 Le Faux Rhum
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"Remuez-vous la couenne du fiacre, foutu tas d'grattes-couilles!"
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Posté le 23/03/2008 à 19:38:44
Un hurlement guttural retenti dans la ville. Il semblait provenir des portes de la muraille, à l'ouest d'Esperanza.
-AAAAAAAAAA!!!! Lâchez moi, ou j'me fais des colliers avec vos boyaux!
-Calme toi! Arrête de gigoter ou tu vas finir en tôle!
-Nom d'une coulée de bave de goret ventru! rétorqua l'homme tout plein de boue qui se débattait avec les gardes, tout en sortant un pistolet qui, étrangement, était tout propre et presque rutilant.
*BLAM!*
La balle s'était logée dans la jambe du premier garde. Ca pissait le sang.
*PAOF!*
Le coup de coude...
*CRAAAC!*
... et le coup de poing, celui qui renfermait le pistolet, réussirent à décrocher partiellement la mâchoire du second garde. Ca pissait le sang aussi.
-Par la viande flétrie qui coule des oreilles des BYL! J'te foutrais plus de tôle dans le cul qu'il n'y en a dans toute la prison d'Esperanza si tu t'avises encore de m'menaçer...
Nooooommm de Dieeeuuuuu...
C'est moi le général!... alors va pas falloir me pisser du pue dans les grolles, parce que j'l'ai un peu mauvaise...
Il arracha alors le "brassard du combattant valeureux" que portait le premier garde pour commencer à s'essuyer la boue et les immondices qu'il avait sur le visage... |
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Posté le 29/03/2008 à 04:01:03
[désolé pour l'enchaînement des posts: problème de pc, j'ai pas pu retrouver mon fichier word où le début était sauvegardé avant ce soir...]
La boue tombait sur les pavés, et tandis que la crasse s'incrustait dans le brassard. Son visage se faisait peu à peu reconnaissable... ou presque. D'horribles marques de brûlures lui couvraient le visage.
Les rumeurs allaient bon train, comme toujours à la moindre chose qui se passe.
Il aurait passé plusieurs heures dans le ventre du monstre, englouti tout entier, les sucs gastriques de la bête lui rongeant la peau. Sa poudre mouillée, et sa hache peu adaptée pour ouvrir un ventre de l'intérieur, il aurait mis plusieurs heures à s'extirper de là, pour enfin voir une pâle lumière du jour entre les branches drues de la mangrove et des marais. Après avoir ôté les restes de ses compagnons qui parsemaient ses vêtements, il aurait rampé plusieurs jours dans les marais, blessé aux jambes, se nourrissant de petits crocodiles, de poissons et de viles bestioles qui traînent dans ces endroits encore peu fréquentés des hommes.
Ce séjour particulier l'avait mis de travers... Les jurons fusaient hors de sa gueule encore plus que jamais, et quand il l'ouvrait, c'était soit pour bramer consignes et insultes, soit pour engloutir une gorgée supplémentaire de rhum. |
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Posté le 29/03/2008 à 04:21:55
Les derniers jours furent rudes. Les assauts des anglais l'avaient contraint à retrouver rapidement son rôle de général, dur et intraitable - en théorie. Voilà 3 jours qu'il hurlait ses consignes, gueulait à tours de bras, bramait sur tout le monde, râlait ses jurons, bottait des culs, et glougloutait son rhum pour tenir éveiller un peu plus.
Un vieux mendiant profita de l'un de ces (nombreux) instants où le pendu prenait un moment tranquille pour boire du rhum, et lui demanda pourquoi il s'agitait tant, avec tant de violence. La réponse lui fut envoyée au travers de la gueule comme un galion sur la barcasse d'un pêcheur d'eau douce.
AAAAAAA!! C'est qu'il faut se les farcir, tous ces alcoolos! Est-ce que leur gouvernement boit? Enfin... Plutôt... Est-ce que leur gouvernement ne tient pas l'alcool? Ou si... Mais... Ventre cul de boa constricteur! Faut que j'y retourne le vieux! Déblaye de là ou j'te tabasse!
Faut dire, il était tout vieux et tout cagneux le mendiant. C'est pas lui qui risquait de s'exciter du poireau... |
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Posté le 29/03/2008 à 04:44:06
Le lendemain, au petit matin, le général trouva une belle boîte en ébène au chevet de son lit. Il semblait que le garçon de course n'eût pas le temps, ou peut-être l'envie de demander son reste. Pour une fois qu'il dormait dans ce vieux pageot et non dans la jungle ou dans le lit d'un bordel, ça en valait la peine! Des semaines qu'il les attendait, enfin, ils étaient là, les Pistolets de duel du général Caratawc. Un fer du continent fondu avec grand soin, un bois rare dont un corsaire a toujours du mal a retenir son nom compliqué, le nom de leur porteur gravé sur chaque crosse, des courbes généreuses, une bouche large pour des maux plus grands, un touché soyeux... et deux petits noeuds coulants pour les attacher à la ceinture sans les perdre.
Enthousiaste comme jamais, prêt à mener ses hommes au combat avec acharnement et hargne. Un coup de rhum pour l'entretien de la voix et être sûr qu'elle porte assez loin. Et un autre pour le plaisir. Et encore un pour l'occasion, parce que c'est pas le rhum du père ralex qui manque dans ce foutu paquetage. A peine descendu les marches qui menaient à la rue, il pestait déjà.
Enthousiaste comme jamais, il ne comprenait pas les mines déconfites que faisaient les autres alors qu'il les réveillait avant que le soleil ne se lève. C'est ainsi que les premiers hommes reçurent des balles...
Par l'énorme poche à vin qui demeure sous l'avalanche de vos doubles mentons! Va falloir lever les boulets qui vous servent de miche de vos paillasses, parce qu'aujourd'hui c'est moi l'taulier! Le gouverneur est parti en voyage pour 3 jours, alors va falloir vous sortir les doigts! J'ai la gueule comme une pierre ponce et les putes vont bientôt me faire payer un supplément, alors v'nez pas m'retourner vos grumeaux d'renvois dans les grolles!
Don Diego DeLaPanda, Azul Luna Serra, Ricolo, Montano Cordoba, Nino, Ruben... Et même ce vieux frère de Nico Miguel reçu sa volée de plombs. Et toujours la même phrase qui retentissait entre les coups de pétoires, accompagnée de cette odeur âpre de poudre brûlée:
Remuez-vous la couenne du fiacre, foutu tas d'grattes-couilles! Aaaaaahahaahaa! Ouuuaaaaaaahahahahahaha!!
[HRP: tous ceux qui se sentent concernés de près ou de loin sont invités à poster un récit rp ici si l'envie leur chante.] |
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Posté le 29/03/2008 à 13:20:23
Le premier homme était déjà dans le tribunal, et avait le culot de porter plainte contre son général qui, semble-t-il, ne voulait que le bien de ses hommes et de sa colonie.
La rumeur était partie.
Le général Mitraille...
Le général Semonce...
Le général Pétoire...
Le général Défouraille...
Les sobriquets allaient bon train. Les pinces pour retirer le plomb des culs aussi. |
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Posté le 29/03/2008 à 13:31:20
Je me casse...
S'il me plombe, j'le plombe.
*gaston avait eu vent de la crise de son parrain, patron et ami de comptoir. Ils s'en étaient payés des bonnes bourres tous les deux, ça oui.*
Bordel, par tous les poils de miches de conchita, qu'est-ce qui lui prend !
Tirez les poules de Djez, j'veux bien, on en a flingué plus d'une ... mais plomber ses potos. Nom de dieu, se retrouver avec du plomb dans le cul seulement parce qu'on n'exécute pas ses putains d'ordres comme il le veut, me demande ce qu'il a sifflé l'pendu.
*trainant ses cubis de rhum et ses puces, gaston marmonnait sans cesse les mêmes paroles.*
Je me casse...
S'il me plombe, j'le plombe. |
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Rodrigo |
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Inscrit depuis le :
28/06/2007 |
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Posté le 29/03/2008 à 13:47:56
Le jeune Don Pedro Rodriguo avait eu vent des dernières sévisses de son amigo, padrino et général. Certes il le connaissait assez dur et rustre; mais le fait de tirer sur un de ses compatriotes le rendait des plus perplexe.
-Et merde qu'est ce qu'il a encore fait...Il à mal où en ce moment celui la! Voila qui se met à tirer sur n'importe qui; pfff il fait chier j'ai pas envie de bouger mon cul de ma grotte! J'ai le droit à un peu de vacance aussi! Et merde caramba ils ont qu'a le raisonner un peu, ils ont pas besoin de moi...en tout cas si il me tire dessus comme une morue, je le poutre le vieux débris ! halala entrer dans le troisième age c'est jamais bon.
S'ouvre une bouteille de champagne et boit une gorgée. Il pensait encore à celui qui fut le premier à lui tendre la main en arrivant sur Liberty...
Reprend tes esprits mon ami, je serais jamais bien loin vieille branche. |
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Posté le 01/04/2008 à 01:08:29
Fuir.
Quand vous approchez de la belle cité d'Esperanza et que l'on vous accueille au tromblon, votre foyer n'est plus du tout aussi accueillant qu'a l'accoutumée.
Surtout quand vous apercevez la sale tête du Général en personne derrière le fusil.
*Ricolo avec son fameux accent qui n'est jamais le même*
"Holà Senor Général Que pasa? El Sol mucho tapo sur Voussa Sombrero?
-Bigre couille de tord boyau!"
Ah voila qu'il se remettait a parler tout seul dans une langue étrangère connue de lui et de quelques bras cassés de la taverne espagnole! Rien d'alarmant, il était un peu timbré comme d'habitude quoi. "C'est dans sa tête!"comme le rappelait si souvent les rumeurs qui parcouraient l'île.
Plus de peur que de mal donc, mais y en a un qui a eu chaud car d'habitude le Général vise entre les yeux... bon demain il aura sans doute tout oublier... |
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Posté le 01/04/2008 à 13:20:22
La bataille faisait rage dans le jungle. On voit moins bien à travers ces broussailles et toutes ces branches, et le général n'avait vu que peu de compadres ces derniers jours. Ou peut-être était-ce parcequ'il s'était éloigné d'Esperanza...
Toujours est-il qu'il n'y avait guère que don Quichotte qu'il voyait, et aux côtés duquel il avait passé plusieurs heures. Le brave avait repoussé des assauts innombrables, et avait tenu à chaque fois. Il ne méritait pas une balle dans le cul, d'autant que ça l'aurait probablement pas aidé à tenir mieux pour le coup...
Ses balles trouvaient plus d'utilité dans le cul des anglais. C'était ça ou se faire rentrer dedans faut dire...
Et puis, étrangement, Caratawc trouvait que, ces dernières heures, ses hommes s'étaient vachement plus bougés. Une impression peut-être. |
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