Mais dites-moi, dame Manoban... Pourrions-nous avoir la liste de ce qui vous a été dérobé, au juste ? Afin d'ajuster ma sentence, si jamais le Chiropracteur en venait à déroger à mes ordres.
J'ai du mal à comprendre une telle décision envers un de nos compatriotes. Après tout, quoi de plus naturel que de s'en prendre à ceux qui l'ont mis sur la liste noire de leur nation?
Ah ? Moi qui pensais que les placements sur liste noire venaient récompenser les actions hostiles d'un élément envers une colonie et qu'il pouvait, le cas échéant, demander son retrait en raison d'un comportement exemplaire.
Je comprends dès lors mieux pourquoi Kayvann, Le Manouche et Turb s'en prennent à l'Espagne, c'est avant tout parce qu'ils ont été mis antérieurement sur liste noire à l'instar de votre compatriote sur celle anglaise.
Je ne me souviens pas avoir requis la présence de jurés, au sein de ce tribunal...
Ma décision découle simplement d'un désir de paix visiblement partagé par toutes les colonies de l'île, ainsi que du grade de la plaignante. De plus, comme le souligne sir Carter (tiens, bonjour, sir Carter !), lorsqu'un citoyen est placé sur la liste noire d'une nation, ce n'est en général pas sans raison.
Permettez ? J'attends la réponse de la générale anglaise, maintenant.
Posté le 03/12/2020 à 19:29:05. Dernière édition le 03/12/2020 à 19:30:06
Honteux !
Mme la Juge, je porte plainte pour vol au sein du territoire espagnol. Nadia m'a volé et a été prise la main dans le sac aujourd'hui en plein territoire espagnol alors que je ne demandais rien à personne. Il s'agissait de biens m'appartenant et acquis suite à un dur labeur. Elle a surement voulu se faire justice elle-même pour des faits ayant été jugé avec une sentence déjà établie. En outre, cette personne n'avait même pas de titre de séjour.
Je vous prie de faire le nécessaire. Un tel comportement mérite ni plus ni moins qu'un contrat de nation. Si ça peut aider, ce triste individu est parti se planquer aux jardins des amoureux, lieu qui porte décidément mal son nom.
Posté le 03/12/2020 à 19:32:21. Dernière édition le 03/12/2020 à 19:35:09
N'ayez crainte, je suis venue prélever une caution afin de garantir votre honnêteté lorsque vous rendrez à notre générale ses biens dérobés. Vous récupèrerez alors les vôtres.
Ceci dit je crois que le pistolet, ça fait partie des choses que vous aviez prévues de restituer : je le remettrai moi même.
Ah bah zut, hier le chiropracteur a glisse a cause de moi et puis s'est tout coince dans les affaires de mes camarades. M'en allant querir son pardon, ce fut mon tour de glisser. Je peux vous dire que je me suis fait sacrement mal !
Cela regle ainsi le probleme des menaces inutiles. Il me semble que ce cher chiropracteur ne faisait que suivre son instinct, ne lui en tenons pas rigueur.
Succube! Vous m'avez volé un bien dont je tenais grandement. Un pistolet familial, transmis de génération en génération. Veillez donc à me remettre ce bien. Et puis se faire maltraiter suite à un "accident". Double peine !
Je décline toute responsabilité dans les initiatives des autres anglais, je n'ai rien demandé de tel. C'est qu'il n'a pas volé que moi et que certains ont pris le parti de ne pas lui faire confiance.
Vu l’honnêteté avec laquelle Le chiroprateur prétend que le pistolet qu'il m'a volé juste avant minuit hier serait le sien, je comprends.
Toutes mes affaires ont bien été récupérées pour le coup, je fais toujours cadeau de la bouteille de rhum. L'affaire est réglée pour moi,
Les différents protagonistes de cette affaire, tout à leur débat stérile et à leurs accusations mutuelles puériles, ne remarquent pas immédiatement que la place derrière le pupitre, normalement occupée par l'assistante du juge Banane, est vide. Lorsqu'ils s'en rendent compte, tous gardent un moment le silence, puis s'aperçoivent qu'un billet a été laissé sur ledit pupitre.
Il s'agit d'un bout de parchemin dont l'état, froissé, témoigne de l'empressement employé pour rédiger les quelques lignes qui le maculent :
"Chers amis, Je viens subitement de me souvenir que j'avais une affaire (urgente) à régler ailleurs (très loin). Cette affaire (ai-je mentionné à quel point elle était urgente ?) requérant toute mon attention, je me vois dans l'obligation de vous laisser tirer cette affaire au clair. Je vous laisse entre les mains du juge Banane (mais si jamais il ose vous toucher, surtout vous, dames Manoban, Ludivine et Nadia, prévenez-moi ; je laisserai tomber mon urgente affaire pour immédiatement intervenir), et j'espère que vous trouverez rapidement un terrain d'entente.
Arina Logris, intendante et assistante BÉNÉVOLE au tribunal d'Esperanza."
Un parchemin officiel est placardé sur la porte du tribunal.
Annonce
Comme tous le savent, l'engagement de notre colonie dans la lutte contre la piraterie est total. Suite aux événements récents et à une concertation du gouvernement, la décision de procéder à la pariatisation du corsaire Don Alejo Onza de Llama Duende y Seda a été prise. Le principal fait reproché est le suivant :
- Acte de sédition : paiement d'une taxe indue aux pirates ayant envahi le Jardin des Amoureux.
Ma présence à Ulungen a pour but d'aider à circonscrire l'incendie du désastre en cours, ma chère. Une aide humanitaire semble beaucoup plus importante que de chasser des arsouilles dans votre genre qui ont plié les gaules à la première difficulté rencontrée.
Je ne sais pas ce qui est le plus risible : que vous me reprochiez quelque chose que vous faites vous-même, à savoir apporter de l'aide, ou bien que même en fait de fléau, la Confrérie soit éclipsée par un navire en flammes...
Très chère Madre Anna, il semble que vous ayez raté votre vocation.
La délation vous va bien mieux au teint que la médecine. Si vous avez le mouchardage dans la peau, vous pouvez aussi mettre vos précieux dons au service de l'Espagne. Je vous promets une coquette somme, à la hauteur des trésors de furetage que vous semblez capable de déployer.
Réfléchissez-y, c'est une offre qui ne se refuse pas !
La nonne prit le seau donné par Banane, et le balança sur les flammes: "Eh bien monsieur le Général, il semblerait que nous ayons au moins un intérêt commun! Eteignons ce feu, comme risque de se consummer l'amour d'Arina et Alejo."
Posté le 18/01/2021 à 21:19:08. Dernière édition le 18/01/2021 à 21:19:31
La sauvageonne se traîne à l'interieur du tribunal, qui a l'air bien vide, blessée notamment aux côtes. Elle s'éclaircit la gorge avant de s'exprimer.
Bonjour Arina,
Je ne sais pas qui est Juge au sein de ce tribunal, donc je m'adresse à toi.
Je viens porter plainte contre Jacques d'Orsam qui est venu nous attaquer, ma soeur Lisbeth et moi sans donner de raison et en nous tabassant sans nous laisser la possibilité de nous défendre.
Comme tu dois le savoir, nous rentrions du festival de ce week-end, pour revenir à notre ville pour la remise des récompenses des Liberty's Trophées. Je ne pourrai pas m'exprimer à la place de Lisbeth, à elle de décider de si elle veut venir porter plainte elle aussi, mais pour sa défense, rappelons qu'elle est tout de même nominée dans la catégorie des Bisounours dans les Liberty's Trophées, ce qui prouve clairement qu'elle n'était pas là pour chercher des noises.
J'admets que j'étais à la limite de nos deux territoires, si limite ils ont, vu que je me situais au niveau de la crique accès nord, à la sortie du Tunnel qui traverse l'île. Mais tu es au courant des nombreux évènements festifs qui se déroulent actuellement, et que clairement il n'y a pas d'interêt de déteriorer encore un peu plus les relations qui ont été mises en place entre l'Espagne et la Hollande cet hiver.
Tu es toi même partisane de la justice par le tribunal plutôt que de la justice personnelle, de ce que j'ai compris. Donc j'espère que ma plainte sera retenue et traitée comme il se doit.
L'indienne se tait, et observe la jeune femme en la regardant droit dans les yeux, en attendant sa réponse.
Posté le 18/01/2021 à 21:51:37. Dernière édition le 18/01/2021 à 21:54:54
Sauriez-vous nous expliquer, Dame Nokomis, pourquoi votre plainte devrait être traitée différemment de celle que ma collègue a déposée pas plus tard que ce matin, et dont la demande a été rejetée ?
Il semblerait qu'elle soit en tout point similaire, au détail près des nationalités des victime et agresseur.
Pourquoi devrions-nous condamner le Senor D'Orsam pour son comportement alors même que Lady Lisbeth légitimait les agissements de votre rat (et frère, rappelons-le) quand il s'en est pris à notre intendante ?
Une étincelle passe dans le regard de Nokomis lorsqu'elle reconnait la voix de Leoryn. Elle se tourne vers lui, le scrutant du regard, pensive.
Je suppose parce que je n'ai pas déjà fait justice moi-même à l'encontre de mon agresseur, en lui mettant un contrat de nation, par exemple. Ou alors parce que je n'avais aucune prime sur ma tête justifiant l'agression.
Oh, donc dès lors qu'une prime est apposée sur quelqu'un, il en devient légalement attaquable, c'est là votre argumentation ?
Que diriez-vous, très chère, si je mettais tout de suite votre tête à prix et qu'autrui décidait de la récolter le soir des Liberty's ? Est-ce que cela justifierait l'agression ?
Posté le 19/01/2021 à 07:43:41. Dernière édition le 19/01/2021 à 07:48:32
Vous pourriez en vouloir à une flaque d'eau ou à Jésus-Christ en personne que ça ne répondrait toujours pas à ma question, Dame Nokomis. Mon interrogation ne porte pas sur le récipiendaire de votre ressentiment, mais sur le caractère légal de cette attaque.
Et du coup, j'attends.
J'attends votre réponse. J'attends que vous cessiez bon de croire que des menaces à mots voilés vous seront d'un quelconque secours. J'attends que vous réalisiez qu'en tant qu'autorité compétente de ce tribunal, la question est là où je décide qu'elle soit. (J'en attends certes beaucoup, mais l'on m'a toujours dit que j'attendais très bien.)
J'espère vous voir plus convaincante aujourd'hui, ma chère, et que votre comportement d'hier n'était dû qu'aux coups que vous aviez reçus sur la tête. Car pour l'heure, laissez-moi vous dire que vous n'avez pas réussi à me montrer ce qui différait entre les deux attaques gratuites dont Dame Logris et vous même avez été victimes. Ce qui, j'imagine que vous le comprenez aisément, semble lier leur dénouement respectif.
(Quant à savoir quel goût j'ai, prenons rendez-vous.)
Posté le 19/01/2021 à 08:58:48. Dernière édition le 19/01/2021 à 09:00:45
Arina s'approche de Nokomis et Leoryn, et lève ses deux mains en signe d'apaisement.
Allons, allons. Je vous remercie, Leoryn, d'avoir pris ma défense de la sorte. S'il en fallait encore une, voilà une preuve supplémentaire de votre intégrité et de votre loyauté à mon égard. Je suis touchée, cher ami ! Et fière de travailler à cos côtés.
Cependant, l'attitude du tribunal hollandais à mon encontre ne saurait interférer avec l'affaire qui nous occupe aujourd'hui. L'agression dont a été victime dame Nokomis - d'ailleurs, ne m'en voulez pas de ne pas mentionner Lisbeth, ma chère - est parfaitement injustifiée et injustifiable.
Elle glisse ensuite en aparté :
Admettez tout de même que ce retour forcé à l'hôpital d'Ulüngen vous arrange plus que mon envoi à l'hôpital du Weekly...
Avant de reprendre :
Aussi, Jacques d'Orsam sera condamné à vous verser 1000 pièces d'or pour le préjudice occasionné. Si le cœur vous en dit, vous n'aurez qu'à partager cette somme avec Lisbeth.
Le Faux Rhum
