 Le Faux Rhum
|
|
|
|
Auteur
|
Message
|
|
|
Posté le 19/10/2007 à 19:08:16
16 Octobre 17** : Je me réveille dans un état semi-cadavérique dans la cave du monastère Saint James. Voila plusieurs semaines que j'ai découvert ce lieu, au hasard de mes déambulations dans la jungle, et pour la première fois, des pirates sont venus. J'ai réussi à en esquinter un, mais ces bougres sont costauds, et alors que je pensais être enfin tranquille, un autre m'a sonné hier soir. J'erre alors dans le dédale que forme la cave, et tombe nez à nez avec un paria hollandais que je me dépêche d'occire.
17 Octobre 17** : Etonnamment, ma bourse était bien plus légère ce matin. On m'a volé de l'argent dans la nuit. Décidément, le monastère, c'est plus ce que c'était. Je me casse.
18 Octobre 17** : Enervé par la perte de mon argent, je tue un pauvre français perdu dans la jungle, ma jungle ! Il ne fait pas long feu et je continue ma route, sans réellement savoir où me rendre, l'envie de retourner à la civilisation étant très faible pour moi. |
|
|
|
|
|
Posté le 20/10/2007 à 11:15:57
19 Octobre 17** : Ca y est. Je sais où aller. Ayant campé en lisière de forêt, je lève les voiles au petit matin et me rend en courant dans la grotte aux esprits, non loin de moi.
20 Octobre 17** : Un réveil difficile, encore une fois. Un lâche m'a poignardé pendant la nuit et un type semble m'avoir trainé sur un lit de camp et m'avoir soigné comme il le pouvait. C'est du moins ce que j'en déduis en voyant le bandage qui entoure mon torse et le lit sur lequel je suis allongé. Et surtout, en ressentant cette terrible douleur. Je voudrais être mort. Plus le temps passe, et plus je hais cette île et ses habitants, tous ! |
|
|
|
|
|
Posté le 20/10/2007 à 13:11:26
09 Septembre 17** : J'ai trouvé ce livre avant-hier, trempant dans la mer, près de la plage. Il y avait des trucs écrits dedans, mais il m'a été impossible de déchiffrer quoi que ce soit, si ce n'est peut-etre le nom de son ancien propriétaire, un certain Ryan O'Reilly, nom qui était sur la toute première page. Désormais, ce livre est le mien et peut-etre, sait-on jamais, qu'il me sera bénéfique.
10 Septembre 17** : Aussi longtemps que je serais capable d'écrire et ce à partir d'aujourd'hui, je m'efforcerait de noter toutes mes aventures dans ce livre.
11 Septembre 17** : J'ai quitté la plage sur laquelle j'ai passé quelques jours ce matin et ait rejoint les alentours du manoir hanté en une journée. J'ai croisé un nombre de colons conséquent mais aucun ne semble avoir remarqué ne serait-ce que ma présence. Ce n'est peut-etre pas si mal, mais je me sens réellement différents d'eux. |
|
|
|
|
|
Posté le 21/10/2007 à 20:51:13
21 Octobre 17** : Elles reviennent... Je... Elles sont encore là ! Je voudrais mourir ! Que quelqu'un me tue par pitié ! |
|
|
|
|
|
Posté le 26/10/2007 à 18:15:33
22 Octobre 17** : Je me réveille en sursaut à cause des ces sons horribles qui résonnent dans mon crâne. Combien de temps ais-je dormi ? Une heure tout au plus... Je dois me hater de rejoindre New Kingston...
23 Octobre 17** : Cette grotte... Je pensais que son nom était un effet de style inventé par un type inspiré... Pourtant, j'ai bel et bien été attaqué par un esprit, hier, lors de ma fuite. Ce lieu est surement la cause de mes crises...
24 Octobre 17** : Ce matin, ça a reprit ! Depuis la dernière fois, le phénomène s'est largement amplifié ! Je dois rejoindre New Kingston au plus vite ! Il ne me reste plus beaucoup de temps avant que ca ne se produise !
25 Octobre 17** : Hier, j'ai croisé un français en lisière de forêt. J'ai essayé de le voler dans l'espoir qu'il ai de quoi me calmer, mais il m'a remarqué. Pas étonnant avec mon état. Je me suis réveillé à l'hopital de la ville anglaise, une aubaine. Dès que l'occasion se présente, je me tire ! Je sens que ça approche... |
|
|
|
|
|
Posté le 27/10/2007 à 11:32:15
30 Septembre 17** : Desmond David Hume, voila le nom de l'homme qui m'a sauvé la vie. Je me suis réveillé ce matin, dans une sorte de dortoir, et toutes mes blessures étaient soignées. Au vu du nombre que j'en ai, si je n'avais pas rencontré ce type, qui est resté à mon chevet durant toute ma convalescence d'après ses dires, je serais surement mort. Mes souvenirs sont flous. Je me rappelle vaguement de sons horribles dans mon crâne, mais à vrai dire, je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Desmond a dit qu'il m'expliquerait tout en détail plus tard.
01 Octobre 17** : Mon dieu... C'est horrible ! Je... ce moine, Desmond, il m'a dit m'avoir trouvé en plein milieu d'un tas de cadavres. Des anglais, principalement, tous morts ! Ca me revient maintenant ! J'ai fait ça ! Je... Je suis un monstre !
02 Octobre 17** : C'est décidé, je vais rester au monastère dans lequel j'ai été recueilli pour le restant de mes jours. Ils ne savent pas que je suis le responsable du carnage, et ne le saurons jamais. Je vais rester parmis eux et ne plus jamais me rapprocher de la civilisation. Tout est clair pour moi. Ces sons, dans ma tête, m'ont rendus complètement fou et sans l'herbe hollandaise du moine, je ne me serais peut-etre jamais calmé...
26 Octobre 17** : J'ai pu quitter l'hopital en fin de journée. Après un rapide tour en ville, je me suis vite rendu compte que personne n'avait cette herbe que j'avais eu par ce moine. Seul ça peut me calmer ! J'ai rodé dans les alentours du chef-lieu anglais, mais aucun de tous les français et hollandais que j'ai tué n'en avait ! Je désespère ! |
|
|
|
|
|
Posté le 28/10/2007 à 12:21:13
27 Octobre 17** :
J'ai entendu parlé de tes problèmes...Cette herbe que tu recherches...cette herbe aux pouvoirs extraordinaires...je la connais, je l'ai consommé!! L'herbe la plus puissante de Liberty...la fameuse Kizaa, c'est forcemment celle la que tu cherches!!
Autrefois on en trouvais facilement en fouillant près de lentrée du temple maya! Légèrement a droite du lac central!!
Choco
Tuer les français ne m'aura pas été totalement inutile. Suite à mon acte, j'ai reçu une lettre du gouverneur m'ordonnant de ne pas tuer de colons inutilement. Lui ayant expliqué la raison, j'ai reçu cette lettre en fin de journée. Il est encore temps de me rendre là-bas !
28 Octobre 17** : Magnifique. Ce matin, je suis arrivé dans une clairière en pleine forêt et alors que je la traversais pour tuer le français qui se trouvait à l'autre extrémité, je me suis aperçu que j'étais enfin arrivé au bon endroit ! Ca ne ressemble pas à ce que m'a décrit Choco, mais tant pis, l'essentiel est que je suis sauvé pour l'instant !
http://img515.imageshack.us/my.php?image=champyc6.jpg |
|
|
|
|
|
Posté le 28/10/2007 à 21:08:56
28 Octobre 17** Suite: Wahou, cette herbe était vraiment puissante ! Je pensait pas qu'elle me donnerait suffisamment d'énergie pour retourner jusqu'à New Kingston. J'ai bien fait de m'en faire un stock dans ma besace, et j'ai surtout bien fait d'en fumer un peu. Je vais me faire une bonne nuit de sommeil dans la tente de ce Mac Donnel Dougie et demain, je vais en ville pour remercier Chocoborgne. Ca c'est un gouverneur qui sait prendre soin de ses concitoyens ! |
|
|
|
|
|
Posté le 29/10/2007 à 20:01:07
- Ce qui ne brise pas ton dos te rend plus fort... Soupira Ray.
Ces dernières 24h avaient été rudes pour le jeune homme. Dans la nuit, des hommes débarquèrent dans la tente de Mac Donnel Dougie pour tout saccager. Quel ne fut pas leur surprise lorsqu'ils virent Ray, endormis, à côté des poules. Une bonne surprise bien évidemment. Il ne fut pas ménagé et le fait qu'il se défende y joua pour beaucoup. Au petit matin, son oeil était crevé par un coup de couteau et la plupart de ses affaires avaient été dérobées, y compris son stock d'herbe tout fraîchement acquis. Il put sauver quelques pages de son cahier, mais l'ensemble formait quelque chose d'incompréhensible, même pour lui qui y avait vécu. La plupart des éléments relatés dans les pages, il ne se souvenait pas l'avoir réellement fait, mais après tout, qu'est-ce que ca pouvait avoir comme importance ? " Une vie ne peut-etre retranscrite dans des pages." pensa-t-il, et encore moins la sienne.
Mac Donnel le soigna comme il put et lui donna un cache-oeil qu'il avait en stock. C'est tout ce qu'il pouvait faire pour le jeune homme, alors que ce dernier s'était battu pour le sauver. Bien faible récompense. Aux alentours de midi, Ray se mit en route pour New Kingston, la ville anglaise. Il y vola quelques fruits et écouta quelques racolages, la capuche de sa cape baissée au maximum. Une braderie les 3 et 4 Novembre ? A Port-Louis ? Bien, il y serait ! Peut-etre y rencontrerait-il ses agresseurs.
En fin de journée, il arriva à la Corniche du Poulpe. Assis au bord d'une falaise, il en profita pour relire les pages de son livre. Il était intrigué par le fait de ne pas se rapeller d'évènements arrivés pourtant récemment, dont notamment ceux de la grotte aux esprits. Tot, ce soir-la, Ray s'endormit, exténué.
Ce qui ne brise pas ton dos te rend plus fort... |
|
|
|
|
|
Posté le 31/10/2007 à 16:51:30
- Je déteste me réveiller dans un autre endroit que celui où je me suis endormi... dit Ray en se redressant dans son lit.
La veille, le jeune homme avait continué sa progression dans la corniche pour finalement s'arrêter contre la rambarde du Direito No Muro, à l'extrémité avant du pont. C'était la première fois qu'il mettait les pieds sur un bateau et ca ne donnait vraiment pas envie d'être marin. L'état de destruction avancée de l'épave y jouait certes pour beaucoup, mais le champ de bataille qui s'étalait sur l'ensemble du navire n'y était pas pour rien non plus. La majorité des personnes présentes s'entretuaient sans raison ou tentaient de se défendre contre les nombreux gredin et brigand ayant élu domicile dans le coin. Ray regarda la chaise posée à côté de son lit de camp. A ses pieds tronait une bassine remplie d'eau rougeatre avec en son centre une balle usée.
- Ainsi on m'a lachement tiré dessus durant mon sommeil ? Peut-etre un espagnol alors... pensa le garçon.
Sur la chaise était posé son sac, sa bourse et ses habits. Il farfouilla dans son sac et en sortit les feuilles de son cahier. Il les relut encore une fois. Il le ferait tous les jours, jusqu'à ce que le mystère qui les entoure soit élucidé. |
|
|
|
|
|
Posté le 16/11/2007 à 19:08:35
- C'est vrai qu'elles sont pas mal ces bottes, pensait Ray alors qu'il marchait en direction de New Kingston.
Cette semaine avait été assez mouvementée pour le jeune homme. Il avait continué de s'entraîner sans s'arrêter contre des gredins et des brigands trainant dans la cabine du Direito No Muro et avait ramassé plusieurs objets assez intéréssants. Le mercredi, en milieu de journée, il remarqua un objet particulièrement brillant au cou d'un brigand. En y regardant de plus près, Ray réalisa que l'objet en question était une amulette de Marteau-Pilon. Sans hésiter une seule seconde, il l'arracha du cadavre et la fourra vite dans son sac avec un grand sourire. Y avait de quoi se faire plusieurs milliers de pièces d'or avec un truc du genre. Le lendemain, il tomba sur un livre relatant les aventures de Barbe-Rousse, un pirate de renommée. La aussi, il pourrait en tirer pas mal de pièce, mais il préféra le lire, et même le garder pour lui. Après avoir fini sa lecture, il se sentait près à reprendre sa route. Son objectif premier était de rejoindre Port-Louis, mais après avoir bien réfléchi, il préféra se rendre à New Kingston et peut-être que par la suite, il passerait au monastère dont il était question dans les pages de journal qu'il lui restait. |
|
|
|
|
|
Posté le 09/12/2007 à 21:32:16
- Whoooo, mon crâne.... murmura Ray en se relevant.
Le jeune homme était étalé par terre dans une chambre assez poussiéreuse. Le soleil filtrait à travers les carreaux crasseux au-dessus de lui. Il essuya une fenêtre du revers de sa main et pu voir un port à l'extérieur. Tout de suite, il comprit qu'il était dans un bateau, et il comprit que ce n'était pas le Direito No Muro. Comment avait-il atterit ici ? Il ne s'en souvenait absolument pas. En cherchant dans sa mémoire, il ne se rappela que son départ de la Corniche du Poulpe en direction de New Kingston.
- Ouais ca me revient ! J'était à la recherche d'un hollandais ! S'écria-t-il.
Quelle importance désormais ? Quelque chose avait du se produire durant son voyage en direction de la capitale anglaise... Il lui fallait découvrir où il était, comment il y était arrivé, et surtout partir. Ray se dirigea en direction de la porte, mais elle était verrouillée. Le mystère s'épaississait, et lorsqu'il aperçut deux pirates sortir d'un batiment, dans le port, une boule se forma dans son estomac. |
|
|
|
|
|
Posté le 14/12/2007 à 23:29:06
- Attrapez cet enfant de catin ! Hurlait un pirate alors que Ray s'enfuyait du port à vive allure.
Le jeune homme était désormais dans de sombre couloirs qui formaient un dédale où il était très aisé de se perdre, surtout en y courant. Quelques minutes auparavant, deux pirates étaient venus jusqu'au navire dans lequel il était retenu depuis plusieurs jours. Les pauvres avaient à peine ouvert la porte que Ray en transperça un avec son sabre et balança un violent coup de coude dans le nez du deuxième, ce qui lui permis de se frayer un chemin hors du bateau. Lorsqu'il arriva sur les quais, le deuxième pirate tira plusieurs coups de feux ce qui alerta le reste de ses frères. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Ray avait l'ensemble de tout un campement pirate aux fesses. Instinctivement, il courut vers le seul endroit d'où personne n'affluait : une grotte.
- Pourvu qu'il y est une sortie... pensait-il. |
|
|
|
|
|
Posté le 15/12/2007 à 22:08:44
- Putain... Soupira Ray alors qu'il était recroquevillé dans une petite cavité.
Alors qu'il était poursuivi, plusieurs heures auparavant, il avait glissé et s'était étalé par terre, juste à côté de la fissure dans la roche suffisamment large pour accueillir un être humain. Sans attendre, il s'était engouffré dedans avant que les pirates ne le rejoignent et depuis, il attendait que les choses se calment pour sortir. Les hommes faisaient des allers-retours incessants dans les galeries et nombre d'entre eux passaient à côté de sa cachette, ce qui le maintenait en stress constant. Si il était découvert, il n'aurait aucun moyen de se défendre et serait plombé avant d'esquisser le moindre mouvement. Il allait falloir la jouer fine pour partir de cet endroit... |
|
|
|
|
|
Posté le 16/12/2007 à 10:09:58
Les choses s'étaient calmées. La majorité des pirates avaient cessé les recherches et par conséquent, Ray pouvait se tirer de la grotte, à condition d'en trouver le moyen. Alors qu'il marchait au hasard dans le véritable labyrinthe dans lequel il se trouvait, il aperçut une ouverture dans la roche beaucoup plus grande que la simple cavité dans laquelle il était peu de temps avant et de laquelle une lumière provenant sans aucun doute de torches émanait. Il y alla et se retrouva devant un village entouré par de hautes palissades. Sans attendre, il se colla contre les hauts morceaux de bois, à l'abri des regards et observa discrètement l'endroit.
- Si c'est un autre campement pirate, je suis réellement dans la merde, pensa-t-il. |
|
|
|
|
|
Posté le 06/01/2008 à 00:17:54
Ces dernières semaines avaient été affligeantes pour le jeune Ray. Lors de son voyage en direction d'Esperanza, il s'était tout bonnement perdu, et s'était retrouvé dans la grotte aux esprits. Se rappellant de ses notes écrites il y a bien longtemps, il décida d'aller au plus profond de ce lieu pour mieux comprendre qui il était. Ses pertes de mémoires, ses moments de troubles, ce mal de crane continuel, ca commençait à faire trop. La dernière grosse crise qu'il avait eu, c'était en se baladant dans les grottes. Il trouverait peut-etre des réponses.
Plusieurs semaines plus tard, il se réveilla sur une falaise surplombant le Direito No Muro. Il avait un immense trou noir, mais si il y a bien une chose dont il se souvenait, c'est qu'il s'appellait Ray Kellar, et que Desmond David Hume, Ryan O'Reilly et lui étaient tous une seule et même personne.
- Qu'est-ce que c'est que ce bordel... |
|
|
|
|
|
Posté le 06/01/2008 à 20:18:22
Ray farfouillait dans sa besace depuis déjà quelques minutes lorsqu'il trouva enfin les quelques pages de son journal. En les relisant, il se souvint enfin où il avait déjà vu ces deux noms.
09 Septembre 17** : J'ai trouvé ce livre avant-hier, trempant dans la mer, près de la plage. Il y avait des trucs écrits dedans, mais il m'a été impossible de déchiffrer quoi que ce soit, si ce n'est peut-etre le nom de son ancien propriétaire, un certain Ryan O'Reilly, nom qui était sur la toute première page. Désormais, ce livre est le mien et peut-etre, sait-on jamais, qu'il me sera bénéfique.
30 Septembre 17** : Desmond David Hume, voila le nom de l'homme qui m'a sauvé la vie. Je me suis réveillé ce matin, dans une sorte de dortoir, et toutes mes blessures étaient soignées. Au vu du nombre que j'en ai, si je n'avais pas rencontré ce type, qui est resté à mon chevet durant toute ma convalescence d'après ses dires, je serais surement mort. Mes souvenirs sont flous. Je me rappelle vaguement de sons horribles dans mon crâne, mais à vrai dire, je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Desmond a dit qu'il m'expliquerait tout en détail plus tard.
Après avoir relu ces deux passages, Ray était encore plus perdu qu'avant. Comment pouvait-il être trois personnes à la fois ? Et comment s'était-il retrouvé à la Corniche du poulpe ? Décidément, il y avait des choses bizarres dans cette grotte aux esprits. Il lui fallait trouver quelqu'un pour lui venir en aide. |
|
|
|
|
|
Posté le 11/01/2008 à 23:52:50
- Aaaaaaaaaaaaargh ! Hurla Ray en versant de l'alcool sur sa blessure.
Sur sa cape, bien que rouge vive, on pouvait voir dégouliner le sang de son bras gauche, coupé net. Le jeune homme, alors qu'il titubait dans la cale du Direito No Muro, se fit attaquer par plusieurs gredins et brigands. Alors sérieusement imbibé de rhum, il se défendit, mais ne put empêcher un de ses ennemis de lui couper le bras gauche d'un coup de hache. L'affrontement terminé, il se laissa glisser au sol, versa le fond de sa bouteille sur sa peau meurtrie, et se blotti dans un coin sale et sombre du navire échoué. Ray Kellar, Ryan O'Reilly, Desmond David Hume ? Qui qu'il soit, la chance était une pute, et il n'avait plus un rond... |
|
|
|
|
|
Posté le 12/01/2008 à 11:05:25
Allongé à même le sol, sur une plage de sable fin, Ray se réveillait de ce qui semblait être un très long sommeil. Le soleil brillait bien haut dans le ciel et l'eau de l'océan était d'un bleu éclatant. Il se leva et pu apercevoir deux hommes, assis sur un tronc d'arbre, en lisière de forêt. Soudain, Ray remarqua qu'il s'était servi de ses deux mains pour se relever.
- Comment est-ce possible ? Demanda-t-il à haute voix.
- Approche ! Cria un des hommes non loin.
Intrigué, Ray fit ce qui lui était demandé sans attendre. Plus il approchait, plus les traits des deux hommes se précisaient. L'un, habillé en moine, arborait une barbe de plusieurs mois et ses cheveux n'avaient pas été coupés depuis longtemps. A ses côtés était assis un homme aux cheveux beaucoup plus courts, avec un grand visage souriant, sans réellement de signes distinctifs. Alors que Ray se rapprochait, le vent commençait à souffler, et déjà des nuages noirs apparaissaient dans le ciel. Arrivé à moins de deux mêtres d'eux, il s'arrêta net.
- Nous sommes...
- Desmond et Ryan ! Termina Ray.
- Ray Kellar, continuèrent les deux hommes d'une voix unique, une voix qu'il connaissait bien, la sienne.
L'eau calme quelques minutes avant venait maintenant s'écraser sur la plage avec fracas. Desmond et Ryan sortirent leurs fusils et commencèrent à tirer sur Ray. Etant désarmé, il courut en direction de la mer, secouée de vagues énormes. Alors qu'il se jetait dans l'eau, deux balles lui transpercèrent la tête et le coeur et il s'éclata dans la mer, inerte.
- Aaaaargh ! Cria Ray en se redressant dans son lit.
Il était dans un campement de fortune comme il en avait trop vu. Sa blessure au bras était soignée et son bandage avait une teinte rougeatre qui donna envie à Ray de vomir. Une infirmière arriva dans sa direction lorsqu'il reperdit connaissance. Les seules mots qu'il pu entendre furent " Tough Life ".
Oh oui, il avait la vie dure... |
|
|
|
|
|
Posté le 13/01/2008 à 10:19:39
- Vous ne pouvez pas partir dans cet état ! Lui cria l'infirmière alors que Ray s'éloignait du campement d'un pas décidé.
Un homme de foi pourrait surement lui venir en aide. Il allait aller directement à l'église St Elisabeth de New Kingston. Et si là-bas, personne ne pouvait l'aider, il irait au monastère St James. C'était aussi simple que ça. Chaque mouvement lui faisait horriblement mal et des gouttes de sueur ruisselaient sur son visage. Son teint était d'un blanc livide et son bandage était imbibé de sang. Ray n'était pas beau à voir, un fantome, en comparaison, aurait eu une allure plus acceuillante. Et un fantome, il allait bientot en devenir un si les choses continuaient comme ça. |
|
|
|
|
|
Posté le 28/01/2008 à 19:59:50
Il n'avait même pas réussi à aller jusqu'à New Kingston. C'est à peine si il avait réussi à se rendre aux mines du crane. La douleur était intense et se battre était désormais devenu une gageure. C'était d'ailleurs assez problématique quand on vivait sur une l'île comme Liberty. C'est ainsi qu'il se traina jusqu'à une plage cachée dont on lui avait parlé il y a longtemps. Une plage cachée où résidait un homme vendant du matériel de contre-bande, dont des armes. Pour survivre avec un bras, il lui faudrait un sabre rapide et efficace, ce qu'il trouva... |
|
|
|
|
|
Posté le 18/03/2008 à 21:03:14
- Sabre du vent de merde ! S'écria Ray avant de s'effondrer au sol.
Ce sabre, qu'il avait acheté une fortune quelques mois auparavant aux mines du crane, venait de se briser net sous les coups d'un espagnol. Depuis plusieurs semaines, un paria français avait pris un malin plaisir à s'acharner sur Ray, pauvre anglais peu habile et presque aveugle. En effet, il était une cible facile pour les parias, personnages haineux et mauvais au possible. S'étant réfugié quelques temps dans une grotte qu'il connaissait bien, Ray avait pensé pouvoir sortir tranquillement mais il fut surpris par la présence de deux personnes, à l'orée du bois.
Devenu quelque peu paranoiaque, Ray, sans aucune hésitation, s'attaqua sans regrets aux deux personnes qui s'avéraient en fait être des espagnols pacifistes, et non deux parias qui tentaient de lui tendre une embuscade comme il le pensait.
Le premier, une charmante demoiselle dans la fleur de l'age ne fit pas long feu. Elle réussit enfin à attraper son fusil uniquement quand Ray l'acheva. Par contre, pour ce qui était du second, bretteur déjà plus aguerri, Ray ne pu rivaliser longtemps. Déjà fatigué, il fut rapidement assailli par les coups de Fleece, rapides et précis. Lorsque son arme se brisa, Ray sentit que sa fin était proche.
Le sabre de l'espagnol lui transperça l'abdomen seulement quelques secondes après cette sensation. Ce qui fit place à une autre sensation... celle de mourir.
Voila, fin de mon RP et de mon perso puisque je vais ripper. Peut-etre à bientot sur ce jeu, peut-etre à jamais, qui sait ce que l'avenir nous réserve ! Bonne continuation à tous ! |
|
|
|
|
|
Posté le 19/03/2008 à 15:27:36
New Kingston…
L’effervescence de la matinée, les gens qui installent leurs stands, ceux qui se réveillent péniblement de leur nuit passée dans la rue, la bouteille à la main… ou encore ceux qui sortent de leur maison, tout guillerets, fraîchement habillés…
Mais le cri en provenance de l’hôpital, lui, n’est pas normal… Comme un déchirement, un cri rauque, un râclement de gorge le terminant… Bon sang, c’est terrifiant, un tel cri…
Malgré moi, je monte les escaliers qui mènent à l’hôpital.
Des infirmières courent toutes vers le même endroit… la salle de chirurgie, enfin, c’est un bien grand mot pour cette salle isolée du grand dortoir.
« On est en train de le perdre ! »
Je regarde le spectacle de loin…
En train de perdre qui ?
Hôpital anglais… Chacune des personnes ici est un compatriote… qui est sur cette table d’opération ? Je m’approche un peu.
Au bout de quelques minutes, tout le monde s’écarte de la table… Le visage défait, reflétant l’échec.
« Heure de la mort… » déclare le médecin, avant de continuer.
« Quelqu’un connaît-il son nom ? »
Beaucoup hochent la tête négativement.
« Un aveugle Docteur… c’est tout ce que nous savons de lui, discret, très discret… »
Je m’approche, le corps médical ne me voit pas tout de suite.
« Puis-je ? » demande-je lorsque je ne suis plus qu’à 1 mètre.
D’abord, des protestations sur ma présence. Puis, lorsqu’il voit que je n’en découds pas, et que de toutes manières son patient ne risque plus rien… le Docteur m’autorise à l’approcher…
Je regarde alors le corps inanimé qui est devant moi… une vilaine blessure lui ouvre l’abdomen. Du sang noir coagulé inonde la cavité béante.
Je détourne mes yeux de ça et je monte au visage…
Un choc… je recule…
« Vous le connaissez ? »
Si je le connais ? Bon sang… ce n’est pas possible !
Je dois devenir livide, une infirmière m’apporte une chaise, sur laquelle je m’assieds volontiers.
Ses yeux sont abîmés, il a été sacrément amoché… mais bien sûr que je le reconnais… comment aurais-je pu l’oublier ?
« Cet homme est mort. » articule-je.
Le Docteur me regarde comme si j’étais folle.
« Evidemment qu’il est mort ! Nous venons de déclarer sa mort ! »
Je le vois prêt à quitter les lieux, se disant que je ne peux plus rien lui apporter.
« Cet homme est mort il y a presque 10 mois… » ajoute-je.
Ma vision se trouble…
Je me trouve au Roc du Gouda.
Nous sommes en juin 1707, en pleine guerre contre la Hollande.
Je suis accompagnée d’une petite dizaine d’anglais, je suis Générale des troupes, et nous partons chercher le drapeau qu’il nous manque. Nous nous tenons prêts à partir à l’assaut, je focalise mes hommes sur l’objectif, droit devant… mais je ne vois pas arriver le danger par derrière…
Juste derrière nous, un hollandais arrive, des cris fusent… Un homme s’écroule, le reste des troupes réagit et neutralise le hollandais, mais nous avons déjà perdu un homme.
Je me retourne et le voit, devant moi, se vider de son sang, la vie quittant peu à peu son corps.
Des brancardiers viennent le chercher… mais on m’annoncera la mort de Ryan O’Reilly peu de temps après.
Je suis effondrée… C’est de ma faute, je n’ai pas anticipé… je n’ai pas su le protéger…
Ryan O’Reilly, mort pour sa Nation…
Je rouvre les yeux, les infirmières me secouent les épaules.
« Lady ? Venez nous allons vous faire sortir… »
Je me lève, mais avant de partir, je leur annonce dans un souffle… pour que ce corps soit enterré dignement, pour que l’on mette un nom sur cet homme…
« Ryan O’Reilly… il s’appelait Ryan O’Reilly… »
Jeune irlandais au passé difficile et douteux, mais qui aura marqué cette île… à sa manière… pensais-je… |
|
|
|
Si vous souhaitez répondre à ce sujet, merci de vous connecter. |
