 Le Faux Rhum
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Posté le 26/05/2007 à 13:40:29
Matinée brumeuse au nord de l'île. La houle hurle dans les rochers et crache sur mon visage ses embruns salés. Ces nuages d’eau iodée attaquent ma peau et la craquellent, une goutte de sel perle de mon nez.
Mon regard est fixe, porté sur cette vallée, où d'après ce que l'on ma conté réside ma destinée. Au milieu des hautes herbes, qui dansent avec le vent, mes jambes chancellent parfois piétinent mais jamais ne brise mon élan. J'avance en vacillant porter par l’espoir naissant que m'inspire cette caverne. Je l’imagine déjà à me tendre les bras. Elle résonne, je l’entends elle s’appelle Aventura. Elle est là bas, plus loin, a dormir elle m'attend. Le temps presse, je dois filer ne plus me retourner. |
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Posté le 29/05/2007 à 09:20:41
Dans les rochers un espace, je m’y glisse, j’ai des spasmes. Un voile d’obscurité m’a d’un coup enveloppé et compresse ma poitrine. Dans cette ambiance lugubre je fais au plus pressé et fonce sur mon ennemi Rackchy pour le dépecer. Ce petit homme rachitique est plein de tics, pathétique de surcroît, il ne me résiste pas en moins de deux il fini sur une croix.
Ma marraine doit me rejoindre demain et je joins mes deux mains en priant le seigneur qu’elle arrive à bon port. Nous avons rendez-vous au détour d’un caillou à moins de me gourer qu’il s’agisse d’un rocher, j’ai encore trop bu je suis complètement bourré. Ma mie doit m’aider a combattre les momies en ce moment çà tombe bien de son aide j’ai besoin pour atteindre la sortie. |
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Posté le 30/05/2007 à 17:30:07
La nuit est passée, je me réveille. Plus rien à boire, j'ai fini la veille. Dans cette grotte bien enterrée, j'ai la glotte tout asséchée. D'un coup je lève le nez et aperçois trois beau barils. Cà tombe pile au bon moment, moi qui côté alcool étais à poil! Je n’en avais plus une goutte dans la sang, j’étais tendu, j’étais a cran. Que pouvaient ils contenir, j'allais savoir en les ouvrant… Roi du whisky le père Rackhky?
De l'écossais çà serai parfait, le remontant qu'il me faudrait!
Débouchonner je fus déçu il n’y avait plus rien dans ces fûts. Surpris par un cri, pas loin d’ici, sur mes talons je fis demi-tour baissant ma garde, c’était Foxy. Ma marraine était venue combler ma peine et m’équiper moi son filleul, son équipier. Elle m’offrit un coup à boire, me redonna un peu d’espoir, maintenant ainsi armé j’allais pouvoir continuer. |
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Posté le 13/07/2007 à 19:10:25
Ca fait un bon mois maintenant que j’ai quitté cette lugubre caverne aventura. J’avais arrêté mon recueil, faute d’encre ma plume était sèche depuis longtemps. Tout comme mon gosier je n’avais plus une goûte de rhum ! En route, fort heureusement, j’avais croisé un commerçant de Port Louis qui m’avait vendu de l’alcool à bon prix. C’était une sorte de bière blanche légère et carbonique aux bulles particulièrement pétillantes du « t’chanpègne » qu’il appelait ça.
Etant sans nouvelles de ma ville d’adoption, c’est avec grand joie que j’accueilli à l’aube un coursier malodorant venu à ma rencontre, porteur d’une lettre cacheté du sceau de New Kingston. C’était mon ami le tavernier du Black Beer Pub qui m’informait de la situation en ville. Les nouvelles n’étaient pas bonnes, pendant qu’au manoir je faisais du surplace, la main noir elle refaisait surface.
En ville, les illusions étaient meurtries, la tension à son seuil. Ici les cadavres jonchaient le sol et je traçais ma route prudemment la main agrippée sur la crosse de mon tromblon. J’avançais droit devant, le cœur palpitant, l’instinct de survie aiguisé par les rencontres disgracieuses des ôtes hantés de ces lieux. Je devais pour faire la loi faire feu de tout bois, braver la peur, croiser l’épée.
Par ici, des nuées de chauves souris m’attaquaient sans répit mais repartaient, en bouillie, aussitôt dans leurs nids. Par là bas, des momies prêtes à en découdre goûtaient ma poudre, finissant dépecées dans leurs bandages entremêlés.
Dans ce manoir décidément ce n’était pas un parcours de santé mais mon ami Wallace, à mes côtés, pansait mes plaies à chaque pas. Mais, il n'est pas d'amour qui résiste à l'absence et
je pensais à Drake, mon papounet qui me manquait terriblement. Restant prudent, au demeurant, car si un seul être vous manque tout est dépeuplé il n'empeche qu'un squelette en planque peut vous dépecer. |
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