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The Irish's Way of Life  
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Ray Kellar
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29/03/2007
Posté le 30/05/2007 à 22:43:32 

Ryan O’Reilly, vous serez exécuté le 31 Mai 1707 pour tentative de meurtre sur un dirigeant de l’Irlande. Plusieurs années auparavant, lorsqu’il entendit ces mots pour la première fois, il avait vu tous ses rêves s’évanouir. Jamais il ne fonderait une famille, jamais il ne retrouverait son frère disparu, jamais il ne naviguerait sur l’océan, tout était parti en fumée à la seconde même où le mot exécuté avait éclaté. Tout ça pour un acte stupide, un simple coup de tête. Mais aujourd’hui, en ce 30 Mai 1707, beaucoup de choses avaient changées… Devant l’immensité de l’océan, Ryan était apaisé. Après ces deux mois passés sur l’île de Liberty, il savait qu’il mourrait ici. Ses longues années de fuites étaient désormais bien loin derrière lui, enfouies dans son sombre passé. Personne ne le retrouverait jamais. Cette île, désormais, allait être sa demeure jusqu’à la fin de ses jours. Beaucoup d’endroits auraient pu convenir, beaucoup d’endroits auraient pu être sa demeure, mais Ryan était fait pour vivre sur une île. Pour avoir vécu quelques temps sur le continent, il savait que cette vie ne lui convenait pas. Il avait besoin de l’omniprésence de la mer. Sans être un marin pour autant, l’eau s’étalant à perte de vue était quelque chose que Ryan adorait. Il aimait la mer. Cela était peut-être du au fait qu’il avait grandi en Irlande et vécu durant 25 ans à proximité de la mer. Aujourd’hui, après presque 5 ans de fuite, il était serein. - A l’époque, je pensais que ce jour sonnerait la fin de ma vie, et pourtant… A la veille de cette date, je n’ai jamais autant eu l’impression que ma vie ne faisait que commencer, pensa Ryan avec un large sourire en contemplant la mer.
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29/03/2007
Posté le 31/05/2007 à 09:57:23 

Né en 1677 en Irlande, Ryan y passa la majorité de sa vie. Il grandit dans un milieu difficile, comme tout le reste du peuple. Les conditions de vie étaient rudes, mais les O’Reilly arrivaient à survivre grâce à l’argent que le père ramenait grâce à la pêche. A cause de son travail, il n’était d’ailleurs pas souvent à la maison, passant tout son temps en mer. Ryan passait la moitié de ses journées, avec son frère aîné Cyril, à observer l’océan, se demandant sur lequel des bateaux qu’il voyait au loin pouvait naviguer son père. Le reste du temps, ils jouaient avec les autre enfants de la ville, faisant les conneries que tous les gosses font. Avec le recul, Ryan, maintenant, réalisait que ces années, aussi monotones qu’elles aient été, avaient été les meilleures de sa vie. Lorsqu’il atteignit l’age de ses 15 ans, sa vie changea radicalement… Son frère, un matin, demanda à leur père de partir en mer avec lui pour qu’il l’initie au travail de pêcheur, comprenant bien qu’il fallait qu’il se mette à travailler aussi si la famille voulait subsister. C’est ainsi que pendant plusieurs mois, Cyril et son père partirent en mer ensemble, pour qu’un jour ils ne reviennent plus jamais… La vie, déjà rude pour la famille O’Reilly, allait vite devenir insurmontable. La mère de Ryan, effondrée par la mort de son premier fils et de son mari, ne voulait pas que son dernier enfant parte lui aussi en mer, et pourtant, si ils voulaient survivre, il devait devenir pêcheur aussi, seul métier qui rapporte réellement dans sa ville. Les relations entre Ryan et sa mère empirèrent rapidement, car ils avaient besoin d’argent, mais au fond de lui, il ne voulait pas faire ce travail là. Ce n’était pas la vie qu’il voulait. C’est avec soulagement, en 1694, qu'il assista aux funérailles de sa mère, décédée des suites d’une maladie. Il n’avait jamais eu de bonnes relations avec elle, et tout compte fait, à maintenant 17 ans, il se sentait autonome et préférait ne pas l’avoir dans les pattes à longueur de temps. Il arrêta immédiatement de faire tous ces sales petits boulots que sa mère le forçait à faire et trainait toute la journée avec ses amis d’enfance. Eux aussi avaient d’ailleurs beaucoup changés. Ils étaient devenus de vrais malfrats, et bossait pour le compte du gérant du pub de la ville. Ils formaient en quelque sorte la mafia locale, volant et tuant tous ceux qui se mettaient en travers de leur chemin. Ils étaient logés et nourris par le patron du pub, en échange de services qu’ils devaient lui rendre. Rapidement, sans le sou, Ryan demanda à rejoindre le groupe… Le jour de ses 20 ans, après quelques années de bons et loyaux services, le patron lui donna une mission de taille. Ce gang avait toujours existé car la police locale fermait les yeux sur leurs agissements, comprenant bien qu’ils ne faisaient d’ailleurs même pas le poids, mais un nouveau maire était arrivé en ville, et il comptait bien réduire leur business à néant. Ryan avait donc pour objectif de tuer ce nouveau maire, un des dirigeants de l’Irlande… Il se trouvait devant un terrible dilemme. Il savait bien que si il le tuait, il finirait sur la potence, mais si il ne le faisait pas, il irait rejoindre le reste de sa famille, et ce serait la mission d’un de ses amis. Il n’avait plus qu’une seule solution. Manipuler ses compagnons pour tuer leur chef. Il reprendrait ainsi son commerce et ordonnerait à un de ces jeunes cons de tuer le nouveau maire de la ville. - Et ainsi commença la carrière d’O’Reilly le manipulateur, pensa-t-il alors qu’il se remémorait sa vie passée, toujours assis face à la mer.
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29/03/2007
Posté le 01/06/2007 à 22:49:32 

Ryan reprit la route. Il s’était accordé quelques jours de repos sur la plage, et maintenant qu’il se sentait en pleine forme, il pouvait repartir. Avant de quitter son campement , il prit soin de jeter un carnet à la couverture abimée dans la mer. Il avait noté la date chaque matin dedans depuis sa capture par les autorités irlandaises. La plupart des gens qu’il avait fréquenté depuis ce jour ont toujours trouvé que ce carnet était totalement inutile mais pour Ryan, en ce 1er Juin, il prenait tout son sens. Si, durant ces dernières années, il n’avait pas noté la date chaque matin, comment pourrait-il trouver ce jour délectable ? Il n’aurait jamais su quel jour aurait été le lendemain de sa mort. Ryan est un homme très optimiste, et il a toujours affirmé qu’il ne mourrait pas le 31 Mai 1707. Il a toujours crié haut et fort qu’on ne lui prendrait pas la vie en ce jour. Et désormais, il était heureux. Son souhait s’était réalisé. Toute la journée, il parcourut l’île, sans réellement savoir où il allait. Il n’avait pas d’objectif précis. Il croisa plusieurs colons espagnols, ainsi que quelques anglais. Lorsqu’il en voyait un dans un piteux état, il s’arrêtait et tentait de le soigner. Il n’était pas un sauvage après tout, du moins en faisant ça, il essayait de s’en convaincre. Mais il y a certaines facettes de notre personnalité que l’on ne peut refouler… En milieu d’après-midi, il fit une pause à l’orée de la jungle, non loin d’Esperanza. Allongé à l’ombre, dans le silence, il remarqua très vite qu’un homme était en train d’agoniser, quelque part, non loin de lui. Il s’enfonça dans la jungle et tenta de trouver l’homme en se concentrant sur ses gémissements. Après quelques minutes de recherche, il le trouva, appuyé contre un rocher, en train de perdre tout son sang. - Lui ! Pensa Ryan. Il l’aurait reconnu entre mille. Ces cheveux, ce visage, ce regard… L’homme leva les yeux vers Ryan, et un frisson lui parcourut l’échine. Quelques secondes plus tôt, il devait se dire que la situation ne pourrait pas être pire pour lui, mais à présent, il semblait en douter. - Tommy Kirk ! Comme on se retrouve, s’exclama Ryan sur un ton victorieux.
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29/03/2007
Posté le 04/06/2007 à 18:24:28 

- Tommy Kirk… Pourquoi ne l’avais-je pas tué dans cette ruelle en 1697, pensa Ryan. Plusieurs jours après avoir reçu l’ordre de tuer le nouveau maire, un dénommé Devlin, Ryan fut suivi par Tommy alors qu’il repartait du pub pour rentrer chez lui. Alors qu’il s’engageait dans la ruelle qui menait à sa baraque, Tommy appela Ryan. Il se souvenait de cette conversation mot pour mot. - Hey Ryan ! Ryan ! Cria Tommy. - Quoi ? Demanda Ryan en se retournant, un peu étonné. Oh Tommy, salut. - Le patron m’envoie, lança-t-il en sortant un couteau de sa veste. Il semblerait que tu n’obéis pas aux ordres, continua-t-il en se rapprochant. - Je n’ai pas de date limite que je sache, s’expliqua Ryan, quelque peu stressé par la lame qui dépassait de la main de Tommy. - Ecoute-moi bien Ryan. Le patron veut que le boulot soit fait. Tu tueras ce Devlin si tu ne veux pas finir au fond de la mer, accroché à un boulet ! - C’est une menace ? Demanda Ryan, désormais à quelques pas de son adversaire. - C’en est une, dit Tommy, continuant à s’approcher. - Sortant de ta bouche, ça n’y ressemble pas ! Sachant qu’il devait prendre les devants pour ne pas se faire planter dans cette ruelle déserte, Ryan se rua sur Tommy. Il lui sauta dessus et le mit au sol, une fois cela fait, il lui attrapa la main droite et la tapa plusieurs fois sur le sol pour lui faire lâcher son arme. Tommy n’eut rien le temps de faire. Avant qu’il ne s’en rende compte, Ryan l’avait remis debout et la lame du couteau était appuyée sur sa gorge. - Tu tiens à la vie Tommy ? Lui demanda Ryan. - Oui, oui, bien sur que oui ! Cria le jeune homme terrorisé. Ryan avait trouvé son pigeon. Il trouverait un moyen de faire tuer son chef par Tommy Kirk. Ce rouquin aux yeux verts était plus jeune que Ryan de 5 ans environ, ce serait facile de le manipuler. De plus, il était assurément beaucoup plus faible que lui, ce combat l’avait démontré. Il ne serait donc pas capable de tuer leur patron seul en revanche. - Continue à crier comme ça, et je t’assure que tu vas la perdre ! Lui murmura Ryan à l’oreille en resserrant son étreinte. - Ok, ok ! Je m’excuse pour ce que… - Ta gueule ! Tu parleras quand je te le demanderais, le coupa-t-il. Je suis bien plus dangereux que le chef, fourre-toi ça bien profond dans le crâne. Si je n’ai toujours rien fait, c’est que j’ai d’autres projets… - Lesquels ? - Reprendre le business du patron. Et pour ça, il doit mourir. - Tu n’y arriveras jamais ! Il est intouchable ! - J’ai un plan. - Et tu me fais confiance au point de me dire des trucs comme ça, demanda Tommy, intrigué. - O’Bryan et O’Kelly sont déjà dans la confidence. Et je pense qu’à quatre, on peut s’occuper de lui, mentit-t-il. - Ca me touche ce que tu dis, s’exclama le rouquin alors que Ryan le lâchait. Le tour était joué. Il ne lui restait plus qu’à parler de ce plan avec les deux autres jeunes, et comme ça, il ferait tuer leur boss. Ryan observait Tommy, en train d'agoniser. - A l’époque, j’ai été con Tommy, lui lança-t-il. J’aurais du t’égorger quand j’en avais l’occasion. Si j’avais su que tu me ferais finir en taule, je n’aurais sûrement pas hésité comme ça a été le cas ce jour la… - Je t’assure que c’est pas moi ! J’suis innocent ! Se défendit le jeune homme. - Cela dit, qu’est-ce qui m’empêche de terminer ce que j’avais si bien commencé aujourd’hui ? Lui demanda-t-il en sortant son sabre de son fourreau. - J’ai des informations sur ton frère ! C’est pour ça que je suis sur Liberty, pour… - Il est mort il y a 15 ans, le coupa Ryan. - Je te jure que… Tommy ne pu terminer sa phrase. Ryan lui avait froidement planté son sabre dans le ventre. Il n’appréciait pas que l’on remue de vieux fantômes. Tommy en était un. Un démon de son ancien passé qu’il voulait oublier, et pour ce faire, tout ce qu’il lui rappelait sa vie antérieure devait tout simplement disparaître. Ryan essuya sa lame, remit son épée à sa place, et reprit sa route. - Tu lui passeras le bonjour…
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29/03/2007
Posté le 05/06/2007 à 21:39:14 

Ryan était en route pour aller à New Kingston. C’est la ville dans laquelle il avait débarqué, quelques mois plus tôt, et il n’y était pas retourné souvent. Depuis qu’il était sur l’île, il avait principalement exploré les alentours de New Kingston, avait rempli quelques petits boulots pour se faire un peu d’argent, et il était même allé visiter Esperanza, la colonie espagnole. A vrai dire, il n’aimait pas trop la vie en ville. Il y avait trop d’agitation, et certaines mains étaient bien trop baladeuses à son goût. Mais la, il n’avait pas vraiment le choix. Il n’avait plus de quoi se soigner, ou soigner les autres, et sa chemise partait en lambeau. De plus, il comptait s’arrêter boire quelque chose au Black Beer Pub, il avait entendu dire qu’ils avaient de la bonne bière Irlandaise. Néanmoins, la principale raison qui le poussait à aller au pub, c’était que les bars sont les endroits où il est le plus facile de mettre la main sur des informations plutôt intéressantes. C’est ainsi qu’après plusieurs journées de marche, Ryan passa les portes d’enceinte de New Kingston. Le voyage avait été éreintant, et la première chose qu’il fit fut d’aller boire cette fameuse bière, qu’il avait tout de même bien méritée au final. Lorsqu’il ouvrit la lourde porte, de tout aussi lourds souvenirs lui revinrent à l’esprit. Ce lieu lui rappelait le Smoking Dog Pub, celui que son ancien patron gérait. Il se remémorait la manière dont il l’avait éliminé avec un petit sourire, sourire qui s’estompa aussitôt quand il se souvint ce que ça lui avait apporté. Il se tenait droit debout dans l’encadrement de la porte depuis quelques minutes lorsqu’il remarqua que la plupart des gens qui étaient dans le pub le regardaient d’un drôle d’air. Ryan s’attabla dans un coin de la pièce, un peu à l’écart des autres, plongé dans ses pensées. - Mac Manus... C’était le nom de son ancien boss. L’homme qu’il avait parfaitement manipulé, comme ces sales gosses qui travaillaient aussi pour lui. Après avoir eu son altercation avec Tommy, Ryan s’était empressé de rejoindre O’Kelly et O’Bryan, afin de leur parler de ce fameux plan, sans toutefois en dire trop. Mais il avait une meilleure idée, bien meilleure que de simplement faire tuer Mac Manus par ces trois imbéciles. Ca marcherait forcément… Il monta un plan bidon qu’il exposa aux trois jeunes. Il était on ne peut plus simple. Ils devaient tout simplement attendre au pub, un soir, que le patron viennent les voir à leur table et le tuer à ce moment la. Au moins, Ryan était sur que ces trois abrutis réussiraient à faire ce qu’il leur était demandé. En parallèle, il prévint plusieurs policiers de se tenir devant le pub ce même soir si ils voulaient réaliser l’arrestation de leur carrière. Il n’avait plus qu’à espérer qu’ils se pointent, et surtout au bon moment. Cette fameuse soirée arriva enfin. Sur le coup des neuf heures, les quatre jeunes hommes se pointèrent au pub. Ils choisirent une table un peu à l’écart des autres, et prês d’une fenêtre. Ils discutèrent pendant une demi-heure de choses et d’autres, pendant que Ryan, silencieux, scrutait la rue par la fenêtre. Lorsqu’il vit les policiers arriver, il se leva et dit mot pour mot : - Les gars, il est l’heure. Je vais chercher Mac Manus. Tenez-vous prêt. Dans un quart d’heure, ce pub sera à nous. Les laissant dans la salle, Ryan grimpa les escaliers qui menaient au bureau de leur patron tranquillement et entra dans la pièce. Mac Manus le regarda pénétrer dans le bureau avec un air agressif. - Ryan O’Reilly ! Quelle surprise. J’espère que tu viens m’apporter de bonnes nouvelles, lui dit-il. - Je crains bien que non Monsieur, lui lança Ryan sur un ton faussement désolé. Elles sont mêmes plutôt mauvaises. - Laisse-moi deviner, tu n’as pas tué Devlin ? Lui demanda-t-il. - Entre autre, mais je ne… - Tommy ne t’a pas dit que tu devais le faire dans les plus brefs délais si tu voulais rester en vie ? Le coupa Mac Manus. - Monsieur, écoutez-moi, je vous en prie. Si je suis la, c’est pour vous annoncer que Kirk, O’Bryan et O’Kelly sont la, en bas, pour vous tuer !
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Posté le 06/06/2007 à 09:32:46 

- Qu’est-ce que vous désirez monsieur ? Plongé dans ses pensées, Ryan n’avait même pas vu la serveuse se rapprocher de sa table. Il la regarda un instant, réfléchit et commanda une de ces bières irlandaises qu’ils servaient ici. Il observa le reste de la salle en attendant que sa boisson arrive. Il n’y avait pas énormément de monde, et les gens ne restaient pas longtemps pour la plupart. Appuyés sur le comptoir, ils buvaient ce qu’ils avaient demandé en vitesse et repartaient. Du moins pour ceux qui étaient seuls. Pour ceux qui étaient en groupe, ça n’aurait pas été étonnant que certains n’aient pas vu la lumière du jour depuis quelques semaines. - Voila Monsieur. Ca fera 5 pièces d’or s’il vous plait, lui dit la serveuse en posant la bière sur la table. Ryan prit sa bourse et attrapa quelques pièces. Le compte était bon. Il les tendit à la femme et commença à boire sa bière, se replongeant dans ses pensées. - Leur compte est bon ! S’énerva Mac Manus en se levant. Ils devraient savoir qu’on ne me baise pas la gueule à moi ! Après qu’il eut appris à son chef que les trois jeunes voulaient sa mort, Ryan l’observait en silence. Tout se passait comme il l’espérait pour le moment. Et si ça continuait comme ça, dans quelques minutes, les trois gamins en bas seraient morts, et Mac Manus partirait en taule jusqu’à la fin de ses jours. Personne ne pourrait témoigner pour le complot qu’il avait organisé, et ce petit commerce lui reviendrait de droit. Son chef se leva et se rendit devant son placard. Il l’ouvrit et en sortit un superbe fusil qui semblait parfaitement neuf. Il retourna s’asseoir, ouvrit un tiroir de son bureau, et en sortit des balles, qu’il commença à charger dans l’arme. - Ryan, tu as toujours été celui en qui j’avais le plus confiance. Tu es celui en qui j’ai placé le plus d’espoirs pour l’avenir. C’est d’ailleurs pour ça que tu as eu pour ordre de tuer Devlin, parce que je sais que tu es capable de le tuer sans te faire prendre, continua-t-il. Le fait que tu ne participes pas à leur rebellion et que tu viennes m’en avertir me conforte dans l’idée que tu as toujours été le meilleur de mes assistants. - Merci Monsieur, ça me touche. - Maintenant, je vais descendre, je vais tuer ces sales chiens qui veulent ma mort et lorsque je remonterais, tu seras mon égal. Nous travaillerons main dans la main ! - Ca c’est ce que tu crois… pensa Ryan Mac Manus se leva de nouveau et cette fois, se dirigea vers la porte. Il l’ouvrit d’un coup de pied, s’arrêta en haut des escaliers et chercha les trois jeunes des yeux. Lorsqu’il vit O’Bryan et O’Kelly, il commença à descendre et leur tira dessus. Une fois aux pieds des marches, ils étaient tous les deux morts. Les policiers, attirés par les coups de feux, se ruèrent à l’intérieur, pistolets en main. Quand Mac Manus les vit, il avait déjà rechargé son arme et il leur pointa dessus. Ryan, appuyé dans l’encadrement de la porte les mains dans les poches, était inquiet. - Où est ce connard de Kirk ? Se demandait-il. - Lâchez votre arme ! Criait un des policiers, à l’étage du bas. - Plutôt mourir, lui hurla Mac Manus, en s’apprêtant à tirer. Un coup de feu éclata. Un policier tomba par terre, gravement blessé, l’autre tira plusieurs balles sur le gérant du pub, sans aucune hésitation. A l’étage, à l’autre bout du balcon, Tommy sortit des toilettes, arme en main, et la pointa sur Ryan. - J’ai tout vu Ryan ! Lui dit-il. J’ai vu ce qui s’est passé ! - Et qu’as-tu vu ? Lui demanda-t-il en sortant la lame du couteau qu’il avait pris à Tommy dans sa poche. - J’ai vu que ça ne s’est pas passé comme prévu ! Il est sorti de son bureau fusil en main, et les a tués de sang-froid, expliqua-t-il en montrant du doigt ses deux camarades. Il devait descendre calmement ! Et sans arme surtout. - Et pourquoi n’y étais-tu pas ? - J’ai eu besoin de pisser. Et alors que je venais d’ouvrir la porte, il descendait les escaliers en les flinguant ! - Donc, en tout lâche que tu es, tu t’es caché en attendant que ça se calme… termina Ryan. - Le lâche c’est toi, cria Tommy. Tu nous as balancé ! Je suis prêt à le parier. Le policier, en bas, remarqua les deux hommes lorsque le rouquin commença à crier. Quand il vit le pistolet dans les mains de Tommy, il pointa sa propre arme dans sa direction, en silence. - Maintenant tu es fini Ryan, continua Tommy. Il regarda autour de lui, et vit que le policier avait Tommy en joue. Il rentra la lame de son couteau, décidé à ne pas le sortir de sa poche désormais. - C’est toi qui es fini, Tommy. Tu pointes une arme sur un innocent. - Lâchez votre arme ! Cria le policier, qui avait tout l’air d’un novice terrorisé. Sa bière était terminée. Ryan avait tellement été plongé dans ses souvenirs qu’il n’avait même pas écouté les autres conversations dans le pub. Il se leva en silence et sortit du pub. Il partit à la recherche d’un vendeur de fringues. Sa chemise faisait vraiment peine à voir.
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Posté le 06/06/2007 à 21:22:44 

- Qu’est-ce que c’est que cet énergumène ? Se demanda Ryan une fois dehors. Alors qu’il sortait tout juste du pub, un type à l’allure vraiment étrange le dévisagea, à l’autre bout de la rue, et commença à venir dans sa direction. Ryan n’avait pas eu beaucoup de contacts avec les divers habitants de l’île, et ceux qu’il avait eus avaient toujours été dans un but financier. Jamais par sympathie. Et de la sympathie, Ryan n’allait sûrement pas en faire preuve avec ce gars qui se rapprochait. Rien que son style le répugnait. De loin, il ressemblait à un hybride entre un humain et une grosse poule jaune, de près, c’était un type à la carrure assez impressionnante avec des plumes jaunes collées un peu partout sur ses habits et un bout de carton pointu sur la bouche en guise de ce qui semblait être un bec. - Salut l’ami ! T’es nouveau dans le coin ? Demanda l’inconnu. - Il semblerait ouais, lui répondit sèchement Ryan. - Tiens, t’as un accent qui est malheureusement bien trop rare sur cette île. Irlandais n’est-ce pas ? - Euh… en effet, répondit Ryan, quelque peu étonné par ce que venait de lui dire le type. - J’en suis un aussi. J’me fais appeler Chocoborgne, ou Choco pour les intimes, lui dit-il. Et toi l’ami ? - Ryan O’Reilly. - O’Reilly ? Curieux, il me semble avoir déjà entendu ce nom. T’as de la famille sur l’île ? - Pas que je sache… Tu m’excuseras, mais j’ai des achats à faire, lui dit Ryan, voulant abréger la rencontre. - Hey, pas la peine d’être si pressé ! Lui répondit Choco en lui attrapant le bras. J’vais pas te mordre, forcément j’ai qu’un bec, blagua-t-il. - Sur quel abruti j’suis tombé ? Pensa Ryan. - Tu sais quoi, j’suis prêt à parier que tu veux t’acheter une chemise. Quand je vois la gueule de la tienne, ça ne peut être que ça, ricana-t-il. J’peux t’en vendre une plutôt sympa, pour pas cher. Intéressé ? - Ca me coûterait combien ? - Cinquante pièces d’or devraient suffire. Elle est toute simple, vraiment. - Je la prends alors. Choco sortit une chemise toute froissée de son sac et la tendit à Ryan. Il la récupéra, et lui donna les pièces. Il esquissa un sourire, dit au revoir et commença à s’éloigner. Derrière lui, le commerçant lui cria sur un ton amusé: - A plus l’ami ! Et rappelle toi qu’un peu de gentillesse ne fait pas de mal ! Surtout avec un compatriote ! Et n'hésite jamais à rendre service sans rien attendre en retour ! - Il fait un bon marchand, ça c’est sur… On veut tellement s’en éloigner qu’on serait prêt à accepter n’importe quel prix…
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Posté le 09/06/2007 à 11:50:17 

Ryan arracha ce qu’il restait de son ancienne chemise et la jeta au sol. Il enfila celle qu’il avait achetée à Choco tout en continuant à s’éloigner. Il lança un rapide coup d’œil derrière lui. C’était bon, Choco avait déjà trouvé un autre passant à qui refourguer des habits de piètre qualité, il ne le suivrait pas. Le jeune irlandais marchait dans New Kingston sans réellement savoir où il allait, et surtout dans quel but. Soudain, au détour d’une rue, il arriva sur la place publique, où siégeait une potence. Ryan se figea. Il observa pendant quelques minutes la corde qui se balançait de droite à gauche à cause du vent. Il n’avait jamais vraiment réalisé auparavant. Il n’avait encore jamais réalisé que sa vie avait failli finir comme ça. Pendu à une vulgaire corde, au milieu d’une place publique, devenant l’attraction des badauds lors de ses derniers instants. Tout ça pour un homme… En y repensant, il se trouvait vraiment stupide. Assassiner Devlin sur un coup de tête alors qu’il avait tout fait pour ne jamais avoir à le faire lui-même… - Quel imbécile je fais… L’affaire du Smoking Dog Pub s’était bien terminée. A la vue du policier, à l’étage du bas, Tommy rangea son arme et partit, sans causer de problèmes. Ryan ne fut pas inquiété non plus. Dans l’histoire, il était passé pour un innocent qui se faisait menacer pour d’obscures raisons. Le policier n’avait pas posé de questions. Il était bien trop occupé à étaler sa gloire. Il était celui qui avait tué Mac Manus après tout. La nouvelle se répandit très vite. Durant les jours qui suivirent, Ryan eut beaucoup à faire. Il devait reprendre le commerce de son défunt chef, et faire ça bien. Il engagea trois nouveaux jeunes, pour remplacer les trois morts, et lança des recherches dans toute la ville afin de mettre la main sur Tommy, qui demeurait introuvable. En parallèle, il continuait les divers trafics de Mac Manus. Vol de marchandises dans les docks en pleine nuit, revente de ces mêmes produits, meurtres commandités, en effet, Ryan avait beaucoup de choses à organiser. Mais un jour, il eu une visite pour le moins particulière, pour ainsi dire, inattendue. Devlin en personne vint voir le jeune irlandais. Intrigué, il le fit entrer dans son bureau. - Ryan O’Reilly. C’est bien comme ça que tu t’appelles ? Commença Devlin en rentrant dans la pièce. On entend beaucoup parler de toi ces derniers temps, mais malheureusement, pas en bien. - Je vous en prie, asseyez-vous, lui répondit Ryan, ignorant la remarque. - Alors, comme ça vous avez repris le commerce de ce cher Mac Manus ? - Oui. Ce pub marche à merveille, ironisa le jeune. - Oui, il semblerait que ce soit une bonne affaire que tu as fait la, continua Devlin. - Arrêtons de jouer à ce petit jeu, et venez-en au fait, Monsieur. - Bien. Si c’est que tu veux… Vois-tu, je suis arrivé en ville avec la ferme intention d’arrêter les magouilles de Mac Manus. Je le voulais mort, et ce le plus tôt possible. Comme par enchantement, deux semaines après mon arrivée, une fusillade éclate ici même, et me voila tranquille ! Du moins c’est ce que je croyais. Le fait est qu’un petit merdeux, dit Devlin en insistant sur le merdeux , a eu l’idée de reprendre le flambeau ! Un certain Ryan O’Reilly. Un gosse du coin qui a eu une vie de merde, et qui s’imagine que devenir le chef d’une bande de petits cons va rendre sa misérable existence meilleure ! Dit-il d’un air supérieur. Ryan ne disait rien, il tentait de contenir sa colère, mais il savait que si Devlin continuait à lui parler sur ce ton, un des deux hommes ressortirait de la pièce entre quatre planches. - Mais, il y a quelque chose que cette petite merde insignifiante n’a pas pris en compte. Il n’a ni le charisme, ni le talent de Mac Manus ! Alors écoute-moi bien, gamin, si tu ne veux pas que je t’écrase comme un vulgaire insecte, tu vas arrêter tes conneries immédiatement ! Tu disparais de la ville illico, sinon tu vas rejoindre ton chien de frère au fond de l’océan ! Le jeune irlandais se leva d’un bond, faisant par la même occasion tomber sa chaise par terre. Devlin avait dit le mot de trop. Il grimpa sur le bureau et se jeta sur lui sans qu’il n’ait encore rien pu faire. Ils tombèrent à la renverse sur le sol. Ryan lançait de terribles coups de poings sur le visage de Devlin. Il le tapait avec toute sa force en hurlant « Ne parle plus jamais de mon frère sur ce ton ! ». Le visage de l’homme se couvrait de sang petit à petit. Il ne pouvait rien faire. Ryan était agenouillé sur lui et continuait à le taper en proférant des insultes. Soudain, il s’arrêta et pris un couteau dans sa poche, qu’il s’empressa de lui coller contre la gorge. - Tu n’auras plus jamais l’occasion de parler ! - Ne fais pas… Devlin n’avait pas eu le temps de terminer sa phrase. Ryan, fou de rage, lui avait tranché la gorge.
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29/03/2007
Posté le 09/06/2007 à 23:31:36 

Toujours devant la potence, Ryan fut tiré de ses pensées par un cri de douleur qui éclata dans New Kingston. Un anglais portait Thunder sur son dos. Le jeune homme était blessé, et agonisait sur le pauvre bougre qui se dirigeait tant bien que mal en direction de l’hôpital. Quelques habitants de la ville le suivirent en posant des questions. Ryan n’y prit pas part. Si un anglais se faisait attaquer par un autre type, si quelqu’un l’aidait déjà, il ne s’en préoccupait pas. Dans le cas présent, avec la foule de gens autour du jeune anglais, l’irlandais n’en avait que faire. Il avait d’autres chats à fouetter. Il s’éloigna de la place publique et continua à se balader dans la ville. Il n’avait toujours pas trouvé de petit boulot à remplir, et il en avait besoin. Ryan était du genre de gars à avoir besoin de posséder de l’argent, quitte à se le faire voler. Soudain, un mendiant lui agrippa le bras. - Mon manuel de vol ! Retrouve mon manuel ! Le supplia-t-il. - Me touche pas. La semelle de mes bottes est plus propre que toi ! Lui répondit Ryan sur un ton arrogant. - Mon manuel ! Va me le récupérer, je t’en supplie ! - Tu peux te le mettre où je pense ton manuel. Je ne travaille pas gratuitement, et un mendiant tel que toi ne roule sûrement pas sur l’or ! - J’ai des sous. Oh oui j’en ai ! Je t’en donnerais si tu me ramènes mon manuel ! - Tu me prends pour qui ? Je ne suis pas de ceux qui croient tes mensonges vieil homme… - Regarde ! Regarde ! Lui dit le clochard en détachant sa bourse de sa ceinture et en l’ouvrant devant Ryan. - Intéressant… L’irlandais colla une droite au pauvre gars et récupéra sa bourse, tombée au sol. Après ça, il s’empressa de quitter la ville. Il n’avait plus besoin de trouver du boulot maintenant, il pouvait repartir dans la nature. Devant New Kingston, un français venait de mettre KO un autre anglais. Enfin, anglais, c’était vite dit, le type en question ressemblait plus à un Maure . Ce chien de français, suite à ça, était en train de se rapprocher d’autres jeunes anglais en leur réclamant des soins. - Ne crois pas t’en sortir comme ça, pensa Ryan L’irlandais se dirigea vers l’agresseur en sortant son sabre de son fourreau. Arrivé à sa hauteur, alors qu’il s’apprêtait à lui planter dans le dos, le français se retourna et lui lança la garde de son épée sur le visage. Sonné, Ryan eut tout juste le temps d’esquiver l’attaque suivante. A la troisième attaque du français, l’irlandais bloqua le coup avec son propre sabre et contre-attaqua en lui plantant son arme dans le ventre à deux reprises. Le français, amoché, blessa Ryan à l’épaule avant de se prendre le coup final. L’irlandais avait tué le Français. Trêve ou pas, il avait mérité de mourir. Ryan se retourna vers le jeune anglais allongé au sol et gravement blessé. Il ne pouvait pas le soigner, il n’en avait pas les capacités, et il ne pouvait pas non plus l’abandonner ici. Il se baissa vers lui. - Comment tu t’appelles mon gars ? - On m’appelle… Allawi le Maure , bafouilla-t-il. - J’le savais ! Bien, tu pourras raconter à tes enfants plus tard que Ryan O’Reilly t’as sauvé la mise. Il attrapa Allawi et le porta jusqu’à New Kingston, malgré ses blessures et son épaule qui le faisait terriblement souffrir. Lorsqu’il entra en ville, le mendiant était en compagnie de Choco . - Ah c’est lui ! Dit-il en montrant Ryan du doigt.
Chocoborgne
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18/12/2005
Posté le 13/06/2007 à 19:19:20 

Choco s'approcha de l'irlandais! Il venait de déposer au sol le type blessé sur son dos et commencait à marcher dans l'autre direction pour éviter le Canari! Dans un battement d'aile celui ci fondit sur lui et l'attrapa par l'épaule tout en lui saisisant le bras droit avec l'autre main! (doucement) -ne fait rien de stupide vu ton état tu as aucune chance contre moi, tout le monde nous regarde, avance et fait moi ton plus beau sourire!!! Puis il reprit à haute voix! -Ah mais c'est mon ami Ryan!!!^o^ T'es parti trop vite tout a l'heure, on a meme pas pu finir notre conversation!! Ils traversèrent la place, Choco tout en riant débitait un flot de conneries, qui n'amusaient pas du tout Ryan! Ils arrivèrent à la hauteur du vieillard, Choco appuya sensiblement sur l'épaule blessée pour faire comprendre à Ryan qu'il ne devait pas broncher! Il saisit la bourse volée et l'envoya au mendiant puis fit voler une pièce d'or en l'air dans sa direction!! (doucement) -Avance bobomme!! Ils entrèrent dans le pub!! Puis se dirigèrent dans une pièce au fond! Choco avait pénétré dans le bar en beuglant "...et elle a pas ce seul talent, elle fait en plus le meilleur Pudding de Liberty Hahaha!!! " Choco claqua la porte derrière lui et envoya l'irlandais au fond de la pièce!! Son visage devint un peu plus grave!! Il lui lanca un bandage ainsi qu'une bouteille de rhum!! Puis il commenca: " Je connaissais un O'reilly à Dublin, du genre peur de rien et rien à foutre!! Il a pas fait de vieux os! Je me moque bien de ton passé et ce que tu valais avant, mais dis toi que sur Liberty avec une telle attitude tu iras pas loin!! Tu vois ce mendiant, il a toujours de bonnes infos!! Moi je me dis, Ryan, il est pas con!! Ryan faut pas le sous estimer, c'est un malin, et surtout il comprend vite!! Les anglais tu les touches pas, tu ne les voles pas!! Ok!?" Ryan venait de finir de panser son épaule, d'un air indifférent au propos du Canari il saisit la bouteille et s'envoya une rasade! Choco qui se roulait un joint repris, " Oublie les petits coups comme celui là!! Tu aimes l'or mais tu as plus d'ambition que ca non!? Tu n'apprévcies pas qu'on te dise ce que t'as à faire, très bien je comprends, mène ta vie comme tu l'entends, mais avant laisse moi te mettre au parfum!! " Puis Choco commenca à lui parler de Liberty et de ces habitants! Quelles étaient les personnes d'influence, qui tiraient les ficelles, qui étaient les puissants et qui étaient les faibles, les riches, les naifs, les gens dont il fallait se méfier...Ryan semblait de plus en plus interessé!!! La discussion continua, Ryan écoutait le flot d'information que débitait Choco! Hoyt, Adébwiski...quantité de noms défilaient dans la tête de Ryan!! Choco termina " Tu te demandes pourquoi je te dis tout ca, et pourquoi je t'ai pas juste botté le cul tout a l'heure et fait faire 4 fois le tour de ton slip!? Parce qu'au fond je suis comme toi!! Je vise haut, et pour ca j'ai besoin d'alliés, j'aurais surement un service à te demander plus tard!! et toi aussi tu auras besoin de moi... On a le meme sang vert qui coule dans les veines après tout! " Puis Choco quitta la pièce sans rien dire, Ryan pouvait le voir traverser le pub, il faisait le guignol dans un déguisement ridicule qu'il venait d'enfiler en un clin d'oeil, et avec toujours ce même rire agacant!!
Ray Kellar
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29/03/2007
Posté le 13/06/2007 à 22:15:20 

- Faut que je me tire vite fait ! Pensa Ryan en déposant le Maure par terre. Il fallait qu’il échappe à ce satané type. Il prit ses jambes à son cou, mais alors qu’il allait quitter la ville, Choco l’avait rattrapé et le tenait fermement avec un grand sourire. Il effectuait une forte pression sur son épaule blessée et lui avait agrippé le bras, tout aussi fermement. Il lui marmonna à l’oreille de ne pas tenter quelque chose de stupide et d’être docile. Ryan, alors qu’il se faisait entraîner en direction du vieux mendiant, jeta un coup d’œil autour de lui. Sur la place publique, tout le monde semblait les regarder, et deux ou trois gars se préoccupaient du blessé. - Mais à quel jeu est-il en train de jouer ? Choco hurlait des débilités en plein milieu de la place et se conduisait comme si les deux hommes étaient d’anciens amis. Pourtant, ce n’était absolument pas le cas. Ils étaient désormais justes en face du mendiant. Ryan esquissa un mouvement de recul afin de partir mais la pression sur son épaule s’accentua. Le jeune irlandais étouffa son cri de douleur et comprit qu’il ne pouvait rien tenter. Pas tout de suite. Choco semblait penser que le jeune homme n’était pas en état de le tuer, mais Ryan, tout amoché qu'il était, avait encore des ressources. Choco arracha la bourse de la ceinture de son compagnon et la jeta au petit vieux en continuant à raconter des absurdités. Il entraîna ensuite Ryan en direction du Black Beer Pub, sans néanmoins le relâcher. - Pas moyen d’attraper mon sabre… Fait chier ! S’énerva Ryan Ils entrèrent en trombe dans le bar et, sans s’arrêter, Choco continua de traîner le jeune homme vers un couloir plutôt sombre, au fond de la salle. Il ouvrit une porte alors qu’il était en train de raconter une histoire de pudding et jeta Ryan dans la pièce tout en claquant la porte derrière eux. Le jeune homme n’avait pas vu ces sortes de pièces personnelles lors de sa précédente visite au pub. Il n’avait pas écouté ce que Choco avait dit jusqu’à maintenant, mais il commençait à comprendre en voyant son regard sévère. Il avait juste maintenu sa réputation de type sympa en public. Alors qu’il pensait que les choses sérieuses allaient commencer, Choco lui balança des bandages et une bouteille de rhum. - Je connaissais un O’Reilly à Dublin, du genre peur de rien et rien à foutre ! - Ca y est, le sermon commence… Ryan n’écoutait pas son interlocuteur. Le simple fait qu’il commence sa leçon de morale par un « Je connaissais un O’Reilly à Dublin » lui enlevait toute crédibilité. Si ce gars avait vécu à Dublin, le jeune homme l’aurait reconnu. Il décida de ne pas écouter ses conneries et entama le soin de son épaule gauche. - Une fois que ce sera fait, je le tue, pensait Ryan. Il m’a fait passer pour un con devant tout New Kingston, et ça, je ne vais pas le laisser passer. Il avait fini. Son épaule était enroulée dans un long bandage. Ca ne le soignerait pas, mais ça suffirait bien pour le moment. Le jeune homme attrapa la bouteille de rhum et en bu une longue gorgée pour se donner du courage. Il était délicieux. Il regarda l’étiquette de la bouteille mais c’était écrit dans une langue qu’il ne connaissait pas, peut-être de l’espagnol. Ca y est, c’était le moment. Alors qu’il allait tendre la main vers son sabre, posé à côté de lui, une phrase que Choco prononça retint l’attention du jeune homme. -… mène ta vie comme tu l’entends, mais avant laisse-moi te mettre au parfum. - Il semblerait que tu aies gagné quelques minutes de vie…, pensa-t-il en buvant deux longues gorgées de rhum. Ce type, décidément… Ryan ne le comprenait pas. Alors qu’il aurait du se faire engueuler, il était maintenant en train de l’écouter lui parler de l’île et de tous ses habitants. C’était quoi son problème à la fin ? Bien que totalement désarçonné, Ryan écouta tant bien que mal, une heure durant, tout ce que Choco avait à lui dire. Après tout, il valait mieux savoir à quoi s’attendre et avec qui. L’alcool, combiné à sa plaie à l’épaule, lui faisait terriblement tourner la tête. Il écoutait ses phrases, mais ne les enregistrait pas vraiment. Il tentait tant bien que mal d’avoir l’air attentif, mais c’était sûrement la lutte contre son envie de vomir qui le maintenait éveillé. La bouteille était vide depuis un petit bout de temps lorsque Choco commença à lui expliquer les raisons pour lesquelles il ne l’avait pas tabassé, tout à l’heure dans la rue. Soudain, il se leva et sortit de la pièce sans dire un mot. Ryan se leva à son tour et rejoint en titubant la porte. Il jeta un coup d’œil dans la pièce centrale du pub, où choco se pavanait dans une sorte de déguisement qu’il n’avait pas en quittant la pièce. Ryan avait bu trop vite. Il avait écouté Choco durant une heure, mais n’avait rien retenu. Maintenant, il se sentait terriblement fatigué, avait une terrible envie de dégobiller par terre et en plus de ça, il avait des hallucinations au point de ne pas voir Choco habillé pareil d’une pièce à l’autre. - J’savais que j’aurais du éviter de rester longtemps en ville, pensa-t-il juste avant de s’écrouler par terre.
Ray Kellar
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29/03/2007
Posté le 14/06/2007 à 20:07:31 

Ryan était allongé sur le sol d’une pièce plongée dans l’obscurité. Ses mains étaient liées dans son dos et la petite pièce puait la pisse. Une clé s’enfonça dans la serrure, de l’autre coté de la lourde porte en bois. Il se réveilla en sursaut. A travers les barreaux de la petite fenêtre, on pouvait voir les étoiles, là-haut, dans le ciel. La porte s’ouvrit en grinçant. Un homme se tenait debout, dans l’encadrement de celle-ci. Ryan ne pouvait pas voir son visage car la lumière du couloir rayonnait dans son dos et cachait ses traits. Sans dire un mot, il rentra dans la pièce, attrapa le jeune homme et le traîna derrière lui en direction du couloir. Ryan comprit ce qu’il se passait. Il hurla à s’en arracher les poumons, mais ça ne servait à rien. L’homme continuait de le traîner sans lui porter la moindre attention, si ce n’est celle de lui mettre un terrible coup de matraque dans les cotes lorsqu’il se débattait un peu trop. Ca y est, ils étaient arrivés. Ils venaient de sortir dans la cour intérieure du bâtiment, qui n’était autre qu’une prison, cour au milieu de laquelle siégeait une potence. Plusieurs gardes aidèrent le premier à accrocher la corde autour du cou de Ryan. Devlin grimpa sur l’estrade et, avec un large sourire, abaissa la manette qui ouvrait la trappe. - Aaaaaah ! Cria Ryan, étalé dans sa gerbe. Il se redressa, sans vraiment comprendre ce qu’il se passait. Il regarda autour de lui, le temps de reprendre ses esprits, et réalisa que ce n’était qu’un rêve. Un rêve, ou plutôt un cauchemar, qu’il faisait toutes les nuits. C’est d’ailleurs pour ça qu’il dormait très peu ces derniers temps. Il ne voulait pas revivre cette scène tous les soirs. Il se mit debout, malgré son épaule douloureuse et son mal de crâne. Un type rentra dans la petite pièce. - C’est vous qui avez cri… Il s’arrêta de parler lorsqu’il vit la flaque de vomi sur le sol. Ryan, qui était encore un peu dans le coltard ne comprenait pas très bien ce qu’il se passait. Le gars, qui était vraisemblablement le patron du Black Beer Pub, rentra dans une colère noire. Il décocha une droite à Ryan, l’attrapa par le col et le traîna à travers le pub pour enfin le jeter dehors, en pleine rue, où il s’étala grossièrement. Encore sonné par le coup, il se redressa afin d’aller s’asseoir contre le mur du bâtiment. Il faisait nuit sur Liberty et il n’y avait pas un chat dans les rues de la ville. Il entendait de la musique et des éclats de rire à l’intérieur du bar. Ryan, lui, était crevé, avait mal partout et la chemise qu’il avait acheté à Choco dans l’aprèm était définitivement foutue. Epuisé, il s’endormit de nouveau…
Ray Kellar
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29/03/2007
Posté le 15/06/2007 à 19:55:15 

- Hummm… Où suis-je ? Se demanda Ryan en se réveillant. Il était confortablement installé dans un lit aux draps parfaitement propres. Il regarda autour de lui. Des femmes en blouses blanches courraient ça et la dans la pièce où s’alignait une dizaine de lits semblables à celui dans lequel l’irlandais était. Son épaule lui faisait moins mal, et il avait un bandage sur son nez, qu’il s’empressa d’arracher. Il avait une gueule de bois horrible, mais il en avait connu d’autres, ça passerait. Il n’avait qu’un seul objectif, quitter New Kingston au plus vite. Il sortit du lit, s’habilla en vitesse, mais impossible de mettre la main sur sa bourse, elle demeurait introuvable. Il commença à fouiller partout autour du lit, pour ensuite chercher aux alentours. Une infirmière, qui avait remarqué son remue-ménage, vint vers lui. - Vous allez mieux Monsieur ? Demanda la jeune femme. - Ouais ouais, dites, où est ma bourse ? - Votre bourse ? Vous n’en aviez pas en arrivant à l’hôpital hier soir. - En arrivant à l’hôpital ? Je suis venu seul ? - Non, non, un mendiant vous a amené. - L’enfant de salaud… Ryan tourna les talons. L’infirmière ne lui cria même pas qu’il ferait mieux de rester pour se reposer, sur l’île de Liberty, elle avait du prendre l’habitude de s’occuper de gens têtus. En sortant du bâtiment, il fut ébloui par la lumière du soleil. Il se repéra rapidement et se dirigea en direction de l’église, c’est par la qu’il l’avait vu la première fois. Et c’est la qu’il le trouva. - Rend moi mes pièces ! Lui lança Ryan en s’approchant. - Ah je savais que tu reviendrais pour ton or ! Lui répondit le vieux en lui jetant la bourse. Tu voudrais bien me récupérer mon manuel alors ? - Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. Tu m’as attiré bien trop d’ennuis. - Des ennuis ? Tu te les aies attiré tout seul jeune homme. - Si tu ne m’avais pas emmerdé avec ta saloperie de manuel, je n’aurais pas fini à l’hosto. - Non p’tit gars. Si tu n’avais pas essayé de me voler le peu que j’ai, tu n’aurais pas fini à l’hosto, corrigea le mendiant. Ryan dégaina son sabre et plaqua le vieillard contre le mur d’enceinte tout proche en lui collant son épée sur la gorge pendant que le cabot du vieil homme commençait à grogner. - Tu veux continuer à débattre de ça p’tit gars ? Lui demanda l’irlandais sur un ton agressif. - Non, mais il semblerait que tu es quelqu’un de plus rancunier que moi. - T’as de la chance que je ne veuille plus avoir d’emmerdes en ville, lui répondit-il en le lâchant et en rangeant son arme. L’irlandais repartit en direction de l’entrée de la ville. Il entendit le vieillard lui gueuler « et mon manuel dans tout ça ». - Si je met la main dessus un jour, sois sur que je ferais un bon feu…
Ray Kellar
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Posté le 18/06/2007 à 20:42:40 

Voila bientôt plusieurs jours que Ryan avait quitté New Kingston. Il était en pleine jungle, dans un état presque cadavérique. Assis par terre, appuyé contre un arbre, il luttait péniblement contre le sommeil. Il ne voulait pas s’endormir, il ne voulait plus s’endormir. Mais quoi qu’il fasse, il repensait à toute sa vie. Avec du recul, il commençait à réaliser qu’il avait été un bel enfoiré durant une bonne partie de son existence, depuis la disparition de son frère Cyril en fait. Après avoir tué Devlin, il fut incarcéré dans une ville à quelques kilomètres de Dublin, un bled nommé Oswald. La, on lui annonça qu’il serait pendu en 1707. Il allait devoir passer 10 ans entre ces quatre murs avant de trouver la mort… Et tout ça à cause de cet enfoiré de Tommy Kirk qui avait tout vu, dans le bureau du pub, et qui avait tout balancé aux autorités. - J’suis dans la même situation que ce petit connard maintenant, pensa Ryan. Il ne savait pas encore si il allait mourir de faim, de soif ou à cause de sa blessure à l’épaule qui s’était rouverte. Elle prenait vraiment une sale allure… En tout cas, ce n’était pas en plein milieu de la jungle que quelqu’un lui viendrait en aide. Alors qu’il quittait New Kingston, quatre ou cinq jours plus tôt, il ne savait plus, un type était arrivé en courant et avait gueulé qu’une guerre contre la colonie Hollandaise allait éclater. Ne voulant pas faire partie des hostilités, et aussi pour s’éloigner de la ville, il partit aussitôt en direction d’un coin reculé, afin d’être tranquille. Du moins c’est ce qu’il pensait. Une bande de brigands lui tombèrent dessus, en pleine nuit, et le rouèrent de coups avant de lui prendre tout son équipement, ne lui laissant que son sabre, qui ne devait pas valoir grand-chose. Ryan avait tout de même continué sa route en direction de la jungle et voila que maintenant, sans rien à manger, ni à boire et affreusement fatigué, il se demandait combien de temps il lui restait à vivre. Il repensait à sa vie, sa fuite de la prison grâce à l’amitié dont il s’était lié avec le garde de son couloir, sa fuite vers la France en s’embarquant dans un bateau, et enfin, son arrivée sur Liberty. Ca avait vraiment été une vie de merde. Il ferma les yeux… et s’endormit…
Ray Kellar
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29/03/2007
Posté le 20/06/2007 à 09:46:16 

Une branche craqua, non loin de Ryan. Il se réveilla en sursaut et fut immédiatement étonné que ce ne soit pas à cause de son cauchemar habituel. Quand il réalisa que quelqu’un se trouvait non loin de la, il se cacha et scruta les alentours afin de voir qui cela pouvait être. Il devait être prudent, ce n’était pas forcément un allié. Il vit le type passer entre deux arbres, à quelques mètres de lui. C’était un hollandais… Par sécurité, il valait mieux le tuer. Ryan s’appuya contre un arbre et dégaina son sabre, seule arme qui lui restait. Le gars venait dans sa direction, il était chanceux, du moins, c’était une façon de parler. En plus de ça, le type avait un cache-œil sur son œil droit. Ca laissait un avantage certain à Ryan, le type ne le verrait pas arriver tout de suite, l’irlandais se trouvant sur sa droite. Il devait le tuer en un coup, sinon, la situation se compliquerait bien vite. - Ca y est ! Pensa Ryan une fois l’hollandais à sa hauteur. Il lança son sabre en direction du cou de son adversaire, mais ce dernier esquiva l’attaque en se baissant. Ryan était totalement déstabilisé. Il pensait le prendre par surprise, mais le type avait d’excellents réflexes. Profitant de la surprise de l’irlandais, le type lui planta son sabre dans les côtes, ce qui arracha un cri de douleur terrible à Ryan. Le hollandais sentit soudain un picotement dans son pied droit. L’irlandais lui avait planté son arme à travers ses bottes en toile et l’avait bloqué sur place par la même occasion. Il arracha son arme de son pied en la tournant un peu, afin d’élargir la plaie, et s’enfuit tant bien que mal pour se soigner un peu. Il souffrait terriblement, mais ce gars, il le tuerait coûte que coûte. Il se banda rapidement, mais ça ne servait à rien. La blessure était bien trop profonde pour être soignée comme ça. Tant bien que mal, il se releva et retourna en direction du hollandais, qui n’avait pas du aller bien loin. Il le trouva, assis par terre, en train de mettre un bandage autour de son pied. - Hey ! J’suis un ancien anglais ! Tu vas pas me tuer quand même, non ? - Je suis irlandais avant tout. - Ecoute je participe même pas à la guerre, je suis la en paix. - Moi non plus je n’y participe pas, lui répondit Ryan en lui plantant son arme dans le cœur. Il s’éloigna, laissant le type agoniser avec l’épée le maintenant contre l’arbre dans lequel elle s’était enfoncée. Ryan continua sa route tant bien que mal, en direction du sud. Il savait que si il ne trouvait pas un gars capable de le soigner, il mourrait dans cette jungle, loin de tout. Soudain, il arriva dans une clairière, et juste en face de lui, dans le ciel, se dissipait de la fumée. Il devait continuer par la, quitte à se retrouver à Ulungen…
Ray Kellar
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29/03/2007
Posté le 27/06/2007 à 10:09:28 

Ryan s’étala de tout son long. Il était arrivé à l’endroit d’où s’élevait la fumée. Déjà, des gens accouraient vers lui… Des moines… Tout s’embrouilla, il ne savait pas si il rêvait, dormait ou même si il était mort. Il se réveilla dans un lit. Ses blessures avaient été recousues mais il avait encore mal, et se sentait toujours aussi fatigué. Un moine vint vers lui. - Ah, vous êtes réveillé ! Comment allez-vous mon frère ? Lui demanda-t-il. - Où suis-je ? - Vous êtes ici dans le monastère de Saint James, mon frère. - La guerre, où en est-elle ? C’est terminé ? J’ai dormi longtemps ? - Du calme mon frère. Vous avez dormi plusieurs jours, mais je crains fort que la guerre ne soit pas terminée. - Parfait. Quel jour on est ? - Nous sommes le 25 Juin mon frère. Ryan sortit de son lit, tituba un peu une fois debout, et passa à côté du moine le laissant bouche bée. - Voyons, vous ne pouvez pas déjà partir ! C’est dangereux dehors ! Et vous n’êtes pas encore en parfait état de santé ! Sans même lui répondre, l’irlandais enfila ses habits et se dirigea vers la sortie. A côté de la porte était accroché une carte plutôt grossière de l’île. Il l’arracha en pensant que ça suffirait pour se repérer. Une fois dehors, il l’étudia, mais sans instruments, il ne pouvait pas s’en servir. Il saisit un moine qui était en train de s’occuper du jardin. - Hey toi ! Dis-moi dans quelle direction faut aller pour rejoindre Ulungen ? Lui demanda-t-il agressivement. - Euh, par la ! Lui répondit le moine totalement effrayé en lui montrant le sud du doigt. - Merci, « mon frère »… Il s’enfonça dans la jungle à vive allure. Personne ne le suivait, il s’en réjouit. Pas mal de troupes hollandaises patrouillaient dans le coin, totalement désarmé, Ryan devait les éviter à tout prix. Lorsqu’il était proche d’adversaires, il s’arrêtait totalement, et se cachait dans un arbre où derrière des rochers. Sa progression était très longue, mais les coups de feux qu’il entendait vers Ulungen le rassuraient dans sa pensée qu’il pourrait toujours être utile là-bas. Le 25 Juin au soir, l’irlandais était arrivé devant la ville hollandaise. Il continua sa route dans la jungle en évitant soigneusement de se faire voir, comme il l’avait fait toute la journée. Tard dans la nuit, il trouva enfin un endroit où se reposer un peu. Il était dans une grotte où se trouvaient plusieurs autres anglais, dont notamment son général, Dudu. Il lui fit son rapport et elle lui raconta ce qu’il s’était passé en son absence. Un traître anglais avait caché un drapeau sur une plage non loin de la ville et demain, les anglais présents à la grotte iraient le chercher. Le rôle de Ryan était donc d’aider à éloigner le drapeau de la plage. Le 26 Juin, peu de temps après le repas de midi, ils partirent en direction de ce lieu qui s’appelait le Roc Du Gouda. Là-bas, c’était le chaos. Des coups de feux éclataient de partout, des cris, des coups d’épées étaient lancés. Caché derrière un palmier, Ryan attendait le signal de son général qui lui dirait de venir prendre le drapeau pour le sortir de ce bordel. Malheureusement, il n’entendit jamais ce fameux signal. Un hollandais, Chris de la Talangeoise, sorti de nul part, avait transpercé l’irlandais par derrière. Lorsque la lame sortit de son corps, Ryan cracha une large traînée de sang et s’effondra, raide mort. - Je n’aurais pas eu le temps de racheter mon âme… Pensa-t-il avant de s’éteindre à jamais.
 

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