5th July
Contact de : Roc Fletcher-Sumidle.
Sujet : affaires
Message :
mon ami Petyr,
on me rapporte votre presence dans le tunnel B. J'aimerai acheter de l'alcool. En avez vs?
Comment se passe votre sejour ici? Je viens de defaire un monstre maléfique et suis a la recherche d'une expedition perdue. Je devrais pouvoir vs rencontrer d'ici 2 jours.
A bientot
SC
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Contact de : Petyr Van Zeve
Sujet :
Message :
Je suis bien dans le tunnel B mon cher, malheureusement, cela fait bien deux semaines que je ne vends plus ni alcools, ni bandages, je suis à court, et mes quètes ne peuvent attendre. (J'ai moi même une urne contenant un esprit maléfique à jeter dans un puits).
Je peux néanmoins vous renseigner sur la présence de 2 bons commerçants dans les mines, en la personne de Pire-raté et Gersaint. Bien sûr, je ne vous garantie pas leurs prix.
En espérant que nous puissions refaire affaire un jour, en surface.
Petyr.
Roc était absorbé par son devoir et la tache en main. Son esprit restait vidé, Christy était loin. Loin des yeux, loin du coeur?
Les coups étaient forts et précis. Christy tuait autant qu'elle le pouvait les aventuriers qui croisaient son chemin dans le phare. La vision du sang sans pour autant la réjouir l'empêchait de penser. En fait la seule personne qu’elle occultait de sa mémoire était son mari.
Il faudrait qu'elle pense à remercier Armand d'Averec pour son passage lors de son escale à la grotte du dragon. Les Français ne s'étaient en rien montrés hostiles. Il n'en était pas de même côté Hollandais mais elle se
voyait mal le leur reprocher les vols et agressions dont elle avait été victime en une seule nuit, après la guerre et la politique haineuse qu'elle avait menée durant un mois contre leur nation.
Le phare sa destination finale, Roc lui en avait parlé il y avait passé un moment de paix avec les autres corsaires en janvier soignant ceux qu'il pouvait. Christy n'étais pas médecin, elle trouvait aussi que ce lieu plus éloigné du reste de l’île faisait tomber les humeurs belliqueuses de tous. La double autorisation dont elle bénéficiait tant du côté Français que Hollandais devait y être pour quelque chose mais pas uniquement.
Christy souriait à l'idée d'avoir contacté les 2 généraux le Français et Hollandais pour leur demander leur soutient pour l'obtention des protection.
Yop vieil ami avec qui elle jouait au chat et à la souris. Entre prise de tour et tentative de pillage, ils étaient toujours à s'envoyer des lettres au ton aigre doux lors des opérations qu'elles soient réussies ou non. Si ses colères face à Roc pouvaient être violentes avec les joutes épistolaires ou verbales avec Yop étaient plus un jeu et il y répondait toujours. Mais hormis cela tout deux s'estimaient et se faisaient confiance, ils croyaient fermement en leur loyauté tout en sachant que chacun resterait fidèle à sa nation.
Pour Théodore Chambray,Duc de Nevers le frère de Terra c'était autre chose. Il avait tenté de déstabiliser Christy avec des remarques perfides à la hauteur de l'esprit de sa défunte soeur. Christy ne s'était pas laissé faire, et à l'occasion de son contact lorsqu'il avait été nommé vice gouverneur de France un lien s'était créé. Elle n'avait eu aucun scrupule à le recontacter lorsqu’il était passé général.
C'est sans doute le seul avantage qu'elle avait conservé de son poste de gouverneur. Pour le reste elle avait détruit son mariage et perdu son amour. Comme elle l'avait signifié elle se retirait de tout. De loin en loin elle recevait les échos de la politique Anglaise mais ne s'en mêlait que très peu et souvent en retard.
Dans le phare même les contacts avec les autres corsaires étaient limités. une rose de paix et de loin en loin elle abandonnait son équipement aux plus jeunes corsaires. Elle n'engageait pas la conversation restant prostrée dans
son silence.
VRV s'était montré ravi de la croiser ainsi qu'un autre Hollandais : Heinrich Van Der Viest Je zuis enchanté de fous rencontrer, dame Fletcher ! Feuillez accepter ce cadeau. Gratuit...
Il lui avait offert une rose blanche et s’était éloigné. Elle avait de rares contacts avec Gaël surtout pour voir s'ils pourraient mettre de côté de veilles rancuneuses.
Gaël semblait plus intéressé par les fesses d'Amandine. Christy n'y voyait aucun inconvénient : Je respecte les consignes de mon gouvernement. »
Avait- il sobrement répondu. La jeune femme se contentait de cela d’autant que son autorisation était valable jusqu'au 17 juillet et qu'elle envisageait de prolonger son séjour avec ou sans protection. Elle ne voulait par revoir New Kingston, elle voulait oublier, tout oublier, ne pas risquer de croiser Roc. Même si une guerre était déclarée Fugor et Lady Meredith étaient prévenus, elle ne participerait pas.
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e=15&sujet=10925&u_i_page_theme=1&u_i_page_sujet=1
14th July
Roc sortait enfin du Tunnel B, ses missions accomplies.
Il s’arrêta un moment et considéra la direction à prendre… L’Est et l’antichambre des cavernes ? Ou le Nord et le port caché ? D’autres taches l’y attendaient.
L’antichambre et la sortie… Sortie vers ce monde qui lui semblait si cruel. Cette île ou tous semblaient s’entredéchirer. Même les amants tels lui et Christy.
Christy… ce nom qui lui était si doux. Ce nom qui lui rappelait des odeurs de petits matins chauds. Des lieux tels l’auberge Esperenza. Il revoyait encore le corps de la belle métisse allongée sur le lit, à demie couverte d’un simple drap. A ses cotés, Little Thief se reposait. Il se sentit si heureux ce matin là. Ce nom qu’il espérait pouvoir crier a plein poumon, plein d’amour et de passion. Sa malédiction semblait alors si loin…
Little Thief était maintenant reclus à rester dans son sac. Il en sortait si rarement. Seuls l’heure des repas le tentait a sortir. Avec ses besoins pressants, il y avait peu d’occasion à sortir. Finies les séances de lecture des lettres de Christy, elles ne venaient plus. Finies les séances d’écriture, Roc n’écrivait plus. Le jeune chat jetait un regard triste sur son maître, ils partageaient la même douleur.
Roc se demandait ou les choses avaient glissé.
Le mandat de gouverneur de Christy fut le catalyste. Pourtant tout s’était plutôt bien passé, il ne restait que quelques jours à ce mandat. Ils étaient ensembles dans le palais et ils préparaient ensemble un repas. Roc portait le fameux tablier que lui avait donné Christy. Il était de bonne humeur et elle aussi, il semblait.
Ils étaient, certes, tous deux très fatigués. Cette guerre fut épuisante pour les deux jeunes mariés. Aussi, des silences semblèrent peut être provocateurs. L’ironie de Roc face a l’intérêt de Christy pour ce gouverneur français. Ces remarques lourdes d’insinuation. Elle semblait heureuse de partager des souvenirs avec lui, des souvenirs d’îles lointaines… Des îles que Roc n’avait jamais visitées, L’Europe et Liberty furent son parcours. Peut être lui enviait il cette connexion avec sa femme…
Etait il jaloux ? Non, il lui faisait confiance entièrement. Peut être aurait-il voulu être tout pour elle ? C’était trop en demander.
Il aurait dut être heureux de voir qu’elle avait trouvé quelqu’un avec qui partager ces souvenirs, ils étaient ses derniers liens avec son enfance. Une enfance difficile, ceci était clair. Des liens avec son père qui avait été une telle inspiration pour elle.
Il se demandait maintenant ou elle était.
Elle voulait aller au phare, Roc lui en avait tant parlé. Il voulait lui faire visiter la péninsule, lui montrer le village des Syssaides. Il voulait camper avec elle, profiter des levers de soleil sur la cote la plus orientale de l’île. Ils devraient y être ensembles…
Il prit une plume et du papier. A ce bruit, LT sortit la tète de son sac et regarda Roc…. Il hésita un moment .
Ma Douce,
Il s’arrête. Que lui dire après si longtemps… Il regarde LT maintenant.
Puis son courage s’évanouit et il repose sa plume, range le papier. Le chat le regarde, interrogateur. Il lui décoche un sourire gêné, puis le prend dans ses bras pour un câlin. La fourrure du chat lui est si douce et réconfortante.
Il inspire profondément. Une peine immense s’empare de son cœur.
Elle lui manque tant mais il ne sait pas quoi faire pour remettre les choses en place. Ah, si seulement il pouvait juste la prendre dans ses bras…
Il regarde vers le nord et les couloirs qui mènent au port caché… Il regarde LT et l’embrasse encore, puis le remet dans son sac.
Il se lève et marche vers le nord. Il essaye de vider sa tète et met sa main sur la garde de son empaleuse…
« Qu’ils viennent se dit-il, qu’ils viennent… »
8th August
Cela faisait maintenant une bonne semaine que Roc s’était jeté à la tache. Celle d’alléger les douleurs des autres.
En oubliait il la sienne ? Non, en fait il aimait à guetter les ragots des infirmières. Elles étaient les meilleures sources d’information de l’île.
Il l’avait appris à ses dépends le jour ou le passé sordide de Christy avait ressurgit.
Le jour de son arrivée à l’hôpital de New Kingston, en temps que blessé de guerre, il avait été accueilli par ce terrible ragot. Une jeune métisse, qu’il avait identifiée comme Christy, avait été remarquée dans un hôpital hollandais. Elle était affublée d’un saoulard notoire, une célébrité locale. Les tentatives désespérées de l’homme, comatique, à molester la jeune femme faisaient le plaisir des infirmières qui riaient bruyamment. Inconsciente de la peine qui parcourait le corps de Cemloud.
Christy, il avait réussi à la chasser de ses pensées à la mine, mais ici il pouvait croiser son regard à travers les yeux de toutes ces femmes alentours.
A sa sortie de l’hôpital, il proposa ses services et enfila son attirail de chirurgien. Espérant en apprendre plus et en profitant pour pratiquer un art qu’il utilisait si souvent sur sa fiancée. L’avait-il soignée depuis leur mariage ? Il se le demandait.
Malheureusement, il n’apprit rien de plus.
Après une semaine, il commençait à respirer, à nouveau. A prendre goût a la vie… Plus il respirait et plus Christy lui manquait… Vivre sans elle ? Pouvait-il vraiment le concevoir ? Devrait-il la retrouver ? Lui écrire ?
Il n’était pas sur. Il avait du mal à se remémorer les événements de leur séparation. Il avait du mal à juger si il était fautif ou juste victime des événements. Devait-il s’excuser ? Déclarer son amour ?
Ses pensées furent interrompues par le passage d’un corsaire blessé. Combien étaient ils à avoir reçu ses soins ? Les noms lui échappaient… Pirlou, Orus, Pepito, Flippy, Grignoux tous l’avaient remercié. Leur gratitude était gratifiante mais sans gout pour lui.
Il se sentait si las et désabusé. Que faire ? Il lui faudra y réflechir.
Il lui etait évident qu’il ne pouvait plus rester oisif face à la fin de son mariage à cette femme qu’il aime tant.
Le phare…
Selon les dires, Christy y était passée.
Roc n’avait prit longtemps à prendre sa décision. Il devait la retrouver, lui déclarer son amour. Lui dire que toute cette fierté ne devait pas se poser entre eux.
La sienne et celle de Christy, après tout ce que leur amour avait survécu, ils se devaient de faire un énième effort. Ils se devaient de se faire face et affronter leurs angoisses. Ils se devaient d’être honnête et de reconnaître qu’ils avaient besoin l’un l’autre.
Il allait lui parler, la raisonner. Lui montrer qu’il l’aimait, lui faire comprendre que leur fierté les avait séparés mais qu’ils pouvaient la mettre de coté et s’aimer comme ils le devaient.
Il allait la retrouver lui dire, lui montrer, la prendre dans ses bras, l’embrasser…
L’embrasser…Cette pensée était restée avec lui jusqu’à la porte du phare ou il se trouvait maintenant.
Les dernières nouvelles qu’il avait eues, celles qui lui avaient fait si mal, celles qui la plaçaient aux cotés d’un corsaire hollandais, indiquaient son passage au phare.
Ce soir il s’y trouvait, deux jours de route… Y était elle encore ?
Il poussa la porte. Sur la mer, les nuages s’accumulaient, la pluie arrivait. LT sauta du sac et le précéda dans la haute bâtisse.
Dehors, la pluie tombait. Les nuages qui annonçaient la pluie étaient maintenant installé sur le phare.
Le phare en était plus lugubre que d'habitude. LT s'était réfugié dans son sac après avoir maraudé un peu au rez de chaussée.
Roc avait demandé en route si quelqu'un avait vu Christy. L'endroit était populaire et Roc se rappelait sa dernière visite, pleine de bonne humeur et d'entente cordiale. Le froid et l'humidité ramolissaient les corps et rendaient les sourires plus difficiles.
Il arriva au second étage mais n'avait toujours pas de piste. Christy n'était pas là c'était sur.
La bonne fortune lui avait cependant amené Uribellu, qui lui aussi était au phare. Leur rencontre fut chaleureuse. Roc en avait presque oublié la présence d'un ami sur cette ile. La douleur du départ de Christy avait consummé son ame et il se sentait si seul...
Un ami était le bienvenu!
Au deuxiémé étage il rencontra un homme dont la description, des moins flateuse, correspondait aux rumeurs. Un saoulard empestant l'alcool et à la complexion des plus rouge. Heirich ou Ericht il ne savait plus et ça l'interressait guere.
Il balaya l'image de Christy au coté de cet homme. Comment aurait elle put?
Avec dédain, il adressa l'homme qui semblait endormi. Il ne répondit pas. A ses coté un autre hollandais gisait dans le sang de ses blessures. Roc s'accroupit près de lui et le pansa généreusement, trois bandages furent nécessaires.
L'homme se nommait Jesus et voyageait avec l''autre'. Il avait entendu parler de Christy, Heinrich, tel était son nom, en parlait beaucoup. Une obsesssion, il lui semblait. Elle était partie il y a 1 ou 2 semaines, vers Ulungen...
Alors qu'il lui parlait, Roc remarqua un peu plus loin les restes d'un campement. Son instinct lui disait d'aller voir. Il s'excusa auprès de l'hollandais et lui conseilla du repos.
Les restes n'avaient rien de spécial pourquoi cet interet? Des papiers brulés, un feu de camps au cendres froides... Pourquoi cet instinct soudain?
Des papiers brulés... Son oeil s'arreta sur des restes de lettres qui avaient mal brulées à cause de l'humidité si importante ici. L'écriture lui semblait si familière... Un peu comme son écriture à lui.
Non. Pas un peu comme son écriture... C'était SON écriture, SES lettres! L'homme l'interpella, ce pauvre Jesus, avait -il encore mal?
- Votre femme, dit-il, la métisse, c'était son campement... Il montrait du doigt l'endroit ou se penchait Roc.
Une angoisse puissante lui prit la gorge, Christy avait elle brulé ses lettres? Le haissait-elle tant? Il avait du mal a reprendre son souffle.
Allait-il retrouvé son alliance au milieu des cendres aussi?
Il jeta un regard noir sur Heinrich qui semblait décuver allègrement. L'avait-il poussée à bruler les lettres de son mari? Cela était-il l'influence de cet loque?
Il chercha les cendres de ses mains. Seules quelques lettres avaient vraiment brulé les autres étaient juste salies et portaient maintenant une distinctes odeur de fumée. Il les ramassa toutes... Une larme naissait au coin de son oeil.
Tous ses efforts étaient ils vains? Christy avait-elle vraiment tourné une page sur leur mariage et leur rencontre?
En tous cas Heinrich était toujours ici, au moins elle ne le fréquentait plus. Il en tira un encouragement, tout n'était peut etre pas perdu. De plus l'alliance n'était pas là non plus. La portait-elle encore se demanda t'il.
Il croyait en le pouvoir de l'amour et si il pouvait la trouver et la prendre dans ses bras, ils auraient encore une chance!
Ulungen? Soit, allons-y se dit il.
Contact de : Roc Fletcher-Sumidle.
Sujet : Autorisation
Message :
Gouverneur Gael,
vs le saurez peut etre, ma femme Christy est parti et je suis anxieux de la retrouver.
J'ai suivi sa trace au phare et maintenant je dois me rendre a Ulungen ou elle a travaillé pour vous.
J'espere resté a Ulungen, 1 ou 2 jours j'y dispenserai des soins et y etablirai mon étal.
Je vs demande donc une autorisation très temporaire de me rendre ds votre ville, dés demain.
C'est un préavis très court je m'en rends compte. Uribellu est insistant que je le demande. Je comptais sur ma bonne réputation hollandaise pour me proteger.
En temps de paix vs savez que je suis un serviteur de la couronne hollandaise, tout comme la mienne.
Amicalement
Sir Cemloud
Roc ne s'attarda pas longtemps a Ulungen.
Juste suffisament longtemps pour savoir ou Christy était allé. Elle était facile a suivre. Ce qui la rendait si belle à ses yeux, ses origines et sa couleur, la rendait facile a suivre.
Les hollandais étaient peu habitués à sa couleur. Certes ils avaient vu beaucoup d'esclaves sur ce port, les colonies africaines hollandaise et portugaises étaient renommées pour ce commerce. Mais une femme de couleur en habit d'arme et qui se promène fièrement sur le port, c'est déja plus rare.
Elle serait allé vers le nord... Un marchand l'avait rencontrée sur la route du litoral.
Le Nord? Roc pensait au monastere, s'y arrèterait-elle?
C'était sa seule piste, il n'avait pas le choix. Une petite halte a l'auberge pour nourrir LT proprement et il était à nouveau sur la route.
Si il voulait la retrouver, il n'avait pas de temps a perdre. Sa piste risquait de refroidir, et avec ce serait la fin de leur mariage, il en était sur.
C'est sous un ciel lourd de nuages que Roc arriva au monastère, il avait marché toute la journée mais il se refusait de s'arreter avant la nuit.
Christy y était peut etre encore... Il la prendrait alors dans ses bras, il lui dirait combien il l'aime. Il refusait de croire que la malédiction ancestrale allait le lèser de son amour, de sa femme.
Depuis longtemps il acceptait que leur amour serait remis en doute, mais jamais il n'avait réellement pensé que cet amour était voué à l'échec. Il avait eu ses doutes, elle avait eu ses révoltes, mais toujours ils s'étaient retrouvés.
Il en serait ainsi encore une fois.
Bientot elle sera dans ses bras et bientot ils s'embrasseront. Bientot ils parleront de faire l'amour dans l'auberge d'Esperanza. Ils en riraient, c'était sur! Une telle équipée. Sa dernière révolte, la dernière manifestation de sa malédiction.
Oui, ils en riraient au coin du feu.
Frère Tucker, rentrait les poulets. L'air était sombre un orage venait de la mer, bientot la pluie arrosera les plantations du monastère. Roc chassa rapidement les souvenirs guerriers qui lui revenaient en cet endroit.
Il espèrait que les momies de la cave n'allaient pas le ralentir. Il savait ou aller. Il se rappelait leur dernier noel ici, leur premier noel ensemble. Leur seul Noel ensemble...
Il se rappelait les noix de coco et les oursins, le lingot d'or...
Enfin, il arriva à l'entrée du cimetière caché, son coeur allait exploser. Mais en son intérieur, il était si heureux enfin de la retrouver.
Il se mit a quatre pattes pour y pénétrer l'entrée était bien cachée, derriere des pans de bois et de mousses. C'est endroit les avait acceuilli il y a si longtemps, c'est endroit les avait protégé des momies et squelettes environnant. Un lieu de paix dans cette cave hantée.
"Ma Douce..." dit il avec difficulté en rentrant.
Il se relève, une fois à l'intérieur et s'apprete à finir sa phrase.
Seul le vide de l'endroit est là pour l'accueillir. Sa phrase ne trouvera pas l'oreille de sa femme.
Ses épaules tombent et son visage se ferme.
LT à l'affut du nom de Christy sort de sa besace et fait le tour de la petite planque. Sa queue va de gauche à droite et son nez cherche à percevoir une odeur familière. Il regarde, perplexe, son maitre et déchiffre sur son visage sa peine et sa déception. LT retourne dans le coin ou, tous les trois, ils avaient l'habitude de camper. Les odeurs étaient vieilles et ne lui donnaient aucun réconforts. Il aurait eu tant de joie à pouvoir sentir l'odeur de sa maitresse à nouveau.
Rien. Non. Rien. Sa piste était froide...
LT retourna se frotter aux jambes de Roc. Roc se baissa et le ramassa. Il frottait sa moustache contre les oreilles de son chat, qui aimait la chose. Roc pouvait sentir l'odeur familère de son chat et en tira un réconfort furtif...
Roc adressa un dernier regard à l'endroit, à ce coin ou LT venait d'inspecter recherchant une odeur de sa maitresse. Il y remarqua la terre recemment retournée. Ceci reveilla ses instincts, il creusa et trouva un paquet.
Dans le paquet, il trouva les bracelets de Christy, ou plutot ceux de Lady Jade.
Ceci ruina ce qui lui restait de courage et d'espoir. Il pleurait à présent. Il tomba sur son derrière et se mit la tete entre les mains. Il pleurait comme il n'avait pas pleurer depuis si longtemps... Ses convulsions ressemblaient à celle d'un enfant. Touché par la réalisation que ses reves n'étaient que chimères, il laissait enfin son désespoir l'envahir.
Il portait près de son visage ce paquet terreux et ces bracelets, espèrant peut etre y déceler une odeur, peut etre une manifestation de sa femme, la dernière chose qu'elle avait touché...
Christy avait décidé de tout laisser derrière elle, il en était maintenant sur. Cet abandon de ces bracelets en était la preuve flagrante.
Elle les avait laissés là pour lui, pour lui dire de ne plus la chercher, de la laisser partir. Elle abandonnait tout. Lui y compris, LT aussi. Elle abandonnait ses révoltes et le laissait à sa malédiction.
Brisé, Roc était maintenant recrocvillé sur le sol, toujours en pleurs. A coté de lui LT était allongé, impuissant mais décidé à aimer son maitre, en l'absence de sa maitresse.
Dehors, la pluie tombait maintenant lourdement et Liberty s'endormait. Elle était, comme toujours, inconsciente des drames qui s'y déroulaient...