 Le Faux Rhum
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Posté le 28/05/2007 à 16:05:55
Les voleurs sont des plaies sur cette ile... Ils prennent sans se soucier des autres...
Le haut d'un repère sombre et humide, des stalactites menaçantes, des bruits peu rassurants... Un vrai petit nid d'amour...
La paperasse s'entassait dans mes poches. Des plaintes, des procès, des demandes en tout genre. Trop d'informations dans ses lettres qui ne servaient à rien. De toute façon avec ou sans... Quelle différence?
Maudit Jack Le Rouge... Il a bu tout le vin.
Je regardais la lame de mon arme couverte d'un sang épais qui commençait à sécher lentement. Une personne moins douée que moi avec une arme en main... C'est rare... Je ressemblais à une momie.
Plus bas, de jeunes français étaient aussi à la recherche de feu Jack Le Rouge. Leur faire peur aurait été une occupation agréable. Mais suis-je sadique?
Bonne question. Suis-je sadique? Ou plutôt que suis-je? Qui suis-je? Médecin... De la gente féminine semblerait-il... Mère si mes souvenirs sont bons. Ex femme et maitresse de certains. A la tête d'une guilde pacifiste et neutre... En théorie... Finalement je ne sais pas répondre à la question « qui suis-je? »
Et qui sont les autres? Trop de monde sous un masque. Enfin... sous « un » masque... Si seulement il n'y en avait qu'un seul. Les gens ne se montrent pas, ne se confient pas. Je ne sais même pas ce qui les fait avancer, leurs peurs, leurs espoirs, ce qu'ils aiment ou non.
J'en ai connu, ou cru connaitre certains. Mais si je me retourne je ne vois que des ombres. Des personnes qui me disent au revoir de la main, que j'ai laissées derrière moi. C'est surement pour cela qu'on dit qu'il ne faut pas se retourner. Pour ne pas voir toutes ces personnes qui ne sont plus là pour nous aider si on tombe. On est donc seul?
En face de nombreuses personnes. Ce sont tous des « Harry ». Ils feraient tout pour nous semble-t-il mais à leur façon. Il serait tellement agréable de les laisser faire... Mais surement trop facile. La facilité... Elle n'est pas vraiment présente tous les jours avec ce règlement strict que j'ai proposé... ou imposé... Il n'est pas simple à suivre et ne nous donne pas forcément de reconnaissance auprès des autres hommes, des autres peuples. Certains seraient ils corrompus? Des accusations ont été dites à plusieurs reprises sur certains membres. Des bruits de couloirs.
Comment savoir ce qu'on ignore? Il faut demander à ceux qui savent... Donc pour savoir qui est pourri sur cette ile et qui ne l'est pas, il faut demander à celui qui incarne cela, qui est soit disant le plus lâche, le plus fourbe et le plus malhonnête citoyen de cette belle ile...
Il faut que je lui parle... |
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Posté le 28/05/2007 à 17:10:10
Je pris une plume et me mis à faire défiler les mots sur une page de papier
Monsieur Pullo.
Si j'en crois ce que les gens disent de vous, tout nous oppose. Nos convictions, nos façons d'agir... Toute l'ile connait vos « exploits » et la devise de votre guilde. Vous êtes donc ce qu'on pourrait qualifier de maître en matière de trahison et autres félonies.
J'aurais donc besoin de m'entretenir avec vous au plus tôt pour que vous m'ôtiez certains doutes à propos de certaines personnes...
Quand vous serait il possible de me rencontrer? Et en quel lieu?
J'espère obtenir une réponse des plus rapides de votre part.
Tylde |
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Posté le 28/05/2007 à 20:05:34
J’enlève mes bottes. Je regarde mes doigts de pieds endoloris.
- Putain d’ampoules ! m’écriais-je.
Trois jours à marcher pour suivre les instructions des hautes instances anglaises dont je n’ai toujours pas saisies le sens. Je suis crevé. Je m’affale dans ce recoin. J’essaye de m’endormir mais mes pieds me font atrocement souffrir. Pas moyen de pioncer.
L’oiseau me dépose un billet. L’ingénue de la GRML, je la connais à peine. Je parcours rapidement la missive. Un rendez-vous ?
Du papier, une plume et quelques minutes plus tard, j’avais pondu ma réponse :
Mademoiselle Tylde,
Quelle agréable surprise de recevoir une missive de la directrice de la GRML, guilde désintéressée de tout profit personnel. (une pointe d’ironie dont je suis assez fier)
Tel le renard flattant le corbeau, vous arrivez à toucher un homme qui n'a besoin de rien. J'accepte avec plaisir un moment en votre compagnie bien qu'ayant quelques doutes sur l'intérêt de cette rencontre.
Je vous laisse choisir la date et le lieu.
Au plaisir de vous rencontrer,
Titus Pullo, curieux et intrigué.
P.S. : concernant le lieu de rdv, veuillez toutefois éviter Ulungen et Van Ders où je risquerai ma vie (quoique l'idée de risquer ma vie pour une belle ne me déplait pas)
Le billet, plié en quatre, fourré dans la besace du volatile messager, je réussis finalement à trouver le sommeil. |
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Posté le 28/05/2007 à 20:39:25
Il avait répondu... Déjà... Il avait accepté de me rencontrer.
Ca promet... Et un peu tard pour faire marche arrière
Je m'assis à terre, écoutant le plancher de ce vieux manoir craquer. Quelques anglais et espagnols, le regard vide pour certains, plein de peur pour d'autres... Un peu de lumière pour éclairer ces lieux aurait pu aider. Voir où on marche, vers quoi on avance. On sursaute et on s'effondre à chaque souris inoffensive que l'on croise.
On abandonne avant même d'avoir essayé. On se laisse bouffer par les monstres de notre imagination. Baisser les bras est tellement plus simple. On essaye de faire croire qu'on est solide et que rien ne peut nous ébranler mais à la moindre petite chose on s'effondre comme un château de cartes. Il ne reste que des ruines de nous. Mais on continue de faire croire que tout va bien.
Les apparences sont parfois trompeuses... Mais finalement, on ne nous demande que de les montrer et rien d'autre. On va en rester la comme toujours.
Oui, ca va. Merci. |
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Posté le 29/05/2007 à 19:12:03
The Blessing Light, une chambre, un lit, des draps propres, je suis nu. Je soulève ma carcasse courbatue et me plante devant un grand miroir. J’observe cette nouvelle cicatrice, cette courbe qui longe mes cotes pour mourir en haut de mon bassin. Je passe le bout de mes doigts dessus comme pour me remémorer les faits.
Port Louis. Première Ligne. Lady Grace tombe devant moi. Je…
- Monsieur ? Une lettre pour vo… dit une voix aiguë pleine d’entrain avant de s’interrompre. Excusez-moi… Je ne vous… (Elle rougit.) Pardonnez mon… (Comme une pivoine).
- C’est rien, répondis-je à l’infirmière tenant la missive.
Elle baisse les yeux. Je m’approche nu. Elle détourne son regard, gênée. Je lui prend le pli.
- Merci, dis-je froidement mais poliment.
Elle file, toujours aussi écarlate tandis que je jette un coup d’œil au message. C’est la cheftaine scoute. Elle a fixé le rendez-vous.
Il est temps de s’habiller. |
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Posté le 29/05/2007 à 23:47:59
Une pièce par terre
Pile, tu gagnes. Face, je perds.
Le regard dans le vide, faisant tourner la pauvre petite pièce espagnoles entre mes doigts.
Toujours la même journée. On se lève, on utilise une bonne dizaine de bandages, on en vend certain on se couche.
Autant sortir dans le jardin. La lumière ne peux que faire du bien. Cette lumière, personne ne prend le temps d'en profiter de nos jours. Toujours à courir après le temps pour pouvoir avancer le plus possible. On est prêt à sacrifier nos nuits et veiller pour parvenir plus vite au but. Mais au final on ne profite plus de cette vie. On se contente de faire passer le temps pour atteindre des buts toujours plus lointain.
On confine toujours notre folie dans un espace que personne ne peut voir. On entre dans un moule qui ne nous convient pas forcément. Il nous est parfois difficile ensuite de dire qui nous sommes. Si on s'en souvient, c'est un bon début. Les autres n'auront jamais la chance de découvrir notre véritable nature si on continue de la sorte...
Pile, je gagne. Face, tu perds. |
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Posté le 31/05/2007 à 20:45:39
Le 30/05/****
Sommes nous tous à vendre? Ce peut-il que nous soyons tous corrompus? Une mauvaise action pour une finalité noble reste-elle une mauvaise action?
Si on me demande si je suis une femme honnête et une honnête femme, je répondrais Oui, bien sûr. En doutez vous? comme si cela était normal que je le sois. Mais à y regarder de plus près, ne suis-je pas comme tout le monde, voir même peut-être pire. Un vol pour une noble cause reste un vol. Donner rendez-vous à un malfrat même pour de « nobles » finalités reste un rendez-vous avec un malfrat.
Titus dort. On peut dire que la journée a bien commencé entre nous. Moi qui me battait corps et âme contre monstre... enfin qui me faisait un peu massacrer par un monstre... Et lui me soignant. Originale comme présentation. Pas tout à fait celle que j'espérais mais bon...
Il est là. Demain, nous pourrons peut-être commencer à parler. Il le faut. Me voilà bien, à chercher un moyen de le faire chanter pour savoir des choses que je soupçonne. Finalement, je ne suis qu'un loup de plus dans ce troupeau à me déguiser en mouton, prête à tout pour arriver à mes fins. Ai-je changé à ce point? Suis-je si différente de cet homme endormi ou encore de mon mari? Je l'étais, mais le suis je encore...
On efface et on recommence. C'est repartit pour un tour... |
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Posté le 31/05/2007 à 21:03:51
Je pousse les lourds battants de l’immense porte de la bâtisse. Cette odeur de renfermé, cette obscurité, ces pans de murs, ces couloirs étroits et sombres, je connais la maison comme ma poche. Je souris. Je ne sais pas pourquoi, je me sens ici comme chez moi.
Mes yeux s’habituent à l’obscurité. Il y a un monde fou, c’est infernal, on se marche dessus. Il faut pourtant que je retrouve mon rendez-vous. La chance est avec moi. Premier croisement, je la vois se démenant face à un être d’un autre monde. Elle est amochée mais se débarrasse de son adversaire.
Elle avait l’air de sortir du lit, me dis-je. Toute chiffonnée. En colère contre les autres, et en fait contre tous les autres jours. Mais c’était une de ces femmes simples et gentilles qui restent encore jolies malgré leurs sourcils froncés. « Elle est pétulante », pensais-je. Je souris, heureux d’avoir pu placer un mot aussi rare, même dans un monologue intérieur. Puis je me tourne mon sourire vers elle.
- Laissez-moi vous soigner, dis-je sur d’un air plus enjoué que je ne le souhaitais.
- Oh, je dois enlever mon corset, répondit-elle en rougissant.
- Personne ne s’y oppose ici. |
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Posté le 03/06/2007 à 20:45:46
Me serais-je trompée?
Quelques jours que je suis là, à aider cette pauvre famille anglaise et à accompagner Thamior dans sa découverte de l'ile. Quelques jours que je suis en compagnie de Titus pour régler quelques affaires. On a parlé de beaucoup de choses mais rien qui puisse m'aider à ôter mes doutes. Les jours se suivent et toujours aucune information utile. Je cours peut-être après des idées fausses après tout...
Tout cela pour rien...
Je n'ai aucune idée sur la façon de lui parler ni de le faire parler. La torture? Le griffer peut-être. Ou le menacer d'un bandage... Non pas les bandages. On en manque déjà dans ce coin sinistre... Rien qu'essayer d'écraser une petite arachnide coute la vie à plusieurs personnes... Sans compter les chiens, momies, chauves souris et autres charmantes petites bestioles qu'on peut trouver ici. On ne trouve donc ici que mort et désolation.
... Ou pas...
Cet homme qui se repose contre moi... Des jours qu'il m'aide à survivre dans ce lieu teinté de mort. Ses mains appliquent du matin au soir des bandages sur les (trop?) nombreuses plaies que je me fais. A ce rythme, il va se transformer en maman poule. Autant se laisser faire un peu. Pouvoir compter sur une personne est reposant.
Se reposer. Voilà deux ou trois nuits que je dors blottie contre lui. Il nous recouvre d'une peau de bête bien chaude. Avec le petit déjeuner au réveil, cet homme serait parfait... Il est présent, écoute et répond. Reste toujours calme et souriant. Et après on le dit « méchant »? En tout cas ses bras sont rassurants et confortables. J'en serais presque à désirer rester ici pour profiter de lui un peu plus...
Il faut toujours tirer profits de ses erreurs après tout... Autant se rendormir dans ses bras. |
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Posté le 03/06/2007 à 21:53:27
Dangereuse. Cette femme. Je l’ai sous-estimée. Sous ses airs candides, je ne l’ai pas vue venir.
Au premier abord, elle semblait timide, pleine de doutes, de questions. J’étais tombé sur une femme absente et perdue. C’était son corps qui me parlait, souriait, soignait mais elle restait indifférente. Rien ne touchait son esprit qui restait à distance.
Les trois premiers jours se ressemblent. Je passe mon temps à la soigner (une piètre bretteuse d’ailleurs, je me demande toujours comment elle a pu survivre jusqu’à maintenant). Elle ne m’a toujours pas dit pourquoi elle voulait me voir. On discute que de choses futiles et frivoles même si ça ne me déplait pas. Petit à petit je la laisse prendre ses aises, une sorte de familiarité s’installe entre nous.
Mais dans quelle traquenard suis-je tombé ? Serait-elle en train de me piéger ? Que veut-elle de moi pour agir ainsi ?
Je deviens doux et attentionné. Si je me voyais, je me collerais des claques.
L’image de Dudu et Ammokk me traverse l’esprit.
Puis je la regarde dormir contre moi.
Et merde… |
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Posté le 13/06/2007 à 11:14:46
Le 05/07
Etrange mélange de sensations... Cette chaleur qui laisse place à de la tristesse et de l'angoisse. Cette envie de rire aux éclats quand les larmes ne veulent plus couler. Ces moments sans aucun sentiment ou ressentis comme en ce moment. Des jours que je dois lui parler, que je dois lui poser des questions mais cette incapacité à entamer le débat... Et cette lettre. Lettre de démission de la jeune Fortuna... Elle part, préférant ne pas faire plus de tord à la guilde qu'elle n'en a déjà fait.
Je cherchais des preuves de la culpabilité de cette jeune femme pour savoir ce que je devais faire d'elle et de son statut de médecin GRML... Et la voilà qui part.
L'enquête est donc close... Et je n'ai plus de raison de rester avec Titus. Me voilà libre d'aller ou bon me semble. Nos chemins vont bientôt devoir se séparer. Encore un passage par la ville anglaise ensemble et cette rencontre ne sera qu'une histoire passée, une histoire comme tant d'autres...
Il dort. Rien ne semble perturber son sommeil. Pas un mauvais rêve en lui et pour une fois pas un bruit dans cette maison en ruine. Je le garde précieusement dans mes bras, cherchant à lui procurer un peu de chaleur dans ces lieux glacés. Je me met a fredonner cette petite mélodie inventée pour la naissance de Seth. Ca l'avait toujours calmé et fait dormir... Je l'avais abandonné et maintenant j'allais laisser Titus.
Le jeu est bientôt fini... |
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Posté le 13/06/2007 à 17:09:55
J’ouvre un œil. Premier réflexe : vérifier mon sac. Tout est là. J’en serais presque étonné. On m’avait tapé dans les mille pièces d’or quelques jours plus tôt alors que ma compagne avait été épargnée. J’avais donc eu la bonne idée de lui filer le reste de mon or. Bien m’en a pris. Ca n’a pas manqué. Les deux jours suivants, des canailles m’ont tiré les clopinettes qu’il me restait. Elle ? Rien. Désespérant ! Depuis quand la bonté et la gentillesse payent ? Bref, au moins mes ronds étaient bien au chaud.
J’ouvre l’autre œil. Second réflexe : les alentours. Quel bordel ! Un attroupement de miséreux en train de quémander des soins à la toubib. Mais quelle bande de clodos, peuvent pas se débrouiller tout seul ? A peine lever et déjà de mauvais poil, la journée promet.
Si elle ne me cause toujours pas aujourd’hui, faudrait que je pense à jouer la fille de l’air. Bien beau de m’occuper d’elle et de jouer la nounou mais je n’ai pas que ça à glander.
En fait si, je n’ai rien d’autre à faire… |
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Posté le 17/06/2007 à 12:52:59
"Yakeru", Charles of Hawick ! Un sourire de délectation se dessine sur mon visage. Je retrouve enfin cette grande gueule, toujours aussi maigre et inexpérimenté, pas de pitié cette fois. J'ai besoin de me défouler et l'imposteur fera l'affaire.
Il ne m'a pas encore vu. Je lui tape sur l'épaule, il se retourne. Erreur. Il se prend mon crochet en pleine poire, le nez en sang, il s'écroule. Quelques coups de latte dans le bide plus tard, lui recroquevillé comme un mouflet, je le laisse là, sur la place publique de New Kingston, à moitié mort. Qu'est-ce que c'est bon. Je me sens revivre. NK, le sang, les spiritueux, la luxure. Il ne m'en fallait pas plus, déjà les idées les plus perverses me traversaient l'esprit. Il ne me restait plus qu'à la retrouver.
J'avais fait le chemin la veille avec la désorientée depuis le manoir. J'aurais pu la semer à chaque pas mais je n'en fis rien. De la pitié ? Des remords ? Allez savoir. Les faits sont là, j'avais flâné une quinzaine de jours avec une bêcheuse indécise. Escale chez McDonnel, arrivée à NK au petit matin, on a chacun quelques affaires à régler. On décide de se retrouver le soir sur les docks.
Elle est en avance, elle m'aperçoit. Quelques balbutiements, ses pommettes rougissent, elle doit essayer de me dire au revoir.
Je la tire par la manche vers le Black Beer Pub. |
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Posté le 20/06/2007 à 16:31:02
En plus, il sait écrire...
Quelques mots couchés sur du papier. Un message qui expliquait tout.
Parler, écrire, dessiner... Tant de moyen de faire comprendre des choses aux gens. Le silence aussi peut en dire beaucoup sur ce que peuvent ressentir les personnes. Un regard qui en croise un autre. Une présence...
Cette présence, la sienne. Il m'avait chaperonné tout au long de notre charmant petit séjour ensemble et le voilà qu'il m'emmène en direction d'un pub mal famé. Quelques marches à monter, des changements de pièces. Je le suis. Je me laisse piéger par cet homme qui nous conduit dans une chambre.
Ses mains posées sur mes hanches, son visage proche du mien, nos souffles qui ne font qu'un. Je le laisse s'approcher de moi un peu plus, incapable de le repousser. A quoi bon essayer de toute façon ? Ai-je seulement envie de le repousser ? L'inverse serait plus probable. Nos lèvres s'effleurent. Nos corps se mélangent.
Tout le monde finit par révéler sa véritable nature. Même les hommes les plus mauvais et fourbes peuvent être capable de choses dont on ne les soupçonnait pas... |
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Posté le 21/06/2007 à 00:07:39
Il fait encore nuit. Le soleil ne va pas tarder à pointer le bout de son nez. Nue, elle dort encore. Il est temps de se faire la malle sans avoir à lui faire face.
Récupérer mon blé et me tirer. Dit comme ça, ça parait simple. C'est sans compter sur la fourberie de la belle. Pas moyen de mettre la main dessus. Mais qu'est-ce qu'elle en a fait ? Fait chier… Je n' ai pas le courage de l'affronter, elle va me sortir son sourire et ses yeux de chats et je vais encore craquer comme le faible que je suis.
Je m'assieds sur le bord du lit et je commence à cogiter. J'avais déjà fait une croix sur le fric, il ne me restait plus qu'à sortir de cette merde la tête haute.
Après avoir passé cette nuit avec toi, Chloé me parait bien fade. Considère cet argent comme une avance pour nos futurs ébats.
Pas besoin de signer, un tutoiement en bonne et due forme et une injure digne des plus grands mufles pour finir. La totale. En espérant ne pas la recroiser de sitôt, je dépose le papier à son chevet.
Je mis mon couvre-chef rayé sur la caboche et passai le seuil de la porte sans me retourner.
HRP : C'est le dernier post du RP. Tylde et moi tenons à remercier tous ceux qui ont lu cette histoire, partie sur une envie de la blonde et improvisée au fur et à mesure. |
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Posté le 21/06/2007 à 11:49:01
Merci. /HRP
La pauvre Tylde, et moi-meme, cherchons toujours des reponses j'imagine. Mais cherche t'elle les meme que moi?
J'espere qu'elle restera 'satisfaite' de cette rencontre. J'en doute... |
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Sora |
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Inscrit depuis le :
13/01/2006 |
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Posté le 21/06/2007 à 12:27:12
HRP : Merci en tout cas c'était une agréable lecture. |
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