 Le Faux Rhum
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Horizons et rêves lointains
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Posté le 10/06/2007 à 19:26:24
«Ben ? Allez lève-toi, p’tit gars tu te rappelles ? T’as la vaisselle à faire ! »
La patron du pub venait d’entrer dans l’étroit placard dans lequel se tenait le jeune garçon, il n’avait pas beaucoup dormi, et le confort de la pièce lui causait de lourd lancement dans le dos.
*Diantre, que la vie est dure, allez Ben…en avant !*
Le garçon se leva, s’étira longuement en regardant par la fenêtre du pub le plus réputé de New Kingston les mouettes jouaient gaiement sur le port. Mais le garçon avait un travail, il fallait bien gagner sa vie, et il n’avait rien, plus rien depuis que le bateau avait fait naufrage non loin des côtes. Trop farouche pour se laisser adopter, il avait opter pour se prendre en main mais commençait déjà à regretter son orgueilleux choix.
Il descendit les marches, ses pas étaient lourds sa tête lui pesait encore, il n’avait pas bu tellement pourtant…Il fallait trouver autre chose.
La vaisselle lui prit 3heures, la saleté incrusté semblait avoir des griffes tant elle s’accrochait aux plats. Une fois sa besogne finie, il remit son tablier au tavernier.
« Ecoutez m’sieur…je…je peux pas continuer comme ça…y a comment dire, non j’peux pas…alors il faudra vous trouvez quelqu’un d’autre…Si vous voulez bien m’donner mon salaire et croyez bien qu’j’vous suis redevable »
Le tavernier ne comprit pas trop, il en avait vu des jeunes gens dans sa taverne, tous à la recherche d’un abri plutôt que de liberté mais ce petit là, préférait la rue au logement et à la nourriture qu’il lui offrait, il lui remit son 40 pièces d’or, salaire d’un mois presque de service.
« Si tu reviens ici, je t’assure que je ne ferrai pas de cadeau…tu as pris ta décision ? »
« Oui m’sieur…J’me retournerai pas…j’reviendrai vous verrez ! »
« Ouais c’est ça…aller on m’a dit que le gouverneur demandait des hommes…peut-être commencer par là…mais ça doit être moins bien payer que moi…Dommage tu dégraissais bien. File ! »
Le garçon ne se retourna pas, un moi de service pour quarante malheureuse pièces, enfin…c’était déjà mieux que rien, il se dirigea vers l’ouest, vers le port de la ville, là, il s’assit sur les quais et regarda l’horizon.
*Un jour, songea-t-il, je repartirai sur l’océan, j’irai montré à mes aïeux, qui je suis devenu, hélas, je n’ai que des noms…Voilà un mois presque que le bateau s’est échoué…Pourrais-je un jour réussir ? Enfin…ça vaut le coup d’essayer *
Il resta longuement là, à scruter l’horizon, un regard emplit de mélancolie et d’envie. Deviendrait-il un jour l’un de ces éternels défenseurs de la liberté d’expression ? Courrait-il un jour sur les océans comme les hommes qui peuplaient les légendes ?
*Que ces rêves me semblent lointains…Enfin…peut-être nous mettre en route pour trouver le gouverneur*
Ses pieds nus frôlaient l’eau, il regarda l’eau, son embrun était doux sur sa peau, il sourit, ça le chatouillait un peu.
*Oh…nous avons bien encore un peu de temps*
Il retourna son regard vers l’horizon enfin, lorsque le soleil vint l’empêcher de regarder il se mit debout, un peu trop rapidement, il heurta un homme et le regarda de toute sa hauteur, espérant que sa réaction serait clémente sans quoi, l’aventure et les rêves s’éloigneraient encore un petit peu .
Hrp : Un petit RP d’introduction, j’suis nouveau je savais pas trop où le mettre enfin…Voilà j’espère que ça vous a plu |
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Posté le 11/06/2007 à 12:42:04
"Excusez moi monseigneur je voulais pas...je..."
L'expression du garçon était éfrayée, il regardait l'homme semblant le supplier de ne pas le mener à la potence sur le champ.
Son visage, sa jeunesse, sa peur peut-être, il n'empèche que le guerrier éclata d'un rire gras et fin . Il posa une main forte sur la tête du jeune homme et lui ébourriffa ses longs cheveux.
"Haha...t'es bien un comique toi, allez...tu m'as bien fait rire avec tes histoires, j'te passe trois des pommes que t'as fait tomber...mais fait gaffe quand même tes yeux te sauveront pas toujours la mise...A la prochaine mon gars."
Ben ramassa les trois fruits et se mit donc en marche vers la maison du gouverneur, il rencontrait beaucoup de monde dans New Kingston, il en saluait la plupart, et posait de nombreuses questions, non pas sur son chemin mais bien sur comment il fallait s'y prendre pour parler avec le gouverneur et ne pas causer son courroux.
Au bout d'une demie heure, il apprit qu'il fallait le saluer bien bas, l'appelé par Votre gradeur, et ne jamais employé directement je veux, mais détourner par de nombreuses formules. Un homme lui avait aussi dit qu'il lui faudrait lecher les bottes mais cette pensée le dégouta et à en juger par le rire de l'homme, il s'était moqué de lui.
Il arriva enfin chez le gouverneur, arrangea autant que pouvait être arrangée ses loques, il dû attendre longtemps, parmis toutes les couches sociales, il y avait beaucoup de nobles et cela l'intimidait beaucoup.
Il détourna son attention en regardant son orteil passé par un trou de sa botte droite.
"Ben Percétoile ?"
Un homme venait de l'appeler, ça y était il rencontrerait bientôt le gouverneur, il se leva, soutint l'oeil critique du major d'homme et entra dans le bureau du gouverneur.
Ils s'expliquèrent longuement, le garçon lui expliqua son désir d'embarquer sous le pavillons anglais et le gouverneur lui signifia que cela serait bien dur car il était jeune et quoiqu'il ne doutait pas de sa volonté, il ne pouvait pas encore risquer d'embarquer sur un de ses sloop's un être si jeune.
Il lui confia donc une liste de chose à faire, de gens à ramener, de choses à trouver et ils conclurent le marcher que si le garçon réussissait à faire en une semaine tout ce qu'il y avait de noter sur le parchemin, il lui offrirait un équipement et une considération auprès de sa personne.
N'ayant pas d'autre choix que d'accepter, Ben acquieça et tendu la main comme on lui avait dit qu'il était usage de le faire, le gouverneur regarda la main presque noir du garçon qui pourtant avait le teint fort pâle et se contenta de lui sourire amicalement.
"A dans une semaine donc jeune homme"
"Oui m'sieur l'gouverneur....A dans une semaine, croyez moi vous ne serez pas décu !"
"Je n'en doute pas"
Le jeune Percétoile fut ramené à la porte, son coeur bondissait d'espoir alors que dans son dos, le coeur du majordome bondissait face aux relans que le jeune homme dégageait.
Ben ayant remarqué la réaction de l'homme rougit, et se dirigea vers les docks où il plongea à l'eau afin de réduire l'odeur.
Le soleil se couchait alors sur l'horizon, qu'une journée était courte. Il se chercha un endroit pour la nuit, trouva sur les docks une caisse creuse avec de la paille.
Il s'y coucha, son sans avoir longtemps regarder les étoiles
"Une semaine, qu'est-ce dans une vie ? Allons mon ami, dès demain nous nous mettrons en quête de tout ceci"
La réalité lui sauta alors aux yeux, il s'était baigné tout habillé et donc le parchemin...le...c'était impossible, non pas maintenant.
Il regarda dans ses poches et n'y trouva rien qu'est-ce que cela signifiait, enfin, il vit sur les docks le parchemin, le vent l'avait fait sortir de sa poche. Le garçon le rattrapa et vérifia son contenu, son coeur explosa de joie.
Et c'est dans ce rêves d'espoir et cet espoir d'accomplir son rêve qu'il partit dans les bras tendres et attirants du sommeil |
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Posté le 13/06/2007 à 11:56:48
La brume pesait sur le port, il devait être dans les 6heures du matin et le soleil était bas dans le ciel. Le garçon s'éveilla, regarda d'un oeil étrange la volée de mouettes qui semblaient se quereller pour une raison qui lui échappait totalement.
*En même temps, se dit-il, ne pas comprendre les mouettes est peut-être un indice que ma santé mentale va bien mais...Mais pourquoi j'réfléchis au comportement des mouettes moi ? Oh...me faudrait une bonne nuit de repos*
Le garçon s'étira longuement, ses os craquaient sous la tension et une fois qu'il eu fini, il ressemblait à ces hommes emplis de plénitude et de bonheur.
Il déroula le parchemin de sa poche et regarda la première des nombreuses tâches qu'il avait a éffectuer : Chasser et raporter sa prise au gouverneur.
Il regarda le maigre couteau qui lui servait très rarement au rasage de sa barbe encore jeune, mais qui faisait sa fierté certes quelques peu futilement mais bon nombre de jeunes gens se raccrochaient comme lui aux premiers signes qu'ils devenaient des hommes. Cela les réconfortait, et puis, il ne faisait pas de mal.
Fort de ses 40 pièces d'or, il partit s'acheter un sabre digne d'un pirate, il remarqua vite que 40 pistoles ne le laissaient accéder qu'à la réplique, du jouet du fils du capitaine Cook, mais au moins, avait-elle une allonge plus grande.
Il partit donc chasser, n'ayant jamais fait cela de toute sa vie il se trouva à de nombreuses reprises prit en embuscade ou en défault marchant sans le faire expres sur une branche.
Apprenant de ses échecs, vers le milieu de l'après midi, il s'arrêta au milieu de hautes herbes, attendant qu'une proie vienne à lui.
L'attente fut longue, et le soleil lui faisait tourner la tête, soudain, il entendit charger une bête derriere lui, il se retourna de justesse, et , envoyant le sabre neuf vers l'animal il le sentit mordre sa chair et une exclamation de joie émana de la bouche du jeune garçon.
Ce rire ce mua vite en une expression de frayeur lorsqu'il vit que le sanglier qui l'avait chargé ne semblait pas vouloir le lacher. Le chasseur semblait être devenu la proie.
Un combat acharné commença alors, l'animal était rapide, mais Ben se déplaçait bien et à de nombreuses reprises l'animal manqua de justesse le tibia du garçon alors que petit à petit le dos de l'animal ne comptait plus les blessures.
Une heure plus tard, le jeune Percétoile plongea son épée dans le gosier de l'animal qui s'écroula dans un cri aigu.
Il n'en revenait pas, c'était la premiere bête qu'il réussissait à occire, fièr, il nétoya son arme comme on lui avait dit de le faire et emporta la carcasse vers la maison du gouverneur.
Il déposa l'animal dans les cuisines et s'assura que le gouverneur l'avait bien vu.
Alors qu'il s'attendait à une expression de remerciement il ne vit qu'un sourire amer traverser le visage du représentant royale de New Kingston.
*Soit, se dit-il, bon qu'avons-nous apres?*
Il déplia une nouvelle fois le parchemin, et regarda...Ca, ça promettait de durer un peu plus longtemps, autant se mettre tout de suite en route !
Prenant une miche de pain dans son sac, il en mangea un bout, et sortit alors une nouvelle fois de la capitale anglaise de Liberty. |
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Posté le 13/06/2007 à 12:05:36
[Joli RP] |
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Posté le 14/06/2007 à 19:49:13
L'herbe était fraîche et ses bottes rapiécées, elles laissaient passer l'eau et cela le refroidissait, il ne sentait plus vraiment ses orteils et tentait pour s'occuper dans les plaines de porter son attention sur quelque chose d'autre.
Sa deuxième mission consistait en voler au chef d'un village de sioux leur trésor.
N'en sachant pas plus, il se dirigeait donc vers le nord-est comme on lui avait indiquer, à travers la forêt, continuer encore et toujours, suivre les tête et enfin réussir ce coup audacieux et courir vite, très vite.
Il pénétra dans la forêt après trois heures de marche, et se résigna à trafiquer ses bottes pour se protéger la plante de ses pieds des bouts d'écorces et autres choses qui pourraient lui meurtrir les pieds.
Il arracha le cuir du dessus de ses bottes et renforça la semelle qu'il attacha à l'aide des longs lacets.
Ainsi chaussé, il s'enfonça dans la forêt, il dut s'acclimater aux nombreuses choses qui se glissaient sous sa semelle.
Il entendit des tambours battrent, et se dirigea vers le bruit, là il s'accroupit à la lisière de la clairière, il fit une étrange fête tribale dont il n'en saisit pas bien le sens, des indigènes dansaient partout, entrant dans une sorte de transe.
*Quelle débauche ! Même dans la meilleure de nos tavernes on ne voit pas ça ! Ils ne se battent même pas...Bon...ça doit être ça leur trésor*
Ben ouvrit plissa les yeux, au centre de l'assemblée, autour duquel le chaos tournait inlassablement, un petit coffre était posé, tout simple n'ayant aucun ornement particulier.
Le plan serait simple, il courrait, choperait le coffre et partirait derechef.
*Trois...deux....un...Go*
Le jeune homme couru alors, profitant du chaos, il posa sa main sur le coffre, en saisit la poignée.
Ses pieds volèrent légèrement, son bras resta attaché au coffre et il manqua de tomber, le trésor du peuple était solidement attaché sur son socle.
Les tambours venaient de s'arrêter, la population de la forêt le regardait, très vite le garçon devina que leurs intentions n'étaient pas vraiment pour lui faire du bien.
"Ohoh" Conclu-t-il en prenant ses jambes à son coup.
Jamais jusqu'alors il n'avait couru aussi vite de sa vie, il évita d'un plongeon suivit d'un cumulet deux indigènes qui tentaient de lui barrer la route.
Ses sandales ne tenaient plus aux pieds, mais il n'en avait que faire, il voyait voler les flèches sur ses côtés, New Kingston se devinait sur l'horizon, et le jeune homme accéléra sa course.
Les indigènes cessèrent de le suivre lorsqu'il arriva auprès de la capitale.
Entrée dans la ville il entendit alors la fin d'un étrange discours sur la place publique, hors d'haleine et épuisé par sa journée il s'approcha tout de même de la journée et il ne saisit que le dernier mot qui souleva son coeur d'une émotion mêlant crainte, impatience et désir
"La guerre"
Oui, la guerre venait d'être déclarée, que faire ? Comment faire ? L’adolescent qu'il était pourrait-il servir la nation...tant de questions qui demandaient des réponses.
Il se mit à la recherche d'une âme pouvant l'aider en ce moment qui déciderait sans doute de sa vie future. |
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Posté le 17/06/2007 à 20:02:38
Peu de temps après la déclaration, la ville de New Kingston ressemblait à une véritable fourmillière, grouillant de mille et un soldats. Les garçons d'écuries étaient engagés, les magasins d'armes vidés au profit de l'état. Le garçon chercha à s'engager dans une faction, mais de nombreuses lui répondirent qu'il était trop peu expérimenté, que son épée ne tiendrait pas plus sur son bras dans la bataille que sa tête sur ses épaules.
Il errait, seul dans les rues de la capitale Anglaise, triste adolescent délaissé par ses pairs quand derriere lui, un homme lui parla.
"toi mon gars, j'sais bien ce qui t'arrive, si j'puis m'permettre aimablement, présente toi donc à la Byl et d'mande la p'tite Dudu, elle f'ra p't'être kékchose pour toi...mais...si j'étais toi...j'la ramenerai pas trop sont pas comode ces hollandais !"
"Je vous remercie, mais je tient à me battre pour ma nation d'adoption ! Où puis-je la trouver."
L'homme lui indiqua le chemin, son coeur le serra lorsqu'il se fit engager, mais très vite, il comprit qu'il trouverait là un bon chemin vers son but ultime : La navigation sous le pavillon de la liberté.
La guerre était proche, et on lui trouva un rôle exclusivement défensif, on l'équipa d'armes étranges qu'il n'avait jusqu'alors jamais vu et appris les rudements de leurs usages. On lui trouva de nouveux apparats, aux couleurs de l'Angleterre. La guerre approchait, les enfants des nations ennemies allaient bientôt danser, danser cette valse funeste connue depuis des milliers d'années, depuis que les hommes ont remarqué que les différences existaient et alors qu'ils n'avaient toujours pas compris que les éffusions de sang ne servaient à rien.
Ou peut-être l'avaient-ils compris, ces hommes qui avançaient, chacun destiné à un post bien préçis avec une seule et unique règle : Tuer, pour ne pas se faire tuer. Mais il était tellement doux de se sentir plus fort, vainqueur, qu'il était difficile de dire non à cette tentation charnelle de tuer un être.
Et puis, ils étaient marrins pardi, d'autres voulaient le devenir, Ben faisait partit de ses hommes rêvant d'horizons. Et c'est pour cela qu'il suivait le mouvement, non sans une boule au coeur appréhendant l'instant où le combat commencerait et libererait des hommes l'instinct le plus primaire qui leur ai été donné : l'instinct de survie.
Mais dans son esprit, le jeune homme commençait à se demander si le sien serait assez dévellopé pour survivre au moins une nuit. |
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