelot renifla bruyamment et lança un coup d'oeil de défi à son adversaire. Autour d'eux, des corsaires s'étaient attroupés, penchés au dessus de la table, posant leurs chopes dans un coin, les uns se frottant la barbe d'un air entendue, d'autre tenanient le manche de leurs coutelas d'une main tremblante. Diego del Loyal eut un léger sourire, saisit un verre remplie d'une liqueur verdâtre et le bu d'un coup sec sans jamais lâcher des yeux son vis-à-vis. - Yé vois qué tou té crois malin avec tés petites airs d'hidalgos dou coin ! Yé pu rémarquer qué les Espagnols dé Libertad ont la grosse tête cés temps-ci...Ils se balladent les pieds dans la boue de cette isla et viennent nousse parler d'honnor ?! Oune bande dé grosses incapables oui ! Les spectateurs commencent à s'agiter - Viens pas nousse lé brizer, señor Del Loyal, c'est pas parce qué tou viens dé la Cartagena qué tou sais tout ! - Si, rajouta un autre même qué les pirates ils nousse ont pillé par surprise, sans prévenir, maudits piratas ! - Les Espagnols auraient contré-pillé leur repaire, bondit un troisième...s'il n'était pas si loin...sé vrai...c'est loin hein ? On a calcoulé avec des amis...même en veste indiana...c'est loin. - Et puis faut dire, les pirates ils tappent fort aussi faut dire ! - Sans parler dé ces traîtres d'Anglais qui font rien qué dé nousse trahir. Ils sont venous au répaire rien qué pour nous empêcher de contré-piller ! Chiens dé traitres rosbeefs ! - Si on a pas réoussit lé contré-pillage, c'set aussi parce qué nous avions lé soleil dans lé yeux tout le long ! Le Colonel Diego del Loyal éclata de rire devant ces pathétiques excuses des corsaires espagnols. Toujours assis à sa table, il saisit un globet de cuir dans lequel il jeta trois dés. Il commença à remuer son goblet tout en répondant aux corsaires excédés - Caramba ! On se calme les filléttes ! Yé peut vousse dire qué si les régiments dé Cartagena étaient ici, vos piratas en feraient dans leur froc et vousse aussi ! Ah ah ! Allez, yé vais être gentil avec vousse car cette soirée est dour pour vous... Si yé né fait pas triple six, yé vous dis cé qui vousse attend avec lé pirates dans les prochains jours. Il secoua une dernière fois son goblet de cuir et jeta les dés sur la table. Tous les corsaires présents se jetèrent littéralement par-dessus les joueurs pour observer ces petits dés rouler sur le bois. Il leur sembla une éternité avant que ceux-ci ne s'immobilisèrent et un grand cri accueillit la malchance ou l'inconscience du colonel espagnol. Mais vite le silence se fit pour entendre la réponse de Diego del Loyal. - Aïe misère...Bien d'accord, yé vousse dit lé secret des pirates : non seulement j'ai vendu Esperanza aux pirates pour qu'ils pillent tout sour leur passage mais yé vais leur vendre oune arme si puissante qué noul pourra se tenir devant eux. Grâce à ces armes, ils metteront cette île à feu et à sang...lé double-pillage ? ah ! Cé sera dé la rigolade à côté dé sé qui vousse attend. Toute vos jolies cités vont faire oune jolie BOOM !. Sur ses derniers mots, il se lève et renverse la table, les chopes, les bouteilles, les dés et regardent tous les corsaires d'un air de défi...puis relâchant sa mâchoire, il éclate d'un rire jovial. Les corsaires, qui avaient mis la main sur leurs épées, se mirent à rire devant ce qu'ils pensaient être une plaisanterie de mauvais goût, c'est-à-dire tout à fait bienvenue dans cet endroit. Diego del Loyal siffla le tavernier et commanda une nouvelle tournée de bière aux corsaires et aux joueurs sans que ceux-ci ne se doutent un instant que c'étaient eux qui, en rattant ce contre-pillage, finançaient la générosité du colonel espagnol...
Don Digo De Las Vegas
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Posté le 16/06/2008 à 20:28:52 

Séché par le soleil de plomb, le bois de la dunette craquait sous les pas incessants du capitaine Zapata, il l’arpentait en long, en large, scrutant l’horizon. Caramba ou qué il est cet poivrot dé Vidange, y devrait déya être là avé los grenados ! A quelques encablures Lord, tel un enfant, jouait avec le précieux échantillon de grenades sous les yeux éberlués de Diego Del Loyal. Mais lâchez ça soulard ! Vous mettez nos vies en danger inutilement, ne vouuuuu…. * la pourfendeuse de Lord coupa net Diego dans son élan, ainsi posée contre sa gorge la froideur du métal de sa lame le ramena subitement à la réalité * La veille Diego avait livré la deuxième partie du plan de Carthagène aux Anglais contre quelques grenades mais le lendemain tout allait se compliquer. Entouré de tout ces redoutables pirates il allait devoir manœuvrer avec minutie. Grâce au double pillage il avait réussi à obliger la flotte anglaise à mouiller les amarres un peu plus longtemps que prévu. Ces derniers, pensant la première partie du plan entre les mains de Cécile Gramont de la Potinière, attendaient que leurs troupes récupèrent la première partie des fortifications de Carthagène. Guidant les frères de la côte jusqu'au Ligthning Clipper, il ne lui restait plus qu’à profiter de l’attaque pour dérober les plans de constructions au nez et à la barbe de tout le monde. Riche, il serait riche….
Mr test
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15/06/2008
Posté le 19/06/2008 à 17:16:19 

Les jours précédents ne furent pas de tout repos pour l’équipage du Ligthning Clipper. Les rares moments d’accalmie où les pluies torrentielles cessèrent de transpercer le ciel obscure et ténébreux furent plutôt sommaires. Toutefois, cette nuit semblait dégager une atmosphère de répit, la candeur stellaire commençait tout juste à perforer l’obscurité pensante du manteau nocturne, que la brise fraîche naissante jouait, d’une danse voluptueuse, à effleurer la peau crasseuse des matelots. Le ligthning Clipper voguait paisiblement vers son prochain point d’arrimage et devait atteindre les côtes de Liberty le lendemain dans la soirée. Sur le pont, Tony Nashbrow-Tikinson s’agitait en grandes enjambées d’un pas lourd et pesant, foulant de long en large chaque parcelle, envoyant valser un bruit sourd et scandé. Son allure reflétait l’anxiété latente qui lui parcourait le fond des entrailles depuis le début de la journée. Un vieux pressentiment le hantait. Pendant ce temps, l’équipage étanchait leur soif en descendant progressivement les dernières gorgées de rhum enfermées dans quelques tonneaux crasseux qui jonchaient le sol de la cale. Tony Nashbrow-Tikinson ne pu s’empêcher d’éructer un air de dégoût, entendant ces rustres personnages embrocher l’atmosphère de rires grivois et disgracieux. Cependant, malgré son aversion pour ces vulgaires hommes d’équipage, Tony Nashbrow-Tikinson n’arrivait pas à détacher son esprit de la pensée fixe qui dévorait son esprit. La nuit était bien trop calme à son goût... Même une frêle tentative de détourner son esprit sur les visions de fortune et d’opulence qui l’attendait fut un échec. Comme si cette sombre élucubration avait été envoûtée par un marabout qui aurait saisie cette pensée au vol, un cri glacial et pétrifiant retenti dans la nuit…. Pirates à bâbord ! Le sang de Tony Nashbrow-Tikinson ne fit qu’un tour… son cerveau n’eut à peine le temps d’analyser la terrible situation qui les attendait que son corps était déjà entrain de se mouvoir au travers des hommes d’équipage qui tentaient d’effleurer un semblant d’organisation de contre attaque. Arrivé au bout du pont, Tony Nashbrow-Tikinson n’eut même pas besoin de plisser les yeux pour tenter de discerner la menace qui allait les côtoyer. Le Galion pirate était déjà bien trop proche pour espérer de les semer, et il ne lui fallut par plus d’une demi seconde pour évaluer la situation, ainsi que ce qui allait en résulter. Fuir… je dois fuir…. Sans perdre un instant, Tony Nashbrow-Tikinson fonça dans la cale, décrocha une hache en bois brunâtre qui pendait lascivement au plafond, puis l’abattu de toutes ses forces sur une solide caisse de bois. L’effroi décuplant ses forces, les lattes cédèrent rapidement. Avec des gestes rapides et précis, il prit soin de mettre les différentes pièces détachées, qui se trouvait dans la caisse, au fond d’une besace poussiéreuse qui traînait à terre. Depuis la cale, il percevait déjà la puissance de l’attaque à venir… il ne fallait pas tarder. Il confia son précieux balluchon à un de ses hommes les plus fiables puis alla récupérer la mixture de Lemon P. Prends quelques hommes et suis moi … direction Liberty ! Longeant les couloirs, il passa en un éclair dans sa cabine, saisi l’indispensable plan de montage des grenades qu’il plia hâtivement et rangea précieusement dans le revers de sa veste, puis se dirigea vers l’arrière du galion. Déjà quelques pleutres avaient commencé à détacher un radeau… D’un geste brusque, Tony Nashbrow-Tikinson sorti son épée de son fourreau, ordonna à l’un des deux hommes de charger le tonneau d’explosif et poussa l’autre dans le radeau. Cette poudre ne doit pas être perdue. Il le défia le second du regard en lui tendant une rame. Sachez que vous êtes uniquement en vie parce que j’ai malheureusement encore besoin de votre pauvre vie…. Tandis que le radeau de fortune s’enfonçait dans la nuit sombre et épaisse, Tony Nashbrow-Tikinson regardait au loin son bateau partir en fumée….
Mr test
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15/06/2008
Posté le 19/06/2008 à 18:10:01 

Le lendemain... Tony Nashbrow-Tikinson ouvrit un oeil, puis l’autre…. Le soleil était déjà bien avancé dans le ciel. D’un geste de dédain, il écrasa de sa botte le petit crabe qui jouait innocemment des claquettes avec le revers de sa manche fripée. Il passa délicatement sa main sous sa chemise et sorti l’indispensable croquis de montage. Il avait bien cru qu’il n’arriverait jamais vivant jusqu’à cette maudite île de Liberty… Après avoir ramé une nuit entière, il avait de nouveau dû affronter la tempête… Mais il fallait croire que cette fois ci le destin lui avait sourit. Malgré la colère des dieux, le radeau, le baril de poudre, le plan et lui-même avaient réussi à tenir jusqu’à Liberty. Après un long soupir, il se leva doucement, se mis face à la jungle puis, commença à avancer doucement, le tonneau sur l'épaule, chargé comme un bougre…
Un inconnu
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19/06/2008
Posté le 20/06/2008 à 19:59:35 

Madame Cécile Gramont de la Potinière affalée sur son divan de voyage venait d’apprendre la nouvelle. Le nouvel armement anglais avait coulé sous les flots de l’océan Atlantique. Maudits pirates, à cause d’eux, sa mission avait échouée. Adieu Versailles, elle ne pourrait se contenter que de quelques manoirs de provinces ou stations balnéaires où s’entasse le médiocre. Le monde semblait toujours aider les mêmes tandis qu’elle restait dans la misère, se disait elle en reprenant un de ces petits chocolats pralinés qui d’habitude arrivaient à lui redonner le sourire. Mettant sa mains sur son front, elle lançât cette tirade qui marquerais son époque : « Oh rage, oh désespoir, oh vieillesse ennemie, Que n’ai-je tant vécu que pour cette infamie ? » Puis se rendant compte que deux hommes en habit rouge clownesque recouvert d’algue la regardaient d’un air hébété. Elle leurs dit d’un air las : « Partez bandits, laissez moi pauvre demoiselle épleurée, je n’ais aucun objet de valeur » Ce qui était vrai puisque tout ces vêtements étaient sans aucun doute désormais démodés à Paris. L’officier britannique s’approchât : « sorry… Nice to meet you… I am Sir Nashbrow-Tikinson… » Se levant en lui coupant aussitôt la parole en élevant graduellement la voie quelque part entre la femme affligé et le monstre marin en hibernation : « S’en est assez, assez vous entendez, je ne supporterais pas vos manières de sauvage !!! » arrachant d’un grand coup la chemise de l’anglais et lui en jetant une propre au visage « alors vous reviendrez quand vous serez propre barbares analphabètes.» Elle repoussa les deux hommes jusqu’au ruisseaux le plus proche par des plaintes et des cris stridents. Apaisé par ce défoulement aussi soudain qu’incontrôlé, elle observait les deux marins apeurés entrains de se laver de peur d’une nouvelle charge. Elle laissa tomber la chemise mouillée qui salissait ses mains libérant un épais morceau de papier roulé. Ouvrant le parchemins, elle compris que tout n’était pas perdu pour elle et pour la France. Dieu l’avait pris dans sa miséricorde, la chance venait de tourner. Elle avait retrouvée les plans des grenades de Carthagène !!! Retournant à son carrosse, elle donnât l’ordre à son valet de ranger le plus vite possible ses affaires dans le carrosse et de l’emmener jusqu’à Port Louis où elle pourrait bientôt envoyer en France les plans par le prochain navire avant que les deux anglais ne reprennent leurs esprit et se rendent compte de la situation. Personne après tout n’irait voler une personne tel qu’elle dans la colonie Français. Tout ce qu’elle avait à craindre au pire c’était d’être atteinte par le mauvais goût local.
Un inconnu
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19/06/2008
Posté le 21/06/2008 à 12:52:27 

Il allait falloir faire vite, dès ce matin une grosse femme d'église avait tenté de me mettre les mains dans les poches. Une nonne s'adonner à pareil pêché... vous imaginer! Décidement cette île est incroyablement mal frequentée.
Un inconnu
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19/06/2008
Posté le 23/06/2008 à 00:18:37 

Jour de chance, profitant de la sieste d'un pirate barbu à l'haleine fétide je pu fausser compagnie aux quatre pirates qui m'encerclaient. Le plan était toujours en ma possession mais il allait falloir que je le mette en lieu sur rapidement.
L'Inconnu
L
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02/11/2005
Posté le 23/06/2008 à 01:08:36 

edit : dsl
Don Digo De Las Vegas
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05/05/2007
Posté le 23/06/2008 à 10:10:49 

--------------------------------------------------------------------- RAPPEL : NE PAS POSTER ICI: SUJET RESERVE AUX CREATEURS DE L'EVENT . POUR LES PARTICIPANTS C' EST ICI: http://www.pirates-caraibes.com/fr/index.php?u_i_page=5&theme=15&sujet=16162&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1 MERCI. ---------------------------------------------------------------------
Un inconnu
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19/06/2008
Posté le 23/06/2008 à 14:23:06 

Courir… il faut que je coure plus vite… Comment ces pirates ont-ils fait pour me trouver ? Tout allais pourtant si bien ! J’avais réussi à m’échapper mais ils ne sont plus très loin… Il faut que les français puissent retrouver les copies des plans que j’ai faites. Maudit soit ces hollandais qui ont volés un de ces plans sans même m’aider, les armées du roi leurs feront payer leurs arrogance. Mais il y a encore une chance, les colons français arriveront à tant pour me sauver avant que ces rustres ne m’amènent à leur repère, j’en suis persuadé. Un bruit de mousquet fait sursauter la française et une balle arrive à quelques pas d’elle. Marie mère de Dieu protège moi, ils m’ont retrouvé.
Un inconnu
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19/06/2008
Posté le 26/06/2008 à 11:47:58 

Dieu m'avait écouté, les colons français étaient venu à ma rescousse, j'étais soulagée, rassurée, plus un seul pirate en vue. Cet affreux macho moustachu à l’accent Espagnol, qui sentait fort comme un bouc par temps de pluie, avait obtenu quelques informations en me brutalisant mais n’avait pas réussi à me voler une copie du plan. Sans les plans de fabrication, les pirates allaient vite épuiser leur stock de grenades. Quant à moi, accompagnée par des combattants français, je rejoignais Port Louis en toute sécurité pour organiser la suite. En plus de mettre les plans à l’abri je commencerai mon enquête pour retrouver Tony Nashbrow-Tikinson et Diego Del Loyal, ces derniers détenaient les éléments manquant pour fabriquer des grenades. Il me fallait aussi en apprendre plus sur les intentions de cet hollandais qui avait réussi à me voler un plan... mais je n'étais pas inquiète, seul il ne pouvait point réussir. Nous allions gagner cette ambitieuse bataille, j’en étais convaincue ! Nous vaincrons pour satisfaire sa majesté le Roy, pour la France, pour l’hégémonie de notre peuple dans le commerce triangulaire des colonies.
Colonel Diego del Loyal
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20/05/2008
Posté le 29/06/2008 à 10:41:44 

Port d'Esperanza, 29 juin 1708 Le Colonel Diego del Loyal lissait sa fine moustache, assit sur le lit de sa chambre. En face de lui, un coffre de style français posé à même le sol. L'Espagnol observa longuement cette malle reçue le jour même par la poste de Port-Louis. Un colis étranger envoyé précisément le jour où il entra en possession des pièces détachées des grenades. Quand on fait affaire avec des pirates, les coïncidences n'ont pas cours. Une chose était claire: cette ville ne lui procurait plus la sécurité et l'anonymat requis, il fallait la quitter au plus vite. Diego del Loyal savait que le moindre de ses gestes, le moindre mot de trop pouvaient mener les corsaires, ou pire, les polices des Couronnes espagnoles et françaises, sur la trace des grenades volées. Mais avant de partir et de chercher des caches sûres pour son argent et les pièces détachées, il devait résoudre l'énigme du coffre français. Sa décision était prise, son regard se figea sur la malle. D'un bond, il se leva de son lit et se précipita vers le coffre, s'encoubla, bascula en avant, et perdit connaissance lorsque son crâne vint heurter la serrure du coffre. - Mais où suis-yé ? Diego del Loyal se trouvait au bord d'une plage de sable blond, au large, une mer turquoise à perte de vue, les vagues venant glisser sur le rivage. Le vent bruissait doucement dans les larges palmiers couvrant toute terre visible. Le Colonel fit quelque pas sans trouver un point de repère, de chaque côté s'étendaient le même paysage nu. Fallait-il s'aventurer dans cette sombre jungle obscure ou attendre un navire qui croiserait au large ? Quand soudain apparut une silhouette à l'horizon. Elle avançait lentement, semblant se promener le long de la plage. A son pas et son allure, le colonel reconnut un pirate mais sans l'avoir jamais vu parmi les Frères de la Côte. L'homme se planta devant l'Espagnol, le regardant avec des yeux d'ahuri. - Salut l'ami, je suis le Capitaine Jack Sparrow ! Tu m'as l'air perdu, mon gars. Toi aussi on t'a abandonné sur une île paumée pour les besoins d'un film dans lequel on utilisera jusqu'à l'usure la blague des tortues et des poils de dos ? - No, yé me trouvait à Esperanza, sour l'île dé Libertad quand, yé né sait par quelque magie, yé me suis retrouvé compléteément perdou ici... - Ah...Liberty...je ne connais pas, mais si jamais tu jettes l'encre à Tortuga, passe donc voir les filles de joie, elle te gifleront à l'envi, ça fait toujours rire des spectateurs qui ne jurent que par le comique de geste et de situation. Mais, si j'étais toi, je commencerais par me méfier de cette poule qui traîne sur l'île. Diego del Loyal sursauta en entendant un cri sourd et puissant venant du coeur de la jungle. Côôôt- Côôôôôô ! Glou ! Côt-Côt ! Son sang se glaça quand il entendit des pas rapides se rapprocher dans sa direction. Le monstre menaçant, cette poule gigantesque qui semblait hanter tout l'île. Le Colonel prit la fuite à travers la jungle, n'osant se retourner mais sentant que la poule était à sa poursuite, invisible et pourtant si proche. COOOOOOT- Côôt ? Le Colonel parvint à se dissimuler dans une forêt de bambous juste à temps pour éviter un coup de bec de la poule géante et d'être picoré à mort. Là il reprit son souffle au milieu d'un silence angoissant. - Vous aussi vous essayez d'échapper à l'ours polaire ? L'Espagnol sursauta en découvrant un garçon apeuré et caché lui aussi au milieu de l'épaisse haie de bambous. - No, y'essaye d'échapper à la Galine yéante...mais yé né pas vou d'ours polar. - Mouais, je ne sais pas de quel avion vous êtes tombé, mais je crois que c'est l'heure de commencer l'atterrissage... Diego del Loyal ouvrit péniblement les yeux sur un voile opaque. Sa chambre était dans la pénombre. Malgré son mal de crâne, il reprit ses repères. Il avait passé toute l'après-midi étendu à côté du coffre. Il se releva et s'adossa au coffre, le temps de reprendre ses esprits. Diego del Loyal s'apprêtait à se mettre sur pied, maudissant sa maladresse, quand il aperçut une plume blanche sur le sol. Puis une deuxième près de sa table de travail. En un bond, il fut devant son bureau et devina rapidement que l'on avait fouillé sa correspondance, mais surtout que l'on avait tenté de forcer l'un des tiroirs à clés qui contenaient les pièces détachées des grenades. Des traces de griffure s'étant gravés dans le bois. De toute évidence, quelqu'un savait. Diego del Loyal ne perdit pas de temps, il transféra les pièces détachées dans un sac de voyage avec quelque effets nécessaires. Enfila une cape pour se dissimuler et les habits du parfait rôdeur. Finalement, il se retourna vers le mystérieux coffre et en fit sauter la serrure. A l'intérieur se trouvait une bouteille de champagne français. Attaché au bouchon, un simple mot. "Si Déloyal était une sardine, Il éviterait la potinière; Quand on cuisine une marinière, Toujours un croupion se dandine" L'Espagnol fut frappé par l'avertissement. Le filet se refermait sur lui. La France et l'Espagne avaient donc dépêché leurs maîtres-espions pour récupérer les grenades. Il savait que La Gramont était sur ses traces, mais désormais il avait découvert l'identité de son mystérieux visiteur, il ne pouvait s'agir que d'Abricot, l'arme fatale de la CIA. Il arracha le petit mot et quitta définitivement sa chambre de l'auberge pour ne plus y revenir. Au coin du bâtiment, il tourna dans une ruelle dérobée, en prenant la direction du poulailler d'Esperanza...
Colonel Diego del Loyal
Colonel Diego del Loyal
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Posté le 30/06/2008 à 01:34:47 

Le poulailler de Djezous, dans la soirée du 29 juin 1708 Telle une ombre rasant les murs sombres d'Esperanza, Diego del Loyal se faufila à travers les ruelles vides de la ville. Le nouveau gouverneur espagnol, l'homme au masque de papier-peint, avait instauré un couvre-feu dès 22h. Les rares étrangers furent raccompagnés à la sortie tandis que les Espagnols de garde s'étaient agglutinés dans l'auberge pour suivre une fameuse partie de lansquenet entre l'équipe ibérique et celle du Saint Empire Romain Germanique. Décidément, la chance souriait aux sournois dessein du Colonel félon. Sans se faire remarquer, il poussa la palissade et se tapit dans un coin, derrière le point d'eau, attendant que la ronde inspecta les lieux. Elle arriva rapidement et fit une courte pause, les soldats étant désireux d'assister à la seconde manche du jeu. Seules les galines avaient suivi l'étrange manège de Diego del Loyal mais elles ne purent en informer les gardes...ce sont des poules pas des oies. Quand les oies donnent l'alerte, elles sauvent un empire, quand les poules donne l'alerte, on appelle ça la grippe aviaire et on les abats. A l'image de la lune qui surgit d'entre les nuages noirs, le Colonel sortit de sa cachette de paille pour inspecter les lieux à la recherche d'Abricot. - Alors mes poulettes, laquelle de vousse est Abricôtte ? Les poules restèrent muettes, à la fois de peur, mais aussi mues par une sorte de solidarité gallinacée. Mais le Colonel n'avait pas le temps de faire du sentimentalisme ni de goûter la bravoure fermière. Il pointa son tromblon sur la première poule qu'il croisa - Yé vais compter jousqu'à dix, si Abricôtte ne sé montre pas, y'explose cette roussette ! Et ainsi dé souite ! Uno...dos...tres...Allez montres-toi Abricôtte...quatro...cinco... Malgré le courage dont faisant prendre ses congénères, l'agent Abricot ne pouvait laisser d'honnêtes pondeuses se faire massacrer par un perfide espion à la solde des Pirates. Vaillamment, elle fit un pas en avant, se présentant à Diego del Loyal. Ce dernier eut un rictus mauvais. - Ah voilà qui est mieux. Tou vas payer ta curiosité agent Abricôtte. Tou est une poule qui en sait trop. Dis tes prières et vas té faire cuire oune oeuf. Diego del Loyal pointa son tromblon vers Abricot, la mit en joue, glissa son doigt sur la gâchette quand soudain, la roussette picora son soulier avec force, le faisant bondir de douleur tandis que le coup de feu partit vers la palissade. Les poules affolées partir dans tous les sens faisant s'élever un nuage de poussière et de plume. Fort heureusement pour le Colonel, le coup fut masqué par les cris de joie des Espagnols fêtant la victoire de leur équipe. Afin de dissimuler son attaque, Diego del Loyal dégaina son poignard et se précipita à la poursuite d'Abricot qui avait profité de la confusion pour disparaître dans la cohue des galines. Bientôt, un silence se fit, les poules avaient toutes fuit dans la basse-cour, seul demeurait le Colonel écoutant, l'arme à la main. Soudain, Abricot bondit de sa cachette, les pattes en avant pour tenter de frapper Del Loyal au visage, mais celui-ci esquiva en effectuant une roue sur ses bras et se réceptionné sans encombre. Mais sans couper son élan, Abricot se propulsa à partir de l'autre mur pour bondir à nouveau, celle fois-ci ses ailes en avant. Diego del Loyal dû se courber vers l'arrière, rejetant son torse derrière lui pour éviter le coup fulgurant de la poule agent secret. Abricot se réceptionna sur une des niches pondeuses, prit une pause de karaté et fit un geste de défi à l'Espagnol, du bout des plumes de son aile, elle l'invitait à venir au combat. Dans un cri de rage, l'Espagnol se lança sur elle, l'arrosant de coups de poings. La poule esquivait et contre-carrait de ses coups d'ailes et de pattes. Les attaques se succédaient à une vitesse folle, mais la galine trouva une faille et frappa le Colonel là où ça fait mal. Celui-ci se désengagea, se tordant de douleur. - Hija de **** ! s'exclama le traître en dégainant son pistolet à barillet Manges ça ! Il visa la galine et fit feu. Celle-ci esquissa en une course sur la palissade, la vitesse l'empêchant de chuter à la renverse. L'Espagnol, entouré dans les nuages de poudre de son tromblon, émit un cri d'animal tandis qu'il tirait ses balles, son visage tordu par ses traits de folie, les détonations éclairant ses prunelles de lueurs vives à chaque coups. Finalement le chargeur se vida, les déclics mécaniques laissant place à l'agonie du cri de rage tandis que s'évaporait les volutes de l'arme à feu. La palissade était parcouru d'impacts noirs, le bois à moitié arraché par le déluge de plomb. Soudain, des morceaux de planches se soulevèrent et Abricot se redressa en dévisageant le Colonel. - Mais ce n'est pas possiblé ! Yé té vu tomber... Abricot secoua ses plumes et passa une aile sur son bec puis s'élança sur l'Espagnol, le frappant de toutes parts. Diego del Loyal tenta de parer mais il fut vite bousculé et jeté à terre. Mais alors qu'Abrocot allait donner le coup de grâce avec sa fameuse botte dite de la poule folle, l'Espagnol se saisit d'un poussin qui, resté en arrière, pensait profiter de la chute du Colonel pour s'enfuir rejoindre sa mère. - Ah ah ! On né bougé plû, Abricôtte ou yé saigne le pétite poussinet. La galine vit avec effroi la lame du poignard se poser sur le coup du mignon poussin tout jaune. Elle baissa sa garde et montra ses ailes ouvertes en signe de défaite. - Voilà qui est mieux. Maintenant tou va venir ici toute gentillementé. Approches... D'un geste brusque, Diego del Loyal relâcha le poussin et agrippa la galine par le cou. Mais au moment où il voulut lui tordre le coup, des cris se firent entendre à l'entrée du poulailler. Les Espagnols attirés par les coups de feu et par les poules apeurées, qui, pour attirer leur attention, se mirent à jouer des maracasses et effectuer des pas de flamenco, se précipitèrent à leur rencontre. - Olé ! Que se passe-t-il caramba ! Paëlla ! Olé ! s'exclamèrent les Espagnols en choeur Diego del Loyal comprit rapidement qu'il était encerclé. Il prit Abricot dans ses bras et lui appliqua le canon de son tromblon sur la tempe. Ensuite il s'avança dans le poulailler avec son otage. - On né bouge pas, señores. Y'ai oune otage, au moindre geste, yé lui explose sa tête. Alors on né joue pas au Zorro. Yé vais aller sour la place de la ville toute gentimenté et vousse allez mé laisser sortir. Yé né veux pas voir oune cheveux de chorizo mé poursuivre quand yé sortirais dé la ville. C'est compris ?! Tout en menaçant les Espagnols, le Colonel fit des pas lents mais réguliers vers la sortie du poulailler, utilisant son otage comme bouclier. (hrp: oki espinguins, si vous voulez jouer, c'est le moment hrp2: aucun personnage pnj n'a été violenté lors de ces scènes, merci à Abricot et à ses maîtres d'avoir accepté de se prêter au jeu)
Mr test
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Posté le 02/07/2008 à 18:11:45 

Cela faisaient plusieurs jours que Tony Nashbrow-Tikinson arpentait l’hostilité de l’île. Entre les ours sauvages ainsi que les vols et attaques multiples, l’anglais avait malgré tout réussi à sauvegarder de petites caisses de poudre en les planquant dans un arbre creux au pied d’une tour d’où émanait une odeur épicée. La nuit dernière, Tony Nashbrow-Tikinson pris sa boussole et se rendit sur les lieux de la précieuse cache. Sa main tremblait lorsqu’il souleva l’épaisseur de fougères qui cachaient les barils à l’intérieur du tronc. Il poussa un soupir de soulagement… Ils sont encore là… Il faut absolument que je les déplace… Tony Nashbrow-Tikinson pris les caisses sur le dos, et se dirigea en direction du sud. Harassé par les nombreuses heures de marche, il établi un campement de fortune en pleine forêt, non loin d’une chaîne de montagne afin de se reposer quelques heures. Ce sera parfait... dès l’aube, je partirai me cacher là haut ! Tony Nashbrow-Tikinson , épuisé, tomba rapidement dans les bras de Morphée. A son réveil, il fut tiré de sa couche par la délicate caresse d’un soufflet. Un homme portant un affreux bandeau noir se tenait devant lui. A ses cotés, un deuxième tout aussi menaçant, dont la longue chevelure blanchâtre luisait sous les rayons blafards du soleil....
Colonel Diego del Loyal
Colonel Diego del Loyal
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Posté le 03/07/2008 à 03:29:28 

Sur une plage anglaise, 1er juillet 1708 Diego del Loyal s'en était allé sans se retourner, laissant Esperanza derrière lui. Conformément à ses plans, il avait suivit la route côtière et ce fut d'une colline qu'il observa ses poursuivants s'enfoncer dans la jungle, prévoyant qu'il choisira ce moyen facile d'échapper aux regards de ses ennemis. Pourtant, n'y a-t-il meilleur moyen de passer inaperçu que de cheminer sur la grand route ? Laissant le manoir sur sa droite, le colonel renonça également à y trouver refuge. L'endroit était connu pour ses razzias de parias, et il ne pouvait se permettre d'être arrêté par un vulgaire hors-la-loi. La nuit le surprit donc sur les rivages de quelques plages limitrophes du territoire d'Angleterre. Il fit un feu de fortune, grilla quelques gibiers traqués le long de sa route et se coucha sur le sable fin pour observer le ciel étoilé. Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres : il était riche des promesses pécuniaires des pirates et l'assurance de rester dans l'histoire comme l'homme qui a fait tomber Cartagena, sa situation était donc clair: fauché et fugitif. Il conclut à la seule option qu'il lui restait pour compléter son aventure sur Liberty : se débarrasser des pièces détachées des grenades, même si cela signifiait trahir les Frères de la Côte et signer son arrêt de mort. Diego del Loyal décida donc d'utiliser son précieux chargement comme monnaie d'échange contre de menus services car il savait que tant qu'il resterait en possession des pièces détachées, il serait la cible et l'objet de toutes les convoitises. Sa décision prise, il devait trouver un moyen de partir de cette île. Il lui fallait des gens aisément corruptibles pour l'aider dans sa fuite et une ville où graisser la patte était une tradition. Un seul choix s'imposait de lui-même : New Kingston. Il lui fallait des complices car le Colonel espagnol ne se contenterait pas de partir les mains vides, mais espérait bien piquer la caisse anglaise comme récompense pour ses "mérites" dans toute cette histoire. Là encore, l'évidence s'imposa. "Aux parrains de la pègre anglaise, aux truands, voleurs, mafieux de la Main Noir. L'on vous dit intéressé par l'argent facile et les coups d'éclat, je vous offre les deux. Vous n'êtes pas sans avoir entendu parler d'une cargaison volée contenant une arme sans équivalent et destructrice. Il se trouve que je détiens un composant non-négligeable de cet armement...qui se négociera fort cher au marché noir. Ce mélange explosif est à vous si vous participez à un petit casse dans le palais du gouverneur de New Kingston et si vous m'obtenez une place dans le prochain navire en partance pour New York. Colonel Diego del Loyal" Cette lettre sera postée dès le lendemain au relais situé non loin du campement de Mac Donnel Dougie. Puis l'Espagnol, d'abord satisfait de son courrier, repue de son repas copieux, s'étendit sur sa couverture près du feu, mais il se raviva soudainement et décida qu'il fallait faire parvenir une seconde lettre, cette fois-ci aux Pirates du Capitan Zapata afin de neutraliser, d'un seul coup ses poursuivants et entraîner dans une même nasse tous ses ennemis. "Capitan Zapata, Je vous écris cette missive dans l'urgence et au péril de ma vie. Ces mots griffonnés à la hâte de ma course folle contre nos ennemis, je les écris de mon sang que je verse pour vous et vos Frères. Les corsaires de l'armée unie me talonnent et menacent de saisir ma cargaison si précieuse à vos plans. Si je tombe, tout est perdu ! Envoyez vos meilleurs hommes, vos plus farouches assassins, au lieu de rendez-vous. Je les attendrais deux jours au campement de Mac Donnel Dougie, ils pourront emporter la cargaison avec eux et renforcer ainsi votre arsenal. Je vous conjure de vous hâter ! Votre dévoué serviteur, Colonel Diego del Loyal" L'Espagnol cacha les lettres dans sa redingote et s'endormit du sommeil du juste. Le lendemain, aux premières lueurs de l'aube, il fit son entrée au campement de l'ermite
Colonel Diego del Loyal
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20/05/2008
Posté le 07/07/2008 à 23:50:09 

Palais du Gouverneur, New Kingston, 7 juillet 1708 La vie d'un traître est mouvementée. La fuite du campement de Mac Donnel Bougie se fit en catastrophe, le Colonel avait sous-estimé l’extraordinaire persévérance des pirates… Il croyait qu’il s’agissait d’une joyeuse bande de poivrots sans cervelle, il s’était lourdement trompé : il s’agit d’une bande de joyeux poivrots sans cervelle qui tape fort. Diego del Loyal se promit d’être plus précautionneux à l’avenir. Profitant que certains Anglais tentaient de faire les poches d’une famille d’ours, l’Espagnol se fondit rapidement parmi les habitants de New Kingston. Se faufilant parmi les badauds, il remonta rapidement la rue principale qui menait à la jolie place fleurie de la cité. Bien sûr, sa démarche et son allure attirèrent sur lui des regards interrogateurs, mais il lui suffit alors de se retourner vers son voisin le plus proche et de tenter de glisser sa main dans l’un des poches de sa veste pour que les regards suspicieux se changent en regards approbateurs. Les vieilles mamies anglaises qui tricotaient à l’ombre de la prison lui firent même des clins d’œil complices et leur mine encourageante reflétait cette fierté des anciens de voir les jeunes suivre leurs pas sans abandonner la tradition. Le Colonel fut même applaudit, quand, il réussit à dérober les piécettes d’un mendiant aveugle sans se faire remarquer ; certains Anglais voulurent l’inviter à boire avec des sous fraîchement dérobés à un groupe de touristes hollandais. Ainsi, laissant derrière lui une bande de rats qui faisaient les poches à un chat, il gravit les marches du palais du gouvernement anglais. Il resta quelques instants dans les jardins à observer la façade du bâtiment et à estimer sa profondeur. Sa connaissance des places fortes lui permit d’évaluer que la salle des coffres devait se trouver non loin de la pièce de réception officielle. Le hold-up devait être organisé au millimètre. Il leur faudrait neutraliser la garde, percer le coffre et sortir aussi vite. Le Colonel se fiait à ses renseignements pris sur la MANO mais il comptait surtout sur leur soif d’argent facile pour lui assurer le bon déroulement du plan. La nuit prochaine devrait être sa dernière sur Liberty et cela méritait un sacrifice. Certes la mixture de Lemon-Prestley serait le prix à payer à cette mafia locale, mais la fuite loin de cette île de malades valait bien son pesant d’or. Diego del Loyal décida de faire le tour du propriétaire. Devant les portes, les gardes arrêtaient les visiteurs pour leur faire payer un supplément destiné à financer la nouvelle garde-robe ultra-sexy. - « Bot dat iz robeury ! » s’exclama un touriste au fort accent français. Et tous rirent de bon cœur… Profitant de l’hilarité générale, le Colonel passa sans encombre et se retrouva bientôt dans la salle des fêtes du palais. Il y régnait une atmosphère étrange. Les tables vides, les lumières éteintes, des ballons immobiles pendaient au plafond. L’Espagnol nota attentivement dans son calepin les points de repères, les entrées et sorties du palais. Mais tandis qu’il annotait ses remarques, il sentit une présence. Sans hésitation, il plongea sous une des tables de banquet. Sur le mur se détachèrent trois silhouettes inquiétantes. Sabres au clair et tromblon à la main, trois pirates s’avancèrent à pas lents. Diego del Loyal suivit leur déplacement d’un œil inquiet. Bientôt, ils arrivèrent à son hauteur. L’Espagnol retint son souffle, sentant son cœur tonner dans sa poitrine. Soudain, une vive douleur le prit à la main. La botte de Madre Anna vint écraser ses phalanges qu’il avait eu la maladresse de trop laisser traîner. Le Colonel fit tout pour étouffer son cri de douleur, il sentit son visage s’empourprer mais bientôt le pirate sanguinaire et religieuse défroquée s’en alla avec ses complices. Diego del Loyal s’écroula et se roulant sous la table, se tordant de douleur. Il finit par soulever sa main tremblante et observa les dégâts occasionnés par Madre Anna. - Biatch ! s’exclama l’Espagnol qui prouvait, une fois encore, ses grandes capacités d’adaptation au milieu ambiant. Sous un nom d’emprunt, le Colonel arriva à l’hosto de New Kingston pour se faire panser la patte, maudissant intérieurement les fous de la place et comptant les minutes qui le séparaient de l’heure de son départ. En rentrant à l’auberge, cette nuit-là, il reçu un message de la MANO : le hold-up était confirmé pour la soirée du lendemain…
Colonel Diego del Loyal
Colonel Diego del Loyal
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20/05/2008
Posté le 11/07/2008 à 22:33:44 

Aux environs de New Kingston, le 9 juillet 1708 La tentative de fuite de Diego del Loyal fut un fiasco complet. Non seulement les mafieux de la Mano n’avait pas ouvert le coffre du Gouverneur mais la prise d’otage du ministre Doudou la Négoce n’avait rien donné, il avait réussit à filer lorsque les gredins anglais avait retourné leurs armes contre le Colonel Del Loyal… Résultat, l’Espagnol dût fuir New Kingston en hâte, sans argent, sans bateau et surtout sans la mixture de Lemon Prestley qu’il avait cédé à la Mano. Il se retrouvait sur les routes de Liberty, traqué et fauché comme les blés. Le Colonel trouva un abri de fortune dans les hautes herbes au sud de la capitale anglaise. Au cœur de la nuit, il se coucha simplement et s’endormit dans un sommeil lourd et agité. Il fut réveillé par la sensation glaciale d’un canon posé sur sa nuque. Il tressaillit, ouvrit un œil pour découvrir toute une brochette de pirates plus moches les uns que les autres. Une jeune femme, Alanis, lui souffla : « chut, ne fais pas de bruit…Donne moi ta mixture et je ferais en sorte que ta tête reste sur tes épaules...» A ses côtés, Madre Anna le regardait d’un air sévère. Charlotte de Berry la Garce souriait derrière un talus et lui adressa des mots secs : « Considère toi comme prisonnier, bouge pas, crie pas, donne moi simplement ce que je veux !!! » Décidément, les pirates avaient de la suite dans les idées. Diego del Loyal se leva lentement s’apprêtant à parlementer quand une poigne s’empare de son crâne et commencer à exercer une pression atroce. Un géant noir se tenait prêt de lui et lui hurla à la figure : « Alors comme ça on veut pas être poli avec mes frères ? Ils t ont posé une question!!!! » Le Cubain sortit une petite cuillère et l’approcha du visage de l’Espagnol : « Si ta langue ne te sers à rien, je vais la prendre.... Dis-moi où tu as caché ce qu’on cherche. Sinon je t’arrache ta langue avec cette cuillère! ». Le Colonel restait sans voix face à cette apparition des enfers, il fut tiré de son cauchemar par une petite voix. Il baissa les yeux et vite le petit Trounzoïde lui tirer la manche : « Je doit ramener des trucs qui font "Booooooom!!!" pour mes tontons ». Le petit Gavroche fouillait dans le sac du Colonel sortant un pantalon troué : « Hihihi!!! Avec ça, je pourrai me déguiser en tonton!!! Merci!!! », et un bandage de soin : «Wow!!! Comme mémé elle met autour de son cou, quand elle mange!!! Trop bien!!! » Ce fut au moment où La Nonne s’approcha de lui que le Colonel comprit ce qu’une frayeur angoissante signifiait : « Je vais faire une fouille complète. Del loyal, soulève même ta perruque talquée ! ». Ce fut à cet instant précis que l’Espagnol craqua, il s’effondra à genoux, implorant les pirates. Le Colonel comprit qu’il était fait comme un rat et qu’il lui faudrait abandonner quelque gain aux pirates pour s’en sortir. Mais comme toujours, une idée lumineuse germa dans son esprit afin de tirer avantage de la situation. Il se redressa, remit son tricorne en place et regarda tous les pirates réunis. - D’accordé maudites Piratas ! Vousse aurez cé qué vous voulez mais yé met oune condition. Yé vousse donnerais une partie des grenades en ma possession quand vousse aurez réuni 4 animaux exotiques de l’île dé Libertad qué yé pourrais révendre aux cirques européens. Yé veux oune Panda, oune Wallaby, oune Koala et oune Maki catta. Dès que vousse m’aurez améné les bêbêtes, yé vousse remettrais les grenades ! Pas avant. Profitant de l’effet de surprise, le Colonel prit ses affaires et lança aux pirates : - Yé vousse attendrais au contrebandier dou lac français, mardi 15 juillet au soir…Allez salut ! Diego del Loyal, satisfait, prit ses jambes à son cou et disparut en direction de Port-Louis…
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