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Premiers pas....  
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Ching
Ching
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20/08/2007
Posté le 06/09/2007 à 16:40:50 

20 août--Départ pour Liberty

Ce soir, je quitte l’Angleterre pour m’exiler sur Liberty, après la mort de celui qui, vingt années plus tôt, m’arracha d’une mort atroce. Je n’étais alors qu’un frêle nourrisson, ayant comme seul haillon quelques langes souillés et un médaillon renfermant le portrait de celle qui me donna la vie, la terrible et redoutée Mme Ching. La nuit avant son ultime combat contre l’empereur chinois, elle me confia à Tchin Tchin, son plus fidèle moussaillon.

Sur un radeau de fortune, il brava avec courage la houle et le vent, puis entrepris de rejoindre l’Angleterre par les terres. Ce long périple lui coûta une jambe, à cause d’une vilaine gangrène qui le rongeait avec patience.
Une fois arrivée en Angleterre, Tchin Tchin devins mon substitut parental et entama la lourde tâche de me rendre acceptable aux yeux de la société.
Hélas, il y a quelques mois, la gangrène repris son chemin à travers ses membres putrides et une septicémie l’emporta. Après quelques mois d’errances à écumer les tavernes, je décidais de faire une croix sur ce passé et d’embarquer vers de nouveaux horizons.

C’est avec une pointe de nostalgie que, dans le rafiot qui me conduit sur Liberty, je regarde une dernière fois cette grande île dont j’ai arpenté les moindres renfoncements en compagnie de Tchin Tchin. J’essaye de graver dans mon esprit les couleurs verdoyantes des Highlands écossais, si intenses lorsque la lumière du soleil décline, révélant chaque aspérité du relief ; le savoureux goût du whisky tourbé, et une dernière pensée à ce peuple nordique sans culotte, épris de soif d’indépendance et de liberté, qui, je le sais, finira un jour par se soulever contre la couronne anglaise.
Ching
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20/08/2007
Posté le 06/09/2007 à 16:41:54 

27 août---A la mémoire de nos pères. Depuis mon arrivée sur Liberty, je prenais pleine conscience de tout l’héritage que m’avait apporté Tchin Tchin. Ce qu’il m’avait appris sur le maniement de l’épée m’avait permis de venir à bout de quelques bêtes sauvages et d’individus malintentionné envers la couronne anglaise. Mais il me restait encore beaucoup à apprendre… J’avais rencontré un soir au Black Beer Pub un drôle de personnage qui me proposa après quelques verres de guider mes pas et de m’aider dans mes quêtes. Lord était déjà à son âge marqué par les traits du temps qui passe. Son addiction à toute forme de boisson alcoolisée y était sans doute aussi pour quelque chose. Il m’avait pris en sympathie en raison de mon amour pour le bon whisky et pour la rhétorique. Les deux choses qui faillirent d’ailleurs plus d’une fois lui coûter la vie. Il va s’en dire que sa logorrhée alcoolisée en énervait plus d’un. Je me souviens d’un combat de joute verbale avec un espagnol, qui, le pauvre, après avait perdu ses organes reproducteurs dans la gueule d’un crocodile, finit par perdre le reste de sa virilité. Lord était un peu fou, toujours soul et déchiré comme moi par un drame familial. Il était obsédé par le besoin de retrouver son père, persuadé qu’il était toujours vivant et qu’il avait échappé aux griffes du terrible Van Buick. Mais y échappe t on ? Il s’était mis dans la tête qu’un certain Drake le malin, pirate à Liberty, ferait très bien office de père de substitution. Cela nous faisait encore un point de rapprochement. Moi, je ne savais pas qui était mon père. Tchin Tchin avait toujours refusé de m’en parler, balayant d’un revers de la main mes moindres interrogations, même lorsque j’essayais de le soûler dans le but de faire tomber sa vigilance. C’est pour ton bien qu’il disait, jamais personne ne dois savoir. Et il avait emporté le secret dans sa tombe.
Ching
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20/08/2007
Posté le 06/09/2007 à 16:42:31 

31 août--Agression Ces derniers temps, je n’écoutais guère les conseils affûtés de mon parrain. J’avais besoin de me ressourcer l’esprit dans les vapeurs éthylique d’un bon whisky. C’est au Black Beer Pub que j’avais à présent établi ma demeure. Je m’amusais à coucher les jeunes moussaillons de passage à l’alcool. C’était assez drôle de les voir chanter et danser la polka le nez collé au plancher. Un soir en sortant du BBP quelque peu éméchée, je fis les frais de mon manque de réaction dans une ruelle sombre. Le coup parti. Il avait cogné juste à la base du crâne, là où l’atlas supporte quelques kilos d’os et de méninges. Ce fut le trou noir, plus rien jusqu’à ce qu’une odeur putride vienne vigoureusement me chatouiller les narines. Un jeune homme était penché sur moi tenant fermement une petite fiole sous mon nez. Quel mufle ce Carl Thurner, tiens petite bois cette potion, ça va te reconnecter les neurones. J’eu à peine le temps de lui souffler un remerciement qu’il s’était déjà volatilisé en me jetant un minuscule flacon rempli d’un douteux liquide jaunâtre. J’hésitais une seconde… Qu’importe, j’avais des carillons pleins la tête qui m’empêchait de réfléchir silencieusement. Je me traîna jusqu’à la guilde et m’endormis à même le sol jusqu’au lendemain.
Ching
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20/08/2007
Posté le 20/09/2007 à 16:39:21 

01 septembre--Au tribunal Les tribunaux m’avaient toujours fait horreur en Angleterre. Ils étaient plus souvent des lieux de refuges pour juges perfides et pervers, qui appliquaient une justice à 2 vitesses où ceux qui n’étaient pas dans leurs souliers vernis (ou dans leur lit) n’avaient aucune chance d’être entendus. Bref, ils ne marchaient qu’aux pots de vin… En rentrant pour la première fois au tribunal de NK, je fus stupéfaite en constatant le bordel qui y régnait. Devant moi, la juge tentait de calmer tous ces malotrus qui usaient et abusaient des plaintes. Après de nombreuses heures à compter les mouches (y’en avaient pas mal, attirées par les odeurs nauséabondes des aisselles poilues de la majorité des plaignants), ce fut mon tour. La gouverneur, qui remplaçait momentanément la juge, s’était résignée à consigner les nombreuses réclamations dans son registre, et n’avait pas levé la tête depuis plusieurs heures. Votre nom Sa voix était dure et sèche Lady Ching, je viens porter plainte contre Carl Thurner. Au moment où je prononçai mon nom, elle releva pour la première fois la tête. Son visage…. Comment est-ce possible… Elle ressemblait terriblement au portrait de mon médaillon. Reprenant mes émotions, je vis également dans son regard une pointe de déstabilisation, de douleur, puis vins la fureur Ching ? Comment ose tu porter ce nom. C’est pourtant le mien Mme la gouverneur. Un jeune moussaillon, amusé par la situation me murmura dans l’oreille que la juge se nommait elle aussi Ching, Ching Shih. Ce qui provoqua un redoublement de sa fureur Il est hors de question que l’on me confonde avec une petite néophyte dans votre genre. Le tribunal était à présent tellement silencieux qu’on aurait pu entendre les mouches péter. Ching Shih s’aperçu que tous les regards étaient braqué sur nous. Elle se ressaisit immédiatement. J’écoute votre plainte, dépêchez vous, pas que ça à faire moi. Carl Thurner m’a agressé en plein NK, devant ma guilde. Je demande réparation C’est noté, maintenant partez! En quittant le tribunal, j’étais encore complètement déstabilisée par ce qui était arrivé. Qui était elle, une parente ? Je croyais pourtant être la seule descendante survivante de la lignée des Ching. Je me dirigeai vers la taverne. Allons noyer tout ça, avec quelques verres, cet épisode sera peut-être demain un délicieux trou noir.
 

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