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Fêtes de Noël, entre amour et devoir …  
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Sara
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17/05/2007
Posté le 14/01/2008 à 12:52:09 

20 décembre Cela faisait quelques jours que les Espagnols avaient pillé New Kingston. Du coté espagnol, de nombreux appels étaient lancés pour ne pas agresser inutilement d’Anglais, et surtout pour épargner les plus faibles. Mais les Anglais ne l’entendaient pas de la même manière. Pour eux, seule une guerre pouvait effacer l’affront d’un pillage. Le nombre d’agressions sur des Espagnols innocents ne cessait d’augmenter, et Nara en avait sa part de responsabilité, étant présente à New Kingston. A défaut de pouvoir défendre les Espagnols les plus faibles, elle défendait la belle ville d’Espéranza. Le mariage de Dudu et le baptême d’Alanis auraient lieu en fin d’après-midi. Nara faisait partie de la liste des invités, mais elle ne pouvait se résoudre à y aller. Elle ne pourrait pas mentir et faire comme si tout allait bien. Elle était à New Kingston pour piller. Quelques jours plus tôt, alors qu'elle demandait à Dudu si elle pouvait amener un ami, celle ci lui confia qu'elle ne savait plus comment la considérer, elle qui était venue piller New Kingston. Elle pouvait comprendre cela. Vers midi, elle envoya une lettre à Dudu pour la prévenir qu’elle ne viendrait pas, mais que ses pensées seraient toutes à elle et qu’elle lui souhaitait tous ses veux de bonheur. Celle ci lui avait répondu que les carrioles viendraient quand même la chercher, que si elle changeait d’avis, elle pourrait venir. Dans la soirée, alors qu'elle était à Espéranza en train de surveiller la ville, elle se mit à rêver, se demandant ce que devenait son cousin qu’elle n’avait pas vu depuis presque un mois. Il était très occupé par des affaires auxquelles elle ne comprenait pas tout. Puis elle repensa au bonheur du Dudu, et se dit qu'elle pourrait peut être faire un tour dans la soirée pour saluer les jeunes mariés. Elle était décidée. Elle prendrait la carriole lorsque son travail de défense serait terminé. Au moment de partir, elle apprit que les anglais venaient de prendre la Madone. Elle se rassit, et renvoya la calèche.
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17/05/2007
Posté le 14/01/2008 à 12:53:03 

21 décembre Le lendemain, Dudu écrivit à tous les invités qu’elle n’avait pas eu le temps de voir afin de leur remettre un présent, un souvenir de son mariage et du baptême de sa fille. Nara décacheta la lettre, et se décida à aller voir Dudu. Ce serait l’occasion de la féliciter en personne et de voir la petite Alanis sans croiser grand monde, sans soutenir le regard des anglais. Elle prit le char vers midi, et arriva dans la clairière pensant être seule. Elle se trompait lourdement. Beaucoup d’invités étaient encore là à dormir, manger, boire ou discuter avec le jeune couple. Elle hésita à repartir et revenir plus tard, mais ce n’était pas raisonnable. Après un tour rapide de la clairière, elle aperçut Dudu sur les marches de l’église. Un peu plus loin se tenait Don Ark’eyst qu’elle connaissait. Elle alla le saluer tout en esquivant les anglais et ils s’avancèrent ensemble vers Dudu et deux autres Espagnols. Elle reconnut le premier à son chapeau orange. Elle l’avait souvent vu sur les affiches électorales. Il s’agissait sans nul doute du señor Dbsman. Par contre, elle ne se rappelait pas avoir déjà croisé le second. Il avait tout à fait les traits d’un ibère, et semblait d’une grande noblesse. Il était particulièrement élégant ce jour là. Don Ark’eyst fit les présentations. « Señorita, je vous présente Don Alejo. Señor, voilà Nara. » Ce nom n’était pas inconnu à Nara. Don Alejo était une grande figure de l’Espagne. Elle fut un peu étonnée de le voir ici. Elle avait entendu qu’il était reparti pour l’Espagne, mais n’en savait guère plus étant paria lors de son départ et ne s’occupant plus des affaires espagnoles. Nara salua Don Alejo, et lui dit qu’elle était enchantée de rencontrer un si grand nom de l’Espagne, un homme dont les qualités étaient reconnues de tous. Il la complimenta à son tour, prétextant que seules les Espagnoles pouvaient être aussi belle. Don Ark’eyst lui rappela qu’elle était italienne. Ce n’était pas tout à fait exact, et Nara le leur fit remarquer. Elle avait rejoint très jeune son cousin en Italie du Sud, à Bari, alors sous domination espagnole, mais elle était née à Trebizonde, en Asie mineure, dans une ville grecque. Don Alejo protesta que cela ne changeait rien à sa beauté, et qu’elle était actuellement espagnole. Nara constata qu’il était très charmeur et habile. Devant tant de compliments, elle se mit à rougir, et chercha à changer de sujet de conversation. Elle lui demanda alors comment se passaient les affaires sur le continent. Ils continuèrent ainsi à discuter une bonne partie de l’après-midi, parlant de tout et de rien, de la petite d’Alanis, des cadeaux de Dudu, … Elle en oublia même la présence des Anglais tout autour d’elle. Puis Dudu s’excusa et s’absenta quelques instants, Don Ark’eyst était parti faire un tour parmi les invités. Nara se retrouva seule avec Don Alejo. Il l’invita alors sur la piste de danse où ils croisèrent Barbu, grand-padriño de Nara et ami de Don Alejo. Après l’avoir salué, Don Alejo proposa un tango. A peine les premiers pas esquissés que Dudu les rejoignit avec son cavalier Ar Sparfell, réclamant à l’orchestre une musique celtique. Don Alejo et Nara échangèrent un regard perplexe. Quel drôle de musique ! Ils essayèrent de suivre tant bien que mal ce rythme étrange pour eux. Puis Dbsman vint jouer un sirtaki. Don Alejo ne semblait pas plus connaître cette musique que la précédente. Nara prit ses mains et commença à le guider. Il se débrouillait plutôt bien pour quelqu’un qui ne connaissait pas cette danse. La piste de danse se vida petit à petit. Lorsqu’ils furent seuls, Don Alejo demanda à l’orchestre une nouvelle musique, puis invita Nara à danser le tango qu’il lui avait promis quelques heures plus tôt. Plus rien ne pouvait troubler Nara, juste le bonheur d’être là à danser en compagnie de Don Alejo.
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17/05/2007
Posté le 15/01/2008 à 00:05:12 

Mais tard dans la soirée, on apprit que deux anglaises avaient attaqué des Espagnols dans Espéranza. Nara alla trouver Gledstone, alors général espagnol. Il ne pensait pas que cette menace était sérieuse, mais il convint qu’il serait plus prudent de faire un tour de la ville. Elle avait à peine eu le temps de dire adieu à Don Alejo et qu’elle espérait le revoir avant son départ, qu’elle reprenait les chars en direction d’Espéranza. La ville était déserte. C’était une fausse alerte. Elle fit prévenir le général et resta assise là, au milieu de la ville. Tout semblait si paisible, les gens dormaient. Il se faisait très tard, elle ne pouvait retourner dans la clairière. Elle repensa à ses adieux si précipités, et elle regretta d’être partie aussi vite. Mais elle devait défendre Espéranza. 22 décembre Peu après minuit, Nara se décida à bouger. Il n’y avait plus rien à faire en ville. Elle fit un petit tour à la cabane de Tony pour vérifier qu’aucun Anglais ne s’y cachait, mais cette cabane était aussi vide qu’Espéranza. Les Espagnols avaient prévu un assaut sur la Madone le lendemain soir. Nara n’étant pas sure d’être là à l’heure, elle avait prévenu le général de ne pas compter sur sa présence. Mais cela ne l’empêcha pas de se diriger vers la Madone. Elle marcha dans la forêt, rêvassant, repensant à la journée passée. Tout cela n’était-il qu’un rêve ? N’avait-elle tout simplement pas imaginé cette journée ? Tout ce bonheur semblait si lointain. C’est alors qu’un Anglais l’attaqua par surprise. Elle se défendit comme elle pouvait, mais la volonté de se battre n’y était pas. Elle ne tarda pas à tomber à terre. « Ce sera toujours un Espagnol d’épargné » se dit-elle. « Pourvu qu’ils soient assez nombreux pour reprendre la tour ».
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Posté le 15/01/2008 à 00:12:49 

Elle se réveilla le lendemain matin à l’hôpital d’Espéranza. Les infirmières commençaient à bien la connaître. Elles la voyaient régulièrement ses derniers temps. Entre les pirates et les Anglais, la pauvre Nara finissait souvent à l’hôpital. Elle s’était rendormie lorsqu’une infirmière arriva avec une lettre pour elle. Elle décacheta la lettre et la lut lentement. « Doña Nara, Je sais que les messagers de Liberty font des miracles et qu'ils pourront vous remettre cette missive avant même que je ne vous trouve. Je souhaitais vous remercier de la soirée d'hier et de l'honneur que vous m'avez fait en acceptant d'être ma cavalière, rendant sans aucun doute tous les autres hommes de cette île jaloux. Cela a été un réel plaisir de vous rencontrer. J'ai reporté mon départ de quelques jours pour avoir le temps de finir mes affaires courantes. J'ai l'audace d'espérer vous revoir. Si d'aventure vous passiez par l'Auberge Espagnole, peut-être m'y retrouverez-vous, partagé entre l'espoir de vous voir à nouveau et la tristesse de savoir mon départ inévitable et si proche. Votre dévoué, Don Alejo Onza de Llama Duende y Seda. » Son visage s’illumina. Une joie indescriptible l’envahit. Elle n’avait pas rêvé, et le plaisir qu’elle avait eu à rencontrer Don Alejo était réciproque. Il désirait la revoir, et elle en avait au moins autant envie que lui.
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17/05/2007
Posté le 15/01/2008 à 00:13:53 

Mais il y avait encore les coffres d’Esperanza à défendre. Les tensions entre l’Espagne et l’Angleterre augmentaient chaque jour un peu plus. Cependant les Anglais semblaient trop occupés à préparer la guerre et à défendre la Madone, ils ne viendraient plus à Esperanza. Du moins, Nara essayait de s’en convaincre pour pouvoir déserter son point de pillage. Elle réfléchit toute la journée, et finit par se dire qu'après tout, le général saurait bien où la trouver s’il avait besoin d’elle. Elle serait dans Espéranza, même si elle ne surveillait pas un point stratégique. De plus, ses longues soirées de surveillances et l’attaque de la veille l’avaient énormément fatiguée, et à coup sur, elle se serait endormie avant que les Anglais n’arrivent.
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17/05/2007
Posté le 15/01/2008 à 00:14:25 

En sortant de l’hôpital en début de soirée, Nara partit en direction de l’auberge en espérant croiser Don Alejo. Il était là, assis sur une table, en train de régler quelques affaires courantes. Elle appliqua quelques bandages aux Espagnols présents. Ceux-ci n’auraient pas besoin d’encombrer l’hôpital pour des égratignures et des querelles de comptoir. Puis elle vint s’asseoir sur la chaise à coté de Don Alejo. Elle remarqua qu’il était légèrement blessé. Comme elle n’avait pas encore rangé ses bandages, elle le soigna. Il la complimenta sur la qualité de ses soins, même si vu la gravité de sa blessure, il ne pouvait pas réellement juger. Et elle s’avait qu’elle avait encore des progrès à faire pour être un bon chirurgien. Mais elle était flattée. La soirée passa ainsi, l’un a coté de l’autre, discutant de tout et de rien, profitant de l’instant présent. Elle était heureuse, et les douleurs de l’agression de la veille semblaient avoir disparues. Comme la veille dans la clairière du mariage, tout souci disparaissait. C’est Don Alejo qui remarqua le premier le sang qui coulait de ses bandages. Il les lui changea délicatement. Ses mains étaient si douces … Elle finit par s’endormir là, à l’auberge, la tête posée sur l’épaule de Don Alejo.
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17/05/2007
Posté le 15/01/2008 à 16:36:18 

23 au 26 décembre Le 23 au soir, les Espagnols prirent le poste avancé anglais, Lonely Keeper, mais la Madone resta anglaise. Les tensions montèrent encore un peu plus, et la guerre fut déclarée. Ce n’était pas une surprise, elle était prévisible depuis plusieurs jours et semblait inévitable. Mais les fêtes de Noël s’annonçaient bien mal. Même si cette guerre n’était pas voulue, il fallait maintenant assumer les conséquences du pillage. La guerre commencerait le 27 au matin, même si d’ici là les agressions entre Espagnols et Anglais allaient se multiplier. Cela laissait quelques jours de répit. Le général donna l’ordre de se disperser sur toute l’île. Nara décida qu'elle irait défendre le drapeau de la tourelle au moment voulu, ce qui lui laisserait quatre jours de libre. Elle resterait à la taverne en compagnie de Don Alejo. De toute manière, son cousin était encore en vadrouille elle ne savait où, et il l’avait fait prévenir qu’un imprévu de dernière minute l’empêcherait d’arriver à temps pour qu’ils passent les fêtes de Noël ensemble.
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Posté le 15/01/2008 à 16:38:07 

Ces quelques jours semblèrent une éternité, le temps était comme figé de bonheur. Une véritable trêve de Noël malgré les affrontements au dehors de la ville. Des fêtes somptueuses en si charmante compagnie. Nara, qui désespérait à l’idée d’être seule pour le réveillon, se retrouvait finalement à passer un des Noël les plus extraordinaires de sa vie. Don Alejo lui offrit même un petit cadeau. Ce n’était pas grand-chose, mais l’intention y était et suffit à la combler de joie. Au lendemain de Noël, Virgile passa en coup de vent à l’auberge. Lorsqu’il la vit si proche de Don Alejo, il ne put s’empêcher de la réprimander. « Tu fais honte à ta famille », cria-t-il. Mais elle ne répondit pas, préférant ignorer les reproches et rester avec Don Alejo. Elle connaissait bien les idées très arrêtées de son cousin sur la place de la femme - entretien de la maison et éducation des enfants - et elle savait très bien qu'il n'aimait pas la voir trainer avec des hommes sans son consentement. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'il la réprimandait sur son comportement, ce qui expliquait en partie son caractère bien trempé.
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Posté le 15/01/2008 à 16:39:06 

Mais aussi agréable que furent ces quatre jours en compagnie de Don Alejo, l’heure de la guerre finit par arriver et il fallait partir. C’est tard dans la soirée du 26 que Nara quitta la taverne en direction de la tourelle. Le lendemain, il faudrait défendre le drapeau espagnol qui s’y trouverait. Elle y retrouva d’autres espagnols qui étaient eux aussi venu là pour défendre, dont notamment son cousin et son grand-padriño. Une rude journée s’annonçait. 27 décembre Nara ainsi que les autres défenseurs étaient réveillés dès l’aube. Tout semblait calme. Tout le monde était concentré, à l’affût du moindre bruit suspect, prêt à sortir son sabre ou son tromblon. Quelques Anglais s’aventurèrent mais repartirent aussi vite qu’ils étaient arrivés. Les discussions se faisaient rares. Et encore, c’était le plus souvent des demandes de soins. Alexander, un paria anglais, attaqua Nara. Mais Barbu était vigilent, et il l’envoya aussitôt à l’hôpital. Elle fut légèrement blessée, mais rien de grave, et un petit soin suffit à la remettre en pleine forme.
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Posté le 15/01/2008 à 22:12:45 

En début d’après-midi, alors que les Espagnols étaient toujours aussi silencieux, que l’atmosphère devenait de plus en plus lourde, qu’à chaque attaque anglaise un peu plus de sang recouvrait le sol sous leurs pieds, que la rosée du matin avait laissé place à une fine couche de poudre sur l’herbe, un perroquet tenant un message dans son bec se posa sur l’épaule de Nara. « Douce doña Nara, Sachez que cela a été un réel plaisir que de partager la célébration de la Nativité avec vous. J'ai trouvé, à vos côtés, une chose que je ne pensais pas possible sur Liberty. Raison pour laquelle j'ai quitté cette île il y a plusieurs mois maintenant. Pour autant, j'en viens à regretter cette décision aujourd'hui où je suis sur le départ. Et mes obligations m'interdisent de revenir sur cette décision : trop de gens dépendent de moi et de l'intendance de mes terres sur le Vieux Continent. De même manière, je sais quelle est l'implication que vous affectez et la liberté que vous offre une vie d'aventure sur cette île. Il serait vain que je vous suggère d'y renoncer : un oiseau en cage perd toute sa beauté. Ainsi, je me rends le cœur bien lourd sur les quais d'Esperanza, prendre la route vers le domaine familial. Mais Liberty a maintenant une image bien différente de celle que j'avais emportée autrefois et je soupirerai souvent en y pensant. Et je vous met en garde : si d'aventure vous veniez sur ce quai m'y trouver avant mon départ, je ne saurais partir sans vous voler un baiser, tout gentilhomme que je suis. Que Dieu vous protège, Mon coeur est avec vous. Votre humble serviteur, Don Alejo Onza de Llama Duende y Seda. » Ainsi donc il partait. Ses dernières affaires sur Liberty devaient toute être réglées. Nara avait espéré qu’il ne partirait qu’après la guerre, mais ce n’était qu’un doux rêve égoïste.
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Posté le 15/01/2008 à 22:15:05 

Les attaques anglaises se faisaient de plus en plus nombreuses, et plusieurs Espagnols avaient été rapatrié à l’hôpital. Un nouvel assaut, et les infirmières vinrent chercher Barbu. Maintenant que son grand padriño n’était plus là pour la protéger, Nara allait avoir du mal. Heureusement, Virgile était toujours à ses cotés. L’attaque suivante fut sanglante. Harry Starks l’attaqua en même temps que son cousin. Nara finit par perdre connaissance sous les coups de son assaillant, même si elle se défendit très bien.
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17/05/2007
Posté le 15/01/2008 à 22:20:30 

Elle se réveilla une fois de plus à l’hôpital, mais ne s’y habituait toujours pas. Avant de s’endormir, elle demanda à l’infirmière la lettre qu’elle avait dans sa poche et la relut. Don Alejo partait le lendemain, il fallait qu’elle le revoie. 28 décembre Nara fut réveillée par les infirmières qui s’activèrent dès les premiers rayons du soleil. Il fallait libérer les lits en prévision des blessés de la journée. C’est qu’avec la guerre, les places étaient chères. Les Anglais n’avaient pas réussi à récupérer le drapeau espagnol. Mais avant de retourner en défense, elle décida de faire un tour par le port, dans l’espoir d’y retrouver Don Alejo. Lorsqu’il la vit arriver, il remarqua immédiatement ses blessures. « La guerre … vous voilà blessée. Laissez moi faire. » lui dit-il, en sortant quelques bandages de son sac. Il se rapprocha pour les appliquer. « Je suis heureux que vous soyez venue. Mon cœur serait mort de devoir quitter l’île sans vous revoir. » « Cette maudite guerre n’aura pas réussi à m’empêcher de venir. » Don Alejo et Nara était très proche l’un de l’autre. Il se pencha un peu plus pour l’embrasser. Elle se laissa faire, sentant son coeur s’accélérer, oubliant qu’elle était sur un quai et que le bateau devait partir. Il l’embrassa avec passion, semblant lui aussi oublier le monde entier. Elle finit par lui rendre son baiser, profitant de l’instant présent, de ce moment magique. La guerre semblait si loin. Tout à coup, Nara entendit un son grave. Sûrement le bateau qui n’allait pas tarder à partir ou les échos de la guerre. « Il est temps pour vous d’embarquer. Je n’oublierai jamais les moments passés avec vous. » Nara embrassa une dernière fois Don Alejo avant qu’il ne la libère de son étreinte en lui murmurant ses quelques mots : « Adios, doña Nara. Je ne vous oublierai jamais. Je sais qu’il est vain de vous demander de m’accompagner. Mais si un jour vous êtes fatiguée de l’aventure, venez en Espagne. Vous m’y retrouverez, vous attendant.» Puis il prit ses affaires et monta sur le navire, avant de s’écrier depuis le pont : « Adios Bella ! ». http://tryphoncorky.perso.cegetel.net/pirates/don-alejo-depart.PNG
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17/05/2007
Posté le 16/01/2008 à 13:59:14 

Une fois le bateau parti, elle contacta Victor « fait mouche » pour savoir s’il avait besoin d’aide pour remonter un drapeau anglais. Il lui répondit qu’ils étaient assez nombreux, et qu’il n’y avait pas de souci de ce coté là. Elle contacta également le général, mais il semblait fort occupé. Finalement, elle équipa sa blouse de médecin, et partit soigner les Espagnols en défense aux portes d’Espéranza. Dans la soirée, elle ne put s’empêcher de repasser sur le quai d’où était parti Don Alejo, mais le bateau n’était plus là. 30 décembre La guerre continuait, et les Anglais avaient un certain avantage. La défense du dernier drapeau espagnol s’affaiblissait d’heure en heure. Il fallait absolument capturer les trois derniers drapeaux anglais et les ramener à Esperanza dans la journée. Nara s’informa sur la situation auprès du général. Il lui répondit que deux drapeaux avaient été ramené durant la nuit près de la montagne jouxtant la tourelle, là où se trouvait le dernier drapeau espagnol, et que deux espagnols étaient allé chercher le dernier drapeau au milieu de la foret près du monastère, et qu’ils se trouvaient maintenant au niveau de la cabane de l’ermite. Nara demanda alors ce qu’elle pourrait faire pour être utile. Elle était à Espéranza, et pouvait donc soit venir en défense du dernier drapeau espagnol, soit convoyer sur une faible distance un des drapeaux anglais. Mais la guerre avait était éprouvante, et les forces risquaient de lui manquer rapidement. En début d’après-midi, elle reçut l’ordre de ramener à l’entrée de la ville le drapeau traînant au sol au sud de la baie d’Esperanza, à droite du señor Don Quichotte. Mais lorsqu’elle arriva sur place, elle ne vit aucun drapeau traîner sur le sol. Elle essaya de se rappeler les propos du général. Peut être avait-elle mal compris, et qu’il n’y avait qu’un seul drapeau que Don Quichotte portait. Pourtant, il lui semblait que le général avait parlé de deux drapeaux : un au sol et un dans les mains de Don Quichotte. Elle finit par apprendre que le drapeau au sol était celui porté par Stephie lorsqu’elle avait été agressée à l’aube par Dark Archangel, un paria espagnol. Elle la contacta, et celle-ci lui confirma la position théorique du drapeau. Elle était au bon endroit et le drapeau devrait être à ses pieds. Elles comprirent alors que Dark Archangel avait déplacé le drapeau, et que personne ne savait où il l’avait caché. Nara fit un tour rapide à proximité mais ne vit rien. Le drapeau devait être plus au sud, vers New Kingston. Elle laissa le soin aux autres Espagnols d’aller fouiller, et prit le drapeau de Don Quichotte. Il était lourd, mais elle devait continuer de marcher : pour l’Espagne, pour la victoire, pour elle. Elle s’arrêta, essoufflée, aux portes d’Esperanza. Elle ne pouvait plus continuer. « Au moins un drapeau de sauvé », pensa-t-elle. Plus tard dans la soirée, elle vit arriver à coté d’elle les deux autres drapeaux. La lutte avait été difficile pour les récupérer, et de nombreux Espagnols s’étaient mobilisés. La guerre était enfin terminée, et d’une belle manière. Il n’y avait pas de vainqueurs, mais les Espagnols étaient tout de même satisfait du résultat.
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Posté le 16/01/2008 à 23:20:43 

2 Janvier Maintenant que la guerre était finie, Nara aurait enfin du temps libre, elle était dégagée de toute responsabilité, de tout devoir envers sa nation. Du moins, pendant quelques temps. Elle pourrait faire ce qu’elle voulait, ce que bon lui semble. Le général payait sa tournée à l’auberge d’Esperanza pour fêter la fin de la guerre. Elle s’y rendit. Mais cette taverne semblait bien triste et vide sans Don Alejo. C’est alors qu’elle prit conscience de l’ampleur de ses sentiments. D’habitude, elle aimait que les hommes la séduisent. Cela lui faisait toujours plaisir, et elle s’amusait à les faire languir, se laissant faire lorsque c’était plaisant et ripostant lorsqu’ils allaient trop loin. Mais cette fois ci, c’était différent. Elle ne contrôlait plus rien, elle avait fini par être manipulée par son propre cœur, aveuglée par ses propres sentiments. L’auberge commençait à se remplir, et l’ambiance devint chaleureuse. Nara observait les Espagnols heureux lorsque Djezous vint la voir et lui glisser un petit papier accompagné d’un magnifique bouquet de roses rouges sur lequel était griffonné ces quelques mots : « De la part de Don Alejo ». Les deux roses rouges offertes par le Colonel Reil et Don Diego DeLaPanda, ainsi que la rose blanche que lui tendait Van Ray Vaughan semblaient bien fade à coté de ce magnifique bouquet. Puis Djezous effectua une révérence en affirmant : « Voici l’ultime mission que ce cher ami Alejo m’a confié. Celle de vous apporter cette centaine de roses … ». http://tryphoncorky.perso.cegetel.net/pirates/don-alejo-dernier-cadeau.PNG Ce dernier cadeau ressemblait à un dernier souvenir. Ce dernier geste lui rappellerait à jamais que si un jour elle voulait quitter Liberty, quelqu’un l’attendait en Espagne. Mais elle avait d’abord des affaires à terminer ici sur Liberty, qu’elles avaient commencées il y avait maintenant plusieurs mois, et les commanditaires devaient attendre. L’aventure reprenait, mais son coeur avait changé. L’espoir d’un avenir radieux y était gravé.
Don Alejo Onza de Llama Duende y Seda
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Posté le 17/01/2008 à 14:30:01 

Alejo descendit du vaisseau qui venait de le ramener sur le Vieux Continent. Deux hommes l’attendaient avec la monture qu’il chevaucherait jusqu’à son domaine. Il devait finaliser les contrats commerciaux qu’il était venu négocier à Liberty. Il devait s’occuper des impôts qu’il allait devoir transmettre à la Couronne. Il devait préparer la levée de taxes sur les prochaines récoltes. Il devait veiller sur la bonne éducation de sa sœur… Mille et un tracas qui sont le quotidien du noble consciencieux qu’il était. Mais il n’y pensait pas. Tout le temps du voyage retour, il l’avait perdu à écrire des poèmes dont aucun ne lui avait convenu. Toutes ses pensées étaient tournées vers Liberty et seuls de tristes soupirs naissaient de sa bouche. Se souviendrait-elle de lui longtemps ? Accepterait-elle ses roses sans en rire ? Liberty ne la changerait-elle pas, elle aussi ? Cette île folle qui transforme tous ceux qui l’abordent, cette île qui est le reflet de l’humanité… Enfourchant son étalon, il se tourna une dernière fois vers les flots. Au loin par delà cet océan, il avait trouvé l’amour et avait du l’abandonner. Il murmura son prénom : « Nara… »
 

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